Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Planification stratégique
CHAPITRE 2
9
10 PLAN DE DÉVELOPPEMENT ET PROJECTIONS FINANCIÈRES POUR LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : GUIDE PRATIQUE
2.2.2 La clientèle
Lorsqu'un marché correspond aux critères initiaux d'une institution de microfi-
nance, celle-ci peut décider de réaliser une analyse plus détaillée afin d'en savoir L'association ASA a établi des
davantage sur les entrepreneurs qui opèrent sur ce marché, et sur le type de pro- critères de sélection pour déter-
duits et de services qui répondraient le mieux à leurs besoins. Cette analyse prend miner où mettre en place des
agences « qui présentent une forte
en compte à la fois les caractéristiques personnelles et économiques des clients, ac-
probabilité d'atteindre la viabi-
tuels ou potentiels. lité tout en ayant un impact po-
Les éléments économiques clés sont par exemple : sitif sur la vie des populations
visées ».
● la nature des entreprises ; « Les critères d'ASA pour l'é-
● la demande de services financiers spécifiques (crédit ou épargne, crédit de tré- tablissement de nouvelles agences
sorerie ou crédit d'équipement) ; sont les suivants :
● zone à forte densité de popu-
● le revenu et les biens (des activités et des ménages) ; lation dans un rayon de 15
● la diversité des sources de revenu ; kilomètres autour de l'infra-
● l'expérience dans l'activité. structure ;
● accès à une banque (pour les
Les éléments personnels sont par exemple : opérations quotidiennes) et à
un bureau de poste (pour la
● le sexe ; communication avec le siège) ;
● l'âge ; ● larges possibilités d'activités
● la langue et le degré d'alphabétisation ; génératrices de revenu pour la
clientèle potentielle, grâce à la
● la citoyenneté ; rentabilité de l'investissement
● la réputation au sein de la communauté. réalisé avec le montant em-
prunté ;
La connaissance de ces éléments peut permettre à l'institution de s'assurer que ● marchés situés à une distance
ses produits répondent aux besoins de la clientèle. raisonnable pour les produits
et services des clients poten-
tiels, ainsi que pour les ma-
tières premières ;
2.3 Analyse de l'environnement ● évaluation des activités et du
taux de couverture d'autres or-
ganisations similaires opérant
Une institution de microfinance évalue le contexte dans lequel elle opère au moyen dans la même zone. »
d'une analyse de l'environnement, afin de juger dans quelle mesure les défis externes
prévisibles peuvent affecter sa capacité à réaliser ses objectifs. Les facteurs externes —Md. Shafiqual Haque
Choudhury, directeur général
peuvent se présenter sous la forme d'opportunités ou de menaces : opportunités de Association for Social
si l'institution peut se positionner de façon à tirer avantage des changements qui Advancement (ASA,
interviennent dans son environnement, menaces si ces changements mettent en dan- Association pour la promo-
tion sociale), Bangladesh
ger sa capacité à poursuivre ses objectifs selon le plan prévu. Anticiper les effets
des facteurs externes peut aider l'institution à se positionner pour tirer avantage de
son environnement.
12 PLAN DE DÉVELOPPEMENT ET PROJECTIONS FINANCIÈRES POUR LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : GUIDE PRATIQUE
2.3.1 La concurrence
Pour évaluer la concurrence à la- La concurrence peut s'intensifier de manière considérable sur les marchés où opère
quelle est confrontée l'institution,
ACODEP a établi un graphique une institution de microfinance. Inversement, l'absence de concurrent important
pour chaque agence, résumant les peut permettre à l'institution de consolider sa position sur le marché. Si la concur-
caractéristiques essentielles de ses rence est un facteur important, l'institution peut choisir de réaliser une étude ap-
principaux concurrents. Sur l'axe profondie de ses concurrents actuels et potentiels, portant sur :
vertical sont énumérés chacun des
concurrents. Sur l'axe horizontal ● les autres institutions de microfinance ;
sont indiquées les caractéristiques ● les usuriers ;
principales de chaque institution,
dont la méthodologie de crédit, le ● les autres circuits de crédit informel ;
montant des prêts, les conditions de ● les fournisseurs des clients ;
prêt, les taux d'intérêt, les commis- ● les établissements financiers formels.
sions, la fréquence de rembourse-
ment et les conditions de garantie.
L'information ainsi collectée
par ACODEP sur ses concurrents 2.3.2 Les partenaires
a confirmé qu'elle devait propo- Les types de collaboration instaurés par une institution de microfinance dépen-
ser un produit s'adressant aux em-
prunteurs intéressés par des prêts dent de ses besoins. Si elle cherche à renforcer sa base institutionnelle, une affi-
plus petits que ceux qu'elle propo- liation à un réseau international fournissant appui technique et formation peut lui
sait couramment, à l'image de être très utile. Si la législation interdit à l'institution de proposer des produits d'é-
ceux offerts par plusieurs de ses pargne, elle peut choisir de s'associer à une banque locale qui assure la prestation
concurrents. L'analyse a également
conforté la décision d'ACODEP de tels services. Enfin, une institution peut également travailler en collaboration
de maintenir sa position en tant avec les responsables du gouvernement local ou avec les institutions locales of-
que prestataire de prêts individuels frant des services complémentaires aux siens.
uniquement. Plusieurs de ses
concurrents proposent des prêts de
groupe, et la clientèle semble ap-
précier l'attention individuelle que 2.3.3 Les facteurs réglementaires
lui porte l'institution ACODEP. Les politiques de réglementation peuvent constituer un élément important de
D'après un entretien avec l'environnement d'une institution de microfinance. Par exemple, le plafonnement
Armando García Campos, des taux d'intérêt peut empêcher une institution de pratiquer un taux d'intérêt suf-
directeur général, fisamment élevé pour couvrir ses coûts. À l'inverse, les politiques des banques cen-
ACODEP, Nicaragua
trales qui autorisent un large éventail d'intermédiaires financiers agréés, et fixent
un niveau de fonds propres adapté à l'échelle des institutions, peuvent favoriser
le développement des institutions de microfinance. D'autres prescriptions peu-
vent s'appliquer à la clientèle des institutions, comme les réglementations sur la
propriété foncière, les obligations d'enregistrement pour les micro-entreprises, ou
le contrôle des prix des produits agricoles.
ÉTABLISSEMENT D’UN PLAN STRATÉGIQUE 13
ENCADRÉ 2.1
Avantages et coûts de l’institutionnalisation
Un nombre croissant d'institutions de microfinance envisagent de modifier leur sta-
tut juridique pour acquérir celui d'intermédiaire financier agréé, dans l'espoir d'at-
tirer les flux d'épargne des clients, ainsi que les financements (capitaux ou emprunts)
nationaux et internationaux*. Mais les institutions doivent auparavant évaluer pré-
cisément les coûts et avantages associés au changement de statut légal.
Les coûts occasionnés ne sont pas uniquement immédiats, mais sont aussi à
prendre en compte sur le long terme, et ils ont toutes les chances d'être élevés. Le
changement de statut légal implique souvent des études de faisabilité coûteuses et de
nombreuses consultations de juristes et d'experts-comptables professionnels. Par
ailleurs, l'enregistrement en tant qu'institution financière agréée est soumis au paie-
ment de commissions légales et de frais de dossier.
Une fois qu'une institution de microfinance a acquis un statut légal, elle est dans
l'obligation de se conformer aux réglementations qui s'appliquent aux intermédiaires
financiers agréés de son pays. Certaines de ces réglementations peuvent conduire à un
plus grand professionnalisme, en imposant par exemple le respect de normes plus
strictes de provisionnement et d'évaluation des actifs. Mais la réglementation peut
également imposer des contraintes importantes, en restreignant le nombre de jours et
d'heures d'activité, en exigeant une approbation préalable pour l'ouverture de nouvelles
agences, ou en imposant des conditions relatives à la rémunération, l'embauche et le
licenciement des employés. Une institution de microfinance qui modifie ainsi son sta-
tut doit généralement se conformer à des prescriptions supplémentaires en matière de
supervision, telles que la mise en place d'un service d'audit interne et la production
d'informations financières plus détaillées. Par ailleurs, des restrictions importantes sur
le capital sont souvent imposées, de sorte que des fonds substantiels doivent faire l'ob-
jet de placements liquides à des taux d'intérêt relativement faibles. Plus important en-
core, une institution de microfinance qui avait auparavant un statut d'organisation
non gouvernementale (ONG), et qui était donc exempte d'impôt, perdra vraisem-
blablement ce statut et devra par conséquent payer des impôts sur ses bénéfices.
C'est pourquoi, même si les institutions de microfinance fortes d'une rentabilité
de plusieurs années peuvent bénéficier de façon substantielle d'un changement de
statut, elles doivent tout de même évaluer de façon approfondie, à la lumière de la
structure de réglementation bancaire du pays, si les avantages sont susceptibles d'être
supérieurs aux coûts.
* Dans certains pays, comme les pays membres de l'Union Économique et Monétaire Ouest-
Africaine, toutes les institutions de crédit doivent être enregistrées et agréées.
2.4.5 Financement
● L'institution est-elle en mesure de mobiliser les fonds et les types de finance-
ment nécessaires à ses activités courantes et programmées ?
● Les sources de financement sont-elles suffisamment diversifiées (par exemple,
existe-t-il une dépendance croissante aux subventions d'exploitation) ?
● Quelle priorité la direction accorde-t-elle à la nécessité de s'affranchir de la dé-
pendance par rapport aux fonds subventionnés ?
blies et analysées ?
● L'institution réalise-t-elle régulièrement des analyses comparatives entre pro-
jections et performances réelles (analyse des écarts) ?
● Les états financiers donnent-ils une image fidèle de l'institution (par exemple,
les provisions pour créances douteuses sont-elles suffisantes pour couvrir les
retards prévus, les actifs sont-ils correctement évalués, et les prêts improduc-
tifs sont-ils régulièrement passés en perte) ?
● Le personnel occupant les postes clés possède-t-il de bonnes compétences en
gestion financière ?
● L'institution a-t-elle une approche pertinente en matière de gestion des in-
vestissements ?
● L'institution progresse-t-elle vers la rentabilité totale (après retraitement au
titre des subventions) ?
PÉNÉTRATION DU MARCHÉ
Si les produits existants sont adaptés aux besoins estimés des clients et que les mar-
chés existants offrent un potentiel d'expansion important, la stratégie la plus ap-
propriée est la proposition de produits existants sur les marchés existants.
DÉVELOPPEMENT DE PRODUITS
Si les marchés existants offrent un potentiel d'expansion satisfaisant, mais que les pro-
duits existants ne correspondent pas aux besoins de la clientèle, alors la meilleure straté-
gie est d'améliorer les produits ou d'en créer de nouveaux sur les marchés existants.
FIGURE 2.1
Tableau marchés/produits
Marché
Existant Nouveau
Source : À partir de David A. Aaker, Developing Business Strategies (New York : John Wiley & Sons, 1995).
ÉTABLISSEMENT D’UN PLAN STRATÉGIQUE 19
et améliorer les domaines ainsi identifiés, l'institution doit se concentrer sur les fac-
teurs essentiels à la réalisation d'une performance efficace et rentable, dans l'en-
vironnement actuel et futur. L'institution doit également clairement limiter les
activités à entreprendre, car vouloir se lancer dans un trop grand nombre d'acti-
vités nuirait à la qualité des résultats obtenus.
Notes
1. John M. Bryson, Strategic Planning for Public and Nonprofit Organizations (San
Francisco : Jossey-Bass, 1995, p. 75).
2. Les études de marché sont souvent réalisées de pair avec une analyse de l'environ-
nement dans lequel opère l'institution, abordée dans le paragraphe suivant. Pour plus de
détails sur les études de marché, voir l'ouvrage de Robert Peck Christen, Banking Services
for the Poor : Managing for Financial Success (Washington D.C. : ACCION International,
1997, p. 227) et le Programme de développement des Nations Unies, « Microstart : A
Guide for Planning, Starting and Managing a Microfinance Programme » (New York,
1996, p. 37-46 et TK18-1).
20 PLAN DE DÉVELOPPEMENT ET PROJECTIONS FINANCIÈRES POUR LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : GUIDE PRATIQUE
3. Deux bons exemples sont présentés dans Charles Waterfield et Ann Duval, CARE
Savings and Credit Sourcebook (New York : PACT Publications, 1996, p. 202-19) et CGAP,
« Cadre d'évaluation des institutions de microfinance » (Secrétariat CGAP, Banque mon-
diale, Washington, D.C.).
4. Pour plus d'informations sur les systèmes d'intéressement, voir l'ouvrage de Robert
Peck Christen, Banking Services for the Poor : Managing for Financial Success (Washington
D.C. : ACCION International, 1997, p. 182-89).
5. Voir SEEP Network, An Institutional Guide for Entreprise Development Organizations
(New York : PACT Publications, 1993, p. 46).
6. Voir CGAP, Systèmes d'information de gestion pour les institutions de microfinance :
Guide pratique (Paris : GRET, 1999).
7. Voir CGAP, Audit externe des institutions de microfinance : Guide pratique (Paris : GRET,
1999).
8. L'efficacité opérationnelle constitue le fondement à la fois de la croissance et de
l'augmentation de la rentabilité. Si les activités courantes d'une institution de microfi-
nance ne sont pas efficaces, sa stratégie doit consister avant tout à remédier à cette fai-
blesse. Bien que la croissance puisse conduire à des économies d'échelle (par exemple, les
frais généraux n'augmentent généralement pas dans la même proportion que les coûts di-
rects), une institution doit commencer par éliminer les sources de non-efficacité avant
d'entreprendre une croissance importante.
ÉTUDE DE CAS
La Freedonia Enterprise
Development Association
et son plan stratégique
Notre objectif est de renforcer le tissu économique des petits travailleurs indé-
pendants à faible revenu de Freedonia, en offrant un meilleur accès au crédit
et à l'épargne dans les zones urbaines. Nous souhaitons offrir des produits va-
riés, associer méthodologies rentables et service de qualité aux clients, et de-
venir une institution financièrement autonome.
21
22 PLAN DE DÉVELOPPEMENT ET PROJECTIONS FINANCIÈRES POUR LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : GUIDE PRATIQUE
Résultats Conclusions
Brownstown Market
● FEDA possède actuellement
3 600 clients (60 % dans le com-
merce, 40 % dans la production).
● Le marché estimé pour l'offre de
services financiers compte 12 500
micro-entrepreneurs.
● Le taux de pénétration du marché ● FEDA doit se positionner sur de
estimé réalisable est de 60 % (soit nouveaux marchés pour dépasser
3 900 clients supplémentaires). 7 500 clients.
● Le taux de fidélisation de la ● FEDA doit revoir la conception
clientèle pour le deuxième, le troi- de ses produits actuels pour mieux
sième et le quatrième prêt est de répondre aux besoins de la
70 % ; pour les cycles suivants, il clientèle et accroître son taux de
est de 50 %. fidélisation.
● Principal élément qui ressort des ● FEDA doit envisager la possibi-
enquêtes auprès des clients : ceux- lité d'offrir des services d'épargne.
ci veulent des prêts plus impor-
tants et assortis de conditions plus
souples, et sont intéressés par la
mise en place de services d'épargne.
East Side
● Environ 70 % des entrepreneurs ● East Side est un marché promet-
interrogés ont manifesté de l'intérêt teur pour l'expansion de FEDA.
pour des services financiers fondés
sur les prix du marché.
● Nombre estimé de micro-entre-
prises et de demandes de prêts
(respectivement) :
Commerce : 15 000 et 10 000.
Production : 5 000 et 4 000.
Analyse de l’environnement
Résultats Conclusions
Concurrence
● Il existe six autres institutions de ● La concurrence n'est pas à l'heure
microfinance dans le pays, comp- actuelle un facteur déterminant,
tant plus de 3 000 clients, dont deux même s'il faut surveiller la façon
qui opèrent également à Liberty. dont évoluent les institutions de
● Les institutions de microfinance microfinance opérant à Liberty
opérant à Liberty offrent des pro- (notamment leur choix en ma-
duits et des services similaires à ceux tière de marchés). Si elles entrent
de FEDA, mais dans des zones sur les marchés de FEDA, alors la
différentes de la ville, et avec des concurrence pourrait devenir un
taux d'intérêt effectifs plus élevés facteur décisif.
de 6 points environ. Chacune ● Une révision de la structure des
touche près de 5 000 clients. taux peut être envisageable.
Partenaires
● La Freedonia National Bank offre
des services d'épargne (les clients
ne sont cependant pas satisfaits
du niveau du service).
● La Freedom International, une ● Les besoins courants sont satis-
ONG nord-américaine, fournit faits.
régulièrement appui technique
et formation.
Facteurs réglementaires
● La législation qui se met en place ● Adopter la structure d'une institu-
autorisera les institutions finan- tion financière non bancaire pré-
cières non bancaires à collecter l'é- senterait l'avantage de répondre à la
pargne de leurs clients. demande de la clientèle en services
d'épargne, et de constituer une
source de financement des prêts.
Évaluation institutionnelle
Résultats Conclusions
Résultats Conclusions
Gestion administrative
● Le suivi des prêts est effectué par ● FEDA doit mettre en place un
un logiciel et le système est de plus nouveau système d'information
en plus surchargé. de gestion.
Financement
● FEDA a de bonnes relations avec ● FEDA doit maintenir de bonnes
ses bailleurs de fonds (ressources relations avec les organismes fi-
commerciales et subventionnées). nanceurs.
● Des accords ont été conclus sur
le financement de FEDA pour les
deux années à venir.
Gestion financière
● FEDA est proche de la rentabilité ● FEDA doit continuer à surveiller
opérationnelle. son niveau de rentabilité.
● La publication des rapports fi-
nanciers se fait généralement avec
un mois de retard.
● Le directeur général et le respon- ● FEDA doit proposer une forma-
sable financier souhaitent renfor- tion en gestion financière au per-
cer leurs compétences en analyse sonnel occupant des postes clés.
financière.
26 PLAN DE DÉVELOPPEMENT ET PROJECTIONS FINANCIÈRES POUR LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : GUIDE PRATIQUE
Stratégie
Au cours des trois à cinq années à venir, FEDA souhaite se consacrer à la fois
au développement de ses produits et à la diversification de ses marchés, tout
en renforçant les capacités de son personnel et d'autres ressources institution-
nelles clés.
La conception de notre produit de prêt sera revue de façon à répondre aux
besoins des clients qui demandent des renouvellements de crédit, ce afin d'ac-
croître le taux de fidélisation de la clientèle. Une fois que nous aurons lancé
le produit remodelé dans la zone de Brownstown Market, nous ouvrirons une
nouvelle agence à East Side. Nous souhaitons acquérir le plus tôt possible le
statut d'institution financière non bancaire, et commencer à collecter l'épargne
de nos clients. Nous avons également l'intention de renforcer la formation
continue de notre personnel, de revoir le niveau de rémunération des em-
ployés, et de mettre au point un nouveau système d'information de gestion.
D'ici la fin de l'année 2002, nous projetons d'avoir 12 000 clients actifs,
et d'avoir atteint un niveau de rentabilité élevé, après retraitement pour sub-
ventions.
Objectifs et activités
PRODUITS ET SERVICES
Objectif : Proposer des produits de prêt qui attirent un nombre croissant de clients
et les incitent à rester dans le programme.
Activités :
● Revoir la conception de l'actuel produit de prêt de groupe.
● Revoir la structure de prix.
● Former le personnel aux nouveaux termes et conditions de prêt (voir pa-
ragraphe suivant sur les ressources et capacités institutionnelles).
Objectif : Mettre au point des produits d'épargne libre qui répondent aux
besoins des clients et qui puissent constituer une source de financement du
portefeuille.
Activités :
● Suivre l'évolution de la législation sur les institutions financières non ban-
caires et demander à acquérir ce statut (de façon à ce qu'il soit effectif pour
l'exercice comptable 2001).
● Établir des paramètres relatifs aux produits d'épargne.
● Former le personnel à mettre en pratique le programme d'épargne (voir
paragraphe ci-dessous sur les ressources institutionnelles).
● Éduquer la clientèle aux produits d'épargne à venir.
ÉTABLISSEMENT D’UN PLAN STRATÉGIQUE 27
CIRCUITS MARKETING
Objectif : Accroître le taux de pénétration du marché dans la zone de Brownstown
Market et ouvrir une nouvelle agence à East Side.
Activités :
● Distribuer le produit de prêt remodelé dans la zone de Brownstown Market.
● Ouvrir une nouvelle agence à East Side à la fin de l'exercice comptable 1998.
Gestion administrative
● Poursuivre les études sur un nouveau système de gestion d'information : éta-
blir un manuel de l'utilisateur détaillé, sélectionner un système de suivi des
crédits, et installer le nouveau système d'information au cours du premier
trimestre 1999.
FINANCEMENT
Objectif : Obtenir un financement diversifié et adapté à l'expansion.
Activités :
● Obtenir des subventions et des prêts commerciaux ou concessionnels pour
financer la croissance du portefeuille (fondée sur les projections financières).
GESTION FINANCIÈRE
Objectif : Renforcer la capacité de gestion financière.
Activités :
● Renforcer les compétences en gestion financière du directeur général et du
responsable financier au moyen de la formation et de l'appui technique
dispensés par Freedom International.
● Établir des projections financières détaillées.