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Master 2 QHSE
2023-2024
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1
I. DEFINITIONS ............................................................................................................................. 2
CONCLUSION .................................................................................................................................... 8
INTRODUCTION
L’utilisation d’agents biologiques est très fréquente dans les laboratoires de biologie
médicale. Aussi, le développement de thématiques de recherche pluridisciplinaires conduit de plus
en plus de personnels non biologistes à en manipuler. Les milieux de soins comme les hôpitaux, les
cabinets vétérinaires, les milieux de production animale ou végétale sont biens des endroits où le
développement des micro-organismes est favorable et dont la pathogénicité est fonctions du type
d’activité.
L’évaluation du risque biologique est parfois complexe du fait qu’il n’est pas toujours
identifié (exposition délibérée ou non), qu’il est parfois mal connu (méconnaissance de la
pathogénicité d’un micro-organisme) ou minimisé par les manipulateurs.
Lorsque les risques biologiques ne sont pas bien établis, il conviendra d’appliquer le
principe de précaution.
Que les risques biologiques soient identifiés, évalués, atténués ou non, avant toute activité, il
est nécessaire de prendre en compte la règlementation nationale autour de ce concept.
Pour cela, nous devons d’abord définir quelques notions, puis les classer, ensuite mentionner
leurs impacts et enfin présenter la Lois en vigueur au Maroc en termes de risques biologiques.
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I. DEFINITIONS
Danger biologique : Le danger biologique est le danger résultant de la capacité pour tout
organisme ou substance dérivée d’un organisme (déchets médicaux, micro-organismes, virus ou
toxines d’origine biologique) de déclencher une pathologie, de perturber le fonctionnement
physiologique des êtres vivants (effet pathogène ou toxique) ou de perturber l’équilibre biologique
de l’environnement par leur potentiel de pénétration (dissémination).
Exposition : Dans le cadre de la biosécurité, l’exposition désigne toute situation dans laquelle un
contact avec des microorganismes pouvant mettre en danger la sécurité et la santé des travailleurs
est possible.
Risque biologique : Dans le cadre du laboratoire, le risque biologique est la probabilité qu’un
événement impliquant un danger et/ou une menace biologique ait des conséquences plus ou moins
sévères. L’exposition peut être liée à une utilisation délibérée (laboratoire de recherche, industrie
pharmaceutique) ou bien, être potentiellement induite par l’activité (ex. : soins, gestion des déchets)
ou les conditions environnementales (chaleur, humidité…).
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II. CLASSIFICATION
Le niveau de risque peut s’évaluer quantitativement selon des échelles de cotation du danger, de
la vulnérabilité et de l’impact. Ces échelles sont établies de façon plus ou moins empirique, selon la
problématique traitée.
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III. IMPACTS
L’exposition aux risques biologiques peut être intentionnelle (travaux de laboratoire ou de
recherche), ou bien potentielle du fait de l’activité professionnelle (secteur agricole, traitement des
eaux d’épuration, élimination des déchets d’activité de soin, abattoirs, tanneries, … etc.).
Inhalation ;
Contact avec la peau ou les muqueuses ;
Inoculation ;
Ingestion.
Les risques biologiques peuvent avoir des répercussions sur la santé des travailleurs
(maladies professionnelles ou à caractère professionnelles). En plus des effets sur la santé,
l’exposition d’un travailleur à des agents biologiques peut avoir de lourdes conséquences
économiques qui sont dues aux :
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Une pathologie infectieuse ou immuno-allergique est dite professionnelle si elle est la
conséquence de l’exposition d’un travailleur à un agent biologique pouvant la provoquer, dans le
cadre de son activité professionnelle.
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IV. La Lois
Le premier texte de loi dans le Royaume est sans équivoque la Constitution marocaine. Ainsi,
il n’a pas été manqué de tenir compte de la protection des individus de façon générale. C’est donc
en son article 42 qu’est mentionnée la protection des personnes dans le Royame.
Le Décret n° 2-10-183 du 16 novembre 2010 fixant la liste des travaux auxquels il est interdit
d’occuper certaines catégories de personnes (BO n° 5906 du 6 janvier 2011).
Le Décret N° 2-06-656 du 24 rabii I 1428 (13 avril 2007) relatif à l'organisation hospitalière,
B.O n° 5526 du 29 Rabii II 1428 (17 avril 2007).
L’Arrêté du Ministère de la Santé n° 456-11 du 2 Rajeb 1431 (6 juillet 2010) portant Règlement
Intérieur des Hôpitaux, BO n° 5926 du 12 rabii II 1432 (17 Mars 2011).
L’Arrêté du ministre de la santé n° 003-16 du 23 rabia I 1437 (4 janvier 2016) créant et fixant
les attributions et l'organisation des services déconcentrés du ministère de la santé.
C’est autant de textes juridiques adoptés par le Maroc qui s’imposent à tout organisme qui
voudrait travailler dans un secteur d’activité qui comporte des risques biologiques.
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V. ASPECT PREVENTIF :
Pour une bonne prévention du risque professionnel, un certain nombre de mesures doivent
être mises en place, en particulier :
éviter l’utilisation des agents biologiques dangereux en les remplaçant par des agents
qui ne le sont pas ou qui sont moins dangereux ;
améliorer la ventilation et l’assainissement de l’air des locaux du travail (réduction
du risque de transmission par inhalation).
informer les travailleurs sur les risques biologiques et sur l’application des mesures
d’hygiène ;
signaler le risque biologique (panneau prévu à cet effet) ;
mettre en place des formations adaptées aux postes de travail et à la nature des tâches
à réaliser.
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CONCLUSION
En sommes, la gestion des risques biologiques dans un pays est une question de sécurité
nationale, car plusieurs pathogènes sont parfois utilisés dans le bioterrorisme (Biosûreté). C’est
ainsi que dans un souci de protéger sa population, le Maroc a adopté plusieurs textes de loi dans le
domaine de la sécurité biologique. Chaque organisme travaillant avec des pathogènes dangereux
doit s’y soumettre avant de se conformer aux normes internationales.