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3.19 Parodonte Et Prothèse Conjointe
3.19 Parodonte Et Prothèse Conjointe
3.19 Parodonte Et Prothèse Conjointe
4eme année
UNIVERSITE D’ALGER
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE CHIRURGIE DENTAIRE
C.H.U MUSTAPHA BACHA
SERVICE DE PROTHESE
PR AIT MEHDI
Présenté par :
Dr BENATTIA. S
Le plan
Introduction
I. Rappel du parodonte
Conclusion
Introduction
La réalisation prothétique qui était trop souvent présentée comme une succession
d’acte mécanique est actuellement considérée comme une phase thérapeutique qui
trouve sa place dans une démarche globale fondée sur des éléments biologiques, en
particulier parodontaux.
C’est un complexe tissulaire constitué par l’ensemble des tissus qui entourent et
soutiennent la dent ; ces tissus assurent la liaison des dents aux maxillaires.
Il comporte :
La gencive :
La gencive papillaire : logée dans l’embrasure formée par les dents contiguës, en
dessous du point de contact.
La gencive marginale : elle entoure la zone cervicale de la dent à la façon d’un collier,
elle s’étend du rebord marginal jusqu’à la gencive attachée dont elle est séparée par
le sillon marginal (dépression linéaire).
La gencive marginale n’adhère pas à la dent et forme la paroi molle du sulcus gingival.
La gencive attachée : large bande de gencive très adhérente à l’os sous-jacent, elle
assure l’intégrité de la gencive marginale.
La gencive attachée s’étend jusqu’à la muqueuse jugale dont elle est séparée par la
ligne muco-gingivale. Sa hauteur varie de 0.5 à 7 mm.
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II. Définitions fondamentales
• Le sillon gingivo-dentaire :
• L’espace biologique :
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III. Examen clinique en prothèse conjointe
L’anamnèse
L’examen exo-buccal
L’examen endo-buccal
Examen clinique :
Il est indispensable pour évaluer :
• Le degré d'hygiène dentaire du patient.
• La gravité de l'atteinte parodontale.
• L'intégrité de l'odonte et qualité des soins endodontiques.
• L'intégrité fonctionnelle de l'appareil manducateur.
Les paramètres à considérer lors de cet examen sont :
• La présence de plaque ou d'autres dépôts.
• Absence ou présence :
-D'inflammation gingivale.
-Poches parodontales.
- Alvéolyse inter-radiculaire.
• Présence ou absence de mobilité dentaire.
Sur le plan fonctionnel, les signes pathologiques d'une éventuelle dysfonction
de l'appareil manducateur sont :
* Facette d'usure des dents.
* Douleur, craquement articulaire.
* Douleur à l'ouverture buccale.
* Spasme musculaire.
L’occlusion est analysée afin de décider si la prothèse peut s’inscrire dans le schéma
occlusal existant ou de procéder si nécessaire à des corrections
Si une prothèse fixée conçue sur un déséquilibre occlusal non résolu au préalable, ce
déséquilibre sera aggravé d’où la nécessité d’une analyse occlusale pré prothétique.
Examen radiologique
Il est indispensable pour confirmer ce que la clinique a pu déceler.
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Statut radiologique : précisant
1- parodonte malade
* Des prothèses construites sur des modèles issus d’empreintes de gencive malade
ne s’adapteront pas convenablement après traitement parodontal, qui laissera des
espaces sous les pontics (accumulation de plaque et inflammation) suite à la
contraction gingivale + mal adaptation de la prothèse au pourtour cervical des
préparations.
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2- parodonte sain
Même si le parodonte est sain, il peut exister des défauts qui empêchent
d’obtenir un résultat prothétique satisfaisant qui doivent être restauré avant la mise
en place de la prothèse fixée.
Elongation coronaire.
Freinectomie.
Recouvrement des récessions.
Augmentation de la gencive attachée.
Alignement du feston gingival.
Traitement des crêtes édentées par addition ou soustraction des tissus.
Agression parodontale :
La maintenance délicate de l’espace biologique n’impose que les bords
prothétiques soient distants d’un minimum de 0,4 mm du fond du sulcus (zone de
sécurité) et de 2 à 2,5 mm de la crête osseuse.
En effet, toute préparation allant au-delà du sillon cliniquement déterminé comporte
un risque parodontal effectif, en particulier si la préparation ou un dérapage
accidentel de la fraise atteint le cément (fibres de Sharpey). Ce geste traumatique a
pour conséquence l’apparition de lésions inflammatoires parodontales se traduisant
par des résorptions osseuses profondes, ou la formation de récessions tissulaires
marginales, selon que le parodonte est fin ou épais.
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2. Lors de l’élaboration des prothèses fixées transitoires :
Agression thermique :
Elle est due à la réaction exo thermique de polymérisation des résines qui peut
entraîner des lésions de brûlure des muqueuses.
Agression chimique Les manifestations d’intolérance au niveau des muqueuses
sont rares ; une agression bactérienne liée à un mauvais état de surface ou un
ajustage cervical imprécis doit être recherchée en premier lieu.
Toutefois, selon certains auteurs, si les poly-méthacrylates de méthyle en tant que
tels n’induisent que peu de réactions au niveau des tissus, le monomère
(méthacrylate de méthyle) entraîne, quant à lui, dans de nombreux cas, des
irritations tissulaires soit par contact direct soit par réaction allergique. Or, comme
évoqué ci-dessus, quelle que soit la nature du matériau utilisé, la polymérisation n’est
jamais totale.
Enfin, d’autres éléments entrant dans la composition de ces résines (inhibiteur,
initiateur, pigment de coloration) peuvent engendrer des réactions inflammatoires du
même type.
Agression bactérienne :
Agression mécanique :
Agression occlusale :
Une prothèse transitoire non intégrée au contexte occlusal (surcharge dans les
guidages, prématurités…) peut provoquer des réactions pulpaires et le plus
fréquemment desmodontales au même titre que des obturations mal réglées en
occlusion et lors des mouvements mandibulaires fonctionnels.
Chacune de ces phases peut créer une agression des structures biologiques de
soutien, laquelle doit être maîtrisée pour que l’empreinte réalisée soit la réplique la
plus fidèle possible de la situation clinique, et pour éviter l’apparition de lésions
irréversibles.
Il faut souligner que le recours à une telle technique ne peut se concevoir sans
une grande dextérité de la part du praticien. Néanmoins, même parfaitement
maîtrisée, cette méthode reste, de par sa nature, traumatique pour les tissus mous.
En effet, selon Blanchard et a l, l’observation au microscope électronique à balayage
d’un sulcus (parodonte sain) après électro-section confirme une atteinte profonde de
l’épithélium sulculaire et du tissu conjonctif en différentes zones.
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La technique consiste à « peler » l’épithélium du versant interne de la gencive
libre à l’aide d’une électrode fine orientée de 30 à 40° par rapport à l’axe de la dent
pour ne pas atteindre l’attache épithéliale, il est indispensable de prendre des points
d’appui et de travailler le plus souvent en vue directe.
Le contact avec une surface métallique (obturation métallique, inlay - core…) peut
entraîner desbrûlures et des douleurs pulpaires.
• Agression thermique :
Elle est du même ordre et concerne les mêmes matériaux que ceux évoqués
précédemment (agression thermique du tissu pulpaire).
• Agression mécanique :
• Agression chimique :
� Hydro-colloïdes réversibles
Ils ne sont pas susceptibles d’entraîner d’effet chimique au niveau des tissus
vivants.
� Hydro-colloïdes irréversibles
Il est communément admis que les alginates ne présentent pas d’effets
biologiques indésirables. Cela vient, notamment, du fait que le temps de contact avec
les tissus demeure relativement faible. Toutefois, si des débris de matériau stagnent
dans le sillon gingivo- dentaire, une réaction inflammatoire peut apparaître.
� Élastomères
Mazzanti et al, dans une étude récente, ont testé l’effet irritant d’un matériau
polyvinyle siloxane sur des lapins (contact du matériau avec la peau) et ont conclu
que les conséquences dermatologiques étaient négligeables, bien que présentes en
cas de contact prolongé. Ainsi, si pour ce matériau, un temps de contact
correspondant à la durée d’une empreinte (même répétée) n’induit pas d’irritation
significative, il faut cependant veiller à enlever tout excédent pouvant être retenu
dans le sulcus.
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Grégoire et Guyonnet quant à eux, considèrent que les composants des
accélérateurs contenus dans les élastomères aux silicones (polyvinyles, polysiloxanes)
sont des produits irritants et allergènes qui ne devraient pas entrer en contact direct
avec les tissus cutanés et les muqueuses, tout particulièrement en cas de mélanges
insuffisamment malaxés et non homogènes.
Toujours selon ces auteurs, le méthyl-dichloro-benzène sulfonate, réactif
contenu dans l’Impregum® (3M Espe), est allergène, même si le contact est bref.
Agression mécanique :
Agression thermique :
Agression chimique :
Les ciments, quelle que soit leur nature, entrent en contact avec les tissus
gingivaux avant d’atteindre leur polymérisation finale. C’est ce que De Boever et a l,
nomment l’effet toxique immédiat, par opposition à l’effet toxique tardif de ces
matériaux qui est lié à la dégradation du joint de ciment dans le temps et responsable
de la libération d’éventuels produits nocifs.
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• Ciments au phosphate de zinc
Il semble que peu d’études cliniques aient été publiées sur la cytotoxicité des
ciments au phosphate de zinc. Toutefois, des tests in vivo ont été réalisés dont il
ressort que l’acidité et l’exo-thermie de la réaction de prise sont responsables d’une
réaction antigénique impliquant des macrophages.
La dégradation du joint de ciment, ensuite induit une réaction chronique à caractère
légèrement inflammatoire.
Néanmoins, la libération d’ions zinc serait plutôt bénéfique pour les tissus.
Agression bactérienne :
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gingivales et tout particulièrement lorsque le patient présente une fragilité
parodontale (parodonte fin, par exemple).
Chez les patients à forte susceptibilité carieuse et peu sensibles à la maladie
parodontale, le choix des limites intra-sulculaires, même profondes, peut être indiqué
car cela diminue la probabilité de récidive des caries.
La distance séparant la limite prothétique envisagée de la crête osseuse doit être
appréciée cliniquement à l’aide d’une sonde et d’un cliché radiographique, la valeur
de l’espace biologique étant variable d’un individu à un autre et d’une dent à une
autre. De plus, une adaptation précise des bords prothétiques, permettant un
contrôle de la plaque dentaire efficace, nécessite qu’ils soient distants de plus de 0,4
mm du fond du sulcus.
• Morphologie :
• Adaptation cervicale :
Elle doit être la plus précise possible, toute sur-extension apicale, surplomb,
retrait ou hiatus pouvant entraîner une inflammation gingivale plus ou moins
importante en fonction, notamment, du type de parodonte, de la durée de portée de
cette prothèse transitoire et du niveau d’hygiène du patient.
L’élimination des excès de ciment provisoire, sources d’inflammation, est favorisée
lorsqu’un cordonnet a été maintenu en place durant la préparation, la réalisation de
la prothèse transitoire et le scellement.
• Occlusion :
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matériau utilisé) par le praticien et par le prothésiste de laboratoire (traitement de
l’empreinte), pour éviter toute déformation préjudiciable à la pérennité de la
prothèse définitive, et d’autre part, la vigilance de l’opérateur vis-à-vis d’éventuels
débris de matériau qui subsisteraient dans le sillon gingivo - dentaire après
désinsertion.
Le praticien doit également veiller à l’enregistrement précis des limites ainsi qu’à leur
interprétation correcte au laboratoire de prothèse pour éviter, après scellement ou
collage, un joint dento-prothétique approximatif aboutissant à une zone de dentine
cruentée et inesthétique (zone de prédilection de dépôt de plaque).
CONCLUSION
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