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SUPPORT DE COURS

PROGRAMME
CHAPITRE I : DEFINITION DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE ET
BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE II : LES METHODES DE RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE III : LES TYPES DE DOCUMENTS ET LES PRINCIPAUX OUTILS DE LA
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE IV : LES DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE V : COMMENT EFFECTUER UNE RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE VI : OU ET COMMENT TROUVER LES LIVRES, ARTICLES, RAPPORTS
ET THESES
CHAPITRE VII : LE TRAVAIL SUR LIVRES ET DOCUMENTS
CHAPITRE VIII : LE TRAVAIL SUR LE TERRAIN
CHAPITRE IX : LE TRAVAIL SUR LE TERRAIN
CHAPITRE : LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

1. INTRODUCTION
La recherche et la science sont les deux éléments de base qui permettent de définir la
recherche scientifique. Dans le but de faciliter la compréhension du contenu de ce module,
nous présentons donc des définitions des mots « recherche » et « science » ainsi que de
la notion « recherche scientifique ».

1.1 Qu’est-ce que la recherche?


La recherche se définit comme « l’action de chercher à découvrir quelque chose, à parvenir à
une connaissance nouvelle. » Par exemple, lire un livre et des journaux, naviguer sur
Internet ou écouter et regarder des médias peuvent être des activités de recherche si elles
visent à trouver des informations pour répondre à une question ou pour résoudre un
problème de la vie courante en lien avec des activités personnelles, familiales,
professionnelles ou sociales.

1.2 Qu’est-ce que la science?


La définition de la science ne cesse d’évoluer. Selon l’approche de recherche utilisée, les
chercheurs adoptent différentes définitions de la science et de ce qui est scientifique. Le
terme « science » peut donc avoir plusieurs sens et « désigner une discipline, un savoir
particulier ou un champ de la science. »Généralement, la science est vue comme un «
ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou
de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales. »
Concrètement, on peut dire que la science consiste à décrire, à expliquer ou à comprendre les
phénomènes qui nous entourent, dans la nature ou en société.

1.3 Qu’est-ce que la recherche scientifique?


Selon les auteurs, il existe plusieurs définitions de la recherche scientifique. Cette définition
varie en fonction des approches de recherche, des domaines de recherche, des sujets à
l’étude et des manières dont le chercheur voit le monde et comprend la connaissance.
Définie simplement, la recherche scientifique est « un ensemble d'études et de travaux
menés méthodiquement par un spécialiste et ayant pour objet de faire progresser la
connaissance ».
La recherche scientifique est aussi définie comme une démarche systématique
d’acquisition de connaissances qui consiste à décrire, à expliquer et à comprendre, parfois
prédire et contrôler, des phénomènes de façon rigoureuse. L’intention est de répondre à une
question ou de résoudre un problème, donc en établissant des faits et en augmentant la
compréhension et la connaissance.

Concrètement, la personne qui fait de la recherche scientifique peut avoir une ou plusieurs
visées.
• décrire un phénomène : faire le portrait d’une situation en définissant ses
caractéristiques;
• expliquer un phénomène : faire des liens entre le phénomène étudié et les éléments
qui le déterminent (ses déterminants);
• comprendre un phénomène : établir le sens que les participants de la recherche
donnent au phénomène étudié, par exemple par rapport à leurs propres expériences
humaines.

2. ÉLÉMENTS DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE EN BREF


2.1 Les personnes qui font de la recherche scientifique
En général, la recherche scientifique est effectuée par des chercheurs universitaires ou
collégiaux, des spécialistes de la recherche ou des intervenants. Pour la réalisation de leurs
travaux de recherche, ceux-ci sont parfois appuyés par d’autres personnes telles que des
étudiants, des assistants, des techniciens ou d’autres chercheurs. Cela dit, la recherche
scientifique se fait aussi en entreprise. C’est notamment le cas dans des compagnies de
pharmacologie et de cosmétologie.

2.2 Utilité des résultats de la recherche scientifique


Généralement, les résultats de la recherche scientifique servent à faire avancer nos
connaissances théoriques ou pratiques en lien avec les personnes, les animaux, les choses et
notre environnement. Idéalement, ces connaissances sont utilisées pour le bien-être de
l’humanité. Toutefois, il arrive parfois que l’utilisation qu’on fait des résultats de la
recherche ne soit pas faite dans le but de voir au bien-être de l’humanité. Par exemple, les
découvertes qui ont éventuellement mené à la création de la bombe atomique.

2.3 Le processus de recherche scientifique


Quoique les activités de recherche scientifique ressemblent aux activités de recherche et de
résolution de problème de la vie courante, elles ont aussi des différences. Entre autres,
plusieurs chercheurs reconnaissent que les activités en recherche scientifique se font en
utilisant un processus qui satisfait trois conditions. Il faut qu’il y ait : 1) la production de
connaissances nouvelles, 2) l’utilisation d’une démarche d’investigation rigoureuse, et 3) la
communication des résultats.
2.3.1 La production de connaissances nouvelles
Dans un domaine donné, on admet généralement qu’une connaissance est «
nouvelle » si elle est admise comme telle par la communauté la plus apte à évaluer cette
connaissance. Certains affirment que la production de connaissances nouvelles repose
notamment sur l’épistémologie, la discipline qui étudie la connaissance scientifique, d’une
part, et la transformation des pratiques professionnelles et des pratiques de la vie courante,
d’autre part.
2.3.2 L’utilisation d’une démarche d’investigation rigoureuse
Cette deuxième condition implique que la recherche suive une procédure suffisamment
systématique pour être reproduite par un ou plusieurs chercheurs. Cette démarche, organisée
et clairement expliquée, varie selon le type de recherche et les méthodes choisies.
2.3.3 La communication des résultats
Une condition essentielle, car pour certains : « Il n’y aurait pas recherche si on ne visait pas
à communiquer, d’une manière ou d’une autre, les résultats de ce qu’on a trouvé. » En effet,
cette condition permet à des pairs ou à des personnes, qui peuvent poser un regard critique
sur la recherche, de valider les résultats et les nouvelles connaissances. Néanmoins, il arrive
parfois que des chercheurs en attente d’un brevet doivent retarder le moment de publier les
résultats de leur recherche.
2.4 Les motivations pour faire de la recherche scientifique
Au quotidien, la recherche et la résolution de problème, qui sont deux éléments à la base de
la recherche scientifique, font partie de la vie. Toutefois, la recherche scientifique comprend
d’autres éléments qui permettent d’aller plus loin notamment en vue d’améliorer la qualité
de vie, de préserver la nature et l’environnement, de distinguer entre les croyances et les
faits, et de satisfaire la curiosité naturelle et le désir d’apprendre de chacun.
2.4.1 Améliorer la qualité de vie des êtres humains
Les résultats des recherches scientifiques peuvent, par exemple, contribuer à augmenter la
qualité des services offerts aux personnes, tels que dans les domaines de la santé et de
l’éducation et dans le développement de nouveaux produits de consommation.
2.4.2 Préserver la nature et l’environnement
Parmi les sujets d’actualité où la recherche scientifique joue un rôle primordial pour la
protection de la nature et de l’environnement, il y a les recherches en lien avec la pollution
des mers et des océans, les changements climatiques et la protection des espèces animales et
végétales en voie de disparition.
2.4.3 Distinguer les croyances des faits
La recherche scientifique permet de guider les personnes et de les aider à baser leurs actions
sur des faits documentés de façon à limiter les effets néfastes des idées préconçues et des
préjugés sociaux. Par exemple, pendant longtemps, on a cru que la terre était plate. La
science a démontré que la terre était plutôt ronde. Un autre exemple est la croyance non
fondée selon laquelle l’intelligence de certains groupes humains serait supérieure à celle
d’autres groupes.
2.4.4 Satisfaire la curiosité naturelle et le désir d’apprendre
La recherche scientifique permet d’aller plus loin dans la quête d’informations et de faits
rigoureux visant à fournir des réponses à la curiosité naturelle de l’être humain, à son désir
d’apprendre et à sa volonté de donner un sens à sa vie et aux phénomènes qui l’entourent.
Par exemple, des scientifiques s’intéressent à trouver des façons qui permettront aux
personnes de se rendre sur la planète Mars et d’y habiter.
2.5 La recherche scientifique au collégial
La recherche scientifique au collégial peut : 1) être un outil d’apprentissage important lors
de la formation, 2) contribuer à l’avancement professionnel ou 3) satisfaire des besoins
divers d’organismes ou d’entreprises.
2.5.1 Être un outil d’apprentissage important
On entend souvent dire que les gens construisent leurs apprentissages par la pratique et la
répétition. Un processus similaire se passe en recherche scientifique. Avant d’aboutir aux
résultats de recherche, les chercheurs ont à coup sûr fait des allers et retours, traversé des
périodes d’échec, fait des apprentissages par essai et erreur et effectué des activités de
réflexion pour comprendre leurs résultats. En ce sens, on peut dire que les processus liés à
l’apprentissage et ceux liés à la recherche scientifique se ressemblent.
2.5.2 Satisfaire des besoins divers d’organismes ou d’entreprises
Pour maintenir leurs compétitivités en affaire, les entreprises se doivent d’innover. Pour ce
faire, les collèges sont bien placés pour travailler avec elles à trouver des solutions concrètes
qui satisfont leurs besoins d’amélioration de services et de produits existants ou de
développement de nouveaux produits. En tant que membre à part entière de leurs
communautés, les collèges se trouvent au premier plan pour collaborer avec les entreprises
afin de répondre concrètement à divers besoins criants de la société touchant, entre autres, au
vieillissement de la population, à la pénurie de main-d’œuvre, au réchauffement climatique,
à la santé, à l’éducation, etc.
2.6 Types de recherche scientifique
Il existe plusieurs manières de regrouper les types de recherche scientifique. Ces
regroupements se font d’après différentes caractéristiques de la recherche. Dans cette
section, nous présentons trois façons de regrouper la recherche scientifique soit : 1) selon
l’approche (le devis), 2) selon la finalité et 3) selon le domaine d’application.
2.6.1 Selon l’approche (le devis) de recherche
Parmi les types de recherches scientifiques regroupés selon l’approche, il y a celle faisant la
distinction entre la recherche quantitative et la recherche qualitative. Le choix de l’approche
de recherche est essentiellement influencé à la base par l’objectif de la recherche. Toutefois,
la vision du monde du chercheur et sa vision du développement des connaissances
influencent aussi ce choix. Il arrive donc parfois que des chercheurs utilisent un mélange de
ces deux approches, que l’on appelle communément une approche mixte.
Selon les auteurs, les façons de définir et de comparer ces approches varient. De façon
générale, on peut décrire l’approche quantitative, l’approche qualitative et les approches
mixtes comme suit :

2.6.1.1 Approche quantitative


L’approche quantitative en recherche décrit des populations ou des phénomènes naturels.
Elle comprend par exemple des méthodes d’étude descriptive simple, des méthodes
d’enquête et certaines études de cas. La recherche quantitative part d’une hypothèse. Elle
sert à prédire la manière dont un phénomène se produira dans un contexte donné à la suite
d’une intervention. Elle repose sur des informations (données), sous forme de nombre, qui
permettent de vérifier les hypothèses, selon une logique déductive et l’identification de
variables dépendantes et de variables indépendantes. Ce type d’approche est essentiellement
utilisé dans la recherche en sciences naturelles, en génie ainsi qu’en sciences humaines et
sociales. Cela dit, cette approche peut aussi être exploratoire notamment dans le cadre de
recherche épidémiologique et de la recherche en marketing.
2.6.1.2 Approche qualitative
L’approche qualitative en recherche décrit en profondeur des phénomènes sociaux, de façon
générale. C’est notamment ce que cherchent à faire les études ethnographiques et
phénoménologiques et certaines études de cas. L’approche qualitative part généralement
d’objectifs. Elle repose sur la collecte de données sous formes écrites, auditives ou visuelles.
Pendant l’analyse des résultats, ce type d’approche permet de décrire en profondeur des
phénomènes complexes et de comprendre le sens que les gens donnent à ces phénomènes.
L’approche qualitative est utilisée surtout en sciences sociales et dans certaines sciences
naturelles. Son importance est aussi maintenant reconnue en recherche en santé.
2.6.1.3 Approches mixtes
En plus de ces deux approches, il existe des approches de recherches mixtes qui combinent à
la fois, dans une même étude, des éléments des approches quantitatives et qualitatives. Les
recherches mixtes peuvent incorporer des éléments des deux approches dans tous les aspects
de la démarche ou dans certains aspects. Par exemple dans sa conceptualisation, dans son
devis de recherche, ou encore dans les types de données recueillies et analysées. Les
approches mixtes sont particulièrement utiles en recherche appliquée, décrite dans la section
suivante.
Le Tableau 1 qui suit présente les principales caractéristiques des méthodes de la recherche
quantitative et de la recherche qualitative en ce qui a trait à l’origine, le but ou l’intention,
les méthodes de collecte et d’analyse ainsi que des exemples d’utilisation de la méthode.

Tableau 1 : Recherche quantitative et recherche qualitative

Type de Recherche quantitative Recherche qualitative


recherche
Origine Prend ses racines dans les sciences Prend ses racines dans les domaines de
pures et les mathématiques. la sociologie et de l’anthropologie.

But ou Généraliser, reproduire ou Comprendre et découvrir des


intention découvrir des résultats dans phénomènes humains et sociaux
d’autres contextes, par exemple : complexes pour y apporter des
- déterminer les traits généraux de solutions incluant, par exemple :
phénomènes sociaux ou naturels; - les comportements d’individus et de
- comparer des populations entre groupes de personnes ou d’animaux;
les régions et les pays; - leurs relations sociales
- suggérer des relations possibles - leurs contextes de vie et
entre les phénomènes. - le sens que les personnes et les
groupes donnent à ces
Confirmer une hypothèse et
comportements, relations et
évaluer la probabilité qu’un
contextes.
évènement se produise dans une
situation donnée. Répondre à un problème et des
objectifs de recherche.
Méthodes de Constitution d’un échantillon de Sélection de petits nombres de
collecte et sujets étudiés assez grand pour être participants typiques (propres à un
d’analyse des statistiquement représentatif d’une groupe ou à un individu spécifique),
données population et pour pouvoir selon les objectifs de la recherche.
généraliser les résultats à Collecte de données sous forme écrite,
l’ensemble de la population. auditive ou visuelle ou d’artéfacts, et
Collecte de données sous forme de analyse en profondeur de ces données.
nombre et analyses statistiques.

Exemples de Sondages et enquêtes à grand Méthodes qui impliquent le contact


méthodes de déploiement (Statistique Canada). personnel avec les participants
collecte et Entrevues à l’aide de humains, par le biais d’entrevues ou par
d’analyse des questionnaires à choix multiples ou l’observation directe de leurs activités
données recueillant des informations qui dans leurs milieux de vie, comme la
seront quantifiées. phénoménologie, l’ethnographie,
certaines études de cas et la recherche
Données qualitatives parfois
participative.
recueillies et quantifiées durant
l’analyse. Données :
- colligées sous forme de
Méthodes de recherche en
transcription des entrevues mot à
laboratoire ou sur le terrain, par
mot (verbatim) ou sous forme de
prélèvement d’échantillons ou par
notes abondantes tirées
observation.
d’observation sur le terrain
Analyse décrivant des phénomènes - analysées en profondeur pour
sociaux ou naturels par des procédés comprendre le sens du phénomène;
statistiques à l’aide de logiciels (par - analysées de façon manuelle ou
exemple : Excel, SPSS, et autres). soutenue par des logiciels d’analyse
qualitative (N-Vivo, ....).

2.6.2 Selon la finalité de la recherche


La recherche scientifique peut également être regroupée selon sa finalité, soit d’après la
présence ou l’absence d’un objectif pratique déterminé. On parle alors de recherche
fondamentale ou de recherche appliquée.
2.6.2.1 La recherche fondamentale
« La recherche fondamentale consiste en des travaux de recherche expérimentaux ou
théoriques entrepris principalement en vue d’acquérir de nouvelles connaissances sur les
fondements des phénomènes et des faits observables, sans envisager une application ou
une utilisation particulière. »
2.1.2.2 La recherche appliquée
Quant à la recherche appliquée, elle « consiste en des travaux de recherche originaux
entrepris en vue d’acquérir de nouvelles connaissances et dirigés principalement vers un but
ou un objectif pratique déterminé ».
Il convient toutefois de préciser que différents aspects de la recherche fondamentale et de la
recherche appliquée se recoupent et que ces deux types de recherche sont interreliés et
complémentaires. À titre d’exemple, une recherche fondamentale peut aboutir, à l’intérieur
d’un même projet, à une application, alors qu’une recherche appliquée peut comprendre des
éléments de recherche fondamentale pour adapter ou mieux définir un produit ou un
processus à mettre en application sur le terrain.
2.6.3 Selon le domaine d’application de la recherche
Il est possible de regrouper la recherche scientifique selon leur domaine d’application. Par
exemple, au Canada, les organismes subventionnaires du gouvernement fédéral ont identifié
trois grands domaines d’application de la recherche scientifique. Il s’agit :
• des sciences humaines et sociales, appuyées par le Conseil de recherches en sciences
humaines (CRSH),
• des sciences naturelles et génie, appuyés par le Conseil de recherches en sciences
naturelles et en génie (CRSNG), et
• de la santé, appuyée par les Instituts de recherche en santé (IRSC).
3. L’éthique en recherche scientifique
Toute personne qui fait de la recherche scientifique au Canada a le devoir de tenir compte
des éléments du Cadre de référence des trois organismes sur la conduite responsable en
recherche. De plus, si cette recherche est menée auprès de personnes, elle doit
obligatoirement prendre connaissance et mettre en application les articles de l’Énoncé de
politique des trois conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains. Enfin, si l’étude
prévoit l’utilisation d’animaux, il faut alors que la personne se réfère à la politique du
Conseil canadien de protection des animaux avant de réaliser sa recherche.

4. L’innovation en recherche scientifique


4.1 Qu’est-ce que l’innovation?
Dans les écrits, il existe plusieurs définitions de l’innovation. Dans son étude sur la
Valorisation de la recherche universitaire, le Conseil de la science et de la technologie
mentionne que :
« Au sens large, l’innovation est un changement qui conduit à des améliorations. Elle vise la
conversion des nouvelles connaissances en bénéfices économiques et sociaux. On observe
des innovations technologiques, des innovations sociales ou organisationnelles, des
innovations dans le secteur public ou dans le secteur privé, des innovations en éducation, en
santé, en finance, etc. La différence entre l’innovation et l’invention réside dans la mise en
œuvre. Il y a innovation lorsque le nouvel élément commence à être utilisé, et non au
moment de sa conception. »
D’autres, pour leur part, définissent l’innovation simplement comme un moyen d’atteindre
ses objectifs stratégiques, d’améliorer sa compétitivité, de se différencier et de créer de la
valeur. Alors que certains disent plutôt que :
« Une innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé
nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une
nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu
de travail ou les relations extérieures. »
Enfin, d’autres encore voient l’innovation comme un processus à partir duquel on extrait une
valeur économique ou sociale par le biais de la création, de la diffusion et de la
transformation d’idées dans le but de produire ou d’améliorer des produits, des services, des
processus, des stratégies ou des capacités.
4.2 Innovation et recherche
Le concept d’innovation intéresse de plus en plus le monde de la recherche et les organismes
subventionnaires en recherche, issus des secteurs publics et privés. La raison principale, qui
suscite cet intérêt de la part de ceux-ci, c’est qu’ils ont perçu le potentiel de l’innovation
comme moteur de développement économique et social. Cela explique en partie pourquoi
jusqu’à présent une partie considérable de la recherche en innovation a été effectuée en
recherche appliquée, souvent dans le domaine industriel, mais plus récemment aussi dans le
domaine des sciences humaines.
Les auteurs d’un rapport récent du gouvernement fédéral, sur l’état de la recherche au
Canada, soulignent cette importance accordée à « l’utilisation du savoir déjà acquis »
dans plusieurs définitions du concept d’innovation. Entre autres, les auteurs mentionnent
que:
« … la caractéristique spécifique de l’innovation est que l’accent n’est pas mis sur la
production d’un nouveau savoir, mais sur l’utilisation ou l’application d’un savoir déjà
acquis, qu’il s’agisse d’innovation commerciale, sociale, ou en matière de politiques
gouvernementales. »

4.3 Innovation technologique et innovation sociale


En général, lorsqu’on travaille dans le domaine des sciences de la nature et du génie, on
parle plutôt d’innovation technologique, alors qu’on parle d’innovation sociale si on travaille
dans le domaine des sciences humaines. On reconnaît cependant que l’innovation
technologique et l’innovation sociale sont souvent interreliées et qu’elles ont plusieurs points
de ressemblance :
« [1)] toute innovation implique un processus non linéaire qui fait appel à l’engagement de
plusieurs acteurs [individus ou organismes] dans une démarche de résolution de problèmes
[…]; 2) la démarche conduit à la définition d’une approche, à la conception d’un produit ou
d’un service nouveau ou alternatif […]; 3) la solution nouvelle doit faire l’objet d’une
diffusion et surtout trouver utilisateur ou promoteur. »
Il importe de ne pas perdre de vue que l’innovation s’appuie en partie sur la recherche, soit
un des maillons de la chaîne pouvant mener à l’innovation. Cette dernière tire donc plusieurs
de ses connaissances, de ses idées et de ses aperçus de la recherche fondamentale.

5. Conclusion
Ce module a offert un aperçu de la recherche scientifique et de différents éléments en lien
avec celle-ci. Il a notamment parlé des activités de recherche scientifique, des types de
recherche scientifique, de l’éthique en recherche scientifique et de l’innovation en recherche
scientifique.
CHAPITRE : LE CHOIX DU SUJET DE RECHERCHE ET LA CONFECTION DE LA
BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION
Tout travail de recherche constitue un choix délicat qui doit être soigneusement évalué par le
chercheur, dans la mesure où le thème choisi représente une condition capitale de réussite du
travail de recherche, et doit être conforme aux orientations intellectuelles et professionnelles du
chercheur. La conception d’un projet de recherche nécessite l’adoption d’une démarche bien
précise. Cette dernière comprend l’ensemble des étapes qu’un chercheur est amené à
suivre, afin de concevoir un travail de recherche qui répond aux normes méthodologiques. Dans
ce sens, on aura tendance à repérer 4 temps de recherche :

- Choisir un sujet de recherche ;


- Elaborer une problématique et des hypothèses ;
- Observer et collecter des données ;
- Traiter, interpréter et communiquer les résultats ;
Notre cours s’intéresse essentiellement à la première étape du processus de réalisation d’un
projet de recherche à savoir le choix du sujet de recherche, puisqu’il constitue le point de départ
et le chemin incontournable qu’un chercheur emprunte pour aboutir à son travail de recherche.
Dans ce sens, les références bibliographiques constituent la matière première et la base de
travail du chercheur. Ces références interviennent au début de la démarche de recherche,
puisqu’il est nécessaire d’effectuer plusieurs lectures avant de se décider sur un sujet, et il faut
également s’assurer de la disponibilité des écrits et ouvrages. Ensuite, au fur et à mesure que le
projet de recherche avance, le chercheur élargit ses lectures et son investigation bibliographique
afin d’enrichir davantage sa recherche.
Pour apporter d’avantage de lumière sur cette question, des réponses vont être apportées à la
problématique suivante :
Pourquoi le chercheur choisit un sujet de recherche plutôt qu’un autre ?
Quels critères doit-on respecter pour formuler une bonne question de départ ?
Comment le chercheur doit approcher les différentes ressources bibliographiques afin
d’élaborer son travail de recherche ?
Ce cours sera scindé en deux parties. Dans un premier temps, on abordera la question du choix
du sujet de recherche pour se pencher ensuite sur la confection de la bibliographie.

1ère partie : Le choix du sujet de la recherche


La première étape d’une recherche consiste à choisir et à préciser le sujet de recherche et à en
prendre connaissance. C’est pourquoi toute recherche débute par une étape interrogative et
exploratoire. En gros, il s’agit de :
Répondre à une question fort simple : « qu’est ce que je cherche » ;
Ramasser et intégrer le plus de connaissances pertinentes sur le sujet de la recherche.
Ces deux tâches se font généralement conjointement. En explorant les connaissances produites à
ce jour sur le sujet concerné. Toutefois, pour des raisons pédagogiques, nous proposons de
diviser cette première étape interrogative et exploratoire en deux sous-étapes : l’exploration et la
formulation d’une question de départ. En procédant à l’exploration, le chercheur cerne et prend
connaissance du sujet principal de sa recherche. Ensuite, il transforme le sujet de la recherche en
question de départ claire, faisable et pertinente.
D’une manière générale, nous verrons que la question de départ est une interrogation écrite qui
découle du sujet de la recherche.

1. L’exploration et le choix d’un sujet de recherche :


Il n’existe pas de méthode rigoureuse pour choisir un sujet de recherche. Ce choix dépend de
plusieurs facteurs, et le poids de ces facteurs varie d’un individu à l’autre. Un chercheur inspiré
peut toujours avoir su qu’il voulait travailler sur un thème précis ; tandis qu’un chercheur moins
autonome se contentera de travailler sur des sujets que des organismes ou d’autres chercheurs lui
soumettent.
D’une manière générale, on peut dire qu’il existe cinq facteurs pouvant influencer le choix d’un
sujet de recherche fait par un chercheur autonome. Il s’agit :
- De son vécu et de ses goûts personnels,
- D’intérêts stratégiques,
- De l’utilité du sujet concerné,
- Du développement de la science,
- Des recherches exploratoires.

1.1. Le vécu et les goûts personnels :


Le vécu d’un chercheur peut le pousser vers certains thèmes et sujets de recherche. Ainsi, un
économiste ou un sociologue venant d’un pays pauvre aura tendance à travailler sur des
thèmes et des sujets de recherche qui concernent son lieu d’origine.
Le choix d’un sujet de recherche est donc un acte hautement subjectif. Il est tout à fait normal
que le choix des sujets d’étude se fasse en fonction de l’expérience passée et de la personnalité
du chercheur. En effet, il faut avoir le goût de travailler sur certains sujets pour pouvoir leur
consacrer beaucoup de temps et d’énergie.

1.2. Les intérêts stratégiques :


Certains sujets de recherche s’avèrent plus stratégiques que d’autres. Pourquoi ? Parce que les
sciences se composent de quasi-paradigmes de recherche. Ces derniers sont en fait des groupes
ou des réseaux de chercheurs qui partagent des méthodes, des théories et des intérêts. Or, un
chercheur méconnu a plus de chance d’obtenir des bourses d’études, des subventions de
recherches, de publier, etc., s’il est lié à l’un de ces groupes ou réseaux de chercheurs.
Généralement, plus le quasi-paradigme est influent et organisé, plus grands et nombreux sont
les avantages stratégiques qu’il donne aux chercheurs qui y sont affiliés.

1.3. L’utilité du sujet de recherche :


En plus des intérêts stratégiques du chercheur, il faut reconnaitre que certains sujets de
recherche sont plus intéressants que d’autres. L’utilité d’un sujet de recherche dépend du
contexte social, culturel, économique, politique, etc., dans lequel vit le chercheur. A certaines
époques, certains sujets sont inutiles, alors qu’un changement d’époque peut augmenter l’intérêt
d’un sujet de recherche.
1.4. Le développement de la science :
Bien qu’ils soient déterminants, le « vécu », les goûts personnels, les intérêts stratégiques et
l’utilité d’un sujet ne suffisent pas pour choisir un sujet de recherche. En effet, l’étape de choix
d’un sujet de recherche exige plus qu’une exploration de l’expérience personnelle. En effet,
quiconque procède à ce choix doit aussi explorer le développement de la science. Concrètement,
se livrer à une exploration des recherches antérieures faites sur le thème de la recherche. Pour se
livrer à une telle exploration, on peut puiser à deux sources principales :
La documentation scientifique et le savoir des chercheurs plus expérimentés.
 La revue de la documentation scientifique : L’exploration de la documentation
scientifique est sans doute l’étape la plus exigeante de l’exploration. Dans une véritable
recherche, le chercheur doit y consacrer beaucoup de temps et d’énergie. Ces efforts consistent
principalement à trouver la documentation pertinente et à bien la lire. D’une manière générale, la
documentation scientifique comprend des livres, des revues spécialisées et des actes de colloque.
 Les entretiens exploratoires: La revue de la documentation peut être complétée par des
entretiens exploratoires avec des spécialistes. Ces derniers sont généralement des chercheurs qui
travaillent pour des organismes de recherche ou des professeurs spécialisés dans la discipline
visée. Ces spécialistes peuvent également être des acteurs importants du phénomène étudié. Les
entretiens exploratoires sont souvent utilisés au début de recherches portant sur des sujets dont
on sait peu de chose ou lors de l’utilisation de méthodes de recherche peu communes.
Ces entretiens complètent la consultation de la documentation scientifique, mais ils ne peuvent
pas la remplacer adéquatement.

Récapitulons. D’abord, un chercheur se demande sur quoi il va travailler. Pour répondre à cette
question, il explore son vécu et la documentation scientifique. Si cela s’avère nécessaire, il
consulte également un ou des spécialistes qui ont déjà travaillé sur un sujet proche du sien.
C’est dans ce sens que le chercheur devra s’assurer que son sujet aura fait l’objet de recherches
antérieures et ceci, soit pour en confirmer les résultats, soit pour les réviser ou même les
contredire. Dans les deux cas, le chercheur devra pouvoir tirer profit des travaux antérieurs pour
formuler son problème de recherche.
Cependant, il se peut que ses explorations soient insuffisantes ou inadéquates. C’est notamment
le cas lorsqu’un chercheur choisit un thème de recherche peu étudié et pour lequel il existe peu
de documentation et de spécialistes.

1.5. Les recherches exploratoires :


En recourant à ce type d’exploration, le chercheur va « sur le terrain » pour la première fois.
Autrement dit, il va voir de ses propres yeux la réalité qu’il veut étudier pour compléter son
exploration.
D’une manière générale, une recherche exploratoire peut se faire de deux façons : par des
entrevues semi-dirigées ou par des observations participantes ou non participantes. Le choix de
ce mode de recherche exploratoire dépend de ce que l’on cherche.
Voici les principales tâches qu’exige généralement une recherche exploratoire :
 Préciser le sujet sur lequel on a besoin d’informations supplémentaires ;
 Choisir un mode d’exploration (entrevues ou observations participantes ou non
participantes) ;
 Elaborer un guide d’entrevue ou d’observation à partir du sujet défini au
point 1 ;
 Choisir les individus qui seront interviewés ou observés ;
 Prendre des notes pendant l’entrevue ou l’observation ;
 Faire une synthèse des notes en utilisant une technique de codage des informations
récoltées au point 5.
Peu à peu, à force de lire, de consulter, d’observer ou d’interviewer, le sujet de recherche devrait
se préciser dans l’esprit du chercheur. Une fois que l’idée est suffisamment claire, il reste à
formuler le sujet de recherche retenu en question de départ.
2. La formulation de la question de départ :
La grande difficulté éprouvée par le chercheur est d’écrire le sujet de la recherche qu’il
veut entreprendre sous la forme d’une question de départ. Cette tâche est souvent négligée par le
chercheur inexpérimenté. Cette erreur peut avoir des conséquences néfastes lors des étapes
suivantes, car une démarche scientifique fructueuse nécessite la formulation écrite d’une
question de départ précise et solide. Pourquoi ? Parce qu’une bonne recherche se fonde toujours
sur un sujet de recherche précis et que l’écriture est certainement l’un des meilleurs moyens de
clarification de nos idées.

2.1. Qu’est-ce qu’une question de départ ?


Une question de départ est une interrogation écrite qui précise le sujet de recherche. En
effet, la question de départ est beaucoup plus que cela : c’est le fil conducteur de la recherche.
Elle permet non seulement de préciser l’interrogation qui « travaille » l’esprit du chercheur,
mais, en plus elle délimite l’étendue de la recherche et évite ainsi un gaspillage d’énergie et une
perte de temps.
Une bonne question de départ cible donc la portée et les limites de la recherche. En faisant cela,
elle évite au chercheur de se perdre dans un labyrinthe ; elle l’empêche d’entreprendre une
recherche impossible à réaliser.
Définitions d’une question de départ (ou d’un problème de recherche) :
Jacques chevrier :
« Dans ce contexte, un problème de recherche est considéré comme étant un écart ou un manque
à combler dans le domaine de nos connaissances entre ce que nous savons et ce que nous
devrions ou désirons savoir sur le réel. Le problème s’exprime par un sentiment d’ignorance et
par le désir de connaître, par la volonté d’en savoir plus en ce qui concerne le réel observable,
par un questionnement ! »

Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt :


« … Enoncer son projet de recherche sous la forme d’une question de départ par laquelle le
chercheur tente d’exprimer plus exactement possible ce qu’il cherche à savoir, à élucider, à
mieux comprendre. »

Marie-Fabienne Fortin:
« Une question de recherche est une interrogation explicite relative à un domaine que l’on
désire explorer en vue d’obtenir de nouvelles informations.»

2.2. Qu’est-ce qu’une bonne question de départ :


Traduire un projet de recherche sous la forme d’une question de départ n’est utile que si cette
question est correctement formulée. Cela n’est pas forcément facile car une bonne question de
départ doit posséder trois qualités : la clarté, la faisabilité et la pertinence.

2.2.1. La clarté :
Pour qu’une question de départ aide le chercheur à bien démarrer sa recherche, elle doit être
claire. Cela signifie qu’elle doit être précise, concise et univoque (c’est-à- dire comprise de ma
même manière par tous). Dans ce cas, le chercheur sait dès le début sur quoi il entend travailler
et ce qu’il cherche. Sinon, il risque de perdre un temps précieux et de gaspiller de l’énergie en
vain.
Exemple n° 1 :
Prenons un exemple de recherche fictif : supposons que je suis un chercheur débutant et que je
fasse une recherche sur la dépression de mon voisin. Comme je suis au tout début de ma
recherche, je dois formuler une question de départ claire, qui me permettra de bien délimiter
mon sujet d’étude. Après quelques lectures et réflexions sur le sujet, j’écris : dans quelle mesure
la force de la crise économique et ses conséquences sur la vie des gens expliquent-elles les
troubles de comportement chez des individus souffrant de maladie comme les dépressions
nerveuses ?
En peu de temps, je soumets cette question de départ à un chercheur expérimenté. Ce dernier
m’explique que ma question est imprécise et longue.
« On ne comprend pas le début de ta question : qu’est-ce que veut dire au juste
« la force de la crise économique » ? De quelle force s’agit-il ? Comment vas-tu la calculer ? De
plus, il faudrait préciser ce que signifient « ses conséquences sur la vie des gens ». A cet égard,
il serait nettement préférable de préciser de quels effets négatifs s’agit-il : le chômage, la
hausse des déficits étatiques, l’endettement des particuliers ? Finalement, ajoute-t-il, la fin de
ta question manque de clarté. L’expression souffrant de troubles de comportement comme les
maladies nerveuses » est trop floue. Pourquoi ne pas simplement écrire « souffrant de
dépression nerveuse » ? Cela serait beaucoup plus clair.

Avec un peu d’aide et de persévérance, j’en arrive finalement à produire une question de départ
claire : La perte d’un emploi peut-elle entraîner une dépression nerveuse ?
Cette question est claire car :
 Elle est concise : aucun mot n’est inutile.
 De plus, elle est précise : elle se lit et se comprend aisément, sans qu’il soit nécessaire de la
relire à plusieurs reprises. Autre qualité très importante : elle ne comporte aucune ambigüité et
ne prête à aucune confusion.
Exemple n° 2 :
« Quel est l’impact des changements dans l’aménagement de l’espace urbain sur la vie des
habitants ? »
Cette question est beaucoup trop vague. A quels types de changement pense t- on ? Qu’entend-
on par « la vie des habitants ? » S’agit-il de leur vie professionnelle, familiale, sociale,
culturelle, etc. On pourrait aisément allonger la liste des interprétations possibles de cette
question trop floue qui informe très peu sur les intentions précises de l’auteur.

Pour pouvoir être traitée, une bonne question de départ sera précise.

2.2.2. La faisabilité:
Une bonne question de départ permet également d’entreprendre une recherche réalisable. Ainsi,
si je formule la question de départ suivante : « Les pertes d’emplois dans les pays occidentaux
durant les années 1970, 1980 et 1990 ont-elles entraîné des dépressions nerveuses chez les
nouveaux chômeurs ? », je vais prendre conscience, tôt ou tard, qu’à moins de bénéficier de
généreuses subventions de recherche et de beaucoup de temps je serai incapable de réaliser ma
recherche. En effet, pour la mener à terme, il faudrait que je puisse interroger des personnes
venant de tous les pays occidentaux (le Canada, les Etats Unis, la France, l’Allemagne, la
Belgique…) ayant perdu leur emploi entre 1970 et 1979, 1980 et 1989, et 1990 et 1999.
Une bonne question de départ aide donc à cerner un problème de recherche faisable selon les
ressources dont nous disposons. Ces ressources sont essentiellement du temps, de l'argent et des
moyens logistiques, et elles sont nécessairement limitées.

2.2.3. La pertinence :
La qualité de pertinence d’une question de départ concerne, comme son nom l’indique, la
pertinence scientifique d’un problème de recherche. D’une manière générale, une question de
départ est scientifiquement pertinente si elle remplit les conditions suivantes.
• Une bonne question de départ n’est pas moralisatrice :
Si je pose la question de départ suivante : « Est-il juste que l’Etat diminue ses dépenses en
matière d’éducation lors d’une récession économique ? », je formule une question moralisatrice
qui ne relève pas des sciences humaines.
Cette question n’a de sens qu’en fonction du système de valeur de celui qui y répond. Celui qui
estime que l’éducation est une grande priorité pour un Etat démocratique répondra probablement
par la négative. Par contre, un conservateur qui croit que l’éducation doit être entièrement privée
répondra sûrement d’une manière positive. Chacun portera donc un jugement moral ou un
jugement de valeur.
• Une bonne question de départ est une vraie question :
Un chercheur pourra être tenté de dissimuler certaines convictions en formulant de fausses
questions. Prenons deux exemples. Supposons que j’écris :
 La bourgeoisie exploite-t-elle les ouvriers ?
 Les employeurs se comportent-ils comme de bons pères de famille envers leurs employés ?

Ces deux questions de départ ne sont pas nécessairement mauvaises. Mais on peut présumer en
les lisant que je possède déjà les réponses. En effet, la manière dont ces questions sont formulées
et le vocabulaire utilisé permettent de présumer qu’il s’agit en fait, pour moi, de questions
qui cachent des affirmations de fait (« La bourgeoisie exploite les ouvriers, les employeurs
agissent comme de bons pères de famille envers leurs employés »), dont j’entends
convaincre mes lecteurs de leur véracité.
S’il est normal d’avoir une hypothèse en tête lors de la formulation du problème de recherche, il
faut par contre éviter que la recherche soit une démonstration des préjugés que possède le
chercheur au début de la recherche. A cet effet, une bonne question de départ rend compte d’une
volonté de savoir de la part du chercheur. Elle part donc d’une certaine ignorance et non de
certitudes préétablies qu'aucune observation ou démonstration ne pourra réfuter par la suite.
2.3. Quelques conseils pratiques pour formuler une bonne question de départ :
Nous venons de voir quels critères doit remplir une bonne question de départ. Nous voulons
maintenant donner quelques conseils pratiques aux apprentis chercheurs afin de les aider à
formuler leur question de départ.
 Patience et persévérance :
La formulation d’une bonne question de départ nécessite patience et persévérance. Il faut
prendre le temps de bien réfléchir au problème de recherche. Il s’avère également nécessaire de
prendre la peine de bien l’écrire en quelques mots, chaque mot doit être choisi avec justesse ;
chacune des phrases doit être refaite jusqu’à ce qu’elle soit précise et concise.
 Savoir exploiter son entourage :
Après avoir pensé au sujet de la recherche, il est temps d’exploiter les membres de son
entourage pour écrire une bonne question de départ. En effet, il est fortement suggéré de faire
lire la question de départ à d’autres personnes afin d’en vérifier la clarté.

2EME PARTIE : CONFECTION DE LA BIBLIOGRAPHIE


Pour construire et présenter la bibliographie du projet de recherche, la seule méthode reconnue
est la lecture. C’est pourquoi il importe, dès que le sujet de recherche a été choisi, de
constituer la bibliographie la plus exhaustive possible et d’entamer un effort de lecture des
principaux titres de cette bibliographie.
La tâche du chercheur, au moment de la phase préparatoire du choix du sujet, est de repérer à
peu près tous les documents éventuellement utiles à sa recherche, parce qu’il est normal de ne
pas pouvoir consulter tous les textes pertinents. On s’attend donc à ce que certains textes soient
ajoutés à la liste et que d’autres textes soient retranchés de la liste entre l’étape initiale du
processus et l’étape finale.
Lorsque le chercheur se fixe sur un thème précis, il importe à ce stade initial, d’éviter d’être trop
sélectif concernant les références bibliographiques. Et si on ne retient que quelques titres, on
disposera d’une documentation trop lacunaire et difficile à compléter, donc l’information
récoltée sera insuffisante et il faudra reprendre l’opération de départ. Le danger inverse existe
également. Certains chercheurs mettent sur fiches, au début de leur travail, un trop grand
nombre de données. La bibliographie ainsi rassemblée se révélera beaucoup trop importante
pour être utilisée ensuite.
Ces deux défauts sont les plus fréquents : l’expérience montre que c’est l’absence de
rigueur à ce stade initial qui suscitera ultérieurement de nombreuses difficultés parfois
insurmontables.
1. Pourquoi lire ?
 Prendre des informations sur son sujet et aussi de situer par rapport aux autres (« faire l’état
de la question ») pour ne pas arriver naïf face au terrain et tenir compte de ce qui a déjà été fait.
 Se poser des questions, soit des nouvelles soit de préciser celle qu’on a déjà.
 Rompre avec les prénotions que l’on peut avoir et donc de ne pas arriver sur le terrain avec
des fausses idées, ou des idées du sens commun qui ne feront pas avancer.
 Enfin, une fois que l’on aura quelques données, cela permet aussi de rendre intelligible (de
théoriser) certaines données de terrain et donc de leur donner une signification plus scientifique.
Les données ne parlent pas toutes seules, il faut les interroger, les faire parler. Les lectures, en
plus de votre propre analyse, servent aussi ce but.
Attention à la boulimie livresque. Il ne s’agit pas de faire une revue de la littérature exhaustive
sur un sujet mais bien de faire une revue de lecture des ouvrages, articles, etc. Les plus
pertinents sur le sujet. Il faut donc faire une lecture active et inquiète.
2. Comment lire ?
Tous les sujets que le chercheur essaie d’étudier ont déjà été étudiés, c’est ainsi que le travail de
recherche s’inscrit dans la continuité des autres travaux. Ainsi, il est nécessaire de prendre
connaissance d’un minimum de travaux de référence sur le même thème ou sur les
problématiques qui y sont liées. Le chercheur ne dispose pas généralement de temps pour
aborder la lecture de beaucoup d’ouvrages, c’est ainsi qu’il faut sélectionner soigneusement un
petit nombre de lectures et s’organiser pour en tirer le bénéfice maximum. Ainsi, le choix des
lectures doit être réalisé avec beaucoup de soin en fonction du temps :
 Partir de la question de départ pour ne pas s’égarer dans le choix des lectures.
 Il n’est pas nécessaire de tout lire sur un sujet, ainsi il faut éviter de surcharger le programme
par des lectures inutiles et répétitives.
 Rechercher des documents dont les auteurs présentent non seulement des données mais
aussi des éléments d’analyse et d’interprétation.
 Essayer de trouver des textes qui présentent des approches diversifiées du phénomène
étudié. Il faut prendre en considération les textes théoriques qui présentent des problématiques et
des modèles d’analyse.
 Prendre des pauses après des lectures qui vont permettre un temps de réflexion et d’échange
de points de vue différents avec les personnes d’expériences.

Pour résumer, il faut respecter les critères de choix suivants :


 Liens avec la question de départ ;
 Dimensions raisonnables du programme de lecture ;
 Eléments d’analyse et d’interprétations ;
 Approches diversifiées.
3. Le recensement des sources :
La première étape dans le traitement du sujet consiste à rassembler la
documentation nécessaire au traitement du sujet. Celle-ci pourra être trouvée dans :
 Les ouvrages généraux ou les manuels.
 Périodiques (revues, journaux, magasines)
 Thèses et mémoires
 Documents de base (acte juridique, lois, règlements…).
 Les encyclopédies.
 La recherche informatique utilisant internet ou des banques de données.
 Une documentation de terrain consistant en entretiens, documents internes à une
administration ou une entreprise…
A ce niveau, il faut aller du général (ouvrages généraux, manuels, encyclopédies) au particulier
(thèses, mémoires, articles de doctrine).
Lors des lectures, il faut utiliser les techniques permettant de gagner du temps soit :
 Dans les ouvrages : rechercher la présence d’un index, éplucher la table des matières en
fin d’ouvrage pour trouver la partie intéressante.
 Sur internet ou les banques de données : rechercher les mots clés pertinents.
A partir des mots-clés du sujet de recherche, le chercheur doit constituer une bibliographie
assez riche. En reprenant les termes du sujet, il faut consulter les fichiers des bibliothèques ou
les sites internet, visiter régulièrement les librairies pour s’informer des publications les plus
récentes et effectuer un choix parmi les nombreux ouvrages dont l’acquisition est indispensable,
lire attentivement les bibliographies présentées dans les articles et ouvrages consultés, mais
également les critiques d’ouvrages dans les revues et journaux spécialisés.
La lecture des livres et des articles de base se fait crayon en main. Il faut extraire les passages
pertinents de la pensée ou de l’analyse d’un (ou des) auteur(s) pour rédiger des fiches de lecture
qui s’avéreront des outils indispensables au travail de rédaction, surtout lors de la confrontation
des idées et des synthèses théoriques et entre les théories et les faits.

D’une autre manière, Il faut tout d’abord rassembler une bibliographie préliminaire.
L’objectif de cette étape est la rédaction de fiches bibliographiques (auteurs, résumé de l’article,
mots clés,…) et de faire des fichiers par thème avec les différentes références.
4. Stratégie Documentaire ou méthodes de recherche bibliographique :
En règle générale, on commencera sa bibliographie sur la base des recueils bibliographiques les
plus récents et en remontant dans le temps un certain nombre d’années. On aura ainsi
rapidement une idée de l’ampleur du sujet et de celle de la bibliographie qui le concerne. Pour ce
faire, il existe des stratégies permettant de faciliter la recherche documentaire.
Il convient de distinguer deux stratégies :
 La recherche dans des fichiers ;
 La remontée des filières bibliographiques.
La première correspond à une quête systématique, la seconde, à une quête aléatoire. Ces deux
démarches doivent être pratiquées de façon alternée, en commençant par la première afin
d’obtenir une courte liste d’ouvrages très récents, à partir desquels on entreprendra la remontée
des filières.
4.1. La recherche dans les fichiers :
Cette première méthode dite « quête systématique » ou « recherche par mots- clés » repose sur
une recherche, conduite de façon intelligente et organisée à partir des bibliographies existantes,
des répertoires accessibles, des fichiers et de tous les outils de recherche documentaire y
compris les outils informatiques.
Grâce à la multiplication des sources d’information et des moyens de documentation, le risque
de passer à côté de publications importantes ou de documents essentiels est bien réduit ; au
contraire, on a plus de chance de recenser les références des diverses catégories de documents.
Le chercheur a donc tout avantage à consulter plusieurs sources, plusieurs types de documents
afin d’avoir une vue d’ensemble du problème traité, ce qui l’aidera à mieux le définir, à le cerner
et à poursuivre ses lectures en conséquence.
Quelle que soit la méthode utilisée, le chercheur a aussi intérêt à s’adresser à des personnes
compétentes en la matière, capables de l’aider dans sa documentation avant de s’engager dans
des investigations bibliographiques ou des explorations documentaires qui lui feront perdre
inutilement du temps. Avant tout, il doit s’adresser d’abord à son directeur de recherche qui peut
lui donner des orientations bibliographiques et lui conseiller des études et des ouvrages à
consulter. Il peut s’adresser aussi aux bibliothécaires et aux documentalistes qui sont des
conseillers précieux et efficaces dans leur domaine.
Il n’est pas interdit, bien au contraire, de consulter également d’autres personnes-
ressources telles que des directeurs de recherche, ou des personnes ayant une compétence
particulière, à titres divers, dans le champ d’investigation, ou même d’autres chercheurs
travaillant eux aussi dans le même domaine.

Les personnes consultées, les informations recueillies, les conseils reçus participent à ce qu’on
peut appeler la documentation orale. La recherche de l’information ou de la documentation
auprès de personnes-ressources se fait normalement par contacts personnels (rendez-vous, visite,
rencontre, téléphone, entretien, interview etc.) et rarement par écrit (correspondance,
photocopie, mail, fax…)
Mais la recherche systématique rationnellement menée peut s’avérer insuffisante ; c’est
pourquoi elle doit s’accompagner parallèlement d’une recherche documentaire par remontée
des filières bibliographiques.
4.2. La remontée des filières bibliographiques :
Cette deuxième méthode dite « quête aléatoire » ou encore « technique de renvoi » relève
à la fois du hasard, de la chance et du phénomène de boule de neige. Elle consiste à faire une
investigation bibliographique intuitive à partir des ouvrages disponibles, à portée de main, et à
relever les références bibliographiques.
En se rapportant aux livres et articles mentionnés, on découvre d’autres références, qui, à leur
tour, renvoient à d’autres publications avec leurs bibliographies. A partir d’un document
récent par exemple, on se référant à ses notes (sources) bibliographiques, on peut
facilement retrouver les sources antérieures. S’il s’agit d’un document ancien ou intermédiaire,
on doit se renseigner, pour savoir s’il y a eu de nouvelles éditions. De renvoi en renvoi, de
références bibliographiques à références bibliographiques, on finit par moissonner une bonne
bibliographie pertinente sur le sujet en question.
Ainsi, d’un coup d’œil rapide à une lecture attentive, cette recherche permet d’avoir assez
rapidement un nombre intéressant d’auteurs et de documents en rapport avec l’étude en
préparation. On peut alors sélectionner les publications essentielles et les documents
indispensables.
En résumé, les deux méthodes sont très pratiques et complémentaires. L’une ou l’autre peut être
utilisée selon les préférences, mais il est conseillé au chercheur d’utiliser parallèlement les deux.

5. Normes de rédaction bibliographique :


Le chercheur doit pouvoir recourir aux informations qu’il a utilisées pour rédiger son
travail. C’est pourquoi les documents ne doivent pas être alignés n’importe comment, on doit
respecter à cet égard les règles de présentation en usage.
Il existe deux grandes méthodes de présentation des bibliographies :
- La méthode américaine dite aussi auteur-date exige de mentionner trois éléments essentiels de
la référence : Le nom de l’auteur, l’année de parution de l’ouvrage, la ou les pages
auxquelles la citation renvoie.
- La méthode traditionnelle selon laquelle les dates de publication figurent à la fin de la
référence, après la maison d’édition.

La forme de la bibliographie doit être homogène dans tout le mémoire et doit répondre aux
normes mentionnées ci-dessous. La façon la plus répondue de présenter une bibliographie est de
placer tous les titres par ordre alphabétique d’auteurs, puis pour un même auteur par ordre
chronologique des publications, et toute référence citée dans le texte doit faire l’objet d’une
note de bas de page et figurer dans la bibliographie.
L'année de publication est en général mentionnée après le nom du ou des auteurs. Le titre
du document doit être exact et complet. Toute mention pouvant aider le lecteur à retrouver la
référence peut être rajoutée (éditeur, numéro de volume, ville, pays).
Il faut noter avec précision les références bibliographiques dès le début de la recherche, même si
les ouvrages consultés ne figureront pas dans la bibliographie finale : l’étudiant n’aura pas à
effectuer ce travail en fin de rédaction et d'avoir à retrouver les ouvrages consultés pour préciser
les renseignements nécessaires.

Règles générales de présentation des références bibliographiques1 :


Qui ? Le nom de l’auteur, son prénom : Quand ? L’année de publication
Quoi ? Le titre du document
Où ? Le lieu d’édition La maison d’édition
Combien ? Le nombre de pages ou la durée en minutes
Une notice bibliographique complète doit contenir, dans l’ordre, les éléments suivants :
 Le nom de l’auteur (majuscules) séparé du prénom (minuscules) par une virgule.
On met un point après le prénom. Tous les autres éléments de la notice sont séparés par une
virgule. La notice se termine par un point.

 Le titre de l’ouvrage est en italique (ou souligné). Le sous-titre, s’il y a lieu, est séparé par
deux points. Seules les premières lettres du titre et du sous-titre sont en majuscules.

 Le lieu de parution de l’ouvrage. Si la mention du lieu est introuvable, on utilise l’abréviation


« s.l. » qui signifie « sans lieu ».
 La maison d’édition suivie, s’il y’a lieu, du nom de la collection.

 La date de parution. On indique la date la plus récente (celle de l’édition que l’on a
effectivement consultée). Si la date est introuvable, indiquez-le par la mention « s.d. » qui
signifie « sans date ».
 Le nombre de pages totales de l’ouvrage ou des pages consultées. On utilise
l’abréviation « p.».
 La bibliographie se présente par ordre alphabétique d’auteurs. Pour deux ouvrages du même
auteur, on se réfère aux dates de parution (en commençant par la plus ancienne).

Supports papiers :
Pour une référence à un livre, il faut se baser sur la page de titre du livre (et non la couverture),
ainsi que sur le verso de la page de titre.
1 auteur :
En principe, la référence contient les éléments suivants :
Nom de l’auteur, Initiale du prénom. (Date de publication). Titre. Lieu
d’édition : Editeur
 Plusieurs auteurs (de 2 et plus) :

Tous les auteurs doivent être mentionnés dans l’ordre d’apparition sur la page de titre ;
ils sont séparés par une virgule, sauf le dernier qui est précédé du signe &.

Nom du 1er auteur, Initiale du prénom, Nom du 2ème auteur, Initiale du prénom &
Nom du dernier auteur, Initiale du prénom. (Date de publication).
Titre. Lieu d’édition : Editeur

 Anonyme :

Quand aucune indication d’auteur n’est donnée, la référence débute avec le titre.
Titre. (Date de publication). Lieu d’édition : Editeur

 Contribution d’un auteur à un ouvrage collectif / chapitre d’un ouvrage


collectif

La référence doit contenir la référence de la contribution ou du chapitre suivie de la


référence du document dont elle est tirée. Les deux éléments sont séparés par In.

Nom de l’auteur du chapitre, Initiale du prénom. (Date de publication). Titre du


chapitre. In Initiale du prénom. Nom de l’auteur de l’ouvrage (fonction de l’auteur
s’il y a lieu). Titre de l’ouvrage (pages). Lieu d’édition : Editeur

Supports Internet

Une source électronique est une information dont le support relève d’une technologie moderne
de communication. Il peut s’agir d’un logiciel, d’un cédérom ou d’un site Internet. La notice
électronique, comme la notice traditionnelle, comprend le nom de l’auteur, le titre du document
ainsi que sa provenance. Toutefois, la seule mention : "Internet", dans la bibliographie, ne peut
constituer en soi une référence. Il faut impérativement préciser les adresses, aussi complètes que
possible, des sites et pages consultés.
Un site WEB :
• L’AUTEUR (organisme ou individu dans le cas d’une page personnelle), suivi du
prénom en minuscules.
• Le titre de la page d’accueil en italique.
• La date de la consultation entre parenthèses.
• Le type de support entre crochets [en ligne], car le document a été consulté avec internet et
non sur papier.
• L’adresse URL ou adresse Web.

STATISTIQUE Canada. Bienvenue à Statistique Canada, (page consultée le 17 mai 2004), [en
ligne], adresse URL : http//www.statcan.ca/

 Une ressource Internet (un document que l’on retrouve sur un site WEB)
• L’AUTEUR (organisme ou individu dans le cas d’une page personnelle), suivi du prénom en
minuscules. Si le nom de l’auteur est inconnu, commencez par
le titre de la ressource.
• Le titre de la ressource.
• La source du document en italique.
• La date de la consultation entre parenthèses.
• Le type de support entre crochets [en ligne], car le document a été consulté avec Internet et
non pas sur papier.
• L’adresse URL ou adresse Web.
Rapports sur la santé. La santé de la population canadienne : rapport annuel 2003, Statistique
Canada, (page consultée le 17 mai 2004), [en ligne], adresse URL :
http://www.statcan.ca/francais/freepub/82-003-SIF/2003000/pdf/82-003- SIF2003001.pdf
Usages des notes :

Fournir des références précises, correspondant aux idées avancées ou propos cités dans
le mémoire. Cet usage renvoie, non seulement à une honnêteté intellectuelle consistant à
rendre les idées à leurs auteurs, mais aussi à la nécessité de rendre les sources du
mémoire facilement consultables pour d'autres chercheurs.

Les notes de bas de page doivent indiquer la source des informations, idées ou citations
mentionnées dans le corps du texte. Le chercheur devra systématiquement et
précisément rapporter cette source (il ne faut pas développer sur plusieurs pages des
arguments sans en mentionner l'origine).

 Les citations et les références en bas de page :

Les citations sont des extraits de diverses sources que l’on intègre textuellement dans un
travail donné afin de donner plus de crédibilité à son argumentation ou à son point de
vue.

La référence comprend les éléments habituels de la bibliographie dans l’ordre suivant :


le prénom et le nom de l’auteur, le titre, le lieu, l’édition, l’année, la page. Si, comme il
arrive fréquemment, l’ouvrage ou l’auteur est cité plus d’une fois, il convient d’avoir
recours à des abréviations d’origine latine que l’on met en italique :2

 Ibid., Ibidem (au même endroit) : Veut dire que l’on se réfère à l’ouvrage que l’on
vient tout juste de citer dans la note précédente. On ajoute l’indication de la page.

 Id., Idem (le même auteur) : Remplace le nom de l’auteur qu’on vient juste de citer
mais pour un ouvrage différent. On fait suivre l’abréviation de la notice complète de la
référence.

 Op. cit., Opere citato (dans l’ouvrage cité) : Lorsqu’on revient à un ouvrage
dont on a déjà donné la référence dans une note précédente. Dans ce cas, on mentionne
le nom de l’auteur, l’abréviation et l’indication de la page.
Loc. cit., Loco citato (dans l’article cité) : Même usage que l’abréviation
précédente dans le cas d’un article de périodique.

D’autres abréviations latines sont remplacées par leur traduction française :

 cf., (se reporter à) est remplacé par « voir »


 et al., (et autres) est remplacé par « et autres. »
 in (dans) est remplacé par « dans »
 infra (au-dessous) est remplacé par « ci-dessous »
 supra (au-dessus) est remplacé par « ci-dessus »

6. Les erreurs à éviter au cours de l’élaboration d’une bibliographie :

Parmi les principales erreurs à éviter au cours de l'élaboration d'une bibliographie, on


peut citer :

 Ne pas se contenter de consulter une seule source d'information mais faire


preuve de rigueur en diversifiant les moyens utilisés. Même si une première recherche
fournit une liste importante d'ouvrages et d'articles, les études les plus importantes
peuvent manquer.

 Ne pas traiter l'information de manière uniquement quantitative, mais introduire une


dimension qualitative. Il faut sélectionner les ouvrages intéressants tirés d'une première
recherche, éliminer les autres ou ne lire que ce qui est pertinent dans le cadre de
l'analyse. Il existe plusieurs critères de sélection:

 L'auteur et son angle d'analyse (politique, juridique, économique, etc.)


 La date de publication: plus un ouvrage est récent, plus il tiendra
compte des dernières analyses menées dans le domaine; mais il est très fréquent que des
études réalisées il y’ a plusieurs décennies demeurent inégalées quant à la somme
d'informations fournie et / ou à la pertinence de l'analyse.
Lecture indicative: un coup d'œil rapide sur la table des matières, l'introduction, la
conclusion et la bibliographie permet de se faire une idée du contenu et de l'approche utilisée par
l'auteur.

 Ne pas se contenter d'une première recherche. Au cours de la lecture des premiers


ouvrages sélectionnés, de nouvelles découvertes intéressantes sont faites dans les notes de bas de
page ainsi que dans la bibliographie des ouvrages.
 Ne pas focaliser la recherche sur un auteur. Cette manière de faire comporte un
danger important. Il faut toujours essayer de s'approprier plusieurs approches et prendre en
compte différents points de vue.
 Ne pas se fier aux apparences lorsque la recherche bibliographique ne donne pas les résultats
escomptés. L'information existe ! Mais il est parfois difficile de la localiser et de la rassembler. Il est
possible que l'ouvrage-miracle centré sur la problématique abordée n'existe pas. Il faut alors se
rabattre sur des chapitres de livres consacrés à une thématique plus générale et faire preuve
d'imagination pour trouver cette information.
FERRARI J.B., « L’équilibre concurrentiel » dans Varii Auctores, Microéconomie,
Paris, éditions Bréal, Coll. « Grand Amphi Economie », 1ère édition 1999, 2nde édition 2002.

3EME PARTIE : LIEN ENTRE LE CHOIX DU SUJET ET LA CONFECTION DE LA


BIBLIOGRAPHIE

La recherche bibliographique est nécessaire à la réalisation de tout travail de recherche, elle fait une partie
intégrante de la recherche ; c’est même la première recherche véritable. En effet, quand on choisi un sujet,
une bonne documentation permet de mener à bien le travail.
C’est pourquoi il importe, dès que le sujet de recherche a été choisi, de constituer la bibliographie la plus
exhaustive possible et d’entamer un effort de lecture des principaux titres de cette bibliographie. La tâche du
chercheur, au moment de la phase préparatoire du choix du sujet, est de repérer à peu près tous les documents
éventuellement utiles à sa recherche. Nous disons « à peu près » parce qu’il est normal de ne pas avoir pu
consulter tous les textes pertinents. On s’attend donc à ce que certains textes soient ajoutés ou retranchés de
la liste entre le choix du sujet et la présentation du projet de recherche.
La recherche bibliographique permet de faire le lien entre les différents mots- clés qui composent la question
de départ, aussi de s'informer des recherches déjà menées sur le sujet de recherche. Toutefois, une question
de départ est souvent provisoire : ce n'est qu'en avançant dans l’exploration, qu'elle se précisera pour aboutir
à sa formulation définitive. Aussi, il faut très souvent essayer plusieurs formulations avant de trouver celle
qui convient le mieux à ce que l'on veut transmettre par le biais du travail.
En résumé, une recherche bibliographique permet de voir si ce sujet est riche ou pauvre en documentation, ce
qui va permettre de bien connaître le sujet et de donner une évaluation subjective de la difficulté de la
réalisation. Aussi, la recherche bibliographique permet de découvrir les ouvrages indispensables ainsi
que les nouvelles publications et de faire le point sur l’existant pour ne pas reprendre éventuellement une
étude déjà réalisée.

CONCLUSION
Le choix du sujet de recherche est l’une des étapes les plus importantes à franchir. A ce stade, le chercheur
doit éviter les sujets trop vagues : ils risquent d’amener les chercheurs à poser plusieurs questions parfois
divergentes, ce qui conduit à une perte de temps considérable. D’où l’importance des lectures continues qui
permettent d’identifier les centres d’intérêts et mener vers un thème précis de recherche à traiter.
La recherche de la documentation est une tâche importante mais assez difficile à réaliser car la tentation est
grande de rassembler un trop grand nombre d’informations avec le risque de ne plus maîtriser cette masse
documentaire. Il n’est pas demandé de compiler tous les articles existant sur le sujet, mais d’opérer des choix
et de définir des domaines précis de recherche.

CHAPITRE : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE : PRINCIPES CLES

LA METHODOLOGIE DOCUMENTAIRE

Définition :
C'est l'ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et trouver des documents relatifs à un sujet par
l'élaboration d'une stratégie de recherche.
Pourquoi ?
Dans un contexte de surabondance d'informations (infobésité) et de diversité de ses supports, les processus de
recherche documentaire et de validation de l'information requièrent la mise en application d'une
méthodologie efficace.
Une ou des méthodes pour la recherche documentaire ?
Il existe différentes méthodes permettant de définir une bonne stratégie de recherche documentaire.
Celles-ci reposent néanmoins toujours sur quelques principes clés, que nous allons voir successivement.
OBJECTIFS DE LA METHODOLOGIE
La finalité d'une bonne méthodologie de recherche est de faciliter la production d'un travail universitaire
alliant richesse documentaire et rigueur scientifique. Elle va s'articuler autour de 5 étapes successives :
1) Préparer sa recherche
2) Sélectionner les sources d'information
3) Chercher et localiser les documents
4) Évaluer la qualité et la pertinence des sources
5) Mettre en place une veille documentaire
LES BUTS DE LA RECHERCHE
Les questions préalables :
1. Quelle est la nature du travail à produire ?
● exposé, mémoire, article, rapport d'étude, etc.
2. Quel est le niveau attendu de l’information ?
● Information de base : un ou deux ouvrages et une encyclopédie suffiront
● Information plus pointue ou plus développée : se diriger vers des articles de périodiques, conférences,
rapports, thèses, normes…
3. Quelle est la nature de l’information recherchée ?
● Développements sur un sujet, données statistiques, schémas techniques, etc.
4. Quel est le degré d’actualité de l’information recherchée ?
● Des documents d'archives aux derniers résultats connus de la recherche...

a. Préparer sa recherche
Principe : Aller du général au particulier
Il s'agit de questionner le sujet dans toutes ses dimensions, de le formuler en une phrase courte, de
sélectionner les concepts importants et de chercher des synonymes. Cette étape doit permettre de poser la
problématique, de cerner les besoins documentaires et de sélectionner les concepts/mots clés nécessaires à
l'interrogation des sources documentaires.
a.1 Définir le sujet
Choix du sujet : Vos connaissances préalables et vos intérêts personnels sur le sujet ainsi que sa pertinence
par rapport à l'enseignement auquel il se rattache sont des éléments fondamentaux qui doivent guider votre
choix.
Première approche documentaire
Pour clarifier le sujet et l'appréhender globalement, on peut consulter des documents qui donnent une vue
d'ensemble sur la question.
Quels types de documents ?
A ce stade, la documentation utilisée concernera essentiellement des dictionnaires et encyclopédies (support
papier ou en ligne), des manuels ou des articles de synthèse.
Recommandations
Il peut être utile de dresser une liste des différents aspects de la question qui apparaissent au cours de ces
premières recherches ainsi qu'une liste des points sur lesquels vous avez déjà des idées. (Cf grille d'analyse
ci-dessous)

a.2 Cerner le sujet


La méthode QQQOCP :
C’est un moyen mnémotechnique permettant de retenir un ensemble de questions simples qui vont être
utilisées pour cerner, préciser et approfondir un sujet :
Qui ? = Quels sont les acteurs, les personnes impliquées ?
Quoi ? = Quels sont les aspects qui m'intéressent ?
Quand ? = Quelle est la période concernée ?
Où ? = Le sujet est-il circonscrit à une zone géographique précise ?
Comment ? = Quelles approches ou points de vue faut-il considérer ? (historique, sociologique, économique,
politique, etc.) Pourquoi ? = Quelle est l'importance du sujet dans le contexte actuel
a.3 Formuler le sujet
Une phrase courte
Le sujet doit être exprimé en une phrase courte, si possible sous forme de question et à l'aide de termes
significatifs. Cet énoncé de recherche doit être le plus précis possible.
Des concepts clés
Chaque terme de l'énoncé est important et va correspondre à des concepts/mots clés qui vont servir à élaborer
les équations de recherche.
Une sélection de termes
Il est conseillé pour chaque concept, de rechercher un ou plusieurs synonymes ou termes associés ainsi que
leur traduction en langue anglaise.
a.4 restreindre ou élargir le sujet
A l'issue de cette étape, deux types de difficultés peuvent se présenter :
Difficulté n° 1 : le sujet est trop général, trop vaste. Risques majeurs :
- Surabondance de la documentation
- Traiter le sujet de manière superficielle en voulant être exhaustif
Que faire ?
Restreindre le sujet en se concentrant sur un aspect de la question, en délimitant une zone géographique ou
une période donnée. Ce choix ne sera pas sanctionné s'il est argumenté.
Difficulté n° 2 : le sujet est trop précis, trop pointu.
Risques majeurs :
- Très ardu à traiter
- Difficulté à repérer la documentation
- Nécessité d'interroger de nombreuses sources
Que faire ?
Mettre le sujet en perspective. Replacer le sujet dans un contexte plus large vous permettra d'aborder des
aspects de la question auxquels vous n'auriez pas pensé dans un premier temps et ainsi d'élargir sa portée.
2. sélectionner les sources d’informations
Après avoir analysé et délimité le sujet, il faut choisir les meilleures sources d'information pour effectuer la
recherche documentaire. Cette démarche comprend deux dimensions :

➔ le type de documents que l'on recherche : monographies, articles de revues, thèses, etc.

➔ le type de ressources à interroger : catalogues de bibliothèque, bases de données, moteur de recherche du


Web, portails spécialisés, etc.
2.1 types de documents
Il dépend du niveau et de la nature de l'information recherchée :
● Les dictionnaires et encyclopédies, utiles pour comprendre le sujet et le préciser, surtout lorsqu'il
s'agit de concepts nouveaux.
● Les livres ou monographies, utiles pour approfondir la recherche. Sont inclus dans cette catégorie :
– les manuels, qui font le point sur une question
– les mementos, qui permettent de se faire une idée rapide sur un sujet
– les précis, qui approfondissent un aspect de la question
– Les actes de colloques, qui sont les comptes rendus d'un congrès
● Les périodiques généralistes ou spécialisés : ils permettent de se tenir informé des derniers résultats de
la recherche ou de l'actualité d'une question de société
● Thèses, mémoires, rapports de recherche (la littérature grise) : d'un haut niveau scientifique, ils sont
appropriés pour traiter un sujet pointu
● Documents spécifiques (cartes, brevets, images, données statistiques, etc.) : leur usage dépendra du
domaine disciplinaire ou de l'approche choisie pour traiter un sujet
● La documentation officielle : c'est l'ensemble des documents officiels édités par l'État (lois, décrets,
règlements, marchés publics, associations, etc.)
2.2 Les types de ressources
Il va dépendre de la nature du sujet et du type de document recherché :
1. Les catalogues de bibliothèques : pluridisciplinaires, ils sont incontournables pour trouver de la
documentation papier :
● le catalogue de la bibliothèque universitaire d'Avignon
● le catalogue collectif des universités (SUDOC : http://www.sudoc.abes.fr)
● le catalogue mondial (Worldcat : http://www.worldcat.org/)
● Le catalogue de la Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr)

2. Les bases de données bibliographiques


Elles sont constituées d'un ensemble structuré de références bibliographiques sur un sujet, un domaine, un
type de document, etc. Elles peuvent contenir une analyse, un résumé et de plus en plus souvent l’accès au
texte intégral du document lui-même.
- Bases pluridisciplinaires
● Ex. : Jstor, DOAJ, Web of knowledge
- Bases spécialisées
● Ex. : Lexis Nexis, Doctrinal (droit), Econlit, Business Source (économie), ArXiv.org (mathématiques
et physiques).
Sont inclus dans cette catégorie, bien que techniquement construits différemment, les abonnements à des
bouquets de revues (Cairn, Jstor, Wiley Online Library etc.)
- Avec accès au texte intégral du document
● Ex. : Cairn, Jstor, Persée, Econlit, Thèses.fr
- Sans accès ou avec un accès partiel au texte
● Ex. : Periodic, Francis, Pascal
3. Les bases de données factuelles
Elles délivrent une information directement exploitable par l'utilisateur
● Ex. : Maitron, Kompass, etc.
4. Les corpus de textes
Ils regroupent des ensembles de textes à caractère thématique ou historique
● Ex. : Brepolis, Classiques Garnier, EEBO, etc.
5. Les ressources du Web
Elles sont innombrables mais leur qualité est extrêmement variable et l'information y est volatile.
Quelques sites recommandés pour la recherche d'informations scientifiques et académiques classés par
catégorie :
Des moteurs de recherche spécialisés :
● Google Scholar (http://scholar.google.fr/)
● Google Books (http://books.google.fr/)
● Economics Search Engine (http://ese.rfe.org/)
● Scirus (http://www.scirus.com/)
● Isidore (http://www.rechercheisidore.fr/)
● Theses.fr (http://www.theses.fr/),
● Profusion Chimie (http://www.profusion-chimie.1s.fr)

Un répertoire de sites
● Open Directory Project (http://www.dmoz.org/World/Fran%C3%A7ais/)
Créé en 1998, Il est géré par une vaste communauté d'éditeurs bénévoles provenant du monde entier
Des portails scientifiques ou thématiques
● WorldWideScience (http://worldwidescience.org)
● Université en ligne (http://uel.unisciel.fr)
● Sciences.gouv.fr (http://www.science.gouv.fr/)
● Legifrance (http://www.legifrance.gouv.fr/)
● Centre international de recherche scientifique (http://www.cirs.fr)
3. chercher et localiser les documents
C'est au cours de cette étape que l'on va interroger les différentes sources sélectionnées au moyen d'équations
de recherche, enregistrer les résultats pertinents des requêtes et se procurer la documentation primaire. Afin
de procéder à une recherche documentaire rigoureuse, il est recommandé d'utiliser un bordereau de recherche
dans lequel seront mentionnées les mots clés de la recherche et ses éventuels synonymes et de tenir un
journal de bord des recherches. Il est important de noter scrupuleusement les éléments de la référence
bibliographique d'un document. Non seulement cela permet de le retrouver, mais également de le citer
correctement
Terminologie
Il convient de distinguer le « document primaire » du « document secondaire »
- Document primaire
Document présentant une information à caractère original, c’est-à-dire dans l’état où l’auteur l’a écrite ou
conçue. C'est le document en lui-même.
- Document secondaire
Document comportant des informations de nature signalétique ou analytique sur des documents primaires. Ex
: bibliographie, catalogue, index…
Les notices bibliographiques décrivant un livre sont donc un document secondaire.

Les notions de bruit et de silence


En recherche documentaire, deux notions importantes sont à retenir. Elles traduisent l'échec d'une requête
qu'il convient alors de reformuler ou d'affiner. (cf. les opérateurs de recherche)
Bruit
C'est l'ensemble de documents non pertinents trouvés en réponse à une question, lors d’une recherche
d’information. L'information pertinente est noyée dans la masse.
Silence
C’est l’ensemble des documents pertinents non affichés lors d’une recherche documentaire.
L'information pertinente n'est pas trouvée et celui qui cherche peut penser qu'il n'y en a pas.

Les techniques de recherche


1. Les opérateurs booléens : ET, OU, SAUF
Ils permettent, en établissant une connexion logique entre des termes de recherche ou mots-clés, de trouver
une information ou un document.
Les opérateurs de recherche
2. La troncature : ? ou $
? remplace un caractère au début, au milieu ou à la fin d'un terme. Ex. : wom?n recherchera woman ou
women
Ex. : economi? recherchera économie, economic ou economia
Ex : relation? recherchera relation et relations
$ remplace plusieurs caractères au début, au milieu ou à la fin d'un terme. Ex. : archéo$ recherchera
archéologie, archéologue, archéoastronomie, etc. Ex. : géo$ recherchera géographie, géométrie, géologie, etc.
Ex : nation$ recherchera national, nationaux, nationalité (permet d'inclure les pluriels -aux)
3. La recherche par expression
L'utilisation des guillemets « » permet de lancer une recherche sur une « chaîne de caractères » (mêmes mots
dans le même ordre)
Elle est particulièrement utile lorsqu'une recherche entraîne un trop grand nombre de résultats ou pour
rechercher précisément une expression.
Ex. : « vitamine C » recherchera les références contenant cette expression dans l'ordre où sont saisis les
termes
4. La casse (majuscules, mots vides)
Il est recommandé pour toute recherche sur une base de données ou un catalogue de bibliothèque de n'utiliser
que des lettres minuscules non accentuées. Les mots vides sont les mots non significatifs tels que les articles,
les prépositions, les pronoms, etc. A l'exception d'une recherche par expression, ils sont totalement inutiles.

Evaluer la qualité et la pertinence des sources


Pourquoi évaluer ses sources ?
Un travail de recherche doit s’appuyer sur des informations fiables. Cela est particulièrement vrai lorsque les
recherches portent sur des sites web. Toute information dont on ignore la provenance devrait a priori être
écartée.
Quels sont les principaux critères de fiabilité des sources ?
● L'auteur, l'éditeur de la ressource
● La date de publication du document
● Le domaine de la ressource (adresse URL)
● L'objectif du site
● La notoriété, l'indice de popularité du site
● Le contenu de l'information (structuration, argumentation, sources, etc.)
Evaluer la qualité et la pertinence des sources
La sélection des documents doit se faire non seulement en fonction de leur qualité mais aussi de leur
pertinence par rapport au travail à réaliser.
Une exploration rapide peut suffire pour évaluer la pertinence d'un contenu. Pour cela, il faudra analyser les
éléments suivants :
● Titre du document : pour un livre, il faut regarder celui figurant sur la page de titre
● Résumé (abstract) : on le trouve dans la plupart des notices bibliographiques tirées des bases de données,
au début ou à la fin des articles de périodiques et souvent au dos des livres (quatrième de couverture).
● Table des matières : elle permet de mieux apprécier le contenu (plan et logique de l'argumentation) et de
bien repérer les chapitres qui peuvent être pertinents.
● Tableaux, graphiques, etc. : ils peuvent aider à la compréhension du sujet et être utiles pour le travail.
● Nature du document : déterminer s'il s'agit d'un document pédagogique, de recherche ou de vulgarisation
● Introduction et conclusion : leur consultation permet de cerner la question de départ et les conclusions
que l'auteur en tire...
5. Mettre en place une veille documentaire
La sélection des documents doit se faire non seulement en fonction de leur qualité mais aussi de leur
pertinence par rapport au travail à réaliser.
Une exploration rapide peut suffire pour évaluer la pertinence d'un contenu. Pour cela, il faudra analyser les
éléments suivants :
● Titre du document : pour un livre, il faut regarder celui figurant sur la page de titre
● Résumé (abstract) : on le trouve dans la plupart des notices bibliographiques tirées des bases de données,
au début ou à la fin des articles de périodiques et souvent au dos des livres (quatrième de couverture).
● Table des matières : elle permet de mieux apprécier le contenu (plan et logique de l'argumentation) et de
bien repérer les chapitres qui peuvent être pertinents.
● Tableaux, graphiques, etc. : ils peuvent aider à la compréhension du sujet et être utiles pour le travail.
● Nature du document : déterminer s'il s'agit d'un document pédagogique, de recherche ou de vulgarisation
● Introduction et conclusion : leur consultation permet de cerner la question de départ et les conclusions
que l'auteur en tire...
CHAPITRE : LES OUTILS DE LA RECHERCHE

LES OUTILS DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

SOMMA IRE

1. Où chercher ?................................................................................................. 2

On utilisera le catalogue Calypso ..................................................................... 2

On utilisera les bases de données de la BULCO ............................................... 3

On utilisera les catalogues d’autres bibliothèques.......................................... 4

On utilisera les ressources des sites internet .................................................. 5

2. Comment chercher ?...................................................................................... 6

1
1. OÙ CHERCHER ?

Les outils de recherche varient en fonction du type du document recherché (cherchons-


nous un livre imprimé, des articles scientifiques en ligne… ?) et en fonction des éléments de
connaissance des références bibliographiques que nous avons en notre
possession (avons-nous un nom d’auteur, un titre ou juste un mot clé sujet ?).

ON UT ILISERA LE C ATA LOGUE CA LYP S O

Calypso, l’outil de recherche intégrée de la BULCO, permet d’identifier et de


localiser, à la fois :
- Tous les documents « en rayon » (support papier, DVD ou cartes) dans l’une
des 4 bibliothèques de la BULCO ou dans une bibliothèque associée (ex :
MRSH, Maison de la Recherche en Sciences Humaines et sociales)
- Beaucoup de documents « en ligne » (texte intégral ou seulement
référence bibliographique) sur l’une des bases de données réservées à la
communauté universitaire (ex : Cairn, Springer, Scopus) ou sur une
plateforme scientifique ouverte à tous (ex : Hal, Orbi, Gallica …)
Quand les documents sont disponibles en ligne, le lecteur pourra y accéder :
- Soit librement s’il s’agit d’un document en « open access » (ex : Persée)
- Soit en s’identifiant sur Calypso s’il s’agit d’un document provenant d’une
base de données réservée à la communauté universitaire (ex : Cairn).

L’identification sera également requise pour réserver un ouvrage de la


BULCO.

Identifiez-vous sur Calypso pour accéder à tous vos


documents
2
ON UT ILISERA LE S BASES DE DONNÉ ES DE LA BULC O

Certaines bases ne sont pas (encore) intégrées dans les recherches en ligne de
Calypso. Il est donc souhaitable que vous les connaissiez pour y faire
directement vos recherches.
Bases non intégrées dans Calypso : Lamyline, Lexbase, Généralis, Europresse,
Encyclopédie Universalis ...

Pour les retrouver, rendez-vous sur maBULCO, rubrique Bases de Données.


Toutes les ressources en ligne auxquelles la bibliothèque est abonnée y sont
référencées (y compris celles intégrées à Calypso), un tutoriel profilé pour
chaque base est souvent annexé pour mieux vous guider.

La rubrique « Ressources en ligne » de vos pages filières sélectionne les


bases les plus utiles pour vos disciplines

Toutes les bases de la BULCO

Pages filières : sélection des bases utiles dans vos


disciplines

Ces bases sont particulièrement utiles dans le cadre des recherches


d’articles de revues ou de journaux.
Pour le classement thématique de ces bases, reportez-vous à la fiche
pratique 6 « les bases de données de la BULCO »

Lorsque vous êtes à distance, identifiez-vous pour bénéficier de


toutes les possibilités de ces bases !

3
ON UT ILISERA L E S CATALOGUES D’AUTR ES BIBLIOTHÈ Q UES

Le catalogue de la BnF : pour identifier les ouvrages édités en France


(dépôt légal)

ATTENTION : les ouvrages de la BnF ne sont pas empruntables

Le catalogue du SUDOC : pour identifier et localiser les documents (livres


+ audiovisuels + titres de revues, français ou étrangers + thèses) possédés
par l’une des bibliothèques universitaires de France.

Les ouvrages du SUDOC peuvent être empruntés via le PEB (Prêt entre
Bibliothèques)

Le catalogue de la Bibliothèque Municipale de votre ville pour trouver


des ouvrages moins académiques mais qui peuvent être utiles dans le
cadre de vos recherches

4
ON UT ILISERA LE S RESSOU RC ES DES S ITES INTER NET

Connaître les sites spécialisés dans votre domaine de recherche permet d’éviter les
écueils de la recherche « Google ».

On privilégiera les portails officiels des ministères ou organismes internationaux … :

https://www.economie.gouv.fr/ : portail du Ministère de l’économie


https://www.insee.fr/ : portail de l’Institut national de la statistique et des études
économiques
http://www.oecd.org/fr/ : portail de l’OCDE

… ou les portails académiques des universités et organismes de recherche :

https://wwz.ifremer.fr/ : portail de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la


mer
http://www.cnrs.fr/ : portail du Centre national de la recherche scientifique
http://www.urbamet.com/ : site des professionnels de l’urbanisme, de l’habitat et des
déplacements

Découvrez dans les pages filières de MaBULCO bien d’autres adresses utiles 

Et si vous devez utiliser un moteur de recherche, préférez Google Scholar qui


limitera la recherche aux sources
«académiques » (mais ne retenez pas les sources issues de Google Books qui sont la
vitrine publicitaire de Google)

5
2. COMMENT CHERCHER ?

Selon les informations dont vous disposez, vous n’adopterez pas la même
stratégie de recherche

VOUS
VOUS AVEZ VOUS UTILISEREZ
CHERCHEZ

La référence Calypso : Recherche simple ou avancée


Un ouvrage précise de Si l’ouvrage n’y est pas : faire une demande de
l’ouvrage PEB

Calypso : rubrique Liste des revues [en cours


Un numéro pour les supports imprimés] ou Recherche
spécifique d’une Le titre du avancée avec Filtre périodique + champ titre
revue / d’un périodique pour le titre du périodique
journal Le lien vous donnera l’état de collection des
versions papier et/ ou le lien vers la version
électronique

6
VOUS
VOUS AVEZ VOUS UTILISEREZ
CHERCHEZ
Calypso en recherche simple ou avancée avec le
filtres « périodiques » et /ou « articles ». Attention :
toutes les revues ne sont pas référencées dans
Calypso. De plus, en résultat, vous pouvez obtenir
Les références le texte intégral de l’article ou uniquement sa
précises du référence selon la ressource dans laquelle il se
Les références
numéro de revue trouve.
partielles de
(titre générique + ET/OU
l’article (titre de
date de parution + L’une des bases de données de périodiques
l’article + auteur)
pagination) dans Attention : les 2 bases généralistes (Généralis et
laquelle est paru Europresse) ne référencent pas les mêmes
un article périodiques ! Si votre article ne se trouve pas dans
l’une, il est peut-être référencé dans l’autre. À
savoir :
- Généralis n’indexe que la presse française.
- Le Monde ne se trouve QUE dans Europresse
Calypso en recherche avancée, champ Sujet et
affinez votre recherche en cochant des filtres
générés à l’issue des 1ers résultats.
Des documents sur Bases de données spécialisées : Cairn,
Une
un sujet, sans avoir Généralis, Europresse, SagaWeb, Encyclopédie
problématique de
de référence Universalis : vous pourrez obtenir des références
recherche
bibliographique d’articles en ligne et souvent aussi le texte intégral
Sites Internet : visitez les sites officiels ou
institutionnels, évitez des recherches sur Google
trop superficielles.

7
Avant de sélectionner un outil documentaire, il est important de
savoir ce que vous recherchez :

1. Partir d'une question initiale : la problématique


2. Identifier les concepts de la question : les thèmes
3. Rédiger une question documentaire (=une requête) avec le
vocabulaire (descripteurs et mots-clés) et les opérateurs adéquats
4. Bien vérifier les résultats obtenus, outil par outil :
l’analyse des résultats

Dans tous les cas, il n’existe pas un seul outil qui vous donnera
tous les résultats : une recherche documentaire suppose que vous
utilisiez plusieurs
outils, à moduler selon les étapes de votre recherche.

Page 1 sur 6
CHAPITRE : LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE (SYNTHESE)

LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE…..l’ESSENTIEL
Introduction : définition de la recherche documentaire1
« C’est une démarche qui consiste, sur un sujet donné
à:
Identifier - récupérer - traiter des éléments divers (chiffres, bibliographie, textes…). » Ces éléments
sont appelés des informations.

C’est une étape indispensable à toute synthèse des connaissances et revue de la littérature dans le domaine
médical, comme dans d’autres domaines.
Dans le domaine infirmier. Moment de la formation où vous ferez appel à la recherche documentaire : lors
de toute réflexion sur un sujet (unité d’enseignement, en stage, initiative personnel) – recherche qui
demande une veille documentaire.

Les informations sont des connaissances d’ordre scientifiques (spécifiques dans le domaine étudié, issus
d’auteurs reconnus, ayant travaillé sur le sujet, informations dont la validité est faite par des experts).
Les informations recueillies doivent être adaptées au t hème étudié (pertinence) et être
exhaustives.

I – Etapes de la recherche documentaire


Une fois le th è me des recherches
posé
Étape 1 : cerner le sujet
Étape 2 : repérer et consulter les sources d’informations
Étape 3 : sélectionner, classer et organiser les documents
Étape 4 : prélever l’information
Étape 5 : traiter l’information
Étape 6 : communiquer l’information
Démarche linéaire mais qui demande un retour entre les étapes

Étape 1 : cer ner le sujet / B ut : identifier les différent s aspects du thème

a. Se familiariser avec le th è me : définitions du ou des mot s cl é s (les mot s dans l e th è me)


- Utiliser le QQOQCP adapté à la recherche documentaire :
Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi
- Partir de ses connaissances, connaissances infirmières abordées dans l’enseignement : Qu’est-ce-que
je sais du sujet ?
- Puis en recherchant dans la documentation : dégager les concepts, les mots-clés de la recherche.
Dans un premier temps, élargir au maximum le champ de sa recherche en utilisant des synonymes.
Proposition d’un outil pour structurer la réflexion (voir annexe 1)

Dans les recherches demandées dans les unités d’enseignement ou en stage, cette étape est faite par le
formateur ou le tuteur. Dans ce cas, le formateur ou le tuteur donne les limites de la recherche, vous oriente
sur les différents aspects à traiter.

b. Déterminer les limites de sa recherche : rédiger une question précise de recherche en :


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- Une courte phrase/Sous la forme d’une question/En utilisant des mots significatifs (mots clés)
c. Restreindre et/ ou élargir la question : demande un retour au point « a. »

Page 3 sur 6
Etape 2 : r epé r er et consul ter les sour ces d’in for mat ions
A. Le centre de documentation : à consulter en priorité

les ouvrages Consulter les rayonnages (en s'orientant avec le classement)


les Consulter le catalogue numérique du CDI
encyclopédies
et dictionnaies faire des demandes précises aux documentalistes
les dossiers
thématiques Parcourir les dossiers thématiques
Les sources Les textes de lois - les brochures officielles
officielles
les revues Dépouillement systématique des revues professionnelles à la
spécialisées recherche d’articles
Consulter les titres, les sommaires (liste des titres et des
sommaires au CDI)

A la lecture, repérer les références bibliographiques : ouverture vers un élargissement de la


recherche documentaire.

B. Rech erch e su r i nter n et :


 L’information est volumineuse et en évolution permanente
 L’environnement n’est pas contrôlé : information libre, mais non validée.
 L’utilisateur doit :
 Sélectionner l’information
 Évaluer l’information ; évaluer le contenu intellectuel, scientifique de l’information
 Utiliser les critères suivants pour faire cette sélection et cette évaluation :
 L’information doit être sourcée (auteurs ou propriétaires du site),
 L’information est pertinente (approche thématique, localisation géographique,
époque traitée…),
 L’information est récente et actualisée (date de mise à jour),
 L’information a un niveau d’accessible (gratuit/payant)

Sur internet, les principales sources d ’informati on en santé :


 les banques de données bibliographiques ;
 les agences gouvernementales ;
 les sociétés savantes ;
 les moteurs de recherche en santé ;
 les portails ou répertoires.

Ces sources sont décrites dans un document de l’Irdes (Institut de recherche et de documentation en économie de la
santé, les sources d’information, pages 6-23) – lien www.irdes.fr/documentation/documents/sources-d-information-et-
methodologie-de-recherche-documentaire.pdf

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Les banques de données/ répertoire de documents sous forme bibliographique

Exemple : BDSP – banque de données en santé publique


- produite par une institution, une société commerciale ou un service de documentation (BDSP :
Inpes, Irdes, Inserm….),
- stockée sur un serveur,
- et affichée sur l’ordinateur de l’utilisateur en réponse à une requête

1 – Recherche par mots-clés : le choix du terme univoque (le même pour tous) permet d’obtenir le
maximum de références par rapport à la question posée. L’orthographe doit être respectée

Utilisation des mêmes mots clefs que ceux utilisés par les indexeurs (de la banque de données). Les mots-
clés sont regroupés dans un thesaurus, chaque thesaurus étant spécifique d’un domaine. Dans chaque
domaine les termes sont regroupés et hiérarchisés par terme générique et spécifique

2.2 – Choix des mots-clés dans le thesaurus /http ://asp.bdsp.ehesp.fr/Thesaurus/

1.2 – Equation de recherche : associer les bons mots clés (tirés du thésaurus)
Equation de recherche : associer les bons mots clés (tirés du thésaurus) permet d’associer deux concepts ou
plus permet de préciser la recherche. Utilisation de : ET, OU, SAUF

ET Associe deux concepts


Précise la recherche documentaire
Exemple : COUT MALADIE ET CANCER

OU Elargie la recherche
er ème
Sélectionne les documents où apparaissent le 1 , le 2 terme (recherche large,
lorsque le sens du terme est mal perçu par le chercheur)
Exemple : COUT MALADIE OU COUT SANTE

SAUF Délimite la question


Élimine un des aspects de la question
Exemple : HOSPITALISATION DOMICILE SAUF PERSONNE AGEE

2 – Recherche en texte libre ou langage libre


 Utilise les mots clés du titre ou du résumé
 Recherche porte sur un thème précis
 Exemple : recherche sur une enquête précise (demande d’avoir le titre du document)

Autres banques de données : psydoc /Medline / Cismef / HAL-SHS

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Les organismes et agences gouvernementaux

Les sociétés savantes : publications en ligne

Cismef du CHU de Rouen (Catalogue et index des sites médicaux francophones) http://www.chu-rouen.fr/cismef/

Inserm – réseau Dic-Doc http ://www.inserm.fr/

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Les moteu rs de rech erche en sant é
2 p rin cip au x :
Google scholar : documents académiques (articles, thèses, rapports, résumés…) – accès gratuit
http s :/ /sch olar. goo gle.f r/
Scopus : moteur de recherche scientifique (lancé par Elsivier Masson) – accès payant

Les p ortails
Cairn : portail de revues dont ARSI (association de recherche en soins infirmiers)
Eru d it : revues universitaires
Isid ore : du CNRS (centre national de recherche scientifique)- publication dans le domaine des
sciences humaines et sociales
Persé e : revues scientifiques en sciences humaines
Jo u rnals.op en ed it ion .org : revues en sciences économiques et sociales.

Etape 3 : sélectionner, classer et organiser les documents


 Identifier les documents repérés et jugés pertinents en première approche

 Garder les documents jugés pertinents – Ne retenez pas les documents redondants, obsolètes ou faisant
appel à un contexte trop lointain (selon l’aspect du thème abordé)

 Classer les documents trouvés par ordre d’importance.

 Noter toutes les références bibliographiques qui permettront de le retrouver (auteur, titre, éditeur, date…)
selon les normes bibliographiques demandées. (voir document 2 – les références bibliographiques)

 Évaluer la qualité des informations recueillies et faire un réajustement de la recherche si nécessaire.

Étape 4 : pr él ever l’infor mation


 Réaliser les fiches de lecture
 Choisir des illustrations, schémas, représentations graphiques, citations qui présentent un intérêt pour le
sujet.
 Eviter le plagiat, en citant sa source

- Respecter les règles de citations (guillemets, italique, bibliographie en bas de page) – voir page 1 de ce
document
- Rédiger une bibliographie selon les normes de présentation retenues par l’établissement

Classer les fiches de lecture par thèmes

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Étape 5 : t r ait er l’in for mat ion
Réfléchir à la structure du travail et les liens à faire entre les différentes parties
Elaborer le plan de travail final

Étape 6 : communi quer l’infor mat ion


Rédiger le travail rendant compte de la recherche documentaire
Rédiger la bibliographie finale

II-la lecture efficace


La lecture est présente tous le long de la recherche documentaire, surtout de l’étape 1 à l’étape 4. Selon les
étapes, le type de lecture est différent.

Etape 1
Cerner le sujet Délimiter le sujet

Etape 2
Repérer et consulter les A partir des mots clés, recherche exhaustive
sources d’informations

1 - Lecture Etape 3
sélective Tri, sélection, classement, évaluer,
Sélectionner, classer
réajuster
Analyse et et organiser les
Relever les références bibliographiques
réflexion documents

Le survol : avoir une vue Etape 4 Elaborer des fiches de lectures


globale du document Prélever Sélectionner illustrations, citations
L’éc rémage : lecture l’information Classer les fiches de lecture
sélective des parties – filtrer
les informations

Classer les idées principales et les idées secondaires


2 - Lecture active Repérer les liens entre les idées
Analyse et réflexion Commenter nécessaire pour la synthèse et la reformulation
des idées

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Bibliographie

HOJAYBAN LEFORT, L..Méthodes de travail en IFSI, Guide pratique à l’usage des étudiants
infirmiers. Paris : Elsivier Masson, 2011. 154 pages.

BOISSART, M. (coordonné par). Réussir son parcours de mémoire de fin d’études. France :
SETES, 2013. 303 pages

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