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• Relativité
• Modèles cosmologiques
• Le principe anthropique
Univers fini ou infini ?
Le paradoxe d’Olbers
Pourquoi fait-il noir la nuit ?
Si Univers infini et homogène
→ toutes les lignes de visée devraient rencontrer la surface d’une étoile
→ le ciel devrait être aussi lumineux que la
surface du soleil
Olbers invoqua l’absorption de la lumière
(par des poussières)
Conservation de l’énergie
→ solution d’Olbers ne marche pas car les
poussières s’échaufferaient jusqu’à émettre
autant que les étoiles Heinrich Olbers (1758-1840)
Relativité
La relativité restreinte
Deux problèmes liés, une même solution…
1905 : Albert Einstein propose d’admettre
comme postulat fondamental que :
Un observateur quelconque mesure
toujours la même valeur pour la vitesse de
la lumière dans le vide, quel que soit son
propre mouvement
→ c est une constante fondamentale
(c = 299 792 458 m/s)
→ théorie de la relativité restreinte
Albert Einstein (1879-1955)
Relativité - 4
1) M
Ralentissement du temps
Soit un observateur M en mouvement à h
une vitesse v par rapport à un autre R au
repos
Les deux observateurs mesurent le temps
mis par la lumière pour parcourir une
même distance 2) R
1)
2)
vΔtR
Relativité - 5
Principe d’équivalence
• Tous les corps tombent à la même vitesse dans le vide (Galilée)
La relativité générale
Gravitation ↔ courbure de l’espace-temps à 4 dimensions
→ représentation géométrique de la gravitation
• Pour Newton : action à distance par un mécanisme inconnu
• Pour Einstein : déformation de l’espace-temps
Les corps soumis à la gravitation suivent des géodésiques d’un
espace-temps courbe
• Mêmes résultats que Newton si les champs sont faibles
• Écarts croissants avec l’intensité du champ
Relativité - 7
Le principe cosmologique
Pour pouvoir, à partir d’observations de notre portion d’Univers, tester
des modèles représentant l’Univers dans son ensemble, il faut faire
l’hypothèse que notre région est représentative de l’Univers
→ on suppose que n’importe quelle partie suffisamment grande de
l’Univers est représentative de l’Univers dans son ensemble
C’est le principe cosmologique
(il est nécessaire pour pouvoir faire de la cosmologie une science)
Équation de Friedmann-Lemaître
• Conséquence du principe cosmologique :
L’Univers est homogène à grande échelle
• On le suppose également isotrope à grande échelle
→ on obtient une forme simple des équations d’Einstein de la
relativité générale :
Équation de Friedmann-Lemaître
R = facteur d’échelle
ρ = densité de matière k = paramètre de courbure
Modèles cosmologiques - 4
Constante cosmologique
En 1917, Einstein se rend compte que ses équations n’ont pas de
solution statique
Or, l’expansion de l’Univers n’avait pas encore été découverte
→ il modifie les équations en ajoutant une terme contenant la
constante cosmologique Λ :
Densité critique
Paramètre de densité :
Le Big Bang
Univers en expansion continuelle → si on remonte dans le temps :
• le facteur d’échelle R diminue
• la densité ρ augmente
→ on arrive à un état où R → 0 et ρ → ∞
→ commencement
(de l’Univers, de l’espace-temps…)
= Big Bang (Fred Hoyle, années 1950)
Commencement → création ???
→ débat plus philosophique que scientifique
Georges Lemaître
Modèles cosmologiques - 7
L’état stationnaire
L’idée d’un commencement de l’Univers déplait à certains
→ théorie de l’état stationnaire (Gold, Bondi & Hoyle, 1948)
basée sur le principe cosmologique parfait : l’Univers apparaît le
même en tous lieux et tous temps
Mais les galaxies s’éloignent les unes des autres
→ création continue de matière pour conserver
ρ constant
(~ 1 atome de H par m3 par milliard d’années)
Variante : état quasi stationnaire (Hoyle,
Burbidge & Narlikar, 1993) : « minibangs »
Fred Hoyle
Modèles cosmologiques - 8
Création de la matière
(t = 10−32 s ; T = 1026 K ; ρ = 1073 kg/m3)
• Émergence d’une « soupe » de quarks, électrons, photons, neutrinos
• En principe, création de paires particules – antiparticules
• Comment expliquer que l’on n’observe que de la matière dans
l’Univers ?
→ on suppose une asymétrie : création de 1 000 000 001 particules
pour 1 000 000 000 antiparticules (épicycle 1)
• annihilation de toutes les paires particule – antiparticule → photons
• la matière actuelle est le petit reliquat de cette gigantesque
annihilation
Le modèle du Big Bang – 2
Formation de l’hélium
(t = 100 s ; T = 109 K ; ρ = 105 kg/m3)
• 2H devient stable → les neutrons peuvent s’incorporer aux noyaux de
2
H et sont sauvés !
• Ensuite, les noyaux 2H se combinent en 4He
• À ce moment, la proportion est de 1 neutron pour 7 protons
→ 2 neutrons pour 14 protons
→ un noyau 4He pour 12 noyaux 1H
→ proportion en masse : 4/(4+12) = 25%
→ prédiction confirmée par les observations (succès 2)
Le modèle du Big Bang – 4
La densité baryonique
Pour obtenir l’abondance primordiale observée des éléments légers, il
faut une valeur bien précise de la densité baryonique :
Ωb,0 ≈ 0.06
C’est supérieur à la valeur estimée à partir des observations :
Ωb,0(obs) ≈ 0.01
Mais inférieur aux estimations de masse dans les amas de galaxies :
Ωm,0 ≈ 0.3
→ on en conclut qu’une partie de la matière sombre (Ω0 ≈ 0.05) est
constituée de baryons (matière ordinaire)
mais la plus grande partie (Ω0 ≈ 0.24) serait constituée de matière
Le modèle du Big Bang – 7
La constante
cosmologique
Les observations de
Supernovae lointaines et
l’analyse statistique des
mirages gravitationnels
suggèrent que
l’expansion de l’Univers
est accélérée
→ retour de la constante
cosmologique :
Λ0 ≈ 0.7
(interprétée comme une
énergie du vide)
Le modèle du Big Bang – 8
L’Univers plat
• On aurait donc : Ωm,0 ≈ 0.3 et Λ0 ≈ 0.7 → Ω0 + Λ0 ≈ 1
• Or, les modèles avec Ω + Λ = 1 sont des univers plats
→ pour des raisons philosophiques,
beaucoup de cosmologistes pensent que,
si la courbure est presque nulle, alors
elle doit être nulle :
Ω0 + Λ0 ≈ 1 → Ω0 + Λ0 ≡ 1
• C’est un peu comme si, constatant que
les orbites des planètes sont presque des
cercles, on concluait qu’elles doivent être
des cercles
→ retour de Platon…
Le modèle du Big Bang – 10
L’inflation
Comment expliquer que les conditions initiales sélectionnent, parmi
une infinité de modèles à courbure quelconque, justement celui à
courbure nulle ?
1981 : Alan Guth propose la théorie de l’inflation primordiale
• D’après les théoriciens, aux températures
très élevées (1026 K), les forces s’unifieraient
→ il n’y aurait qu’un seul type de particule
+ un vide unifié de densité >>> vide actuel
C’est ce vide unifié qui serait responsable de
la phase d’inflation (épicycle 4)
Alan Guth
Le modèle du Big Bang – 11
L’inflation
• t < 10–33 s : les photons dominent
→ expansion rapide mais ralentie
• t ~ 10–33 s : densité des photons < celle du vide unifié
→ inflation : expansion rapide non ralentie, taille de l’Univers × ~1030
• t ~ 10–32 s : la température chute sous la valeur d’unification
→ les photons dominent à nouveau
→ expansion ralentie à nouveau
• Pendant l’inflation, l’expansion énorme annihile toute courbure pré-
existante
→ après l’inflation, l’Univers est plat
Le modèle du Big Bang – 12
L’âge de l’Univers
L’âge de l’Univers peut être calculé à partir de H0, Ω0 et Λ0
Le dessein intelligent
Il existe un certain nombre de coïncidences liées aux valeurs des
constantes fondamentales
→ cela a amené certains à soutenir que :
Les constantes et les lois de la nature ont été ajustées pour permettre
notre existence…
… et, même, que toute l’évolution biologique, avec l’apparition de
structures si complexes, si bien ajustées, ne pourrait pas résulter du
hasard…
… mais serait guidée vers un but (nous, évidemment !) par un être
supérieur…
→ le dessein intelligent, avatar pseudo scientifique du créationnisme
Le principe anthropique – 6
Le prof…
THE END
Cosmologie
• Univers fini ou infini ?
• Relativité
• Modèles cosmologiques
• Le principe anthropique
Fin du chapitre…