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REPUBLIQUE DU BENIN

**********
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
(MESRS)
**********
Université d’Abomey-Calavi
(UAC)
**********
Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature
(ENAM)
**********
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE I
OPTION FILIERE
Administration des Finances Administration des Impôts

ANNEE ACADEMIQUE :
2007 – 2008

THEME :

PROBLEMATIQUE DE LA
FISCALISATION OPTIMALE DU
SECTEUR INFORMEL AU BENIN

Réalisé et soutenu par :


Miguel G. DESSOU
Sous la Direction de :
Maître de stage : Directrice de Mémoire :
Mr Nicolas YENOUSSI Mme Solange GBAGUIDI AGBOGNIHOUE
Administrateur des impôts Administratrice des Impôts
Chargé de cours à l’ENEAM Chargée de cours à l’ENEAM

Février 2009
Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin

CHAPITRE PRELIMINAIRE :
CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ;
OBSERVATIONS DU STAGE ET CIBLAGE
DE LA PROBLEMATIQUE

Réalisé et soutenu par A. Miguel Gbènankpon DESSOU


Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin

CHAPITRE PREMIER :
CONCEPTION, MISE EN APPLICATION
DU CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE L’ETUDE

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin

CHAPITRE II :
DE LA REALISATION DES ENQUETES
AUX CONDITIONS DE MISE EU ŒUVRE
POUR UNE FISCALISATION OPTIMALE
DU SECTEUR INFORMEL AU BENIN

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin

BIBLIOGRAPHIE

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 1

Il est de notoriété que les contribuables de tout le temps ont cherché à se


soustraire à la contribution aux charges publiques.
La réalité la plus significative de cette situation est traduite par le
comportement des animateurs du secteur informel qui exercent leurs activités
hors des cadres légaux et échappent au contrôle des pouvoirs publics,
notamment l’Administration fiscale.
Longtemps considéré comme un épiphénomène, le secteur informel
aujourd’hui, vu son ampleur et son dynamisme est de toute évidence, un fait qui
préoccupe le législateur béninois et qui menace l’ensemble de l’édifice fiscal.
En effet, le constat est amer, en ce sens qu’aujourd’hui ce secteur occupe
80% dans l’emploi total en zone urbaine et sa part du produit intérieur brut (PIB)
est de 67,3 % en 2008. 1
A l’origine de ce phénomène, on pourrait voir la crise de l’emploi qui
emmène les populations à développer des stratégies de survie et de maintien de
leur niveau social.
Néanmoins, l’on ne saurait rester indifférent face à ce problème car,
l’économie informelle ne peut en aucun cas, être une stratégie qui favorise
l’économie nationale. Pour cause, le secteur non structuré ne contribue pas aux
charges fiscales et donc ne procure pas de ressources financières à l’Etat surtout
pour un pays comme le Bénin où les ressources budgétaires sont essentiellement
fiscales. Il importe donc que ce secteur composé en général de commerçants,
d’artisans et de prestataires de services, soit mieux exploré afin d’en extraire les
ressources fiscales additionnelles.
Maîtriser le secteur informel est donc un enjeu fiscal qui se situe au cœur
des débats.
C’est donc dans l’optique d’aider le fisc à appréhender les acteurs du
secteur informel que nous avons choisi le thème intitulé :

1
Source : Rapport CCIB sur le secteur informel ; présenté par John IGUE

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« PROBLEMATIQUE DE LA FISCALISATION OPTIMALE


DU SECTEUR INFORMEL AU BENIN ».
Nos recherches dans ce sens s’articuleront autour de trois chapitres
essentiels. D’abord, le chapitre préliminaire nous permettra de jeter les bases de
notre travail à travers la présentation de la structure d’accueil du stage, pour
aboutir au choix de la problématique.
Ensuite, dans le premier chapitre, nous allons fixer les objectifs de notre
étude, formuler les hypothèses de l’étude, définir une méthodologie de travail
pour la résolution de la problématique retenue, les enquêtes et l’établissement du
diagnostic.
Enfin, dans le deuxième chapitre, nous allons proposer des approches de
solutions, voir les conditions de mise en œuvre pour une meilleure fiscalisation
optimale du secteur informel.

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Nous avons effectué un stage à la Direction Générale des Impôts et des


Domaines qui représent le cadre institutionnel de l’étude.
Section 1 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE ET
OBSERVATIONS DE STAGE
Compte tenu du libellé de notre sujet de recherche, nous avons passé une
bonne partie de notre stage à la DGID dans les locaux de la D/CIDAM, de la
DGE et de la DNVEF.
Paragraphe 1 : Observations de stage
I. Présentation, historique et mission du cadre général de l’étude

La DGID est l’une des régies financières du Ministère de l’Economie et


des Finances.
A l’origine connue sous le nom des services des contributions directes,
l’administration fiscale subit plusieurs changements au fil des années. C’est
ainsi qu’elle est devenue DGID au terme du décret N° 9344 du 11 Mars 1993
portant attribution, organisation et fonctionnement du MFE.
Du 01 Août 1960 date d’accession du DAHOMEY à l’indépendance
jusqu’en 1968, l’organisation du service des Impôts a été caractérisée par une
dichotomie ayant donné lieu à l’existence de deux services : le service des
Contributions Directes (actuel bloc administratif des impôts de l’avenue
Monseigneur Steinmetz) et le service de l’Enregistrement des Domaines et du
Timbre (EDT) en face de la Cour Suprême.
Par décret N° 215/PR/MFAE du 26 Juin 1967 le Service des
Contributions Directes est devenu Direction des Impôts. Quelques mois plus
tard le service de l’EDT est devenu Direction des Domaines de l’Enregistrement
et du Timbre (DDET).
C’est au cours de l’année 1968 que se réalisera la fusion des deux
directions ce qui donnera lieu à la création de la Direction Générale des Impôts
(DGI) dont les reines furent confiées à Monsieur Barnabé OGAN BADA

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nommé directeur des impôts par arrêté 344/PR/MEF du 02/11/68. Par décret N°
291 du 08/09/73, Monsieur Barnabé O. sera confirmé directeur général des
impôts.
Pourvoyeuse des caisses de l’Etat depuis toujours la DGID a vu sa
mission fondamentale s’affirmer davantage depuis le transfert de la fonction de
recouvrement des Impôts, Droits et Taxes Indirectes de la DGTCP à la DGID.
Avant de passer en revue la DGE, la DNVEF et la DCIDAM et leur
mécanisme de fonctionnement il convient de s’interroger sur les attributions et
les différentes missions de la DGID.
La DGID est compétente pour ce qui concerne :
• les impôts directs et taxes assimilées ;
• les impôts indirects et taxes assimilées relevant du régime intérieur ;
• les droits d’enregistrement de timbres et taxes assimilées ;
• le domaine de l’Etat ;
• l’organisation foncière ;
• la gestion des biens vacants ou placés sous séquestre par suite d’une
mesure de sûreté générale.

Dans ce cadre la DGID est chargée :


• de la détermination de l’assiette, de la liquidation, du contrôle et du
contentieux de tous les impôts et taxes prévus par le CGI ;
• du recouvrement et le reversement à la DGTCP des produits des
impôts et taxes perçus ainsi que des redevances domaniales et des
taxes annexes ;
• de la conservation des hypothèques et droits fonciers ;
• de la gestion du bien des domaines de l’Etat.

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Au regard de ces multiples attributions, la DGID doit remplir trois


missions essentielles :
- Mission financière
La couverture des multiples charges de l’Etat fait appel à la perception de
l’impôt. C’est le moyen principal par lequel l’Etat parvient à faire face à ses
dépenses.

- Mission Socio-économique
La DGID participe à la réalisation des objectifs économiques et sociaux
du gouvernement tout en incitant des secteurs d’activités à se développer. Le
Fisc vise également à réduire les injustices sociales et à assurer à tous les
citoyens un minimum de ressources à travers le programme d’action du
gouvernement.

- Mission politique
La fonction politique de l’impôt découle de l’importance de la politique
fiscale dans le programme gouvernemental, ainsi par l’impôt tout régime
politique peut se rendre populaire ou impopulaire.
Pour réussir ces missions, la Direction Générale des Impôts et des Domaines est
divisée en plusieurs directions et services.
La DGID a été organisée en sept (07) directions centrales, quatre (04)
directions techniques à compétence nationale et sept (07) directions techniques à
compétence territoriale.
Les directions centrales comprennent :
- l’Inspection Générale des Services (IGS),

- le Centre de Formation Professionnelle des Impôts (CFPI),

- la Mission Fiscale des Régimes d’Exception (MFRE),

- la Direction de la Gestion des Ressources (DGR),

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- la Direction de la Législation et du Contentieux (DLC),

- la Direction de l’Information et des Etudes (DIE),

- la Recette Nationale des Impôts (RNI).

Les directions techniques à compétence nationale quant à elles


comprennent :
- La Direction des Grandes Entreprises (DGE),
- la Direction des Centres des Impôts des Moyennes Entreprises (DCIME),
- la Direction des Domaines, de l’Enregistrement et du Timbre (DDET),
- la Direction Nationale de Vérifications et d’Enquêtes Fiscales (DNVEF).

Les directions techniques à compétence territoriale comprennent :


- la Direction du Centre des Impôts de DANTOKPA et des Autres
Marchés (DCIDAM),

- la Direction Départementale des Impôts de l’Atlantique et du Littoral


(DDIAL),

- la Direction Départementale des Impôts de l’Ouémé et du Plateau


(DDIOP),

- la Direction Départementale des Impôts du Zou et des Collines


(DDIZC),

- la Direction Départementale des Impôts de l’Atacora et de la Donga


(DDIAD),

- la Direction Départementale des Impôts du Borgou et de l’Alibori


(DDIBA),

- la Direction Départementale des Impôts du Mono et du Couffo (DDIMC)

Son organisation est en annexe 1(Organisation DGID).

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Bien que notre souhait ait été de visiter toutes les structures de la DGID,
notre stage pratique qui s’est déroulé du 13 Octobre au 20 Décembre 2008 nous
a limité seulement à certaines d’entre elles dont la DGE, la DNVEF et la
DCIDAM que nous présenterons dans la suite de notre étude.

A. Présentation de la DCIDAM

Conformément aux dispositions de l’arrêté n°1220/MFE/DC/SGM/DGID


DGR/SP du 23 Septembre 2005, portant création du Centre des Impôts de
DANTOKPA et des autres Marchés (CIDAM), les attributions et l’organisation
dudit centre sont fixés comme suit :

1. Attribution
Le CIDAM a pour attributions :
a- L’assiette, la liquidation, le contrôle, le recouvrement et
l’établissement des dégrèvements d’office des impôts dont sont
redevables les contribuables exerçant dans le marché
DANTOKPA, les autres marchés qui ne figurent pas au
répertoire de la Direction des Grandes Entreprises ainsi que la
gestion des dossiers qui lui sont confiés par le DGID;
b- Le suivi de l’évolution des dossiers des contribuables soumis à
la Taxe Professionnelle Unique (TPU) et leur prise en charge
progressive au bénéfice du réel simplifié ou du bénéfice réel ;
c- De veiller à la réalisation des objectifs assignés à ses services ;
d- De centraliser les tableaux de bord, rapports d’activités
périodiques et tous les documents statistiques ;
e- De contrôler la gestion des dossiers et l’action en recouvrement.

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2. Organisation
Le CIDAM comporte des structures suivantes, dont la liste n’est pas
limitative:
− Un ou plusieurs services d’assiette ;
− Une recette des impôts (RI) ;
− Un service chargé de contrôle fiscal (SCF) ;
− Un service informatique (SI) ;
− Un secrétariat.

a. Le service d’assiette
Le service d’assiette a pour rôle d’évaluer la matière imposable, d’établir
en cas d’erreur de l’Administration une base de dégrèvements d’office des
impôts et taxes dont sont redevables les contribuables qui figurent à son fichier,
de faire le contrôle formel, sur pièces et le contrôle ponctuel de tous les impôts
de l’année en cour, sans vérification générale de la comptabilité de l’entreprise,
de liquider l’impôt par application d’un taux suivant la nature d’impôt à payer.

b. la recette des impôts

A part le service d’assiette, il existe au CIDAM une recette des impôts. La


recette est chargée du recouvrement des impôts et taxes gérés par le CIDAM et
de la poursuite des contribuables indélicats qui n’ont pas cru bon se libérer de
leur dette fiscale.
Elle comprend trois divisions ; la division recouvrement, la division caisse
et la division comptabilité. Il faut préciser qu’il y a une insuffisance de
personnel au niveau du CIDAM en général et à la recette en particulier. Cela
entraîne une absence de célérité dans le traitement des données vu l’importance
des contribuables.

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B. Présentation de la DGE

La DGE est une direction technique de la DGID créée par la Note de


Service n°221/DC/SGM/DGID/DLC du 02 Octobre 2003. Elle est dirigée par un
administrateur des impôts cadre A1 ayant au moins 15 ans d’ancienneté.

1. Attributions de la DGE
La DGE a pour attributions :
• l’assiette, la liquidation, le contrôle et le recouvrement des impôts dont
sont redevables sur le territoire national les grandes entreprises c'est-à-dire
les entreprises soumises au régime d’imposition selon le bénéfice réel
dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 300.000.000 ;
• l’étude et le suivi des dossiers spécifiques ou techniques sur instruction du
DGID.

2. Organisation de la DGE

Comme la plupart des directions opérationnelles de la DGID, la DGE


comprend :
ª Deux (02) services d’assiette ;
ª Un (01) service de contrôle fiscal ;
ª Un (01) service informatique.
ª Une (01) Recette Principale des Impôts ;

Quels sont les rôles que jouent les diverses entités de la DGE ?
• Les services d’assiette sont chargés : de l’assiette et de la liquidation de
l’ensemble des impôts et taxes d’Etat dont sont redevables les grandes
entreprises de même que les différentes formes de contrôle fiscal ; de la
confection des états de dégrèvement d’office ; du suivi des créations,
suspensions et fermetures en liaison avec le service informatique de la
DGE.

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• Le service de contrôle fiscal a pour rôle la vérification générale de la


comptabilité des entreprises dont les dossiers sont gérés par le centre des
impôts des moyennes entreprises ; la vérification de la situation fiscale
personnelle des dirigeants et des associés relevant de sa compétence ; la
confection des états de dégrèvement d’office. A ces différents services
chargés de contrôle fiscal, il faut ajouter la direction nationale de
vérification et d’enquêtes fiscales qui joue un rôle prépondérant dans la
collecte des informations, les interventions et enquêtes fiscales au profit
des services d’assiette et de contrôle.

• Le service informatique a pour tâches : la gestion et la mise à jour du


fichier des contribuables ;la gestion de la banque des données fiscales ; la
collecte des informations auprès des services de la DGE ; le suivi de la
maintenance de l’outil informatique ;le suivi de la politique
d’informatisation des services relevant de la DGE ;la gestion des
consommables mis à la disposition des services de la DGE ; la gestion et
le suivi physique des dossiers dont il enregistre tous les mouvements, en
assure le classement et en limite l’accès.

• La Recette Principale des Impôts a pour attributions : le recouvrement des


impôts et taxes gérés par la DGE ; la gestion des crédits d’impôts ;
l’établissement des états des cotes irrécouvrables. La RPI est dirigée par
un cadre A1, comptable public ayant au moins 10 ans d’ancienneté et
nommé par arrêté du ministre chargé des Finances sur proposition du
DGID. A ce titre, il exerce l’action en recouvrement appropriée à
l’encontre des contribuables retardataires, défaillants ou récalcitrants. Il
est personnellement et pécuniairement responsable de sa gestion et rend
compte au Receveur National des Impôts (RNI) qui apure sa comptabilité.
La RPI comprend la division caisse éclatée en deux sections chèques et

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espèces, la division comptabilité et statistiques et la division du


recouvrement et du contentieux. Le receveur principal des impôts est
assisté d’un fondé de pouvoir, cadre A1 nommé dans les mêmes
conditions que lui et qui en cas d’absence le remplace.

C. Présentation de la DNVEF

Créée par arrêté n°1222/MFE/DC/SGM/DGID/DGR/SP du 23 septembre


2005, la DNVEF a remplacé la Direction du Contrôle Fiscal et a des attributions
bien précises fixées par la note de service n°337/MFE/DC§GM/DGID/DNVEF
du 21 novembre 2005.
Cette direction opérationnelle à compétence nationale comprend deux
(02) services, à savoir : la Brigade d’Enquêtes Fiscales et la Brigade de
Vérifications et d’Interventions Rapides.

1. La Brigade d’Enquêtes Fiscales


Elle est chargée :
9 de la recherche et du traitement des informations de recoupement
auprès des administrations et assimilées et des opérateurs
économiques (entreprises privées et publiques) ;
9 du suivi des entreprises qui se déclarent sans activités ;
9 de la mise en évidence de système de fraude sur le chiffre
d’affaires ;
9 de la recherche des contribuables qui se maintiennent à tort sous un
autre régime fiscal que le leur ;
9 de l’appui technique aux services d’assiette, de contrôle et de
recouvrement ;
9 de la restitution des informations collectées et traitées, aux services
d’assiette qui doivent informer la Brigade d’Enquêtes Fiscales

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(BEF) au plus tard dans les deux (02) mois de la réception des
informations, de l’exploitation faite des renseignements (copies des
notifications et des confirmations) ;
9 de l’élaboration du programme de vérifications de comptabilité et
de situation fiscale personnelle par l’étude des propositions des
autres services de la DGID ;
9 de la mise en œuvre de toutes les procédures d’urgence que
nécessitent certaines enquêtes : pour les cas de présomption de
fraude dans les secteurs à risque, le service est habilité à mettre
simultanément en œuvre le droit de visite, de saisie, d’investigation
et de prise de mesures conservatoires. Dans ces cas, elle doit alerter
la BVIR.

2. La Brigade de Vérifications et d’Interventions Rapides


Elle est chargée :
9 de la vérification de comptabilité des entreprises dont les dossiers
ne sont pas gérés par les directions ayant un service de contrôle
fiscal ;
9 de la vérification de la situation fiscale personnelle des
contribuables dont les dossiers ne sont pas gérés par les directions
ayant un service de contrôle fiscal ;
9 de la mise en œuvre diligente des procédures de contrôle que
requièrent les résultats de certaines enquêtes conduites par la BEF ;
9 de l’exploitation des résultats de certains contrôles réalisés avec les
services des douanes ;
9 des interventions rapides. A ce titre, elle est habilitée, sur
instruction de la hiérarchie à procéder à la vérification. Les
interventions rapides peuvent nécessiter une collaboration de la

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BEF pour la conduite des investigations spéciales, nécessitant des


notifications de redressements ou des taxations d’office.
Notons qu’en réalité, la BVIR intervient pour tous les contribuables
domiciliés en dehors du département du littoral pour ce qui concerne les
moyennes entreprises.

PARAGRAPHE II : ETAT DES LIEUX DE BASE SUR LE


SECTEUR INFORMEL AU BENIN.

I- Restitution des observations de stage.


Face au développement du secteur informel au BENIN, les autorités
gouvernementales ne sont pas restées les bras croisés. Le législateur a pris des
dispositions permettant de fiscaliser ce secteur. Au nombre de celles-ci, on
peut citer : le recensement fiscal, la mise en place de centres de gestions agrées,
le système de prélèvement à la source, l’institution d’un impôt synthétique, la
Taxe Professionnelle Unique (TPU), le forfait classique, la mise en place d’un
centre de Formalités des entreprises, l’instruction d’un impôt minium BIC-BNC,
l’exercice du droit de communication, l’exercice du pouvoir de contrôle,
l’indentification du contribuable : numéro INSAE, système d’adressage RFU et
la création d’un centre d’impôt pour le marché DANTOKPA.
Nous ferons une analyse de ses dispositions tout en dégageant les forces et
les faiblesses engendrer par sa mise en œuvre.

™ Le recensement fiscal.

Le recensement fiscal est un moyen traditionnel et plus approprié pour


appréhender les activités et les biens non déclarés. Pour le faire, les agents des
impôts font du porte à porte dans les maisons, les marchés, et autres lieux pour
appréhender la matière imposable.
Toutefois, il est à retenir sur le terrain les difficultés suivantes :

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• L’inexistence pour la plupart des hangars et locaux de plaque


d’identification ;

• La réticence des contribuables de fournir des informations crédibles ;

• Le refus catégorique de certains contribuables de se prêter aux questions


du fisc ;

• L’inexistence de tenue de comptabilité (les cahiers de recette d’entrée et


de sortie de marchandise) ;

• L’apparence trompeuse et non significative des marchandises exposées


due à l’exiguïté des locaux alors que le contribuable est un grossiste ;

• Les personnes rencontrées devant certains étalages ou hangars ne sont pas


en mesure de fournir les renseignements demandés parce qu’elles se
déclarent comme n’étant pas propriétaires.

Le recensement fiscal ne permet donc pas une meilleure identification des


activités informelles. C’est ce qui explique le faible degré d’appréhension de
la matière imposable par rapport au niveau du secteur informel.

™ La création des centres de gestion agréés

La mise en place des centres de gestion agréés est conforme à la directive


n°04/97/CM/UEMOA/ du 28 novembre 1997 portant adoption d’un régime
juridique des centres de gestion Agréés dans les Etats Membres de l’UEMOA.
Au regard de l’importance et du développement des activités économiques
du secteur informel, la création des centres de gestion agréés a pour objectif non
seulement d’améliorer la gestion des PME/PMI à travers des structures
appropriées mais aussi de leur porter une assistance en matière de la tenue de
comptabilité, des déclarations fiscales et sociales puis des prestations
spécifiques, de conseil et de formation. De part leurs compétences les CGA

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deviendront un véritable outil de sensibilisation, de développement et de


fiabilité des informations financières des agents économiques.
Selon la disposition prévue par le CGI en son article 25 nouveau, modifiée
par la loi de finance gestion 2001, tout adhérent à un CGA est bénéficiaire
d’une réduction supplémentaire de 10%.
La loi de finances pour la gestion 2005 définit les conditions de l’adhérent
habilité à bénéficier de la réduction comme suite:
‐ Etre issu du secteur informel ;
‐ Etre assujetti à l’IBIC ;
‐ En être à sa première déclaration fiscale ;
‐ S’engager à tenir au moins une comptabilité suivant le système minimal
de trésorerie du SYSCOA ;
‐ Avoir la qualité d’adhérent pendant toute la durée de l’exercice ou avoir
adhéré dans les (3) mois de l’ouverture de la période d’imposition. Une
attestation d’adhésion doit être fournie par le centre et jointe à la
déclaration des revenus.
Les entreprises soumises aux régimes du bénéfice réel normal pourront
adhérer mais ne bénéficient pas de l’abattement fiscal.
Les adhérents aux centres de gestion agréés qui ne se verraient pas
octroyer le bénéfice de l’abattement fiscal pourront être éligibles aux mesures
d’incitations administratives, commerciales, sociales et d’assistance fiscale
auxquelles leur donnera droit leur adhésion aux centres de gestion agréés.
La réduction d’impôt peut être remise en cause en cas de redressement de
TVA lorsque la mauvaise foi est établie.
Les CGA doivent résoudre des problèmes à la fois économiques et
sociaux : pérenniser une exploitation, lui donner les moyens d’accès au
financement de ses besoins, l’aider à sa croissance sont autant d’éléments qui
vont l’aider à la création d’emplois durables. Ils deviennent ainsi un instrument
de pérennisation des entreprises et de consolidation des emplois. Actuellement,

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au BENIN il existe un seul CGA fonctionnel ; celui de Cotonou qui ne reconnaît


pas une grande affluence. Il compte à ce jour moins de soixante dix (70)
adhérents. Le deuxième vient d’avoir son agrément mais n’est pas encore
installé. Il y a donc un faible attrait des centres de gestion agréés sur les
opérateurs économiques en matière d’assistance comptable et fiscale.

™ Imposition forfaitaire

L’imposition forfaitaire a été instituée pour les entrepreneurs de petite


taille. Ainsi désormais, à coté des grandes entreprises soumises au régime
d’imposition selon le bénéfice réel normal ou simplifié, les petites entreprises
seront imposables au forfait du droit commun. Dans le but de moderniser ce
régime d’imposition, le législateur a institué dans les localités dotées du Registre
Foncier Urbain la Taxe Professionnelle unique.
Les entreprises ne sont soumises au forfait que lorsque leur chiffre
d’affaires est inférieur aux limites de 40 millions pour les reventes en l’état et de
15 millions pour les prestations de services, pendant deux exercices consécutifs.
Les mécanismes d’imposition exigent au contribuable la tenue d’une
comptabilité minimale composée essentiellement d’un registre des achats,
comptabilité minimale composée essentiellement d’un registre des achats, d’un
livre-journal de recettes et d’un livre de paie. Le contribuable doit souscrire sur
un imprimé sa déclaration annuelle en matière du BIC. Le montant du bénéfice
forfaitaire est évalué par le service des impôts d’après les résultats que
l’exploitation du contribuable peut normalement produire au cours de la période
d’imposition. L’évaluation est notifiée au contribuable qui dispose d’un délai de
20 jours pour répondre.
Ainsi donc le forfait classique, est un effort louable à l’endroit du
secteur informel dans la mesure où il simplifie les calculs lors de la
liquidation d’impôt.

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™ Taxe professionnelle unique

Instituée par l’ordonnance N° 94 – 001 du 16 septembre 1994 portant loi


de finances pour la gestion de 1994, la TPU vise les petites entreprises
uniquement.
La loi de finances rectificatives N° 95 – 013 du 26 septembre 1995 a
limité le champ d’application de cette taxe strictement aux petites entreprises.
La TPU est un impôt réel qui frappe essentiellement des activités
commerciales, industrielles et artisanales dans les localités dotées de RFU.
Les entreprises imposables sont celles qui exercent ces activités rentrant
dans le champ d’application de la taxe et dont le chiffre d’affaires n’excède pas :
- 40 millions pour les ventes de biens.
- 15 millions pour les prestations de services.
Toutefois, sont expressément exonérés de la TPU, les pharmaciens, les
entreprises de BTP, les personnes morales, les activités de l’Etat et celles de ses
démembrements si elles sont improductives de revenus.
Le mécanisme de calcul de la TPU est plus simple. L’assiette de l’impôt
est constituée par la valeur locative des locaux où est exercée l’activité
imposable. Elle est égale au produit de la surface occupée pour l’exercice de
l’activité imposable et de valeur locative annuelle au carré.
Cette valeur au mètre carré doit tenir compte des valeurs réelles du
marché.
Pour obtenir le montant de l’impôt qui sera mis au rôle, on applique à la
valeur locative qui a été déterminée un taux unique. Aucun abattement n’est
prévu.
La Loi de finances pour la gestion 2003 fixe ce taux à 12% de la valeur
locative professionnelle des établissements pris dans leur ensemble et muni de
tous leurs moyens d’exploitation ou de production.

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La TPU, impôt synthétique se substitue pour les entreprises qui y sont


soumises à plusieurs impôts. Il s’agit de la patente, la licence,la TVA, le BIC, le
VPS, l’ IGR, et le BNC.
Il est à noter que ce mécanisme ne garantie pas le payement de l’impôt
suivant la capacité contributive des opérateurs économiques. C’est ce qui
explique l’iniquité du système de la TPU utilisé pour l’imposition des
entreprises informelles.
La TPU est un impôt qui permet facilement d’imposer les commerçants
encore installés dans le secteur informel dans la mesure où le mécanisme
supprime toute déclaration du contribuable et se résume à son obligation de
payement.

TABLEAU N° 8 : Evolution de la TPU (montant en francs CFA)


Année 2004 2005 2006 2007 2008
TPU 78.494.599 91.334.168 111.888.017 111.068.821 79.839.553
Source : RNI / DGID

120000000
100000000
80000000
60000000
TPU
40000000
20000000
0
2004 2005 2006 2007 2008
(Sept)

™ La création de la DCIDAM

La création de ce nouveau centre pour DANTOKPA est un moyen de


rapprocher l’Administration fiscale des contribuables et de permettre une

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 19

meilleure justice fiscale. Etant donné la création récente de ce centre, sa phase


préliminaire de fonctionnement est d’informer les responsables de la SOGEMA,
les délégués de groupe maîtrisant le marché et impliqués dans sa gestion. Ce
centre gère pas mal de micros entreprises installées à DANTOKPA et les
environs. Ce qui permettra de bien définir les compétences de chaque structure
dans le marché, de faciliter l’information et la sensibilisation auprès des
commerçants et les gérants. Les agents occasionnels du CIDAM ne sont pas tous
aptes à faire ce travail qui nécessite un minimum de connaissance en la matière.
On note alors un manque de personnel qualifié au service d’assiette.
Avant d’évaluer la matière imposable il est important de recenser tous les
commerçants à DANTOKPA. Ainsi, les numéros de hangars attribués par la
SOGEMA aux commerçants devraient normalement faciliter le recensement,
mais il n’en est rien. En effet, nous avons constaté que les numéros attribués par
la SOGEMA ne correspondent pas souvent au locataire légal. De même,
certaines personnes privées n’exerçant aucune activité dans le marché louent des
hangars auprès de la SOGEMA pour leur compte et les sous louent par la suite à
des commerçants qui désirent y exercer leurs activités. Même entre
commerçants, l’échange de places est très fréquent à DANTOKPA. Ce
phénomène rendra de ce fait difficile le recensement des contribuables au
marché DANTOKPA. On est confronté alors au problème d’identification des
contribuables.
A cet effet, trois fiches de renseignements sont établies par
l’Administration fiscale et comportent des questions destinées aux commerçants
lors du recensement. En outre, l’évaluation de la matière imposable nécessite
tout d’abord les preuves de l’existence de la matière. Les agents d’assiette pour
le moment ne disposent d’aucun moyen pour déterminer l’existence de la
matière imposable contre les informations non fiables des commerçants. Déjà
lors du recouvrement de la patente foraine la plupart des commerçants, soit
n’exercent pas au cours de cette période, soit ils cachent leurs marchandises

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 20

dans des lieux sûrs ou réduisent leurs stocks. Ce qui ne permet pas
d’appréhender la matière imposable. Là on constate la réticence des
contribuables à payer l’impôt.
Ce comportement des commerçants décrit ci-dessus, et qu’on qualifierait
d’incivisme fiscal est aussi bien remarqué dans le secteur formel que dans
l’informel. Il a été prouvé que certaines structures formelles dans le but
d’échapper au fisc exercent une importante partie de leurs activités au marché
DANTOKPA. L’incivisme fiscal est donc un phénomène dont il faudrait tenir
compte pour permettre une meilleure justice fiscale et une meilleure fiscalisation
de DANTOKPA. Le manque de véhicule de pool pour le Service d’Assiette et
de Recouvrement constitue un blocage réel pour le fonctionnement des services.
Des fois, les chefs service et les agents sont obligés d’utiliser leur propre moyen
pour aller effectuer les travaux sur le terrain. On note là le manque de moyens
de déplacement.

II- Inventaire des forces et faiblesses des dispositions fiscales sur le


secteur informel
A- Inventaire des forces (atouts)
1- La mise en place des stratégies d’identification des opérateurs informels ;
2- La simplification des procédures fiscales par l’institution du forfait
classique et de la TPU ;
3- Le renforcement du système de communication et de contrôle ;

B- Inventaire des faiblesses (problèmes)


1- Faible degré d’appréhension de la manière imposable par rapport au
secteur informel.
2- Faible attrait des Centres de Gestion Agréés sur les entreprises exerçant
dans l’informel en matière d’assistance comptable et fiscale.
3- L’iniquité du système de la TPU utilisé pour l’imposition des entreprises
exerçant dans l’informel.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 21

4- Le manque de moyen de déplacement.


5- La réticence des contribuables à payer l’impôt.
6- Le manque de personnel qualifié au service d’assiette.
7- Problème d’identification des contribuables.

C- Regroupement des problèmes par centre d’intérêt : problématiques


possibles.

Les problèmes recensés lors de l’état des lieux sont regroupés en trois centres
d’intérêt dans le tableau suivant :

Tableau n° 9 : Regroupement des problèmes par centre d’intérêt


N° d’ordre Centres Problèmes spécifiques Problèmes problématique
d’intérêt généraux
01 Conditions - Manque de personnel Condition de Contribution à
satisfaisantes qualifié travail peu l’amélioration des
de travail - Manque de moyen de satisfaisante conditions de
déplacement travail des agents
- Difficulté d’identification
des contribuables
02 Fiscalisation - Faible degré d’appréhension Fiscalisation Problématique de
du secteur de la matière imposable par non optimale fiscalisation
informel rapport au secteur informel. optimale du
- Faible attrait des CGA sur secteur informel
les entreprises exerçant dans
l’informel en matière
s’assistance comptable et
fiscale.
- L’iniquité du système de la
TPU utilisé pour l’imposition
des entreprises exerçant dans
l’informel.
Source : résultat de nos observations de stage

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 22

SECTION II : Ciblage de la problématique


Toutes les faiblesses énumérées ci-dessus représentent des problèmes
spécifiques regroupés en trois problématiques dans le tableau précédent.
De ces trois problématiques, nous dégagerons une pour notre étude qu’il nous
sera utile de spécifier et de chercher à résoudre.
En effet, la problématique de l’étude s’articulera autour de trois axes à
savoir :
™ Le choix de la problématique de l’étude ;
™ La spécification de la problématique choisie ;
™ Et la séquence de résolution de cette problématique.

PARAGRAPHE I : Choix de la problématique et justification du


sujet
A- Choix de la problématique
Une étude des différents problèmes identifiés au cours de la restitution de
l’état des lieux sur le secteur informel et certaines directions impliquées dans la
fiscalisation du secteur informel, nous laisse percevoir que tous les centres
d’intérêt représentent des problématiques auxquels il faudra faire face afin de
trouver des solutions aux prestations de la DGID.
Cependant, le choix de notre problématique sera fortement guidé par le
souci de l’amélioration des prestations des services des impôts qui jouent un rôle
déterminant dans la mobilisation des recettes fiscales intérieures.

™ Contribution à l’amélioration des conditions de travail des agents des


impôts ;
™ Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 23

Notre étude ne pouvant se porter que sur une seule problématique, nous
avons décidé d’axer notre réflexion sur la problématique relative à la
fiscalisation du secteur informel.
Rappelons que cette problématique se libelle à travers le problème général
lié à la fiscalisation du secteur informel et les problèmes spécifiques ci-après :
- Faible degré d’appréhension de la matière imposable par rapport au
secteur informel ;
- Faible attrait des CGA sur les entreprises exerçant dans l’informel en
matière d’assistance comptable et fiscale ;
- Iniquité du système de TPU utilisé pour l’imposition des entreprises
exerçant dans l’informel.

B- Justification du sujet
Notons que dans le souci de participer à la résolution des problèmes
spécifiques qui sont les manifestations du problème général lié à cette
problématique. Notre étude ne pouvant se porter sur une seule problématique,
nous avons choisi d’axer notre réflexion sur le thème : « Problématique de la
fiscalisation optimale du secteur informel au BENIN ».

PARAGRAPHE 2 : Spécification et séquence de résolution de la


problématique
A- Spécification de la problématique
Il sera question dans cette partie de spécifier la problématique retenue
pour l’étude et de dire comment la résoudre de façon générale.
Une fois les problèmes spécifiques identifiés, notre sujet formulé et la
problématique choisie, il importe de préconiser les approches de solutions
pouvant nous permettre de résoudre les problèmes généraux et spécifiques
retenus et par voie de conséquence le problème de la fiscalisation du secteur
informel et concernant ce problème, nous pouvons retenir que, compte tenu du

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 24

rôle et de l’importance du secteur informel dans une économie comme la notre,


la politique de l’Etat ne peut être menée que dans la logique d’une fiscalité
convenable à ce secteur.

B- Séquence de résolution de la problématique spécifiée

La résolution de cette problématique nécessitera une démarche


méthodologique constituée de douze étapes à savoir :
- Fixation des objectifs à atteindre ;
- Identification des causes probables des différents problèmes ;
- Formulation des hypothèses de recherche ;
- Construction du T.B.E ;
- Revue de littérature ;
- Choix de l’outil de mobilisation des données ;
- Choix de l’outil d’analyse des données ;
- Mobilisation des données ;
- Etablissement du diagnostic ;
- Approches de solutions ;
- Condition de mise en œuvre des solutions ;
- Construction du Tableau de Synthèse de l’étude.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 25

Le présent chapitre nous permettra de fixer les objectifs de l’étude ; d’élaborer le


tableau de bord de l’étude et de mettre en place la méthodologie de travail
adoptée pour la résolution des problèmes identifiés.

SECTION I : Cadre théorique et tableau de bord de


l’étude

Il s’agira dans cette partie de fixer les objectifs de recherche ; de formuler


les hypothèses de base de l’étude à partir des causes supposées être à la base des
problèmes ; de faire la revue de littérature et de choisir la méthodologie de
travail adoptée.
Nous terminerons par l’élaboration du tableau de bord de l’étude.

PARAGRAPHE I: Objectifs et hypothèses de l’étude.

Il est nécessaire de fixer des objectifs précis lorsque nous avons un


problème à résoudre. Mieux encore, il faut fondamentalement rechercher les
causes supposées être à la base des problèmes en résolution en vue de formuler
des hypothèses de recherche. Ces problèmes sont de deux (02) ordres : le
problème général et les problèmes spécifiques.

™ Problème général
Fiscalisation non optimale du secteur informel.

™ Problèmes spécifiques
1- Faible degré d’appréhension de la matière imposable par rapport au
secteur informel ;
2- Faible attrait des CGA sur les entreprises exerçant dans l’informel en
matière d’assistance comptable et fiscale ;
3- Iniquité du système d’imposition de la TPU des entreprises issues du
secteur informel.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 26

I- OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE L’ETUDE


L’objectif en matière de recherche diagnostic, se définit comme étant une
déclaration d’intention de résolution d’un problème.
A- Objectif général :
Il est lié au problème général détecté. Ainsi, l’objectif général de notre
étude est de proposer les conditions de fiscalisation optimale du secteur informel
au Bénin.
B- Objectifs spécifiques :
Au nombre de trois (03), ils sont liés aux divers problèmes spécifiques
identifiés. Ainsi :
¾ L’objectif spécifique N°1 (OS1) est de suggérer les conditions
d’une meilleure appréhension de la matière imposable.
¾ L’objectif spécifique N°2 (OS2) est de proposer les conditions
d’attrait des CGA sur les entreprises exerçant dans l’informel en
matière d’assistance comptable et fiscale.
¾ L’objectif spécifique N°3 (OS3) est de déterminer les conditions
d’équité du système de la TPU pour l’imposition des entreprises
exerçant dans l’informel

C- Hypothèses de recherche et tableau de bord de l’étude :

La formulation des hypothèses de recherche passe nécessairement par la


détermination des causes supposées être à la base des problèmes identifiés. La
recherche de la cause consiste à déterminer la source du problème. Quant à
l’hypothèse, elle est la juxtaposition du problème et de sa cause. Le problème
général de notre étude réside dans l’appréhension ou la fiscalisation non
optimale du secteur informel. Cependant, il nous a été difficile de construire une
hypothèse générale en ce sens que les causes spécifiques supposées être à la
base des problèmes spécifiques sont pour la plupart, diamétralement opposées.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 27

Ainsi, cette étape de l’étude sera consacrée d’une part, à la formulation


des hypothèses spécifiques de recherche et d’autre part, à l’élaboration du
tableau de bord de l’étude.

1- Formulation des hypothèses spécifiques

Elles se rapportent aux problèmes spécifiques et sont de ce fait au nombre


de trois (03). Elles concernent les niveaux spécifique et général de l’analyse et
seront formulées à partir des problèmes spécifiques et général identifiés.
¾ Causes et hypothèses liées au problème spécifique N°1
A propos du faible degré d’appréhension de la matière imposable du
secteur informel, nous avons identifié trois causes classées suivant un ordre
croissant d’importance à savoir :
- Manque du personnel administratif fiscal ;
- Absence de collaboration entre l’administration fiscale et les autres
administrations ;
- L’absence de volonté politique pour appréhender toutes les activités provenant
du secteur informel.
D’une part, lorsque nous retenons l’absence de volonté politique de l’Etat
pour appréhender toutes les activités provenant du secteur informel, cette
hypothèse semble expliquer le faible degré d’appréhension de la matière
imposable, car l’Etat se trouvant dans l’incapacité d’assurer son rôle en matière
d’emplois et services sociaux, ne peut que laisser se développer ces activités
dans la clandestinité. Mais, cette hypothèse ne nous paraît pas assez
convaincante car au delà de tout, il faut remarquer que l’un des objectifs de
l’Etat est l’élargissement de l’assiette fiscale. A travers des reformes, l’Etat a
toujours envisagé les dispositions permettant d’appréhender le secteur informel.
D’autre part, le manque de collaboration entre l’administration fiscale et
les autres administrations nous semble également expliquer le faible degré

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 28

d’appréhension de la matière imposable. Mais cette cause ne nous paraît pas être
la cause réelle dans la mesure où la mise en place d’un réseau de communication
entre l’administration fiscale et les autres administrations permet de tirer les
informations utiles détenues par ces dernières.
L’insuffisance du personnel administratif fiscal nous semble être plus à la
base du faible degré d’appréhension de la matière imposable par rapport au
secteur informel en ce sens que l’administration fiscale déplore toujours
l’insuffisance et le vieillissement du personnel qui sont à la base de la faible
couverture du territoire fiscal.
L’hypothèse spécifique N°1 peut être formulée ainsi :
- L’insuffisance du personnel administratif fiscal est à la base du faible
degré d’appréhension de la matière imposable occasionnée par le
secteur informel.
¾ Causes et hypothèses liées au problème spécifique N°2 :

Après l’analyse du problème du faible attrait des CGA sur les entreprises
exerçant dans l’informel en matière d’assistance comptable et fiscale, nous
avons également trois causes pertinentes exploitables que sont :
- L’insuffisance des actions de sensibilisation en direction des
entreprises ;
- L’Avantage peu attrayant accordé aux adhérents des CGA;
- Le coût relativement élevé des prestations d’assistance aux
entreprises.
Lorsque nous prenons le coût d’assistance relativement élevé pour les
entreprises, nous pouvons dire qu’il peut être à la base du problème dans la
mesure où lors d’une séance de sensibilisation de la Direction Générale des
Impôts et des Domaines avec les commerçants du marché DANTOKPA en
présence du Directeur du CGA, les commerçants ont déploré le montant trop
élevé des prestations du centre. Mais en réalité, le coût ne peut être la cause

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 29

réelle du problème puisque les CGA opèrent à coût très réduit comparativement
aux cabinets d’expertises comptables. Cette cause n’est donc pas valable. Quant
aux avantages peu attrayants accordés aux adhérents, il peut être à la base du
faible attrait des CGA, mais il n’est pas convainquant car en dehors de
l’avantage fiscal, plusieurs autres avantages sont liés à l’adhésion.
L’insuffisance d’actions de sensibilisation en direction des entreprises nous
semble être la cause la plus pertinente car le rôle et les activités des CGA ne sont
pas vulgarisés et plusieurs opérateurs économiques exerçant dans l’informel ne
sont pas informés.
L’hypothèse N°2 peut être formulée ainsi :
- L’insuffisance d’actions de sensibilisation en direction des entreprises
explique le faible attrait des CGA sur les entreprises exerçant dans
l’informel en matière d’assistance comptable et fiscale.

¾ Causes et hypothèses liées au problème spécifique N°3 :


Nos analyses nous ont permis d’identifier les causes suivantes qui peuvent
être à l’origine du problème spécifique n°3 (iniquité du système de la TPU
utilisé pour l’imposition des entreprises exerçant dans l’informel) :
- Discrimination des critères d’évaluation de la valeur locative ;
- Référence à la valeur locative comme base d’imposition de la TPU.
La discrimination des critères d’évaluation de la valeur locative peut
expliquer l’iniquité du système car si les critères d’évaluation de la valeur
locative ne sont pas clairs, elle peut entraîner une mauvaise évaluation de la part
de l’inspecteur. Mais si ces critères sont clairs, la méthode d’évaluation elle-
même peut engendrer l’iniquité, donc cet argument n’est pas valable.
La référence à la valeur locative comme base d’imposition nous semble
expliquer plus le problème d’iniquité car deux entreprises soumises à la TPU et
qui n’ont pas réalisé les mêmes chiffres d’affaires ou bénéfices peuvent payer le

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 30

même montant de la TPU. Dans ce cas, l’équité recherchée en matière fiscale


n’est pas respectée.
L’hypothèse spécifique n°3 peut être formulé ainsi :
- La référence à la valeur locative comme base d’imposition explique
l’iniquité du système de la TPU pour imposer les entreprises exerçant dans
le secteur informel.

D- Causes et Hypothèses liées au problème général

Les causes et hypothèses spécifiques n’étant rien d’autre que les


manifestations de la cause et de l’hypothèse générales ; nous n’avons pas trouvé
une cause générique qui coiffe toutes les causes spécifiques identifiées. Ceci
étant, nous n’avons pas pu formuler une cause générale et par conséquent une
hypothèse générale.

PARAGRAPHE II : TABLEAU DE BORD DE L’ETUDE (TBE)

Nous ne pouvons pas présenter le tableau de bord de l’étude sans évoquer


au préalable son rôle. Le tableau de bord est un outil récapitulatif des grands
centres d’intérêt de la recherche effectuée. Il sert de repère à l’évolution future
de l’étude en terme de la méthodologie à adopter ; la revue de littérature, du
diagnostic, puis de la solution à proposer. Ce tableau est constitué de la
problématique choisie, des problèmes spécifiques retenus, des causes supposées
être à la base des problèmes et des hypothèses de l’étude.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 31

TABLEAU N°2 : TABLEAU DE BORD DE L’ETUDE

Niveau Problématique Objectif Causes supposés Hypothèses


D’analyse
Niveau Problème général Objectif Général
Général Fiscalisation non optimale du secteur Proposer des conditions de fiscalisation
informel au BENIN Optimale du secteur informel au BENIN
Niveaux Problème spécifique n°1 Objectif spécifique n°1 Cause spécifique n°1 Hypothèse spécifique n°1
Spécifiques Faible degré d’appréhension de la matière Suggérer les conditions d’une meilleure Manque du personnel Le faible degré d’appréhension
imposable par rapport au secteur appréhension de la matière imposable. administratif fiscal. de la matière imposable par
informel. rapport au secteur informel est
engendré par le manque du
personnel administratif fiscal
Problème spécifique n°2 Objectif spécifique n°2 Cause spécifique n°2 Hypothèse spécifique n°2
Faible attrait des CGA sur les entreprises Proposer les conditions d’attrait plus Insuffisance d’action de L’insuffisance d’actions de
exerçant dans l’informel en matière intéressant des CGA sur les entreprises sensibilisation en direction sensibilisation explique le faible
d’assistance comptable et fiscale. informelles en matière d’assistance des entreprises. attrait des CGA sur les
comptable et fiscale. entreprises exerçant dans
l’informel en matière
d’assistance comptable et
fiscale
Problème spécifique n°3 Objectif spécifique n°3 Cause spécifique n°3 Hypothèse spécifique n°3
Iniquité du système de la TPU Déterminer les conditions d’équité du Référence à la valeur La référence à la valeur locative
Utilisé pour l’imposition des entreprises système de TPU pour l’imposition des locative comme base comme base d’imposition
exerçant dans l’informel. entreprises exerçant dans l’informel. d’imposition. explique l’iniquité du système
de la TPU utilisé pour
l’imposition des entreprises
exerçant dans l’informel
Source : Résultat de nos investigations

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 32

SECTION II : Revue de littérature et choix de la


méthodologie de recherche

Dans cette partie nous présenterons l’exposé des contributions


antérieures et la méthodologie du travail adopté

PARAGRAPHE I : Revue de littérature


Dans ce paragraphe, nous présenterons les contributions antérieures sur
les problèmes en résolution :
A- CONTRIBUTIONS ANTERIEURES LIEES AU PROBLEME DU
FAIBLE DEGRE D’APPREHENSION DE LA MATIERE
IMPOSABLE

Il s’agira de développer les théories des auteurs qui ont énoncé des
méthodes de fiscalisation du secteur informel.
Le faible degré d’appréhension du secteur informel s’explique par
l’insuffisante capacité du contrôle de l’Etat. La faible capacité du contrôle de
l’Etat n’est pas l’effet d’une stratégie délibérément centrée sur la tolérance, mais
réside dans l’incapacité d’assumer son rôle en matière d’emplois et de services
sociaux. Dans ces conditions, l’Etat ne peut que laisser se développer non
seulement une économie informelle, mais aussi une police et une justice
parallèles.
Le faible degré du contrôle de l’Etat s’explique par son incapacité à payer
certaines catégories de fonctionnaires. Mais le coût de contrôle est toujours
inférieur aux rentrées d’impôts. Un contrôle adéquat passe par le recrutement
des agents contrôleurs en nombre suffisant. (Luthier B ; Découverte 1994,
pages 100/101).
La principale difficulté pour appréhender la matière imposable demeure la
faible couverture du territoire fiscal en raison des moyens limités de
l’Administration Fiscale, à savoir l’insuffisance de personnel liée au gel de

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 33

recrutement dans la fonction publique, le vieillissement du personnel, etc.….. »


(Equipe BIPEN, 2002, page 9).
Faute d’instruments de connaissance appropriés, les pouvoirs publics
adoptent les positions les plus contradictoires à l’égard du secteur informel. Ils
oscillent entre une attitude répressive et une bienveillante mansuétude. Du côté
de la répression, on peut citer les tentatives tout aussi régulières que vaines de
déloger les commerçants, ambulants qui envahissent les chaussées du centre
ville au nom de la politique d’aménagement urbain. A l’inverse et de façon
concomitante, les autorités font aussi preuve de laxisme à l’égard du secteur
informel qui exerce ouvertement en marge des régulations publiques, parce que
l’Etat est conscient de son incapacité à fournir des sources d’emplois et de
revenus alternatifs à la population. L’ambivalence et l’inconstance de l’Etat vis-
à-vis du secteur informel constitue une source d’incertitude qu’il convient de
lever pour que l’effort productif des entrepreneurs informels ne soit pas sans
cesse contrarié ( INSAE, 2001, page 39).
La synergie entre l’administration fiscale et les autres administrations
permet au fisc de collecter des informations de première main sur l’activité du
commerçant. Ces liaisons sont d’autant plus faciles que l’utilisation du numéro
INSAE (remplacé actuellement par l’IFU). L’administration fiscale puisera
toutes les informations auprès des autres structures à savoir la DGDDI, le port
Autonome de Cotonou, la SOGEMA, la CNSS, etc.(H. HOUEDJISSIN, 1999,
page 29/30).
La DGDDI est la structure nationale chargée d’appliquer les dispositions
du code des douanes aux marchandises qui franchisent le territoire national. A
cet effet elle devrait disposer, de par sa mission, d’informations précises et
fiables sur les activités d’importation et d’exportation.
Cela permettra à la fois un meilleur recensement démographique et une
meilleure connaissance de la matière imposable.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 34

Le port Autonome de Cotonou, par attribution, devrait disposer


d’informations sur les importations et exportations des marchandises.
Ces informations sont relatives à la quantité livrée au nom du déclarant en
douane, ou au nom du propriétaire de marchandises.
La SOGEMA a pour principale mission d’administrer et de gérer les marchés de
Cotonou. A ce titre, elle devra permettre à l’administration fiscale de parfaire ses
recensements relatifs aux petits commerçants détaillants qui opèrent dans nos
marchés. Une franche collaboration entre la DGID et la SOGEMA serait de
nature à faciliter l’imposition de ces opérateurs économiques surtout en matière
de patente foraine.
La CNSS organe chargée de la sécurité sociale, elle assure grâce aux cotisations,
la retraite professionnelle et les autres risques professionnels des assurés
sociaux. Il dispose donc, dans l’exercice de ses activités, des informations très
utiles en matière d’impôt sur salaires et peut aider l’administration fiscale à
mieux appréhender ce secteur.

B-Contributions antérieures liées au problème du faible attrait des


CGA sur les entreprises exerçant dans l’informel en matière
d’assistance comptable et fiscale.
Il s’agira de mettre en exergue des stratégies de vulgarisation et de
sensibilisation des activités du centre.
Pour ce problème, nous n’avons pas eu des auteurs qui l’ont abordé de
façon profonde. Toute fois, il est à retenir ce qui suit :
«Les centres de gestion agrées doivent être réexaminés dans le sens de les
multiplier mais sous gestion privée ; la promotion de nombreux centres de
gestion en tant que structures privées au lieu d’être conçus comme des
démembrements de l’Etat fiscal. De la même manière, la création de charges
d’agent fiscal conférant à des structures privées la possibilité de recouvrer les
impôts au profit de l’Etat. » (d’ALMEIDA, C. BIPEN, 2003 page 71).

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 35

C- Contributions antérieures liées au problème d’iniquité du système de


la TPU pour imposer les entreprises informelles.

Pour l’application de la TPU, il sera fait obligation à l’administration des


impôts de rendre publique la liste des critères sur lesquels se basent les agents
pour apprécier la valeur locative professionnelle des lieux d’activité. Le
dispositif administratif doit effectivement être adapté aux opérateurs
économiques et chacun doit être informé des critères qui seront appliqués sans
arbitraire. Les municipalités doivent également prévoir une réglementation des
espaces urbains qu’occupent les activités des opérateurs économiques. La
sécurisation des micro entrepreneurs et des opérateurs individuels sera assurée,
ce qui pourra les inciter à abandonner « les pratiques de camouflage » (Attin, S.
1994, page128)
La fiscalisation, quels qu’en soient les objectifs poursuivis par les
pouvoirs publics doit, en tout état de cause, assurer une croissance sans faille des
entreprises. Il convient alors pour assurer leur suivie, que l’administration évite
de les grever de trop de charges, car elles constituent la principale source de la
richesse Nationale. A cet effet, il importe d’instituer, pour le prélèvement de la
TPU des abattements à la valeur locative déterminée par l’administration fiscale.
Etant un impôt sur le capital comme la patente, le prélèvement de la TPU évitera
au fisc de vider le patrimoine qui lui sert de base, de toute sa substance et
d’aboutir à une valeur résiduelle nulle du bien soumis à l’imposition.
Tout comme la patente, la TPU est prélevée à un moment où
l’entrepreneur n’a aucune idée des résultats que génère son exploitation. Et pour
ne pas entraîner les contribuables à perdre le goût du risque que constituent déjà
leur décision à investir, les prélèvements se basant sur l’exercice de la
profession doivent un tant soit peu, prendre en compte leur situation économique
et financière réelle. (MIGNANWANDE, D. 2002 pages 52/53)
La TPU, au Bénin, en libérant le contribuable de toute déclaration et en ne
prenant en compte que le loyer professionnel, a constitué au cours de cette

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 36

dernière décennie une grande source d’évasion fiscale et un refuge pour


beaucoup de contribuables qui sont encore tapis dans l’informel.
La réforme de la TPU malgré son caractère synthétique et sa simplification au
niveau des procédures, demeure inachevée. C’est la raison pour laquelle il urge
d’y apporter des modifications pour enrayer la prolifération du secteur informel
en tenant grand compte des atouts qu’offre le système Sénégalais par exemple.
La révision de la réforme de la TPU doit abandonner le loyer professionnel
qui a jusque là servi de base à la liquidation de cet impôt. (FALADE R. 2005
pages 11/12)
• Le système d’imposition du secteur informel au Sénégal.
Au Sénégal, l’impôt synthétique qui s’apparente à la TPU est connu sous le nom
de Contribution Globale Unique (CGU)

• Champ et Tarif de la CGU


Institué par la loi N°004 – 12 du 6 février 2004 la CGA est représentative des
impôts ci-après :
- Impôt sur le revenu assis sur les bénéfices industriels et commerciaux ;
- Impôt du minimum fiscal ;
- Contribution des patentes ;
- Taxe sur la valeur ajoutée ;
- Contribution forfaitaire à la charge des employeurs ;
- Licence des débits de boissons.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 37

En sont assujetties, les personnes physiques dont le chiffre d’affaires


annuel tous droits et taxes compris n’excède pas :
- 50 millions de francs lorsqu’elles effectuent des opérations de livraison de
biens
- 25 millions de francs lorsqu’elles effectuent des opérations de prestations
de services.
Le montant de la CGU est fixé selon le tarif ci- après :

Pour les prestataires de services :


Chiffre d’affaires Montant de l’impôt
De 0 à 30.000F……………………………………………..………… 10.000 F
330.001 à 500.000 F………………………………….……….…… . 25.000 F
500.001 à 1.000.000 F ……………………….……………..……… 50.000 F
1.000.001 à 2.000.000 F……………………………………………… 100.000 F
2.000. 001 à 3.000.000 F……………………………………………… 200.000 F
3.000.001 à 5.000.000 F……………………………………………… 400.000 F
5.000.001 à 7.500. 000 F ……………………………………..……… 800.000 F
7.500.001 à 10. 000.000 F…………………………………………... 1.200.000 F
10.000.001 à 15.000.000 F…………………………………………... 1.800.000F
5.000.001 à 20.000.000 F……………………………………….…… 2.200.000F
20.000.001 à 25.000.000 F ……………………………………….… 3.000.000 F

Pour les commerçants


Chiffre d’affaires Montant de l’impôt
De 0 à 330.000F…………………………………………………………5.000 F
330.001 à 500.000 F………………………………………………… 15.000 F
500.001 à 1.000.000 F ……………………………………………… 30.000 F
1.000.001 à 2.000.000 F…………………………………………… 50.000 F
2.000. 001 à 3.000.000 F…………………………………………….…75.000 F
3.000.001 à 5.000.000 F…………………………………………… . .150.000 F
5.0000.001 à 7.500. 000 F……………………................................... 300.000 F
7.500.001 à 10. 000.000 F…………………………………………. 600.000 F
10.000.001 à 15.000.000 F………………………………………… .900.000 F

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 38

15.000.001 à 20.000.000 F…………………………………… …. 1.200.000 F


20.000.001 à 25.000.000 F………………………………………… 1.500. 000 F
25.000.001 à 28. 000.000 F ……………………………..………… 1.800.000 F
28.000.001 à 31.000.000 F………………………………...…………2.200.000 F
31.000.001 à 34.000.000 F …………………………………...…… 2.500.000 F
34.000.001 à 41.000.000 F…………………………………….…… 2.800.000 F
37.000.001 à 41.000.000 F………………………………...…………3.000.000 F
41.000.001 à 44.000.000 F ………………………………...……… 3.200.000 F
44.000.001 à 47.000.000 F ……………………………….…………3.600.000 F
47.000.001 à 50.000.000 F…………………………………...………4.200.000 F

D- Contributions antérieures liées au problème de fiscalisation du


secteur informel
- Le rapport présenté par JOHN O. IGUE, Expert national en Août 2008 sur
le secteur informel au Bénin fait état des problèmes dont la parfaite
maîtrise nécessite plus de temps et de moyens. Le rapport a néanmoins
présenté un diagnostic assez précis du secteur à travers :
™ Son hétérogénéité tant au niveau des activités que des acteurs :
™ La variabilité du revenu généré par le secteur ;
™ Sa vulnérabilité ;
™ La volatilité de certaines entreprises du secteur.
En dépit de ces mauvais aspects, ce secteur est aussi l’un des
principaux leviers de l’économie par :
- La résorbation du chômage ;
- L’amortissement des tensions sociales ;
- Sa capacité financière avec une forte contribution au PIB, etc.
Malgré cette importance, il faudrait mettre l’accent sur une perspective
de structuration du secteur. Mais celle- ci ne pourra pas être effective sans jeter

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 39

les bases d’un nouveau partenariat entre secteur privé formel et entreprises
informelles. Dans cette perspective, plusieurs approches sont possibles.

) Inviter quelques associations du secteur informel à militer en tant


qu’observateurs au sein du Conseil des investisseurs privés du Bénin (CIPB)
afin de mettre en place un cadre d’information relatif à la nécessité d’une
meilleure visibilité d’action. Le Conseil national des artisans du Bénin (CNAB),
peut aider au choix des associations les plus dynamiques et les mieux structurées
pour participer à une telle initiative.

) Que la chambre de commerce et d’industrie du Bénin, si méconnue sur le


terrain par plusieurs acteurs de l’informel, change de stratégie en ouvrant ses
portes à quelques associations de ce secteur ne serait- ce que sous la forme d’une
meilleure sensibilisation autour de ses principales activités sur le terrain. Le
Ministère du tourisme et de l’artisanat peut servir d’intermédiaire à ce sujet.

) Que le Ministère du développement mette en place un mécanisme de


dialogue secteur public- secteur informel, à l’image de ce qui se fait avec le
secteur privé moderne concrétisé actuellement par la mise en place du projet
d’appui au secteur privé béninois (PASP).

A partir de ces trois démarches, l’Etat et le secteur privé formel, jetteront


les bases d’un dialogue fructueux entre eux et le secteur informel un dialogue à
partir duquel devraient s’amorcer les premières tentatives de structuration et de
formalisation des principales activités de l’informel.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 40

PARAGRAPHE II: Choix de la méthodologie de l’étude

Le choix de la méthodologie nous permet d’évoluer en terme de


dimension empirique et de dimension théorique dans le cadre de la vérification
de nos hypothèses.

I- Dimension empirique choisie


Elle nous permettra de mettre en exergue la méthode d’enquête envisagée.
A ce niveau, nous avons plusieurs étapes à savoir :
- Objectif de la collecte des données ;
- Nature de la collecte des données ;
- Cadre de l’enquête et population mère ;
-Echantillonnage ;
- Spécification des données à mobiliser ;
- Conception des questionnaires ;
-Technique de dépouillement ;
- Outils de présentation des données.

A- OBJECTIF DE LA COLLECTE DES DONNEES


Nos enquêtes ont pour objectif de mobiliser les données nécessaires pour la
vérification des hypothèses formulées dans notre travail de recherche.
Ainsi, d’une manière spécifique, nos enquêtes nous permettront de voir si :
1- Le faible degré d’appréhension de la matière imposable par rapport au
secteur informel est dû à l’insuffisance du personnel de l’administration
fiscale ;
2- Le faible attrait des CGA sur les entreprises informelles en matière
d’assistance comptable et fiscale est engendré par l’insuffisance des
actions de sensibilisation en direction des opérateurs économiques ;

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 41

3- La référence à la valeur locative choisie comme base d’imposition


explique l’iniquité du système de la TPU utilisé pour l’imposition des,
entreprises informelles.

B- CADRE DE L’ENQUETE ET POPULATION MERE


La ville de Cotonou a été choisie comme le cadre de réalisation de nos enquêtes
compte tenu du fait que les activités économiques au plan national se trouvent à
90% concentrés dans la seule ville de Cotonou ; de même, le secteur informel
étant un phénomène essentiellement urbain Cotonou est donc pour nous un
échantillon assez représentatif. De plus, les données dont nous avons besoin sont
disponibles à Cotonou.
Ainsi, notre population mère est composée :
- Des petits opérateurs économiques (unités de production informelles,
commerçants, artisans) ;
- Des agents des impôts, à savoir le personnel de la DGID ;
- Des cadres fiscalistes ;
- Des consommateurs finaux.

C- NATURE DE LA COLLECTE DES DONNEES


La vérification des hypothèses que nous avons formulées nous a obligé à
effectuer deux types d’enquêtes : une enquête à caractère qualitatif adressée aux
agents des impôts et aux cadres fiscalistes à partir d’un guide d’entretien et une
autre à caractère quantitatif. Compte tenu des caractéristiques de la population
mère cette deuxième enquête qui est un sondage se fera à partir d’un
questionnaire adressé aux petites entreprises.

D- ECHANTILLONNAGE
L’échantillonnage de la population mère identifiée pour notre enquête
quantitative est composée de 150 petites entreprises.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 42

E- SPECIFICATION DES DONNEES A MOBILISER


Les données à mobiliser à travers nos enquêtes concernent :
- Les causes se trouvant à la base du faible degré d’appréhension de la
matière imposable ;
- Les raisons qui justifient le faible attrait des CGA sur les entreprises
informelles en matière d’assistance comptable et fiscale ;
- Les raisons qui expliquent l’iniquité du système de la TPU ;
- Les raisons de la faible mobilisation des ressources fiscales issues du
secteur informel.

F- CONCEPTION DES QUESTIONNAIRES


En vue de permettre une bonne compréhension des questions, le
questionnaire a été conçu par rapport aux problèmes spécifiques identifiés au
cours de notre étude. Remarquons à ce niveau que nous allons travailler avec les
questions fondamentales qui nous serviront de manière directe à vérifier les
hypothèses.

G- TECHNIQUE DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES


Le dépouillement des questionnaires de notre enquête sera réalisé manuellement.
Le traitement des données quantitatives se fera au moyen du tableur Excel.

H- Outils de présentation des données


Les résultats de nos enquêtes seront présentés par les méthodes de tris à plat en
ce qui concerne les questions fermées et les questions à choix multiple pour
vérifier une partie des hypothèses. Les données résultant des questions ouvertes
seront vérifiées à travers notre estimation des réponses obtenues dans les
différents entretiens.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 43

II- Dimension théorique choisie


Dans cette partie nous ferons le choix d’outils et d’analyse à chaque
problème spécifique.

A- Le choix d’outils d’analyse du problème de faible degré


d’appréhension de la matière imposable
1. Théorie choisie
Une meilleure appréhension de la matière imposable passe par un nombre
suffisant d’agents contrôleurs. A cet effet, nous retiendrons l’approche de Bruno
LAUTIER qui suggère le recrutement du personnel administratif en nombre
suffisant.

2. Normes d’amélioration.
Pour remédier au problème du faible degré d’appréhension de la matière
imposable, il importe de doter l’administration d’agents en nombre suffisant
pour identifier très vite les opérateurs qui évoluent dans l’ombre. Le nombre
d’agents suffisant dépend du besoin exprimé. A cet effet, nous laissons main
libre à l’administration fiscale de proposer le nombre qu’elle juge suffisant pour
une meilleure appréhension de la matière imposable en étroite collaboration
avec le ministère de la fonction publique et le ministère de l’économie et des
finances. Cependant, elle doit mettre à la disposition de ses agents les moyens
nécessaires pour l’exécution du travail.

3. Seuil de décision pour la vérification de l’hypothèse.


Les causes réelles se trouvant à la base du faible degré d’appréhension de
la matière imposable seront identifiées grâce à un seuil de décision qui sera fixé
pour les questions du guide d’entretien
Ainsi, les causes à retentir seront celles relatives aux réponses obtenues de la
majorité des enquêtés.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 44

B- Choix d’outils d’analyse du problèmes de faible attrait des CGA


sur les entreprises informelles en matière d’assistance comptable et
fiscale

1- Théorie choisie
Nous entendons résoudre ce problème spécifique par une sensibilisation
des entreprises informelles sur les intérêts à tirer en adhérant au centre.

2- Normes d’amélioration
Un défaut d’information sur les activités des CGA est source du faible
attrait de ces CGA sur les entreprises informelles. La norme d’amélioration se
résume aux points suivants :
- Multiplier les CGA surtout dans les zones à forte concentration ;
- Organiser de façon répétée des journées de sensibilisation et
d’information à l’endroit des opérateurs sur les activités du centre et les
avantages réservés aux adhérents.
- Créer au sein des CGA un service d’information et de sensibilisation.

3 – Seuil de décision pour la vérification de l’hypothèse.


Les causes du faible attrait des CGA sur les entreprises informelles en
matière d’assistance comptable et fiscale seront identifiées sur la base de la
question N°3 du guide d’entretien.
Le seuil de décision à choisir sera les avis obtenus de la majorité des
enquêtés.
Pour le questionnaire adressé aux opérateurs économiques, les modalités
qui auront une fréquence supérieur ou égal à 55% de la fréquence totale seront
retenues comme causes du problème spécifique N°2

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 45

C- Choix d’outils d’analyse du problèmes d’iniquité du système de la


TPU utilisée pour l’imposition des entreprises informelles

1- Théorie choisie
L’équité constitue un principe essentiel de la fiscalité. Elle permet
d’instaurer une concurrence loyale. Pour cette raison nous pensons résoudre ce
problème en épousant l’avis développé par R. FALADE dans le rapport de
mission sur la fiscalisation du secteur informel au SENEGAL qui suggère
carrément l’abandon du loyer professionnel qui, jusque là sert de base à la
liquidation de cet impôt.

2- Normes d’amélioration
La norme d’amélioration est celle qui tiendra compte du système
sénégalais tout en ayant soin de trouver des solutions aux inconvénients que
présente ce système.

3- Seuil de décision pour la vérification de l’hypothèse


Sont concernées par ce problème, les questions N°4 du guide d’entretien
et N°5 adressées grâce à un seuil de décision qui sera fixé pour les questions du
guide d’entretien et celles adressées aux entreprises.
Les causes réelles qui se trouvent à la base du problème d’iniquité seront
identifiées grâce à un seuil de décision qui sera fixé ^pour les questions du guide
d’entretien et celles adressées aux entreprises.
Pour le guide d’entretien, les vraies causes à retenir seront celles issues
des réponses de la majorité des administrateurs et des cadres fiscalistes
rencontrés.
Pour les questions du questionnaire adressées aux entreprises, les
modalités qui auront une fréquence supérieure ou égale à 50% de la fréquence
totale seront retenues comme les causes réelles du problème spécifique N°3

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 46

Dans ce dernier chapitre, nous allons présenter la réalisation des enquêtes,


analyser les résultats obtenus afin de vérifier les hypothèses émises, proposer
des solutions aux problèmes et enfin définir les conditions de leur mise en
œuvre.

SECTION 1 : De la réalisation des enquêtes a l’analyse des


données

Cette section sera réservée à la réalisation des enquêtes, et à l’analyse des


donnés afin de vérifier les hypothèses émises.

PARAGRAPHE I : DE LA REALISATION DES ENQUETES


AUX DIFFICULTES RENCONTREES.

I – PREPARATION ET REALISATION DES ENQUETES

A- Préparation des enquêtes

Nous avons mené deux types d’enquêtes. La première s’est basée sur un
questionnaire et la seconde sur un guide d’entretien. Le questionnaire a été
administré aux petits opérateurs économiques, et le guide d’entretien a été
adressé au personnel de l’administration fiscale et aux fiscalistes cadres. Après
l’élaboration de ces documents d’enquête, nous avons procédé à leur test. Ce test
nous a amené à reformuler les questions et à les adapter au niveau de
compréhension des enquêtés.

B- Réalisation des enquêtes

Les deux types d’enquête ont été réalisés dans la ville de Cotonou et ont couvert
la période allant du 25 Octobre au 20 Décembre 2008

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 47

II- DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DES


DONNEES

A- Difficultés rencontrées

Les difficultés que nous avons rencontrées lors de la gestion des


questionnaires se situent aussi bien au niveau de l’enquête auprès des opérateurs
économiques qu’au niveau de l’enquête auprès des cadres des impôts et autres
fiscalistes.
En ce qui concerne l’enquête auprès des administrateurs des impôts, les
difficultés que nous pouvons énumérer sont essentiellement relatives à leur
disponibilité. De même, il faut noter que les cadres de l’Administration fiscale
en fin d’année sont souvent sur le terrain pour procéder aux vérifications.
Au niveau des opérateurs économiques, il a été particulièrement plus
difficile pour nous d’adresser les questionnaires, car la plupart n’ont pas un
niveau d’instruction élevé et les explications de notre travail prenaient alors
assez de temps. La réticence des uns à fournir des informations crédibles et le
refus catégorique des autres à se prêter à nos questions constituent également
des difficultés auxquelles nous avons été confrontés sur le terrain.

B- Limite des données recueillies

Les limites sont relatives aux informations collectées. Compte tenu du


caractère complexe de ce secteur et des informations sensibles dont nous avons
besoin, les données recueillies ne sont pas fiables en intégralité. Nous avons tenu
compte de tout cela pour la vérification de nos hypothèses.
En outre, sur les 150 questionnaires adressés, nous avons récupéré 140,
car certains questionnaires ont été égarés par ces opérateurs économiques.
Les résultats du dépouillement des questionnaires seront présentés dans le
paragraphe qui suivra.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 48

PARAGRAPHE II : Présentation et analyse des données


d’enquêtes

Nous présenterons dans cette partie les résultats de nos enquêtes ainsi que leur
analyse suivant chaque problème spécifique.

I- PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNES


RELATIVES AU FAIBLE DEGRE D’APPREHENSION
DE LA MATIERE IMPOSABLE.

De l’entretien que nous eu avec les administrateurs des impôts et autres


fiscalistes, il ressort que l’administration fiscale souffre cruellement du manque
de personnel. C’est ce qui oblige parfois l’Administration à faire des
recrutements d’agents contractuels internes. Mais compte tenu des moyens mis à
sa disposition, le nombre de recrutés s’avère toujours insuffisant. C’est ce qui
explique la faible couverture du territoire fiscal. En outre certains opérateurs
économiques ayant déclaré leurs activités disparaissent sans informer le fisc.
L’Administration fiscale en raison du personnel insuffisant n’arrive pas à opérer
un contrôle à l’endroit de cette catégorie d’opérateurs économiques. De plus, le
recensement ne se fait pas de façon régulière. Le seul qui se fait habituellement
en début d’année engendre des difficultés surtout dues au personnel insuffisant.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 49

II- PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES


RELATIVES AU FAIBLE ATTRAIT DES CGA SUR LES
ENTREPRISES ISSUES DU SECTEUR INFORMEL EN
MATIERE D’ASSISTANCE COMPTABLE ET FISCALE

Cette partie sera consacrée aux données qualitatives mobilisées et aux


grandes tendances :

A- Les données qualitatives mobilisées et les grandes tendances

Des entretiens réalisés avec les cadres des impôts, nous retenons que le
CGA étant un démembrement de l’Etat fiscal, son adhésion est vue par
l’opérateur économique comme un moyen utilisé par l’Etat pour les appréhender
et les harceler fiscalement. C’est ce qui explique parfois leur refus d’adhésion.
Par ailleurs, l’ignorance des avantages accordés aux adhérents fait qu’ils
ne s’intéressent pas au centre. Cela est dû à un manque de sensibilisation. Les
conditions de l’adhérant habileté à bénéficier de la réduction fiscale, ont
provoqué de grandes distorsions qui ont abouti au refus de certains opérateurs
économiques.

B- Présentation des données quantitatives et des grandes tendances

Les données recueillies lors de l’enquête sont rangées selon les mobilités
de réponses obtenues des questions suivantes :
Le CGA est un organisme qui assiste les entreprises en matière comptable et
fiscale. Etes vous adhérent ? Si non parmi les raisons citées ci-dessous la quelle
justifie votre position ?

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 50

TABLEAU N°4 : Répartition des données d’enquête par rapport au faible


attrait des CGA sur le secteur informel
Eléments Effectifs Fréquences ( %)
Ne sait pas 80 57,14
Déjà assisté par un autre organisme 15 10,71
Ne veut pas collaborer avec le CGA 20 14,29
Coût d’assistance élevé 25 17,86
Autres 00 00
Total 140 100
Source : Résultat de nos enquêtes

III- PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES RELATIVES A


L’INIQUITE DU SYSTEME DE LA TPU UTILISE POUR
L’IMPOSITION DES ENTREPRISES INFORMELLES

Cette partie sera consacrée aux données qualitatives mobilisées et aux


grandes tendances :

A- Les données qualitatives mobilisées et les grandes tendances

Des entretiens que nous avons eu avec les fiscalistes, il ressort


effectivement que le système d’imposition de la TPU n’est pas équitable. Pour
ces responsables, la valeur locative professionnelle choisie comme base
d’imposition ne permet pas une contribution de l’impôt à l’équité et à la justice
fiscale. Certains opérateurs profitent du mécanisme pour payer moins d’impôt
par rapport à ce qu’ils devraient réellement payer. Pour preuve, ces opérateurs
réalisent de gros chiffres d’affaires et une marge bénéficiaire importante, alors
que la TPU ne tient pas compte de ces éléments. En se basant sur ce système
d’évaluation, il est clair que deux entreprises qui n’ont pas réalisé le même
chiffre d’affaires et le même bénéfice payeront les mêmes montants d’impôt.

B- Présentation des données quantitatives et des grandes tendances

A La question de savoir ce qui explique l’iniquité du système de la TPU,


les réponses obtenues sont consignées dans le tableau suivant :

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 51

Tableau N°5 : Répartition des données d’enquête par rapport à l’iniquité


du système de la TPU.
Eléments Effectifs Fréquences relatives (%)
Discrimination des critères d’évaluation 30 21,43
Valeur locative choisie comme base 105 75
d’imposition
Autres 5 3,57
Total 140 100
Source : Résultat de nos enquêtes

Une analyse des résultats consignés dans le tableau révèle les observations
ci-après :
- 75% des opérateurs ont donné comme raison de l’iniquité du système de la
TPU la valeur locative choisie comme base d’imposition,
- 21,43% l’ont justifié par une discrimination des critères d’évaluation.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 52

SECTION II : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET


APPROCHES DE SOLUTIONS

Dans cette partie, nous dégagerons le degré de validation des


hypothèses que nous avons émises .Cette tâche est basée sur l’analyse faite des
résultats de nos enquêtes.

PARGRAPHE 1 : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET


SYNTHESE DU DIAGNOSTIC

Deux centres d’intérêt feront l’objet de cette partie : la vérification des


hypothèses et la synthèse du diagnostic.

I- DEGRE DE VALIDATION DES HYPOTHESES

A- Degré de validation de l’hypothèse spécifique N°1

IL résulte de l’analyse des données recueillies au cours de nos


entretiens avec le personnel de l’administration fiscale que le faible degré
d’appréhension de la matière imposable explique l’insuffisance du personnel
administratif fiscal.
Par conséquent l’hypothèse n°1 est entièrement vérifiée.

B- Degré de validation de l’hypothèse n°2

En se référant au seuil de décision retenu pour la vérification de cette


hypothèse, le faible attrait des CGA sur les entreprises exerçant dans l’informel
en matière d’assistance comptable et fiscale s’explique par une insuffisance des
actions de sensibilisation en direction des entreprises informelles.
Par conséquent, l’hypothèse n°2 est entièrement vérifiée.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 53

C- Degré de validation de l’hypothèse n°3

Par rapport au seuil de décision retenu pour la vérification de cette


hypothèse, la référence à la valeur locative comme base d’imposition explique
l’iniquité du système de TPU utilisé pour l’imposition des entreprises opérant
dans l’informel.
Par conséquent, l’hypothèse n°3 est entièrement vérifiée.

II- SYNTHESE DU DIAGNOSTIC

A- Elément de diagnostic lié au problème spécifique n°1

Le faible degré d’appréhension de la matière imposable est dû au manque


du personnel de l’administration fiscale.

B- Elément de diagnostic lié au problème spécifique n°2

Le faible attrait des CGA sur les entreprises informelles en matière


d’assistance comptable et fiscale s’explique par une insuffisance d’actions de
sensibilisation en direction des entreprises informelles.

C- Elément de diagnostic lié au problème spécifique n°3

La référence à la valeur locative comme base d’imposition de la TPU pour


l’imposition des entreprises informelles explique l’iniquité du système.

PARAGRAPHE II : APPROCHES DE SOLUTIONS ET


CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE

Cette partie sera consacrée aux approches de solutions et aux conditions


de mise en œuvre :

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 54

I- APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE MISE EN


ŒUVRE DU PROBLEME SPECIFIQUE N°1

Cette partie sera consacrée aux approches de solutions et aux conditions


de mise en œuvre :

A- Approches de solutions

Rappelons que la cause réelle se trouvant à la base de ce problème est le


manque du personnel administratif fiscal. Dans une telle situation, nous
suggérons pour remédier à ce problème une augmentation du personnel
administratif fiscal afin de couvrir le territoire fiscal. Des agents recenseurs en
nombre suffisant devront permettre de déceler les opérateurs économiques qui
évoluent dans l’ombre. Au lieu de se limiter à la déclaration des opérateurs
économiques il serait donc souhaitable que l’administration procède de façon
systématique aux contrôles des activités des entreprises inscrites dans son
répertoire et de maîtriser toutes les activités exercées par la création des services
fiscaux dans toutes les zones à fortes activités commerciales. L’administration
doit organiser chaque fois des visites vers les opérateurs dans le but de les aider
à surmonter les difficultés éventuelles auxquelles ils seront confrontés en
matière de fiscalité. En effet, le contrôle n’est pas seulement répressif mais il est
également à but pédagogique. Cette situation nécessite que l’administration se
dote d’un personnel fiscal suffisant.

B- Conditions de mise en œuvre

La mise en œuvre de ces suggestions pour corriger le faible degré


d’appréhension de la matière imposable, exige certaines conditions. Pour cela il
faut :
- Recruter du personnel fiscal en nombre suffisant suivi d’une formation
adéquate.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 55

- Moderniser l’Administration Fiscale c'est-à-dire les informatiser et les


mettre en liaison informatique.
- Mettre à la disposition de la DGID les moyens nécessaires pour combler
le insuffisance du personnel administratif ;
- Créer au sein de l’administration une direction qui sera chargée de
renforcer le recensement des activités. Cette direction sera chargée de la
recherche de la matière imposable.
- Déconcentrer certaines directions à compétence nationale. La BEF par
exemple.

II- APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITONS DE MISE EN


ŒUVRE DU PROBLEME SPECTIFIQUE N°2

Cette partie sera consacrée aux approches de solutions et aux conditions


de mise en œuvre :

A- Approche de solutions

Le diagnostic effectué soulève comme cause fondamentale du faible


attrait des CGA sur les entreprises informelles en matière d’assistance fiscale
et comptable, l’insuffisance d’actions de sensibilisation en direction des
opérateurs par rapport au centre. Pour cela résoudre ce problème revient à
vulgariser les activités des CGA et à sensibiliser l’opérateur sur tous les
avantages qui résident dans l’adhésion.
Par ailleurs l’Etat doit accorder une réduction fiscale à tous les
adhérents sans d’autres conditions particulières.

B- Conditions de mise en œuvre

La mise en œuvre des recommandations oblige l’Etat à remplir des


conditions préalables. Elles se présentent de la façon suivante :
- Multiplier les CGA surtout dans les zones à forte concentration ;

Réalisé et soutenu par A. Miguel Gbènankpon DESSOU


Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 56

- Organiser des journées de sensibilisation et d’information à l’endroit des


opérateurs économiques sur les avantages que présente l’adhésion aux
CGA ;
- Demander aux CGA de se débattre vers les entreprises concernées pour
offrir leurs services.

III- APPROCHES DE SOLUTION ET CONDITIONS DE MISE EN


ŒUVRE AU PROBLEME SPECIFIQUE N°3

Cette partie sera consacrée aux approches de solutions et aux conditions


de mise en œuvre :

A- Approches de solutions

La cause réelle du problème d’iniquité du système de la TPU utilisé pour


l’imposition des entreprises informelles se résume à la valeur locative choisie
comme base de l’imposition. Alors, pour résoudre ce problème, il convient de
passer à une révision de l’assiette de la TPU en tenant compte des éléments tels
que le chiffre d’affaires, le bénéfice, les périodes intenses d’activités. De ce fait
l’Etat peut fixer selon, le niveau d’activités et les périodes d’activités intenses
une valeur standard pour la base imposable de la TPU. L’entreprise pourra
justifier la réelle base d’imposition pour bénéficier de la déduction.

B- Conditions de mise en œuvre des solutions

La mise en œuvre des recommandations oblige l’Etat à remplir des


conditions préalables. Elles se présentent de la façon suivante :
- Expliquer aux opérateurs économiques la justesse de l’injustice fiscale
instaurée par la non imposition des entreprises informelles ;
- Mise en œuvre de la réforme de la fiscalité personnelle ;
- Fait le toilettage les textes qui régissent les activités informelles au
BENIN en complicité avec les acteurs informels ;

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 57

- L’introduction d’une certaine souplesse pour tenir compte du caractère


irrégulier et saisonnier de certaines activités ;
- Renforcer les capacités productives des acteurs informels en les mettant
dans les mêmes conditions d’accès aux marchés publics.
- Exiger l’immatriculation à travers un identifiant fiscal unique ( IFU) pour
tout importateur.
- Rendre efficace la synergie et la complémentarité entre l’Administration
fiscale et les autres Administrations.

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Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 58

TABLEAU N°6 : SYNTHESE DE L’ETUDE

Niveau Problématique Objectif Causes supposés Hypothèses Solutions


D’analyse
Niveau Problème général Objectif Général
Général Appréhension ou Fiscalisation non Proposer des conditions de
optimale du secteur informel au fiscalisation
BENIN. Optimale du secteur informel au
BENIN.
Niveaux Problème spécifique n°1 Objectif spécifique n°1 Cause spécifique n°1 Hypothèse spécifique n°1 Solutions n°1
Spécifiques Faible degré d’appréhension de Suggérer les conditions d’une Manque du personnel Le faible degré d’appréhension Augmenter en nombre
la matière imposable par meilleure appréhension de la matière administratif fiscal. de la matière imposable par suffisant le personnel
rapport au secteur informel. imposable. rapport au secteur informel est administratif fiscal pour
engendré par le manque du assurer le contrôle des
personnel administratif fiscal. activités informelles.
Problème spécifique n°2 Objectif spécifique n°2 Cause spécifique n°2 Hypothèse spécifique n°2 Solutions n°2
Faible attrait des CGA sur les Proposer les conditions d’attrait élevé Insuffisance d’action de L’insuffisance d’actions de -Vulgariser les activités du
entreprises exerçant dans l’informel des CGA sur les entreprises sensibilisation en direction sensibilisation explique le faible centre
en matière d’assistance comptable et informelles en matière d’assistance des entreprises. attrait des CGA sur les - Sensibiliser l’opérateur sur
fiscale comptable et fiscale. entreprises exerçant dans les avantages réservés aux
l’informel en matière adhérents
d’assistance comptable et fiscale. - Accorder une réduction
fiscale sans condition
particulière.
Problème spécifique n°3 Objectif spécifique n°3 Cause spécifique n°3 Hypothèse spécifique n°3 Solutions n°3
Iniquité du système de la TPU Déterminer les conditions d’équité du Référence à la valeur La référence à la valeur locative Une révision de l’assiette de
utilisé pour l’imposition des système de TPU pour l’imposition des locative comme base comme base d’imposition la TPU en tenant compte
entreprises exerçant dans l’informel. entreprises exerçant dans l’informel. d’imposition. explique l’iniquité du système de des éléments tel que le
la TPU utilisé pour l’imposition chiffre d’affaire ; le nombre
des entreprises exerçant dans d’ouvrier ; le rythme et les
l’informel périodes intenses
d’activités.

Source : Résultat de nos investigations

Réalisé et soutenu par A. Miguel Gbènankpon DESSOU


Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 59

De par son importance et son dynamisme dans l’économie nationale, le


secteur informel reste plus que jamais un enjeu fiscal, c’est à dire un gisement
de ressources financières aussi bien pour l’Etat que pour les collectivités locales.

<<La problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au


Bénin>> est très complexe et ne saurait être limitée à un simple sujet de
mémoire. Certes, nous n’avons pas abordé tous les aspects des problèmes
spécifique et général au cours de notre étude, mais elle nous a permis de
constater que, pour maîtriser le secteur informel l’Administration fiscale doit
améliorer les techniques actuelles de lutte contre ce phénomène et prendre les
engagements aussi bien financiers que matériels qui s’imposent.

De tous les moyens préconisés pour réduire le secteur informel, les


solutions d’ordre spécifique nous paraissent les plus pertinentes. Il est donc
souhaitable et vivement souhaité quelles soient prises en compte par les
autorités. Ainsi, la maîtrise du secteur informel passent nécessairement par
l’opérationnalisation de l’identifiant fiscal unique.

Par ailleurs, une collaboration franche entre l’Administration fiscale, les


services douaniers,le port Autonome de Cotonou, la SOGEMA et les
collectivités locales est tout aussi indispensable pour asseoir une meilleure
politique de lutte et pour disposer en permanence d’informations sur les
opérateurs informels.

Mais, en tout état de cause, il faudra concilier les intérêts des pouvoirs
publics et les contraintes auxquelles sont confrontés les opérations économiques
informels, car c’est le progrès économique et social du pays qui est en jeu.
C’est pour cela nous formulons le vœu que des recherches ultérieurs
continuent en vue d’apporter des solutions aux autres problèmes liés au secteur
informel. Nous espérons que cette étude apportera un plus à l’Etat dans ses
objectifs d’amélioration des recettes fiscales.

Réalisé et soutenu par A. Miguel Gbènankpon DESSOU


Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 60

Annexe 2
QUESTIONNAIRE ADREESSE AUX PETITES ENTREPRISES
Bonjour MR, Mme, Mlle,
Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire de fin de formation, nous
aimerions connaître vos appréciations en matière d’obligations fiscales
auxquelles l’Etat vous soumet. Nous vous prions donc de bien vouloir nous
accorder un bout de temps pour répondre à ces préoccupations.
1- Depuis combien de temps votre entreprise fonctionne ?
………………………………………………………………………………….…
2- Avez-vous rempli les formalités administratives avant de commencer par
exercer votre activité ?
Oui Non

- Si non parmi les raisons citées ci-dessous laquelle justifie cette situation ?
Démarches trop compliquées Trop
Non obligatoire selon vous Ne sait pas s’il existe
Autres
A préciser ……………………………………………………………………….
Avez-vous vu une fois la déclaration d’existence ?
Oui Non
3- Avez-vous entendu une fois parler de l’impôt ?
Oui Non
Si oui, lequel ? et par quels moyens ?
……………………………………………………………………………………
4- Avez-vous reçu une fois la visite d’un agent d’impôt ?
Oui Non
- Si oui quel est le motif de leur visite ?
Avis d’imposition avis de recouvrement

5- Le système de TPU est – il équitable ?

Oui Non

Réalisé et soutenu par A. Miguel Gbènankpon DESSOU


Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 61

Si Non qu’est-ce qui l’explique selon vous ?

Discrimination des critères d’évaluation

La valeur locative professionnelle choisie comme base d’imposition

Autres

A préciser…………………………………………………………..………..

6- Le CGA est un organisme qui assiste les entreprises en matière comptable


et fiscale. Etes vous adhérent ?

Oui Non

Si non parmi les raisons citées ci-dessous laquelle justifie votre position ?

Déjà assisté par un autre organisme

Ne veut pas collaborer avec l’organisme

Autres

A préciser …………………………………………………………………………

7- Aimeriez-vous collaborer avec l’Etat en matière d’impôt ?

Oui Non

Si non, pourquoi ?
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………

8-Qu’est ce qui explique l’irrégularité dans vos obligations fiscales ?

Système trop complexe Trop cher

Autres A préciser …………………………………..

9- Quelles sont vos suggestions à l’endroit du fisc ?


……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

Réalisé et soutenu par A. Miguel Gbènankpon DESSOU


Problématique de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin 62

Annexe 3
1- Comment appréciez-vous le comportement des opérateurs économiques
informels à l’égard de l’impôt ?
2- Qu’est ce qui explique à votre avis le faible degré d’appréhension de la
matière imposable par rapport aux entreprises exerçant dans l’informel ?
3- Comment pouvez-vous expliquer le faible taux d’adhésion des entreprises
exerçant dans l’informel au CGA ?
4- Le système de la TPU appliqué aux entreprises exerçant dans l’informel
est-elle équitable ?
- Si oui comment se manifeste l’équité
5- Quelles sont vos suggestions ?

Réalisé et soutenu par A. Miguel Gbènankpon DESSOU


i

PRESIDENT :

VICE PRESIDENT :

MEMBRE :
ii

L’ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION


ET DE MAGISTRATURE
N’ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION
NI IMPROBATION AUX OPINIONS ÉMISES
DANS CE MÉMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT
ÊTRE CONSIDEREES COMME PROPRE
À SON AUTEUR.
iii

) A mes parents ; Léon DESSOU et Euphrasie BIGOT, pour

tous les sacrifices consentis pour assurer mon éducation.

Soyez en réconforter et que DIEU vous accorde une

longévité afin que vous jouissiez du fruit de ces

sacrifices ;

) A mes frère et sœur Onézime et Carmelyse, que le

seigneur nous aide à conserver l’harmonie qu’il y a entre

nous et que ce travail soit pour vous une motivation pour

aller de l’avant ;

) A mes amis Rogatien A. FANOU, FréjuS E.

DOUTETIEN, Fréddy MITONWAHOUN, Odilon

KOTTO, Alice EGBEYEMI, Yves EBAH, Landry

BOCOVOU, Sandrine FAGNISSE et Charles Y.

DOUTETIEN ;

) A tous mes cousins des familles DESSOU et BIGOT

spécialement à Serge BIGOT ;

) A mes neveux, Laurent D., Fernand M. et Pierrelle

HOUNGNINOU ;

) A mon beau frère Pany François M. HOUNGNINOU ;

) A madame GUEDOU Yvette.

) A Alssath Jolie DOSSA et sa maman Chérifath

BAKARI DOSSA

Miguel G. DESSOU
iv

Nos sincères remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui ont


contribué de prêt ou de loin aussi bien à notre formation qu’à la réalisation de
travail.
Nous voudrions nommer :

• Mme Solange GBAGUIDI AGBOGNIHOUE, Administratrice des Impôts,


pour nous avoir offert la faveur de diriger ce travail. Soyer honoré et assuré
de notre profonde gratitude ;

• Mr Nicolas YENOUSSI, Administrateur des impôts, qui nous a suivie et


assisté par sa présence permanente dans le sens du bon déroulement de ce
travail ;

• les membres de mon jury qui ont voulu sacrifier de leur temps précieux en
vu de juger ce travail. Veuillez agréer l’expression de ma profonde
gratitude ;

• nos formateurs qui ont transmis avec abnégation leur savoir afin de faire de
nous des inspecteurs compétents. Nous espérons être à la hauteur de leurs
enseignements. Hommages respectueux ;

• tout le personnel de la Direction Générale des Impôts et des Domaines


pour tout ce qu’ils nous ont permis d’apprendre de la fiscalité ;

• tout le personnel de l’Ecole Nationale d’Administration et de


Magistrature ;

• tous mes camarades de classe en particulier à Habib LOISEL, Estelle


TABO, Patricia OKIDJI, Issa I. HADISSOU et à Cédric FALADE ;

• tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce


mémoire ; que cet espoir soit la fierté de tous.
Miguel G. DESSOU
v

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS


¾ CGA : Centre de Gestion Agréé ;
¾ TPU : Taxe Professionnelle Unique ;
¾ SOGEMA : Société de Gestion des Marchés Autonomes ;
¾ DGDDI : Direction Générale des Douanes et Droits Indirects ;
¾ PAC : Port Autonome de Cotonou ;
¾ IFU : Identifiant Fiscal Unique ;
¾ CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
¾ DGID : Direction Générale des Impôts et Domaines ;
¾ CNAB : Conseille National des artisans du BENIN ;
¾ PASP : Projet d’appui au secteur privé ;
¾ ENAM : Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature ;
¾ DC DAM : Direction du Centre des Impôts de DANTOKPA et des autres
Marchés ;
¾ DDI/ MC : Direction Départementale des Impôts Mono – Couffo ;
¾ DDI/ ZC : Direction Départementale des Impôts Zou – Colline ;
¾ DDI/OP : Direction Départementale des Impôts Ouémé – Plateau ;
¾ DDI/AL : Direction Départementale des Impôts Atlantique – Littoral ;
¾ DDI/BA : Direction Départementale des Impôts Borgou – Alibori ;
¾ DDI/AD : Direction Départementale des Impôts Attocora – Donga ;
¾ DDET : Direction des Domaines de l’Enregistrement et du Timbre ;
¾ DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Générale ;
¾ DGE : Direction des Grandes Entreprises ;
¾ DNVEF : Direction Nationale de la Vérification et d’enquête Fiscale ;
¾ UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest – Africaine ;
¾ PME : Petites et Moyennes Entreprises ;
¾ PMI : Petites et Moyennes Industries ;
¾ BIC : Bénéfices Industriels et Commerciaux ;
vi

¾ RFU : Registre Foncier Urbain ;


¾ SYSCOA : Système Comptable Ouest – Africain ;
¾ IBIC : Impôt sur Bénéfice Industriel et Commercial ;
¾ CGI : Code Général des Impôts ;
¾ IBNC : Impôt sur bénéfice non Commercial ;
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée.
vii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Tableau de Bord de l’Etude

Tableau N°2 : Tableau des données d’enquête par rapport au faible attrait des

CGA sur le secteur informel.

Tableau N°3 : Tableau de répartition des données d’enquête par rapport à

l’iniquité du système de la TPU

Tableau N°4 : Tableau de synthèse de l’Etude


viii

GLOSSAIRE DE L’ETUDE
Administration fiscale: L’Administration fiscale désigne l’institution chargée
de l’assiette, de la liquidation, du recouvrement, du contrôle et du contentieux
des différents impôts et taxes mis à la charge de chaque contribuable.
Contribuable : Personne qui supporte directement la charge des contributions,
impôts, droits ou taxes dont le recouvrement est autorisé par la loi.
Redevable : C’est toute personne à qui la loi fait obligation de collecter les
impôts et taxes sur une tierce personne et de les reverser à l’administration
fiscale. Il sert d’intermédiaire entre le fisc et le contribuable.
La base imposable : l’élément retenu pour le calcul de l’impôt auquel est
appliqué le taux ou le barème de l’impôt. La base peut être un élément physique
ou un élément monétaire.
L’impôt : la prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou morales
de droit privé et éventuellement de droit public d’après leur faculté contributive,
par voie d’autorité, à titre définitif et sans contre partie déterminée en vue de la
couverture des charges publiques de l’Etat et des collectivités territoriales de la
puissance publique. (Lucien MEHL).
L’incivisme fiscale : l’absence de bon sens du citoyen en ce qui concerne son
rôle dans la vie fiscale d’une économie. Il se traduit par la fraude fiscale et
l’évasion fiscale.
Secteur informel : c’est un secteur d’activité inconnu ou peu connu de
l’administration fiscale, activité qui ne répond pas aux normes règlementaires en
vigueur.
Fiscalité : ensemble des dispositions juridiques et administratives relatives à
l’impôt.
Chiffre d’affaires : C’est l’ensemble des revenus provenant des ventes ou
prestations de services réalisés au cours d’un exercice comptable ou d’une année
civile. Il s’agit ici pour nous du montant total des ventes ou prestations de
services réalisés au cours d’une année.
Evasion fiscale : C’est le fait pour un contribuable de se soustrait à l’impôt sans
recourir à des moyens illégaux et en utilisant toutes les lacunes de la CGI (les
astuces et subtilités juridiques offertes à son imagination sans que sa charge ne
soit répercuter sur un autre.
Fraude fiscale : C’est le fait pour un contribuable de se soustraire de tout ou
partie de l’impôt par des moyens frauduleux notamment en établissant de
fausses factures ou en souscrivant de fausses déclarations.
Iniquité : Injustice ou caractère inéquitable en matière de fiscalité qui fait qu’on
ne tient pas compte des capacités contributives des agents économiques.
ix

RESUME
Dans le but de la fiscalisation optimale du secteur informel au Bénin, nous
avons identifié au cours de notre stage à la DGID, des problèmes importants.
Ces problèmes, qui ont fait l’objet d’analyse tout le long de cette étude, nous ont
conduit à émettre les hypothèses spécifiques à savoir :

- Le faible degré d’appréhension de la matière imposable par rapport au


secteur informel est engendré par le manque du personnel administratif
fiscal

- L’insuffisance d’actions de sensibilisation explique le faible attrait des CGA


sur les entreprises exerçant dans l’informel en matière d’assistance
comptable et fiscale

- La référence à la valeur locative comme base d’imposition explique


l’iniquité du système de la TPU utilisé pour l’imposition des entreprises
exerçant dans l’informel.

Ces hypothèses, vérifiées par la suite grâce aux enquêtes et à la revue


documentaire, ont permis d’établir des diagnostics. Enfin, des approches de
solutions et diverses conditions de mise en œuvre ont été proposées à l’endroit
de l’Administration fiscale pour pallier aux réelles causes des problèmes. Au
nombre des solutions, nous pouvons citer entre autres ;

- Augmenter en nombre suffisant le personnel administratif fiscal pour assurer


le contrôle et une meilleure couverture des activités informelles ;

- Moderniser les services opérationnels de la DGID c'est-à-dire les


informatiser et les mettre en liaison informatique ;
x

- Exiger l’immatriculation à travers un Identifiant Fiscal Unique (IFU) pour


tout importateur ;

- Rendre efficace la synergie et la complémentarité entre l’administration


fiscale et les autres ;

- Organiser des journées de sensibilisation en l’endroit des opérateurs


économiques sur les avantages que présente l’adhésion aux CGA ;

- Multiplier ces CGA surtout dans les zones à fortes activités commerciales.
xi

SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE PRELIMAIRE : CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE
OBSERVATIONS DU STAGE ET CIBLAGE DE LA PROBLEMATIQUE
Section 1 : Cadre institutionnel de l’étude et observations du stage
Paragraphe 1 : Observations de stage
Paragraphe 2 : Etat des lieux de base sur le secteur informel au
BENIN
Section 2 : Ciblage de la problématique
Paragraphe 1 : Choix de la problématique et justification du sujet
Paragraphe 2 : Spécification et séquence de résolution de la
problématique
CHAPITRE I : CONCEPTION ET MISE EN APPLICATION DU CADRE
THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE
Section 1 : cadre théorique et tableau de Bord de l’Etude
Paragraphe 1 : Objectifs et hypothèse de l’étude
Paragraphe 2 : Tableau de Bord de l’étude (TBE)
Section 2 : Revue de littérature et choix de la méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Revue de littérature
Paragraphe 2 : Choix de la méthodologie de recherche
CHAPITRE II : DE LA REALISATION DES ENQUETES AUX
CONDITIONS DE MISE EU ŒUVRE POUR UNE FISCALISATION
OPTIMALE DU SECTEUR INFORMEL AU BENIN
Section 1 : Réalisation des enquêtes et analyse des données
Paragraphe 1 : Réalisation des enquêtes aux difficultés rencontrées
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des données d’enquête
Section 2 : Vérification des hypothèses et approches de solutions
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses et synthèse du
diagnostic.
Paragraphe 2 : Approches de solutions et conditions de mise en
œuvre.
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
xii

MEMOIRE

1- Victor OKOUCHIMI (2005) stratégies de fiscalisation du secteur informel au


BENIN dans l’espace de L’UEMOA ; ENAM I, UAC

2- BERNADIN ADOUNSA (2006) : contribution de la taxe professionnelle


unique à la fiscalisation du secteur informel urbain : une Etude réalisée près la
commune de Cotonou. ENAM II, UAC

3- Brasseurs KOUKOUI (2005) conséquences fiscales du système


d’approvisionnement dans le secteur informel au BENIN : cas du marché
DANTOKPA ; ENAM I, UAC

4- HOUEDJISSIN : HS. (1998), la fiscalisation du secteur informel au BENIN :


mesures et Bilan, mémoire de fin de formation ; ENAM I, UAC.

5- ATCADE. G (2004), problématique du secteur informel et stratégie de lutte


contre la fraude fiscale en République Bénin, mémoire de Fin de formation.
ENAM I, UAC.

Ouvrages
1- Soulé G. BIO et John O. IGUE (1992) L’Etat entrepôt au BENIN,
commerce international ou solution à la crise, Edition KARTHALA
2- Gérard CHAMBAS : Afrique du Sud du Sahara ; mobiliser des ressources
fiscales pour le développement. (Préface de Xavier DARCOS) CERDI
xiii

TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

1- Code Général des Impôts édition 2003

2- Arrêté N° 1220/MFE/DC/SGM/DGID/SP du 23 Septembre 2005, portant


attributions, organisation et fonctionnement du Centre des Impôts de
DANTOKPA et des Autres Marchés.

3- Arrêté N°1222/MFE/DC/SGM/DGID/DGR/SP du 23 Septembre 2005 portant


attributions, organisations et fonctionnements de la Direction Nationale de
vérifications et d’Enquêtes Fiscales.

4- Note de service N°221/MEF/DC/SGM/DGID/DL du 02 Décembre 2003


portant attributions, organisations et fonctionnements de la Direction des
Grandes Entreprises.

5- Note de service N° 094/MDCB-MDEF/CAB/SGM/DGID/DGE/DLC du 08


Mars 2007 portant fixation des seuils de chiffre d’affaires et définition de
domaine de compétence des services en matière de gestion et de transfert des
dossiers des grandes, moyennes et petites entreprises.

AUTRES
1- 22ème colloque du Centre de Rencontres et d’Etudes des Dirigeants des
Administrations Fiscales du 12 au 15 Février 2007 Lomé (TOGO) qui a mis
l’accent sur l’élargissement de l’assiette de l’impôt et les procédures de contrôle
mises en place dans le cadre de la fiscalisation du secteur informel

2- 23ème colloque du Centre de Rencontres et d’Etudes des Dirigeants des


Administrations Fiscales du 05 au 07 Novembre 2007 Libreville (GABON) qui
a mis l’accent sur la méthodologie du contrôle fiscal du secteur informel.
xiv

3- Compte rendu de mission relative à l’atelier de validation des rapports


d’études sur les réformes à la Direction Générale des Impôts et des Domaines :
analyse des causes de la perte des recettes fiscales (CIC le 03 Juillet)

4- Lexique des termes juridiques, 13ème édition 2001 (DALLOZ).

5- Lexique d’économie, 7ème Edition DALLOZ)

SITES
1- "Termes juridiques" http://www.juriguide.com
2- "Le secteur informel au Bénin" http://mypage.bluewin.ch/a-
Z/ortcoop/benin/beninformel/32.html
xv

TABLE DES MATIERES


INDENTIFICATION DE JURY ………………………………………………i
DECLARATION D’ENGAGEMENT DU CHERCHEUR ………..………..ii
DEDICACES .…………………………………………………………………iii
REMERCIEMENTS ………………………………………………………….iv
LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS ………….……………………….v
LISTE DES TABLEAUX ………………...………………………………….vii
GLOSSAIRE DE L’ETUDE ……………………………….……….………viii
RESUME …………………………………..……………………………….…ix
SOMMAIRE …………………………………….……………………………xi
INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………..1

CHAPITRE PRELIMINAIRE : CADRE INSTITUTIONNEL DE


L’ETUDE ; OBSERVATIONS DU STAGE ET CIBLAGE DE LA
PROBLEMATIQUE ………………………………………………………….3

SECTION1 : Cadre institutionnel de l’étude et observation de stage …..……..3


Paragraphe 1 : Observations de stage …………………………………………3
I- Présentation, historique et mission du cadre général de l’étude………3
A- Présentation de la DCIDAM ……………..………………………..7
1- Attribution …………………………..…………………….7
2- Organisation ………………………………………………8
a) Le service d’assiette ………………………………....8
b) La recette des impôts …………………..……………8
B- Présentation de la DGE ……………………………………………9
1- Attribution de la DGE ……………………...……………..9
2- Organisation de la DGE ………………………………..…9
C- Présentation de la DNVEF…………………………………….….11
1- Brigade d’enquête fiscale …………………………..……11
2- Brigade de vérifications et d’interventions rapide ………12
Paragraphe 2 : Etat des lieux de base sur le secteur informel au BENIN..…...13
II- Inventaire des forces et faiblesses des dispositions fiscales sur le secteur
informel ……………………………………………….……………. 20
A- Inventaire des forces (atouts) ……………..……….……………..20
xvi

B- Inventaire des faiblesses (problèmes) ………………...………….20


C- Regroupement des problèmes par centre d’intérêt ……………….21
SECTION 2 : Ciblage de la problématique ……………………...…...……….22
Paragraphe 1 : Choix de la problématique et justification du sujet ……...…...22
A- Choix de la problématique ……………………………………….22
B- Justification de sujet……………………………………….……..23
Paragraphe 2 : Spécification et séquence de résolution de la problématique ...23
A- Spécification de la problématique ………………….…………….23
B- Séquence de résolution ………………………………………..….24

CHAPITRE PREMIER : CONCEPTION, MISE EN APPLICATION DU


CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L’ETUDE ………….25

SECTION 1 : Cadre théorique et tableau de bord de l’étude …………………25


Paragraphe 1 : Objectifs et hypothèses de l’étude ………………………...….25
I- Objectifs et hypothèses de l’étude …………………………………..26
A- Objectif général …………………………………………………..26
B- Objectifs spécifiques ……………………………………………..26
C- Hypothèses de recherche et tableau de bord de l’étude ……….…26
1- Formulation des hypothèses spécifiques ……….………..27
D- Causes et hypothèses liées au problème général ……..………….30
Paragraphe 2 : Tableau de bord de l’étude ………………….……………….30
SECTION 2 : Revu de littérature et choix de la méthodologie de recherche ...32
Paragraphe 1 : Revu de littérature …………………..……………………….32
A- Contributions antérieures liées au problème de faible degré
d’appréhension de la matière imposable …………………………….32
B- Contributions antérieures liées au problème du faible attrait des CGA
sur les entreprises exerçant dans l’informel en matière d’assistance
comptable et fiscale ………………………………………………….34
xvii

C- Contributions antérieures liées au problème d’iniquité du système de la


TPU pour imposer les entreprises informelles ………………………35
D- Contributions antérieures liées au problème de la fiscalisation du
secteur informel au BENIN ……………………………………….…38
Paragraphe 2 : Choix de la méthodologie de l’étude ………………………..40
I- Dimension empirique choisie ………………………………………..40
A- Objectif de la collecte des données ……………………………….…40
B- Cadre de l’enquête et population mère …………………….………..41
C- Nature de la collecte des données ……………………………......….41
D- Echantillonnage ………………………………………………….…..41
E- Spécification des données à mobiliser …………………...………….42
F- Conception des questionnaires ……………………………….……..42
G- Technique de dépouillement des données …………………………..42
H- Outils de présentation des données ……………………………….....42
II- Dimension théorique choisie ………………………………………..43
A- Le choix d’outils d’analyse du problème de faible degré
d’appréhension de la matière imposable ……...………………….43
1- Théorie choisie …………………………………..………43
2- Normes d’amélioration …………………….……………43
3- Seuil de décision pour la vérification de l’hypothèse …...43
B- choix d’outils d’analyse du problème de faible attrait des CGA sur
les entreprises informelles en matière d’assistance comptable et
fiscale ………………………………………………………...…..44
1- Théorie choisie …………………………………………..44
2- Normes d’amélioration …………………………….……44
3- Seuil de décision pour la vérification de l’hypothèse .…..44
C- Choix d’outils d’analyse du problème d’iniquité du système de la
TPU utilisée pour l’imposition des entreprises informelles ……...45
xviii

1- Théorie choisie …………………………………………..45


2- Normes d’amélioration ………………………………….45
3- Seuil de décision pour la vérification de l’hypothèse ..….45

CHAPITRE II : DE LA REALISATION DES ENQUETES AUX


CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE POUR UNE FISCALISATION
OPTIMALE DU SECTEUR INFORMEL …………………………………46

SECTION 1 : De la réalisation des enquêtes à l’analyse des données ….……46


Paragraphe 1 : De la réalisation des enquêtes aux difficultés rencontrées ..…46
I- Préparation et réalisation des enquêtes …………………….………..46
A- Préparation des enquêtes …………………………….…………..46
B- Réalisation des enquêtes …………………………………..…….46
II- Difficultés rencontrées et limite des données ……..………………47
A- Difficultés rencontrées …………………………………..………….47
B- Limite des données recueillies ………………………..…………….47
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des données d’enquête …………….48
I- Présentation et analyse des données relatives au faible degré
d’appréhension de la matière imposable ………………………………….48
II- Présentation et analyse des données relatives au faible attrait des CGA sur
les entreprises issues du secteur informel en matière d’assistance comptable
et fiscale ……………………………………………………………………49
A- Présentation des données qualitatives mobilisées et les grandes
tendances …………………………………………………………49
B- Présentation des données quantitatives et des grandes tendances ..49
III- Présentation et analyse des données relatives à l’iniquité du système de la
TPU utilisée pour l’imposition des entreprises informelles ……..…………50
A- Présentation des données qualitatives mobilisées et les grandes
tendances ………………………………………………………....50
B- Présentation des données quantitatives et des grandes tendances .50
xix

SECTION 2 : Vérification des hypothèses et approches de solutions …..……52


Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses et synthèse du diagnostic ……....52
I- Degré de validation des hypothèses …………………………………52
A- Degré de validation de l’hypothèse spécifique N°1 ……..…………..52
B- Degré de validation de l’hypothèse spécifique N°2…………….……52
C- Degré de validation de l’hypothèse spécifique N°3 ………………....53
II- Synthèse du diagnostic ………………………………………………53
A- Elément de diagnostic lié au problème spécifique N°1……..……53
B- Elément de diagnostic lié au problème spécifique N°2 ……….....53
C- Elément de diagnostic lié au problème spécifique N°3 ………….53
Paragraphe 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre …….53
I- Approches de solutions et conditions de mise en œuvre du problème
spécifique N°1 ………………………………………………………..54
A- Approches de solutions ……………………….………………….54
B- Conditions de mise en œuvre ………………………………….....54
II- Approches de solutions et conditions de mise en œuvre du problème
spécifique N°2 ………………………………………………………..55
A- Approches de solutions ………………………………………..…55
B- Conditions de mise en œuvre …………………………………….55
III- Approches de solutions et conditions de mise en œuvre du problème
spécifique N°3………………………………………………………...56
A- Approches de solutions ………………………….……………….56
B- Conditions de mise en œuvre …………………………………….56

CONCLUSION GENERALE …………………………….………………….59


BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………….. xii
ANNEXES ……………………………………………………………..…….. 61
TABLE DES MATIERES ……………………………………………...……xv

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