Vous êtes sur la page 1sur 7

Arthur

Rimbaud
Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à
Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève,
son œuvre poétique est caractérisée par une prodigieuse densité
thématique et stylistique, faisant de lui une des figures majeures de la
littérature.
Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à 15 ans.
développant déjà une franche originalité dans l'approche de thèmes
classiques (« Le Dormeur du val », « Vénus Anadyomène »), il cherche
à dépasser ces influences en développant ses propres conceptions
théoriques, déclarant que le poète doit se faire « voyant », c'est-à-dire
chercher et décrire l'inconnu par delà les perceptions humaines
usuelles, quitte à y sacrifier sa propre intégrité mentale ou physique.
 Dernière saison poétique (1873-1875)
 Dans la ferme familiale de Roche où il passe sa convalescence, Rimbaud
rédige Une saison en enfer (1873), le seul de ses recueils qu’il fera publier.
Puis il se rend de nouveau à Londres, et entreprend un voyage à Stuttgart
pour apprendre l’allemand. C’est là qu’il revoit Verlaine – entre-temps sorti
de prison – et lui remet le manuscrit des Illuminations qu’il vient d’achever
(février 1875). En proie à des accès religieux, il gagne l’Italie, avant de
rentrer une fois encore à Charleville.
 LA VIE D'ARTHUR RIMBAUD
COMME « UN BATEAU IVRE »
Élevé par une mère autoritaire en l'absence de son père, officier en
campagne et qui abandonnera bientôt la famille, Arthur Rimbaud manifeste
son génie précoce tout au long de son parcours scolaire, collectionnant les
prix d'excellence, notamment pour ses vers latins. En janvier 1870, il se lie
d'amitié avec Georges Izambard (1848-1931), son professeur de rhétorique,
acquis aux idées révolutionnaires, qui est aussi le lecteur de ses premiers
pastiches, les Étrennes des orphelins, parus à la même époque dans la
Revue pour tous. En mai, il envoie trois poèmes à Théodore de Banville dans
l'espoir qu'ils seront publiés dans le Parnasse contemporain.
 JE EST UN AUTRE »
 À Georges Izambard, son professeur de rhétorique et qui l’encourageait à
écrire tout en lui rappelant la nécessité de la vie sociale, Rimbaud naguère
affirmait « Je est un autre » (Lettre à Georges Izambard, 13 mai 1871) :
lorsque commencent ses équipées asiatique et africaine, c’est le poète lui-
même qui se dérobe, pour devenir un être que même ses proches ne
peuvent reconnaître, « quelqu'un qui avait été lui, mais ne l'était plus
d'aucune façon » (Stéphane Mallarmé, Lettre à Harrisson Rhodes, avril
1896
 Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
 J’étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
 Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

Vous aimerez peut-être aussi