Licence 2 économie-gestion

Droit des obligations

Le Droit des contrats

Séance 2

2022/2023
Droit des obligations – Droit des contrats
RA
PPE
L
CHAPITRE 1 :
LA FORMATION DU CONTRAT

I. La rencontre des volontés

II. La négociation du contrat

 CHAPITRE 1 – LA FORMATION DU CONTRAT

I. La rencontre des volontés

Offre
Formation du contrat
Acceptation

RA
Rencontre des PPE
volontés L
 CHAPITRE 1 – LA FORMATION DU CONTRAT

II. La négociation du contrat

RA
A. Les pourparlers PPE
L

phase de négociation précontractuelle

durant laquelle deux (ou plusieurs partenaires) essaient
de se mettre d'accord
sur les termes d'un futur contrat.
II. La négociation du contrat

B. Les avant-contrats

« CONTRATS préparatoires
d'un contrat définitif »

Nous n’en étudierons que 2 types

 B. Les avant-contrats

Promesse unilatérale de contrat = contrat par lequel

un promettant s'engage à conclure un contrat avec un
bénéficiaire.

Pacte de préférence = « contrat par lequel une partie

s'engage à proposer prioritairement à son bénéficiaire
de traiter avec lui pour le cas où elle se déciderait à
contracter » (Article 1125 du Code civil)
Quelle différence entre ces deux avant-
contrats ?

Art. 1124.- La promesse unilatérale

est le contrat par lequel une partie, le promettant,

accorde à l’autre, le bénéficiaire,
le droit d’opter (pendant la durée convenue par les parties)
pour la conclusion d’un contrat
dont les éléments essentiels sont déterminés,
et pour la formation duquel ne manque que
le consentement du bénéficiaire.
 Quelle différence entre ces deux avant-
contrats ?

le pacte de préférence
(art. 1123, al. 1er depuis la dernière réforme).

Contrairement à la promesse unilatérale de vente,

le promettant ne s’est pas encore décidé à conclure le contrat ;
il s’engage simplement, pour le cas où il s’y déciderait,
à proposer la conclusion du contrat par priorité au bénéficiaire du
pacte.

Le bénéficiaire dispose donc d’un droit de priorité

d’origine conventionnelle,
analogue aux droits de préemption légaux.
 CHAPITRE 1 – LA FORMATION DU CONTRAT

III. Les conditions de validité du contrat

Pleine efficacité du contrat → respect des conditions

de validité :

1° Leur capacité à contracter  ;

2° Le consentement des parties;

3° Un contenu licite et certain 
Une cause et un objet
 III. Les conditions de validité du contrat

A. La capacité juridique des parties

Capacité de jouissance : « aptitude à devenir titulaire

d'un droit ou d'une obligation »

Capacité d’exercice : « aptitude à faire valoir par soi-

même et seul un droit dont on est titulaire sans avoir
besoin d'être représenté, ni assisté à cet effet par un
tiers ».
A. La capacité juridique des parties

1. La capacité juridique des personnes

physiques
Comment, une personne physique,
obtient la capacité juridique ?

Lors de sa naissance,
si elle est née vivante et viable
 1. La capacité juridique des personnes physiques
K

Article 1145 du Code civil :

« Toute personne physique peut contracter
sauf en cas d'incapacité prévue par la loi ».
 1. La capacité juridique des personnes physiques
K

Principe = capacité

L’exception = Incapacité

Sont réputés incapables :

- mineurs non émancipés
- majeurs protégés : tutelle
curatelle
A. La capacité juridique des parties

2. La capacité juridique des personnes

morales
Comment, une personne morale,
obtient la capacité juridique ?

Lors de sa naissance,
Ce qui correspond à :
son immatriculation pour les sociétés
Sa déclaration pour les associations…
 2. La capacité juridique des personnes morales

Elles sont soumises à un principe de spécialité

Leur objet délimite leur capacité de jouissance.

 III. Les conditions de validité du contrat

B. Le consentement

pour garantir la validité du contrat

Le consentement doit être

libre et éclairé
 B. Le consentement

Dans le cas contraire on dit que le consentement est

Erreur
vicié par Dol
Violence
 B. Le consentement

1. L’erreur (ou l’erreur spontanée)

= « opinion contraire à la vérité » Demolombe

= discordance entre volonté interne et volonté déclarée

Erreur sur les qualités

essentielles
Erreur, cause de nullité
de la prestation

Erreur sur qualités

essentielles
du cocontractant
 1. L’erreur

a : L’erreur sur les qualités essentielles de la

prestation

« qualité » de la prestation → contenu des obligations

Qualité « essentielle » Déterminante du consentement

et
« expressément ou tacitement
convenues »
 1. L’erreur

b : L’erreur sur les qualités essentielles du

cocontractant
Qualités essentielles du cocontractant :
expérience, impartialité, lien de parenté…

C’est une cause de nullité

SI le contrat est conclu intuitu personae
 1. L’erreur

c : L’erreur indifférente

Contrairement aux situations précédentes,

ces erreurs « indifférentes »
ne seront pas cause de nullité

Puisque le droit ne la prendra pas en compte

 c : L’erreur indifférente
K

L’erreur inexcusable
Erreur grossière, information facilement
disponible

Devoir de vigilance pour les parties

Appréciation in concreto par le juge

 c : L’erreur indifférente
K

Erreur inexcusable

Erreur sur la valeur

 c : L’erreur indifférente
K

L’erreur sur la valeur

Mauvaise évaluation de la valeur des prestations

Refus de faire la lésion

lésion = une cause générale de nullité des contrats, lorsqu’il

y a un déséquilibre trop important entre les parties.
 c : L’erreur indifférente
K

Erreur inexcusable

Erreur sur la valeur

Erreur sur le motif des parties

 c : L’erreur indifférente

L’erreur sur les motifs des parties

Objectifs personnels recherchés par les parties

Motifs entrés dans le

Erreur indifférente champ contractuel
sauf
Contrat à titre gratuit
(libéralité)
 c : L’erreur indifférente
K

Erreur inexcusable

Erreur sur la valeur

Erreur sur le motif des parties

Erreur dans un contrat aléatoire

 c : L’erreur indifférente

L’aléa chasse l’erreur

Incertitude sur la qualité

des prestations
L’aléa chasse l’erreur
Incertitude acceptée
par les parties
 III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
1. L’erreur
K

c : L’erreur indifférente
Erreur inexcusable
Erreur sur la valeur

Erreur sur le motif des parties

Erreur dans un contrat aléatoire

Rappel : dans ces cas

PAS de nullité du contrat
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
K

2. Le dol (ou l’erreur provoquée)

= tromperie (manœuvre frauduleuse)
par laquelle un contractant suscite une erreur
chez son partenaire

Faute → Délit
civil
Double nature
Générateur
d’une erreur
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
K2. Le dol
K

Le dol est une tromperie...

Manoeuvre

Formes de la tromperie Mensonge

Réticence dolosive

→ tromperie
intentionnelle
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
K2. Le dol
K

… qui provoque une erreur

Une erreur déterminante du consentement

Périmètre élargi de l’erreur cause de nullité :

- erreur toujours excusable

- erreur sur la valeur Causes de nullité

- erreur sur les motifs

III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
K2. Le dol
K

La double sanction du dol

Double nature du dol → double sanction :

- Faute → responsabilité civile (extra-contractuelle)

- Générateur d’une erreur → cause de nullité

du contrat
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
K

3. La violence
« Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la
pression d'une contrainte d'exposer sa personne, sa
fortune ou celles de ses proches à un mal
considérable » (Article 1140 du Code civil).

Faute → Délit
civil
Double nature
Générateur
d’une erreur
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
3. La violence
K

a La définition classique de la violence

« contrainte ayant engendré dans l'esprit de la victime
une crainte qui a anéanti sa liberté et l'a conduit à
consentir » (Chantepie et Latina).

- contrainte émanant d’une personne (cocontractant ou tiers)

Voie de fait
Détournée de
  son but
- contrainte illégitime
Voie de droit (abus) Vise obtention avantage
manifestement excessif
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
3. La violence
a La définition classique de la violence
K

- menace inspirant à la victime

« la crainte d'exposer sa personne, sa fortune ou celles de ses
proches à un mal considérable ».

→ menace sérieuse =
- d’une certaine intensité
- qui a déterminé la personne à contracter
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
3. La violence
K

b. L’abus d’un état de dépendance,

un cas particulier de violence

« lorsqu'une partie, (abuse)

de l'état de dépendance
dans lequel se trouve son cocontractant »
(article 1143 C. civil).
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
3. La violence
b. L’abus d’un état de dépendance, un cas particulier de violence

Protéger partie faible dans un état de dépendance

Abuser → tirer un avantage manifestement excessif

Physique,
Economique psychique
III. Les conditions de validité du contrat
B. Le consentement
3. La violence

C Les sanctions de la violence

Double nature de la violence → double sanction :

- Faute → responsabilité civile

- Vice du consentement → cause de nullité du contrat