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Méthodologie de

commentaire d’arrêt:
illustration par un cas espèce
Encadré par

Réalisé par :
Introduction
Pour les étudiants en licence ou en master de droit, le
commentaire d’arrêt est un exercice juridique important qui
permet aux étudiants d’analyser et de comprendre une
décision de justice.
Le commentaire d’arrêt est un exercice juridique permettant
de replacer une décision dans un contexte juridique à la
lumière de faire expliquer et analyser et critiquer une décision
rendue par une juridiction, après l’avoir présentée par une
fiche d’arrêt.
D’ailleurs, lorsqu’on parle sur la critique il faut le faire avec
finesse et nuance. En droit, il faut toujours rester mesuré.
En d’autre terme, c’est un exercice qui consiste à présenter une
décision de justice selon une méthode particulière comportant
plusieurs étapes étant donné qu’il se situe entre l’étude de cas
pratique et la dissertation, il est théorique et pratique à la fois.
Donc pour rédiger un commentaire d’arrêt il faut la présence
d’une méthodologie juridique afin d’arriver à une analyse juridique
logique et vraie.
Mais avant de procéder à la méthodologie, il faut passer par des
étapes préalables pour trouver le bon sens de la méthodologie.
Plan
Introduction
Chapitre I : les étapes préalable pour rédiger une méthodologie d’un
commentaire d’arrêt
Section 1 : la lecture de l’arrêt
Section 2 : la préparation au brouillon
Section 3 : la construction du plan et rédaction
Chapitre II : La méthodologie d’un commentaire d’arrêt
Section 1 : l’introduction du commentaire d’arrêt
Section 2 : le développement du commentaire d’arrêt
Chapitre III : illustration du commentaire d’arrêt par un cas espèce
Chapitre I : les étapes préalables pour
rédiger une méthodologie d’un
commentaire d’arrêt
Section 1 : la lecture de l’arrêt
Est considérée comme première étape, il faut prendre quelques minutes
pour lire attentivement l’arrêt afin d’éviter un hors sujet.
Ce serait bien si nous lisions attentivement l’arrêt deux fois, avant de
lancer dans la suite de notre travail.
• La première lecture doit nous permettre de prendre connaissance de
l’arrêt, de son thème, de la question de droit, et de souligner des
passages importants afin de les faire ressortir.
• La deuxième lecture doit être réalisée de manière plus attentive : on
doit prendre le temps de noter dans la marge les premières idées qui
nous viennent à l’esprit.
Cette approche du sujet nous permet de comprendre son cadre, et de
commencer à distinguer la problématique.
Section 2 : la préparation au brouillon
Dès notre deuxième lecture de l’arrêt, nous pouvons commencer à noter des
éléments d’analyse sur notre brouillon.
Ce travail préparatoire doit nous permettre de préparer la fiche d’arrêt qui se
trouvera dans l’introduction de notre commentaire d’arrêt.
La fiche d’arrêt est le fait de présenter la décision de justice en respectant la
méthode et en utilisant un style juridique simple et concis, portant une synthèse
qui résume les principaux éléments de l’arrêt étudié en listant les faits importants,
la procédure, la règle de droit invoquée, la problématique, et la solution.
Pour les étudiants ne maîtrisant pas la méthodologie du commentaire d’arrêt, il
est recommandé de rédiger entièrement cette synthèse sur leur brouillon avant de
la reporter sur leur copie.
Section 3 : La construction du plan et
rédaction
Après avoir travaillé sur l’élaboration de la fiche d’arrêt, nous pouvons
passer à la construction du plan de notre commentaire d’arrêt.
C’est une phase cruciale de notre travail dans la mesure où, un bon
plan nous permettra de produire un développement de qualité.
Le plan se construit à partir de notre problématique, celle-ci permet de
limiter notre sujet et être sélectif.
Habituellement, le plan d’un commentaire d’arrêt se compose de deux
parties et de deux sous-parties.
Chapitre II : la méthodologie d’un
commentaire d’arrêt
Section 1 : l’Introduction du commentaire
d’arrêt
• Premier élément : l’Accroche
Pour s’introduire il faut commencer par une accroche qui constitue le
premier paragraphe du commentaire d’arrêt. Il s’agit d’éveiller l’attention
du lecteur par un phrase mettant en exergue l’intérêt du sujet.
D’ailleurs, l’accroche peut être historique, une accroche d’actualité, une
citation ou adage.
• Deuxième élément : la fiche d’arrêt
La fiche d’arrêt est un exercice qui consiste à présenter une décision de
justice selon une méthode particulière comportant plusieurs étapes. Il ne
s’agit pas de procéder à un commentaire d’arrêt ni d’expliciter les
conséquences d’une décision, mais simplement de la présenter.
On peut citer que la fiche d’arrêt est soumise à un formalisme intégral qu’il
faut le suivre, qui résume
Les faits
La procédure
Les thèses en présence
La question de droit
La solution
• Troisième élément: l’annonce de plan
Après avoir évoqué la solution de la juridiction (dernière étape de la fiche
d’arrêt) il ne reste qu’il faut annoncer le plan de notre commentaire d’arrêt.
Il suffit d’annoncer les deux parties principales. Mais il reste utile d’éviter
d’utiliser la formule « dans un premier temps nous verrons (…) puis dans un
second temps nous verrons (…) ».
Par contre on peut utiliser la mention « par cet arrêt … »
Section 2 : le développement du
commentaire d’arrêt
Les parties de notre commentaire d’arrêt doivent ensuite s’enchaîner
dans un ordre logique avec un fil conducteur qui est la réponse à notre
problématique de départ.
le développement devra être construit de manière à apporter une
réponse argumentée à la problématique émise en introduction.
Le développement est également là pour appuyer la solution avancée
en début de commentaire d’arrêt.
Attention, pour un commentaire d’arrêt, il n’existe pas de conclusion, la
solution au problème est en effet donnée dès l’introduction. Le corps
du commentaire servira de raisonnement pour prouver la solution
énoncée dès le début du commentaire.
Chapitre III : illustration du commentaire
d’arrêt par un cas espèce
Première étape : l’accroche
Il s’agit d’un arrêt rendu par la première chambre civile de la Cour de
cassation le 21 novembre 2018, relatif à la protection des majeurs
vulnérables.
Deuxième étape : les faits
Dans cette affaire, un homme présente des difficultés d’autonomie
physique.
Troisième étape : la procédure
 Assignation / Requête : Tout d’abord, une requête a été déposée pour
placer cet homme sous curatelle renforcée.
 Décision de la juridiction de 1re instance : Ensuite, une juridiction de
première instance a placé cet homme sous curatelle renforcée pour
une durée de 60 mois. D’ailleurs, un mandataire judiciaire à la
protection des majeurs a été désigné comme curateur.
 Appel : Un appel de cette décision de première instance a été interjeté.
 Décision de la cour d’appel : Dans un arrêt du 15 septembre 2016, la
cour d’appel de Nîmes confirme le jugement de première instance en
plaçant l’individu sous curatelle renforcée.
 Pourvoi en cassation : Un pourvoi en cassation a donc été formé à
l’encontre de cet arrêt de la cour d’appel.
la quatrième étape : les thèses en présence
 Motifs de la cour d’appel : D’après la cour d’appel, il ressort de
l’expertise médicale que l’individu ne présente pas une altération de
ses facultés cognitives. Toutefois, l’individu a tout de même des
difficultés d’autonomie physique. C’est la raison pour laquelle la
juridiction du second degré décide de placer M. X sous curatelle
renforcée.
 Moyens du pourvoi : Les moyens du demandeur au pourvoi ne sont
pas reproduits.
La cinquième étape : la question de droit
Ainsi, pour placer une personne sous curatelle renforcée, le juge doit-il
démontrer que l’altération des facultés corporelles de cette personne
l’empêche d’exprimer sa volonté ?
La Sixième étape : la solution
Au terme des articles 425 et 440 du Code civil, la Cour de cassation
rappelle tout d’abord que, pour ouvrir une mesure de protection juridique,
le juge doit constater soit une altération des facultés mentales, soit une
altération des facultés corporelles qui est de nature à empêcher
l’expression de la volonté de l’individu, Or, dans cette affaire, la Cour de
cassation relève que la cour d’appel n’a pas caractérisé le fait que
l’altération des facultés corporelles empêche l’expression de la volonté.
C’est la raison pour laquelle la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour
d’appel de Nîmes (dispositif). Elle renvoie l’affaire devant la cour d’appel de
Nîmes, mais autrement composée.
Bibliographie :
Webographie :
https://www.scribbr.fr/etudes-de-droit/commentaire-d-arret/
https://aideauxtd.com/methodologie-du-commentaire-darret/
https://leblogdejurixio.fr/exemple-fiche-darret-redigee/

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