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INTRODUCTION
L’entrepreneuriat est un phénomène qui existe depuis longtemps mais il reste très
difficile d’en donner une définition qui fera l’unanimité. Plusieurs auteurs ont pris part
de définir ce concept. Parmi eux Thierry Verstraet a définit l’entrepreneuriat comme
étant un phénomène combinant un individu et une organisation.( Selon lui, ils se
définissent mutuellement).
Peu nombreux sont les auteurs à avoir étudié le phénomène de la dynamique
entrepreneuriale et ses impacts sur le développement territorial. Pour Bouyakoub
(1996), l’adoption des changements vers la fin des années 80, et la libéralisation
économique ont impulsé l’émergence de nombreuses entreprises privées par
rapport à celle qui existent déjà à l’époque de l’économie centralisée. Ces nouveaux
entrepreneurs et leur dynamisme créateur constituent un élément indispensable au
développement économique.
L’entrepreneuriat et les petites et moyennes entreprises sont aujourd’hui reconnus
dans le monde entier comme source essentielle de dynamisme, d’innovation, et de
flexibilité dans les pays industrialisés avancés. L’étude de phénomène de
l’entrepreneuriat en RDC dans notre cadre revient à s’intéresser au sujet qui porte
sur le secteur de l'entrepreneuriat . Ce choix s’explique par le fait que ce secteur
manifeste un grand essor où il a été remarqué ces dernières années un rythme
élevé de création d’entreprises. Plusieurs mesures ont été prises et des institutions
sont créées afin de soutenir l'initiative individuelle. elle compte parmi les régions qui
jouissent d’un certain pouvoir d’attractivité et de compétitivité.
L’idée selon laquelle l’entrepreneuriat et la croissance économique sont intimement
liés et entretiennent des rapports favorables a sans aucun doute fait son chemin
depuis les travaux du jeune Schumpeter (1911)1. Plus d’entrepreneurs aboutiraient
à un surcroît de croissance économique. L’effet résulterait de l’expression concrète
des qualités de l’entrepreneur et, plus précisément, de sa propension à innover.
Schumpeter s’était déjà prononcé sur la nature de cette activité, « la réalisation de
nouvelles combinaisons »,en distinguant cinq cas2 : (1) l’introduction d’un nouveau
bien ou d’un bien de meilleure qualité, (2) l’introduction d’une nouvelle méthode
productive ou commerciale, (3) l’ouverture d’un nouveau marché, (4) la conquête de
nouvelles sources de matières premières ou de biens intermédiaires, (5) la
réalisation de nouvelles organisations industrielles (Schumpeter, 1963(1911), p. 66).
Par l’innovation, l’entrepreneur schumpeterien recherche la création de nouvelles
opportunités de profit. Celles-ci peuvent découler d’accroissements de productivité.
Dans ce cas, la relation avec la croissance. économique apparaît assez clairement.
Plus encore, la situation de déséquilibre créée par l’entrepreneur peut être une
situation propice à de nouvelles innovations, à de nouvelles opportunités de profit.
Alors, plus d’entrepreneurs signifie plus de croissance… Et plus d’entrepreneurs.
Les phénomènes s’entretiennent mutuellement. Si le corpus théorique de
l’économiste à l’égard des relations entre entrepreneuriat et croissance peut
apparaître encore relativement limité, celui-ci n’est pas dépourvu d’arguments
éclairants. Nous utiliserons certains d’entre eux pour aborder ici deux questions
fondamentales et qui, à ce titre,ont déjà fait l’objet de recherches.D’abord,
l’appréciation des phénomènes, entrepreneuriat et croissance, dans leur
interdépendance, au travers d’une discussion non-formalisée, permettra de fixer
certaines limites à la relation décrite ci-dessus. Nous accorderons une attention
particulière à quelques concepts et à la description d’une offre d’entrepreneurs en
remontant jusqu’aux décisions individuelles d’entreprendre. Celles-ci peuvent
apparaître comme le résultat d’un arbitrage entre différentes occupations
professionnelles (être entrepreneur ou salarié), selon les rémunérations relatives
attendues, compte tenu des caractéristiques spécifiques à chaque agent. Nous
suggérerons ensuite les relations endogènes et les tensions sur les marchés
impliquant de mécanismes d’ajustement.La seconde question examinée dans
l’article, à la section 2, est triple en réalité. Elle aura trait au type d’activités
auxquelles l’entrepreneur alloue ses talents (Murphy, Shleifer et Vishny, 1991).
Ainsi, seront-elles distinguées en fonction de leur caractère socialement productif ou
improductif (Baumol, 1990). Nous introduirons, à cette occasion, la notion de rent-
seeking behaviour, littéralement « le comportement consistant à rechercher la rente
». Viendra ensuite l’examen des facteurs déterminant l’allocation des talents entre
ces activités de différents types. Nous verrons enfin, relativement à cette allocation,
que l’évaluation de son impact en termes de croissance économique doit non
seulement être appréciée de manière statique – de la proportion de projets
productifs dépendent les retombées pour la société dans son ensemble –, mais
aussi en tenant compte des interactions entre entrepreneuriat et rent-seeking.
La croissance économique mesure l’augmentation de la richesse produite pendant
une période donnée. La richesse produite est mesurée par le PIB.
Le taux de croissance correspond au taux de variation entre le produit intérieur brut
(PIB) au début de la période et le PIB à la fin de la période considérée. La
croissance est donc exprimée en pourcentage.
Si la croissance d’un pays est de 1,2 % sur l’année N, cela signifie que le PIB du
pays a enregistré une augmentation de 1,2 % entre la fin de l’année N-1 et la fin de
l’année N.
Croissance en valeur et en volumeL’augmentation du PIB peut être due soit à une
augmentation de la quantité produite, soit à une augmentation des prix.