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« La crise de l’euro » Patrick Artus : 2014.

Crise bancaire uniquement en Espagne et en Irlande car abus de crédit. Nombre de logement
construit en Espagne : 1.2 millions de logements construits en 2006 contre 0 en 2013.
L’effondrement de l’immobilier, espagnols se sont endettés pour acheter et ne peuvent pas
rembourser leurs emprunts : tous les ans 6% d’espagnols ne peuvent pas répondre à leur créancier
contre seulement 0.14% en France. C’est le cas de l’Espagne mais pas celui de l’Europe, ce n’est pas
une crise généralisée. Ce qui déclenche la crise n’est pas une crise bancaire ni budgétaire : taux
d’endettement public en % du PIB Grec était déjà très important avant la crise, en 2008 déficit de son
budget = 9% du PIB alors que l’économie allait bien donc la Grèce avait un pb budgétaire avant la
crise. Et contrairement l’Espagne avait un excédent de son budget en 2004-2006. Donc ce n’est pas
les finances publiques de l’Espagne qui a déclenché la crise, la crise budgétaire est une conséquence
de la crise de l’euro et non pas la cause. 2009 récession ++ donc déficit pour soutenir l’éco ce qui fait
monté les taux d’endettement des Etats qui crée une difficulté de financement  utilisation très
violente de la politique budgétaire pendant la récession de 2009 qui fabrique après la crise des
budgets.

Dans les 90’s préparation de l’euro, J.C Trichet défend l’idée répandue qu’une fois que les pays
auront la même monnaie leurs éco deviendraient semblables  unification monétaire = facteur
d’homogénéisation de la zone car même taux d’intérêt, taux de change, la même création monétaire
et donc plus de divergence des po mo. L’idée qu’il ne faut pas s’inquiéter de l’hétérogénéité car
convergence future. En réalité, d’après Artus après l’intégration monétaire, seulement l’inflation de
chaque membre converge, à long terme si la po mo est identique on finit par avoir la même inflation.
A partir de 2003/2004 les taux d’inflation sont voisins (2/3%) alors qu’avant on pouvait avoir des taux
allant de 10 à 20%.

Artus reprend l’idée de Krugman qui est que le fait d’avoir la même monnaie va faire diverger les
structures éco de l’éco réelle, une fois que les pays seront dans cette zone monétaire ils se mettrons
à produire des biens différents car le fait que les risques de change disparaissent permet de mettre
en place la spécialisation productive la plus efficace. Ex des voitures : tant que le Portugal avait sa
monnaie (l’escudo) et qu’il pouvait se déprécier par rapport au mark allemand, si on voulait vendre
des voitures au Portugal il fallait les construire là-bas car risque de change et voiture pouvait devenir
trop cher. Or c’est plus efficace de faire les voitures en Allemagne car ils savent faire. Donc le jour où
les deux monnaies deviennent unique, les voitures seront faites en Allemagne car + efficace donc
fermeture des usines portugaises. Bcp de branche industrielles ont fait pareil et se sont concentré
vers le centre de l’Europe, suivant les principes de l’économie géographique (en fonction des coûts
de transport).

Niveau de la capacité de p° de l’industrie, on voit apparaitre deux groupes de pays ; ceux qui
s’industrialisent (Autriche, Pays Bas, Belgique et Allemagne) depuis l’euro et les pays du Sud qui
perde de la capacité de production avec une accélération depuis la crise avec ES, PO et FR. deux
Europe ; celle de l’industrie et la périphérie qui se désindustrialise. C’est rationnel car cela n’a pas de
sens de faire fabriquer des voitures dans les 18 pays, c’est inévitable et efficace. Pareil partout, ex : si
l’on veut créer une startup dans l’informatique aux USA on va aller logiquement vers la Silicon Voilée.
Ce sont des décisions d’entreprises. Dans le Sud il reste le tourisme, le BTP, les services de
distributions. La c° de service (compta, transport, logistique…) par l’industrie c’est aussi gros que
l’industrie en terme d’activité d’après Artus. La France passe de 14% d’industrie dans le PIB à 12%
alors que l’Allemagne est passé de 19% à 21%.
C’est ce phénomène qui a été le vrai facteur déclenchant de la crise de l’euro, mais pourquoi ? Les
pays qui se désindustrialise vont avoir des pb de commerce extérieur, difficulté à X car on a pas
grande chose à X et M bcp de produits industriels. A la fin des 90’s les déficits ne sont pas très gros et
à partir des 2000’s ils explosent pour les pays de la périphérie. Le Portugal aura même un déficit à
hauteur de 12% de son PIB. Le pays doit donc s’endetter pour financer les imports, il s’endette vis-à-
vis des autres pays. Les pays du Nord de la Z€ ont prêtés aux pays du Sud. L’Allemagne prête 3000B€
aux pays du Sud entre 1999 et 2009. Donc le surplus d’épargne du Nord a comblé le manque
d’épargne du Sud. Cependant, la crise de 2008 crée de la méfiance, les investisseurs décident donc
d’arrêter de prêter au Sud car trop endetté, la crise de la Z€ = moment où les préteurs du Nord ont
arrêté de prêter aux pays du Sud. Cela veut dire qu’ils doivent arrêter d’M + qu’ils n’X  c’est ce qui
s’est passé. Ils ont arrêté d’avoir ce déficit extérieur en consommant moins, la récession fait baisser
la demande dans les pays du Sud, donc moins consommer ils M moins et disparition du déficit
extérieur. La cause profonde de la récession et donc du chômage et tout ce qui s’en suit c’est la
nécessité absolue de réduire leur déficit et pour ce faire il a fallu baisser la c°. Ici la récession est vu
comme qqc d’intrinsèque à la crise ce n’est pas la conséquence de la crise, il fallait qu’il y ait une
récession pour lutter contre les déficits et c’est ça la crise de l’euro. Cette contrainte est tjrs vraie ce
qui bloque la reprise durable et significative de ces pays de périphérie. A cause de cette faible
croissance durable, l’inflation disparait ce qui se passe depuis 2012. On pourrait croire que c’est
favorable, car rend du PA, mais ceci pourrait déclencher une déflation, donc les i deviennent très
hauts corrigés de l’inflation. Donc la croissance faible durable fait disparaitre l’inflation et même
apparaitre de la déflation, seulement, les i attribués restent les mêmes, et deviennent alors trop
importants ce qui accentue encore la faiblesse des économies.

Cette cause est très durable, la crise n’est pas transitoire dans le fonctionnement présent de l’Europe
d’où la nécessité d’une réforme institutionnelle de l’Europe. Aux USA cela n’existe pas car c’est un
Etat fédéral et non pas des Etats souverains.

L’obligation de baisse de déficit des pays périphériques et donc de leur c° et donc de leur M n’a dans
les faits à priori pas impacté les excédents des pays du Nord. Donc ces derniers sont moins
dépendants du Sud que ce que l’on croit  1/3 des X ALL va vers le reste de la Z€ donc dépendance
du reste du monde. Donc nécessité d’une dynamique interne pour sortir de la faible croissance.

Unification monétaire  spécialisation des régions  perte de l’industrie de certaine région 


déficit extérieur  endettement  sudden stop des prêts des pays industrialisés qui crée la crise de
l’euro.

« L'euro est une machine à fabriquer de l’hétérogénéité ».

Un fédéralisme au sens strict, comme aux Etats-Unis, nécessiterait un budget fédéral d'un montant
très élevé. Un fédéralisme au sens large consisterait à réaliser des transferts budgétaires au sein de la
zone euro afin de mutualiser la protection sociale ou certains pans de celle-ci, ce qui serait plus facile
et rapide à mettre en œuvre et permettrait de régler en partie le problème de la dette des pays en
difficultés. Il faudrait bien entendu que les pays se mettent d'accord sur un niveau de protection
sociale minimale, par exemple sur une assurance européenne du chômage (qui pourrait
éventuellement être complétée au niveau national).

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