Unité 2 : travail et puissance d’une force

1. Effets de quelques actions mécaniques sur un corps solide soumis à des forces
dont les points d'application se déplacent.
Les effets mécaniques provoqués par des forces exercées sur un corps solide et dont les
points
D’application se déplacent sont :
• Provoquer le mouvement d’un corps solide ;
• Participer à l’équilibre d’un corps
• Provoquer le mouvement de rotation d'un corps solide ou varier sa vitesse de rotation
• Déformer un corps solide provisoirement ou définitivement.
2. Travail d'une force constante.
2.1 Travail d'une force constante exercée sur un corps solide en translation :
▪ On appelle force constante : une force 𝐅⃗ qui conserve la même direction, le même
sens et la même intensité.
a. Cas d’une translation :
On appelle travail de la force 𝐅⃗ dont le point d'application se déplace d'une position
initiale A à une position finale B, le produit scalaire du vecteur force 𝐅⃗ et du vecteur
déplacement𝐀𝐁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ce travail est noté ⱳ𝐀→𝐁 (𝐅⃗ ) .
ⱳ𝐀→𝐁 (𝐅⃗ ) = 𝐅⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐀𝐁
⃗
ⱳ𝐀→𝐁 (𝐅 ) = 𝐅. 𝐀𝐁. 𝐜𝐨𝐬 𝛂
Dans le système international des unités, le travail est exprimé en Joule, note (J).
Conclusion :
Le travail d'une force constante ne dépend pas de la trajectoire de son point
d'application, il ne dépend que de sa position initiale et de sa position finale.
b. Travail moteur, travail résistant :
Le travail est une grandeur algébrique, il peut être positif ou négatif.
L’expression montre que son signe dépend du signe de cos(α)
• Pour 𝟎 ≤ 𝛂 < 𝟗𝟎° , 𝐜𝐨𝐬 𝛂 > 𝟎, le travail est positif. Dans ce cas la force 𝐅⃗est dite
motrice et le travail est dit moteur.
• Pour 𝟗𝟎° < 𝛂 ≤ 𝟏𝟖𝟎° , 𝐜𝐨𝐬𝛂 < 𝟎, le travail est négatif. Dans ce cas la force 𝐅⃗ est dite
résistante et le travail est dit résistant.
• Pour α = 90°, cos α = 0, le travail est nul. Dans ce cas la force 𝐅⃗ ne travaille pas.
2.2 Travail du poids d'un corps :
A proximité de la surface de la terre l'expression du travail du poids 𝐏 ⃗⃗ s'écrit :
𝐖𝐆𝐀→𝐆𝐁 (𝐏⃗⃗) = 𝐏 ⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐆𝐀 𝐆𝐁
En considérant un repère orthonormé R (o,𝐢⃗ , ⃗𝐣 , 𝐤 ⃗ ) tel que l'axe oz est vertical et orienté
vers le haut, les composantes des deux vecteurs 𝐏 ⃗⃗ 𝐞𝐭 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐆𝐀 𝐆𝐁 dans ce repère sont :
𝟎 𝐱𝐁 − 𝐱𝐀
⃗⃗ = | 𝟎
𝐏 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐆𝐀 𝐆𝐁 = | 𝐲𝐁 − 𝐲𝐀
−𝐦𝐠 𝐳𝐁 − 𝐳𝐀

On écrit alors :
𝐖𝐆𝐀→𝐆𝐁 (𝐏⃗⃗) = 𝐏
⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐆𝐀 𝐆𝐁 = 𝟎. ( 𝐱 𝐁 − 𝐱 𝐀 ) + 𝟎 . ( 𝐲𝐁 − 𝐲𝐀 ) − 𝐦. 𝐠( 𝐳𝐁 − 𝐳𝐀 )
Soit :
𝐖𝐆𝐀 →𝐆𝐁 (𝐏 ⃗⃗) = 𝐏 ⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐆𝐀 𝐆𝐁 = −𝐦𝐠(𝐳𝐁 − 𝐳𝐀 ) = 𝐦. 𝐠. (𝐳𝐀 − 𝐳𝐁 )
▪ Soit h la hauteur de la descente ou de la montée (𝒉 > 𝟎)
✓ Si le mouvement se fait du haut vers le bas (la descente) 𝒉 = (𝐳𝐀 − 𝐳𝐁 )
𝐖𝐆𝐀→𝐆𝐁 (𝐏 ⃗⃗) = 𝐦. 𝐠. (𝐳𝐀 − 𝐳𝐁 ) = 𝒎. 𝒈. 𝒉

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 ✓ Si le mouvement se fait du bas vers le haut (la montée) 𝒉 = −(𝐳𝐀 − 𝐳𝐁 )
⃗⃗) = 𝐦. 𝐠. (𝐳𝐀 − 𝐳𝐁 ) = −𝒎. 𝒈. 𝒉
𝐖𝐆𝐀 →𝐆𝐁 (𝐏
Conclusion :
Le travail du poids d'un corps solide ne dépend pas de la trajectoire parcourue par le
centre d'inertie G, il ne dépend que de la position de départ de cote zA et de la position
d'arrivée de cote zB On dit que le poids est une force conservative.
2.3 Travail de la réaction d’un support
𝑾𝑨𝑩 (𝑹⃗⃗⃗) = 𝑹
⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 = 𝑹 ⃗⃗⃗𝑵 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 + 𝑹 𝑨𝑩 = ⃗⃗
⃗⃗⃗𝑻 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒇. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 = −𝒇. 𝑨𝑩
2.4 Travail d'une force de moment constant exercée sur un corps solide
en rotation autour d'un axe fixe
a. Moment d'une force par rapport à un axe de rotation (Rappel) :
L'expression du moment d'une force 𝐅⃗ par rapport à un axe de rotation (Δ)
perpendiculaire à sa direction est :
𝓜∆ (𝐅⃗) = ±𝐅. 𝐝
F : l'intensité de la force (en N)
d : la distance séparant sa ligne d'action et l'axe de rotation (Δ)(en m)
b. Travail d'une force de moment constant :
Le travail d'une force de moment constant exercée sur un corps solide en rotation
autour d'un axe fixe est égal au produit du moment de la force par l’angle de rotation
𝐖(𝐅⃗ ) = 𝐌∆ (𝐅⃗). 𝚫𝛉
(J) (N .M) rad
La nature du travail (moteur ou résistant) dépend des signes de 𝐌∆ (𝐅⃗) et de Δθ
2.5 Travail d'un couple de forces de moment constant:
a. Moment d'un couple de forces par rapport à l'axe de rotation (Rappel) :
Le moment d'un couple de forces par rapport à l'axe de rotation perpendiculaire au
plan du couple est égal au produit de l'intensité commune F des deux forces et la
distance d séparant les deux lignes d'action.
𝐌∆ (𝐅⃗𝟏 , 𝐅⃗𝟐 ) = ±𝐅. 𝐝
Ce moment est considéré positif si le couple a tendance à faire tourner le solide dans
le sens positif arbitraire considéré, négatif dans le cas inverse.
b. Travail d'un couple de moment constant :
𝐖(𝐅⃗ ) = = 𝐌∆ (𝐅⃗). 𝚫𝛉
MΔ étant le moment du couple par rapport à l'axe de rotation (Δ).
3. Puissance d'une force .
3.1 Puissance d'une force :
a. Puissance moyenne :
La puissance moyenne d’une force 𝐅⃗ est le rapport du travail W déployé par cette
force sur la durée Δt nécessaire à l’exécution de ce travail.
𝐖 ∶ 𝐞𝐧 𝐉𝐨𝐮𝐥𝐞 (𝐉)
𝐖
𝐏= 𝐚𝐯𝐞𝐜 {𝚫𝐭 ∶ 𝐞𝐧 𝐬𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝𝐞 (𝐬)
∆𝐭
𝐏 ∶ 𝐞𝐧 𝐖𝐚𝐭𝐭 (𝐖)
• Multiples du Watt :
Le kilowatt : 1kW = 103 W
Le mégawatt : 1 MW = 103 W
Le gigawatt : 1 GW = 109 W
• En industrie, on utilise aussi le cheval-vapeur comme unité de puissance note (ch) :
1 ch = 736W
b. Puissance instantanée d'une force constante exercée sur un corps solide en
translation :

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 La puissance instantanée P d'une force constante, exercée sur un corps solide en
translation, est donnée par :
𝐏 = 𝐅⃗. 𝐕
⃗⃗ = 𝐅. 𝐕. 𝐜𝐨𝐬𝛂 avec α=( 𝐅⃗ , 𝐕
⃗⃗ )
⃗⃗ étant le vecteur vitesse instantanée du point d'application de la force 𝐅⃗.
𝐕
Remarque :
La puissance est une grandeur algébrique dont le signe dépend du signe de:
Cos α = cos (𝐅⃗ , 𝐕
⃗⃗)
c. Puissance instantanée d'une force de moment constant exercée sur un corps solide
en rotation autour d'un axe fixe :
La puissance instantanée d'une force dont le moment est constant et appliquée sur
un corps solide en rotation autour d'un axe fixe est égale au produit du moment de la
force par rapport à cet axe et de la vitesse angulaire du corps solide.
P = MΔ(𝐅⃗).ω
Avec P en (W) , MΔ(𝐅⃗) en (N.m) , ω en (rad S-1).

Unité 3 : Travail et énergie cinétique

1. Energie cinétique d'un corps solide en translation.
A. Notion de l’énergie cinétique :
L’énergie cinétique d’un solide est l’énergie qu’il possède du fait de son mouvement.
L’énergie cinétique se note 𝐸c ; c’est un nombre toujours positif qui s’exprime en Joule
(J) dans le S.I.
B. Energie cinétique d'un solide en mouvement de translation :
L'énergie cinétique d'un solide de masse m et de centre d'inertie G et qui est en
𝐄𝐜 : 𝐞𝐧 (𝐉)
𝟏 𝟐
mouvement de translation est donnée par la relation 𝐄𝐜 = 𝟐 𝐦𝐯𝐆 𝐚𝐯𝐞𝐜 {𝐦 : 𝐞𝐧 (𝐤𝐠)
𝐯𝐆 : 𝐞𝐧 𝐦/𝐬
2. Energie cinétique d'un corps solide en rotation autour d'un axe fixe
2.1. Définition :
L'énergie cinétique d'un corps solide en rotation autour d'un axe fixe (Δ) s'écrit :
𝟏
𝐄𝐜 = 𝐉∆ 𝛚𝟐
𝟐
telle que (ω est la vitesse angulaire instantanée du solide et JΔ son moment d'inertie par
rapport à l'axe de rotation (Δ).
2-2- Expressions des moments d'inertie de quelques corps solides homogènes et de formes
connues :

3 – Théorème de l’énergie cinétique.

3.1- Cas d'un corps solide en mouvement de translation :
Dans un repère galiléen, la variation de L’énergie cinétique d'un corps solide en
mouvement de translation rectiligne entre deux instants tA et tB est égale à la somme
algébrique des travaux de toutes les forces extérieures exercées sur lui entre ces deux
instants. :
𝟏 𝟏
∆𝐄𝐂 = 𝐦 𝐯𝐁𝟐 − 𝐦𝐯𝐀𝟐 = ∑ 𝐖𝐀→𝐁 (𝐅⃗𝐞𝐱𝐭 )
𝟐 𝟐
3.2- Cas d'un corps solide en mouvement de rotation autour d'un axe fixe

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 Dans un repère galiléen, la variation de L’énergie cinétique d'un corps solide en
mouvement de rotation entre deux instants tA et tB est égale à la somme algébrique des
travaux de toutes les forces extérieures exercées sur lui entre ces deux instants. :
𝟏 𝟏
∆𝐄𝐂 = 𝐉∆ 𝛚𝟐𝐁 − 𝐉∆ 𝛚𝟐𝐀 = ∑ 𝐖𝐀→𝐁 (𝐅⃗𝐞𝐱𝐭 )
𝟐 𝟐
3.4- Enoncé du théorème de I ‘énergie cinétique :
Dans un repère galiléen, la variation de L’énergie cinétique d'un corps solide
indéformable en translation ou en rotation autour d'un axe fixe, entre deux instants est
égale à la somme algébrique des travaux de toutes les forces extérieures exercées sur ce
corps entre ces deux instants.
Ce théorème s’exprime par la relation :
∆𝐄𝐂 = 𝐄𝐂 − 𝐄𝐂 = ∑ 𝐖𝟏→𝟐 (𝐅⃗𝐞𝐱𝐭 )
𝟐 𝟏
𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐪𝐮𝐞:
EC1 est l'énergie cinétique du corps à l‘état 1
Ec2 est I' énergie cinétique du corps à l‘état 2
∑ 𝐖𝟏→𝟐 (𝐅⃗𝐞𝐱𝐭 ) la somme algébrique des travaux des forces extérieurs entre l’état 1 et
l’état

Unité 4 : Travail et Energie potentielle de pesanteur - énergie

mécanique
1. Energie potentielle de pesanteur
1.1. Notion de l’énergie potentielle de pesanteur
L'énergie potentielle d'un solide est une énergie due à sa position par rapport à la Terre. Elle
dépend de l’altitude de son centre d'inertie G.
1.2. Expression littérale de l’énergie potentielle de pesanteur
Au voisinage de la Terre, l’énergie potentielle de pesanteur d’un solide de masse m est définie par :
𝐸𝑝𝑝 = 𝑚. 𝑔. 𝑧 + 𝑐
avec l’axe Oz vertical et orienté vers le haut,
▪ 𝐸𝑝𝑝 énergies potentielles de pesanteur du centre de gravité du système en J ;
▪ m : masse du système en kg ;
▪ g : intensité du champ de pesanteur en N.kg-1 ;
▪ z : altitudes du centre de gravité en m.
Par convention Epp =0 pour z=0 (normalement au sol) donc Cte =0 : Epp = m. g. z
➢ Il est possible de choisir le niveau de référence pour l'énergie potentielle (Epp=0) à une altitude
quelconque
➢ L'énergie potentielle de pesanteur d'un solide dépend de son altitude z, c'est à dire de sa
position par rapport à la Terre. Elle est due à l'interaction du solide avec la Terre.
Remarques :
Si l'axe Oz est orienté vers le bas (à éviter), l'expression de l'énergie potentielle de pesanteur devient :
𝐸𝑝𝑝 = −𝑚. 𝑔. 𝑧 + 𝑐
1.3. Variation de potentielle de pesanteur
Expression de la variation l’énergie potentielle du centre de gravité entre 2 points A et B est :
∆𝐸𝑝𝑝 = 𝐸𝑝𝑝 (final) − 𝐸𝑝𝑝 (initial) = 𝐸𝑝𝑝 (B) − 𝐸𝑝𝑝 (A) = mg (𝑧B – zA )
Avec le travail de poids 𝑊(𝑃⃗⃗) = 𝑚𝑔 (𝑧A – zB )
Donc ∆𝐸𝑝𝑝 = 𝐸𝑝𝑝 (final) − 𝐸𝑝𝑝 (initial) = −W(𝑃⃗⃗)

2. Energie mécanique
2.1. Définition d’énergie mécanique
L'énergie mécanique Em d'un solide est égale à la somme de son énergie cinétique Ec et de son
énergie potentielle de pesanteur Epp :

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 Em = Ec + Epp
Elle s'exprime en joule (J).
L'énergie mécanique, comme l'énergie potentielle, dépend de l'origine des altitudes elle est
donc définie à une constante additive près.
2.2. Expression dans le cas d'un solide en translation
L'énergie d'un solide de masse m, animé d'un mouvement de translation à la vitesse v s'exprime
sous la forme :
𝟏
𝑬𝑴 = 𝟐 𝒎. 𝒗𝟐 + 𝒎. 𝒈. 𝒛 + C
L'axe vertical Oz est orienté vers le haut.
2.3. Evolution de l'énergie mécanique d'un solide
a. Solide en chute libre
▪ L'énergie mécanique EM d'un solide en chute libre (avec ou sans vitesse initiale) est constante.
On dit qu'elle se conserve.
▪ Au cours du mouvement, il y a transformation réciproque d'énergie cinétique en énergie
potentielle de telle sorte que :

Quand le solide gagne de l'altitude, son énergie potentielle s'accroît, au détriment de son énergie
cinétique qui diminue

b. Conservation de l'énergie mécanique du solide

Quand le poids est la seule force à travailler (comme dans le mouvement de chute libre), on peut
écrire, en appliquant le théorème de l'énergie cinétique entre deux instants t1 et t2
quelconques :

On a donc :

L'énergie mécanique du solide reste donc constante : EM=Constante

c. Non conservation de l'énergie mécanique du solide

Quand d'autres forces que le poids travaille, le même raisonnement conduit au résultat suivant :

On a donc :

La variation de l'énergie mécanique du système est égale au travail des autres forces que le
poids.
Cas particulier : si la seule force à travailler est une force de frottement dont le travail est
résistant (négatif), car elle s'oppose au mouvement, alors, l'énergie mécanique du solide décroît.

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