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Année Académique : 2022-2023 Parcours : CTT-GE S3

Semestre Harmattan

EXPOSE D’ELECTROTECHNIQUE (GEL 350) :

ALTERNATEUR A PÔLES SAILLANTS

Présenté par : chargé du cours :

N’WOUI Gbati Patrice Mr KPOGLI Komla Agbessinyalé


SOMMAIRE :

I- Introduction
II- Présentation de la machine synchrone
III- Généralités sur l’alternateur
1- Définition
a- Intérêt de l’utilisation de l’alternateur
b- Symbole électrique d’un alternateur
2- Description d’un alternateur
a- Description
b- Circuit magnétique
c- Classification des alternateurs
3- Principe de fonctionnement d’un alternateur
a- Force électromotrice d’un alternateur
b- Champ magnétique d’induit
c- Chute de tension
4- Caractéristique d’un alternateur
a- Essai à vide : caractéristique Ev(I)
b- Essai en charge : caractéristique externe V(I)
c- Essai en court-circuit : caractéristique Icc(I)
5- Bilan des puissances
a- Puissance absorbée
b- Puissance utile
c- Bilan des pertes
d- Rendement
6- Avantages et inconvénients
a- Avantages
b- Inconvénients
IV- Dimensionnement du circuit magnétique de l’alternateur à pôles saillants
1- Dimensions principales du stator
a- Etablissement de la formule de la longueur virtuelle [mm]
b- Dimension de l’enroulement statorique
c- Dimensionnement de la feuille statorique
d- Calcul de l’entrefer
2- Dimensionnement du noyau du rotor à pôles saillants
a- Largeur de l’arc de l’épanouissent polaire : (ben) [mm]
b- Rayon de l’épanouissent polaire [mm]
c- Largeur de la corde de l’épanouissent polaire (bep) [mm]
d- Hauteur de l’épanouissement polaire (hep) [mm]
e- Largeur du pôle [mm]
f- Largeur de la fenêtre polaire (hc) [mm]
g- Hauteur du dos du rotor (hcr)
h- Hauteur bobinée du pôle (hp) [mm]
i- Diamètre intérieur du noyau rotorique [mm]
j- Dimensionnement de l’enroulement amortisseur
k- Dimensionnement de l’encoche de rotor
V- Fonctionnement d’un alternateur dans l’automobile : l’alternateur à griffe
1- L’électricité dans l’automobile
2- Alternateur à griffes
a- Structure d’un alternateur à griffes
b- Principe de fonctionnement de l’alternateur à griffe
VI- Conclusion
I- Introduction :
En 1882, l'ingénieur croate Nikola Tesla met au point l'alternateur, un appareil capable,
comme son nom l'indique, de produire du courant dont la direction alterne constamment d'un
sens à l'autre du fil porteur.
Les alternateurs électriques exploitent le phénomène d'induction électromagnétique
découvert par Faraday puis théorisé par Maxwell au XIXe siècle. Ils réalisent une conversion
d'énergie mécanique en énergie électrique avec un rendement potentiellement très proche
de 1.
La machine synchrone est l’une des machines principales parmi les machines tournantes. Elle est
utilisée comme un moteur, mais surtout elle joue un rôle principal dans le domaine de la production
de l’énergie électrique :70% de l’énergie électrique mondiale est produite par des machines
synchrones (alternateur). L’inconvénient la machine synchrone de ne pas fonctionner seule sans
artifices. En effet à la vitesse rapide du champ tournant, les pôles réels du rotor ne peuvent pas
s’accrocher aux pôles fictifs du stator à cause de l’inertie du rotor.

II- Présentation de la machine synchrone :


La machine synchrone est une machine électrique soit produisant un courant électrique, soit
absorbant un courant électrique, elle est appelée alternateur si elle fonctionne en génératrice, fournit
un courant alternatif. En fonctionnement moteur sa fréquence de rotation est imposée par la
fréquence du courant alternatif qui alimente l'induit, ces machines sont généralement triphasées. Le
rotor souvent appelé « roue polaire », est alimenté par une source de courant continu ou équipé
d'aimants permanents. Pour obtenir un tel fonctionnement, le champ magnétique rotorique est
généré soit par des aimants, soit par un circuit d’excitation. Les machines synchrones se composent
d’un rotor, qui est la partie tournant et un stator la partie fixe. L’application machine synchrone est
due au fait que le rotor est le champ magnétique tournant au stator tournant à la même vitesse, le
stator généralement constitue par trois phases décalées de 120 degrés. Le rotor produit un champ
magnétique dans l’entrefer avec des aimants permanents ou des bobines alimentées par un courant
continu. Les machines synchrones sont connues pour offrir des couples massiques importants pour
des dimensions géométriques convenables.

III- Généralités sur l’alternateur :


1- Définition :

Un alternateur synchrone est une machine électrique tournante fonctionnant en mode génératrice et
produisant de l’énergie électrique alternative.

On distingue plusieurs types d’alternateurs, à savoir :

➢ Alternateurs industriels
➢ Alternateurs domestiques
➢ Alternateurs embarqués
➢ Alternateurs éoliens

a- Intérêt de l’utilisation de l’alternateur :

L’alternateur convertit une puissance mécanique, qu’il absorbe sous la forme d’une rotation, en
puissance électrique, qu’il délivre sous forme alternative, et ce au travers d’un principe simple et avec
des rendements extrêmement importants puisque proches de100 %. Il se décline en différentes
puissances, et peut à ce titre être intégré dans des systèmes Embarqués (groupes électrogènes,
alternateur de voiture) aussi bien que dans des installations de puissance (barrages hydroélectriques,
centrales thermiques, centrales nucléaires, etc.).À titre indicatif, un alternateur pédagogique de 1500
W pèse environ 30 kg pour quelques centaines de cm3, quand un alternateur de centrale peut
délivrer plusieurs dizaines de MVA et avoir des diamètres de plusieurs dizaines de mètres.

b- Symbole électrique d’un alternateur :

Les symboles électriques utilisés pour représenter un alternateur synchrone triphasé ou monophasé
à rotor bobiné sont les suivantes :

2- Description d’un alternateur :


a- Description :

Un alternateur est une machine rotative qui convertit l’énergie mécanique fournie au rotor en énergie
électrique à courant alternatif. Cette machine est constituée d'un rotor (partie tournante) et d'un
stator (partie fixe). Le rotor est l’inducteur, il peut être constitué d’un aimant permanent, dans ce cas
la tension délivrée par la machine n’est pas réglable, sa valeur efficace et sa fréquence varient avec la
vitesse de rotation. Comme il peut être constitue par un bobinage dans ce cas il produit un champ
magnétique lorsqu’il est alimenté par un courant électrique, il converti de l’énergie électrique en
énergie mécanique. Ce bobinage est alimenté par un courant continu soit à l’aide d’un collecteur à
bague rotatif (permettant de crée une connexion électrique entre une partie fixe et une partie
tournante), soit par un excitateur à diode tournante et sans balais.

L'alternateur est composé de nombreuses pièces détachées.

La poulie d'alternateur a pour rôle de transmettre à l’alternateur la rotation et la puissance du


moteur via la courroie d’alternateur.

Les roulements assurent la rotation du rotor (partie tournante) par rapport au stator (partie
fixe).

Le rotor et le stator sont deux composants chargés de produire de l'électricité. Le rotor est
cylindrique entouré d’aimants qui tourne dans le stator. Le stator contient un ensemble de fils de
cuivre conducteurs fixes. L'électricité est générée par le mouvement d’un aimant sur le fil.

Le régulateur d’alternateur contrôle la puissance produite par l’alternateur. Il surveille


également le niveau de tension, qui fait référence à la sortie fournie par la batterie au reste du
véhicule.
La bague collectrice permet de transférer l’électricité d’alimentation sur la partie tournante.

Le pont de diodes a pour rôle de redresser le courant, et donc de transformer le courant


alternatif (venant de l’alternateur) en courant continu (pour la batterie)

b- Les circuits magnétiques :

-L’inducteur : dans le cas des machines dites à pôles saillants il est formé de noyaux polaires fixés sur
un cylindre en acier coulé. Ces noyaux sont terminés par des pièces polaires généralement feuilletées
et portant des bobines connectées en série, destinées à recevoir le courant continu d’excitation qui
assure la magnétisation du circuit magnétique. Dans le cas d’un inducteur à pôles lisses, les bobines
sont logées dans des encoches pratiquées régulièrement et longitudinalement à la périphérie du
cylindre constituant le rotor. La mise en série des bobines est telle que l’inducteur présente des pôles
alternativement nord sud. Il y a toujours un nombre pair(2p) de pôles.

-l’induit : L’inducteur tourne à l’intérieur de l’induit et les deux parties sont séparées par un
intervalle d’air nommé entrefer. Cet entrefer est d’épaisseur constante dans les machines à pôles
lisses. L’induit en acier feuilleté comporte des encoches longitudinales sur sa face interne, destinées à
recevoir les enrouements d’induit. Il s’agit de trois enroulements indépendants repartis dans les
encoches du stator de telle sorte que leur axe soit décalé de 120° l’un par rapport à l’autre. Ces trois
enroulements constituent les trois phases de l’alternateur. Ils sont généralement couplés en étoile.
On évite leur couplage en triangle à cause du courant de circulation qu’il peut provoquer et de la
tension plus grande qui en résulterait aux bornes de chaque phase, cette dernière nécessiterait une
isolation plus importante.

Le circuit magnétique canalise le flux entre les pôles. Il est constitué de deux
parties :
- circuit tournant (rotor), portant les pôles inducteurs, produisant le champ
magnétique,
- circuit fixe (stator), portant les bobinages induits.
Le stator est identique à celui d'une machine asynchrone. Il est soumis à un
flux tournant et doit être feuilleté. La partie tournante est alimentée en courant
continu et tourne à la même vitesse que le champ statorique. Il n'est donc pas
nécessaire de la feuilleter. Pour des raisons économiques, elle est souvent
constituée de tôles épaisses.

Dans le cas de l'alternateur, le nombre de pôles est fixé


par la vitesse de la turbine qui l'entraîne(n=60f/p, n vitesse de rotation, f fréquence 50Hz, p paires de
pôles) :
- turbine à vapeur: la vitesse doit être aussi élevée que possible (3000 tr/mn, machine à pôles
lisses, turbo - alternateur 2 pôles),
- turbine hydraulique: la vitesse est fixée par la hauteur de chute d'eau:
-centrale de haute chute: usine de Villarodin, hauteur de chute 882m, vitesse de rotation des
turbines 375 tr/mn, alternateur à pôles saillants 16 pôles.
- centrale de basse chute : usine de Rhinau, hauteur de chute 50m, vitesse de rotation des turbines
75 tr/mn, alternateur à pôles saillants 80 pôles.

Une augmentation de la vitesse doit correspondre à une diminution du diamètre, sinon la vitesse
tangentielle atteint une valeur telle que le rotor ne résiste pas à l'action de la force centrifuge. Pour
une puissance comparable, on trouve des alternateurs de grand diamètre et de faible épaisseur
(basse vitesse), ou de faible diamètre et de grande longueur (vitesse élevée). Étant donné que le
diamètre du rotor et son nombre de pôles varient dans le même sens, le montage des pôles ne pose
pas de problème particulier au niveau de l'encombrement.

Enroulement amortisseur :
Il intervient chaque fois que le champ tournant subit une variation (variation rapide de la charge,
pulsation dans le couple moteur). Des courants induits naissent dans l'amortisseur et produisent un
couple qui atténue les oscillations et maintient le synchronisme. Il est constitué de barres de cuivre,
logées dans les pôles, parallèlement à l'axe de rotation et réunies entre elles par deux anneaux (cage
d'écureuil). Cet enroulement est parfois utilisé pour démarrer un moteur synchrone en asynchrone.

c- Classification des alternateurs :

On peut classer les machines tournantes d’après le mode de construction utilisé pour la fabrication
des rotors. On distingue les trois catégories suivantes :

➢ Les machines à pôles saillants :

Les moteurs électriques avec rotors à pôles saillants sont généralement utilisés dans les applications
électriques à basse vitesse, comme les centrales hydroélectriques, ou les applications à haute vitesse,
comme les raffineurs et les compresseurs. Les rotors de ces machines auront entre 4 et 60 pôles
inducteurs.

Elles utilisent des pièces polaires rapportées sur une culasse, avec des enroulements d’excitation
constitués par des bobines.
L’ensemble du circuit magnétique est alors identique à celui d’une machine à courant continu, avec la
seule différence qu’il est tournant au lieu d’être fixe.

➢ Machine à pôles lisses :

Ces machines ont un entrefer constant, l’enroulement d’excitation étant placé dans des rainures
longitudinales usinées sur un synchrone d’acier massif, à sa sortie de fonderie.

Rotor d’une machine synchrone à pôles lisses

➢ Machines à aimant permanent : le rotor est équipé d’aimants permanents. En général en


terre rare pour obtenir un champ élevé dans un volume réduit.

Rotor d’un moteur synchrone à aimant


3- Principe de fonctionnement d’un alternateur :

Le rotor de l’alternateur est entraîné en rotation de façon mécanique (turbine, moteur à combustion,)
à la vitesse de synchronisme, le courant continu circulant dans l’enroulement du rotor engendre dans
l’entrefer un champ magnétique dont la composante fondamentale sinusoïdale comporte 2p pôles.
D’après la théorie de Faraday (loi de l’induction électromagnétique), qui énonce que :

a) si le flux à l’intérieur d’une spire varie en fonction du temps, une tension est induite entre ses
bornes.

b) la valeur de cette tension induite est proportionnelle au taux de variation du flux. Par définition,
dans le SI, lorsque le flux à l’intérieur d’une boucle varie à un taux de 1 weber par seconde, une
tension de 1volt induite entre ces bornes. Un aimant ou un électroaimant tourne à l’intérieur d’une
spire la variation du flux sur cette spire y crée une force électromotrice induite.

Pour produire l’énergie électrique, une force extérieure fait tourner le rotor. Les enroulements du
rotor alimentés en courant continu créent un champ magnétique Le champ magnétique en tournant,
induit une f.é.m. alternative dans les bobines du stator (induit).

a- Force électromotrice d’un alternateur :

Le flux magnétique sort de pôle nord, il traverse l’entrefer qui entre les pièces polaires de rotor et de
stator. La f.é.m. d’induit créée par le déplacement relatif de circuit induit par rapport au circuit
inducteur avec une vitesse(n) est identique à la vitesse de rotation de synchronisme (ns). Les pôles
nord prennent la place des pôles sud à cause de la rotation de rotor qui donne un changement de
sens du flux magnétique et aussi l’inversion de la f.é.m. Pour cette raison on peut dire que la f.é.m.
produite est alternative définie par : e = -Ndφ/dt d’une valeur efficace E exprimée par l relation de
Boucherot.

b- Champ magnétique d’induit :

Quand un alternateur débite, le courant d’enroulement d’induit crée des ampères-tours (champ
magnétique) qui viennent perturber le champ de l’inducteur, c’est pour cette raison qu’on appelle ce
phénomène réaction d’induit. On appelle donc le flux du stator Φs le flux de la réaction d’induit
obtenu en charge, Φa le flux d’excitation qui compose avec Φs pour donner le flux totale Φ.

c- Chute de tension :

La tension aux bornes de l’alternateur lorsqu’il débite sur une charge est diminuer par rapport à la
valeur de la f.é.m. à vide, et pour la détermination de cette chute, on peut dire que dans les machines
de forte puissance, elle est mesurée directement sur une plate-forme, sinon on utilise la méthode
indirecte qui consiste à la prédéterminer une fois les paramètres de la machine connus.

4- Caractéristique d’un alternateur :


a- Essai à vide : caractéristique Ev(I) :

Il sert à déterminer la caractéristique interne du l’alternateur ainsi la force électromotrice nominale.

Caractéristique d’un alternateur à vide


b- Essai en charge : caractéristique externe V(I)

Pour la détermination de la caractéristique externe de l’alternateur ainsi que la tension nominale et le


courant nominal.

Caractéristique d’un alternateur en charge

c- Essai en court-circuit : caractéristique Icc(Ie)

Il sert à la détermination de la réactance de synchronisme

Caractéristique d’un alternateur en court-circuit


5- Bilan des puissances :
a- Puissance absorbée :

La turbine, ou le moteur à essence pour un groupe électrogène, entraîne l’arbre de l’alternateur. La


puissance absorbée est mécanique.

Pa = ΩS .Cu = 2πnSCu

Ωs: pulsation de rotation en rad.s-1

ns : vitesse en trs.s-1

Cu : couple utile sur l’arbre en N.m

Si l’alternateur n’est pas auto-excité il faut encore tenir compte de l’énergie électrique absorbée par
l’excitation (rotor).

Pa = Ωs.Cu +Ue.Ie = 2πnsCu +Ue.Ie

b- Puissance utile :

En triphasé avec une charge équilibrée de facteur de puissance cos ϕ

c- Bilan des pertes :


➢ Pertes par effet joule dans l’inducteur :

➢ Pertes par effet Joule dans l’induit :

➢ Pertes dites « collectives » pc


➢ Pertes mécaniques et pertes fer qui ne dépendent pas de la charge.
d- Rendement :

6- Avantages et inconvénients :
a- Avantages :
➢ Son rendement est excellent, il est supérieur à tous les autres types des machines
➢ Sa vitesse est constante, même si la tension d’alimentation ou si la charge, qu’il entraîne,
subissent des variations élevées.
➢ On peut l’alimenter directement à des tensions élevées.
➢ Elle peut soit fonctionner comme moteur avec un bon facteur de puissance, soit fournir (ou
absorber) de l’énergie réactive au réseau sur lequel elle est branchée.
b- Inconvénients :
➢ Elle peut décrocher dans le cas d’une surcharge brusque ou d’une chute de tension
importante du réseau. Ceci nécessite une surveillance particulière avec l’utilisation de
dispositifs de sécurité.
➢ Elle a besoin d’un générateur à courant continu pour assurer son excitation. Cet organe
supplémentaire augmente le prix de revient.
➢ Elle ne peut démarrer qu’à très faible charge en exigeant soit un moteur auxiliaire de
lancement, soit le démarrage en asynchrone avec réducteur de tension au démarrage.

IV- Dimensionnement du circuit magnétique de l’alternateur à pôles


saillants :
Cette partie consiste à déterminer toutes les dimensions des différentes parties de la machine, les
paramètres de dimensionnements sont d’ordre géométrique, électrique et magnétique.

Paramètres électriques :

➢ la charge linéaire A. [A /m]


➢ la densité du courant dans les conducteurs : J1 [A /mm2 ]

Paramètres magnétiques :

➢ Le nombre de paires de pôles p.


➢ L’induction dans l’entrefer Bδ.
➢ L’induction dans les différentes parties du circuit magnétique.

Paramètres géométriques :

➢ Le diamètre intérieur du stator (Dint).


➢ La longueur virtuelle du stator (Li).
1- Dimensions principales du stator :
a- Établissement de la formule de la longueur virtuelle : [mm]

n : vitesse d rotation : [tr/min]

p :nombre de pôles.

La puissance électromagnétique Pi en [W] s’écrit comme suit :

Pn0 : puissance nominale.

A =38000A/m : la charge linéaire.

cos𝜑 = 0,8 : Facteur de puissance nominale.

Ke =1,05 ; coefficient de majoration de la F.é.m. d’induction mutuelle, quand on passe de la marche à


vide à la marche en charge nominale.

𝛼𝑖 =0,7 ; coefficient de recouvrement polaire virtuelle.

Kf =1,125 ; facteur de forme relatif au champ d’excitation.

Le coefficient de bobinage de l’enroulement de stator pour l’harmonique fondamentale Ken1 s’écrit :

Kd : coefficient de distribution

𝛼 : Zone de phase.
𝑞1 : nombre d’encoches par pôle et par phase.
1𝑍
𝑞1 = 2𝑝𝑚

Kr : coefficient de raccourcissement.
𝛽𝜋
𝐾𝑟 = sin
2

𝛽 : fraction du pas polaire.

Y : le pas d’enroulement.

b- Dimensionnement de l’enroulement statorique :

On utilise la feuille statorique fabriqué à Électro-Industrie ex(E.N.E.L) dont les encoches sont de type
ovale semi –fermé, l’enroulement est de type imbriqué simple.

➢ Nombre d’encoche par pôle et par phase :

m= 3 : nombre de phases.

➢ L’angle électrique entre deux encoches voisines :


➢ Calcul de la puissance utile : [KW]

Pn0 = m.V1.I1n.cos𝜑
V1 : la tension simple en charge de la machine.

I1n : courant nominale

Avec V1 en [V]
𝑈1𝑛
V1 =
√3

U1n : tension composée en charge de la machine

➢ Nombre de conducteur effectif dans l’encoche (Uen1) :

a1 : nombre de branches parallèles de l’enroulement statorique

Avec a1 = 4

t1 : le pas dentaire en [mm].

➢ Le nombre de spire d’une branche parallèles d’une phase : (W1)

➢ Section transversale de conducteur effectif de l’enroulement statorique :(S1eff) [mm2 ]

J1 : la densité de courant choisie en fonction de la protection, de la classe d’isolation et de la tension


avec (5<J1<6.5) [A/mm2].

c- Dimensionnement de la feuille statorique :

Le noyau de stator est fabriqué avec des tôles magnétiques d’épaisseur de 0,5 mm

➢ Hauteur du dos du stator (hc1) : [mm]


Kfer = [0.95-0.97] : coefficient de remplissage du paquet statorique.

Bc1 : : induction admissible dans le dos du stator : [T]

➢ Largeur de la dent (bz1) : [mm]

Avec :

Bz1 : induction maximale admissible dans la dent.

➢ Hauteur de la dent (hz) : [mm]

hc1 = la hauteur de dos de stator.

➢ La hauteur de l’encoche de stator :

hk1 = hauteur de la clavette : hk1 = 0

hf1 = hauteur de la fente : hf1 = 1.37

r = 6mm : le rayon de la tête de l’encoche

➢ La largeur maximale de l’encoche (ben2) : [mm]

➢ La largeur minimale de l’encoche


(ben1) : [mm]

➢ Section de l’encoche occupée par l’enroulement :(sen1)


Seniso : Section occupée par l’isolation

biso : 0.4 à 0.45 Épaisseur d’isolation.

➢ Coefficient de remplissage :(Krem)

diso : diamètre de conducteur avec isolation.

nel : nombre de conducteur élémentaire.

d- Calcul de l’entrefer : [mm]

L’entrefer peut être choisi relativement plus grand que celui d’une machine asynchrone.

δ=0.6

➢ Valeur minimale de l’entrefer : [mm]


δ
δ min = 1.125

➢ Valeur maximale de l’entrefer : [mm]


δ
δ min =
0.75

2- Dimensionnement du noyau du rotor à pôles saillants :


a- Largeur de l’arc de l’épanouissement polaire :(bep) [mm]

b ep = 𝛼 ⋅ 𝜏

b- Rayon de l’épanouissement polaire : [mm]

c- Largeur de la corde de l’épanouissement polaire :(bep) [mm]

d- Hauteur de l’épanouissement polaire :(hep) [mm]


h * ep = 10 mm
Lp : longueur géométrique de rotor. [mm]

Lp=Li+5
e- Largeur du pôle : [mm]

σ * : Valeur préliminaire de coefficient de dispersion des pôles :

avec :

K σ = 1.25hp + 25

Bpm : induction dans le pole. [1,4-1,6]

Kfer : coefficient de remplissage des tôles rotorique.

f- Largeur de la fenêtre polaire :(hc) [mm]

g- Hauteur de dos du rotor :(hcr)

Bc2 + [1.7] : induction magnétique dans le dos du


rotor.

h- Hauteur bobinée du pôle :(hp) [mm]

i- Diamètre intérieur du noyau rotorique : [mm]


Pn0 : puissance utile en [W].

Kar : coefficient donné en fonction du diamètre de l’arbre Dint.

n : vitesse de rotation en [tr /min]

j- Dimensionnement de l’enroulement amortisseur :

Les machines à rotor bobiné sont souvent munies d’amortisseurs. Ce sont des barres de cuivre
placées dans des encoches à la périphérie des pôles et reliées entre elles pour former une portion de
cage ou une cage complète analogue à celle d’un moteur asynchrone. Les amortisseurs s’opposent
aux oscillations consécutives aux changements brusques de fonctionnement. Ils permettent
également de démarrer la machine comme un moteur asynchrone. Dans les machines à rotor massif,
l’effet d’amortissement est obtenu par la circulation des courants de Foucault dans le rotor massif. Le
rotor des moteurs à aimant ne comporte pas d’amortisseurs. Ceux-ci ne sont pas nécessaires pour la
stabilité du fonctionnement ou le démarrage en moteur asynchrone car la machine est
systématiquement associée à une alimentation électronique. De plus, leur présence serait néfaste au
comportement dynamique du système.

➢ Section des barres de l’amortisseur : [mm]

Avec kamor : coefficient d’amortissement.

N2 : nombre de barres.

J1 : densité de courant.

➢ Diamètre de la barre : [mm]

D2a = 1.13√𝑞2

➢ Vérification de la section des barres : [mm2 ]

D2a : diamètre de la barre

➢ Longueur de la barre : [mm]

Lbar = Lp + (0.2/0.4)𝜏

➢ Le pas dentaire :

Avec : e= (3÷10) mm

Pour réduire les pertes supplémentaires, on doit vérifier les conditions suivantes :

t 2 ≥ 0.8 t1
Tel que :

t1 : Le pas dentaire statorique.

k- Dimensionnement de l’encoche de rotor :


➢ Diamètre de l’encoche :

D2ena = D2a + ∆np

On prend : ∆np=0,2mm.

➢ Largeur de la fente :

bf2 = 6mm

➢ Hauteur de la fente
hf2 = 1 mm
➢ Section de la bague court-circuitant des barres :
q k = 0.5N2q2

Feuille rotorique à l’échelle


Feuille statorique à l’échelle

V- Fonctionnement d’un alternateur dans l’automobile :


L’alternateur à griffe

1- L’électricité dans l’automobile :

L’électricité dans l’automobile d’aujourd’hui a pris beaucoup d’importance. En effet, l’électricité et


l’électronique offrent la possibilité de rajouter des dispositifs permettant d’améliorer certaines
caractéristiques des automobiles comme le confort (électrification des vitres et chauffage des sièges),
la sécurité active (système antiblocage des roues ABS, contrôles de stabilité ESP), la sécurité passive
(Le rôle de la sécurité passive est de réduire les conséquences suite à un accident de la route, c'est-à-
dire une fois que le conducteur et la sécurité active n'ont pas réussi à éviter l'accident. La sécurité
passive se compose donc des ceintures de sécurité, des airbags, de la cellule de survie, etc.) et enfin
la consommation d’essence et la pollution. Pour les raisons de poids, de coût et de contrôles
optimaux certains organes hydrauliques et mécaniques sont progressivement remplacés par des
dispositifs électrotechniques. C ‘est le cas de la direction assistée des freins, des suspensions actives
de la climatisation … Finalement l’électricité est aussi utilisée dans certain véhicule comme moyen de
propulsion dans le but de diminuer la consommation d’essence et la pollution.

2- Alternateur à griffe :

Dans les véhicules, l’alternateur est l’unique convertisseur qui assure la conversion de l’énergie
mécanique en énergie électrique. Cette machine est particulière et a le même principe de
fonctionnement que la machine synchrone triphasé a pôles saillants, son fonctionnement en
générateur et en moteur. Dans une voiture en fonctionnement générateur, l’alternateur est entrainé
par le moteur thermique son rôle est d’alimenter les réseaux électriques par un courant continu de
véhicule, avec notamment la recharge de la batterie. L’alternateur à griffes constitue au sein d’un
moteur thermique l’unique structure à ce jour capable de répondre à cette demande, cette structure
reste néanmoins la source de phénomène complexe male maitrisés, le choix de cette structure pour
ce type d’application est dicté par son coût, un processeur bien maitrisé et une robustesse adaptée
aux contraintes liées à l’environnement de l’alternateur (température, vibration, humide, poussier...).
En générale, les alternateurs à pôles en forme de griffes ont un diamètre plus grand et une langueur
plus faible que les machines synchrones classique. La particulière technologique utilisée dans les
alternateurs à griffes (un seul enroulement d’excitation) permet de diminuer les coûts de fabrication
et d’avoir une machine robuste par rapport aux forces centrifuges qui s’exècrent dans le rotor.

Un alternateur à griffes

a- Structure d’un alternateur à griffes :

L’alternateur à griffes est une machine synchrone triphasée à pôles saillant. Un alternateur à griffes
est constitué de deux armatures magnétiques, le rotor et le stator qui sont séparés par un entrefer.
Ces deux armatures sont associées à au moins un pont redresseur, un régulateur, des paliers et un
système de refroidissement. Sa particularité provient de la structure de rotor, qui comporte une
bobine excitatrice à travers deux bagues. La Figure ci-dessous présente une vue éclatée de
l’alternateur à griffes avec aimants.

Vu éclatée de l’alternateur à griffes avec aimants


➢ Le rotor :

Le rotor d’une machine à griffes est complexe. Le rotor est l’inducteur de la machine il comporte un
noyau cylindrique axial muni d’un bobine excitatrice alimentée par l’intermédiaire de deux bague et
deux roues en forme de griffes, portant chacune de pôles qui s’intercalent les uns dans les autres de
façon à constituer alternativement une succession de pôles du Nord et Sud.

Le rotor de l’alternateur à griffes

En effet, sa géométrie engendre des lignes du champ qui évoluent en 3 D (selon l’axe tangentiel, axial
et radial de la machine)

➢ Le stator :

Le stator est l’induit de la machine il est constitué d’un empilage de tôles encochés qui contiens un
enroulement triphasé, les tôles sont des feuillés isolés entre elles, le bobinage comprend un ou deux
systèmes triphasés avec un ou deux pont de diodes associées et l’utilisation des deux systèmes
triphasé permet de réduire l’ondulation de courant batterie.

Vu du stator complet coupe du stator

➢ Redresseur de l’alternateur à griffe :


Le redresseur est constitué d’un où deux ponts de diodes triphasées débitant sur la batterie et le
réseau de bord du véhicule. Le redresseur peut être de type double triphasé, et débiter ainsi sur 2
ponts de diodes en parallèle sur le réseau de bord et la batterie.

L’alternateur sur la batterie dans le cas d’un redressement double triphasé triangle

Le régulateur de l’alternateur permet de maintenir aux bornes de la batterie une tension constante.
L’intérêt d’avoir un système double triphasé est de réduire les oscillations de courant sur le réseau de
bord sans pour autant augmenter ni le coût, ni les pertes Joule dans le redresseur. L’enroulement
statorique de l’alternateur est relié à un redresseur qui redresse les courants triphasés débitants sur
la batterie et les réseaux de bord du véhicule, la plupart des alternateurs on un redresseur qui
possède six diodes de puissance et aussi certains possèdent deux redresseur à six diodes pour
diminuer l’ondulation du courant fourni aux réseaux ceci est important pour amélioré la qualité de la
tension.

➢ Régulateur de l’alternateur à griffe :

Le régulateur électronique permet de régler la tension des réseaux et de maintenir une tension
constante aux bornes de l’enroulement rotorique en fonction de la vitesse de rotation et de la charge
aux bornes de l’enroulement, en générale le régulateur est couplé avec les balais de l’excitation.

La porte balais de l’alternateur a griffe


➢ Refroidissement de l’alternateur à griffe :

L’alternateur nécessite d’être refroidis à cause des pertes existant aux bornes d’induit, ils peuvent être
refroidis par deux ventilateurs internes et externes qui sont placés aux bornes des extrémités du
rotor, ou par eau de circulation d’eau autour de la carcasse de la machine.

b- Principe de fonctionnement de l’alternateur à griffe :

En mode alternateur, l’excitation imposée aux bornes de l’enroulement rotorique et l’entrainement


de rotor par un moteur thermique, vont engendrer un champ tournant dans l’entrefer ce champ crée
aux bornes des phases une force électromotrice proportionnelle à la vitesse de rotation du rotor. Il
apparait ainsi aux bornes de l’induit un système polyphasé de tension, le pond diode permettre de
transformer le système de courant alternatif débites en avale de l’alternateur en courant continu qui
permettre d’alimenter les réseaux de bord et de charger la batterie, le régulateur permet de détecter
les baisses tension dans le circuit électrique et adapte l’excitation aux bornes de l’enroulement
rotorique en fonction de la charge et la vitesse.

VI- Conclusion :
Le présent travail constitue en l’étude de l’alternateur à pôles saillants. Dans le présent travail il est
présenté en premier lieu les caractéristiques d’un alternateur à pôles saillants en générale ainsi que
son dimensionnement et par la suite une explication particulière d’un alternateur de voiture :
l’alternateur à griffes. Ce travail nous a permis ainsi de bien comprendre le fonctionnement des
moteurs synchrones en particulier celui de l’alternateur. On peut dire à la fin de ce travail effectué
que l’utilisation des machines synchrone notamment de l’alternateur s’avère très importante.
VII- Références :

➢ Liva Eric Radaorozandry, « conception et optimisation des machines synchrones avec des
modes analytique en tenant de la saturation magnétique », mémoire présentée à la faculté
des études supérieur de l’université Laval, Québec, 2007.
➢ https://biblio.univ-annaba.dz/ingeniorat/wp-content/uploads/2022/03/memoire-juste-
complet.pdf
➢ https://www.ummto.dz/dspace/bitstream/handle/ummto/8506/IdjaFatima_DjarounLynda.p
df?sequence=1&isAllowed=y
➢ https://theengineeringmindset.com/how-transformers-increase-voltage/
➢ https://www.essa-tlemcen.dz/wp-content/uploads/2018/01/Cours_Kerboua-52-77.pdf
➢ http://michel.lebeau.pagesperso-
orange.fr/html/Cours/COURS1_Machine%20Synchrone/COURS1_Machine%20synchrone_co
urs_corrige.htm
➢ https://www.youtube.com/watch?v=OjG7DBnXxY8
➢ https://www.youtube.com/watch?v=xTwxF5psndk&list=PLvX5VVNKso920szvd1D2RSX0T2RaJ
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➢ https://www.youtube.com/watch?v=ks7LnmDGvDM&t=113s
➢ https://www.youtube.com/watch?v=xTwxF5psndk&list=PLvX5VVNKso920szvd1D2RSX0T2RaJ
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