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Etude strictement réservée aux abonnés de LA PROFESSION COMPTABLE

CAHIER SPECIAL
la profession
Octobre 2008

comptable
aujourd’hui et demain ••••••••••

laprofessioncomptable.com

Sommaire page

I. Introduction 2
▪▪Objectifs de l’étude
▪▪Méthodologie de l’étude
Avant-propos
▪▪Le profil des cabinets interrogés
Un premier cahier spécial de La Profession Comptable « Quel est le prix de
II. Le périmètre des missions de 5 revient d’un bulletin de paie en cabinet ? », réalisé en partenariat avec ADP et
conseil social diffusé lors du Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables à Toulouse en 2006,
a permis à de nombreux experts-comptables d’analyser la productivité de leur
▪▪Les constats mission de paie, et a été une aide précieuse à l'optimisation de l'organisation
de leur service paie.
▪▪Les enseignements
Pour ce 63ème Congrès consacré aux entreprises et pour poursuivre les
III. Les missions de conseil 8
réflexions sur les missions sociales, il nous est apparu important de consacrer un
social proche de l’environne- second cahier spécial aux missions de « conseil social » de l’expert-comptable
ment paie au regard des attentes de son marché. En tant que partenaire privilégié de
plus de deux millions de TPE et de PME, passerelle entre la sphère privée des
▪▪Analyse des missions réalisées entreprises et la sphère publique (administration…), il est naturel qu’il s’intéresse
à ce que souhaitent et pensent les entreprises. Pour autant, dans la pratique,
▪▪Regard sur les missions
est-il aisé pour l’expert-comptable de produire des missions de conseil social ?
non réalisées Et dans quelles mesures répondent-elles aux besoins de ses clients ?
IV. Les missions de conseil 13 L’étude réalisée s’appuie sur l’analyse :
social élargi • Des pratiques et souhaits de développement des cabinets, par les
experts-comptables de BBA,
▪▪Les raisons de mise en œuvre
• Des perceptions et des attentes des dirigeants de TPE par keydrivers
▪▪L’analyse des différentes pratiques Consulting,
• De l’expérience d’ADP dans l’innovation et la conception de nouvelles
▪▪Les principaux freins à la mise en offres de service.
œuvre
Cette étude peut aider les cabinets à définir leur offre de conseil social au
▪▪Les facteurs de développement regard des exigences et enjeux de leur devoir de conseil, à mener une réflexion
sur la structuration et l’organisation de leur département social, et à mieux
▪▪Les enseignements comprendre leurs clients. Elle conduit à déterminer :
• Les facteurs clés de succès et les freins au développement des missions
V. Etat des lieux des attentes 22 de conseil social,
des dirigeants de TPE • Les conditions de structuration d’une offre de conseil social,
• La cartographie des pratiques en matière de conseil social au regard des
▪▪Comment les attentes des TPE sont- souhaits d’accompagnement des TPE en la matière.
elles structurées ?
Nos remerciements vont à tous les experts-comptables et dirigeants de TPE
▪▪Quels sont les principaux services participants, ainsi qu’à toutes les équipes qui ont travaillé sur cette étude.
attendus ?
Marie-Laure PARTHENAY Philippe CLERC
▪▪Quelle est la légitimité de l’expert- Président de BBA Directeur Général d'ADP
comptable ?
▪▪Les enseignements
VI. Synthèse générale 30
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>> Introduction
Objectifs de l'étude

E t si l’expert-comptable
confrontait ses pratiques aux
L’étude présente :
ne meilleure définition du périmètre des
 U
attentes de ses clients ? missions de conseil social.
 L
’analyse des pratiques concernant les missions
de conseil social proche de l’environnement

L
es objectifs de cette étude qui sera nous paie.
l’espérons utile à tous sont clairs : ils  L
e contour de ce que nous avons intitulé
consistent à réaliser un état des lieux des les « missions de conseil social élargi » où
services proposés par les cabinets d’expertise les pratiques professionnelles y sont moins
comptable dans le domaine social (hors paie et stabilisées. En effet, une question clé guide
réalisation des déclarations sociales (objets du souvent la réflexion de l’expert-comptable : ces
premier cahier). « missions de conseil social élargi » sont-elles
un axe de développement pour mon cabinet ?
Cet état des lieux sans concession doit permettre Pour y répondre, nous pensons qu’il est indispen-
d’évacuer « les mythes » sur certaines pratiques sable de replacer au centre de la réflexion un
souvent annoncées et pas toujours effectuées acteur trop souvent oublié LE CLIENT.
par le cabinet pour se concentrer et mettre à jour  n focus sur les attentes des TPE en matière
U
les pratiques réelles des cabinets en matière de de conseil social. Chaque expert-comptable
conseil social. ou acteur du cabinet y trouvera des enseigne-
ments sur les attentes réelles et la vision parfois
surprenante des clients.
Elément sans précédent, l’étude permet de
connaître la position réelle des experts-comptables
par rapport à la réalisation de certaines missions A l’heure où la profession comptable se recompose
sociales au regard des attentes des TPE. dans un nouveau paysage professionnel, où
l’environnement devient plus instable, plus
incertain, le social demeure une préoccupation
Elle favorise l’identification des facteurs de réussite majeure des chefs d’entreprise.
et des freins à lever pour mettre en œuvre une
approche dynamique permettant de répondre aux
attentes des clients. Les missions sociales sont sans nul doute de
forts leviers de développement pour les cabinets
quelle que soit leur taille à condition de réfléchir
à l’offre de son cabinet et d’identifier les actions
possibles de développement. Nous espérons
que ce second cahier spécial contribuera à la
réflexion !

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>> Introduction
Méthodologie de l’étude

A
fin de répondre aux objectifs de l’étude Une étude qualitative, réalisée en deux temps, a
et d’identifier les pratiques actuelles permis de mener à bien cette investigation (2) :
des cabinets en matière de missions de
conseil social, nous avons choisi de réaliser cette  a réunion d’un groupe qualitatif exploratoire
L
enquête selon deux approches différentes et et projectif de 6 dirigeants de TPE de 1 à 20
complémentaires : salariés sur Paris.
 Une approche vision du « Cabinet d’expertise  1
8 entretiens individuels semi-directifs en face
comptable » à face avec des dirigeants de TPE :

Cette approche réalisée par les consultants  7 TPE de 1 à 5 salariés, 4 à Paris et 3 en


BBA consiste à mieux appréhender les Province,
pratiques professionnelles des confrères
experts-comptables et à en tirer les principaux  7 TPE de 6 à 10 salariés, 4 à Paris et 3 en
enseignements. Elle s’est réalisée en deux Province,
étapes (1) :  4 TPE de 11 à 20 salariés, à Paris.
 ne enquête quantitative par e-mailing diffusée
U
auprès de 11000 cabinets inscrits à l’Ordre des Les dirigeants interviewés confient tous la paie à
experts-comptables - 191 répondants. leur expert-comptable.

 ne investigation qualitative exploratoire sous


U
forme d’entretiens individuels semi-directifs Ces deux approches combinées nous permettent
face à face avec une vingtaine d’experts- d'appréhender et d'analyser les missions de
comptables préalablement sélectionnés et conseil social en cabinet d'expertise comptable.
volontaires.

 Une approche vision des « Clients TPE » (1) Les deux étapes se sont déroulées sur la période du 15 mars au
15 mai 2008.
Cette approche réalisée par le cabinet keydrivers
Consulting a pour objectif de mieux appréhender (2) Etude réalisée d’avril à juillet 2008.
la vision des dirigeants de TPE concernant :
 eurs principales attentes par rapport à la
L
mission sociale de l’expert-comptable et la
hiérarchisation de celles-ci,

 es domaines de légitimité de l’expert-comptable


L
au sein de cette mission, la source de cette
légitimité ainsi que les domaines où celui-ci est
moins légitime,

 a concurrence
L éventuelle perçue par
domaine.

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>> Introduction
Le profil des cabinets interrogés
Les graphes ci-dessous vous présentent les caractéristiques principales des cabinets interrogés :
Répartition par taille
de l’échantillon quantitatif (%)
De l’évolution post congrès de Toulouse (2006),
plusieurs tendances majeures qui ont un impact
sur la mission sociale du cabinet se développent.
Il apparaît ainsi évident :

 u’une accélération du phénomène de


Q
regroupement de cabinets est actuellement
à l’œuvre et ce quel que soit le niveau de
chiffre d’affaires (cf. les derniers classements
nationaux et régionaux de « La Profession
Comptable »).

 ue le Congrès de Toulouse a permis une


Q
Répartition par organisation de cabinet prise de conscience salutaire au sein de la
avec pôle social ou sans pôle social profession de l’importance du social dans
les cabinets et du niveau d’organisation qu’il
requiert.

 ue dès lors, il existe une augmentation de la


Q
structuration du cabinet en pôle social afin de
mieux prendre en considération ce domaine
d’activité et de mieux servir les clients.

Ces évolutions pressenties au début de notre


étude se sont confirmées au fur et à mesure de
celle-ci.

Répartition par taille zoom sur les cabinets interrogés


de l’échantillon qualitatif (en nombre)
• La plupart des cabinets interviewés ont un portefeuille
clients constitué à 80 % d’entreprises de moins de 10
salariés.
• Les travaux de paie sont effectués sur 50 % du portefeuille
clients total.
- Ce qui représente un taux de pénétration au-dessus de
80 % pour les clients avec salariés.
• La notion de segmentation de clientèle est une notion qui
« parle » aux dirigeants de cabinets, mais elle reste encore
peu aboutie ou finalisée.
• Il n’y a pas encore de pratique de spécialisation par métiers
du client.

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>> Le périmètre des missions de conseil social


Les constats

Q uel engagement
pour quelle offre
Il y a souvent confusion entre « le devoir d’infor-
mation et de conseil » qui oblige le cabinet à
informer et à alerter le client et la « mission de
conseil » qui consiste à mettre en œuvre des
de services ? actions.
Cette difficulté de positionnement est résumée par
le triptyque : Engagement / Visibilité / Facturation.
 Q
ue signifie pour vous « mission de conseil
Elle conduit à l’émergence de deux types d’attitude
social »? chez les experts-comptables :
Sachez que pour un expert-comptable sur deux,
cette définition est floue. Pour 16% il s’agit des  Soit une stratégie offensive,

« divers conseils donnés dans le cadre de
l’établissement de la paie », pour 41% il s’agit des
 Soit une position attentiste.

« missions effectuées à la demande du client dans
le domaine social au-delà de la paie », pour 25%
encore il s’agit des deux sans trop vraiment savoir
où situer la frontière, 18% ne se prononcent pas
(source enquête quantitative).

 P
ourquoi une vision si floue de la mission de
conseil social ?

La « mission paie » qui consiste en l’établissement


des bulletins de salaires et des charges sociales est
une prestation bien identifiée, mais les prestations
de base autour de la paie et en bordure du conseil
social ne sont pas elles toujours bien cernées. En
fait la définition des « missions de conseil social »
se réalise le plus souvent par différence entre la
« mission paie » et le reste des actions du cabinet
en matière sociale.
L’étude montre, comme le soulignent les
témoignages, que les composantes de la
« mission paie » et donc par prolongement celles
des « missions de conseil » sont étroitement liées
à 2 facteurs :
 L
’appréciation de l’étendue de la notion
de « devoir de conseil » que s’impose le
dirigeant du cabinet,
 a sensibilité de l’expert-comptable à sa notion
L
propre de « responsabilité ».

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>> Le périmètre des missions de conseil social


Les constats

C
ette situation engendre une véritable frilosité
pour beaucoup de cabinets dans la mise en pratiques d’experts-comptables
œuvre et le développement des missions Exemple d’approche de clarification de la mission paie
de conseil social. / du devoir de conseil / de la mission de conseil par un
cabinet (Marseille - 11 collaborateurs) : cas des heures
supplémentaires dans une société de transport
• La mission paie consiste à intégrer sur le bulletin de paie
Il est vrai que si les notions de « Responsabilité » les heures supplémentaires communiquées par le client.
et de « Devoir de conseil » sont définies par la
• Le devoir de conseil consiste à informer le client sur la
profession et sont appréhendées par tous les réglementation des heures supplémentaires, à l’alerter sur
experts-comptables, leur application pratique les dysfonctionnements de son entreprise et à lui demander
n’en reste pas moins très subjective, ce qui la mise en conformité.
ne contribue pas à normaliser l’approche des • La mission de conseil consiste à l’assister dans la mise
différentes missions sociales. en place de solutions comme par exemple l’aider dans le
décompte et le suivi des heures supplémentaires.

témoignages d’experts-comptables
• Cabinet ayant une position attentiste (cabinet Paris
- 9 collaborateurs)
« Le cabinet réalise peu de missions de conseil social (…)
Le conseil est donné dans le cadre du devoir de conseil. »

• Cabinet ayant une stratégie offensive (cabinet Marseille


- 11 collaborateurs)
« Pour le cabinet, la mission paie comporte : le bulletin et les
charges sociales, nous facturons toutes les autres prestations
(…) Nos lettres de mission sont très restrictives (…) Si le
cabinet décèle un problème en faisant les paies, il informe le
client puis lui propose une mission complémentaire adaptée
à sa problématique ».

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>> Le périmètre des missions de conseil social


Les enseignements

D éfinir sans ambiguïté


son offre de services : engagement,
périmètre, valorisation.

I
l est donc primordial que le cabinet définisse
clairement les limites de la responsabilité qu’il
veut s’imposer pour chacune des missions qu’il
réalise. Sans clarification de sa propre notion de
responsabilité, l’expert-comptable ne peut définir,
sans confusion, le périmètre des missions de
conseil social.
Cette clarification trouve naturellement sa place
dans la lettre de mission sociale qui organise
la relation avec le client et délimite les droits et
les devoirs de chacune des parties. Mais cette Le contour de la mission « Production de la
clarification doit aussi être réalisée auprès des paie » a été abordé dans le cahier spécial de la
collaborateurs qui, sans ligne de conduite précise, Profession Comptable « Quel est le prix de revient
se trouvent dans l’ignorance du périmètre de leur d’un bulletin de paie en cabinet ? » (Octobre 2006),
mission et parfois en porte-à-faux vis à vis des et ne fait pas l'objet de cette étude.
clients.
Cette démarche est somme toute celle de tout
prestataire de services dont les contrats précisent Pour les missions de conseil proche de
clairement les engagements et la nature des l’environnement paie et celles de conseil social
prestations réalisées. L’expert-comptable, malgré élargi, les cabinets doivent définir et organiser leur
son statut réglementé, doit se considérer comme un offre de services. Pour cela, ils doivent déterminer
prestataire de services et délimiter sans ambiguïté ce qu’ils sont prêts à faire et donc à assumer en
ses différentes prestations. matière d’engagement vis à vis de leurs clients. Le
cabinet peut, dès lors, choisir de se positionner
Cette clarification des prestations de l’expert- uniquement sur la « production de la paie » ou
comptable amène à décomposer la mission sur « la paie et le conseil proche » ou intervenir en
sociale en trois niveaux de services : plus sur du « conseil social plus élargi».
 La paie proprement dite,

 es missions de conseil social proche de
L Pour aider les cabinets dans leur démarche, nous
l’environnement paie, allons analyser dans la suite de cette étude les
 Les missions de conseil social plus élargi.
 prestations de conseil proche de l’environnement
paie et les prestations de conseil social élargi
qui peuvent être proposées par les cabinets.
Cette analyse sera confrontée avec les attentes
exprimées par les TPE dans le domaine du conseil
social.

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>> Les missions de conseil social proche


de l’environnement paie
Analyse des missions réalisées

P
eut-on valoriser les
missions proches de la paie ?

L
es missions de conseil social proche de
l’environnement paie sont par définition
étroitement liées à la production de la paie.
L’étude a analysé une quinzaine de ces prestations
(voir encadré).
Réalisées en amont, en aval ou concomitamment
au bulletin de paie, elles bénéficient de ce fait d’un
environnement favorable tant en terme commercial
que de production lorsque le cabinet traite la paie
de son client. Pourtant seuls 2/3 de ces missions
sont réalisés par les cabinets. Comment tirer parti
au mieux de ces différentes prestations ?

Les différentes approches


 eux missions sont considérées par les
D
cabinets comme faisant partie de la prestation
paie : « Les formalités administratives à Les missions identifiées comme
l’embauche » et « la gestion des arrêts de
travail ». proches de l’environnement paie :
 es prestations sont clairement identifiées
C
et certains cabinets les facturent en plus • Les formalités administratives à l’embauche
du bulletin de paie (DUE, attestations • L’assistance à la rédaction des contrats de travail
maladie ou accident du travail…). Il s’agit • La recherche et l’optimisation des aides à l’embauche
de prestations simples et récurrentes, qui • Le suivi du temps de travail
facturées ou non, constituent un service
rendu au client que le cabinet peut utilement • La gestion des classifications
mettre en avant commercialement. • Le suivi des salaires minimaux conventionnels
 Une mission est considérée par les cabinets
 • La gestion des visites médicales
comme étant une mission de conseil à part • La gestion des arrêts maladie, maternité, AT
entière : « l’assistance à la rédaction des • Le suivi des effectifs
contrats de travail »
• Le prévisionnel de charges à payer
 ette mission est dans la majorité des cas
C • L’assistance juridique
facturée en dehors de la prestation paie.
Par contre l’engagement du cabinet sur la • L’actualité sociale par secteur d’activité
mission reste ambigu. • Le suivi d’un tableau de bord social
• La procédure de licenciement

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>> Les missions de conseil social proche


de l’environnement paie
Analyse des missions réalisées

 ne troisième famille regroupe des prestations


U
pour lesquelles les cabinets ont du mal à définir
les limites de leur engagement :
 « Suivi du temps de travail » : suivi des heures

supplémentaires, analyse du contingent,
prise en compte des repos compensateurs,
congés payés, RTT… Selon les approches,
la pratique du cabinet peut consister en
un simple report sur la fiche de paie des
données du client (position minimaliste).
Pour d’autres, il peut s’agir d’aller plus loin
et de contrôler par exemple les décomptes
individuels des salariés.
 « Suivi des salaires minimaux convention-

nels » et « Gestion des classifications »:
3 cabinets sur 4 estiment que le suivi
conventionnel est intégré à la production
de la paie, mais peu détaillent clairement
le niveau des prestations réalisées (suivi
et mise à jour des salaires minimaux,
contrôle de la rémunération par rapport à
la classification….)
 « Assistance juridique courante » :

l’assistance du client sur les diverses Les attentes des TPE
questions qu’il peut se poser dans la gestion
quotidienne de ses salariés est une tâche • Les prestations liées à l’embauche sont très
consommatrice de temps. Une majorité attendues par les TPE car l’embauche est
une décision importante pour elles (choix du
de cabinets considère cette assistance contrat, recherche et optimisation des aides à
juridique courante sur tout ce qui touche au l’embauche…).
bulletin de paie comprise dans la mission
paie. La difficulté réside dans la manière
• La gestion administrative du personnel est un
de rendre visible ce service et de bâtir une domaine dans lequel les TPE ont peu d’attentes
stratégie de prix (par exemple 10 heures dans la mesure où ces actions sont sans impact
de consultations pour 600c). marquant (formalités administratives à l’embauche,
suivi des salaires minimaux, gestion des
 « Suivi des effectifs » : 3 cabinets sur 4
 classifications, gestion des arrêts maladie).
disent effectuer cette prestation. Pour
autant il semblerait que les décomptes ne • Le suivi du temps de travail leur paraît être une
soient pas toujours réalisés de manière mission peu valorisée au départ mais importante.
précise et en mesurant tous les enjeux.
 « Recherche et optimisation des aides à
 • Le suivi des effectifs présente un intérêt dans la
l’embauche » : le livrable au client n’est pas mesure où il permet de gérer les effets de seuil.
très clairement défini, dès lors cette presta-
tion est difficilement valorisable : information • L’assistance juridique est importante surtout si elle
du client, recherche et aide au choix, se traduit en action pour l’entreprise.
montage des dossiers d’exonération….
2 cabinets sur 3 indiquent réaliser cette
prestation.

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>> Les missions de conseil social proche


de l’environnement paie
Analyse des missions réalisées

D éfinir le contour de ses


prestations permet de les témoignages d’experts-comptables
valoriser et de trouver des axes Cabinet Grenoble – 20 collaborateurs

de développement « Le cabinet établit des lettres de mission très précises sur


la répartition des tâches entre le client et le cabinet. Les
clients savent ainsi ce à quoi ils ont droit et ce qu’ils peuvent
demander en complément. Les clients sont habitués à cette
démarche avec d’autres prestataires et ne sont pas surpris
et plutôt rassurés ».
Les enseignements
L’analyse des missions réalisées nous amène aux
enseignements suivants :
 C
es missions, proches de la paie, ne nécessitent
pas d’effort de vente particulier. témoignages d’experts-comptables
 D
e plus, elles n’engendrent pas la mise en Cabinet Rennes – 14 collaborateurs
place d’une organisation spécifique. Le cabinet « Le cabinet a mis en place un manuel d’organisation des
qui réalise la paie dispose de toutes les procédures d’administration de la paie.
compétences pour réaliser ces prestations, Ce manuel indique au client :
sans avoir besoin d’autres spécialistes. - Ce qu’il doit faire chez lui en matière de paie, ses obligations
 P
our autant ces missions ne sont pas toujours courantes,
acquises en matière de facturation parce - Ce qu’il donne à faire au cabinet,
qu’elles ne sont pas clairement définies en - Comment le cabinet le fait.
terme de prestations réalisées.
Sur un dossier il y a beaucoup d’intervenants qui travaillent
 L’étude montre que ce défaut de clarification
 en interne et en externe, il est important que chacun sache
de l’offre est dû au fait que les cabinets ce que l’autre fait. Les clients sont très satisfaits de cette
démarche. La mise en place de ce manuel a permis
ont du mal à se positionner en terme de d’améliorer les conditions de travail et a contribué à donner
responsabilité vis à vis de ces missions (Voir une image de marque du cabinet ».
le précédent chapitre « Le périmètre des
missions de conseil social »).
 C
es missions sont pourtant pour tous les cabi-
nets des leviers de développement possibles
par leur récurrence. Elles offrent une possibilité Les différents témoignages montrent qu’il faut :
 
de facturation régulière ou la fidélisation du
client par le service rendu.  Traduire ces prestations dans la lettre de

mission, afin de rendre l’offre visible et
délimiter la responsabilité du cabinet.
témoignages d’experts-comptables
aloriser le savoir-faire ou le service auprès
 V
Cabinet Grenoble – 20 collaborateurs des clients en « affichant » les prestations.
« Quand j’ai repris le cabinet, j’avais un challenge de
rentabilité, j’ai donc analysé toutes les prestations faites  Communiquer sur l’importance de ces

en « social » et ma première réaction a été de me dire : missions auprès des collaborateurs et
facturons déjà ce que l’on fait réellement. Cette démarche démarquer le cabinet.
m’a permis d’augmenter sensiblement le chiffre d’affaires
et d’améliorer la rentabilité de mon investissement. »

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>> Les missions de conseil social proche


de l’environnement paie
Regard sur les missions non réalisées

S
Une mission en voie de disparition :
 
 «
Les procédures de licenciement », jugées
’interroger aussi sur de plus en plus risquées, les cabinets
souhaitent de moins en moins assurer ces
les missions exclues des prestations. Les cabinets mettent le plus
prestations actuelles des souvent en place un partenariat avec des
cabinets d’avocats. 1 cabinet sur 2 n’assure
experts-comptables plus cette mission.

Les différentes approches Une mission n’apparaît pas être du domaine


 
d’intervention de l’expert-comptable :
Parmi les missions identifiées comme proches de
l’environnement paie certaines sont majoritairement  «
L’actualité sociale par secteur d’activité »,
exclues par les experts-comptables. fournir au client des informations régulières
sur l’évolution ou l’application des mesures
sociales dans son secteur d’activité,
 T
rois missions relèvent plus directement de la semble pour les experts-comptables
gestion de l’entreprise : interrogés, plutôt être le rôle des syndicats
professionnels, des chambres de commerce
 «
Gestion des visites médicales » : visites
ou des chambres de métier.
périodiques ou visites de reprise, cette
mission est jugée à la limite de l’administra-
tion de l’entreprise et l’expert-comptable ne
se sent pas légitime dans ce domaine.
 «
 Prévisionnel des charges à payer » :
fournir au client un état prévisionnel de
ses décaissements liés aux salaires,
n’apparaît pas une priorité pour les experts-
comptables. La culture du « prévisionnel »
a toujours du mal à faire sa place dans les
cabinets. Elle demande trop d’implication
dans l’entreprise, trop de suivi et risque
souvent de décevoir. Certains cabinets
indiquent envoyer un état des charges
sociales à payer avec les salaires. Par
ailleurs les cabinets estiment que les petites
structures n’en ont pas un réel besoin.
 «
Suivi d’un tableau de bord social » : très
peu de cabinets effectuent cette mission,
pourtant une majorité se dit intéressée par
cette prestation. Cependant le concept
produit-livrable n’est pas encore très clair et
le manque d’outils de production simples,
efficaces et fiables est souvent mis en avant
(voir encadré « Témoignages d’expert-
comptable : mission tableau de bord »).

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>> Les missions de conseil social proche


de l’environnement paie
Regard sur les missions non réalisées

Les enseignements

 C
ertaines missions proches de l’environnement
paie sont très peu réalisées par les experts-
comptables, principalement parce qu’elles
apparaissent :
 Soit trop risquées,
 Soit trop liées à la gestion de l’entreprise.

 P
our autant on peut penser que les TPE attendent
des experts-comptables une aide pour le suivi
de leur entreprise à court et moyen terme.

 C
ertaines prestations, simples, autour de la
paie, sont donc certainement à développer pour
répondre aux besoins des chefs d’entreprise
dans ce domaine et affirmer ainsi le rôle et la
présence de l’expert-comptable auprès des
TPE.

témoignages d’experts-comptables
Cabinet Rennes – 14 collaborateurs
« La mise en place d’un tableau de bord social ou mini
bilan social pour les clients est un projet pour le cabinet,
on cherche un logiciel qui prépare quelque chose. C’est
un réel besoin des cabinets car on manipule beaucoup
d’informations et on ne restitue rien au client sur sa paie.
Cela serait intéressant à mettre en place pour les plus de
5 salariés, annuellement (évolution des rémunérations,
répartition de la masse salariale, l’absentéisme, les
heures supplémentaires, le turn-over, l’âge moyen, avec
une approche sectorielle possible). Le client est preneur
d’informations, l’argumentaire d’une telle mission serait de
proposer au client un document synthétique lui permettant
de suivre l’évolution sociale de son entreprise. Aujourd’hui
on ne peut pas dire que c’est un besoin des entreprises
car sinon elles nous l’auraient déjà demandé, mais il
faut susciter le besoin du client. Le frein actuel c’est
l’informatique. Une telle mission pourrait être facturée entre
500c et 600c par an »

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>> Les missions de conseil social élargi


Les raisons de mise en oeuvre

D ans quel contexte, les missions


de conseil social élargi peuvent-elles
 P
ourquoi les cabinets réalisent-ils ces missions
de «conseil social élargi»?
Trois raisons de mise en œuvre de ces missions
sont mises en avant par les cabinets interrogés :
devenir un axe de développement
pour les cabinets ?
La demande du client : le déclenchement
 
de la mission est dû à la sollicitation du

L
es « missions de conseil social proche de la client sur un point particulier,
paie », que nous venons de voir, ont comme
élément déclencheur le bulletin de paie.
Les obligations réglementaires : la
 
Les « missions de conseil social élargi » sont quant réalisation de la mission est liée au
à elles d’origines et de natures plus diverses. respect d’une obligation imposée par la
loi,

 P
our quels types de clients les cabinets réalisent
t-ils des missions de «conseil social élargi»? La compétence particulière du cabinet :
 
le cabinet dispose d’une expertise
L’étude montre que la taille de l’entreprise n’est pas spécifique dans une mission sociale
un facteur déterminant. Les entreprises petites ou qu'il peut proposer à ses clients.
grandes peuvent tout autant avoir besoin de ce
type de missions.
L’étude montre que dans la majorité des cas le
cabinet n’a pas une démarche pro-active vis à vis
Par contre, les besoins des clients semblent plutôt du client : spontanément, il n’a pas tendance à
conditionnés par la personnalité du dirigeant, leur proposer une prestation.
attention à l’environnement, leur inquiétude. De
façon générale, les jeunes entrepreneurs sont plus
demandeurs.

Dans tous les cas, même s’il pense qu’il faut détecter
Les besoins des clients sont aussi très liés aux et susciter le besoin, une démarche commerciale
événements ponctuant le cycle de vie de l’entreprise : systématique est perçue comme difficile à mettre
création, développement, cessation. en œuvre. Pourtant ce sentiment devrait être mis en
parallèle avec la perception des TPE qui attendent
des propositions de la part des experts-comptables
Enfin, notons que les missions de «conseil social (Voir le chapitre « Etat des lieux des attentes des
élargi» sont également attendues par les clients dirigeants de TPE »).
pour lesquels le cabinet ne fait pas la paie.

13
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>> Les missions de conseil social élargi


Les raisons de mise en oeuvre

Comment la taille des cabinets conditionne-t-elle la réalisation des missions de « conseil social élargi » ?
 

Le graphe suivant présente l’importance des différentes raisons de mise en oeuvre selon l’effectif du cabinet.

Les raisons de mise en oeuvre

 D
ans les plus petits cabinets (1 à 5 collabora-  D
ans les cabinets de 11 à 20 collaborateurs, la
teurs), l’intuitu personae de l’expert-comptable présence d’un ou plusieurs experts-comptables
reste fort, lui permettant à la fois de répondre aux supplémentaires permet au cabinet d’avoir
demandes particulières des clients mais aussi une approche conseil plus marquée et plus
de les conseiller dans le suivi de la législation. systématique dans le domaine réglementaire.
 D
ans les cabinets de 6 à 10 collaborateurs, il n’y  A
 partir de 20 collaborateurs, la structuration
a en général qu’un seul expert-comptable, de ce du cabinet en pôle de compétence permet de
fait moins présent sur les dossiers. Les clients répondre à la demande et de développer un
sont en rapport direct avec les collaborateurs savoir-faire. L’approche conseil devient plus
et il y a peu d’organisation par compétence. La dynamique.
conjonction de ces deux phénomènes fait que
le cabinet se limite à répondre aux demandes
formulées par les clients et a peu les moyens
de faire du conseil « actif ».

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>> Les missions de conseil social élargi


L’analyse des différentes pratiques

D
’après les experts-comptables, les clients Les résultats de l’enquête quantitative
recherchent en priorité : la sécurité face à la pourraient nous permettre d’être optimiste sur
réglementation et vis à vis de leurs salariés les pourcentages de réalisation des missions de
ainsi que l’optimisation des coûts salariaux. « conseil social élargi », mais l’enquête qualitative
permet de mieux interpréter les résultats :
7 missions de « conseil social élargi », sélectionnées
dans la « Lettre de mission sociale » proposée par Si globalement toutes les missions sont réali-
 
l’Ordre des Experts-comptables lors du Congrès sées par les cabinets, pour la majorité d’entre
de Toulouse de 2006, ont été analysées : eux elles le sont sur peu de clients.
 L
 ’optimisation de la rémunération du Ces missions sont rarement packagées,
 
dirigeant (rémunération, dividende, avec un argumentaire, une méthodologie, la
retraite, protection sociale, conjoint…) présentation d’un produit fini. Leur contour est
 La simulation de l’impact d’une nouvelle
 mal défini et varie selon les cabinets. Elles sont
embauche (opportunité, coût…) souvent réalisées de manière « artisanale »,
 L’audit de conformité sociale (contrat de
 sans outil de production spécifique.
travail, durée du travail…)
L’étude menée par BBA permet de définir trois
 L’aide au choix des compléments de
 grandes familles.
rémunération des salariés (avantages
sociaux, intéressement, participation,  Les missions de conseil « pur »,
épargne salariale…)  Les missions « réglementaires » ouvrant
 La mise en place des affichages et
 vers le conseil,
registres obligatoires  Les missions « réglementaires » de pur
 La mise en place des délégués du
 formalisme.
personnel
 L'optimisation de la formation profes-

sionnelle (optimisation des fonds, DIF,
CIF…)
Le graphe ci-dessous présente le pourcentage de cabinets ayant déclaré réaliser les différentes missions,
en distinguant ceux qui les réalisent fréquemment et ceux qui les réalisent parfois.

Les missions de "conseil social élargi" réalisées par les cabinets

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L’analyse des différentes pratiques
Les missions de conseil « pur » Les missions « réglementaires » ouvrant
vers le conseil
Ces missions ont une véritable valeur ajoutée pour
le client TPE. Pour les cabinets qui les réalisent, Ces missions ont à la base pour objectif de répondre
la moitié le fait « fréquemment » et l’autre moitié à une obligation réglementaire mais elles peuvent
« parfois ». conduire à des choix pour l’entreprise et s’ouvrent
de ce fait vers le conseil. Elles conservent dans ce
cadre un intérêt pour le client.
« Optimisation de la rémunération du dirigeant » :
 
Elles sont réalisées, pour les deux premières, par
Les cabinets de 1 à 5 collaborateurs sont ceux près de 80% des experts-comptables interrogés,
qui réalisent le plus cette mission. Ceci peut mais peu souvent.
s’expliquer par le fait que leur typologie de clientèle
s’y prête bien, généralement des petits clients où
le dirigeant est le principal acteur de l’entreprise.  « Aide au choix des compléments de
L’expert-comptable est souvent plus proche du rémunération des salariés »
client et entretient avec le dirigeant une réelle L’enquête quantitative montre que 12% des
relation de confiance. cabinets la réalise fréquemment, essentiellement
Cependant, tous les aspects ne sont pas des cabinets de plus de 10 collaborateurs.
forcément envisagés. Les thèmes les plus souvent L'élément déclencheur est souvent une disposition
abordés sont : le choix du statut du dirigeant ainsi législative (participation, intéressement ...).
que le choix du mode de rémunération. Sont peu
traités : l’optimisation de la protection sociale et de Pourtant, les experts-comptables interrogés
la retraite ainsi que la gestion de patrimoine. pensent que c’est une mission assez incitative pour
le client et qu’il faut la proposer lors des rendez-
Cette mission est souvent considérée par le vous de bilan. Néanmoins, les cabinets constatent
cabinet comme étant plus du domaine comptable que les banquiers sont assez concurrents dans ce
ou fiscal que social. Elle est fréquemment réalisée domaine.
lors du rendez-vous de bilan.
Les experts-comptables interrogés pensent que
cette mission a un fort potentiel de développement témoignages d’experts-comptables
car elle peut concerner tous les clients. Cependant
Cabinet Paris – 20 collaborateurs
ils privilégient sa mise en oeuvre avec des
partenaires (notamment les assureurs), mais « Le cabinet s’était spécialisé dans la mise en place
dans un cadre bien déterminé leur permettant de d’accords d’intéressement.
garder le contrôle de la relation client et de limiter Un contrat a été fait chez un client. Mais l’opération n’a
les risques. pas été renouvelée, aucun autre client n’a souhaité en
bénéficier.
Principal frein : les clients sont réticents car cela doit
 «
 Simulation de l’impact d’une nouvelle s’adresser à tous leurs salariés. »
embauche » :
Cette prestation est souvent réalisée dans le cadre
de la mission comptable. Mais elle est mal valorisée
auprès des clients car elle ne donne généralement
pas lieu à un produit fini identifié. En conséquence,
les experts-comptables interrogés pensent qu’elle
est difficilement facturable.

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L’analyse des différentes pratiques
« Audit de conformité sociale » :
  pratiques d’experts-comptables
La mission « Audit de conformité sociale » -
Cabinet Marseille – 11 collaborateurs
C’est une prestation fréquemment réalisée et dans
• Le produit : cette mission consiste à apprécier la régularité
la même proportion de 20% dans les cabinets de l’entreprise sur l’application du droit du travail : audit des
de 1 à 5 collaborateurs et les cabinets de plus contrats de travail, des registres et affichages obligatoires,
de 20 collaborateurs. Pour les autres cabinets, le de la durée du travail, des formalités à l’embauche
pourcentage de réalisation se situe en dessous (embauche des étrangers)…
de 10% ce qui s’explique essentiellement par un • Le marché : elle a été réalisée sur une dizaine de clients,
50% étaient des clients pour lesquels le cabinet ne faisait
manque d’organisation comme nous l’avons vu pas la paie. Ces clients avaient plus de 5 salariés, avec des
précédemment. activités particulières (sécurité, association) ou étaient des
clients qui ne maîtrisaient pas la fonction sociale (social fait
par la maison mère). Cette mission a répondu à un besoin
Les experts-comptables interrogés pensent que de sécurité juridique du client. Elle a été réalisée par les
deux collaboratrices comptables du cabinet spécialisées
c’est une prestation qui concerne plutôt les clients en social, une seule fois pour chaque client (pas de
de plus de 5 voire 10 salariés. Pour les petits clients récurrence),
se pose le problème de l’arbitrage entre le coût • La mise en œuvre : la mission a été réalisée à l’aide d’un
d’une non-conformité et le coût de la prestation. produit du marché. Temps de réalisation : 1 jour pour les
Il s’agit cependant d’une bonne ouverture pour dossiers les plus petits, 3 à 5 jours pour les dossiers plus
gros avec des contrôles plus approfondis. Elle a nécessité
proposer des missions complémentaires suite aux un travail en amont assez long dans la préparation des
problèmes détectés lors de l’audit (par exemple: questionnaires et un investissement dans la formation et la
la rédaction des clauses de non concurrence suite maîtrise du logiciel utilisé. Sur une mission d’une journée
à l’audit des contrats de travail). Elle présente il y a eu environ : 1/3 du temps consacré à la préparation,
l’avantage de pouvoir être réalisée de manière 1/3 du temps pour l’entretien avec le client et 1/3 du temps
pour le rapport. Elle a été facturée au temps passé (pour 3
modulaire (sélection de thèmes à traiter) et peut jours 1500c en prix d’appel).
s’adresser aux clients pour lesquels le cabinet ne • Le livrable client : la mission a donné lieu à un rapport
fait pas la paie. détaillé avec des explications et des conseils. Dans certains
cas elle a permis la réalisation d’autres missions (élections
des délégués du personnel, formation du personnel…).
• Le bilan de la mission :
-F acteurs de réussite: spécialisation en social des
 «
Optimisation de la formation professionnelle » : intervenants. Le cabinet est polyvalent ce qui a permis de
reporter les travaux quotidiens sur un autre collaborateur.
-L es difficultés rencontrées : plutôt des difficultés techniques
Cette mission est peu réalisée car elle concerne au niveau des contrôles à effectuer : analyse de la convention
plutôt les clients de plus de 10 salariés qui ne collective, récupération des documents…
constituent pas la majorité de la clientèle des -L es facteurs d’amélioration: avoir un outil informatique plus
développé, une mission plus récurrente pour ne pas perdre
experts-comptables. De plus les organismes la main.
collecteurs de la formation professionnelle sont -L e ressenti des clients : ils ont été satisfaits de cette
considérés par les experts-comptables comme mission et ont bien appréhendé la valeur ajoutée pour leur
des concurrents dans ce domaine. entreprise. Ils ont été surpris que l’expert-comptable puisse
leur proposer une telle prestation.
• Les perspectives : l’acquisition d’une compétence dans
ce type de mission a suscité l’envie de la développer
chez d’autres clients. Elle a été proposée en priorité aux
clients pour lesquels le cabinet ne fait pas la paie, pour
les autres le choix des clients a été fonction de l’évolution
de la mission paie et de la détection de problèmes. Selon
les collaborateurs, les clients sont plus ou moins bien
informés de l’offre du cabinet. Il y aurait possibilité de mieux
communiquer sur le sujet mais dans ce cas le cabinet serait
confronté à un problème de temps pour développer.

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>> Les missions de conseil social élargi


L’analyse des différentes pratiques

Les missions « réglementaires » de pur « Mise en place des délégués du personnel » :


 
formalisme : Cette mission est également plutôt réalisée par les
Ces missions consistent uniquement à mettre cabinets de 6 à 10 collaborateurs, essentiellement
l’entreprise en conformité avec la réglementation, car elle a peu de dimension conseil. Elle est
sans ouverture possible vers le conseil. Elles ont souvent limitée à l’indication de la procédure.
peu de valeur ajoutée pour les clients.
Le potentiel de cette mission reste cependant
limité compte tenu de la typologie de clientèle des
 «
 Mise en place des affichages et registres cabinets (souvent moins de 10 salariés).
obligatoires » :
Cette mission est plutôt réalisée par les cabinets pratiques d’experts-comptables
de 6 à 10 collaborateurs, car elle est relativement
simple. Elle comporte peu de dimension conseil La mission « Mise en place des délégués
du personNel » - Cabinet Fécamp –
et peut être facilement mise en place par le 18 collaborateurs
collaborateur paie.
• Le produit : cette mission a comporté les travaux
Les experts-comptables interrogés pensent que suivants : calendrier de l’élection, protocole d’accord,
notes de service, courriers de convocation, relation
c’est une mission pouvant être effectuée chez avec l’inspecteur du travail, organisation des élections,
tous les clients avec des salariés, mais qu’elle est établissement des procès verbaux.
difficile à vendre. • Le marché : elle a été effectuée sur 5 clients, dont
certains non paie. Pour le cabinet, le marché potentiel
serait d'environ 30 clients. Elle a été mise en place suite
à l’intervention de l’inspecteur du travail.
pratiques d’experts-comptables • La mise en œuvre : la mission a été réalisée par la
responsable du pôle social grâce à une trame transmise
La mission : « Mise en place des affichages par un avocat et des outils bureautique. Temps de la
obligatoires » - Cabinet Paris – mission: 2 jours, facturée au temps passé (environ
20 collaborateurs 1500c).
• Le produit : cette mission a consisté à vérifier chez les • Bilan de la mission : sa mise en place a été subie par le
clients que les affichages obligatoires existaient, sinon la cabinet, mais elle lui a apporté l’image de marque d’un
mise en place a été faite. savoir-faire social. Le cabinet pourrait avoir une démarche
•L
 e marché : elle a concerné tous les clients paie ou non plus active pour développer cette mission sur d’autres
paie. Elle a été réalisée sur 2 ans sur 90% du portefeuille. clients, mais il ne l’a pas fait par manque de temps. Le
Elle a répondu à un besoin de sécurité juridique des potentiel reste cependant limité.
clients.
•L
 a mise en œuvre : l’origine de sa mise en place est la
participation aux Universités d’été de l’Ordre, au cours
desquelles un CD « Les missions prêtes à vendre » sur Sur les missions de conseil « pur », les cabinets
ce thème a été remis. Elle a été imposée aux clients, interrogés n’ont pas pu présenter une démarche
pas d’argumentaire mis en place. Elle n’a pas suscité de aussi structurée que sur les missions « régle-
réelles questions des clients. Dès qu’un client avait au
moins un salarié, la mission a été effectuée. Elle a été mentaires ».
réalisée par les experts-comptables. La durée d’une
telle mission a été d’environ 2h, sa réalisation n’a posé Notons que certains cabinets interrogés ont
aucune difficulté. indiqué réaliser d’autres missions de conseil social
Le cabinet facturant au temps passé, cette mission a été comme par exemple : la création d’un manuel
comprise dans l’ensemble des temps facturés au client d’organisation des procédures d’administration
(prix de facturation environ 350c). de la paie pour les clients, la mise en place
•B
 ilan de la mission : le cabinet a été satisfait d’avoir fait systématique et le suivi des avantages en nature,
cette démarche, il a eu l’impression de bien satisfaire à la prévention et la détection des risques sur des
son obligation de conseil.
sites industriels.

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>> Les missions de conseil social élargi


Les principaux freins à la mise en oeuvre

L
e développement des missions de « conseil La disponibilité des collaborateurs pour
social élargi » est globalement assez limité effectuer la mission
dans les cabinets. Même si les collaborateurs sont ouverts au
Trois freins essentiels, interférant entre eux, sont cités. développement de missions, ils n’ont pas le temps
de répondre à une demande forte des clients et,
de ce fait, ils préfèrent le plus souvent rester en
retrait plutôt que d’avoir une attitude pro-active
en anticipant le besoin client. Les collaborateurs
manquent également de temps pour se former, ce
qui entraîne un manque de compétence limitant le
développement de missions.
Le manque de compétence pour réaliser
les missions
Pour structurer une offre, il faut nécessairement
développer des compétences, ce qui suppose de
libérer du temps pour la formation ou de recruter
Les difficultés commerciales pour vendre des personnes spécialisées. L’acquisition de
Plusieurs freins au développement commercial compétences permet de limiter les risques. Les
des missions de conseil social sont perçus par les cabinets n’ont souvent pas les moyens de structurer
experts-comptables. un pôle social avec une personne qualifiée pour
faire du conseil en plus des techniciens paie. Le
 C
ôté client : conseil repose alors essentiellement sur l’expert-
Sa faculté contributive est souvent mise en avant, le comptable qui lui-même n’a pas toujours le temps
poids des honoraires devant rester limité pour les ou la compétence pour développer les missions
petits clients. de conseil social. La possibilité de faire intervenir
une personne spécialisée en interne semble être
Les cabinets citent aussi le fait que certains clients pour les cabinets un facteur permettant de faciliter
ne sont pas ouverts à ce type de missions, pour l’approche commerciale. Aucun cabinet interrogé
autant, cette perception mérite d’être confrontée n’a envisagé spontanément de s’appuyer sur des
aux attentes des TPE (Voir le chapitre « Etat des prestataires extérieurs.
lieux des attentes des dirigeants de TPE »).
 C
ôté cabinet : témoignages d’experts-comptables
Le manque de détection du besoin client par les • Cabinet Rennes – 14 collaborateurs
collaborateurs, peu ouverts à la démarche conseil « Les collaborateurs appréhendent bien la dimension conseil,
on essaye de les motiver par une rémunération supplémentaire
est également considéré comme un frein. et en leur donnant les moyens techniques. Le frein c’est le
temps. La difficulté à facturer provient du seul fait que l’on
La segmentation de la clientèle est encore peu n'aura pas bien ciblé les clients à qui vendre la mission ou si
aboutie dans les cabinets et ne permet pas toujours les conditions de production n’ont pas été bien cernées.»
une bonne connaissance générale du portefeuille • Cabinet Nantes – 13 collaborateurs
client. « Le coût de la mission est mieux accepté chez les plus de
10 salariés car le coût de la masse salariale est plus élevé. Le
Ainsi, la mise en place d’une stratégie commerciale manque de compétence en communication du collaborateur
passe par l’expert-comptable. Mais ce dernier, trop social est un frein au développement des missions de conseil.
La taille du cabinet ne permet pas de structurer un pôle paie
pris par le quotidien, manque souvent de temps avec un technicien paie et une personne plus qualifiée et
pour développer une approche commerciale. aujourd’hui les experts-comptables n’ont pas le temps de
développer des missions sociales.»
La rentabilité des missions de conseil social apparaît • Cabinet Marseille – 11 collaborateurs
également comme un frein : peu de potentiel, peu « Le frein au développement des missions sociales est la
de récurrence. compétence, le frein commercial est une difficulté réelle, mais
il faut la dépasser car c’est pour tout pareil.»

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>> Les missions de conseil social élargi


Les facteurs de développement

D isposer d'une paie parfaite est


un préalable nécessaire
Le graphe ci-dessous montre l’importance de
ces différents facteurs par rapport à la taille du
cabinet.
 es cabinets les plus importants
L
organisent leurs compétences
en interne et souhaitent s’orienter
vers une stratégie commerciale de

U
ne majorité de cabinets interrogés ont développement de missions,
souligné la nécessité de réaliser « une paie
parfaite » (qualité du bulletin de paie et des  L
e cabinet de taille moyenne a besoin
procédures de production, rentabilité interne…) de se structurer en compétences pour
avant de se développer sur le conseil social. développer les missions de conseil
social,
 L
e petit cabinet fonde sa stratégie
L’étude montre que les facteurs qui permettraient de développement sur sa relation
le développement des missions de conseil social privilégiée avec son client,
sont :
 L
’accès aux outils de production est
 es compétences pour les réaliser :
L ressenti par contre de manière identique
recrutement, formation, selon les cabinets.
 es compétences pour les vendre :
L
mettre en place des missions packagées
et définir une stratégie commerciale,
 Les outils de production adaptés,

 e développement de partenariat :
L
confrères, avocats, assureurs…

Les facteurs de développement

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>> Les missions de conseil social élargi


Les enseignements

L es missions de « conseil
social élargi » peuvent être un
 L
’expert-comptable est légitime pour intervenir
dans le domaine des missions de «conseil
social élargi » compte tenu de sa proximité
avec ses clients.
axe de développement pour le ais pour être crédible il doit apparaître comme
M
un expert du domaine et professionnaliser sa
cabinet si il professionnalise sa démarche.
démarche et assoit sa légitimité
 P
our autant toutes les portes lui sont-elles

L
’étude permet de conclure que pour mettre ouvertes ? Quel est le sentiment des entreprises
en œuvre une démarche conseil, plusieurs sur les domaines d’intervention possibles de
paliers d’organisation sont nécessaires au l’expert-comptable ?
sein du cabinet.

 E
n tout état de cause et quelle que soit
l’organisation du cabinet, l’étude montre que
pour développer des missions de conseil
social il est nécessaire :
 u préalable, de produire une « paie
A
parfaite » : c’est à dire d’organiser la
production afin de s’assurer du maxi-
mum de productivité et de sécurité.
 uis d’organiser les missions de conseil
P
en terme d’offre produit : argumentaire,
définition de la mission, outils de
production, livrable client.

 Développement de missions
à valeur ajoutée

 Professionnalisation de la paie
 Réponses aux demandes courantes des clients

 Risque et coût sur la production de la paie


 Difficulté pour répondre aux attentes des clients
en matière de conseil social

21
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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Comment les attentes des TPE sont-elles structurées ?

M ais où se situent les


principales attentes des
vis à vis des experts comptables en fonction
de leurs priorités en tant que chef d’entreprise.
Ceci explique que la structuration des attentes
dirigeants de TPE vis à vis des TPE diffère de celles des offres de conseil
social proposées par les experts-comptables
de la mission sociale de leur (production de la paie, conseil social proche
expert-comptable ? de la paie, conseil social élargi). Cette dernière
structuration est conditionnée par les moyens dont
les experts-comptables disposent (outils et savoir-
faire disponibles).

E
n préambule, souvenons-nous que nous Les dirigeants d’entreprise classent ces attentes
analysons des perceptions et non des vérités autour de 3 thèmes majeurs :
absolues.
- un domaine fondamental : la rémunération du
Ainsi un service peut-il être perçu par un expert- dirigeant au sens large, surtout pour les dirigeants
comptable comme ayant une forte valeur ajoutée ayant le statut de travailleur non salarié,
et par une TPE sans grand intérêt et vice versa.
- les domaines essentiels au fonctionnement de
Cela ne signifie pas que le service soit bon ou l’entreprise : la gestion de la trésorerie et la gestion
mauvais en soi. Il ne s’agit pas non plus de savoir des Ressources Humaines,
si la TPE a raison ou tort mais si elle perçoit un
avantage significatif à ce qui lui est proposé. - un domaine subi par le dirigeant mais obligatoire :
la mise en conformité légale au sens large.
Les dirigeants de TPE organisent leurs attentes

22
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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Comment les attentes des TPE sont-elles structurées ?

Quelle est la raison sous-jacente de cette témoignages de dirigeants de TPE


hiérarchie ?
TPE Paris – services - 14 salariés
« Les hommes, c’est le sang qui circule dans le veines
 L
e dirigeant et sa rémunération constituent de l’entreprise, les organes vitaux. On vend de la matière
le domaine clé d’intérêt du dirigeant. La grise, c’est donc un point très critique. »
rémunération du dirigeant représente bien TPE LILLE – services - 2 salariés
souvent la motivation principale de créer une « C'est le fondement de la société. Sans salarié, il n'y a
entreprise et le contrepoids de la responsa- pas d'entreprise et s'ils sont mauvais, il n'y a plus d'entre-
bilité, des charges et soucis inhérents à prise. »
la fonction de dirigeant. C’est un domaine
très vaste, qui englobe non seulement la
rémunération du dirigeant mais aussi le statut
de la société, le statut du dirigeant lui-même
ainsi que les domaines connexes (prévoyance,
retraite...) et peut aller jusqu’à s’inscrire dans La mise en conformité légale au sens large est
 
une démarche patrimoniale globale. plutôt considérée comme un mal nécessaire
subi par le dirigeant : il s’agit de contraintes
légales auxquelles il doit se plier.

témoignages de dirigeants de TPE


TPE Paris – BTP - 20 salariés
« La rémunération du dirigeant, c’est la finalité du business.
témoignages de dirigeants de TPE
Ca dépend aussi du statut de la société, du statut du TPE marseille – services - 6 salariés
dirigeant... »
« Ce qui est important, c’est que l’expert-comptable aide à
optimiser le développement de l’entreprise. La trésorerie,
c’est le nerf de la guerre pour les TPE. Tout ce qui est légal,
c’est fastidieux, on a d’autres choses à faire ! »

 L
a gestion des ressources humaines et la
gestion de la trésorerie représentent les deux
domaines majeurs sur lesquels le dirigeant
peut et doit agir avec l’aide de l’expert-
comptable. Effectivement, le dirigeant dispose
de 3 leviers pour gérer sa société : les clients,
les hommes et les finances. Les clients étant
bien évidemment exclus du champ des
demandes à l’expert-comptable, demeurent
les deux leviers majeurs que sont la gestion
RH et gestion de la trésorerie.

23
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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Quels sont les principaux services attendus ?

Les dirigeants de TPE ont classé certains des services énoncés dans la Lettre de mission sociale des
experts-comptables (Congrès de Toulouse 2006) par grands domaines puis les ont priorisés par ordre
d'importance.

Zoom sur le classement des missions sociales par grands domaines

Les attentes Les attentes


dans le domaine subi dans les 2 domaines majeurs

La mise en conformité Domaine des RH Domaine au croisement Domaine de la gestion


légale
des RH de trésorerie

et de la gestion de trésorerie

• Audit de la paie • L’embauche (aide par • Aide à la rémunération • Optimisation des


•A
 udit de conformité sociale rapport au choix et à la des salariés (primes, charges sociales
(au fur et à mesure des rédaction du contrat, avantages sociaux,
événements) • Gestion prévisionnelle
simulations financières intéressement...)
des décaissements
• Actualité sociale ciblée à moyen terme,
• Récapitulatif annuel liés aux salaires et aux
recensement des aides
• Réglementaire (affichage, des indicateurs charges sociales
à l’embauche, formalités
DP, charte informatique, sociaux (masse
d’embauche..)
document unique sur la salariale, absentéisme,
prévention des risques) • La helpline sociale ancienneté, type de
(renseignements sur contrat...)
• Gestion administrative
contrats, conventions
courante hors bulletin • Suivi du temps de travail
collectives, sanctions
de paie (classifications,
hors licenciements...)
minima sociaux , arrêt
maladie) • La formation
professionnelle

• Les entretiens individuels

24
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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Quels sont les principaux services attendus ?
Les services très impactants
Pour une grande majorité de TPE, l’embauche, la
helpline sociale, l’aide au choix de la rémunération témoignages de dirigeants de TPE
des salariés, l’optimisation des charges sociales, la La helpline sociale
gestion prévisionnelle des décaissements liés aux
TPE Paris – services à la personne -
salaires et aux charges ainsi que l’audit de la paie 20 salariés
sont des services très impactants pour la gestion
« J’ai besoin de joindre concrètement quelqu’un, en cas
de l’entreprise. de démission d’une intervenante, si j’ai une question sur le
travail de nuit... »

 A
u moment de l’embauche, le dirigeant souhaite
que son cabinet l’aide à choisir le type de contrat,
à effectuer une simulation financière à moyen
 L
 ’aide au choix de la rémunération des salariés
terme et à rédiger le contrat de travail dans
vise à favoriser le management des salariés
les cas simples avec un focus sur les clauses
(motivation et fidélisation), tout en optimisant
« sensibles » (période d’essai, clause de non
l’impact sur la trésorerie de l’entreprise et le
concurrence...). Sont exclus des attentes des
compte de résultat et en limitant le risque
TPE les contrats perçus comme complexes
financier. Par exemple une prime exceptionnelle
et très impliquants pour l’entreprise, comme
de fin d’année doit être mise en place de façon
par exemple les contrats de commerciaux
spécifique afin de ne pas se transformer en
comportant des primes. Ceux-ci sont traités en
13ème mois garanti.
interne ou confiés à des acteurs spécialisés.

témoignages de dirigeants de TPE


témoignages de dirigeants de TPE
L’aide au choix de la rémunération des salariés
L’embauche TPE Paris – services - 6 salariés
TPE Paris – services à la personne - 20 « C’est important pour l’ambiance de l’équipe. Les
salariés augmentations sont toujours justifiées par les chiffres. »
« C’est difficile de trouver le bon contrat, le bon compromis TPE Paris – immobilier - 13 salariés
rapport qualité/prix »
« Il faut optimiser pour fidéliser et pour trouver la formule
TPE marseille – services - 6 salariés la plus avantageuse (par exemple, un temps réduit, des
« Je veux une simulation financière pour avoir une vision primes...) »
à moyen ou long terme des objectifs à atteindre sur un TPE Paris – restauration - 4 salariés
bonhomme. »
« Il y a de grosses économies à faire : au niveau des
salariés, il y a des choses à passer en heures sup »
TPE Lille - commerce - 1 salarié
« J’ai fait des boulettes au début car j’ai été mal conseillée.
 C
oncernant la helpline sociale, l’attente de Je donnais des pourcentages sur le CA, ça a failli me couler.
l’entreprise est d’obtenir une réponse rapide Maintenant, je suis conseillée par mon Expert-comptable :
je donne des primes quand ma tréso le permet ou alors je
d’expert permettant à l’entreprise de prendre donne des jours de CP ou de récupération. . »
des décisions de façon fluide avec un maximum TPE Lille - service - 2 salariés
de sécurité pour elle (par rapport au salarié et
aux contrôles des administrations). « Il faut éviter de s'engager dans un processus irréversible
(par exemple : 13ème mois par rapport à une prime
exceptionnelle.) »

25
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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Quels sont les principaux services attendus ?

 L
’optimisation des charges sociales a pour intérêt
de réduire les charges sans réduire les salaires témoignages de dirigeants de TPE
et donc d’augmenter les marges. Ces réductions L’optimisation des charges sociales
éventuelles de charges ne doivent pas se traduire TPE Paris – restauration - 4 salariés
par des risques financiers accrus en cas de
« On fait nos marges là-dessus en tant que petit restaurateur ... »
contrôle.

 L
a gestion prévisionnelle des décaissements liés
aux salaires et aux charges contribue à la volonté témoignages de dirigeants de TPE
des dirigeants d’anticiper et de mieux gérer la La gestion des décaissements liés aux salaires
trésorerie de leur entreprise. Elle est d’autant plus TPE Paris – conseil – 20 salariés
importante que les salaires représentent une part
« L’augmentation de la masse salariale, ça va vite et chez
significative des charges de l’entreprise. nous elle représente 70% des charges. »
TPE marseille – web agency – 6 salariés
« Les salaires, c‘est ma plus grosse charge. Je ne le gère
pas par manque de temps et c’est hyper important. »
TPE LILLE – commerce – 1 salarié
« C’est facile parce que maintenant, j’ai un prévisionnel
tous les 6 mois : c’est mon expert-comptable qui me le
 L
’audit de la paie permet d’optimiser la masse fait. »
salariale à travail égal et protège l’entreprise et son
dirigeant des erreurs éventuelles détectées lors
de contrôles des salariés ou des administrations.

Pour les dirigeants de TPE qui confient leur


paie à leur expert-comptable, cet audit fait partie
intégrante de la prestation paie et est effectué
pour chaque paie réalisée, ce qui ne peut donner
lieu à une facturation additionnelle.
Nous rappelons que les dirigeants interviewés
confient tous la paie de leur TPE à leur expert-
comptable.

26
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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Quels sont les principaux services attendus ?

Les services moyennement impactants


Pour une grande majorité de TPE, le récapitulatif témoignages de dirigeants de TPE
annuel des indicateurs sociaux, le suivi du temps Le récapitulatif des indicateurs sociaux
de travail, la formation professionnelle et l’audit TPE Paris – services à la personne - 20
de conformité sociale constituent des services salariés
moyennement impactants pour la gestion de « Ca donne une visibilité et ça permet une analyse avec du
l’entreprise. recul vis à vis de l’opérationnel. »
TPE Paris – BTP – 9 salariés
« Ca permet de connaître le passé pour s’adapter et
Le récapitulatif annuel des indicateurs sociaux
  prendre les bonnes décisions pour le futur. »
procure une photographie qui permet au TPE Paris – services - 14 salariés
dirigeant de gérer au mieux son entreprise
« Ca permet de faire une analyse avec du recul vis à vis de
avec plus de recul. L’intérêt est croissant avec l’opérationnel. C’est fait 2 fois par an, ça serait bien de le
la taille de l’entreprise. faire 4 fois par an. Ca permet d’optimiser la future gestion
des ressources au quotidien.»
 L
e suivi du temps de travail rend possible
une meilleure gestion de la charge de travail
de l’entreprise et une optimisation des coûts.
Il concerne surtout les TPE d’une dizaine de
salariés ou plus. Les TPE de quelques salariés
ont le sentiment que ce suivi s’effectue
naturellement en interne.
La formation professionnelle représente une
  témoignages de dirigeants de TPE
source de motivation du personnel et d’efficacité Le suivi du temps de travail
de l’entreprise, notamment dans les secteurs
TPE Paris – conseil – 14 salariés
à forte évolution technologique (design,
informatique...). Elle est essentiellement traitée « Ca permet de savoir qui est disponible, qui peut faire
des remplacements. »
via l’auto-formation en interne. Elle n’engendre
que de faibles enjeux financiers. TPE marseille – web agency – 6 salariés
« Ca fait partie intégrante de la gestion des salariés. »
L’audit de conformité sociale protège l’entre-
 
prise et son dirigeant d’erreurs potentielles. TPE Lille – services - 2 salariés
Toutefois, son intérêt semble moins net que « Je privilégie la qualité, la confiance par rapport aux
l’audit de la paie et les actions à mettre en horaires. L’important, c’est que le travail soit bien fait. Je
n’ai pas besoin de contrôle par pointage ! Tout se fait en
oeuvre semblent trop complexes par rapport à bonne intelligence avec les salariés. »
l’intérêt perçu (ex. : modification des contrats TPE – Lille - commerce - 1 salariée
de travail...)
« Au début, je faisais des trucs pas très réglos. Ca fichait
le bazar et ça n’était pas très bien suivi. »

Cette analyse montre que l’attente de la grande


majorité des dirigeants de TPE se situe plutôt dans
l’aide à la gestion et au pilotage de leur entreprise,
qu’il s’agisse des RH ou de la trésorerie. Ils sont
plus susceptibles d’investir dans ces services que
dans la nécessaire mise en conformité légale.

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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Quelle est la légitimité de l’expert-comptable ?

es dirigeants de TPE confirment que l’expert-


L  Il est perçu comme un généraliste manquant
comptable dispose d'un capital confiance important de compétences pointues dans des
auprès d'eux. Ce capital s’articule autour de domaines spécifiques (juridique, fiscalité
plusieurs points : spécialisée, gestion du patrimoine...).
Souvent, il manque de sources de légitimité
 ans de nombreux cas, l’expert-comptable
D
additionnelle pour proposer et facturer
a su tisser de fortes relations de confiance
de nouveaux services (prestataires,
grâce notamment à des relations intuitu
compétences internes...). Ceci corrobore
personae réussies avec le dirigeant de la
l’analyse des freins à la mise en oeuvre de
TPE.
la mission de conseil élargi telle que les
 Il connaît tous les chiffres de la TPE, même
 experts-comptables la voient (manque de
s’il s’agit surtout des chiffres du passé. compétences, difficultés commerciales pour
 Enfin, c’est un interlocuteur unique : beau-
 vendre et disponibilité des collaborateurs).
coup de TPE ne souhaitent pas recourir à
d’autres interlocuteurs pour des raisons de témoignages de dirigeants de TPE
coût et/ou de confidentialité. TPE marseille – service – 6 salariés
« L’expert-comptable doit se poser plus la question du
métier, avoir une vision moins comptable et être plus
témoignages de dirigeants de TPE entrepreneurial, se situer plus dans le conseil, la démarche
proactive. »
TPE Paris – commerce – 1 salarié
« Ca se passe très bien avec l’expert-comptable, elle connaît
très bien le secteur. »
 C
es différents points expliquent que l’expert-
TPE marseille – commerce – 6 salariés comptable peut légitimement proposer
« C’est toujours la même personne qui se déplace dans beaucoup des services précédemment cités.
l’entreprise toutes les semaines. J’ai une très grande
confiance.»  E
n revanche, les experts-comptables sont
TPE Paris – conseil en électronique – 13 salariés perçus comme moins légitimes sur les services
suivants :
« On est super content, ça se passe bien : ils sont très
carrés et ne perdent pas les documents, contrairement au  l
a rémunération du dirigeant au sens large,
précédent. »
où souvent, les assureurs, les banquiers,
les conseillers en gestion de patrimoine et
les avocats sont plus légitimes,
T
outefois, l’expert-comptable peut faire l’objet
de certaines critiques qui peuvent entraver son  l’optimisation
 des charges sociales, qui relève
potentiel de développement concernant la mission d’un spécialiste, même si celui-ci n’est pas
de conseil social chez certains de ses clients toujours clairement identifié par la TPE,
TPE.  les domaines RH concernant la formation

 C
ertaines TPE relèvent un manque de professionnelle et les entretiens d’évaluation,
connaissance du métier de l’entreprise qui sont du domaine des spécialistes RH
et, par conséquent, un déficit de vision (organismes de formation, conseils RH...)
pertinente de l’entreprise.  le réglementaire « complexe » (charte
 Il est considéré comme plutôt passif que informatique, document unique de
pro-actif : il répond lorsqu’il est sollicité mais prévention des risques...), qui demande
va rarement au devant des problèmes. de faire appel à des experts de la charte
informatique ou de la prévention des
risques.
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>> Etat des lieux des attentes


des dirigeants de TPE
Les enseignements

D évelopper des services


qui répondent aux attentes des
 E
n majeur, un axe de développement vers
l’aide à la gestion et au pilotage de la TPE, où
celles-ci ont de fortes attentes et où l’expert-
TPE tout en demeurant dans comptable possède une bonne légitimité.
le domaine de légitimité de Au moment de l’embauche, le dirigeant
 
souhaite que son cabinet l’aide à choisir le
l’expert-comptable type de contrat, à effectuer une simulation
financière à moyen terme et à rédiger le

D
eux voies s’offrent aux experts-comptables contrat de travail dans les cas simples,
pour développer leur mission de conseil La helpline sociale pour des réponses
 
social chez leurs clients TPE : spécifiques sur les contrats, les
conventions collectives, les sanctions hors
licenciements, les demandes de salariés/
 E
n mineur, un axe de développement vers avantages sociaux, conditions de travail...,
la mise en conformité légale, un domaine
où l’expert-comptable est légitime mais où L’aide au choix de la rémunération
 
l’attente des entreprises est faible. des salariés (primes, compléments de
rémunération...),
En outre, dans ce domaine, le service le plus
attendu, l’audit de la paie, ne peut être facturé La gestion prévisionnelle des décais-
 
chez les clients confiant déjà leur paie à leur sements liés aux salaires et aux charges,
expert-comptable. gestion mensualisée sur un à deux ans,
Le récapitulatif annuel des indicateurs
 
sociaux (effectifs, masse salariale,
absentéisme, ancienneté, type de
contrat...),
Le suivi du temps de travail notamment
 
heures supplémentaires, congés payés,
RTT...

29
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>> Synthèse générale


Carte de positionnement des missions de conseil social de l’expert-comptable
CARTE DE POSITIONNEMENT DES MISSIONS DE CONSEIL SOCIAL DE L’EXPERT-COMPTABLE

DOMAINES MINEURS DOMAINES MAJEURS DOMAINES CLE


La mise en conformité légale RH Le dirigeant de TPE
La gestion de trésorerie et sa rémunération

Services
à fort impact
Choix de statut de sociétè,
Optimisation
Choix de statut du dirigeant,
des charges sociales
Optimisation de la rémunération du dirigeant

Embauche

Rémunération des salaires

Gestion prévisionnelle
des décaissements liés
aux salaires et aux charges
Audit de paie
Hepline sociale

Audit de conformité
Domaines sociale Récapitulatif annuel
des indicateurs sociaux Domaines
subis
essentiels
Suivi au fonctionnement
par le dirigeant Actualité sociable du temps de travail
ciblée de l’entreprise
d’entreprise

Axe de développement
ent Axe de développement
Mise en conformité légale
e Gestion et pilotage

Le réglementaire
La gestion administrative Formation
Form
courante du personnel professionnelle
(hors BP) (autoformation)

Entretiens d’évaluation

Services
à faible impact

Mission habituelle Zone de non légitimité


de l’expert-comptable de l’expert-comptable selon les TPE
© copyright

30
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>> Synthèse générale

C
ette étude a pour objectif d’aider le cabinet à Dès lors, deux axes s’offrent aux experts-comptables
positionner ses missions de conseil social. Elle pour développer des missions de conseil social : un
confirme l’importance des missions sociales axe de développement vers la mise en conformité
pour les experts-comptables mais également pour les légale, domaine où leur légitimité est reconnue mais où
clients TPE. l’attente des dirigeants de TPE est plus faible et un axe
de développement vers l’aide à la gestion où l’attente
L’analyse réalisée par keydrivers Consulting, montre
des dirigeants est forte et où l’expert-comptable est
que les dirigeants des TPE structurent leurs attentes
déjà légitime.
autour de trois thèmes : en premier lieu la rémunération
du dirigeant, puis les domaines essentiels au Nous avons analysé que pour définir ses missions de
fonctionnement de l’entreprise c’est à dire la gestion conseil social, l’expert-comptable doit au préalable
de la trésorerie et la gestion des ressources humaines, clarifier son engagement vis à vis du client et fixer les
enfin la mise en conformité légale plutôt subie par le limites de sa responsabilité. L’étude des pratiques des
chef d’entreprise. Cette structuration, centrée sur les cabinets prouve que l’expert-comptable qui « s’engage »
priorités des dirigeants, diverge en partie des offres de peut « vendre » des missions de conseil social. Il entre
conseil social proposées par les experts-comptables qui alors dans un triptyque vertueux Engagement / Visibilité
prennent en compte leurs priorités et leurs contraintes. de la réalisation / Facturation de la prestation.
La carte de positionnement montre que si, certaines De plus, les cabinets doivent prendre en considéra-
prestations réalisées par l’expert-comptable sont bien tion leur niveau d’organisation avant de se positionner
au cœur des préoccupations du dirigeant, d'autres lui sur des missions de conseil social. En effet, cabinets et
paraissent plus secondaires. clients reconnaissent que l’attente première en matière
L’analyse des attentes apporte également des éléments de « social » est de disposer d’une « paie parfaite et
de réflexion sur la légitimité de l’expert-comptable pour sûre ». C’est à cette condition que les missions de conseil
la réalisation de certaines missions de conseil social. social sont accessibles. Des paliers d’organisation sont
Nous constatons que les dirigeants de TPE attendent à franchir et le cabinet a besoin en fonction de sa taille
souvent des conseils très précis, apportant réponses et de ses objectifs de se structurer en compétences
et solutions adaptées à leur situation. Sur ces thèmes pour développer ces missions.
de plus en plus complexes, le dirigeant de TPE fait Le social est et restera une préoccupation majeure des
remarquer que l’expert-comptable non spécialisé n’est dirigeants d’entreprise, c’est également un domaine où
pas toujours le plus légitime pour les traiter de manière les opportunités sont fortes pour l’expert-comptable.
globale et optimale. Les exemples de missions sociales réussies illustrant
Dans cet esprit, les domaines de la gestion de la notre étude prouvent que pour certains les opportunités
formation professionnelle ou des entretiens d’évalua- ont déjà été saisies.
tions semblent pour les dirigeants de TPE des domaines Se positionner, s’engager, s’organiser : c’est construire
de moindre légitimité de l’expert-comptable. De même une offre claire et lisible pour le dirigeant d’entreprise
une grande partie des conseils en matière d’optimisation mais aussi pour les collaborateurs du cabinet. C’est une
de la rémunération du dirigeant au sens large (choix condition primordiale pour la réussite !
du statut du dirigeant, choix des régimes de retraite et
de prévoyance, gestion de patrimoine….) sont de plus
en plus souvent confiés à des spécialistes (assureurs,
avocats, conseils en gestion de patrimoine…).

Copyright, toute reproduction même partielle, de


textes et de documents est interdite ainsi que
l’utilisation à des fins publicitaires, sauf autorisation
préalable donnée par la revue.

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cpc@cpc-doc.com
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Cette étude a été réalisée par La Profession Comptable et ADP,


en collaboration avec keydrivers Consulting

5 bis, rue du Louvre 31, avenue Jules Quentin 220, avenue du Maine
75001 Paris 92000 Nanterre 75014 Paris
Tel : 01.42.96.18.97 Tel : 0 825.825.436 Tel : 01.40.44.57.73
www.laprofessioncomptable.com www.adpmicromegas.fr www.keydrivers.com

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