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Les Limites de L'euro
Les Limites de L'euro
Une Europe marquée par une défaillance amplifiée par les multiples événements
houleux que les pays ont traversés lors du siècle précédent. Un ensemble de pays qui désirent
retrouver leur robustesse et leur force en se serrant les coudes pour se remettre sur leurs
pieds. Cette forte volonté qui les pousse à signer un pacte qui prendra la dénomination de «
Union Européenne » à partir de 1992 selon le traité de Maastricht. Cette union qui devait
prôner une solidarité sans faille pour faire face aux obstacles qu'ils rencontreront. Cette union
qui devait adopter un esprit de l'intérêt commun plutôt qu'un esprit de l'intérêt personnel, et
que chaque pays se sent concerné par ce qu’il advient de ses homologues. Alors, il serait
délicat d'affirmer que l'Union Européenne fait preuve d'une vraie solidarité et les exemples
pour appuyer ces propos se sont enchaînées tout au long des dernières années, témoignant des
fragilités qui ont fracassé le fonctionnement interne de la politique monétaire unique au
niveau de la zone Euro.
L’idée de base, lors de la signature de ce pacte d’une monnaie commune, était de générer les
avantages espérés. Cependant, éviter les inconvénients a été compliqué pour les pays
membres de la zone Euro. Les premiers signaux des complications se sont manifestés dès le
début, mais ils ont été dissimulés par l’expansion géographique de l’Union européenne, et par
conséquent, l’expansion géographique de la zone Euro. La cause principale n’est que le
manque de coordination économique entre des pays qui ont adopté une monnaie commune,
en effet ils ont omis de signer un vrai pacte de coordination des politiques économiques. Par
conséquent, cela a créé de nombreuses divergences existantes entre ces dits pays, creusant
une incomplétude entre eux. Pour mieux illustrer cela, on pourrait citer que les pays de la
zone Euro ne disposent d’aucun instrument économique commun (des instruments de budget,
des instruments de fiscalité, etc..) Sachant que la politique monétaire appartienne uniquement
à la BCE, donc les gouvernements européens ne peuvent pas l’adapter à leur pays puisque les
situations conjoncturelles ne sont pas les mêmes. Par conséquent, une même politique
monétaire ne peut exercer les mêmes effets selon les pays, compte tenu de l'hétérogénéité des
économies des pays de la zone euro. Mais encore, malgré qu’il y ait eu un pacte de stabilité
qui comporte les deux fameuses règles (déficit en dessous de 3 % du PIB et dette publique à
un niveau inférieur ou égal à 60 % de leur PIB), ces deux règles ont été violées par
l’Allemagne et la France en 2003.
Ce qui fait également défaut à la politique monétaire de la zone Euro, c’est la fixation de taux
d’intérêt et de taux de change. Un caractère qu’on lui vantait au début, mais c’est ce qui a
permis d’étouffer les différences entre les économies et de pousser certains pays à s’endetter
abusivement. Par la suite, en voulant faire converger les économies, cela a fini par accentuer
la divergence des économies et on a favorisé la création d’une zone d’Euro séparée (le Nord
et le Sud). On peut également citer une divergence en termes de situation financière (certains
pays ont acquis une position de créanciers face à des Etats débiteurs dans une zone où la
solidarité et des institutions communes devrait être primordiale). Ce n’est qu’à la crise de la
dette souveraine grecque qu’a explosé en 2010, qui a été davantage affaiblie par les règles
qu’on lui a été imposées par l’Union Européenne. Une trace d’insolidarité qui demeure
indélébile malgré les années qui se sont découlées. Mais, le plus étonnant est qu’aucune leçon
a été tirée de ces erreurs puisqu’on remarque que l’euro ne possède toujours pas des
mécanismes susceptibles de restaurer un certain équilibre en cas de chocs.
Voici un graphe qui met en évidence la dégradation de la zone euro et qui met en exergue à
quel point elle l’euro s’est affaibli, atteignant une limite médiocre.
D’après les données affichées sur ce graphe, on remarque que la croissance de la zone euro a
baissé durant les trois trimestres de 2022 suite aux endommagements qu’elle a subis. Si la
force de l’euro était un de ses avantages qui lui permettait d’être une des monnaies les plus
performantes au niveau monde, actuellement son affaiblissement et sa détérioration sont son
talon d’Achille ainsi qu’une limite considérable qui bloque son évolution.
remontée de ses taux en 2022, tandis que l’euro subit les ravages de la guerre, une guerre qui
empêche la BCE d’agir aussi vite pour contrer l’inflation. De plus, La baisse de l’euro est
notamment tout liée à une appréciation du dollar qui constitue une valeur refuge en période
de crise. Et donc, les investisseurs se retournent vers la zone dollar qui est désormais
nettement mieux rémunérée, et les flux financiers s’y sont logiquement dirigés. Le graphe ci-
dessous démontre que l’indice de confiance économique dans la zone euro a chuté pour un
huitième mois consécutif à 92.5 en octobre 2022.
N’oublions pas que la Fed a vite augmenté ses taux d’intérêt pour faire face à l’augmentation
de l’inflation, et cela depuis le mois de mars. A l’inverse de la BCE qui a pris du temps à le
faire et ne vient seulement de commencer à relever son taux d’intérêt. Ce qui en résulte est :
le 5 septembre, ce jour est marqué par un événement qui n’a pas eu lieu depuis 20 ans : la
chute de l’euro qui a plongé sous 0,99 dollar pour la première fois depuis 2002. Cela illustre
parfaitement la dégradation massive de l’euro sur la scène mondiale, étant donné que sa
détérioration devient de plus en plus alarmante.