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Chapitre 1:

RAPPELS SUR LES LIQUIDES ET LA MECANIQUE DES FLUIDES

1. NOTION DE FLUIDE

Les fluides sont des corps qui épousent la forme de leur contenant. Ce sont les liquides, les
gaz et les plasmas.

A l'état solide, les atomes sont fermement emprisonnés dans un réseau rigide. Lorsque l'on monte en
température, on passe à l'état liquide, où les atomes peuvent glisser les uns par rapport aux autres,
ce qui permet au liquide d'épouser la forme du récipient qui le contient. Si l’on chauffe encore le
liquide, on arrive à l'état gazeux où les atomes se déplacent librement, indépendamment les uns des
autres. Enfin, quand on passe à de très hautes températures (plusieurs millions de degrés), les
constituants de l'atome se séparent, noyaux, ions et électrons se déplacent indépendamment et
forment un mélange globalement neutre appelé plasma.

2. PROPRIETES MECANIQUES DES GAZ ET LOI DES GAZ PARFAITS


Les gaz sont :
- Compressibles
- Ne transmettent pas instantanément la pression appliquée
- Absorbent une partie de l’énergie sous forme de compression et s’échauffent

Loi de Boyle-Mariotte :

P1V1= P2V2

Pour les gaz parfaits PV= n*R*T

n = nombre de moles

T = température absolue en Kelvin

R, la constante universelle des gaz parfaits est le produit du nombre d'Avogadro et de la


constante de Boltzmann. Ce produit vaut exactement 8,314 462 618 153 24 J mol−1 K−1.

3. PROPRIETES MECANIQUES DES LIQUIDES


- Presque incompressibles
- Transmettent presque instantanément la pression exercée en tous les points et dans toutes
les directions (Principe de Pascal)
- Tous les points à la même profondeur de la surface ont la même pression
- La viscosité est variable en fonction de la température, mais souvent importante (pour les
huiles par exemple).
- Le coefficient de dilatation des liquides est beaucoup plus élevé que celui des solides, en
effet toute variation de température d’un liquide placé dans un réservoir détermine des
variations de volume qu’il ne faut pas contrarier, si non les réservoirs et les conduites
subissent des efforts considérables.
- Certains liquides, tels que l’eau, subissent en se solidifiant une augmentation de volume,
d’où le risque d’éclatement des conduites en cas de gel.
- La densité varie suivant les liquides, mais elle est en général importante.

L’Hydraulique s’intéresse à l’étude des liquides.

4. NOTION DE PRESSION

La pression due à une force mécanique : P = F/S

La pression dans un liquide à une profondeur h: P = ρ*g*h.

La pression atmosphérique : 1 atm = 1,01325 bar.

1 bar = 100 000 Pa = 105 Pa.

Pression absolue et pression relative :

La pression relative d’un liquide ou d’un gaz se définit par rapport à la pression
atmosphérique considérée comme référence :

Pabsolue = Prelative+ Patm

- Si Prelative = 0, alors Pabsolue = Patm


- Si Prelative > 0, alors Pabsolue > Patm
- Si Prelative < 0, alors Pabsolue < Patm
5. HYDROSTATIQUE

Soient deux points A et B distants d’une altitude H d’un fluide de masse volumique ρ.
La différence de pression ΔP entre ces deux points est donnée par la loi de l’hydrostatique ci –
dessous :

ΔP = PB – PA = ρ.g.H

ΔP : En Pascal.

ρ : en kg/m3.

H : en m

6. PRINCIPE DE PASCAL
Loi de Pascal :
Un liquide est incompressible donc lorsqu’on exerce une pression P en un point du circuit,
celle-ci est transmise intégralement à l’autre bout du circuit :
p = F1/S1 = F2/S2

7. HYDRODYNAMIQUE

Définition : C’est l’étude des liquides en mouvement.

En hydrodynamique, on s’intéresse aux grandeurs telles que la pression, le débit, la pression


dynamique, etc.
8. DEBIT

Débit volumique dans une conduite:


La zone hachurée représente la répartition des vitesses du fluide dans la conduite. Les vitesses ne sont pas
constantes dans la section S car le fluide "accroche" aux parois. On considère alors la vitesse moyenne Vmoy.
La relation entre le débit volumique Qv, la section traversée par le fluide S et cette vitesse moyenne s'écrit :
Qv = S*Vm
Avec Qv en m3/s, S en m2, Vm en m/s.

9. EQUATION DE CONTINUITE

Un liquide étant incompressible, en régime permanent les quantités du liquide qui s’écoulent à
travers deux sections S1 et S2 par unité de temps sont égales.

Si V1 et V2 désignent les vitesses du liquide dans les deux sections S1 et S2, on aura donc
l’égalité :

S1.V1 = S2.V2=Qv
Donc :
V1/V2 = S2/S1
C’est l’équation de continuité.

10. NOTION DE VISCOSITE

On appelle fluide newtonien (en hommage à Isaac Newton) un fluide dont la loi contrainte –
vitesse de déformation est linéaire.
En d’autres termes, la viscosité est la propriété d’un fluide à résister à sa déformation. Tous les
fluides sont visqueux. On définit la viscosité dynamique par la résistance au cisaillement d’un
film d’huile selon la figure et l’expression ci-après :

La constante de proportionnalité  est appelée viscosité dynamique et est mesurée en Poiseuilles.


Unités: F en N, S en m2, e en m, v en m/s, μ en Poiseuille.
Sous unité : poise = 10 g.cm-1.s-1 = 0,1 Poiseuille
Centipoise = 10-3 Poiseuille
On définit aussi la viscosité cinématique  = 
Unités: μ en Poiseuille, r en kg/m3,  en m2/s.
Cependant l’unité normalisée pour exprimer la viscosité cinématique est le mm2/s, anciennement
appelée centi-Stokes (cSt).
11. EQUATION DE BERNOUILLI

Principe de Bernoulli :

Dans un fluide s'écoulant horizontalement, la pression du fluide aux points où sa vitesse est
élevée, est plus faible que la pression du fluide aux points où sa vitesse est plus faible.

Equation de Bernoulli :

La somme de l’énergie potentielle et de l’énergie cinétique du liquide reste constante le

long de la canalisation C’est le théorème de Bernoulli (Voir cours de mécanique des fluides).
Soient V1 et V2 les vitesses dans les deux sections S1 et S2, P1 et P2 les pressions aux centres de
gravité des deux sections, Z1 et Z2 l’altitude de ces deux points, ρ la masse volumique du liquide.
Pour une masse du liquide égale à l’unité, le théorème de Bernoulli se traduit par l’égalité :

Cette quantité d’énergie s’appelle la Charge qui peut prendre trois formes :

Variation d’énergie en Joule/Kg

Variation de pression en Pascal

Variation de niveau en mètre

Dans cette charge on distingue trois formes de la pression :


P : Pression statique qui est la pression communiquée par la pompe.

*g*h : Pression due au poids de la colonne du liquide de hauteur h.

12. PERTES DE CHARGES DANS LES CONDUITES

En réalité par suite des frottements des filets du liquide entre eux et contre les parois intérieurs de
la conduite d’écoulement, des remous produits par les variations brusques de section ou de
direction, etc. le liquide ne conserve pas intégralement son énergie, une partie est dépensée pour
vaincre les différents frottements, et cette partie se dissipe en chaleur, il se produit donc une
diminution de vitesse ou de pression, donc d’énergie, cette perte est appelée « Perte de charge ».

L’équation de Bernoulli s’écrit alors :

Où J est la perte de charge due à la viscosité du liquide.

On distingue :

Pertes de charges linéaires

Les pertes de charges linéaires le long de la conduite (à cause de la rugosité du fait d’un fini de
surface jamais parfait).

Dans une conduite de section constante, cette perte de charge est :

Proportionnelle à la longueur L de la conduite.

Inversement proportionnelle au diamètre d de la conduite

Approximativement proportionnelle au carré de la vitesse du fluide.

Augmente avec la viscosité du fluide.

Dépend de la nature et de l’état de la surface des parois internes de la conduite.

Cette perte de charge est calculée par l’expression :

Ou λ est un coefficient de la perte de charge qui dépend de la nature de l’écoulement (donc du


nombre de Reynolds) et de l’état de surface de la paroi interne de la conduite.
Pertes de charges singulières

Les pertes de charges singulières provoquées par les discontinuités (obstacle, changement de
direction ou de section, etc.).

Dans l’industrie, nous devons avoir le réflexe de minimiser ou d’éviter les pertes de charges en
choisissant autant que possible les chemins les plus cours ou en évitant les changements
brusques de section ou de direction de nos tuyauteries.

Tout obstacle qui détermine une déformation ou une déviation de la veine liquide (coudes,
raccords, dérivations, etc.…) est une cause de perte de charge locale qui s’ajoute aux pertes de
charge linéaires. Cette perte de charge est d’autant plus grande que la déformation ou la
déviation est plus grande.

Cette perte de charge est calculée par l’expression :

Ou k est un coefficient qui dépend de l’obstacle qui détermine la déformation ou la déviation de


la veine liquide et qui peut être :

- Coude.
- Raccord.
- Dérivation.
- Raccord.
- Etc.…

Dans le cas d’un circuit qui présente n obstacles, la perte de charge singulière totale sera donc:

Ki est le coefficient de perte de charge de l’obstacle n° i

Perte de charge totale :

La perte de charge totale dans un circuit hydraulique sera donc la somme de la perte de

charge linéaire et de la perte de charge singulière.


13. NOMBRE DE REYNOLDS ET DIFFERENTS TYPES D’ECOULEMENT

On distingue globalement 2 types d’écoulement :

1. Ecoulement laminaire.

2. Ecoulement turbulent.

Dans la deuxième catégorie, on peut distinguer les écoulements turbulents lisses et les
écoulements turbulents rugueux.

L’écoulement passe du laminaire en turbulent suivant la vitesse d’écoulement v, le diamètre de la


conduite d et la viscosité cinématique du liquide υ.

En effet, on définit le nombre de Reynolds qui est une grandeur adimensionnelle et qui indique le
type d’écoulement comme suit :

Si Re< 2000, l’écoulement est laminaire.

Si Re> 3000, l’écoulement est turbulent

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