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Ch3_Induction_Electromagn
Ch3_Induction_Electromagn
Chapitre III
R EGIMES V ARIABLES
I NDUCTION M AGNETIQUE
Les phénomènes d'induction ont lieu lorsqu'un circuit placé dans un champ magnétique
invariable se déforme dans le temps ou lorsqu'il y a variation du champ magnétique par
déplacement des sources ou variation du courant dans le circuit.
En effet, les électrons sont soumis à une force de nature magnétique (force de Lorentz)
Fm = q v ∧ B
ce résultat peut paraître en contradiction avec celui obtenu en 1ère année, à savoir le
caractère conservateur du champ E → ∫ . dl = 0
E
En effet, le champ E m n'est pas de nature électrostatique, mais a une origine
magnétique comme expliqué précédemment (3.1).
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∫ Em . dl = ∫ ( v ∧ B ) . dl = − ∫ ( v ∧ dl ) . B (3.3)
dM 1
or v ∧ dl = ∫ ∧ dl = ∫ d M ∧ d l (3.4)
dt dt
et dM ∧ dl = dS (3.5)
dS est une surface élémentaire de l'aire balayée lors du déplacement de la barre
conductrice.
1 dΦ
(3.3) devient E . dl
∫ m = − dt ∫∫ . B = − dt
dS
dΦ
e=− (3.6)
dt
dΦ
e=− (3.6)
dt
Dans le cas du conducteur fixe placé dans un champ magnétique variable, la force
magnétique ne peux pas rendre compte du passage du courant, puisqu’elle
est nulle. Pour
justifier l’existence du courant induit, il faut admettre que la variation de B entraîne l’existence
d’un champ électrique agissant sur des charges initialement au repos, les déplace dans le
conducteur.
Le signe – dans la loi de Faraday a une signification bien précise donnée explicitement par la
loi de Lenz. Comme le nom l’indique, cette loi a été formulée par Heinrich Friedrich Emil Lenz
(1804-1865) en 1833 à Saint-Petersbourg et précise le phénomène d’induction que Faraday
avait observé en 1831. C’est une loi qualitative :
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dΦ d
or d’après (3.6) on a : e=− =− ∫∫S . dS
B
dt dt
où (S) est une surface s’appuyant sur le contour fermé (C). Puisque l’induction B dérive du
potentiel-vecteur A ,
∫∫S B.dS = ∫∫SrotA . dS = ∫C . dl
A (théorème de Stockes)
d dA
Il en résulte : e=− ∫C A . dl = −∫C dt . dl (3.7)
dt
En effet, dériver par rapport au temps et intégrer le long de la courbe (C) sont deux
opérations indépendantes, dont on peut permuter l’ordre. En identifiant (3.2) et (3.7) on obtient
∂A
E=− (3.8)
∂t
Remarque : la formule (3.6) fournit l’expression de la f.e.m. induite dans tous les cas. Pour
expliquer physiquement ce résultat, nous avons donné deux interprétations différentes selon
que le circuit est mobile dans un champ fixe, ou selon que le champ d’induction est variable.
Malgré cette différence d’interprétation, le phénomène " intrinsèque " est le même (variation du
flux dans le circuit induit) et ces expériences confirment qu’il faut discuter le champ
électromagnétique (ensemble E et B ) dont les "manifestations" dépendent du repère utilisé.
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∂A
• La deuxième composante [ − ] possède des propriétés différentes de celles du champ
∂t
électrostatique. En particulier, sa circulation le long
ΔΦ
d’un circuit fermé diffère de zéro, et cette propriété
explique l’existence d’une f.e.m. induite. Cette Figure III.2
composante (et par conséquent, le champ électrique
total) ne dérive pas d’un potentiel scalaire. Comme
les lignes de champ d’induction sont créées par un
courant, les lignes de champ électrique induit r
forment des boucles fermées.
cette relation (de même que (3.8)) fait apparaître une relation entre champ électrique et champ
magnétique dans les phénomènes dépendants du temps. C'est une relation générale et
importante de l'électromagnétisme qui constitue une des quatre équations de Maxwell.
Cb
Ia
où dSb est un élément de surface d'une surface Sb
s'appuyant sur le circuit b et Ba est le champ magnétique en
Figure III.3
un point de Sb dû au courant Ia . Ca
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µ0Ia dl a µI dl a . dl b
Φ ab = ∫b( ∫ ) dl b = 0 a ∫a∫b
4π a
r 4π r
Φ ab = M ab I a (3.12)
µ0 dl a . dl b
où Mab = ∫a∫b (3.13)
4π r
est le facteur d'induction mutuelle entre les deux circuits. Ceci constitue la formule de
Neumann.
Φ ba = M ba I b (3.14)
Le coefficient M ne dépend que de la géométrie des deux circuits. Son unité dans le SI est le
henry (H). M est une quantité algébrique dont le signe dépend de l'orientation relative choisie
pour les circuits. Il sera positif si un courant circulant dans le sens positif choisi dans le circuit a
produit en b un flux de même sens qu'un courant positif à travers b.
dΦ ab dI
∫bE. dl =− = −Mab a (3.16)
dt dt
de même la f.e.m. induite dans le circuit a par une variation du courant dans b vaut
dΦ ba dI b
∫a . dl = − dt = −Mba dt
E (3.17)
III. Auto-Induction :
Un circuit isolé est traversé par son flux propre et
Φ = LI (2.18)
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dΦ dI
∫ E . dl =−
dt
= −L
dt
Nous avons montré précédemment que le champ magnétique à l'intérieur d'un long solénoïde
(de longueur l) contenant N spires jointives est, si l'on néglige les effets de bords, constant et égal
à:
B = µ0 n I ez
R
ez
N I
n= est le nombre de spires par unité de
l
longueur. Le flux à travers le solénoïde est
Figure II.4
Φ = Nϕ = N ∫∫ B .dS = N ∫∫ B dS
1 spire 1 spire
N N2
Φ = N ∫∫ µ0 I dS = µ0 I dS
spire l l ∫∫spire
N2
Φ = µ0 I π R 2 = µ0 n 2 l I π R 2
l
Φ N2
L= = µ0 π R 2 = µ0 n 2 l π R 2
I l
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µ0 N I R + a b dρ µ0 N 2 I ⎡ 2 R + a ⎤
On a donc Φ= ∫ = b Log ⎢ ⎥
2 π R −a ρ 2π ⎣ 2 R − a ⎦
µ0 N 2 ⎡ 2 R + a ⎤
et L= b Log ⎢ ⎥
2π ⎣ 2 R − a ⎦
Considérons un bobinage a d’une seule spire, à travers lequel un courant Ia crée un flux Φaa et
un autre bobinage d’une seule spire b placé de telle façon qu’une fraction ka de Φaa le traverse :
Φ aa
La self inductance de la spire vaut La =
Ia
k aΦ aa
Et la mutuelle des deux bobines vaut M ab = = k a La
Ia
M = k ( La Lb)1/2 (2.21)
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appelé coefficient de couplage entre deux bobines, peut prendre des valeurs allant de –1 à +1. Si
les deux spires coïncident , la valeur absolue de k est l’unité et son signe est celui de M.
En conséquence, M 2 ≤ La Lb M ≤ Lb ; M ≤ La (2.23)
Bien que ce raisonnement simple, valable pour des bobinages à une spire, ne s’applique pas
aux bobinages utilisés en pratique, l’équation (2.21 ) reste toujours vraie et la valeur maximum
de k est l’unité.
V. Transformateurs :
Le couplage magnétique entre deux circuits joue un rôle capital dans les applications
industrielles. L’exemple des transformateurs est le plus significatif.
dΦ 1
u1 ( t ) = r1i1 ( t ) + (2.24)
dt
dΦ 2
u2 ( t ) = r2 i2 ( t ) + (2.25)
dt
en général, les enroulements ont une résistance très faible de sorte que r1i1(t) et r2i2(t) sont
négligeable devant les f.e.m d'induction.
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dΦ 1 di di dΦ 2 di di
u1 ≅ = L1 1 + M 2 et u2 ≅ = M 1 + L2 2
dt dt dt dt dt dt
di1 1 ⎡ di ⎤ 1 ⎡ di ⎤
on en tire; = ⎢ u1 ( t ) − M 2 ⎥ = ⎢ u2 ( t ) − L2 2 ⎥ (2.26)
dt L1 ⎣ dt ⎦ M ⎣ dt ⎦
M ⎡ L L − M 2 ⎤ di 2
et par conséquent: u2 ( t ) = u1 ( t ) + ⎢ 2 1 ⎥ (2.27)
L1 ⎣ L1 ⎦ dt
1
comme, k ≅ 1, c'est-à-dire M ≅ (L1 L2 ) 2 , la tension secondaire est reliée à la tension primaire
par la relation approchée:
u2 ( t ) M
= (2.28)
u1 ( t ) L1
Soient N1 et N2, les nombres de spires des enroulements primaire et secondaire respectivement
(Fig. II.6). Plaçons nous dans le cas d'un fonctionnement à vide du transformateur (i2 = 0). Le
flux de B à travers une section des solénoïdes est le même (k = 1).
M N2 u2 ( t ) N 2
on a donc; = ⇒ = (2.29)
L1 N 1 u1 ( t ) N 1
Ainsi, dans un transformateur idéal, le rapport des tensions aux bornes des deux circuits
primaire et secondaire est égal au rapport des nombres de ces enroulements. Les transformateurs
sont des appareils très utilisés dans la pratique car on souhaite souvent modifier l'amplitude de la
tension variable délivrée par un générateur. Un exemple significatif est fourni par la distribution
du courant électrique: comme le transport du courant est moins coûteux lorsque la tension
utilisée est plus grande, des transformateurs élèvent, par exemple jusqu'à 400 kV, la tension
alternative de 25 kV que délivre un alternateur à la sortie d'une centrale nucléaire. En revanche,
à proximité d'une utilisation domestique, plusieurs échelons de transformations ramènent cette
tension à 220 V, ce qui est compatible avec les règles courantes de sécurité.
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T = F . l 1 = I l 1 .( l 2 ∧ B ) = I ( l 1 ∧ l 2 ) . B
force s’écrit (2.30)
= I S . B = IΦ coupé
avec l1 ∧ l2 = S surface balayée par le conducteur lors de son déplacement.
Cas général : Soit C un circuit rigide filiforme qui se déplace dans un champ d’induction
magnétique B constant. Le travail fourni en déplaçant de d r un élément de circuit d l vaut
dS
dT = I ( d l ∧ B ) .d r = I ( d r ∧ d l ) . B = I dS latéral B (C2)
dl
dT = I dΦ coupé S1
dr S2
le déplacement de (C1) à (C2) engendre une I
(C1) Figure II.8
surface cylindrique fermée.
T = ∫ dT = I ∫ dΦ c = I ∫∫ B .dS l
Slatérale
par ailleurs ∫∫ B .dS = 0 B est à flux conservatif
S1 + S 2 + Slatérale
Soient Φ1, Φ2 et Φcoupé les flux à travers les surfaces S1, S2 et Slatérale respectivement. S 2 est
orientée vers l’intérieur alors que S 1 et S latérale sont orientées vers l’extérieur.
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Φ 1 − Φ 2 + Φ coupé = 0 ⇒ Φ coupé = Φ 2 − Φ 1 = ΔΦ
On sait qu’une certaine répartition de courant est source de champ d’induction magnétique.
Par ailleurs, à cette répartition de courants, est associée une énergie
potentielle magnétique.
On
peut exprimer cette énergie en fonction de la densité de courant j et du potentiel-vecteur A dont
dérive B . Nous supposons que les lignes de j
courant sont réparties dans un certain volume v,
à distance finie. La figure ci-contre représente dΣ
un tube de courant, donc (Γ) est une ligne de dl
courant et dv un élément de volume (section
dΣ , longueur dl). I i = j . dΣ représente la Figure II.9
(Γ )
densité de courant correspondant.
Φ i = ∫∫ B . dS = ∫∫ rotA . dS = ∫ A . dl (2.32)
S S
Γ
représente le flux de B à travers une surface (S) s’appuyant sur (Γ). L’énergie potentielle
associée à ce tube de courant a donc pour expression :
1 1
dW = ( j . dΣ )∫ A . dl = ∫ A . j dv (2.33)
2 Γ 2 Γ
l’énergie potentielle totale s’obtient en sommant sur tous les tubes de courant
1
W = j . A dv (2.34)
2 ∫∫∫
l’intégrale peut-être étendue à tous l’espace puisque j = 0 hors de la répartition de courant.
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1
W = ∫∫∫ A . rotB dv
2 µ0
or div( A ∧ B ) = B rotA − A rotB
B2 1
d’où W = ∫∫∫ dv − div ( A ∧ B ) dv
2 µ0 2 µ0 ∫∫∫
le deuxième terme est nul car ∫∫∫ div ( B ∧ A ) dv = ∫∫ ∧ B ) dS
( A et on admet que pour tout
point appartenant à la surface A = 0 , il reste donc
B2
W = ∫∫∫ 2 µ0 dv (2.35)
qui montre que cette énergie est répartie dans l ‘espace avec une densité volumique
dW B2
ωm = = (2.36)
dv 2 µ0
Dans le cas des circuits filiformes, nous pouvons exprimer l’énergie emmagasinée dans un
champ magnétique en fonction du courant I et du flux Φ traversant le circuit. En remplaçant
j dv par I dl dans (2.34), dl étant un élément de circuit parcouru par I.
1 1
W = I ∫ A .dl = IΦ (2.37)
2 2
1 1
W = I aΦ a + I bΦ b
2 2
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Φa = Φaa + Φba
Φb = Φab + Φbb
1 1 1 1
on a donc W = I aΦ aa + I bΦ bb + I aΦ ba + I bΦ ab
2 2 2 2
Φ aa = La I a Φ bb = Lb I b
or
Φ ab = M I a Φ ba = M I b
1 1
et donc W = La I a2 + Lb I b2 + M I a I b
2 2
Les deux premiers termes de droite représentent les énergies propres de chaque circuit, tandis
que le troisième terme représente l’énergie d’interaction due à l’interaction mutuelle.
1 n
W = ∑ I iΦ i où Φi = Φii + ∑Φ ji (2.38)
2 i =1 j ≠i
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