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Abdallah KHIAL Faculté de Droit Casablanca Master Droit Des Assurances 2019-2020 Le Contrat D'assurances 18 Décembre 2019
Abdallah KHIAL Faculté de Droit Casablanca Master Droit Des Assurances 2019-2020 Le Contrat D'assurances 18 Décembre 2019
LE CONTRAT D’ASSURANCES
Par Abdallah KHIAL
Docteur d’ État en droit, Enseignant
Conseiller juridique
2
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1/ L'assurance chasse
• En ce qui concerne l'assurance chasse, les modifications
introduites ont renforcé le caractère obligatoire de cette branche
d'assurance en faisant de la résiliation du contrat une cause de
retrait du permis de chasse et en prévoyant des sanctions à
l'égard des sociétés d'assurances qui refuseraient de souscrire
ce genre de risque. De même qu'elles renforcent la protection
des tiers par l'inopposabilité des déchéances à leur égard sauf la
suspension régulière du contrat pour non-paiement de la prime.
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2/ L'assurance automobile
De même que pour accélérer les délais d'indemnisation, le code des assurances a
fait obligation au FGA d'informer les victimes ou leurs ayants droit de toute
déclaration d'accident dont le procès-verbal ne fait pas mention de l'existence
d'une couverture d'assurance en spécifiant sa position en la matière, comme il lui
impose ainsi qu'aux entreprises d'assurances leurs informations réciproques sur
leurs positions respectives à l'égard de l'indemnisation (recevable ou non), avec
obligation de les notifier aux victimes ou à leurs ayants droit.
4/ Dispositions concernant l’assurance « tous risques chantier » (TRC) et
l’assurance «responsabilité civile décennale» (RCD)
L’instauration de l’obligation de ces assurances présente des avantages
inestimables aussi bien pour les opérateurs dans le secteur du Bâtiment travaux
publics (BTP) que pour les acquéreurs et les futurs propriétaires des
constructions soumises à cette obligation. Ainsi, ces deux assurances permettent
de sécuriser les investissements des opérateurs en matière de construction, dans
la mesure où, en cas de sinistre, les réparations et les indemnisations sont prises
en charge par les assureurs, évitant ainsi des situations financières difficiles
pouvant aller jusqu’à la faillite. Indirectement, il est attendu que ces deux
obligations d’assurance puissent contribuer à la professionnalisation du secteur
du BTP et à l’amélioration de la qualité des constructions en renforçant le respect
des normes de construction.
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Enfin, le code des assurances a institué une amende égale à 0,1% du montant
de la construction, payable par tout propriétaire d’ouvrage qui n'aurait pas
satisfait à l’obligation d’assurance «dommages à l’ouvrage» et d’une amende
de dix mille à cent mille dirhams pour toute personne qui n'aurait pas satisfait
à l’obligation d’assurance «responsabilité civile».
« L'architecte qui n'a pas dirigé les travaux ne répond que des défauts de
son plan ».
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C’est pour atteindre cet objectif que la loi n° 110-14 promulguée par le Dahir n° 1-
16-152 du 25 août 2016 a institué un régime de couverture des conséquences
d’événements catastrophiques en modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant
code des assurances (Bulletin officiel n° 6506 du 6octobre 2016.
.
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LE CONTRAT D’ASSURANCES
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
• LE CHAMP D’PPLICATION
Le domaine d’application de la loi 17-99 portant code des assurances est défini par
l’article deux du code des assurances. Il concerne exclusivement les assurances
terrestres.
DÉFINITION DU CONTRAT
C’est un contrat de bonne foi: Les rapports entre assuré et assureur doivent
être basés sur la loyauté et la confiance. L’entreprise d’assurance est obligée
de faire confiance à la déclaration de l’assuré soit à la souscription ou au
cours de l’exécution du contrat. L’entreprise d’assurance ne peut pas
matériellement procéder à la vérification des déclarations de chaque assuré.
Mais, la loi 17-99 portant code des assurances protège les assureurs
suffisamment en édictant la nullité du contrat s’il y a mauvaise foi prouvée de
l’assuré dans la déclaration des risques.
C’est un contrat à titre onéreux: L’assuré et l’assureur entendent tirer un
profit dans l’opération. L’assuré est tenu de payer le prix de la garantie
vendue par l’assureur. Ce prix est appelé « prime » s’il s’agit d’une entreprise
commerciale ou « cotisation » s’il s’agit d’une entreprise d’assurance à
caractère mutuelle.
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CHAPITRE PREMIER
1- L’assureur
La notion d’assureur ne pose aucun problème. Il s’agit toujours d’une personne morale
agréée par l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS)
pour pratiquer des opérations d’assurances.
L’article 161de la loi 17-99 tel que modifié par l’article 134 de la loi n° 64-12 du 06 mars
2014 et modifié ou complété par la loi n°59-13 du 25 août 2016 dispose que « les
entreprises d'assurances et de réassurance ne peuvent commencer leurs opérations
que si elles sont agréées par l’Autorité. La décision portant agrément d’une entreprise
d’assurances et de réassurance est publiée au Bulletin officiel.
Il s’ensuit donc que c’est l’assureur agréé qui prend en charge le risque dans les
conditions de souscription. Autrement dit, c'est la partie au contrat qui s'engage à
exécuter une prestation à l'assuré en cas de réalisation du risque faisant l'objet du
contrat.
Les entreprises d'assurance sont désormais des sociétés privées, qui peuvent avoir la
forme commerciale, ou civile, sous forme de mutuelle.
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2- Le souscripteur du contrat
Le présent article n'est toutefois pas applicable aux contrats d'assurance sur la vie
que dans les conditions prévues par 73 de la loi 17-99.
•
Enfin, il résulte de l’article 16 de la loi 17-99 que l'assureur peut opposer au porteur
du contrat ou au tiers qui en invoque le bénéfice les exceptions opposables au
souscripteur originaire.
Il est, en effet, très fréquent, notamment en matière d'assurance pour compte, que
l'assurance soit souscrite par un tiers qui n'est pas forcément intéressé par la
garantie de l'assureur.
A ainsi la qualité de souscripteur :
• Le chef de famille, pour le compte de ses enfants
• Le banquier, pour le compte de ses emprunteurs
• Le groupement sportif, pour le compte de ses adhérents
• L'employeur, pour le compte de ses salariés
• Une société, pour le compte de ses filiales
• Le transporteur, pour le compte de ses clients (marchandises transportées)
• Le Maître de l'Ouvrage, pour le compte des entreprises intervenant sur un chantier.
• Le souscripteur d'une assurance sur la vie, pour le compte du bénéficiaire désigné
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3- L’assuré
b) L'assurance de groupe
L’article 103 de la loi 17-99 complété par l’article 132 de la loi n° 64-12 du
06 mars 2014) et modifié ou complété par la loi n°59-13 du 25 août 2016
dispose que « est un contrat d'assurance de groupe le contrat
d’assurance de personnes souscrit par une personne morale ou un chef
d'entreprise dit souscripteur en vue de l'adhésion d'un ensemble de
personnes dites adhérentes répondant à des conditions définies audit
contrat, pour la capitalisation ou pour la couverture des risques
dépendant de la durée de la vie humaine, des risques portant atteinte à
l'intégrité physique de la personne ou liés à la maladie ou à la maternité
et des risques d'incapacité ou d'invalidité.
Il résulte de l’article 48 de la loi 17-99 que « les indemnités d'assurance sont attribuées
sans qu'il y ait besoin de délégation expresse aux créanciers privilégiés ou
hypothécaires, suivant leur rang, ou à ceux auxquels les créances hypothécaires ont été
régulièrement cédées ou transférées.
Cette disposition permet donc à tous les créanciers inscrits sur un bien faisant l'objet
d'une assurance de chose, de percevoir directement le montant de l'indemnité due par
l'assureur.
Il en est de même des indemnités dues en cas de sinistres par le locataire ou par le
voisin ou par l'auteur responsable, par application des articles 77, 678 et 769 du dahir
formant Code des obligations et contrats précité.
L’article 62 de la loi 17-99 dispose que «l'assureur ne peut payer à un autre que
le tiers lésé ou ses ayants droit tout ou partie de la somme due par lui, dans les
limites de la garantie prévue au contrat, tant que ce tiers n'a pas été
désintéressé, jusqu'à concurrence de ladite somme, des conséquences
pécuniaires du fait dommageable ayant entraîné la responsabilité de l'assuré.
Il y a lieu de préciser que la Chambre Civile de la Cour de Cassation française,
jugeant la même disposition que celle prévue par l’article 62 de la loi 17-99
précitée, a dans un arrêt de principe du 14 Juin 1926 (D.P. 1927, I, 57, note
Josserand; rapport A. Colin - S.1927, I, 25, note Esmein) posé le principe selon
lequel : « en armant la personne lésée d'un privilège à l'encontre des autres
créanciers, et en décidant qu'aucun paiement fait par l'assureur ne sera
libératoire tant que le créancier privilégié n'aura pas été désintéressé, la Loi
crée au profit de la personne lésée par un accident un droit propre qui sur
l'indemnité dont l'assureur se reconnait ou a été reconnu débiteur en vertu de
la convention d'assurance.
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Le 2ème et le 3ème alinéa dudit article précisent que « aucune déchéance motivée
par un manquement de l'assuré à ses obligations commis postérieurement au
sinistre n'est opposable aux tiers bénéficiaires »,
Toutefois, en ce qui concerne les risques de responsabilité en matière des
accidents du travail, les déchéances ne sont pas opposables aux victimes ou à
leurs ayants droit, même lorsque les manquements de l'assuré à ses obligations
ont été commis antérieurement au sinistre.
Cette autonomie est telle qu'elle tente à inverser la finalité du contrat d'assurances
de responsabilité au profit de la victime qui, sans être partie au contrat, va en être
le principal bénéficiaire puisqu'elle lui permettra d'échapper à une éventuelle
insolvabilité du responsable assuré, et d'obtenir ainsi la réparation financière de
son dommage.
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À cet effet, tout fournisseur doit notamment par voie de marquage, d’étiquetage,
d’affichage ou par tout autre procédé approprié, informer le consommateur sur les
prix des produits et biens et tarifs des services, et lui fournir le mode d’emploi et le
manuel d’utilisation, la durée de garantie et ses conditions ainsi que les conditions
particulières de la vente ou de la réalisation de la prestation et, le cas échéant, les
limitations éventuelles de la responsabilité contractuelle.
Les modalités de l’information sont fixées par voie réglementaire.
Mais tous les assurés ne sont pas de simples consommateurs, et dans tous les cas,
l’information préalable de l’assuré est l’une des mesures innovantes du droit des
assurances au Maroc. Elle a été introduite en 2002 par la loi 17-99(article 10 alinéa
1er).
Le législateur marocain a complété l’alinéa 1er de l’article 10 de la loi 17-99 par la loi
n°59-13 du 25 août 2016) comme suit « préalablement à la souscription du contrat,
l'assureur remet à l'assuré un exemplaire du projet de contrat comportant le prix ou
une notice d'information qui décrit notamment les garanties assorties des exclusions,
le prix y afférent et les obligations de l'assuré.
- le produit d'assurance apporte une valeur ajoutée pour les clients ciblés ;
- les documents contractuels sont rédigés de manière claire et compréhensible ;
- les clauses contractuelles sont conçues et rédigées de façon à assurer
l'équilibre entre les droits et obligations des parties au contrat ;
- pour les produits d'assurance Takaful, les clauses du contrat d'assurance sont
conformes aux principes régissant les opérations d'assurances Takaful et aux
avis conformes du Conseil Supérieur des Ouléma.
Pour ce qui est de l'évaluation de la valeur ajoutée du produit visée au point b)
de l'article premier de l’instruction, il y a lieu:
- d'identifier les groupes de clients ciblés et leurs besoins en couverture ciblés et
de veiller à ce que le produit d'assurances qui leur est proposé répond à ces
besoins ;
- - d'éviter les clauses qui restreignent significativement les droits des assurés et
bénéficiaires de contrats d'assurance dont, notamment, celles édictant des
exigences contraignantes rendant la mise en jeu de la garantie quasi
impossible ou celles vidant la garantie de sa substance.
- . Le processus de commercialisation doit, en corollaire, prévoir des mesures
raisonnables permettant d'éviter la souscription du produit concerné par des
clients qui n'ont pas besoin des couvertures proposées.
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2) Droit français
Le principe de l’information préalable de l’assuré a été repris de l’article
L. 112-2 du code des assurances français qui dispose que l’assureur doit
obligatoirement fournir une fiche d'information sur le prix et les garanties
avant la conclusion du contrat.
Rappelons qu’une exception est cependant faite pour les contrats garantissant les
grands risques et les contrats à caractère temporaire, comme les assurances voyage
ou les assurances sports d’hiver. Précisons que ces exceptions n’ont pas été prévues
par l’article 10 alinéa 1er du code des assurances marocain.
Il s’ensuit que l'assureur doit fournir ces éléments à l’assuré même si ce dernier ne lui
en fait pas la demande, afin de permettre au preneur d'assurance de procéder à un
comparatif des garanties et prix pratiqués.
51
•
52
1 - Mention de la durée
L’article 6 de la loi 17-99 tel qu’il a été modifié par la loi n° 39-05 du 14
février 2006 et abrogé et remplacé par la loi n° 59-13 du 25 août 2016
dispose que « la durée du contrat, qui doit être mentionnée en caractères
très apparents, est fixée par la police.
« Lorsque la durée du contrat est supérieure à une année, elle doit être
rappelée en caractères très apparents par une mention figurant au-
dessus de la signature du souscripteur. A défaut de cette mention, le
souscripteur peut, nonobstant toute clause contraire, résilier le contrat
chaque année, à la date anniversaire de sa prise d'effet, moyennant un
préavis de trente (30) jours.
La faculté de résiliation ouverte à l’une ou à l’autre partie en vertu du
présent article comporte restitution, par l'assureur, des portions de
primes ou cotisations afférentes à la période pour laquelle les risques ne
sont plus garantis.
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« Au cas où la durée n’est pas mentionnée ou dans le cas où elle n’est pas
mentionnée en caractères très apparents dans un contrat souscrit pour une
durée supérieure à une (1) année, le contrat est réputé souscrit pour une
année. Dans ce dernier cas, l’assureur est tenu de restituer au souscripteur la
portion de prime ou de cotisation d’assurance qu’il a reçue en trop »,
2 - Tacite reconduction
Il y a lieu de signaler que le droit français a introduit une modification très protectrice des
intérêts des assurés en promulguant la LOI n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la
consommation qui a inséré après l'article L. 113-15-1 du code des assurances un article
L. 113-15-2 ainsi rédigé :
« Art. L. 113-15-2.- Pour les contrats d'assurance couvrant les personnes physiques
en dehors de leurs activités professionnelles et relevant des branches définies par
décret en Conseil d'Etat, l'assuré peut, à l'expiration d'un délai d'un an à compter
de la première souscription, résilier sans frais ni pénalités les contrats et
adhésions tacitement reconductibles. La résiliation prend effet un mois après que
l'assureur en a reçu notification par l'assuré, par lettre ou tout autre support durable.
« Le droit de résiliation prévu au premier alinéa est mentionné dans chaque
contrat d'assurance. Il est en outre rappelé avec chaque avis d'échéance de prime
ou de cotisation.
« Lorsque le contrat est résilié dans les conditions prévues au premier alinéa,
l'assuré n'est tenu qu'au paiement de la partie de prime ou de cotisation
correspondant à la période pendant laquelle le risque est couvert, cette période
étant calculée jusqu'à la date d'effet de la résiliation. L'assureur est tenu de
rembourser le solde à l'assuré dans un délai de trente jours à compter de la date
de résiliation. A défaut de remboursement dans ce délai, les sommes dues à
l'assuré produisent de plein droit intérêts au taux légal.
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Le contrat prend effet immédiatement dès que les parties sont d’accord sur
les conditions essentielles (nature du risque assuré, prime, durée du contrat
etc… Cependant, la prise d’effet peut être subordonnée à un événement
donné; la confection du contrat, la signature de la police ou le paiement de la
prime. En tout état de cause, le contrat doit obligatoirement mentionner avec
précision le moment de la prise d’effet (article12 de la loi 17-99).
L'assureur peut néanmoins accepter de conférer une garantie immédiate, ce qu'il fait en
remettant une note de couverture au souscripteur.
C'est toutefois à l'assuré d'apporter la preuve que le sinistre s'est produit ultérieurement à la
prise d'effet du contrat.
PARAGRAPHE 5-Que contient le contrat d’assurance
Article 12 : (2ème alinéa ajouté par la loi n°59-13 du 25 août 2016). Le contrat d'assurance, qui
indique les conditions générales et particulières, est daté du jour où il est souscrit. Il prévoit
notamment :
- le nom et domicile des parties contractantes;
- les choses et les personnes assurées;
- la nature des risques garantis;
- le moment à partir duquel le risque est garanti et la durée de cette garantie;
- le montant de la garantie accordée par l’assureur;
- la prime ou cotisation d'assurance;
- la condition de tacite reconduction si elle est prévue;
- les cas et conditions de prorogation ou de résiliation du contrat ou de cessation de ses
effets;
- les obligations de l’assuré à la souscription en ce qui concerne la déclaration du risque et les
autres assurances couvrant le même risque;
- les conditions et modalités de la déclaration à faire en cas de sinistre;
- Les délais dans lesquels l’indemnité, le capital ou la rente est payé;
- la procédure et les règles relatives à l’estimation des dommages en vue de la détermination
de l’indemnité pour les assurances autres que les assurances de responsabilité.
Le contrat d’assurance Takaful doit, en outre, stipuler :
-les modes de rémunération de l’entreprise d’assurances et de réassurance au titre de la
gestion du compte d’assurance Takaful et le montant de cette rémunération ;
- les modalités de répartition des excédents techniques et financiers entre les participants ;
-les conditions relatives aux placements de l’entreprise d’assurances et de réassurance en ce
qui concerne le compte d’assurance Takaful.
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1- Modification conventionnelle
Les parties contractantes peuvent apporter des modifications aux conditions de
souscription initiales par le biais d’un avenant. Ces modifications peuvent toucher
l’étendue de la garantie, l’objet garanti ou l’aspect tarifaire.
• L’article 11 de la loi 17 -99 prévoit, en pareil cas, l’élaboration et la signature d’un
avenant.
• Une fois accepté, l’avenant est incorporé à la police et se trouve soumis aux mêmes
règles de fond que celle-ci.
2 – Modification du contrat par le silence de l’assureur
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CHAPITRE DEUX
LA CESSATION DES EFFETS DU CONTRAT
Le contrat d’assurance s’éteint lorsqu’il arrive au terme de sa durée ; la détermination de
cette date est laissée à la libre appréciation des parties. Toutefois, la loi 17-99 donne la
faculté aux parties de se retirer à l’expiration d’une période de 365 jours à compter de la
souscription sous réserve d’en informer l’assureur, sauf en ce qui concerne l’assurance
sur la vie qui obéit à un régime spécial.
En dehors de ces hypothèses, le contrat peut prendre fin avant l’échéance prévue. Cette
extinction peut être totale ou partielle,
En cas de retrait d’agrément de l’entreprise d’assurance, les contrats souscrits par cette
dernière, cessent de plein droit, d’avoir effet, vingt jours à midi, à compter de la
publication au bulletin officiel de l’arrêté prononçant ledit retrait (article 267 de la loi 17-
99 portant code des assurances). Cette prescription doit faire l’objet d’une clause
spéciale (article 13 du livre I du code des assurances).
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En cas de perte de la chose assurée résultant d’un événement non prévu par
la police, l’assurance prend fin de plein droit. Il en est de même lorsque la
chose cesse d’être exposée au risque.
•
D/ EXTINCTION PAR SUITE DE RÉQUISITION DE LA CHOSE ASSURÉE
•
La réquisition de tout ou partie d’une chose assurée entraîne de plein droit la
résiliation du contrat du jour du transfert de propriété. (articles 33 et 34 de la
loi 17-99 ). Toutefois, en cas de réquisition temporaire, le législateur donne la
faculté à l’assuré de demander à l’assureur de substituer à la résiliation, la
simple suspension du contrat.
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• Outre la résiliation qui met fin au contrat d’assurance, celui-ci tout en continuant
à courir peut voir ses effets atténués suite à sa suspension ou à une déchéance
invoquée par l’assureur.
•
• PARAG. I -EXTINCTION PROVISOIRE DU CONTRAT PAR SUSPENSION
•
• La suspension du contrat peut revêtir deux formes. Elle peut être appliquée par
l’assureur à titre de sanction en cas de non paiement de la prime. Dans ce cas, il
s’agit de la suspension de la garantie et l’assuré demeure tenu du paiement de la
prime.
•
• Elle peut, par ailleurs, concerner le contrat dans sa globalité, c’est à dire qu’elle
met en sommeil provisoirement le contrat et éteint tous ses effets. Dans ce cas,
il ne peut s’agir que d’une suspension conventionnelle faisant l’objet d’une
clause spécifiée dans la police (l’assuré souhaitant suspendre le contrat pendant
la période où la chose assurée n’est pas exposée au risque
• D’autre part, bien qu’en principe, la réquisition de la chose assurée entraîne de
plein droit la résiliation du contrat d’assurance, l’assuré peut demander à son
assureur de substituer à la résiliation la simple suspension des effets de la
garantie en cas de réquisition temporaire.
84
• Section 2 LA PRESCIPTION
• En application de l’article 36 de loi n° 17-99 portant code des assurances, les actions
dérivant d’un contrat d’assurance sont prescrites par deux ans. Ce principe s’applique quel
qu’en soit la nature des parties et quel qu’en soit la nature du risque assuré. Il est toutefois
inapplicable en ce qui concerne les actions suivantes : celle de la victime à l’égard de
l’assuré ou de l’assureur; celle de l’assuré ou, de l’assureur subrogé dans les droits de
l’assuré, contre le tiers responsable du dommage ; celle des créanciers hypothécaires à
l’encontre de l’assureur. Ces actions ne dérivent pas du contrat d’assurance et se
prescrivent par conséquent selon les règles du droit commun.
• La prescription a pour effet d’éteindre les actions relatives aux obligations principales
comme celle relatives aux obligations accessoires. Elle n’est pas d’ordre public et le juge ne
peut l’appliquer d’office; c’est un moyen de défense qui peut être invoqué par le défendeur.
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La prescription ne court pas contre les mineurs non émancipés et autres incapables s’ils
n’ont pas de tuteur, jusqu’à leur majorité, leur émancipation ou la nomination d’un
représentant légal.
• Au même titre que l’incapacité, l’impossibilité d’agir est une cause de suspension de la
prescription. En effet, un cas de force majeure, apprécié souverainement par le juge, peut
suspendre la prescription.
• PAR. II L’INTERRUPTION DE LA PRESCRIPTION
• Le droit commun prévoit comme causes d'interruption de la prescription :
• une citation en justice ;
• un commandement de payer ;
• une saisie ;
• la reconnaissance par le débiteur de son obligation envers son créancier.
• Le droit des assurances prévoit, quant à lui, deux causes d'interruption de la prescription :
• 1 - La désignation d'experts à la suite d'un sinistre. Qu'elle soit amiable (ou judiciaire (
• 2 - L'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR). Que cette lettre soit
adressée par l'assureur à l'assuré en ce qui concerne l'action en paiement de la prime et par
l'assuré à l'assureur en ce qui concerne le règlement de l'indemnité( article 38 alinéa 2 de la
loi 17-99 formant code des assurances.
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• La définition du contrat fait ressortir trois éléments essentiels sans lesquels il ne peut y avoir
d’assurance à savoir : le risque, la prime, et le sinistre.
•
•
• SECTION 1 LE RISQUE
•
• En vertu de l'article 20 de loi susvisée, l'assuré est tenu de déclarer à l'assureur toutes les
circonstances connues de lui qui sont de nature à faire apprécier par ce dernier les risques
qu'il prend à sa charge.
• C'est à l'assuré qu'incombe cette obligation qui est de natures diverses (positive, négative,
porte sur les antécédents du risque).
• L'assuré doit déclarer à l'assureur les circonstances spécifiées dans la police qui aggravent le risque de
telle manière que si le nouvel état, avait existé lors de la conclusion du contrat, l'assureur n'aurait pas
contracté ou ne l'aurait fait, que moyennant une prime plus élevée (article 20-4° et 24 -1°).
• L'article 31 quant à lui, traite du cas où ces mauvaises déclarations ou omissions sont
opérées de bonne foi. Dans ce cas, il y a lieu de distinguer entre l'hypothèse où la mauvaise
déclaration ou l'omission est constatée avant ou après sinistre.
• Pour éviter les implications de la déclaration du risque, les parties peuvent opter pour la clause de
l'incontestabilité.
• Lorsque la mauvaise déclaration ou l’omission opérée de bonne foi est constatée après sinistre,
l’assureur est en droit d’appliquer la règle proportionnelle de prime. L’indemnité devrait donc être
réduite comme suit :
• Taux de prime appliqué
• Montant du dommage x------------------------------------
• Taux de prime dû
•
• SECTION II LA PRIME
• La prime ou cotisation est la rémunération que doit verser l'assuré à l'assureur en contre
partie de la prise en charge du risque, par ce dernier.
• La prime est payée soit d'avance, soit à terme échu. Elle peut être prévue comme condition à
la prise d'effet du contrat d'assurance.
• La prime est soit fixe (pour les sociétés commerciales), soit variable (pour les sociétés
mutuelles qui prévoient le cas dans leurs statuts). Bien que fixe, la prime peut être ajustable
dans l'hypothèse où tous les éléments qui concourent à sa détermination ne peuvent être
connus d'avance (masse salariale pour les accidents du travail et l'assurance-maladie, les
stocks pour l'assurance exploitation générale...).
92
CHAPITRE V
LA CLASSIFICATION DES OPÉRATIONS D’ASSURANCES
ET LEURS PARTICULARITÉS
La première classification est fondée sur le domaine naturel des risques, elle permet de distinguer 4
catégories d'assurance :
•
Les assurances maritimes appliquées aux risques de transport par mer que ces risques concernent
les marchandises (assurance sur faculté) ou le navire lui-même (assurance sur corps).
Elles garantissent les biens, non les personnes exposées à de tels risques.
Elles obéissent à des règles spécifiques régies par le dahir formant Code de commerce maritime du
31 mars 1919) (B.O du 26 mai 1919, p. 478 et rectificatif du 15 août 1930, p. 95).
Les assurances fluviales et lacustres qui couvrent les risques de transport sur les fleuves, lacs,
canaux et rivières.
Elles concernent de même les marchandises transportées et les bateaux dont le régime est calqué
sur celui des assurances maritimes.
Les assurances aériennes, elles, couvrent les risques aériens, l'aéronef et les marchandises.
Les assurances terrestres, elles constituent le droit commun des assurances car elles couvrent tous
les risques autres que ceux exclus par les assurances maritimes et fluviales, lesquels ne concernent
que les biens.
Il faut encore écarter les assurances sociales (Dahir portant loi n° 1-72-184 du 27 juillet 1972 relatif au
régime de sécurité sociale et les assurances contre les accidents du travail, qui depuis le dahir du 25
juin 1927, obéissent à un régime propre.
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Les assurances terrestres sont donc des assurances privées dont le domaine s'étend à
toutes les assurances de personnes et aux assurances de dommage non maritime ni
fluviales.
Cette distinction s’explique autant par la nature des obligations souscrites que par les
aspects techniques de la gestion qui en découle.
La différence entre ces deux assurances, réside dans le fait que dans les premières, le
sinistre équivaut à une atteinte immédiate au bien de l'assuré alors que dans les
secondes, cette atteinte est seulement médiate. En effet, elle résulte d'un dommage
causé à la personne ou au bien d'autrui, lequel engendre une dette de responsabilité
civile.
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La protection complète du patrimoine de l'assuré s'agrandit contre les risques de perte pécuniaire.
S'agissant des pertes matérielles, il y a l'assurance des dommages causés aux marchandises transportées ainsi
qu'au corps des véhicules, que ce soit les corps terrestres, maritimes ou aériens. (Incendie, grêle, gel..., mortalité du
bétail, vol...dégâts des eaux...)
Elles garantissent l'assuré contre les recours exercés par des tiers à son encontre en raison du préjudice par eux
subi dont il lui impute la responsabilité.
Elles ont la particularité de toujours mettre une 3ème personne en présence de l'assuré et de l'assureur, c'est la
victime (tiers lésé) dont l'action contre l'assuré crée le droit à l'indemnité.
Ces assurances peuvent garantir l'assuré contre toutes les causes possibles de sa responsabilité civile excepté
contre la conséquence de sa faute intentionnelle.
• Les limites de la garantie sont énoncées par l’article 39 de la loi n° 17-99 : " l’assurance
relative aux biens est un contrat d’indemnité. L’indemnité due par l’assureur à l’assuré ne
peut dépasser le montant de la valeur de la chose assurée au moment du sinistre ". Cette
règle s’applique également aux assurances de responsabilité en ce sens que l’assureur
ne peut être tenu au delà du préjudice subi par la victime et dans les limites du contrat.
• Toutefois, le contrat peut prévoir la prise en charge de la vétusté. De même que les
parties peuvent se mettre d’accord sur une valeur agréée fixée notamment, par voie
d’expertise.
• De même que le contrat peut prévoir la prise en charge du gain manqué par l’assuré.
103
Puisque le dommage est par principe égal à la valeur de la chose assurée au moment du
sinistre, c'est au jour du sinistre qu'il doit être évalué.
Dans l’Assurance de chose, l'Assuré a droit à la valeur appréciée à ce jour plus les dommages
et intérêts moratoires et éventuellement des dommages et intérêts compensatoires en cas de
retard abusif de l'Assureur.
En Assurance de responsabilité, la dette de l'Assureur est seulement fonction de la dette de
responsabilité de l'Assuré, fixée au jour où les juges statuent.
La valeur de la chose est appréciée différemment selon qu'elle était ou non destinée à la
vente.
Dans le 1er cas, c'est la valeur commerciale ou vénale qui est prise en considération.
Il s'agira pour un producteur de la somme qu'il aurait obtenu s'il avait vendu ses récoltes. C’est
à dire de leurs valeurs marchandes déterminées par les cours habituels.
Pour un commerçant ce sera la valeur d'achat au jour du sinistre.
Pour un fabricant c'est le prix de revient
Quand la chose n'est pas destinée à la vente, c'est seulement la valeur d'usage qui est prise
en considération qui équivaut à l'utilité que la chose détruite procurait à l'Assuré.
Donc l'Assuré devra recevoir une somme égale à celle que nécessiterait sa reconstruction ou
l'achat d'une chose semblable déduction faite de la vétusté de la chose sinistrée faute de quoi
il recevrait de plus une somme correspondant à l'amortissement de sa chose.
Faute par l'Assureur d'établir qu'elle est supérieure à la valeur réelle, elle fondera
l'évaluation de l'indemnité qu'il devra payer.
107
A / LA SOUS – ASSURANCE
L’assuré peut délibérément opter de rester son propre assureur pour une
part de risque et dans ce cas, il supporte une part du dommage (article
43). Ainsi, l’assureur lui applique la règle proportionnelle. Il en est de
même lorsque la valeur de la chose assurée a augmenté entre la date de
souscription du contrat et le jour du sinistre.
).
108
• B/ LA SUR – ASSURANCE
• En application du principe indemnitaire, l’assuré ne peut demander la garantie
d’un risque pour un montant supérieur à sa valeur réelle.
• Ainsi lorsque la sur-assurance est constatée et si la preuve de la fraude est
établie, la partie lésée peut demander la nullité du contrat et exiger, s’il y a lieu des
dommages et intérêts. Si en revanche il n’y a pas fraude, le contrat reste valable
mais uniquement dans la limite de la valeur réelle de la chose assurée, avec
l’obligation pour l’assureur de rembourser l’excédent indu de la prime (article 41).
• Pour éviter le recours à la sur-assurance par la souscription de plusieurs contrats
auprès de divers assureurs, le législateur fait obligation à l’assuré de déclarer
lesdits contrats à l’ensemble des assureurs intéressés par les risques présentant
la même identité d’objet, d’intérêt et de dommages.
• Par conséquent, si les assurances cumulatives sont admises, elles sont
suffisamment encadrées pour enrayer la fraude. C’est ainsi qu’en cas de sinistre,
chaque contrat produirait ses effets en proportion de la somme à laquelle elle
s’applique ou jusqu’à concurrence de l’entière valeur de la chose assurée (article
41 alinéa 3). Pour ce dernier cas, il sera fait application d’une réduction
proportionnelle à moins que les parties aient choisi l’ordre des dates ou la
solidarité entre les assureurs (article 41 alinéa 4).
110
• A/ LA SUBROGATION LÉGALE
• L’assureur, est subrogé dans les droits et actions de l’assuré contre les
tiers responsables du dommage (article 47 de la loi 17-99), à condition :
• - qu’il justifie du paiement de l’indemnité d’assurance ;
• - que l’assuré disposait d’une action en responsabilité contre l’auteur du
dommage ;
111
• B / LA SUBROGATION RÉELLE
• Les créanciers privilégiés ou qui disposent d’une hypothèque, ont droit à l’indemnité
d’assurance lorsque celle-ci est prévue pour réparer le dommage causé à la chose, ou au bien
sur lequel porte le privilège. Il en est de même des prestations bénéficiant de cette protection
comme les prestations sociales par exemple (article 48 de la loi 17-99).
• A/ LA NATURE DU SINISTRE
• La garantie de l’assureur n’est mise en cause qu’en cas de réclamation amiable ou judiciaire
de la victime du dommage couvert par le contrat (article 61 de la loi 17-99). Aussi, l’action de la
victime bien que mettant en cause l’assureur s’exerce contre l’auteur du dommage. Par
conséquent, l’action s’exerce selon les règles de la responsabilité civile. Le délai de cinq jours
prévu pour la déclaration des sinistres est inopposable aux tiers. Par ailleurs, l’assureur prend
en charge même les réclamations faites après l’expiration du contrat pourvu que le dommage
soit survenu pendant la période assurée.
• De plus l’assureur en plus des dommages-intérêts prend en charge les frais de l’instance
judiciaire auxquels l’assuré est condamné.
112
• B / LE BÉNÉFICIAIRE DE L’INDEMNITÉ
• B / LE BÉNEFICIAIRE DE L’INDEMNITÉ
• Ces assurances ont pour objet la personne de l’assuré et comportent des prestations
indépendantes du dommage pouvant résulter de la réalisation du risque couvert. A ce titre,
elles constituent des opérations d’épargne et par conséquent, elles n’obéissent pas au
principe indemnitaire, ce qui implique les observations suivantes :
116
• Le souscripteur du contrat peut souscrire sur sa propre tête ou sur la tête de quelqu’un d’autre
à condition que cette personne ait donné son accord par écrit (article 68 de la loi 17-99).
Toutefois, il est interdit de souscrire une assurance en cas de décès sur la tête d’un mineur âgé
de moins de 12 ans (article 69 de la loi). Les contrats d’assurances en cas de décès peuvent
être souscrits sur la tête d’un mineur âgé de 12 à condition d’avoir l’accord de son tuteur
(article 70 de la loi 17-99) .
• Par ailleurs, les contrats sur la vie font une application très large à la notion de stipulation pour
autrui. En effet, le souscripteur peut stipuler pour lui même pour une personne déterminée ou
identifiable. Toutefois, cette stipulation ne prend effet qu’après accord du bénéficiaire qui peut
intervenir par divers moyens et à tout moment même après la survenance du sinistre. Tant que
cet accord n’est pas intervenu, le souscripteur a toujours la possibilité de revenir sur sa
décision. Il peut également revenir sur sa décision lorsque le bénéficiaire a intenté, sans
résultat à la vie de l’assuré. Si sa tentative a provoqué le décès de l’assuré, le contrat est nul.
118
En règle générale, l’assureur garantit le paiement des prestations suivantes, dont les
montants sont indiqués aux Conditions Particulières:
1) Décès:
En cas de décès survenant immédiatement ou dans le délai d’un an des suites de l’accident,
un capital, net de droits de mutation, est payable au (x) bénéficiaire(s) désigné(s).
2) Infirmité permanente
Si l’infirmité est partielle : le contrat garantit à l’assuré un pourcentage du capital prévu aux
conditions particulières. Ce pourcentage est égal au taux d’infirmité calculé conformément au
barème prévu par le contrat.
3) Invalidités Permanentes Totales : elles donnent droit au paiement d’une indemnité égale au
capital de base, exemples:
- Aliénation mentale et totale résultant directement et exclusivement d’un accident ; paralysie
organique complète ; cécité complète ; infirmité portant sur deux membres: perte par
amputation ou perte complète de l’usage des deux bras ou des deux mains ; perte par
amputation ou perte complète de l’usage des deux jambes ou des deux pieds ; perte par
amputation ou perte complète de l’usage d’un bras et d’une jambe ou d’une main et d’une
jambe ; perte par amputation ou perte complète de l’usage d’une main et d’un pied ou d’un
bras et d’un pied.
120
5° Incapacité temporaire
En cas d’incapacité temporaire et totale pour l’assuré de se livrer à ses occupations habituelles après
le quinzième jour suivant la date de l’accident, et au plus tôt du premier jour du traitement médical, une
indemnité forfaitaire quotidienne telle que fixée aux Conditions Particulières sera allouée à l’assuré.
Cette allocation est payable à l’assuré mensuellement dans les 15 jours qui suivent la remise des
pièces justificatives. Cependant, elle cesse d’être due dès le moment où, par suite de l’accident, une
incapacité permanente totale est constatée. Elle ne s’étend jamais au-delà du 365e jour à partir du jour
de l’accident; elle n’est due qu’autant que l’accident entraîne une
interruption réelle des occupations professionnelles de l’Assuré et que ce dernier suit un traitement
médical et se soumet au repos complet nécessaire à sa guérison ou, s’il n’a pas de profession, tant
qu’il est obligé de garder la chambre. Cette allocation est réduite de moitié si l’assuré n’interrompt pas
complètement ses occupations ou dès qu’il peut les reprendre partiellement.
Les différentes indemnités garanties par le contrat se cumulent, sauf celles prévues en cas
de décès et d’infirmité permanente. Toutefois, si l’accident entraîne, dans les douze (12)
mois qui suivent le jour de sa survenance, le décès de l’assuré, et si l’assureur a versé une
indemnité pour infirmité permanente, le bénéficiaire recevra le capital prévu en cas de
décès, diminué de cette indemnité.
Lorsque les conséquences d’un accident sont aggravées soit par une maladie, une infirmité
ou une mutilation indépendante de cet accident, soit par un manque de soins dû à la
négligence de l’assuré ou par un traitement empirique, les indemnités sont calculées
d’après les conséquences qu’aurait eu l’accident chez un sujet de constitution ou de santé
normale, soumis à un traitement médical rationnel.