LE PRINCIPE DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE : PARTAGE ET
RÉUTILISATION
• Au Moyen-Âge, Bernard de Chartres, philosophe platonicien, formula la célèbre citation,
encore très utilisée de nos jours, « Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de
géants ». Cette métaphore sert à exprimer le fait que toute science contemporaine s’appuie
nécessairement sur le savoir et les écrits des penseurs du passé. Ainsi, Einstein s’appuie sur
Newton, qui s’appuie sur Kepler et qui s’appuie lui-même sur Galilée et Copernic. Dans son
livre Sur les épaules des géants paru en 2003 chez Dunod, Stephen Hawking indique que « ces
mots illustrent parfaitement le processus d’évolution de la science, et même de la civilisation,
une suite d’avancées, chacune construite sur les précédentes» Même Google Scholar l’indique
sur sa page d’accueil ! C’est pourquoi tout travail universitaire doit être référencé !
CARACTÉRISTIQUES DE LA PUBLICATION SCIENTIFIQUE

• La publication scientifique réunit tous les travaux permettant la diffusion de théories et de résultats scientifiques.
Ainsi, elle inclut les articles, les ouvrages, les communications, les colloques, les congrès ou encore les posters.
Ces travaux sont publiés via des réseaux et des circuits spécifiques permettant à chaque scientifique à travers le
monde d’apporter sa contribution à la recherche. Ces publications sont toutes évaluées par un comité de lecture et
validées par les pairs des scientifiques.

• A côté de ces publications scientifiques rigoureuses, il est souvent nécessaire d’expliquer à un large public
l’avancement de la recherche. Publié dans des revues de vulgarisation, l’article doit être un texte facile et
agréable à lire, associé à des exemples concrets et des illustrations explicatives. Même si elle est de qualité, une
revue de vulgarisation scientifique ne devrait pas être citée comme référence dans un travail universitaire de
niveau avancé (mémoire de master ou thèse).
LA DÉONTOLOGIE SCIENTIFIQUE

• La Charte nationale de déontologie des métiers de la recherche explique clairement les grands points de la
déontologie scientifique. Cette charte reprend les thèmes inscrits dans des textes européens et internationaux.
La démarche scientifique doit être « rigoureuse et intègre ». Le chercheur doit respecter les lois et les règles
régissant son activité professionnelle, notamment concernant les « recherches sur l’être humain, l’animal et
l’environnement. » Le protocole de recherche doit être clair pour permettre la reproduction des travaux, les
données doivent être conservées pour être vérifiées, les conclusions doivent être diffusées totalement,
objectivement et honnêtement. Tout travail de recherche s’appuie sur des travaux antérieurs qui doivent être
clairement référencés. La citation doit respecter les droits de la propriété intellectuelle. "La falsification, la
fabrication de données, le plagiat sont les manquements les plus  graves à l’intégrité. » Le chercheur menant
ses recherches pour une institution publique a « une obligation de réserve, de confidentialité, de neutralité et
de  transparence des  liens d’intérêt." 
PLAGIAT ET INTÉGRITÉ INTELLECTUELLE

• « Par « intégrité intellectuelle », on entend une série de conventions que les universitaires respectent dans leurs travaux et desquelles découlent
la crédibilité, la confiance et le respect au sein du monde universitaire  »
• De nombreux exemples de plagiat ont été reconnus par la justice de différents pays. Parmi les plus célèbres et les plus récents :
Le 26 Avril 2017, le physicien et philosophe Etienne Klein a été démis de ses fonctions de président du Conseil d’Administration de l’Institut
des Hautes Etudes pour la science et les technologies. Il est accusé de plagiat pour son livre Le pays qu’habitait Einstein délit qu’il a, en partie,
reconnu.
• En 2013, Alain Minc, conseiller politique et entrepreneur français, a été condamné à 5000€ de dommage et intérêt et 6000€ de frais de justice
pour avoir plagier 300 passages du livre René Bousquet, écrit par le journaliste Pascale Froment et publié en 1994.
• En 2012, Pàl Schmitt, président de la République hongroise, a été accusé de plagiat sur de nombreux travaux antérieur pour sa thèse soutenue
en 1992. Il dut démissionner de son poste et son titre de docteur lui fut retiré par son université.
• En 2011, Esther Silvana Koch-Mehrin, eurodéputée allemande, fut accusée de plagiat pour l’écriture de sa thèse. Elle fut obligée de
démissionner et son titre de docteur lui fut également retiré.