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Introduction

L’eau circule sur terre sous différentes formes : nuages, pluie, rivières et océans.
Elle va passer de la mer à l’atmosphère, de l’atmosphère à la terre puis de la terre à la mer, en suivant un
cycle qui se répète indéfiniment. Au sein d’un même bassin, tous les milieux aquatiques (lacs, rivières, mer,
nappes souterraines…) sont interdépendants durant ce cycle.
I. LE CYCLE NATUREL DE L’EAU
Le cycle naturel de l’eau se décompose en plusieurs étapes :
1. L’évaporation
Grâce à l’énergie solaire, l’eau des mers et des océans s’évapore dans l’atmosphère en se débarrassant de
son sel et de ses impuretés. L’évaporation peut également provenir de la terre, nous parlerons alors
d’évapotranspiration. C’est un phénomène qui transforme en vapeur d’eau les eaux des rivières, des lacs, des
sols, des animaux, des hommes et surtout de la végétation. Cette vapeur d’eau viendra ensuite s’accumuler
dans les nuages, de la même manière que l’évaporation des mers et océans.
2. La condensation
Au contact de l’atmosphère, la vapeur d’eau se refroidit et se transforme en gouttelettes qui vont former
les nuages, la brume ou le brouillard.
3. Les précipitations
Sous l’impulsion des vents, les nuages se déplacent dans l’atmosphère. Lors d’un changement climatique
et par effet de gravité, les nuages s’alourdissent et retombent sur le sol sous forme d’eaux pluviales, de grêle
ou de neige. 79 % des précipitations tombent sur les océans, les 21 % restants tombent sur la terre puis
viennent alimenter les nappes phréatiques, soit par infiltration, soit par ruissellement. Les eaux de pluie qui
pénètrent dans le sol par infiltration peuvent stagner jusqu’à des milliers d’années avant de retourner dans
les océans. Un peu moins de la moitié des précipitations va servir à recharger les nappes souterraines, le
reste repart en évaporation. L’eau qui ne parvient pas à s’infiltrer directement dans le sol, ruisselle le long
des pentes pour se jeter ensuite dans les lacs et les rivières. Cette eau suivra leurs cours pour rejoindre les
mers et les océans. Toutes les eaux issues du ruissellement (ruisseaux, rivières, fleuves, lacs) sont appelées
cours d’eau de drainage.
4. La stagnation de l’eau dans les réservoirs naturels
Durant son cycle, l’eau va passer dans différents réservoirs naturels pour y rester plus ou moins longtemps
avant de reprendre son voyage vers les mers et les océans. Ce temps de stagnation s’appelle le temps de
résidence de l’eau. Elle varie suivant les types de réservoirs.
II. CYCLE TECHNIQUE DE L’EAU
L’eau, une fois prélevée dans le milieu naturel, doit subir un traitement plus ou moins complexe pour
qu’elle soit potable. De la même façon, après usage, l’eau doit être traitée dans les stations d’épuration ou
les installations d’assainissement autonome, pour les habitations qui ne sont pas raccordées au réseau
collectif. Cette étape permet de débarrasser les eaux usées de toute pollution et garantir un rejet de qualité
dans le milieu naturel.
1. Étape 1 : le captage ou le pompage de l’eau
Avant même l’opération de pompage, un premier contrôle qualité est réalisé par une station d’alerte pour
évaluer la qualité des ressources naturelles en eau.
Provenant des sols ayant déjà fait office de filtre pour l’eau, celle-ci est de bonne qualité lorsqu’elle est
captée. Elle n’est toutefois pas encore considérée comme potable ; pour cela, elle doit subir des traitements
de dépollution pour la débarrasser de ses impuretés.
2. Étape 2 : le traitement de l’eau (traitement de potabilisation)
Comme nous l’avons vu plus haut, l’eau captée dans son milieu naturel est généralement de bonne qualité
mais elle doit subir des traitements de dépuration pour la rendre potable, et donc propre à la consommation
humaine. Il s’agit dans cette étape de débarrasser l’eau des agents biologiques et chimiques susceptibles de
présenter un risque pour la santé humaine.
Ainsi, l’eau passe par une usine de traitement d’eau pour y subir divers traitements mécaniques et
chimiques. Lorsque l’eau est enfin devenue potable, elle pourra alors être acheminée vers des châteaux
d’eau ou autres réservoirs de stockage via des canalisations souterraines avant d’être distribuées.
Mais quels sont les traitements effectués en usine de potabilisation ?
a. Le dégrillage et le tamisage pour les déchets volumineux
Pour débarrasser l’eau de tous les déchets naturels d’une taille pouvant aller jusqu’à un peu moins de 1 mm,
elle passe par des grilles à gravier, à sable ou à anthracite. Les grosses particules telles que des brindilles,
des feuilles ou encore des insectes sont alors récupérées durant cette étape.
b. La coagulation et la décantation
Il s’agit d’agglomérer sous forme de flocons les micro-déchets persistants comme les particules de terre ou
encore les poussières, trop fines pour être récupérées par l’opération de dégrillage. Une fois rassemblés, ces
micro-déchets vont coaguler dans un bassin de décantation qui va éliminer jusqu’à 90 % des matières en
suspension.
c. La filtration sur sable
Les 10 % de particules invisibles restantes en suspension mais néanmoins présentes dans l’eau sont filtrées
ici grâce à la filtration sur sable.
d. La désinfection de l’eau
Également appelée ozonation, cette opération vise à débarrasser l’eau des bactéries et des virus, l’ozone
étant particulièrement efficace pour ce type de traitement.
Ensuite une opération de filtration sur charbon actif va permettre de filtrer les pesticides et les résidus de
matières organiques. Cette opération permet à l’eau d’améliorer si besoin, sa limpidité, son odeur et son
goût.
e. La chloration de l’eau
En empêchant les bactéries de se développer durant le parcours de stockage et de distribution de l’eau,
l’ajout de chlore garantit le maintien d’une eau de bonne qualité à la fois tout au long de son voyage.
f. Le dessalement de l’eau
Aussi appelée désalinisation d’eau de mer, cette opération relativement coûteuse n’est pas courante, mais
elle peut toutefois être employée en cas de sécheresse ou de pénuries pour maintenir la disponibilité des
ressources en eau.
3. Étape 3 : le stockage de l’eau
Une fois traitée et dépolluée, l’eau est acheminée vers des réservoirs de stockages ou des châteaux d’eau, par
l’intermédiaire de canalisations souterraines.
Pour permettre de stocker l’eau en hauteur, des pompes de stockage sont utilisées puis, grâce à la pression
obtenue, l’eau pourra ensuite être acheminée vers les habitations.
4. Étape 4 : le distribution de l’eau
Une fois distribuée, cette eau potable va servir aux usages domestiques (pour boire de l’eau, laver son linge
et sa vaisselle, arroser son jardin, etc.), aux usages agricoles (pour arroser les cultures, abreuver le bétail…)
et aux usages industriels.

Conclusion
En suivant un cycle naturel, l’eau se renouvelle perpétuellement tout en permettant aux êtres vivants
d’exister et de vivre. Le cycle de l’eau (ou cycle hydrologique) est un modèle représentant les flux entre les
grands réservoirs d’eau liquide, solide ou gazeuse, sur Terre : les océans, l’atmosphère, les lacs, les cours
d’eau, les nappes souterraines, les glaciers. Le soleil est le moteur de l’ensemble du cycle. C’est l’énergie
solaire qui entraîne les changements d’état de l’eau : la formation et la fonte des glaces ou encore
l’évaporation, qui entraîne tous les échanges et les étapes suivantes du cycle.

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