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ISM DAKAR

SUPPORT DE COURS POUR ETUDIANTS

CREATION D’ENTREPRISE

INITIATION A LA CREATION D’ENTREPRISE

Laboratoire de Création d’entreprise / ISM


EN PREAMBULE
• A l’instar des ATE (Actions terrain Encadrées) réalisées
l’année dernière; l’étudiant de l’ISM en deuxième devra
conceptualiser et réaliser une idée de projet à soutenir
devant un jury. Les objectifs visés par un tel travail
intellectuel sont multiples dont:

 Le savoir (la création d’entreprise recoupe toute les


disciplines étudiées notamment le management, le
marketing, le droit, la fiscalité, les ressources humaines,
la comptabilité, la finance…)
 Le savoir-faire (l’étudiant sera mis en situation d’un chef
d’entreprise)
 Le savoir être (Sa capacité à convaincre de son idée de
projet, soutenir devant des membres de jury…)
INTRODUCTION 1
• Ce cours se veut une ébauche sur les méthodes et outils
de création d’une entreprise.
• A travers cinq (5) séances, l’étudiant apprendra à:

 Construire une idée de projet


 Faire une étude de marché afin de concevoir une
stratégie marketing
 Réaliser une étude juridique de sa future entreprise et
ses implications fiscales
 Monter une étude technique relative à son projet
 Opérer une étude financière et économique pour voir sa
rentabilité
 Établir un business plan (Plan d’affaire) résumant son
projet
INTRODUCTION 2
Ainsi le plan du cours s’articulant autour des
thèmes ci-dessus se présente comme suit:
• 1ère séance: L’Homme et son idée projet
• 2ème séance: Étude de marché et stratégie
Marketing
• 3ème séance: Étude technique et Étude
financière
• 4ème séance: Les aspects juridiques et la
fiscalité
• 5ème séance: Conception d’un Business plan
1 ère
SEANCE

L’HOMME ET SON
PROJET
• Cette première séance se veut plus
théorique. Il s’agira ici de présenter
certaines définitions et concepts (l’idée de
projet, esprit d’entreprise, la créativité, les
dix commandements d’un chef
d’entreprise qui réussit, les freins à la
créativité,…).
• A la fin de cette 1ère séance, chaque
étudiant devra trouver idée de projet qu’il
soumettra plus tard à son encadreur pour
validation.
I -1
L’ESPRIT D’ENTREPRISE
Approche définitionnelle

L’ESPRIT D’ENTREPRISE

‘’Ensemble des attitudes et aptitudes


qu’il faut pour créer, gérer et
développer une entreprise’’
TRAITS CARARACTERISTIQUES DE L’ENTREPREUNEUR
QUI REUSSIT

16 compétences à réunir
COMPETENCE 1

SENS DES OPPORTUNITES


Observer son environnement,
Déceler les nouvelles opportunités,
Agir …….
COMPETENCE 2

INITIATIVE

Fait ce qu’il doit sans contrainte


Agit pour étendre et diversifier ses affaires
Trouve les moyens pour obtenir :
financement équipement, lieu de travail,
assistance, …
COMPETENCE 3
Quête de l’information
Fait une enquête personnelle sur un
produit/service
Prend l’avis des experts
S’informe pour connaître les besoins d’un
client, d’un fournisseur
Utilise un réseau et des contacts pour obtenir
l’information utile
Se préoccupe de la portée et des limites des
résultats de l’étude du marché
COMPETENCE 4
TENACITE et PERSEVERANCE
Fait confiance à son propre jugement
malgré une opposition
S’y prend à plusieurs reprises et de
façons différentes pour surmonter les
obstacles
Fait des sacrifices et efforts
extraordinaires pour mener à bien une
tâche
COMPETENCE 5

SOUCI D’EXCELLENCE
Affiche un désir de produire et de vendre
mieux
Compare son travail, celui de l’entreprise
avec celui des autres
Fait du benchmarking
Innove toujours
COMPETENCE 6
EFFICACITE
Efficience

Se fixe des objectifs qu’il cherche à


atteindre
produit à moindre frais
Cherche à améliorer le rendement (veille
technologique)
Se préoccupe du rapport coût /qualité
d’une innovation
COMPETENCE 7
RESPECT des DELAIS
Consent un sacrifice personnel ou un effort
inhabituel pour compléter un travail
Assume toute la responsabilité en cas de
problème
Met la main à la pâte pour finir un travail
Exprime son désir de satisfaire le client
Livre à temps ses clients
Fixe des délais raisonnables
Ne prend que les commandes qu’il peut
respecter
COMPETENCE 8

PLANIFICATION SYSTEMATIQUE

Établit avec flexibilité des objectifs à long terme


Établit à court terme des objectifs qui sont clairs,
spécifiques et réalisables
Tient compte de toutes les alternatives (scénarii)
Adopte une démarche logique et systématique
dans ses activités
COMPETENCE 9

RESOLUTION des PROBLEMES

Sait identifier et poser les vrais problèmes


Adopte une stratégie alternative pour atteindre
son but avec un désir de produire ou de vendre
mieux
Trouve de nouvelles idées ou solutions
COMPETENCE 10

CONFIANCE EN SOI
Est positif, optimiste
Exprime une confiance dans ses capacités à
mener à bien une tâche difficile ou à faire face à
un défi
Suit son propre jugement face à une opposition
ou à un premier échec
Prend des risques et croit en lui et en ses
propres compétences
COMPETENCE 11
EXPERTISE
A une expérience antérieure dans ce domaine ou cherche à
l’acquérir
Possède une bonne expérience technique dans ce domaine
Possède de bonnes connaissances en gestion
Possède de bonnes connaissances en comptabilité et en
finance
Possède de bonnes connaissances en production
Possède de bonnes connaissances en marketing/ventes
Possède une bonne expérience dans un autre domaine des
affaires (droit, fiscalité, …)
Possède de bonnes connaissances en GRH
COMPETENCE 12

CONNAITRE SES LIMITES

Reconnaître ses limites personnelles


S’évertuer à accroître ses capacités
personnelles
Avoue avoir appris à partir d’échecs
antérieurs
COMPETENCE 13
LA PERSUASION
Convaincre quelqu’un à acheter un produit ou un service
Convaincre quelqu’un à financer un projet
Emploie une stratégie bien définie pour influencer ou
persuader les autres
Se sert de son réseau de connaissances personnelles et
professionnelles pour atteindre ses objectifs
Affiche une confiance inébranlable dans les produits ou
services de sa compagnie
Use de tous les atouts en sa possession pour convaincre
COMPETENCE 14

STRATEGIES D’INFLUENCE
S’active pour développer ses contacts
d’affaires
Utilise des gens influents pour atteindre ses
propres objectifs
Donne une information sélective aux autres
Utilise une stratégie pour influencer ou
persuader les autres
COMPETENCE 15

AUTORITE

Aborde de front les problèmes avec les


autres
Dit aux autres ce qu’il attend d’eux
Réprimande ou corrige ceux qui ne font pas
les choses comme le faut
Fait preuve de leadership
COMPETENCE 16
CONTRÔLE
Développe ou utilise des procédés de
contrôle de la qualité du travail et du respect
des délais
Supervise tous les aspects d’un projet
S’implique réellement dans le contrôle à tous
les niveaux
Contrôle tout progrès, et change de stratégie
ou de tactique quand il le faut, pour atteindre
son objectif
I-2
OÙ TROUVER L’IDEE DE
PROJET?
Le rêve/l’imagination

• Laisser libre cours à son imagination

• Rêver même les choses les plus folles


Par l’observation de :
a) Son milieu de travail

Améliorer les produits fabriqués


Améliorer les méthodes de production
Améliorer les méthodes de
commercialisation
b) La vie quotidienne
Vous avez remarqué une difficulté
Vous avez remarqué un besoin de faire
des économies
Vous avez remarqué un désir /besoin
insatisfait
c) La vie économique
Lecture de la presse spécialisée (économique
ou professionnelle)
Au cours de voyage à l’étranger
L’analyse des statistiques de la balance
commerciale
Etc.
Valoriser les idées
d’autres personnes
Solution extrême
Consulter les bulletins d’opportunités
Consulter les revues de création
d’entreprises
Exploiter une franchise
Acheter un brevet/licence de fabrication
I-3
LA CREATIVITE COMME MOYEN
DE RECHERCHE D’IDEE DE
PROJET
Qu’est-ce que la
créativité?

L’aptitude à concevoir, à créer ce


qui est réalisable et qui n’existe
pas encore
Si ‘’chacun de nous possède une aptitude à créer
‘’ :
Pourquoi certains créent et d’autres ne font
qu’imiter?
Qu’est-ce qui peut freiner la créativité?
Qu’est-ce qui peut stimuler la créativité?
Quelles sont les techniques de
créativité?
Ces techniques sont regroupés en deux
classes:
- Les techniques collectives
- Les techniques individuelles
LE BRAINSTORMING
Exercice de création et de brassage
d’idées

Il permet de recueillir en peu de temps un


nombre d’idées au sein d’un groupe
LA METHODE SYNECTIQUE

Exercice de création plus ciblé


(groupe restreint et but précis)

Il consiste à trouver des solutions


acceptables pour un client
LE GROUPE EN QUESTION

Version élargie du brainstorming

Exercice qui vise à maximiser le stock


d’informations par le croisement de personnes
d’expériences et d’horizons différents
LA RECHERCHE D’OPPORTUNITES

• Toute occasion qui handicape, met en


difficulté, ennuie, ….
peut être source d’inspiration
LA METHODE COMBINATOIRE

 C’est une technique individuelle de créativité


 Elle se présente sous forme de matrice à
double entrée (matrice de découverte)
 On peut combiner:
 Objets /adjectifs
 Besoins/ technologies
 Besoins/objets/ matière/adjectifs
LA METHODE DE L’ANALOGIE

• Part du principe qu’un problème qui


apparaît insolite, est quelque part
quelque chose de familier, connu,
classique

• Elle permet de saisir les relations qui


existent entre des choses apparemment
éloignées et utiliser les ressemblances
pour en tirer des idées
Règles à respecter
•Tout jugement doit être suspendu
•Éviter toute critique prématurée d’une
suggestion
•Laisser libre court à toute suggestion même
les plus extravagantes
•Viser la quantité : plus il y a d’idées mieux
cela vaudra
•Encourager le choc des idées et les
combiner pour les améliorer
En conclusion pour la
créativité

La créativité est presque continuellement


présente dans l’acte entrepreneurial
Elle est une attitude, une manière de
penser, un état d’esprit, une méthode et une
technique
I-4
LES FREINS A LA
CREATIVITE
L’ÉDUCATION

Renferme bien des freins au développement


de l’esprit d’initiative et de créativité
LA CONNAISSANCE
ET L’EXPÉRIENCE
Dans un conteste non créatif
Stérilisent l’imagination

Donne l’impression qu’on sait tout

Pas de remise en cause


LA PRECIPITATION ET
LA PREVENTION
Les idées reçues
Le non approfondissement de
l’idée
L’ESPRIT DE
CRITIQUE
Tout ce qui est nouveau est accueilli avec scepticisme ou
ironie
Nous avons tendance à critiquer
systématiquement, à démolir les idées de
l’autre sans faire de propositions
constructives
LE REFUS DU REVE
Le goût prononcé pour la logique,
le concret, l’efficacité et la
rentabilité tue le rêve et par là la
créativité

Refus de la créativité
LA CRAINTE D’ETRE
JUGE
Nous souhaitons que les autres aient
une bonne image de nous
Le jugement des autres est un
facteur bloquant
Nous avons peur de paraître ridicule
LA PEUR DE SE
TROMPER
La crainte de la nouveauté
Créer c’est toujours prendre le risque de se
commettre une erreur
Il est beaucoup plus facile d’imiter que
d’innover
L’ESPRIT DE
COMPETITION
Accroît encore plus la peur de se tromper,
Il n’y a plus de place pas de place à l’erreur
et dans ce cas l’innovation n’est plus de mise
On a peur de rater la première place, le prix
ou la promotion
La volonté d’être le meilleur ne doit pas être
excessive
HIERARCHIE et RIGIDITE
des STRUCTURES

Des freins puissants à l’imagination

L’idée même de hiérarchie implique:


-un petit nombre imagine
-Un grand nombre exécute
REFUS DE LA REMISE EN
CAUSE
Ceux qui critique systématiquement refuse
de remettre en cause leurs idées,
productions, schémas de pensée

Refus de se remettre en cause soi-même:


ses idées,ses productions, ses schémas de
pensée, ses modèles culturels, etc.
DIFFICULTER A
CONCEPTUALISER
Difficulté à généraliser, à faire des
abstractions

La grande supériorité des créateurs:


l’aptitude à concevoir abstraitement, à
conceptualiser
EN SOMME
Quelque soit le moyen par lequel vous
trouverez votre idée,
Assurez-vous qu’elle répond à une opportunité
et des possibilités de concrétisation
Posez-vous les questions suivantes:
Quelle est mon idée?
Peut-elle aboutir à un projet réaliste?
Suis-je prêt à entreprendre?
I-5
De l’IDEE à un PROJET
RÉALISTE
Définir l’idée avec le plus
de précision
Que voulez-vous vendre?
(produit ou service)
A qui voulez-vous vendre?
Comment voulez-vous vendre?
Rechercher l’information
Sur ce que vous voulez vendre
Sur ceux à qui vous voulez vendre: (client )
Sur vos concurrents
Sur les procédés de fabrication/production
Sur le marché et le circuit de distribution.
Recueillez avis et conseils

Les spécialistes sont plus ‘’objectifs’’ que


vous
Tenir compte de leur avis pour éviter des
erreurs
Analyser les contraintes
Les contraintes sont-elles surmontables?
 argent
Gestion
Famille
Santé
Concurrence
Dimension du projet
Etc.
L’idée est-elle réaliste?
Êtes-vous convaincu de pouvoir exploiter
l’idée en création d’entreprise?
Dans quelles conditions?
Quels atouts à réunir?
Faites la liste de vos:
Motivations,formation, expériences, compétence
Vérifiez leur cohérence avec votre idée
Les grandes lignes du projet
Écrire les grandes lignes du projet
Que vendre?
À qui?
Quel type d’entreprise
La mission de l’entreprise (son activité, sa vocation)
Aura-t-elle besoin de personnel, de matériel?
Quelle stratégie poursuivez-vous?
Vous faut-il une enveloppe importante?
Avez-vous les compétences?
Etc.
conclusion
L’idée prend souvent la forme d’une intuition ou d’un désir
qui s’approfondit avec le temps
Il n’y a pas de bonne idée en soi:
Des idées qui peuvent être opportunément mises en œuvre
D’autres qui restent de simples velléités
Il existe une variété de forme d’idées:
Plus elle est innovatrice, plus il faut se demander si les clients
l’accepterons
Plus elle est banale, il faut s’interroger sur sa réelle utilité
I-6
CONNAISSANCE DE SOI

(Qualités - Défauts/Faiblesses - Motivations)


o Le lancement d’une entreprise est une aventure
passionnante mais aussi risquée
o Pour s’y engager et réussir, il est nécessaire de
se connaître
o C’est la meilleure arme pour surmonter les
obstacles et choisir les créneaux

QUI BIEN SE CONNAÎT MIEUX REUSSIT


ALORS CELA DEMANDE UN TRAVAIL DE
RÉFLEXION PERSONNELLE
oY a-t-il des personnes faites pour créer?

oY a-t-il un profil psychologique type du


créateur?
QUALITES

Il existe plusieurs profils chez les créateurs qui


réussissent
Il n’y a pas de recettes types qui permettraient de dire à
quelqu’un ‘’vous avez les qualités d’un créateur’’
QUALITES
• Aptitudes psychologiques (la ténacité, résistances
aux chocs, l’enthousiasme, l’adaptation, dépassement de soi, etc.)

• Aptitudes physiques (la santé)

• Aptitudes intellectuelles (la réflexion, l’esprit critique,


la curiosité, etc.)

• L’intuition (le flair, intelligence des situations, etc.)


DEFAUTS/FAIBLESSES

Les connaître, c’est déjà les


réduire de 50%
DEFAUTS/FAIBLESSES

• La surestimation
• La paresse
• Manque de personnalité
• Porter sur la dépense
• Pessimisme
• Irresponsabilité
• Etc.
SA MOTIVATION

Sentez-vous le besoin d’aller toujours plus loin?


(l’achievement motivation)
Ressentez-vous le désir de liberté?
Le goût du pouvoir? (à un moindre degré)
SA MOTIVATION

ALLER TOUJOURS PLUS LOIN

c’est gagner à dépasser les objectifs qu’on s’est fixés!

Travailler dure pour atteindre plus vite les objectifs


SA MOTIVATION

RESTER UN HOMME LIBRE

Libre d’orienter sa vie


Libre de fixer ses objectifs
Libre de se juger soi-même
Libre de choisir son cadre de travail
Libre de choisir ses collaborateurs
SA MOTIVATION

LE GOUT DU POUVOIR

La vision nietzschéenne de la ‘’volonté de puissance’’

 Le pouvoir l’attire modérément


SA MOTIVATION

TEST sur le désir d’aller toujours plus loin


 TEST sur le goût du voir
TEST sur le désir d’aller toujours plus loin

Libre de se juger soi-même


Libre de choisir son cadre de travail
Libre de choisir ses collaborateurs
SA MOTIVATION

RESTER UN HOMME LIBRE

Libre d’orienter sa vie


Libre de fixer ses objectifs
Libre de se juger soi-même
Libre de choisir son cadre de travail
Libre de choisir ses collaborateurs
DIAGRAMME D’AUTO-EVALUATION AVANT D’ALLER EN ENTREPRISE

Faible Moyen Fort


• Energie et travail inexistante ------------------ très fort
• Ténacité et persévérance inexistante -------------------- complète

• Connaissance des affaires limité -------------------- très développé


• Autonomie déplorable ----------------- abondants
• Leadership inexistante -------------------- Très marqué
• Prise de décisions inexistant -------------------- en exploitation
• Optimisme et enthousiasme inexistant -------------------- Totale
• Confiance en soi inexistante -------------------- très vivante
• Respect des délais absent ------------------ très présent
• Prises de risques déplorable ------------------- très favorable
• Connaissance du secteur mal connu -------------- très connu
• Souci d’excellence peu important ---------------- Important

• Habiletés en gestion absente --------------- totale


• Efficacité faible --------------- solide
• Sens des opportunités légèrement --------------- convenablement
2 ème
SEANCE

ETUDE MARKETING
2-1

ETUDE DE MARCHE
ETUDE DE MARCHE
Si nous voulons créer une entreprise, c’est
que nous avons remarqué ou observé que
des individus et des groupes ont:
Des besoins: naît d’un sentiment de manque
(manger, vêtir, se sentir en sécurité…)
Des désirs: Moyen privilégié de satisfaire un
besoin (manger un steak, désir de porter un
costume Pierre Cardin …)
Des demandes: désir d’acheter certains produits
soutenu par un pouvoir et vouloir d’achat
ETUDE DE MARCHE
•Alors avant toute décision ou action commerciale (c’est à
dire avant la mise en place de la future entreprise), il faut
nécessairement étudier le marché pour bien connaître les
consommateurs (futur clients) et identifier leurs besoins.

Par définition, le marché est un ensemble d’individus


ou d’organisations qui pourraient acheter votre
produit/Service.

Pour analyser le marché afin de définir une stratégie, on


fait généralement recours à une étude de marché qui
passe essentiellement par 6 grandes interrogations:
ETUDE DE MARCHE
1- QUI ? : - consulter les clients,
- Connaître leurs besoins,
- les différentes caractéristiques ( nombre, répartition par age,
sexe, niveau social, leurs habitudes de consommation, localisation
géographique).

2- QUOI ? : produit : 3 aspects à prendre en compte:


- matériel: la composition, le poids, la duré de vie, contenant,
emballage (les caractéristiques physiques )
- fonctionnel: ce à quoi le produit sert, sa fonction pour la clientèle
qui l’utilise
- Périphérique : Une deuxième fonction que le consommateur
pourrait en faire du produit (satisfait un besoin d’ordre psychologique),
surtout les biens de luxe (Ex: Une montre griffée pour exprimer sa
richesse ou appartenir à une classe sociale et non pour observer
l’heure).

3- OÙ ? : lieux, l’emplacement des points de vente (proximité) – proche du


client ou de la direction commerciale?
ETUDE DE MARCHE
4- QUAND ? :achat: -répétitif (nourriture / jour )
-régulier ( journal / jour, semaine )
-moins fréquent ( vêtements / mois )
-planifié, par saison (TV,maillot/ année)
 
5- A COMBIEN ?: - prix de la concurrence
- pouvoir d’achat
- (à comparer au Prix de revient)

        
6- COMMENT ? : - détail, unité ( livraison à domicile )
- gros ( facilités de crédit)
ETUDE DE MARCHE:
Les Types / Phases de l’étude
(exploratoire – descriptive – explicative)

Par ailleurs il existe trois types d’étude de


marché (étude exploratoire, étude
descriptive et l’étude explicative) qui ne
sont pas forcement indépendantes. Une
étude exploratoire peut conduire à la
réalisation d’une étude descriptive ou
même à d’une étude explicative.
ETUDE DE MARCHE
L’ÉTUDE EXPLORATOIRE

Une étude exploratoire a pour objectif


d’explorer ou de défricher un domaine
d’activité encore peu ou mal connu. Elle
permet de mettre en évidence et ensuite de
permettre de comprendre en profondeur.
Elle permet de découvrir par exemple ce que
pense la clientèle d’un projet ou d’un
produit, la manière dont elle y réagit, et les
conditions d’une utilisation efficace.
ETUDE DE MARCHE
L’ÉTUDE DESCRIPTIVE
Une étude descriptive a pour objectif de
mesurer la fréquence ou l’intensité de faits
préalablement identifiés: des événements,
des comportements, des opinions, des
attitudes,… par rapport au produit/service
proposé. .
Elle permet de décrire et de caractériser
quantitativement un domaine dont les
composantes ou les caractéristiques à
étudier sont déjà connues.
ETUDE DE MARCHE
L’ÉTUDE EXPLICATIVE

Une étude explicative a pour but de vérifier sur


une partie de la population l’existence hypothétique
ou avérée de relations préétablies entre des
variables identifiées.
Elle permet d’étudier sur une population les
relations entre des ensembles de variables bien
définies, comme des variables motivationnelles
d’une part et des variables comportementales
d’autre part, pour savoir dans quelle mesure les
premières influencent les secondes, dans quel
sens, et avec quelle intensité.
Caractéristiques des différents types d’études
Types d’étude objectifs Nature méthodologie
des infos investigation échantillonnage

•Explorer, découvrir, •Analyse documentaire Plutôt petits


ou défricher un • observation échantillons
Étude domaine activité mal représentatifs ou
plutôt • techniques
exploratoire connu qualitative d’investigation peu non, permettant
•Suggérer des l’observation
structurées (entretiens)
hypothèses d’événements rares
•décrire ou •Techniques Échantillons de taille
caractériser d’investigation statistiquement
Étude quantitativement une structurée voire significative,
descriptive population standardisés généralement
quantitative (questionnaire) représentatifs de la
•Mesurer la fréquence
ou l’intensité d’un population
phénomène (fait,
comportement,
opinion…)
•Tester des •Techniques Échantillons
hypothèses Généralemen d’investigation classiques,
Étude explicitement structurées et représentatifs ou
t
explicative formulées quantitative, standardisées non selon les
•Étudier des relations parfois (questionnaire) objectifs visés
entre variables qualitative • plus Plans d’expérience
(concomitance ou exceptionnellement:
causalité) techniques peu
structurées (entretien)
ETUDE DE MARCHE
LES TECHNIQUES DE RECUEIL D’INFORMATIONS

Pour ces trois types d’études, le recueil de données


et informations à l’aide de techniques de collecte de
d’informations.

Pour l’essentiel, il existe quatre grandes classes de


techniques de recueil des informations:
 L’étude documentaire
 L’étude par observation
 L’étude qualitative
 L’étude quantitative
ETUDE DE MARCHE
LES TECHNIQUES DE RECUEIL D’INFORMATIONS

L’étude documentaire: il s’agit de collecter,


d’analyser et de synthétiser des informations qui
existent déjà (données secondaires).

L’étude par observation: Cette technique


d’investigation permet d’observer le comportement
des clients en situation réelle sans poser des
questions sur ce qu’il est en train ou a l’habitude de
faire. Peu utilisée, elle peut être directe ou
instrumentalisée.
ETUDE DE MARCHE
LES TECHNIQUES DE RECUEIL D’INFORMATIONS

Les études qualitatives: ce sont généralement les


entretiens directifs, les entretiens semi directifs, les
entretiens libres ou non directifs
Les études quantitatives: Ce sont les sondages et
enquêtes spécifiques. Plus utilisées, elles
nécessitent à: Rédiger un questionnaire – construire
un échantillon – Administrer le questionnaire –
Codifier le questionnaire et saisir les données –
Analyser les données.
ETUDE DE MARCHE
la collecte de toutes ces informations
permet :
–d’identifier les clients potentiels
–comprendre leur comportement d’achat
–connaître leurs besoins insatisfaits ou mal
satisfaits auxquels votre futur entreprise se
chargera de combler
SEGMENTATION
Sur la base de ces données collectées, on doit
segmenter le marché.
La segmentation consiste à décomposer le marché
en segments sur la base de certains critères
(pouvoir d’achat, sexe, âge, lieux géographique,
CSP,…)
Cette méthode est nécessaire pour:
 se focaliser sur sa vraie clientèle
 connaître sa part de marché
 adapter le produit aux besoins spécifiques des clients.
POSITIONNEMENT
A partir de la segmentation on peut adopter
différentes stratégies:
- diversification: développer des activités
complémentaires
-différenciation: positionner un produit
différent pour chaque segment
- spécialisation: se concentrer sur un segment
très précis.
2-2

STRATEGIE
MARKETING
STRATEGIE
Dans sa démarche commerciale, l’entrepreneur définit
une politique commerciale, se fixe des objectifs et
adopte une stratégie marketing.
•stratégie marketing permet de:
 concrétiser tous les choix
 d’être le fil conducteur de tous les moyens et tactiques en
vue d’atteindre les objectifs fixés.
STRATEGIE

On appelle tactique les 6 éléments du


Marketing Mix:

Le mix client : choix du marché cible


Le mix produit: harmonie / caractéristiques,
marque, emballage….. Cycle de vie (lancement,
croissance, maturité, déclin)
Le mix prix: coût de revient, prix concurrentiel, prix
psychologique ( effet qualité/prix) Les remises et rabais,
Les prix promotionnels,
STRATEGIE
Le mix distribution: lieux de vente, localisation,
transport, livraison
Le mix communication: publicité (médias,
prospectus, dépliants, affiches etc.
Le mix force de vente: recrutement, formation,
matériel…

NB: La stratégie est Push ou Pull ?


Push = L’entreprise va vers le client (Utilisation de la force de vente pour
promouvoir le produit)
Pull = C’est le client qui vient vers l’entreprise (Investir en publicité de
façon à développer une préférence pour la marque ou produit/Service).
Le Mix Marketing
Traditionnellement, le marketing-Mix se résume essentiellement
à quatre (4) variables d’action dont le responsable marketing doit
traduire en des politiques:
Les variable du marketing mix
sur lesquelles ont peut agir :
Qualité-caractéristiques-style-marque-
De produits Product  conditionnement taille-garanties …

Tarifs remises rabais ristourne-

De prix Price conditions de paiement- crédit


accordé-garanties …..

Publicité-promotions des ventes-R.P.


De présence Place (relation publique/presse)-F dV (Force
de vente)-sponsoring ….

canaux de distribution-détaillants
De promotion Promotion -entrepôts et stockage mode de
livraison-technique de vente-
merchandising (optimisation des
(source Mercator, Éditions Dalloz, Octobre 2000)
techniques de vente sur le terrain)
STRATEGIE
• la stratégie marketing consiste à faire:
un dosage sur les 4 ou 6 tactiques
un équilibrage entre elles
une cohérence:
 globale (entre eux, marché..)
 au sein même de chaque tactique

NB: les éléments du mix ont la même importance


donc il faut une combinaison judicieuse
• A chaque type de demande correspond un type de
marketing:

☺ Si la demande est absente, on parle d'un marketing de stimulation.

☺ Si la demande est négative, on parle d'un marketing de conversion.

☺ Si la demande est latente, on parle d'un marketing de développement.

☺ Si la demande est déclinante, on parle d'un remarketing.

☺ Si la demande est irrégulière, on parle d'un synchromarketing.

☺ Si la demande est soutenue, on parle d'un marketing d'entretien.

☺ Si la demande est excessive, on parle d'un démarketing.

☺ Si la demande est indésirable, on parle d'un contremarketing.


A retenir:
L’Objectif du marketing est :

• D’ATTIRER D'une façon générale un client cherche


parmi les produits et les services offerts, celui qui lui
procure le maximum de VALEUR.
• DE FIDELISER Un nouveau client coûte environ 11 fois
plus cher que sa fidélisation.

• DES CLIENTS RENTABLES L'objectif d'une entreprise


n'est pas de maximiser la satisfaction, le but reste la
rentabilité.
• REDUIT A L'ESSENTIEL L'OBJECTIF DU MARKETING EST
D'ATTIRER ET DE FIDELISER DES CLIENTS RENTABLES.

• RENTABILITE D'UN CLIENT : Un client rentable est un individu,


un ménage ou une entreprise qui rapporte au fil des années
davantage qu'il ne coûte à attirer, convaincre et satisfaire.
A RETENIR
Pour une nouvelle entreprise

• Scott Adams (créateur de Dilbert) a écrit dans son


récent livre "le principe de Dilbert" à propos du
lancement d'un nouveau produit et de son potentiel de
vente, La population se subdivise comme suit :
 60% des gens n'ont pas besoin de votre produit
 30% des gens n'ont pas les moyens de se l'acheter
5% des gens sont idiots
 5% des gens achètent n'importe quoi
 Ce qui fait que 10% de la population sont des clients potentiels

• La tâche du responsable de marketing n'est pas de


vendre des "caractéristiques", mais bien des
"avantages".

• Le marketing n'est pas une bataille de produits, mais


une bataille de perception.
3 ème
SEANCE

Étude technique
&
Étude financière
3-1

ETUDE TECHNIQUE
Étude technique
1. Investissements
Ensemble des moyens nécessaires pour faire
fonctionner l’entreprise .
Il s’agit à ce niveau de lister les moyens à mettre
en œuvre pour atteindre le chiffre d’affaires
prévisionnel.
Ces moyens peuvent être classés en 2 grandes
catégories:
 Les moyens liés aux investissements lourds et à
la production: Ce sont des biens destinés à
rester dans l’entreprise (terrains, bâtiments,
machines) et les frais de démarrage (démarches
administratives, frais de notaires,
immatriculation, …….)

 Les moyens liés à l’exploitation proprement dite


c’est- à- dire l’activité: il s’agit du loyer, des
salaires, des achats de marchandises et de
matières premières, les dépenses d’électricité,…
• Équipements requis pour faire fonctionner l’entreprise
• Aménagements et installation du local
• Installation eau
• Frais des raccordement électricité
• Frais d’installation en communication
• Autres frais
• Besoins en mobilier et matériel de bureau
Tableau des investissements

Nature des investissements montant


Total des frais d’équipements

Total des frais d’aménagement et d’installation

Total coût du matériel et mobilier de bureau

Total des investissements


Amortissement
• L’amortissement est une notion comptable qui a pour
objet de constater la dépréciation subie par une
immobilisation en raison de l’usure ou du temps.
Éléments amortissables  Éléments non amortissables

 Immobilisations incorporelles  Immobilisations incorporelles


- Frais d'établissement (sur 5 ans) - Fonds de  commerce
- Frais de recherche (sur 5 ans) - Droit au bail
- Brevets, licences (sur 5 ans) - Marques

 Immobilisations corporelles
- Constructions (20 à 50 ans)  Immobilisations corporelles
- Installations techniques (5 à 10 ans) - Terrains
- Agencements, aménagements (10 à 20 - Oeuvres
ans)
- Matériel de transport (4 à 5 ans)
- Matériel de bureau, mobilier (5 à 10 ans)
- Micro-ordinateurs (3 ans)
Amortissement constant d’un bien sur une période de 5ans et d’un montant de
100.000.000 fCFA
Remboursement d’un prêt de 20.000.000 sur 5 ans pour
un taux d’intérêt de 12% (par amortissements constants)

Annuités = Amortissements + Intérêts


2. Ressources humaines et dimension
organisationnelle

Il s’agit du personnel requis pour faire


fonctionner l’entreprise, de l’organigramme et
de la forme juridique de l’entreprise
Composition du personnel requis

Poste Nombre Profil ou Salaire Total


requis niveau mensuel salaire
brut mensuel
brut

Total masse
salariale
mensuelle
Total masse
salariale
annuelle
Organigramme de l’entreprise
DG

Secrétariat
Direction

Responsable
Responsable Responsable de
Administratif et
Marketing Production
Financier

Service
Service FDV Chef Usine 1 Chef Usine 2
Facturation
3-2

ETUDE FINANCIERE
Étude financière
L’étude financière en création d’entreprise devra pour
l'essentiel répondre à 5 grandes questions :
• Quels sont les capitaux nécessaires pour lancer le
projet ? Est-il possible de les réunir ? L’élaboration
du plan de financement initial permettra de
répondre à ces questions.
• L'activité prévisionnelle de l'entreprise va-t-elle
sécréter un montant de recettes suffisant pour
couvrir les charges entraînées par les moyens
humains, matériels et financiers mis en œuvre ? En
d’autres termes, le projet sera-t-il rentable ?
L’élaboration du compte de résultat prévisionnel
permettra de répondre à cette question.
•  Les recettes encaissées par l'entreprise tout au long de l'année
permettront-elles de faire face en permanence aux dépenses
de la même période ? Le plan de trésorerie permettra de
mettre en évidence, mois par mois, l'équilibre ou le déséquilibre
entre encaissements et décaissements.

• Quel montant minimal de ventes ou de prestations de services


faudra-t-il impérativement atteindre au cours de la première
année pour pouvoir au moins faire face à toutes les charges de
l’exercice : Le calcul du point mort – ou seuil de rentabilité –
permettra de répondre à cette question.

• Enfin, la solidité financière de l'entreprise prévue grâce au plan


de financement initial se poursuivra-t-elle au fur et à mesure du
développement de l'affaire ? Le plan de financement à
3 ans permettra de vérifier si, effectivement, la structure
financière de la nouvelle entreprise se maintient et même
s'améliore, malgré de nouveaux besoins durables de
financement apparaissant dans le temps. Une bonne structure
financière est une des conditions de longue vie pour les
nouvelles entreprises.
• Cette démarche doit conduire à la
construction d'un projet cohérent et viable
puisque chacune des options prises trouve
sa traduction financière et sa répercussion
sur les équilibres financiers.
Si le déséquilibre est trop important, le
projet doit être remanié et sa structure
financière adaptée en conséquence.
• Ces questions se résument en
tableaux et éléments que sont:
1. Le plan de financement de départ
2. Le compte de résultat prévisionnel
3. Le plan de trésorerie
4. Le besoin en fonds de roulement (BFR),
5. Le seuil de rentabilité
6. Le plan de financement sur 3 ans
1. Le plan de financement initial

Conditions de réussite:

Tous les besoins durables doivent être


financés intégralement par des ressources
financières adaptées à la durée de ces
besoins.
1. PLAN DE FINANCEMENT INITIAL
  1er jour
BESOINS (durables)  
Frais d'établissement  
Immobilisations (Investissements)  
Achat d'un fonds de commerce  
Immeubles (terrains, locaux,…)  
Aménagements, travaux, installations,…  
Matériel (machines,…)  
Matériel de bureau  
Véhicules  
BFR  
TOTAL DES BESOINS 0
RESSOURCES (durables)  
Capitaux propres  
Capital  
Comptes courants d'associés  
Aides et subventions  
Capitaux empruntés ( à moyen et long terme)  
TOTAL DES RESSOURCES 0
ECART = Total Ressources - Total Besoins 0
2. Le COMPTE DE RESULTAT
COMPTE DE RESULTAT (avec Soldes Intermédiaires de Gestion)
  1è année 2 année 3è année
Ventes de marchandises      
Production vendue      
Production stockée    
Subventions d'exploitation      
A - PRODUITS D'EXPLOITATION 0 0 0
Achats (y compris sous-traitance)    
Variation de stocks      
Charges externes      
1 - Sous-total 0 0 0
B - VALEUR AJOUTEE = A – 1 0 0 0
2 - Salaires bruts et rémunération du dirigeant    
3 - Charges sociales      
4 - Impôts et taxes    
C - EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION = B - (2 + 3 +4) 0 0 0
5 - Dotations aux amortissements, provisions et autres charges      
D - RESULTAT D'EXPLOITATION = C – 5 0 0 0
6 - Produits financiers      
7 - Intérêts sur emprunts à moyen et long terme      
8 – Agios sur dettes à court terme      
E - RESULTAT NET AVANT IMPÔT = D + 6 - (7 + 8) 0 0 0
9 – Impôt sur les bénéfices      
10 – Dividendes      
F1 - RESULTAT NON DISTRIBUE = E - (9 + 10) 0 0 0
       
F2 - AUTOFINANCEMENT NET = F1 + 5 0 0 0
3. plan de trésorerie

 Établissement d'un calendrier des dépenses et recettes

Confrontation des dépenses et des recettes pour la construction d'un


 
plan mensuel

Conditions de réussite :
 
Le plan de trésorerie doit être construit méticuleusement, il permet de mettre en
évidence les éventuelles impasses de trésorerie et de prévoir impérativement
avant le démarrage de l'activité les solutions à apporter à ce problème.
 
Par exemple : négocier des crédits à court terme en même temps que le crédit
d'investissement.
             

1. SOLDE EN DEBUT DE MOIS   0 0 0 0 0

             

2. ENCAISSEMENTS            

2A. D'exploitation            

Chiffre d'affaires encaissé            

………..            

2B. Hors exploitation            

Apport en capital            

Apports en comptes courants d'associés            

Emprunts à moyen et long terme            

……….            

A. TOTAL ENCAISSEMENTS 0 0 0 0 0 0

3. DECAISSEMENTS            

3A. D'exploitation            

Paiement des achats et sous-traitance            

Loyer            

Assurances            

Fournitures, eau, énergie…            

Autres charges externes            

Salaires bruts            

Charges sociales            

Impôts, taxes et versements assimilés            

Impôts sur les bénéfices            

TVA versée…            

Charges financières            

……...            

3B. Hors exploitation            

Immobilisation (investissements)            

Remboursement d'emprunts            

B. TOTAL DECAISSEMENTS 0 0 0 0 0 0
La notion de Besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulements résulte donc des décalages temporels entre


les décaissements et les encaissements des flux liés à l'activité de production
de l'entreprise

Détermination du besoin en fonds de roulement

Interprétation économique

 le besoin en fond de roulement est positif :


 le besoin en fonds de roulement est nul :
 le fond de roulement est négatif
Actif circulant Passif circulant  

Dettes fournisseurs.  

Stocks

Dettes fiscales et
sociales.

Autres dettes
 
d'exploitation.
Créances clients

BFR
 

 
Conséquence de la mise en place  
d'une politique de réduction des
stocks :
En définitive, une entreprise peut limiter ses besoins en fonds
de roulement soit en diminuant le total de son actif circulant
(réduction des stocks, ou réduction des créances clients), soit en
augmentant le montant de son passif circulant (allongement des
 
délais de paiement fournisseurs).

Fond de roulement = Ressources stables - emplois stables.

Ou d'un point de vue comptable :

Fond de roulement = capitaux permanents - actif immobilisé


Actif Passif

Actif immobilisé : Capitaux permanents


(valeurs brutes)

Fond de Roulement
1.      Détermination de la Trésorerie de l'Entreprise.
 

Trésorerie =  Ressources financières  - Besoins financiers de


l'entreprise.

ou d'un point de vue comptable :

Trésorerie = Fond de roulement - Besoin en Fonds de roulement


LA TVA
 
_ Mécanisme
 
TVA collectée sur les ventes
 
A chaque fois que l'entreprise facture une vente de biens ou de services, elle
doit mentionner un montant HT auquel elle ajoute la TVA.
 
La TVA collectée est due :
 
dès la livraison de la marchandise lorsqu'il s'agit de produits,
O ou lors de l'encaissement du prix lorsqu'il s'agit d'une prestation de service.
 
TVA récupérable (déductible)
 
L‘ entreprise paie, elle-même, ses fournisseurs TTC.
 
La TVA incluse dans ses règlements est déductible de la TVA collectée sur
ses ventes au titre du même mois.
 
TVA à payer (TVA exigible)

 
le seuil des rentabilité

Le point mort

  F Avec q :quantité vendue au point mort


q= F: frais fixes
p: prix de vente de l'unité
p-V
V: frais variables de l'unité

CA critique = q x p
Le CA correspondant (CA "critique") se calcule par la multiplication de
la quantité vendue au point mort avec le prix de vente à l'unité.
 
Attention !
Si votre CA critique est supérieur au CA prévu, votre rentabilité n'est
pas assurée.
Calcul du point mort

       
1e année 2e année 3e année
     
       
Point mort 
CA critique/ CA prévu
 

Construction finale des comptes prévisionnels


 
 L'arrêté définitif du compte de résultat
 Le parachèvement du plan de financement à trois ans
 Le plan de financement à 3 ans

Conditions de réussite :
 La structure financière de la nouvelle entreprise doit pouvoir s'améliorer grâce à
la rentabilité future.
 
D’autres critères de sélection
d’investissement:
VAN = Valeur Actuelle Nette
TRI = Taux de Rentabilité Interne
1ère année 2ème année 3ème année
Le plan de financement à 3 ans
   

BESOINS (durables)      

Frais d'établissement      

Immobilisations (Investissements)      

Achat d'un fonds de commerce      

Immeubles (terrains, locaux,…)      

Aménagements, travaux, installations,…      

Matériel (machines,…)      

Matériel de bureau      

Véhicules      

Autres……..      

Besoin en fonds de roulement (BFR)      

Constitution      

Accroissement      

Remboursement d'emprunts à moyen ou long terme      

       

TOTAL DES BESOINS 0 0 0

RESSOURCES (durables)      

       

Capitaux propres      

Capital      

Comptes courants d'associés      

Autofinancement net (capacité d'autofinancement)      

Aides et subventions      

Capitaux empruntés (emprunts à moyen et long terme)      

TOTAL DES RESSOURCES 0 0 0

       

ECART = Total Ressources - Total Besoins 0 0 0


PLAN DE FINANCEMENT INITIAl
Besoins durables Ressources durables
    Frais d’établissements     Capital
Investissements     Comptes courants d’associés
  Besoin en fonds de     Subvention ou prime
roulement   
2 - COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL SUR 3 ANS
Charges N N+ N+ Produits N N N
    Charges 1 2     Chiffre + + Calcul
    Amortissements d’affaires 1 2 charges
    charges     Produits financières
financières financiers
BENEFICE       PERTE      

3 - PLAN DE TRESORERIE PREVISIONNELLE / 1ère ANNEE


   Mois 1 Mois 2 Mois3 4 à .mois 12
 Encaissements TTC        
 Décaissements TTC        
 Ecart + - -  
   Cumul + +  
4 - PLAN DE FINANCEMENT A 3 ANS
Besoins  N N+1 N+2 Ressources  N N+1 N+2
    Frais d’établissement     Capital      
    Investissements HT     Comptes courants d’associés      
    Besoin en fonds de roulement     Subvention ou prime      
    Remboursements annuels des      
    Capacité d’autofinancement
emprunts à MLT       
   Emprunts à MLT
     
        EXCEDENT       (1)   (1)
    
 
4 ème
SEANCE

LES ASPECTS
JURIDIQUES ET
FISCALES POUR MON
ENTREPRISE 
4-1

ETUDE JURIDIQUE
QUELLE FORME JURIDIQUE POUR MON ENTREPRISE 

Vous voulez

démarrer une travailler sous votre


activité propre responsabilité,
sans aucun lien de
indépendante subordination vis-à-vis d’une
autre entreprise.

AVANT TOUT !

Vous allez devoir choisir une forme


juridique adaptée à votre projet.
QUELLE FORME JURIDIQUE
POUR MON ENTREPRISE 

Pour cela:
Vous devez évaluer au préalable tous les
avantages et inconvénients des
différentes formes juridiques que pourrait
prendre l’entreprise nouvelle

La forme juridique
C’est le cadre légal
dans lequel vous allez exercer votre activité
STRUCTURE ET ACTIVITE

Ne pas confondre
Structure Juridique et Activité
Juridique

Il existe à la base de tout projet de création


d’entreprise une activité qui peut être :

Commerciale Industrielle
Artisanale Civile
STRUCTURE ET ACTIVITE
• L’ACTIVITE peut être :
Commerciale
Définie par l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit
commercial général
Artisanale
Travail de fabrication, transformation, réparation ou
prestations de services
Industrielle
Transformation de matières premières
NB: Dans l’activité industrielle le rôle des machines
et de la main d’œuvre utilisées doit être
prépondérant.
Civile
Agriculture, professions libérales
Ordinogramme Activité
oui Non
lucrative?

Volonté et - Association
possibilité
oui d’être seul ? Non - GIE

Entreprise individuelle Société


Ou SURL ou SAU

A-t-elle
oui une activité Non
commerciale ?

Société Commerciale Société


civile

SARL
Société de personnes et capitaux SA
Société de capitaux
Choix de la structure
Quelque soit l’activité vous devez choisir
entre :
L’entreprise individuelle
 « créer une entreprise seul , c'est jouer son
patrimoine »

La société
 « constituer une société, c’est créer une
personne morale distincte des personnes qui la
composent »

Les groupements d’intérêt économique


 « constituer un GIE c’est faciliter ou développer
l’activité économique des membres »
Choix de la structure
• Entreprise individuelle
 « créer une entreprise seul , c'est jouer son
patrimoine »
L’entrepreneur individuel gère seul son affaire
 Le plus souvent, il s’agit d’une activité commerciale
 Patrimoine de l’entreprise se confond avec celui de
l’entrepreneur
 Formalités de création très simples et peu coûteuses
 Pas de capital minimum à réunir
 Une immatriculation au registre du commerce, un
numéro de compte contribuable et l’entreprise peut
fonctionner
 Pas de personnalité juridique propre
 Fiscalement, situation d’une personne physique (IRPP)
Attention : l’entrepreneur individuel peut bien avoir des
salariés
Choix de la structure
•Entreprise individuelle
 Parmi les sociétés il faut distinguer les sociétés
de personnes , les sociétés de capitaux et les
sociétés de personnes et de capitaux:
  Sociétés de capitaux :
La société anonyme ou SA et la société anonyme
unipersonnelle
Sociétés de personnes
La société en nom collectif
La société en commandites simple
La société en participation
Sociétés de personnes et de capitaux:
La société unipersonnelle à responsabilité limitée (SURL)
et la société à responsabilité limitée (SARL)

L’accent sera mis sur la SA et la SARL


Choix de la structure
SA
C’est une société de capitaux
La société anonyme est une société commerciale dans laquelle les associés appelés « actionnaires » détiennent un droit
représenté par un titre négociable appelé « action » et ne supportent les pertes éventuelles qu’à concurrence de leur apport.
Possibilité de constituer une société anonyme avec une seule personne physique ou morale( SA unipersonnelle)

 
REGLES DE CONSTITUTION ET FORMALITES
ADMINISTRATIVES

REGLES DE CONSTITUTION

L’entreprise individuelle
 Pas de statuts à établir
 Immatriculation au registre du commerce
et du crédit mobilier
• REGLES DE CONSTITUTION

 La SARL
 établissement et enregistrement des statuts (par
acte authentique ou par acte sous seing privé)
 Immatriculation au registre du commerce et du
crédit mobilier
 Publication dans un journal d’annonces légales
 En cas d’apport en nature , mutation du bien au
nom de la société
 Désignation d’un commissaire aux comptes si
capital supérieur ou égal à 10 millions.
• REGLES DE CONSTITUTION
 La SA
Établissement des statuts (par acte authentique
ou par acte sous seing privé)
Déclaration de souscription et de versements
Enregistrement des deux actes
Réunion de l’assemblée générale constitutive
pour approuver les deux actes , nommer les
premiers administrateurs et désigner un ou
deux commissaires aux comptes
Immatriculation au registre du commerce et du
crédit mobilier
Publication dans un journal d’annonces légales
• REGLES DE CONSTITUTION
 Le GIE
 Établissement des statuts: recours au notaire
facultatif
 Demande d’immatriculation au registre du
commerce du siège du GIE
 Dépôt d’un original et d’une copie des statuts
avec le procès verbal de l’assemblée général
constitutive
 Coût:
• Immatriculation au RRCM= 32 000fcfa
• Frais d’enregistrement des statuts = 2000fcfa
• Droit de timbre au recto de chaque feuille
• Droit d’enregistrement = 2000fcfa
Les formalités administratives suivantes
sont communes aux différentes formes de
sociétés:
Déclaration fiscale d’entreprise au Bureau
d’enregistrement
Demande de numéro contribuable
Demande de NITI(numéro d’identification
aux taxes indirectes)
Demande de NINEA (numéro
d’identification nationale des entreprises et
des associations
Affiliation à l’IPRES( institution de Prévoyance
retraite du Sénégal)
Affiliation à la CSS( Caisse de sécurité sociale)
Visa de l’inspecteur du travail sur le formulaire
de la déclaration de mouvement du travailleur
Retrait d’un dossier auprès de la Chambre de
Commerce et d’Industrie au service d’assistance
et d’encadrement des entreprises pour
l’obtention des cartes de commerçant et
d’import-export
Retrait d’un dossier auprès de la Chambre des
métiers pour l’inscription au répertoire des
métiers et l’obtention de la carte d’artisan
4-2

FISCALITE EN
CREATION
D’ENTREPRISE
• Toutes les entreprises quelle que soit leur
forme juridique, sont soumises au
paiement de l’impôt

• Dans l’espace OHADA, les types


d’imposition varient en fonction du statut
juridique

• Les différents régimes d’imposition au


bénéfice des entreprises sont résumés
dans le tableau suivant:
Fiscalité des entreprises
Forme juridique Types d’impôt

SA Impôt sur les sociétés(IS )


SARL(minimum 2 associés) Impôt sur les sociétés
GIE -impôt sur le revenu au nom des
membres
-I S sur option
SURL(associé unique, personne -impôt sur le revenu au titre du
physique) BIC
-I S sur option
SURL(associé unique, personne Impôt sur les sociétés
morale)
Fiscalité des entreprises

• Les entreprises assujetties au paiement


de l’IS doivent quel que soit leur résultat
(perte ou profit), s’acquitter d’un impôt
minimum forfaitaire de 500 000 FCFA
chaque année.
Formalités déclaratives fiscales
au SENEGAL
• Un formulaire de demande
d’immatriculation au NINEA
• Une copie du registre de commerce
• Les statuts
a) Numéro de Compte Contribuable ( NCC)

• Une demande manuscrite adressée au chef du Centre


des Services Fiscaux
• Une copie légalisée du Registre de Commerce
• Une copie légalisée des statuts
• Une copie du NINEA
• Une photocopie des pièces d’identité des membres (GIE)
• Une lettre précisant l’option d’imposition ( IR, IS) pour les
GIE
• Un contrat de location( siège de la société) enregistré au
niveau du Centre des Services Fiscaux du ressort de
l’entreprise.
b) Numéro d’Identification aux Taxes Indirectes

( NITI )

• Une lettre de demande de NITI contenant la


dénomination sociale, l’adresse et l’activité de
l’entreprise

• 3 copies de l’attestation du N C C
Formalités déclaratives sociales au
SENEGAL
• Les formulaires de déclaratives
d’établissement (5 exemplaires) comme
ceux de déclaratives de mouvements des
travailleurs (5 exemplaires par employés)
sont à acheter à la chambre de commerce
de Dakar.
a) Affiliation à la Caisse de Sécurité Sociale
(CSS)

• Un formulaire d’immatriculation disponible


à la Caisse de Sécurité Sociale est à
remplir et retourner accompagné:
– Une copie du registre du commerce
– Une déclaration d’ouverture d’établissement visée par
l’inspection du travail
– Une déclaration du mouvement des travailleurs visée
par le service de la main d’œuvre
– Un livret de paie paraphé par le greffe du tribunal
régional
– Un numéro NINEA
– Une photocopie des statuts
b) Affiliation à l’Institution de
Prévoyance Retraite du SENEGAL

• Pour adhérer à l’IPRES, les pièces


suivantes sont demandées:
– Une copie du registre de commerce
– Une déclaration d’établissement visée par l’inspection
du travail
– Une déclaration du mouvement du travailleur visée
par le service de la main d’œuvre
– Un registre de paie paraphé
– Un numéro de NINEA
– Une copie légalisée de la carte d’identité de
l’employeur et des employés
A propos des cotisations de
l’employeur

Les charges sociales sur les


salaires
• Charges de sécurité sociales
• Cotisations IPRES
• Cotisations patronales aux Instituts de
Prévoyance Maladie
a) Les charges de Sécurité Sociale:

• Allocations familiales: 7% du brut social


plafonné à 60 000FCFA par mois

• Accident du travail: Taux de 1,3 ou 5% du


brut social plafonné à 60 000 FCFA par
mois.
b) Cotisations IPRES

• 8.4%du brut social brut plafonné à 200


000FCFA par mois pour le régime général

• 3.6% du brut social plafonné à 600


000FCFA par mois pour le régime cadre.
c) Cotisations IPM

• Elles s’ajoutent aux cotisations salariales


et sont reversées chaque mois aux IPM
concernés. Les taux et les plafonds,
variables, sont en règle générale
identiques à ceux retenus pour les
cotisations salariales.
d) La contribution forfaitaire sur
salaires

• 3% des salaires bruts ( majorés des


avantages en nature) perçus par les
travailleurs sénégalais

• 6% des salaires bruts (majorés des


avantages en nature) perçus par les
travailleurs non sénégalais.
A propos de la répartition des
bénéfices
a) REPARTITION DES BENEFICES

– Elle se fait en fonction du type d’entreprise et


des normes légales en vigueur dans l’espace
OHADA
– Elle tient compte de la réserve légale, de la
réserve statutaire, et des réserves libres
– Ces réserves sont faites à partir du bénéfice
après impôts.
b) La réserve légale

• Obligatoire vis-à-vis de la loi

• Elle représente 10% du bénéfice net


plafonnée à 10% du capital social.
c) Réserve statutaire

• Prévue par les statuts

• Obligatoire vis-à-vis des statuts

• Son taux dépend des parties associées.


d) Réserves libres

• Elles sont facultatives.


L’associé unique est gérant de sa
SURL:

• S’il se verse un salaire, il doit se


conformer à la législation en vigueur

• S’il réserve une part dans le bénéfice


après impôt, il doit appliquer à cette part
l’IRVM( 12%)
5 ème
SEANCE

MON BUSINESS
PLAN
(Canevas retenu)

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