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Modélisation et simulation

industrielle

Par: Dr.eng. Samah ELRHANIMI


Plan général du cours
I. Langage de modélisation
1. Principe de la modélisation d’entreprise
2. Modélisation fonctionnelle (SADT, IDEF0 et IDEF3)
3. Modélisation CIMOSA
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI
II. Simulation industrielle
1. Simulation des systèmes de production
2. Rappels de probabilités et statistiques
3. Données d’entrée du système
4. Vérification et validation des modèles
5. Interprétation des résultats
6. Notions élémentaires sur les réseaux de Petri
7. Le langage de simulation SIMAN- ARENA
I. Langage de modélisation
1. Principe de la modélisation d’entreprise

La modélisation d’entreprise est un sujet à la mode.


En France on parle de modélisation, au Etats Unis on parle d’architecture

Pourquoi la modélisation d’entreprise est si nécessaire?

Trois défis sont face à nous : concevoir, faire opérer et transformer des systèmes plus complexes.

• consiste à d´écrire l’organisation et les processus opérationnels d’une entreprise ;


• permet la simulation de ses processus pour la comparaison de différents scénarios ;
• permet l’analyse et la restructuration de l’entreprise pour l’amélioration des performances.

Comprendre le fonctionnement :
• pour aider la prise de décision ;
• pour améliorer son fonctionnement (reengineering).
I. Langage de modélisation
1. Principe de la modélisation d’entreprise

Motivations justifiant une étude de modélisation :

• Comprendre et analyser la structure et le fonctionnement de l’entreprise.


• Prévoir le comportement et les performances des processus opérationnels avant leur implantation.
• Choisir la meilleure alternative d’implantation.
• Identifier les risques d’implantation à gérer.
• Justifier les choix d’implantation sur des critères liés aux ressources et aux coûts.
• Bâtir une vision commune du fonctionnement de l’entreprise et la communiquer facilement au plus
grand ensemble possible du personnel.
I. Langage de modélisation
1. Principe de la modélisation d’entreprise

Terminologie :

• Entreprise : industrie, banque, compagnie d’assurance, hôpitaux.


• Modèle : représentation d’une abstraction d’une partie du monde réel, exprimée dans un langage de
représentation.
• Activité : accomplissement d’une tâche (séquence d’opérations).
• Processus opérationnel : succession de tâches qui contribue à la réalisation des objectifs de
l’entreprise.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0

SADT : Structured Analysis and Design Technics


SADT: technique structurée d’analyse et de modélisation
IDEF: Integrated DEFinition for Process Description

• Méthode d’analyse et de conception de système proposée par D.T. Ross en 1977.


• Approche systémique (système complexe = ensemble de systèmes simples en interaction).
• Largement utilisée dans l’industrie, excellent outil de communication.

La SADT permet de donner une représentation graphique qui permet de mettre en évidence
toutes les informations relatives à ce système. On représente un système par une « boîte » à
l’intérieur de laquelle on inscrit la « fonction globale » du système.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.1. Modélisation systémique
Une activité peut être vue comme une fonction qui transforme des objets d’entrée en objets
de sortie (décomposition possible).

Sémantique associées aux entrées/sorties :


• Entrées : objets à traiter.
• Entrées de contrôle : informations contraignant l’exécution de l’activité.
• Sorties : objets traités.
• Mécanismes : moyens nécessaires à l’exécution de l’activité.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.1. Modélisation systémique
Exemple:

La valeur ajoutée rapportée par le système est caractérisée par :


L’assemblage des différentes denrées (eau + poudre + sucre …).
La température de la boisson (chaude ou froide). Le service de la boisson dans un gobelet.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.1. Modélisation systémique

Exercice d’application :
Dans une menuiserie, on veut couper une branche avec le moindre effort. Modéliser
systémiquement l’activité de la coupe de cette branche.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.1. Modélisation systémique

Solution de l’exercice d’application :


I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0

SADT/IDEF0 est une méthode graphique particulièrement bien adaptée pour une description
fonctionnelle. Elle est donc surtout utilisée en phase de spécification système ou logiciel.

SADT/IDEF0 cherchent à répondre aux questions suivantes :

• Quelles fonctions sont mises en œuvre par le système ?


• Quels objets sont traités par les fonctions ?
• Quels mécanismes ou ressources sont nécessaires à l’exécution des fonctions ?
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/Ascendante

Approche descendante :
Décomposition à partir du niveau A0 du système en sous-systèmes jusqu’au niveau le plus bas.

Approche ascendante :
Décrire les activités observées et les organiser en diagrammes SADT au niveau de détail le plus bas, puis
agrégation des activités en diagrammes jusqu’au niveau A0.

Deux approches opposées :


• globalement équivalentes ;
• choix de l’approche en fonction du cas à résoudre :
• peu d’informations disponibles : descendante ;
• système dont les bases sont connues : ascendante.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/Ascendante
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/ ascendante

 Interconnectivité : flèches représentant flux de


données, de matières.
 Adoption d’une représentation hiérarchique et
modulaire.
 Chaque activité décomposée contient au moins 3 et
au plus 6 activités.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/ ascendante

Le système est ensuite décomposé en ses principales


fonctions dans un diagramme A0 :
 
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/ ascendante

Les fonctions 1, 2, 3 peuvent faire l'objet d'une décomposition dans les diagrammes A1, A2, A3. Le
diagramme A1 pouvant être décomposé en A11, A12, etc.
 
Un diagramme doit comporter entre 3 et 6 fonctions.

Une fonction ou une sous-fonction du système à spécifier est représentée par une boîte. La fonction doit
être nommée par un verbe d'action et un complément d'objet.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/Ascendante

Etapes de construction :

1- Identifier les activités : représenter les boîtes à placer sur la diagonale du diagramme.

2- Ajouter les entrées/sorties : pour chaque activité, indiquer les entrées/sorties consommées ou produites.

3- Ajouter des contrôles, mécanismes et connectivités : ajouter les ressources et les mécanismes pour
connecter les interfaces d’activité entre elles.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/Ascendante
Travaux dirigés :
Pour le cas du distributeur des boissons chaudes et froides:
1. Définir les différentes fonctions du système.
2. Etablir le diagramme SADT/IDEF0.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/ ascendante

Le diagramme de niveau A0 (lire A zéro, faire


différence avec A-0) est la représentation
graphique de la première étape de décomposition
de notre distributeur automatique.
Il met en évidence l’organisation interne du
système en faisant apparaître trois blocs dont la
décomposition va nous permettre d’analyser le
fonctionnement de l’appareil.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/ ascendante

Le diagramme A1 permet de faire apparaître l’ensemble


des fonctions assurées par le monnayeur-rendeur.

Le monnayeur constitue un sous-système du distributeur


automatique de boissons. Il agit, comme tout système,
pour une finalité précise dans un environnement
déterminé.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/ ascendante

Le diagramme de niveau A2 nous permet de


détailler l’organisation fonctionnelle et structurelle
du bloc « piloter le système ».

Cette structure n’est pas spécifique au distributeur


de boisson, elle est commune à l’ensemble des
systèmes automatisés qu’il est toujours possible de
décomposer en deux blocs :

- Communiquer avec le système


- Gérer le système
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: SADT/IDEF0
2.2. L’analyse descendante/ ascendante
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: IDEF3

Apports d'IDEF3 par rapport à IDEF0 :

• Fonctionnalités supplémentaires en matière de modélisation du comportement de l'entreprise (flux de


contrôle).
• Saisie et description des processus opérationnels d'entreprise.
• Notation graphique simple pour favoriser le dialogue entre les utilisateurs.
• Modélisation des processus sous forme d'un enchainement d’étapes, appelées unités de comportement
>>>>>>description de flux de contrôle du processus.
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: IDEF3

La méthode IDEF3 a été proposée en 1992 pour remédier aux limites d’IDEF0 en matière de modélisation du
comportement de l’entreprise.

IDEF3 modélise les processus sous forme d’un enchaînement d’étapes, appelées unités de comportement.
Ces dernières sont connectées entre elles par des boîtes de jonction (asynchrones ou synchrones).

Les liens peuvent être de précédence, relationnels ou de flux d’objets.

Une unité de comportement est une activité dans le processus, elle est représentée par une boîte rectangulaire
qui contient le nom de l'unité et un numéro qui situe l'unité dans la décomposition hiérarchique du processus
I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: IDEF3

IDEF3 modélise, comme IDEF0, les processus sous forme d’un enchaînement d’étapes, appelées unités de
comportement, connectées par des boîtes de jonction et des liens.

L’avantage, par rapport à l’utilisation d’IDEF0, est la possibilité de décrire un flux de contrôle du processus
de manière plus complexe. Par exemple, les boîtes de jonctions permettent de représenter, à l’aide de
connecteurs logiques (AND, OR ou XOR), les différents flux, les phénomènes de séquencement, de
parallélisme ou de synchronisation d’activités.

IDEF3 représentent donc le point de vue dynamique.


I. Langage de modélisation
2. Modélisation fonctionnelle: IDEF3
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA (exemple de l’architecture de référence)

Une architecture de référence comprend un document ou un ensemble de documents qui contient


des recommandations sur les structures et les intégrations de produits et services informatiques
constitutifs d’une solution. Elle englobe les meilleures pratiques reconnues dans l’industrie, lui
permettant de suggérer la méthode de livraison optimale pour telle ou telle technologie.
Utilité
Les architectures de référence aident les gestionnaires de projet, les développeurs de logiciels, les
architectes d’entreprise et les responsables informatiques à collaborer et à communiquer
efficacement sur un projet d’implémentation. Elles anticipent les questions les plus courantes que
vous pourriez vous poser et y répondent. Par ce biais, les équipes parviennent à éviter les erreurs et
les délais éventuels consécutifs à l’absence de meilleures pratiques et de solutions.
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA (exemple de l’architecture de référence)

CIMOSA considère que toute entreprise se compose :


• d’un grand ensemble de processus communicants chargés de réaliser les objectifs fixés par
l’entreprise;
• d’un ensemble d'entités fonctionnelles (ou agents) réalisant les processus opérationnels en
fonction de l'état du système.
De plus, la modélisation en CIMOSA repose sur deux principes fondamentaux. Le premier consiste
à séparer clairement les fonctionnalités de l’entreprise et le comportement de l’entreprise. Le
deuxième principe consiste à distinguer processus (les tâches à réaliser) et processeurs (les agents
qui exécutent les tâches). CIMOSA distingue deux types de processus : le processus structuré et le
processus semi-structuré. Le premier est un processus dont nous connaissons parfaitement la
structure de contrôle (une procédure de test). Le deuxième type est un processus dont les étapes sont
connues, mais dont le flux de contrôle n’est que partiellement connu (opération de maintenance
corrective par exemple).

Dans les deux cas, le flux de contrôle est décrit au moyen d’un langage formel permettant l’écriture
d’une séquence de la forme when (condition) do action, ce qui veut dire : lorsque l’ensemble des
conditions est rempli alors faire les actions indiquées.
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

L'approche: processus-opération-acteur
• Point de vue organisationnel :
• Ensemble de ressources a utiliser au mieux.
• Les ressources sont nécessaires à l’exécution des processus opérationnels.
• Les ressources peuvent être : des moyens inertes (machines, outils) ; des moyens financiers ; des
acteurs.
• Interface entre points de vue fonctionnel et organisationnel :
• Operations fonctionnelles associées aux compétences.
• Paradigme POA : concilier le point de vue du monde de
• la gestion et celui du monde de la technique.
Exercice TD :

1- Modéliser systémiquement l’entreprise dans laquelle vous avez effectué votre dernier
stage.
2- Pour une seule activité de ladite entreprise, établir une analyse descendante SADT
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

• CIMOSA est un acronyme pour Computer Integrated Manufacturing Open Systems Architecture,


une modélisation d'entreprise développée dans les années 1990 par le consortium Amice.
• le consortium AMICE était une organisation européenne réunissant de grandes entreprises,
incluant les utilisateurs, fournisseurs, sociétés de conseil, et le milieu universitaire, concernés par
le Computer Integrated Manufacturing : production intégrée par ordinateur.
• CIMOSA signifie « Computer Integrated Manufacturing Open System Architecture », c'est un
cadre de modélisation d'entreprise qui vise à soutenir l'intégration de machines, des ordinateurs et
des personnes dans l'entreprise. Le cadre est fondé sur la notion de cycle de vie d'un système et
offre un langage de modélisation, une méthodologie et une technologie de soutien pour appuyer
ces objectifs.
• Le cadre a été développé dans les années 1990 par le consortium AMICE, dans le cadre d'un projet
de l'UE. Finalement, l'organisme à but non lucratif CIMOSA Association a été créé afin de garder
les droits sur le cadre CIMOSA, de promouvoir celui-ci et de soutenir son évolution future.
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

Dans le cadre de CIMOSA, le système entreprise étudié est vu comme un grand ensemble de processus
concourants (partie opérante de l'entreprise), d'agents ou acteurs ou ressources communicantes (partie
opérative de l'entreprise) que l'on peut organiser en domaines (ou zones fonctionnelles) ayant des
interactions en termes d'échanges (d'évènements ou résultats) et qu'il faut coordonner (AMICE, 1993).

Le cadre méthodologique CIMOSA s'appuie sur des concepts métiers (domaine, processus, activité,
événement, objet d'entreprise, ressource, unité d'organisation,…) et propose des modèles graphiques et
formels.

Autre définition d’une architecture de référence: peut être un cadre de modélisation, un langage et
le plus souvent une méthodologie. Les architectures fournissent un cadre général et des points de repère
aux utilisateurs en leur indiquant quels aspects de l’entreprise doivent être pris en compte, les relations
qui existent entre eux et la terminologie communément admise dans le domaine
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

CIMOSA considère que toute entreprise se compose :


- d’un grand ensemble de processus communicants chargés de réaliser les objectifs fixés par l’entreprise;
- d’un ensemble d'entités fonctionnelles (ou agents) réalisant les processus opérationnels en fonction de l'état du
système.  
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

Le cadre de modélisation formalise trois principes fondamentaux pour la modélisation en


entreprise suivant une structure à trois axes, communément appelée cube CIMOSA,

Les quatre vues sont  :  


- Vue fonctionnelle : Que doit on faire et
dans quel ordre ?  
- Vue informationnelle : Quels objets
utilise-t-on ?  
- Vue ressources : Qui fait quoi et quand ?  
- Vue organisationnelle : Qui est
responsable de quoi ?  
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

CIMOSA comporte:
– L’axe des vues, qui propose de modéliser d’abord les besoins de l’entreprise,
– L’axe des modèles, qui invite à modéliser d’abord les besoins de l’entreprise, puis les
spécifications de conception et enfin la description de l’implantation,
– L’axe de généricité, qui suggère de construire le modèle particulier de l’entreprise à
partir de modèles partiels, eux-mêmes exprimés en termes de construction générique de
base.

Malheureusement, l’absence de guide pour le formalisme de la description de chaque cellule et le grand


nombre de ce
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

La modélisation CIMOSA comporte 3 axe:


• L’axe d'instanciation qui se compose de trois niveaux: un niveau générique, où sont définies les
primitives de base du langage de modélisation (appelées (constructs) en anglais), un niveau partiel
contenant des modèles partiels, c'est-à-dire des structures prédéfinies et réutilisables pour un domaine
d'application donné; et un niveau particulier correspondant aux modèles spécifiques de l'entreprise.
Les niveaux générique et partiel constituent l'architecture de référence de CMOSA (sujette à
normalisation) alors que le niveau particulier correspond à l'architecture particulière d'une entreprise
donnée (développée pour les besoins particuliers des utilisateurs).

L'instanciation est l'action d'instancier, de créer un objet à partir d'un modèle. Elle est réalisée par la
composition de deux opérations : l'allocation et l'initialisation. L'allocation consiste à réserver un espace
mémoire au nouvel objet. L'initialisation consiste à fixer l'état du nouvel objet.
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

• L'axe de dérivation qui préconise de modéliser l'objet d'étude suivant trois niveaux de modélisation:
un niveau de définition des besoins permettant l'écriture du cahier des charges dans le langage de
l'utilisateur final, un niveau des spécifications de conception permettant de spécifier et d'analyser dans
le détail des solutions répondant aux besoins exprimés et un niveau de description de l'implantation
(ou implémentation) permettant de décrire précisément l'implantation de la solution retenue.

• L'axe de génération qui définit quatre vues essentielles de modélisation permettant d'accéder au
modèle en se focalisant sur certains aspects et en négligeant les autres (ceci permet de gérer la
complexité du modèle).
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

Les vues retenues dans CIMOSA sont:

• La vue fonction, utilisée pour décrire la fonctionnalité et le comportement de I 'entreprise en termes de


processus, d'activités et d'opérations, soit ce qu'il y a à faire à différents niveaux de détail.
• La vue information, utilisée pour décrire les objets de I 'entreprise, leurs relations et leurs différents
états possibles, c'est-à-dire quels sont les objets traités et comment ils sont gérés.
• La vue des ressources, utilisée pour décrire les moyens nécessaires à mettre en œuvre pour réaliser les
fonctions de I ’entreprise, leur rôle et leur mode de gestion, c'est-à-dire qui fait quoi, quand et
comment.
• La vue organisation, utilisée pour décrire la distribution des responsabilités et des autorités dans les
prises de décision, c'est-à-dire qui est responsable de quoi.

 Les modèles CIMOSA sont des structures informatiques complexes issues de l'agrégation et de la
spécialisation (particularisation) des constructs génériques.

 Les langages de CIMOSA sont utiles pour toutes les étapes de conception et d'implantation de
nouveaux modèles orientés-processus
I. Langage de modélisation
3. Modélisation CIMOSA

• Le point de vue informationnel qui modélise les données, informations qui circulent dans une
organisation inter ou intra entreprise ;
• Le point de vue fonctionnel qui décrit les processus et activités en les reliant aux ressources mises
en œuvre ;
• Le point de vue organisationnel qui décrit les entités, les acteurs et leurs pratiques ;
• Le point de vue des ressources qui permet notamment de décrire les applications support des
activités informatisées.
• vue fonction (description des processus opératoires) ;
• vue information (description des objets, de leurs relations et de leurs états) ;
• vue ressources (description des moyens nécessaires pour réaliser les fonctions) ;
• vue organisation (description de la distribution des responsabilités et des autorités dans les prises
de décision).
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

GRAI, acronyme de Graphes à Résultats et Activités Interreliées a été développé par Breuil,
Doumeingts et Pun au laboratoire GRAI, université de Bordeaux, au début des années 1980.
La méthode GRAI a pour objectifs:
 
- De traduire la réalité d'un système de gestion de production à savoir le sous-système décisionnel et
informationnel d'une entreprise.
 
- De définir une structure de gestion appropriée à l'entreprise en intégrant les hypothèses de
fonctionnement et la correction des incohérences et dysfonctionnement détectées .
 
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

Le modèle conceptuel GRAI est un système hiérarchisé décomposé en trois sous systèmes :
 
- Le système physique (machines, hommes, matières premières) décomposé en centres de charges.
Ces centres se présentent sous la forme d'îlots de fabrication définis par des techniques de
groupement.
- Le système de décision, décomposé en niveaux de décisions caractérisés par un horizon de prise de
décision et une période de temps au bout de laquelle les décisions prises sont remises en question.
- Le système d'information qui sert de liaison entre le système de décision et le système physique.
 
L'ensemble constitué par le système de décision et le système d'information forme le système de
pilotage de production.
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 Concept de prise de décision

Il existe trois catégories de décisions :


• Stratégiques : décisions qui définissent les objectifs globaux du système (stratégie de l’entreprise),
• Tactiques : décisions qui définissent les moyens pour atteindre les objectifs définis au niveau supérieur,
• Opérationnelles : décisions qui permettent d’agir en mettant en œuvre les moyens définis au niveau
supérieur.

Dans la pratique, il n’y a pas de niveau hiérarchique spécifique à ces trois types, les trois catégories de décision sont
entrelacées : majorité de décisions stratégiques au niveau supérieur et majorité de décisions opérationnelles au
niveau inférieur.
La longueur du terme est un grandeur relative: décision à long terme, à court terme…..
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 Concept de prise de décision


I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 Concept horizon et période

L'horizon d'une décision est la durée sur laquelle le système est engagé par la décision, c'est-à-dire le
laps de temps sur lequel on veut prévoir pour s'organiser. Néanmoins, étant donné que d'inévitables
perturbations vont éloigner les résultats des objectifs recherchés, l'horizon est divisé en périodes au
terme desquelles la décision peut être reconsidérée.
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 Concept de prise de décision: récursivité de la prise de décision


I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

La méthodologie GRAI est basée sur deux outils


principaux de description : la grille GRAI et le réseau
GRAI.

 La grille GRAI:

Elle représente une vision globale de la structure du


système étudié. Aussi, elle situe les centres de décision les
uns par rapport aux autres et met en évidence les
principaux liens décisionnels et informationnels de
l'organisation analysée . Elle respecte des critères de
décomposition qui sont:
- L'horizon et la période de prise de décision.
- Le groupement des activités décisionnelles sur un
niveau donné suivant leurs fonctionnalités.
 
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:

Directement issus du modèle GRAI :


I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI: Règles de syntaxe

Niveaux
• Les couples Horizon / Période doivent être uniques. En d’autres termes, il ne peut y avoir deux
niveaux identifiés par le même couple horizon / période.
• Les niveaux sont classés de haut en bas par périodes décroissantes et par horizons décroissants dans
le cas de
périodes égales.

Cadres de décision (contexte et environnement de décision)


On ne peut avoir deux cadres de décision possédant le même centre de décision émetteur et le même
centre de décision récepteur.
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI: types de grille

1. Les fonctions indiquées dans la grille représentent les fonctions de l’entreprise (« Gérer le commercial », «
Gérer la fabrication », « Gérer les expéditions », etc. – découpage fonctionnel) : On est en présence d’une grille
fonctionnelle
2. Les fonctions indiquées dans la grille représentent les fonctions élémentaires de conduite (« Gérer les
produits», « Planifier », « Gérer les ressources » - décomposition systémique) : On est en présence d’une grille de
conduite

Exemple de grille fonctionnelle Exemple de grille de conduite


I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

La grille GRAI: Identification raccourcie des niveaux, des fonctions et des centres de décision

Niveaux
Les niveaux sont numérotés de bas en haut (classiquement 10, 20, 30, etc.).
Fonctions
Les fonctions sont souvent nommées par un sigle de deux lettres. Exemple : GR pour « Gérer les
Ressources ».
Centres de décision
Les centres de décisions ont un nom raccourci formé du sigle de la fonction et du numéro du niveau.
Exemple : GR/30 pour le centre de décision de la fonction « Gérer les Ressources » au niveau 30.
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

La grille GRAI: Grille de conduite : décomposition des fonctions « Gérer les produits »
Gérer les produits
Si la fonction « Achats » appartient au domaine d’étude, sa gestion est considérée comme appartenir à la fonction
« Gérer les produits » qui se décompose alors en « Gérer les approvisionnements » et « Gérer les achats ».
Gérer les ressources
Si les ressources techniques et les ressources humaines sont gérées séparément, la fonction « Gérer les ressources
» se décompose en « Gérer les ressources techniques » et « Gérer les ressources humaines ».
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

La grille GRAI: exemples de décomposition de d’autres fonctions


I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI
La grille GRAI:
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:

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I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:
I. Langage de modélisation
4. Modélisation décisionnelle: méthode GRAI

 La grille GRAI:

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