Résumé élaboré par Xmath sur la base des cours de MAHMOUDI

« Problèmes Economiques et sociaux » S3 2022/2023

Chapitre 1 : la croissance économique

La croissance économique désigne l'augmentation durant une longue période de la
productionglobale réelle (en volume et en prix constants par rapport à une année de base)

La croissance serait l'augmentation du PIB avec des changements structurels.

I. Généralités sur la croissance :

1-La mesure de la croissance Les limites du PIB

Le PIB mesure les richesses intérieures (produits,
services) produites par un pays durant une période
donnée par les agents économiques résidents (nationaux
et étrangers).
PIB = agrégat monétaire macro-économique
PIB= somme des valeurs ajoutées brutes (VA + TVA
+ droits et taxes sur les importations - subventions
sur les produits)
La variation du PIB d'une année à une autre permet
d'évaluer le taux de croissance du pays
• Il faut avoir un système d’information performant
• Le P.I.B. ne rend pas compte des conditions de P°
qui peuvent être très différentes
• La quantité est une chose, la qualité en est une
autre : le social? l’environnemental ? ➔
développement durable, I.D.H., Indice du bonheur…
*On peut trouver deux pays qui ont le même PIB mais
un niveau de vie très différents, et vice versa (PIB
différent et niveau de vie semblable)
ETC…

Cas 1 : Le Liban

Risque de tout miser sur un secteur quand bien même il serait des plus rentables
• Le Liban a réalisé un PIB de 33,38 milliards $ en 2020 avec une population de 6,769 millions. Le
problème pour le Liban c’est que plus de 60% de son PIB est réalisé par un seul secteur.
• Le Liban n’a pas de ressources naturelles propres (pas de pétrole, gaz…), ni d’industrie forte
• Sa force : l’essentiel du P.I.B. émane du secteur tertiaire et surtout la finance et le commerce ➔ Liban
était assimilé à la « Suisse du Moyen-Orient »: les banques proposaient jusqu’à 20% d’intérêts sur les
placements en dollars ➔ afflux massif des capitaux étrangers
Crise du secteur financier : crise de confiance
• Tensions géopolitiques dans la région (conflits en Syrie et en Irak)
• Affaiblissement du soutien iranien à la communauté chiite libanaise (sanctions économiques)
• Chute du prix du pétrole avant le covid ➔ affaiblissement du soutien des pays du golf (investissements)
Crise aggravée par:
• Les tensions politiques internes + circonstances spécifiques (explosion en 2020 au port de Beyrout de
centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées ➔ pas de responsabilité ➔ crise de confiance)
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• Crise du Covid + confinement ➔ fermetures en chaine ➔ perte d’emploi, coupes salaires… 95% des
entreprises libanaises avec nbre d’employés inf à 5 pax
• Dévaluation de la livre
➔ Chute du pouvoir d’achat (en 2021, 78% de la pop° libanaise en dessous du seuil de pauvreté)
➔ Les prix des produits de base ont flambés (80% sont importés): taux d’inflation en une année
presque 240% (janvier 2022)
➔ Infrastructures déplorables 2022: Coupures électricité (2h /jour car les générateurs électriques des
immeubles fonctionnent au moyen de carburant + pompes à essences vides + Connexion internet
faible ( débit insuffisant …)
➔ + Crise sociale : santé, éducation …. Augmentation des suicides + vols et agressions
Départ massif des libanais à l’étranger (y compris vers Portugal…) ➔ aggrave la situation
• Les réserves de la Banque du Liban en dollars sont à leur niveau le plus bas<
➔ Depuis novembre 2019, L’épargne en devises n’est plus accessible directement aux épargnants
(restrictions des banques sur les retraits et les transferts à l'étranger vue la pénurie de dollar)
• Dette publique insoutenable : le Liban se déclare en cessation de paiement au mois de mars 2020 pour la
1ère fois de son histoire !
• Réformes fin avril 2020 pour négociation avec le F.M.I.
• Livre libanaise a perdu 90% de sa valeur depuis oct 2019
➔ hyper inflation (240% en janvier 2022)
Le P.I.B. doit émaner de secteurs et branches d’activités diversifiés

Cas 2 : Le PIB USA / PIB la Chine

USA 2020 Chine 2020

- 20,94 billions USD - 14,72 billions USD
- Le PIB/habitant est de : 63 543,58 USD - Le PIB/habitant est de : 10 500,40 USD
(2020) (2020)

Cas 3 : Russie / Ukraine

Russie 2020 Ukraine 2020
- Russie : 1,483 billion USD - Ukraine : 155,6 milliards USD
PIB/hab : 10 126 $ PIB/hab : 3 726,93 $
- Espagne : 1,3 B PIB/hab : 27 057 - Maroc : 112,9 milliards USD
- Brésil : 1,44 B - Grèce : 189,4 milliards USD

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Puissance russe : principal fournisseur:

• D’ énergie à l’Europe: 55% gaz + pétrole…
– Impact prix du gaz sur l’électricité, le transport, le tourisme, la pêche… déjà durement touchés par
crise sanitaire
– ++ pays sont très dépendants du gaz russe comme l’Allemagne, la Finlande (55%) ➔Il leur faut
en moyenne 5 ans pour trouver des substituts (2027/28) : trouver les pays (pétrole Arabie
saoudite/ gaz U.S.A., Qatar, / Norvège et Algérie sont au max de leur capacité à C.T.…),
comment l’acheminer, construction de ports adaptés au G.N.L. …
• De denrées alimentaires+ produits fertilisants (engrais: 2ème exportateur mondial après la Chine)
• Dépendance à l’égard de la Russie qui détient 40% de l’enrichissement nucléaire mondial.
• Dépendance pour le gaz Néon : quasi-monopole de la Russie et l’Ukraine
2-Les caractéristiques de la croissance menant au développement

➢ La croissance doit être soutenue dans le temps

➢ Le développement s'inscrit sur le long terme

➢ Les mutations structurelles dans tous les secteurs (l’industrie, l’éducation, la santé,…)
Les changements socioculturels (l’amélioration du niveau de vie, l’urbanisation…)

➢ L’irréversibilité

➢ La croissance est cyclique,

3-Les types de la croissance 4-Les termes associés à la croissance

=> La croissance extensive : concerne => Croissance potentielle : est la croissance

l'accroissement dela production par augmentation des
facteurs de production (capital, travail...)
Exemple : arrivée en masse des travailleurs émigrés
en Europe durant les 30 glorieuses.(facteurs travail et
capital, ouverture de nouvelles usines). La croissance
extensive génère des créations d'emplois.
=> La croissance intensive : augmentation, par des
gainsde productivité, de la production à volume
grâce au progrès techniques et amélioration du
niveau de la qualification de la main d'œuvre,
notamment sans création d'emplois supplémentaires
optimale qu'un pays peut atteindre en utilisant
tous ses facteurs de production.
=> Croissance effective : est la croissance
que l'on a réellement obtenue)
=> Croissance molle : est une faible
croissance (ralentissement de l'activité
économique).
=> Période d'expansion : croissance
forte durant un cycle économique.
=> Période de récession : croissance
négative pendant au moins 4 trimestres.

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Crise économique : Cas de la pandémie du Covid 19

• La pandémie du Covid 19 a commencé en Chine et a généré une crise économique mondiale.

• P.I.B. mondial en 2020 : -3,6% de variation annuelle

• Pour contenir la propagation du virus, plusieurs pays ont dû fermer leurs frontières et ont pris des mesures qui
limitent le déplacement des populations ➔ The great lockdown = le grand confinement

• Vu l’incertitude, choix sanitaire au détriment l’économique ➔ Crise unique par son ampleur et sa vitesse de
diffusion à l’échelle mondiale

Généralement les crises éco touchent soit l’offre ou la demande mais si la crise touche les deux c’est le cas des
grandes catastrophe naturel => Comme le cas de la pandémie Covid 19

➢ Cas Normal avant la crise économique :

Crise de l’offre: les acheteurs n’arrivent pas à Crise de la demande: hausse des impôts,
trouver les produits car les quantités produites inflation… le pouvoir d’achat est affecté ➔ les
s’amenuisent. Les entreprises ne produisent plus gens achètent moins, la consommation
assez (ralentissement) ou plus du tout (arrêt). s’amenuise. (arrêt).

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• Crise de l’offre : Mesures de confinement : la production est freinée (plus de livraison et problèmes
d’approvisionnement (nationale et internationale ➔ fermeture des frontières…), + les entreprises investissent
moins

• Crise de la demande : la demande chute ➔ moins de dépenses à cause du chômage complet ou partiel +
confinement et impossibilité de se déplacer…➔ les entreprises n’arrivent plus à écouler leurs produits +
moins d’investissements= moins d’emplois et donc moins d’achats

• ➔ Réduction de l’activité économique + chute boursière (valeur des actions chute ➔ moins d’activité
boursière car risque de voir son épargne s’amenuiser pour le consommateur et risque pour les entreprises dans
leurs placements)

➢ L’intensité de la crise (pour comprendre si l’Etat doit soutenir l’off ou la Dde… ?) L’évolution des prix ?

Cas 1 : l’intensité de la crise de l’offre (plus grave) est
sup à la crise de la demande: les prix augmentent
Dans ce cas le consommateur est ce dernier est le plus
affécté (moins d’inves , moins d’emplois, moins d’achat
et au meme temps les prix continuent d’augment
Cas 2 : l’intensité de la crise de la demande est sup
à la crise de l’offre : les prix diminuent
C’est la catastrophe pour les entreprises (dans ce
cas l’Etat doit soutenir les producteurs)

Cas 3 : l’intensité de la crise de la demande est = à la crise de l’offre : les prix ne changent
pas (mais les quantités échangées ont été réduites => Impact sur le PIB => Récession
NB : Les deux grandes armes que l’Etat a dans le court terme c’est les politiques conjoncturels (politiques
budgétaires et la politique monétaire)

• Si l’activité économique s’amenuise ➔ moins d’emplois et plus de chômage ➔ moins de consommation (+

impact psychologique, épargne…) ➔ report des investissements ➔ activité économique chute encore plus …

• Il faut agir et faire en sorte que les 2 courbes en reviennent à leur équilibre A

➢ Comment s’adapter à court terme ? Pour l’offre :

Pour La demande :
- perfusion de la demande pour éviter la spirale
récessionniste : les entreprises pourront trouver des
acheteurs et maintiendront leur activité:
-soutenir les revenus et la consommation des ménages
- Mesures de chômage partiel en Europe
- Versement d’indemnités aux U.S.A. (1200 $)
- Il faut éviter que les entreprises fassent faillite car
remplacer leur capital, savoir faire, travail… demanderait
bcp de temps
- Il faut trouver le moyen de produire plus en consommant
moins (innovation )
- Remplacer les ent qui ont fait faillite
- Trouver et persuader la main d’œuvre (dans les branches
touchées par le covid…)

Risque d’inflation:
- Si les consommateurs n’achètent plus
- Si les travailleurs des secteurs touchés ne veulent plus travailler
➔ l’offre risque de ne plus revenir à son ancien niveau vu que la production coute plus cher (voir cas 1) ➔
risque de perfusion de la demande sans que l’offre ne suive ! Trop de demande !
➔ En+ , le soutien coûte cher à l’Etat ➔ dette publique 5 augmente (ratio dette publique/P.I.B. évolue +) ➔ effet
sur les finances publiques vu la récession.
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Chapitre 3: la crise des subprimes

1-Les origines de la crise :

Deux éléments majeurs en 2001 qui font l'origine de la crise

1-L'éclatement de la bulle spéculative 2-Les attentas du 11 septembre 2001

des N.T.I.C
Ont affecté l'économie américaine (ralentissement de l'activité
-Les capitaux fuient le secteur à la économique), pour sauver l'économie américaine:
recherche d'une même rentabilité élevée. -Une injection massive de liquidités dans l'économie de la part
de la réserve fédérale (banque centrale américaine.
-Leur choix a porté sur l'immobilier -La réserve fédérale a rabaissée son taux directeur à 1%, ce qui
encourageait les banques commerciales et d'investissement à
-Cela a eu pour conséquence emprunter plus auprès de la banque centrale.
l'augmentation des crédits immobiliers Or cet argent va être détourné vers la spéculation financière
accordés aux petits ménages. et immobilière (subprime), plutôt que d'aller alimenter la
consommation et donc la production.
2- Les crédits des subprime:
Pour acheter un bien immobilier, les économies ou épargnes ne sont jamais suffisantes, le
recours à un prêt bancaire s'impose, le remboursement mensuel comporte 2 tranches:
-La partie intérêt sur le capital restant.
-La partie principale (partie du capital emprunté)

Aux Etats-Unis, deux types de crédits ont cours:

Les crédits ''Prime'' Les crédits ''Subprime''

Ce sont des crédits sûrs accordés à des Ce sont des crédits à risque accordés à des personnes
personnes solvables (de par leur position déjà endettées et/ou à faible revenus et n'ayant pas de
sociale, leur moyens...). garanties certaines. Le gouvernement avait permis ce
type de crédit en vue d'encourager les classes les moins
favorisées à acquérir un logement
-Le système financier américain permet d'avoir recours à des emprunts très facilement même
pour les plus démunis. Certaines banques n'hésitent pas à octroyer un premier crédit gratuit
sous condition que l'emprunter transfère toutes ses créances vers cette banque.

-Les crédits subprime sont des crédits immobiliers dits hypothécaire (Mortgage Loan), c.à-d
dont la seule garantie est l'hypothèque portant sur l'immeuble acheté à crédit.

-Le taux du crédit subprime est composé de 2 tranches :

• Un taux fixe très bas à court terme (3ans)

• Un taux variable indexé sur le taux directeur de la banque centrale américaine
(réserve fédérale) à long terme (jusqu'à 28 ans)
-Dans le cas de l'impossibilité de paiement à court terme, le débiteur est tenu de ne rembourser que la partie
relative à l'intérêt de 3 premières années ( la partie capitale est reportée dans le temps), c'est la raison pour
laquelle on appelle ces prêts subprime par prêts(interest only).

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Ce type de prêt semble idéal sous réserve de 2 conditions : ( les condit pour que ce type de crédit parf

• Que les prix de l'immobilier continuent d'augmenter depuis les années 70 (une petite baisse a
été enregistrée en 1990/91 mais rien d'inquiétant) l'immobilier n'a cessé d'évoluer en hausse.
• Que le taux directeur de la banque centrale américaine (réserve fédérale) demeure
bas.

Ce type de crédit est risqué individuellement mais collectivement car la valeur de l'immobilier
ne cesse de s'accroitre.

2.1 : Du coté du ménage américain: ils sont tranquilles car

En achetant à crédit un immeuble, l'acheteur insolvable aujourd'hui table sur:

• Un futur emploi qui lui permettrait de rembourser la banque.

• La montée des prix de l'immobilier: Dans ce cas plusieurs possibilités s'offrent à lui:

-Si la valeur du bien a augmentée de 20% et dans l'incapacité de payer la banque, il peut
vendre le tout, rembourser la banque et se faire une plus-value.

-Il peut obtenir un emprunt additif sur les 20% de la valeur de son bien immobilier (une
seconde hypothèque) et reporter à dans 3 ans les tracas du remboursement du capital.

2.2 : Du coté de la banque : les bqs ont données des crédits

-Les banques ne gardent pas ces créances mais les titrisent, c.-à.-d qu'elles créent des
produits financiers sur des marchés secondaires.

-Ainsi, les banques vont vendre à des investisseurs une partie de ces créances sur 20 ans et la
transaction se passe en bourse puisque c'est le moyen le plus facile pour les investisseurs
(moins de temps perdu: rdv, réunions ... )

-Tout le problème se résume à l'évaluation réelle de ces produits financiers (pourtant garantis
par ces banques).