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M2 - VMBA - ECONOMIE MONETAIRE - Catherine MOREAU

Adrien GENTIL

1) À votre avis et de façon générale, la politique monétaire non conventionnelle mise en


œuvre en Europe a-t-elle contribué aux objectifs spécifiques de la Banque Centrale
Européenne ? Vous détaillerez les canaux de transmission.

Afin d'atteindre ses objectifs d'inflation, de stabilité financière et de relancement de


l’économie européenne la BCE a dû employer une politique monétaire non conventionnelle
cette politique se définit par une utilisation de levier économique non utilisés au dans les
périodes “normales” de la bce périodes calme ne nécessitant pas d'adaptation particulière
ou l’utilisation de leviers conventionnels d’une manière non conventionnelle . ​1

Par exemple lors du financement très massif des dettes publiques des États membres qui
au lieu de s’endetter via un système d’obligation ou des banques/investisseurs
institutionnels ont reçus un financement de la part de la BCE l’objectif recherché était de
maintenir l’économie des états membres via un financement de leurs économie assez
important et à des coûts très faibles pour ne pas les pénaliser sur du long terme
Ce qui a pour effet de bousculer le système économique et les différentes institutions
financières/marchés qui peuvent avoir des répercussions importantes notamment sur leurs
rendements ou la fluctuation de leurs valeurs.
Cela a cependant permis d’éviter des faillites économiques de certains état tout en limitant
les répercussions sur les agents à capacité de financement (via les impôts, et taxes)

La BCE a aussi eu recours à des taux de dépôt négatifs ce qui pénalise les banques qui
déposent des liquidités au sein de la BCE. Cet outil à l’origine conventionnel est une mesure
non conventionnelle du fait de son utilisation atypique, ce taux généralement plus ou moins
haut permet de réguler l’inflation des états membres est aujourd’hui un taux négatif ce qui
n’était pas dans la norme jusqu’à présent.
Les banques à la suite de la crise des subprimes ont été frileuses en matière de
financement que ce soit au niveau des ménages ou des entreprises la BCE a donc établi
des taux d'intérêt pour pousser les banques à utiliser ces liquidités afin de financer les
agents à besoin de financement afin de relancer l’économie et de maintenir un taux
d’inflation assez élevé.
Ce qui a nécessité en parallèle un durcissement des conditions de financement (apports ;
taux d’endettement) sous peine de voir les banques accroître leurs risques en contractant
des crédits risqués.
La BCE a aussi permis aux banques commerciales un accès simplifié aux liquidités afin de
renforcer cette relance de l’économie européenne.
Ces différentes mesures ont permis de relancer les investissements et donc l’économie
même si la crise sanitaire récente a perturbé cette relance
Elle utilise aussi afin de relancer le système financier le taux directeur qui permet d’inciter
les différents agents à emprunter et ainsi relancer l’économie.
2) À votre avis, pour quelles raisons faudrait-il revoir le rôle et les missions de la
Banque Centrale Européenne ? Vous argumenterez votre position.

Revoir les missions de la bce est essentiel si l’on veut pouvoir sur le long terme garder une
économie saine.

En effet la BCE s’est énormément investie dans le relancement et le maintien de l’économie


ces dernières années et ce, par moment via l’utilisation de ces fameux canaux non
conventionnels.
Cela a eu pour effet de causer une instabilité du système économique européen à cause
d’une crainte ou d’une incompréhension de certaines mesures que ce soit, de certains états,
des banques et institutions de financement ainsi que des entreprises.
Ce qui a eu pour effet notamment de modifier certains comportements de ces acteurs de
l’économie découlant sur des impacts importants dans le cycle économique, financier ainsi
que sur les marchés.
Une moindre utilisation de ces outils non conventionnels ou un certain encadrement/
réglementation permettant de fixer une limite (qui peut passer par une modification des
missions de la BCE) permettrait d’atténuer ces conséquences négatives de ces mesures.

Une meilleure définition des missions est aussi nécessaire pour des questions d'efficacité, la
BCE est passée de rôles qui étaient définis il y a quelque temps et qui n’ont plus forcément
la même importance aujourd’hui.
Comme par exemple le contrôle d’une inflation modérée avant le soutien aux autres
politiques économiques qui est moins adapté aujourd’hui.
Ce manque d'efficacité et de concentration sur certaines mesure vient en grande partie
comme l’a souligné Mario Draghi d’un manque d’institutions paneuropéennes qui permettrait
une meilleure répartition des missions ce qui pourrait donc éviter un mélange des missions
ainsi qu’une révision des missions existante afin de s’adapter plus facilement à des
situations de crises ou d’avoir une approche plus structuré et logique d’un point de vue légal
et d’image.

La BCE doit cependant conserver ses missions conventionnelles qui sont l’essence même
de la BCE et ses missions principales hors période de crises.

3) En cas de retour à une politique monétaire plus conventionnelle, quelles


répercussions spécifiques peut connaître la France dans un contexte où la Banque
Centrale Européenne augmente ses taux directeurs et où le déficit public ne parvient
pas à être maîtrisé ? Vous argumenterez votre position.

Les répercussions pour la FRANCE peuvent être variées, celle-ci devra chercher un
nouveau moyen de se financer ce qui passera soit par des investisseurs privés, l'émission
d’actions ou encore par des banques commerciales.
Les ménages ne pourront plus se financer à des taux bas ainsi que les autres agents à
besoin de financement (entreprise etc)
Cela aura pour effet de ralentir à nouveau le financement du système économique et
aggraverait la crise.
Elle peut aussi se retrouver face à une banque centrale qui n’a plus les moyens non
conventionnels pour apporter un soutien à la France et qui passera uniquement par ses
moyens traditionnels ce qui limitera considérablement l’aide que la France pourra recevoir.

4) Beaucoup de questions sont posées sur le remboursement des dettes publiques


engendrées par la crise sanitaire. À votre avis, la monétisation de ces dettes
publiques peut-elle avoir des répercussions sur la reprise économique ? Vous
argumenterez votre position.

Cela peut avoir d’importante répercussions sur la reprise économique, cela peut créer un
effet de dépendance pour certains pays qui pourraient s’habituer à cette aide de la bce voir y
prendre goût le risque principale étant que ces états n’utilisent pas ces crédits afin de
financer des projets qui sur le long terme leurs permettront de dégager des bénéfices mais
d’utiliser ses fonds dans des projets pas assez rentables.
L’inflation serait directement impactée par cette monétisation des dettes publiques; en effet
une création brutale et importante de monnaie ferait chuter la valeur de l’euro ce qui
augmenterait les coût global des produits et services et donc bloquerait le circuit
économique.
Un problème d’image de la bce qui ferait "disparaître" ses dettes serait très négatif cela
pourrait compliquer les échanges avec d’autre puissances mondiales et provoquer des
tensions en dehors et au sein de l’ue.
Cela peut aussi avoir un problème d’addiction ou d’habitude aux aides de la bce par certains
état qui pourrait compter sur ces aides afin de se développer.

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