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Dr Kabesha

DES OBJECTIFS ET DU PLAN DU COURS

02. OBJECTIF DU COURS.

Le cours d’initiation à la Recherche Scientifique en première année vise trois objectifs


complémentaires. A l’issue de ce cours l’étudiant doit :

I. Etre en mesure d’effectuer un petit travail de recherche sur le terrain, spécialement par interview.

2. Acquérir les méthodes et les attitudes requises pour un travail de terrain de cette nature.

3. Etre capable de présenter dans un texte cohérant les éléments essentiels.

02.PLAN GENERAL DU COURS

Ce cours comprend nécessairement, deux grandes parties : l’une théorique de 30 H et l’autre pratique
de 15 H, La première partie s’articule autour des points ci-après :

0.2.1. Les considérations générales.

0.2.2. Les étapes d’une recherche scientifique

0.2.3. La rédaction d’un rapport scientifique.

La deuxième partie du cours consiste en des travaux sur terrain. Les étudiants
effectuent des petites enquêtes portant sur plusieurs sujets du secteur informel dans leur milieu.Ils en
élaborent des rapports souvent en groupes. Une séance sur les techniques d’enquêtes sur interview
aura eu lieu sous la direction d’un invité ou du titulaire du cours. A l’issue des travaux de réflexion
sur le cours d’Initiation à la Recherche, les critères suivants d’évaluation des rapports des étudiants
ont été retenus ;

- Formulation d’une hypothèse scientifique


- Définition du problème
- Problèmes ou difficultés rencontrées
- Description du déroulement sur terrain
- Description des rôles des étudiants (dans le groupe)
- Autobiographie de « l’enquête »
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La forme du travail doit tenir compte du respect de la structure (parties d’un texte ou d’un rapport)
statistique, Grammaire. Le fond devra quant à lui tenir compte du travail des informations
contenues dans le texte et d’une esquisse d’analyse des informations.

- Vérification de l’information reçue


- Confrontation avec d’autres sources et d’autres écrits
- Critique interne du travail de groupe
- Originalité du travail
- Reprise des questions d’enquêtes et de la Reprise des réponses
- Recommandations/ propositions sur la base des résultats
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CHAPITRE I : CONSIDERATION S GENERALES SUR LA SCIENCE

ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Avant d’aborder le chapitre concernant les étapes de la recherche scientifique, il est bon de
s’arrêter un moment sur un certain nombre de concepts qui reviendrontfréquemment dans le cadre de
ce cours et de bien d’autres. Nous traiterons brièvement de la scientifique de l’esprit scientifique et de
la recherche scientifique.

I. QU’EST_CE QUE C’EST LA SCIENCE ?

Une manière très simple de définir la science consiste à dire ce qui suit ( PETIT ROBERT, 1977) : un
ensemble de connaissances d’études d’une valeur universelle caractérisées par un objet et méthodes
déterminés et fondés sur des relations objectives et vérifiables .On peut également définir la science de
façon plus pragmatique en la comparant à d’autres concepts qui lui sont souvent proches. C’est ce que nous
allons maintenant faire avec BALMES (1965, t.2)

1 .1.Science et connaissance vulgaire

La connaissance Vulgaire se présente comme une connaissance qui se fait par les sens alors que la
connaissance scientifique se fait par l’idée, comme disait Bacon : savoir vraiment c’est savoir par les
causes.En fait, on ne connait mieux un phénomène que lorsqu’ on en saisit les causes qui le régissent.

- La connaissance vulgaire met tout sur le même plan, la connaissance scientifique distingue
l’essentiel de l’accidentel). C’est ce que voulait dire Aristote en écrivant : « il n’y a de la
science que du général ».
- La connaissance Vulgaire procède par addition , la connaissance scientifique a un véritable
corps de doctrine, Bacon comparait la science à une pyramide à la base de laquelle se trouvent
les faits : au dessus sont les lois particulières, au dessus, les lois générales et le sommet virtuel
de cette pyramide. Inachevée, serait la loi suprême et récapitulative de la nature
(summarianaturaelex) , notions qu’Hyppolite Taine traduisait : « l’axiome éternel qui se
prononce au sommet des chose. » La recherche scientifique a une tâche ardue, celle qui
procède par des lois au sommet de la pyramide.
- La connaissance vulgaire est utilitaire, tandis que la connaissance scientifique est
désintéressée.

Il y a cependant des objections aux quatre points cités ci-haut et on pense qu’il existe une certaine
identité de nature entre la connaissance vulgaire et la connaissance scientifique Nous citerons un
exemple qui tend à prouver que la connaissance vulgaire s’élève déjà à la notion de cause.
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Soit l’exemple de l’insecte qui s’épuise à vouloir franchir la vitre claire, alors qu’il pourrait trouver
une issue par des chemins moins éclairés : c’est le type même d’une conduite inspirée par les lois de
l’association en général, ce qui est transparent est pénétrable. Les deux qualités sont en général
associées, et il n’y a guère d’exception à cette association, que celles que l’artifice de l’homme a
créées par exemple en inventant le verre.

Ces objections que le lecteur pourra trouver dans BALMES (op. cit) nous semble être plutôt
des exceptions qui confirment la loi. Il ya effectivement, pour un homme de science, une différence
entre connaissance vulgaire et connaissance scientifique. Le futur chercheur qui est encore en
prémière année de graduat devrait avoir le souci de l’explication des faits et renoncer à. « C’a
toujours été comme ça. »

1.2. La science et la technique

Au regard de performances technologiques du 20è S. , d’aucuns s’exclament : la science est


très avancée !Le mot technique signifie il dans son essence science ou du contraire, doit –on penser
que la technique n’est pas la science ? Pour le problème de cette façon reviendrait d’une certaine
manière à se demander des deux faits lequel précède l’autre.

1.2.1. La thèse dite techniciste

Cette thèse prétend que la technique précède la science et même l’engendre. Elle fonde ses
arguments sur un constat, à sa naissance, l’homme est plus démoli et le plus désarmés de tous les
animaux. Il ya donc une marge considérable entre les besoins de l’homme et les moyens que la nature
donne. Cette marge, c’est la technique qui doit la combler.

L’homme ne s’adapte pas seulement au milieu, il est capable aussi de s’adapter aux choses.
C’est l’homme Fabert de Bergson ou chez les anglo-saxons, le toolmaking de Franklin. Or, les
besoins de l’homme se trouvent multipliés, enrichis, rénovés par la vie sociale avec le fait
d’imitation, d’ambition, la notion de rang social etc. Une loi économique dit en effet que les besoins
sont contagieux et illimités en nombre.

On est alors tenté de penser que, puisque les besoins ont été à l’origine des techniques, les
techniques se sont trouvées à l’origine de la science. C’est ce que pensait Gustave Bellot : « La
science est née à la chasse et à la cuisine, à l’atelier, dans l’exercice libre et profane des activités
intellectuelles et techniques directement déterminées par les besoins, et en faisant apprentissage au
contact immédiat de la réalité.
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Despreuves en faveur de cette thèse existent dans l’histoire des sciences, Il semble, par
exemple, que l’arithmétique soit née des besoins des calculs, la géométrie de l’arpentage, et la
mécanique de la fabrication des machines.Des contre-arguments ne manquent cependant. A l’échelle
mondiale, il y a des pays de civilisation technique avancée qui n’ont pas eu un développement
scientifique correspondant.Exemple : Au Moyen Age : Emploi de la force animale, moulins à eau ou
à vent. Et cependant, même le moyen âge est une époque d’activité scientifique assez faible.

Ailleurs, on a plus d’impression qu’il y a parallélisme du progrès scientifique : c’est le cas de


la thermodynamique et des techniques concernant les machines thermiques, foyers, moteurs, turbines.
Dans cet ordre, science et technique progresse ensemble depuis le XVIIIès.Dans certains pays,
l’activité scientifique ne s’est pas accompagnée longtemps de développement, industriel. C’est le cas
dans la Grèce antique, l’Inde etc.

Nous pouvons donc retenir que la technique n’est pas la science puisque il y a décalage entre science
et technique, il ne suffit donc pas qu’il ait technique pour produire la science.

1.2.2. La science et la curiosité intellectuelle

Que faut-il donc ajouter à la technique pour que la science puisse naître ? Il faut que l’action
ne soit pas seulement exécutée mais qu’elle soit pensée ce qui suppose la prise de conscience de ses
conditions et de ses loi. L’homme qui se sert d’un levier ne connaît pas ipso facto les lois théoriques
qu’il met en œuvre, la pratique ne garantit pas la connaissance scientifique. En psychologie moderne
on distingue ainsi l’intelligence sensori-motrice et l’intelligence conceptuelle.Un philosophe
Français : Espinas (1844-1922), disait ce qui suit : « L’outil ne fait qu’un avec l’ouvrier, il est la
continuation, la projection, au dehors de l’organe lui-même et l’ouvrier s’en sert comme structure ni
à chercher comment ses différentes portées s’adaptent si bien à leur but.»

Bref, la science naîtra de la technique mais en renversant le mouvement d’esprit qui avait
présidé à la technique : c’est-à-dire : la technique visait avant tout à obtenir des modifications
avantageuses pour l’homme dans la matière, la science, elle, est d’abord une connaissance de ce qui
existe, de la nature telle qu’elle est indépendamment des modifications que l’homme lui fait subir
pour son usage.

Nous pouvons donc dire, en nous répétant que la technique, a rendu possible la science mais
ce passage ne s’est produit qu’en renversant le mouvement qui présidait à la technique : substituer à
la recherche des résultats celle des causes. Nous en arrivons là à une sorte de désintéressement parce
que l’esprit humain, celui du chercheur, est appelé à renoncer à son attitude utilitaire à la recherche
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des résultats et s’allier à la recherche de causes. De ce désintéressement surgira, justement, un
bénéfice obtenu indirectement, car ce sera en sachant ce qu’est la nature qu’on pourra le mieux la
modifier. Et dès lors, une nouvelle technique sera possible et plus rationnelle.

On peut appeler curiosité intellectuelle cette attitude de l’esprit qui veut connaître pour connaître. La
vraie curiosité intellectuelle porte sur les objets de connaissance et se révèle exigeante, car elle est un
effort pour échapper à la routine ; elle est armée d’esprit critique. D’un bout à l’autre de son
évolution, la science est soutenue par cette curiosité intellectuelle dont le résultat est de rendre
simple ce qui paraissaitextraordinaire, et découvrir l’extraordinaire dans ce qui paraissait simple. I l
suffit de s’en convaincre, de se rappeler de Newton (1642 – 1727) et de sa pomme.

II. L’ESPRIT SCIENTIFIQUE : SONASPECT MORAL

Nul, mieux que Goblot, ne nous semble exprimer le propos qui nous préoccupe à
présent : « lasupériorité intellectuelle quand à elle est éminente s’appelle talent ou génie : l’esprit
scientifique n’est ni l’un ni l’autre : il consiste à avoir la tête bien faite, et ne suppose aucune qualité
intellectuelle, que celles qui sont le fond commun de toutes les intelligences, car, s’il comportait
quelque chose de spécial, la science n’aurait pas de valeur universelle, la vérité ne voudrait que pour
les sens.

Avoir la tête bien faite, telle est la leçon de Goblot .Voyons rapidement quelques qualités morales
que l’on devrait retrouver chez un chercheur, un homme de science.

2.1.L ‘impartialité = l’objectivitéet le rejet de parti pris

L’esprit scientifique exige de l’impartialité. Etre impartial : c’est se comporter comme une
intelligence supérieure : il y a impartialité lorsque sont éliminés dans les jugements tous les mobiles
passionnels. Cela implique que le savant s’assure qu’il ne prononce que des jugements nécessaires,
ayant une valeur universelle et par suite objectifs.

Pour obtenir un jugement nécessaire, il faut lutter contre la précipitation et la prévention et donc
faire preuve de volonté. La volonté doit réussir à nous empêcher d’affirmer plus que nous voulions.

Pour se maintenir dans l’attitude d’impartialité, il faut être capable d’esprit critique. Le père
d’esprit critique, c’est Descartes, il préconisait le doute méthodique. L’esprit critique implique une
sorte de dédoublement de celui qui pense. En effet, pour revenir à Goblot, » Tout travail scientifique
exige que la pensée pensante vérifie une par une les articulations de la pensée – pensée : et examine
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un par un tous les jugements, sans laisser passer un seul … pour s’assurer qu’il est objectivement
valable. Or, le moyen pratique de s’assurer qu’une chose est nécessaire c’est d’y résister, et quand
cette chose est un jugement, de le mettre en doute.Ailleurs, il est écrit : « l’esprit scientifique
consiste à douter le plus possible, à ne se rendre qu’à l’évidence ; or, l évidence c’est l’impossibilité
de douter. »

2.2.La modestie .

Le vrai savant ou le vrai chercheur, est modeste, car, il connaît les erreurs de ses
prédécesseurs, et ne peut pas supposer qu’il en est lui-même à l’abri. Il connaît l’insuffisance des
moyens d’observation, il connaît l’évaluation des théories scientifiques, il est modeste et pour lui, et
pour la science.

2.3.La tolérance.

La tolérance n’est pas seulement l’indulgence condescendante pour les opinions d’autrui,
considérées comme « fragiles » ; la tolérance liée à l’esprit scientifique résulte de l’idée de preuve ,
elle fait que le savant s’interdit d’imposer par force ou par ruse ses idées. Il faut permettre et laisser
aux autres le temps de vérifier les résultats.

2.4.La Solidarité.

Le chercheur est conscient, de ce qu’il doit à ses prédécesseurs : quelle que soit la part du
doute dans la recherche scientifique, jamais il ne remet en question la totalité de connaissances déjà
établies. Il sait qu’au contraire, « l’humanité est comme un seul homme apprenant toujours et ne
vieillissant jamais.» (Pascal cite par BALMES, op.cit.) Chacun apporte sa contribution à la science,
or, on apporte à ce qui existait déjà, on passe et on laisse la place aux hommes.

I. CLASSIFICATION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (BAMWISHO, 1975).

Une recherche scientifique peut être simplement définieun ensemble d’investigations, des
démarches mises en œuvre en vue de découvrir de connaissances et des lois nouvelles. Il va de soi
que tout au long de la recherche, le scientifique s’astreint à n’utiliser que des méthodes rigoureuses,
reproductibles si possible et adaptées à l’objet de la recherche.

Il est difficile de proposer une typologie de la recherche scientifique qui satisfasse tous les
auteurs, la classification qui suit, de Pierre Auger, semble cependant raconter l’assentiment d’un
grand nombre de chercheurs. D’après cet auteur, donc, il existe quatre grands types de recherche.
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- La recherche fondamentale libre, ou la recherche pure. Il s’agit d’une recherche
individuelle. Une personne joue un rôle prééminent dans les progrès de l’expérimentation, de
l’imagination, théorique de la précision, des opérations et de normes. Le chercheur est libre de tout, il
met se propres idées à l’épreuve en ouvrant un champ d’investigation inconnu.

- La recherche fondamentale orienté

Ici le chercheur tente de résoudre les problèmes que pose la nature et d’étendre les
connaissances et la compréhension de l’homme sans penser à des applications utilitaires concrètes.

En résumé, la recherche fondamentale est un effort systématique pour mieux connaitre et


comprendre une matière sans but pratique spécifique.

- La recherche appliquée.

Elle a pour but de servir l’humanité dans un de ses besoins pour permettre par suite la production de
subsistances ou d’appareils utiles. Tous les efforts du chercheur sont canalisés vers ce but
uniquement. Il s’agit en fait, d’un effort de conversion des connaissances scientifiques en
technologie.

- La recherche du développement scientifique.

Il s’agit d’une mise au point technique en vue d’obtenir un rendement économique ou social. Cette
mise au point se fait à partir des connaissances antérieures dans le domaine.

La classification de Landsheer est très voisine de celle que nous venons d’exposer. Elle en
diffère légèrement en ce que la recherche fondamentale constitue d’après lui, une seule catégorie au
lieu de deux.

Nous venons d’examiner dans ce chapitre un certain nombre de concepts et d’expressions


fréquents dans le langage scientifique. Nous retiendrons en particulier que la science, quelle que soit :
la définition qu’on en donne, exige du scientifique des qualités morales qui lui confèrent « une tête
bien faite ».

CHAPITRE II : LES GRANDES ETAPES DE LA RECHERCHE


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Ce chapitre est très important. Il enseigne sur les grands moments d’une recherche. Toute
recherche passe nécessairement par l’une des étapes ci-dessous décrites.

I.L’OBSERVATION.

I.. 1.Définition

On oppose généralement observation à expérimentation. Selon Maurice Gex


(BAMWISHO,op.cit.), l’observation est la constatation des faits tels qu’ils se déroulent ou se
produisent naturellement sans que le chercheur intervienne pour modifier le cours des phénomènes.
Par contre, l’expérimentation est l’étude des faits dans les conditions fournies par le chercheur
(Stricto sensu).

1.2.Les moyens de l’observation.

Ce sont les sens ou les instruments qui prolongent ou remplacent les sens. On peut distingue
quatre types de d’instruments :

-Ceux qui accroissent la portée des sens. Ex : Une loupe, un microscope, un télescope etc.

-Ceux qui en accroissent la précision ;Ex :Une balance, un pluviomètre

-Ceux qui fixent et mesurent les phénomènes qui se dérobent à l’observation directe par leur lenteur
ou leur ténuité, leur ampleur ou leur rapidité. Ex : Un sismographe, un cardiographe, un pluviographe

- Ceux, enfin, qui suppléent à une insuffisance radicale des sens.Ex : Un radar, un thermographe.

1.3. Les qualités d’une bonne observation

1.3.1. Une bonne observation doit être complète

Une bonne observation n’est pas celle qui doit tenir compte de la totalité des circonstances.
Mais c’est celle qui porte des faits significatifs, c’est-à-dire, les faits essentiels, intéressants.Voici
quelques exemples des faits significatifs :

- Les faits ostensifs : ce qu’on voit la propriété sous sa forme la plus apparente.Ex : La
dilatation des solides
- Les faits clandestins : ce qui montre à son plus faible degré.Ex : la motilité chez l’amibe, le
creeping
- Les faits itinérants : ceux qui sont liés au développement : à l’évolution Ex : Embryogénèse
des êtres vivants

Il importe aux chercheurs d’avoir le flair qui lui permette de déceler les faits significatifs pour sa
recherche.
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1.3.2. L’observation doit être exacte.

A ce titre, l’observation est vue sous deux aspects complémentaires à savoir :

- L’objectivité : le savant s’efforce d’éliminer tout ce qui tiendrait au sujet individuel.


- L’impartialité : elle comporte surtout la méfiance à l’égard des idées préconçues et des
hypothèses hâtives.
- La précisionµ : En dehors des aspects ci-dessus liés entre eux, il faut également que
l’observation soit

Précis. Cette qualité commande que le chercheur soit armé d’instruments destinés à « capter » le
phénomène tel qu’il est. L a précision exige l’usage des instruments performants.

1.4. Les sortes d’observation.

On distingue deux normalement :

 L’observation passive ou vulgaire : celle qui se caractérise par un manque de critique et


précision dans lamanière d’observer. Elle ignore la nature et les causes de ce dont on a été
témoin, ne permet pas à l’observateur d’émettre une hypothèse plausible sur la cause dont le
fait dépend.
 L’observation active ou savante.
Au contraire de la première, l’observation savante se caractérise par la précision et un effort
deComprendre les faits. Elle requiert donc un esprit scientifique.

Dans la pratique, l’observation ne doit pas se résumer en un simple enregistrement des


données. Car, non seulement il faut choisir les éléments à observer, ceux qui sont intéressants, pour
la connaissance, mais aussicommencer à se poser des questions préliminaires sur les faits
d’observation. Ce sont ces questions qui vous conduisent à la deuxième étape de votre recherche.

II. L’HYPOTHESE

2.1. Définition, importance de l’hypothèse.

Il y a deux sortes fondamentales d’hypothèses :

- les hypothèses particulières, et


- les hypothèses générales, auxquelles on donne le nom de théories : elles servent à expliquer un
groupe defaits et des lois. Elles intéressent tout un ensemble de problèmes, et quelquefois,
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tout un ensemble de science : relativité, biologie etc. Ces théories sont constituées par des
définitions et des principes d’où l’on peut déduire faits et lois.

Les hypothèses particulières concernent la solution d’un problème précis, limité, d’une
science déterminée. Elles dirigent la recherche : ce sont des hypothèses heuristiques. C’est-à-dire
qui aident à la découverte, puisqu’elles inspirent observation et expérimentation.Dans les travaux
de monographie, par exemple, ce sont des hypothèses particulières que les étudiants sont appelés
à formuler. C’est ce que nous ferons également dans les travaux pratiques de ce cours.

Mais qu’est-ce qu’une hypothèse ?Les définitions sont nombreuses, mais elles se recoupent
toutes.

En voici quelques exemples :

- Une hypothèse est une proposition relative à l’explication de phénomènes naturels,


admisesProvisoirement avant d’être soumise au contrôle de l’expérimentation, (PETIT
ROBERT, 1977.)
- Pour Claude Bernard (BAMWISHO, op.cit.), l’hypothèse est l’interprétation anticipée des
phénomènes de la nature.
- BONNOT, quant à lui, écrit que l’hypothèse est une solution ou une réponse anticipée,
(BAMWISHO, idem.).

Il est donc clair que l’hypothèse est avant tout une explication, une interprétation anticipée des
phénomènes de la nature. Elle n’est pas à confondre avec la problématique ou question principale de
la recherche. Au contraire, ainsi que l’indique GRAWITZ (1977), l’hypothèse est une proposition de
réponse à la question posée. Elle tend à formuler une relation entre des faits significatifs.

A présent, on peut indiquer en quoi l’hypothèse est indispensable dans une recherche
scientifique. Nous reproduisons pour ce faire, un court extrait de GRAWITZ (op.cit.) :« Même plus
ou moins précise, elle (l’hypothèse) aide à sélectionner les faits observés. Ceux-ci rassemblés, elle
permet de les interpréter de leur donner une signification qui, vérifiée constituerai un élément
possible de théorie. Elle doit être vérifiable de façon empirique ou logique.

La démarche scientifique implique que l’hypothèse soit formulée en des termes tels que l’observation
et l’analyse, la conception de la recherche puissant fournir une réponse à la question posée.
L’hypothèse suggère donc les procédures de recherche ».(C’est nous qui soulignons, ces mots étaient
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en italiques). Ce point de vue était déjà exprimé longtemps avant par Claude Bernard dans son
« Introduction à la médecine expérimentale ». L’hypothèse en effet, est la phase créatrice du
raisonnement « expérimental, celle dans laquelle le chercheur imagine la relation qui pourrait exister
entre deux faits. L’élaboration de l’hypothèse est donc œuvre de pensée ». (BALMES , op. cit.) .

La science n’a rien à faire avec des faits sans lien, sans signification. Les faits par conséquent, ne sont
rien du point de vue scientifique sans hypothèse qui suggère leurs rapports. Dans ce cas, l’hypothèse
devient la démarche principale de la méthode expérimentale ou de la recherche tout court parce que
c’est d’elle qui suscite l’expérimentation et qui déclenche les différentes composantes de la méthode
expérimentale.

Nous avons coutume de dire qu’une recherche sans hypothèse est comme un navire en haute
mer sans boussole, il navjgue dans tous les sens sans jamais savoir à quel port il aboutira.

2.2..1 Deux sortes d’hypothèses selon leur origine

D’après leur origine, FRAISE (BAMWISHO, op.cit.) distingue deux catégories


d’hypothèses :

2.2.1 Les hypothèses induites.

Ce sont celles qui naissent de l’observation des faits. L’hypothèse se présente alors comme
une réponse possible à la question que s’était posée le chercheur et consiste à supposer l’existence
d’une relation entre les faits telle que la présence ou la modification de l’autreet l’expliquera en
quelque sorte.

2.2.2. Les hypothèses déduites.

Ce sont des hypothèses que l’on tire des relations déjà connues ou des théories qui les
généralisent. Dans ce cas, l’hypothèse n’est pas suscitée par une observation directe, mais elle émane
d’un corps de connaissance déjà élaborée.

2.3. Les conditions de validité de l’hypothèse

Divers auteurs sont d’accord sur les critères de validité de l’hypothèse suivants, quelle soit
son origine :

2.3.1. Elle doit avant tout être vérifiable, ni gratuite ni arbitraire.

Pour cela, le chercheur devra utiliser des concepts communicables, c’est-à-dire que les deux termes
mis en relation par l’hypothèse, doivent être définis, si possible de façon opératoire en tout cas, de
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façon à permettre des observations précises. Cette vérification se fait par vérification des
conséquences que l’on a déduites de l’hypothèse.Ex :

- Les fontainiers de Florence s’aperçoivent qu’à une certaine hauteur l’eau cesse de monter
dans le corps de pompe, à la stupéfaction des physiciens qui, conformémentà l’hypothèse
selon laquelle la nature a horreur du vide, pensaient que l’eau devait monter indéfiniment.
- Torricelli émet l’hypothèse nouvelle que la colonne d’eau monte par l’effet de la pression
atmosphérique, et qu’elle cesse de monter quand son poids fait équilibre à cette pression.
- Pascal déduit de cette hypothèse les conséquences suivantes : si l’on fait varier la pression
atmosphérique, l’on fera varier proportionnellement la hauteur de la colonne d’eau, si l’on
substitue à l’eau un liquide nuant à mesure que l’on s’élève, la hauteur de liquide diminuera à
mesure que l’on s’élève sur les montagnes.
- Pascal vérifie toutes ses conséquences par ses célèbres expériences du Puy de Dôme de l tour
Saint Jacques et de Rouen.selon laquelle

2.3.2 L’hypothèse doit mettre en cause des faits réels.

A ce titre, elle ne doit pas comporter de jugement de valeur. Il faut supprimer tous les termes
ambigus : bon, mauvais, devraient etc. Ex : l’hypothèse selon laquelle ce sont les enfants des
meilleures mères de familles qui travaillent mieux, ne signifient rien, car le critère de la meilleure
mère de famille fait défaut. En revanche, on peut que le niveau de revenus exerce une influence sur le
travail des enfants, ceuxdont les parents obtiennent des meilleurs résultats scolaires. Hypothèse
vérifiable et vérifiée dans les faits.

2.3.3. L’hypothèse doit être spécifique.

C’est-à-dire, en formulant son hypothèse, le chercheur se gardera de se perdre dans les


généralités. On devra dans la mesure du possible faire en sorte que l’hypothèse mette en cause des
facteurs précis, ce qui implique des indices révélateurs de ces facteurs.

Ex : l’hypothèse que la participation politique croit avec le niveau d’information (degré d’instruction,
lecture des journaux, Télévision, etc.) et la participation (vote affiliation à un parti politique,
cotisation, etc.).

Les paragraphes ci-dessus suffisent à faire comprendre que sans hypothèse, une recherche ne devrait
pas être qualifiée de scientifique. Elle est une étape capitale, c’est elle qui éclaire l’expérimentation.
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III. L’EXPERIMENTATION

3.1. Définition :

L’expérimentation est en fait l’étude des faits dans des conditions établies par le chercheur.
En d’autres termes, expérimenter c’est régler d’avance un certain nombre de circonstances relatives à
un phénomène que l’on peut reproduire à volonté. L’expérimentation a pour but, de vérifier
l’existence d’une relation entre les faits. Elle cherche à apporter la preuve de la vérité ou de la
fausseté de l’hypothèse.

Dans une expérimentation, la variation indépendante est celle que l’on manipule pour découvrir dans
quelle mesure elle influence les autres facteurs : variables dépendantes. Prenons un exemple : Le
groupe de recherche de l’Université de Michigan, sous la Direction de French, a constaté que dans
les usines étudiées, les équipes de travailleurs qui présentaient le meilleur rendement, étaient celles
où l’autorité s’exerçait de façon démocratique.

Dans l’exemple ci-dessus, la variable indépendante est : attitude de contremaître, se compose de


plusieurs variables indépendantes, degré de rigueur de la surveillance en corrélation avec la
discipline, attention du contremaître aux besoins des employés, façon dont ils le fait participer aux
décisions ou la démarche de l’atelier. Le rendement des ouvriers est la variable indépendante. Un
autre exemple banal : la température et la dilatation d’un corps métallique.

N.B : Il faut, pour juger de l’action de la variable indépendante, comparer deux populations ou deux
éléments dont un seul sera soumis au facteur à étudier. D’où la nécessité de créer un groupe de
contrôle. En suite, il ne faut pas seulement mettre en évidence le facteur en cause, mais encore
éliminer les facteurs extérieurs. Ce qui n’est pas toujours évident.

3.2. Démarche dans l’établissement d’une recherche expérimentale.

Ces démarches consistent en une série des questions sur lesquelles nous reviendrons tout au
long du chapitre III. Nous pouvons déjà évoquer quelques-unes à ce stade de notre étude.

- Quel est mon problème ? Quelle est mon hypothèse ? Ces questions exigent que le problème
soit bien circonscrit. Il faut faire l’état de la question pour éviter d’enfoncer les portes
ouvertes.
- Quelle est ma variable dépendante et ma variable indépendante?
- Comment la variable dépendante se présente-elle pour être mesurée ?
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- Quel procédé faudra-t-il suivre dans la conduite de l’expérimentation ? Quels appareils ?
Quel plan ?
- Comment analyserai-je les résultats ?

Ces questions sont d’ordre méthodologique, elles requièrent que tout le cheminement expérimental
soit précisé au départ.

- Serai-je compétent pour utiliser les résultats de cette expérimentation en vue de prouver ou
d’infirmer mon hypothèse ? Autrement dit, mon hypothèse est-elle valide ou non ?
- Ai-je fais quelques erreurs ?

Savoir s’arrêter à chaque étape et soumettre le travail accompli à ce stade à une critique impitoyable.

IV.ELABORATION, INTERPRETATION ET GENERALISATION DES RESULTATS

La récolte des données a lieu pendant l’expérimentation. Ces données obtenues sur le terrain
constituent la matière première de base qui sera soumise à toutes sortes d’analyses intellectuelles.

4.1. Elaboration des résultats.

Afin de permettre une bonne analyse, les données auront été préalablement ordonnées,
classées, structurées, regroupées de telle sorte qu’il soit possible de les embaucher d’un coup d’œil et
d’en tirer des enseignements.

Il existe plusieurs façons de présenter les résultats ou les données d’une recherche. On peut
utiliser soit des tableaux de valeurs brutes ou de pourcentage, soit des graphiques tels que les
courbes, les diagrammes, etc.(Cfr cours de Statistique I). Outre qu’ils portent des ttitres et des
numéros, ces tableaux et graphiques devront se situer dans leur contexte. Il est en effet désagréable
que le commentaire d’un graphique se trouve en plusieurs pages de celui-ci.

4.2.. Interprétation des résultats.

Il semble bien que cette étape soit l’une des plus importantes données d’une recherche. C’est
vrai qu’avant d’en arriver là, le chercheur a fait preuve de capacités intellectuelles considérables. A
ce stade-ci, il devra maintenant faire montre qu’un esprit d’analyse aigüe et d’une juste perception de
liens pas toujours évidents, entre les différents éléments de terrain devant lesquels il se trouve.

Puisque cette interprétation des résultats conduit inévitablement à des conclusions. Il est
indispensable de reprendre votre question de départ.Votre première synthèse de documentation (Cf
chapitre suivant), votre hypothèse et naturellement vos résultats de recherche concrète.
Dr Kabesha
L’interprétation doit être argumentée. Elle nécessite une maîtrise suffisante du thème abordé
notamment par la documentation. Ainsi de façon logique et méthodique on doit montrer comment
l’hypothèse retenue rencontre (l’hypothèse confirmée) ou non (l’hypothèse infirmée). Les résultats
obtenus, montrer de quelle manière la recherche a répondu ou non à la question principale.

4.3.. Généralisation des résultats.

Toute la question est maintenant de savoir dans quelle mesure ces résultats sont généralement
ou, comme on dit, extensibles à l’univers concerné par la recherche. Il y a divergence d’opinions
entre les rationalistes (favorables à la généralisation) et les empiristes qui pensent qu’il faut une
sommation d’expériences pour généraliser.

Quoi qu’il en soit, il faudra tenir compte de la représentativité de l’échantillon lorsqu’on doit
généraliser les conclusions d’une recherche. Nous renvoyons au cours de statistique pour plus
d’informations à ce sujet.

=====================================================================

DDENDUM SUR L’EXPERIMENTATION (Cfr. Déf. P .)

Dans un autre sens, valeur logique, (BALMES, op. cit.) on admet ce qui suit : que le
phénomène soit artificiellement provoqué ou donné par la nature, il y a expérimentation s’il y a choix
de cas les plus favorables à la vérification d’une hypothèse. Dans ce cas le côté matériel devient
facultatif et seul compte l’attitude de l’esprit.

Disons enfin que l’expérimentation (au sens strict) offreénormément d’avantages réels :

- Elle donne des faits nombreux, au lieu de les attendre,


- Elle adepte les phénomènes nouveaux (ex. chute dans le vide),
- Elle fournit des phénomènes à nos sens : réduction, ralentissement etc.
- Elle fournit des phénomènes simplifiés alors que la nature toujours synergique : elle n’agit
que par groupement des faits ou des forces.
Dr Kabesha
CHAPITRE III. LA REDACTION D’UN RAPPORT SCIENTIFIQUE.

Le chapitre II a consisté en une description sommaire dans des étapes de la recherche


scientifique. Il est utile de retenir l’utilité de chacune d’elles ainsi que les liens qui les rendent
interdépendantes et sous-tendent leur cohésion.
Dans le présent chapitre nous reprenons en premier lieu les différentes parties d’un
rapport scientifique. Nous essayerons, autant que faire se peut, d’en indiquer le contenu et/ou
la manière de le rédiger. Une attention particulière est accordée à la bibliographie.
En second lieu, nous abordons successivement : la forme de texte en ce qui concerne
le style, les citations et les appels de note.
Pour l’ensemble du chapitre nous recommandons la lecture de « METHODE DE Recherche »
et S. KWASCHIN (1993) et dont nous nous sommes beaucoup inspirés.

I. LE CONTENU DU RAPPORT

Un rapport scientifique (ex. une monographie ou un mémoire) comprend généralement


les parties suivantes :
 Une introduction
 Un développement
 Une conclusion
 Une bibliographie

1.1.. L’Introduction

Dans l’introduction nous avons ou on met :

1.1.1 L’énoncé du sujet


Dans ce paragraphe on présente le sujet du travail, l’objet de la recherche. Voici quelques
recommandations à sujet :
 Le sujet doit être adapté au goût et surtout aux capacités de l’étudiant. Ce principe permet
d’ordinaire des nombreuses éliminations. Exemple : celui qui ignore le grec ou le latin
renoncera aux études de l’Antiquité ou le Moyen Age car il se condamnerait d’avance à ne
jamais étudier les sources dans leur teneuroriginale.
 Le sujet doit être accessible. Moyens matériels et techniques.
Ceci suppose : l’accès aux sources se trouvant en bibliothèque :
L’accès au terrain qui peut être une rivière, une couche géologique, une zone endémique, etc.
Dr Kabesha
 Le sujet doit être original, c’est-à-dire qu’il doit constituer une contribution réelle à la
recherche scientifique. Partie plupart.
 Le sujet doit être aussi limité que possible et peut seulement être élargi si la recherche des
sources originales et secondaires l’exige.
 Enfin, il sera formulé dans un titre bref. C e titre peut changer en cours de route, mais
uniquement pour assurer la précision et l’exactitude.

1.1.2. Le choix du thème (sujet)

Au moment de choisir votre thèse de réflexion, prenez le temps de justifier pour vous-même
votre décision. Quels sont vos motivations ? Vos intérêts ? Avez-vous en vue une concrétisation, une
réalisation pratique liée à votre recherche ?...etc. Le choix peut être également en rapport avec une
recherche antérieure que l’on voudrait, peut être, compléter ou préciser.

1.1.3. Le rappel des travaux antérieurs : synthèse bibliographique.

Il faut absolument s’informer suffisamment sur les travaux antérieurs qui ont un rapport avec
le thème choisi. Ceci a pour avantage de mieux circonscrire le sujet, de le préciser par rapport au
connu et de mieux exposer la problématique

On utilise le terme savant de « heuristique » pour désigner cette phase de documentation en


vue d’une recherche. Nous y reviendrons. Signalons simplement que pour ce faire, il est impérieux
de constituer une fiche de lecture pour chaque document consulté. Une telle fiche est appelée « fiche
bibliographique »

1.1.4. La problématique de la recherche.

Elle consiste en une question de départ. Quel est le problème qui se pose et qui nécessite une
réponse à travers ma recherche ? Née de l’observation, cette question se précise au fur et à mesure de
la documentation.

La problématique de la recherche vient en réalité avant la phase de formation de l’hypothèse.

1.1.5. L’intérêt du problème.

En quoi la résolutiondu problème peut-elle être utile à la recherche.

1.1.6. Hypothèse(s) de travail. (Cfr.Chap.II)

1.1.7. La méthode utilisée


Dr Kabesha
Une méthode est une marche, un ensemble de démarches que suit l’esprit pour découvrir et
démontrer la vérité. Il faut toujours expliquer le plus clairement possible la méthode utilisée pour
arriver aux résultats obtenus. Certains chercheurs utilisent plusieurs méthodes pour arriver, au cours
d’une même recherche, au résultat. Ceci a l’avantage de conforter les résultats. Souvent on utilise
des méthodes tirées d’autres sources. Dans ce cas, on indiquera les auteurs consultés.

1.1.8. La critique des sources.

Il s’agit de donner une opinion sur le document consulté, en dégager successivement les
aspects positifs et ceux qui le paraissent moins. Le sens critique du chercheur est, rappelez-vous,
indispensable à chaque étape de l’investigation.

1.1.9. L’introduction se termine généralement par la présentation du plan du travail. Ici, il


est question de justifier la logique du plan du texte, ce qui diffère de la table des
matières, qui, elle , est plus détaillée.

II..LE DEVELOPPEMENT OU CORPS DU TRAVAIL

Au chapitre II nous avons parlé de l’élaboration et de l’interprétation des données recueillies


pendant l’expérimentation ou lors d’une enquête. C’est dans le corps du travail que l’on présente le
résultat de ces démarches. Dans cette partie, le chercheur devra donc exposer.

 Informations rassemblées et leur intérêt en fonction des hypothèses :


 Le résultat du traitement de ces informations

Pour clarté de l’exposé, il est bon de traiter les informations par sous-thèmes ou rubriques s’il en
a. Dans cette partie, le chercheur fait un effort particulier dans la discussion des résultats,
recherchant par analyse raisonnée à « exhumer » les relations virtuelles entre les faits.

A ce stade, répétons-le les résultats d’analyse sont confrontés à d’autres sources. Pour asseoir
ou conforter ses analyses, il est nécessaire de les comparer aux travaux intérieurs pour en
dégager soit la similitude, soit la divergence ou simplement la nuance.

Citer des auteurs bien connus du monde scientifique pour se mettre à l’abri de critiques, lors
d’une soutenance de mémoire par exemple. Par ailleurs, il est conseillé de tirer des conclusions
particulières par sous-thèmes si cela est possible.
Dr Kabesha
II. LA CONCLUSION.

Lorsqu’on lit un travail de recherche et que l’on n’a pas le temps de le parcourir entièrement,
on regarde souvent à deux choses : l’introduction et particulière la problématique et l’hypothèse,
ensuite la conclusion. Cette démarche de l’esprit est logique. En effet, c’est dans l’introduction
que l’on expose le problème et dans la conclusion les principaux résultats en rapport avec le
problème de départ.

Que doit-on faire concrètement? Quatre points figurent généralement dans une conclusion.

 Les principaux résultats qui ressortent de la recherche. Il n’est pas bon de reprendre toutes les
conclusions dégagées du premier au dernier chapitre. Retenir plutôt les plus importantes.
 L’opinion éventuelle du chercheur sur les résultats. Emettre une critique personnelle en rapport
soit avec la méthodologie générale, soit avec la qualité des instruments utilisés, etc.
 Montrer en quoi les conclusions répondent à la question principale. Sinon pourquoi ? Affirmer
ou infirmer sur hypothèse
 Ouvrir des perspectives de recherche. Cela peut se faire en indiquant les questions non-traitées
dans votre travail et qui pourraient constituer une suite ou un approfondissement.

N.B : Puisque la conclusion résulte de l’ensemble du travail, on n’y introduit jamais de faits
nouveaux.

IV.. BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES.

. 14.1. Introduction.

La bibliographie est la liste de tous les documents consultés en vue de la réalisation d’un
travail de recherche. Elle est subdivisée selon la nature des publications :

1. Ouvrages (livres)
2. Articles (revues scientifiques)
3. Divers (mémoire, documents non édités, rapports et conférences etc.)
Vous pouvez également indiquer une bibliographie complémentaire d’ouvrages pertinents
pour les sujetsqui n’ont pas été cités dans le travail. Elle a pour valeur d’information pour
le lecteur.
Les références sont numérotées si ce système a été choisi pour le renvoi de citation.
Rappelons enfin que la table de matière ou le plan sont toujours en debut du travail et
que ses annexes, les notes, la bibliographie sont toujours placés en fin de travail. La
bibliographie se place avant les annexes. D’autres écoles (KWASCHIN 1993) considère
Dr Kabesha
qu’elle doit se placer après les annexes. Il vaut mieux se conformer aux habitudes de la
maison (université, maison d’édition etc.).

1.4.2. Comment établir la bibliographie.

Il faut d’emblée faire une distinction entre une fiche bibliographique et une référence
bibliographique. La première est feuillet isolé sur lequel on inscrit des renseignements
bibliographiques, susceptibles de classement divers. Une référence bibliographique est l’ensemble
des renseignements bibliographiques en deux ou trois lignes selon les normes reconnues.

1.4.2.1. La fiche bibliographique :

On tiendra à ce que toutes les fiches aient les mêmes dimensions.

Exemple : Format international 125 X 75mm.

Chaque document doit être enregistré sur une fiche distincte : signaler, signalement complet avec
une marge Convenable

Pour rédiger la fiche bibliographie :

 Il faut se baser sur le document lui-même (et non recopier d’autres fiches)
 Il faut se baser sur la page de l’ouvrage et non la couverture.

Mentions à recopier sur la fiche bibliographique :

1.) Nom de l’auteur, en majuscule imprimées, précédant les prénoms écrits en minuscules (ou
leurs initiales)
- Si l’ouvrage est publié par deux auteurs, respecter l’ordre selon lequel ils sont mentionnés sur
l’ouvrage.
- Si l’ouvrage est publié par plus de deux auteurs, mentionnez le nom du premier, suivi de « et
al. », abréviation de « et alii » qui signifie « et autres ».
- Si la publication est anonyme, indiquez « X » ou simplement « Anonymes »
2.) Titre de l’ouvrage
A reproduire intégralement, dans la langue originale même si vous lisez l’édition française,

éventuellement suivi, entre parenthèses, de la traduction du titre original. Mentionner


éventuellement le nom du traducteur. Si le titre est imprécis, il est complété entre parenthèses, par
l’indication du sujet. Les titres sont en minuscules (sauf nom propre et premières lettres des
subsistances allemands).
Dr Kabesha

3.) Editeur, Maison d’édition, lieu et date d’édition.

- Indiquez le nom de l’éditeur ou de la maison d’édition tel que signifié sur une des premières pages
de l’ouvrage (recto de la page de titre à côté du signe (C) qui signifie, copyright. Vous pouvez
abréger, suivant l’usage. Par ex. P.U.F. ; CERUKI etc.

- s’il y a lieu, mentionnez la collection. Cela facilite la commande et donne une indication sur le
prix.

- Faites suivre du lieu d’édition, la ville et éventuellement pays. Lorsqu’on ignore le lieu de
publication, on mentionne « s. l, » c’est-à-dire « sine loco» qui veut dire « sans lieu »

- La date d’édition est mentionnée en fonction de l’édition originale. A défaut vous devez préciser
de quelle édition il s’agit : Gallimard,2è éd., 1985.

Lorsqu’il n’ y a pas de date mentionnée, on indique « s.d. » sine dato », « sans date »

Les mentions sont séparées par une virgule, le titre peut être souligné pour plus de clarté,… etc.

On doit toujours au minimum trouver sur une fiche bibliographique : l’auteur, le titre, l’éditeur, le
lieu et la date de publication;

Il faut choisir un mode de présentation et s’y tenir.

Sur votre fiche, vous pouvez marquer une série de renseignements personnels : prix de
l’ouvrage, nombre de pages; bibliographie où vous savez l’ouvrage disponible et la côte (adresse du
livre).

4.) Mentions particulières aux articles de périodiques.

- Les différences d’auteurs et titres persistent.


- Les autres références sont notées du général au particulier :
+ « in » ou « dans » « voire »_ « entre le titre et
+ le nom de la revue (éventuellement) n abrégé)
+ le lieu de publication
+ Volume, fascicule (vol., fasc.), date
+ pages
Dr Kabesha
Toutes vos fiches seront rangées dans un fichier suivant l’ordre alphabétique des noms d’auteurs ou
un autre mode de classement systématique. On peut marquer au verso l’appréciation personnelle de
l’ouvrage, le compte rendu, des citations, etc. Dire par ex. Si l’ouvrage comprend une bibliographie
sommaire, (choisie ou complète)

Exemple : NAISBIT John, ABURDENE Patricia

Coup d’Etat dans 1. Entreprise,

Traduit de l’américain par

Durieux Christine

Inter-éditions, Paris, 1986.

Ed. Originale : Re-inventing the corporation

Warner Books, New York, 1985.

Cas d’un article de revue ou d’encyclopédie.

Le nom de l’auditeur et le titre de la publication : suivre les mêmes directives que pour un livre.

Les détailsde publication.

+ Pour un article de revue, on indique ni la maison éditrice ni l’endroit. On retient le titre de


périodique, souligné une fois, suivi de la date de livraison, ainsi que du volume, en chiffres arabes et
entre parenthèses, avec indication de première et de la dernière page de l’article. Tous ces détails sont
séparés par des virgules et on écrit d’abord « in »,« dans » ou d’un trait « - ».

 Pour un article d’encyclopédie, on écrit le titre de l’encyclopédie, souligné une fois, suivi du
tome, avec ( ) l’endroit de l’édition suivi de la date, ensuite l’indication de la première page.
(ou la colonne) et la dernière ; le tout séparé par des virgules et précédé de « in », « dans » ou
d’un trait « -»

Cas d’un ouvrage de collaboration

Les publications d’institutions ecclésiastiques, académiques ou gouvernementales, les actes de


congrès et les mélanges peuvent présenter quelques difficultés. On peut les traiter comme un livre
anonyme ou un périodique, alors on suit le modèle employé dans une de deux catégories.

Cas d’extraits des journaux.Suivre le modèle des articles des périodiques mais le nom du journal
est suivi de nom de l’endroit où il est publié, le titre du document est suivi de la désignation de sa
catégorie : nouvelles, éditorial, article, etc. puis le numéro de la page.
Dr Kabesha
VOICI QUELQUES EXEMPLES DE PRESENTATION

1. GRAWITZ Madeleine, Méthodes de sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, Paris, 1979.
2. TRICART, J., 1974. La modelé des régions chaudes. Forêts et savanes. SEDES, Paris, 345 p.
3. BREMOND J., GELEDAN A., Dictionnaire économique et social, Coll. M. Bremond, Hatier,
Paris, 1981.
4. CAMPY,M., MACAIRE, J.J., 1989. Geologie des formations superficielles.
Masson, Paris, 424 p.

Un dictionnaire à vos côtés, méfiez-vous de l’impression de connaître que vous pourriez


avoir.

- Veillez à rester clair et compréhensible. Le snobisme qui consiste à écrire de manière


incompréhensible n’est jamais justifiables. Ce qui n’empêche pas d’utiliser les termes
techniques propres à une discipline lorsqu’ils sont irremplaçables.
- Définissez clairement les concepts que vous utilisez.
- Veillez à bien assurer la transition entre deux idées différentes

+ Déduisez-vous la seconde de la première (causalité) ?

+ Evoquent-elles des événements qui se succèdent dans le temps (chronologie) ?

+ Changez-vous radicalement de point de vue ?

+ Soyez attentif à la satisfaction des petits mots de liaison et transition.

Ex : Donc, en effet, en suite, d’une part, de plus, en outre, parcons.

N’hésitez à ajouter une phrase pour expliciter la transition . Ex : Nous allons maintenant
envisager le problème de … parce que… (

(Justification).

2.2 .2. La structure (Cfr. Ci-dessus point I.de ce chapitre)

Signalons simplement que les trois parties, introduction ; corps, conclusion , sont divisées en
chapitres, sections, paragraphes. La codification (chiffres romains, arabes, lettres) est unifiée et
respectée tout au long du travail. On veille à ménager suffisamment des paragraphes, marqués par
un alinéa (début de phrase en retrait par rapport à la marge gauche). Par page.

Les paragraphes doivent correspondre aux liens logiques entre les idées. Il faut toujours faire une
distinction précise entre l’exposé d’une théorie et sa critique.
Dr Kabesha
2.2.3. Les citations, les appels de note et de la bibliographie.

2.2.3.1. Les citations et leurs références en bas de page.

Dans le texte, vous allez faire appel aux réflexions d’autres personnes : auteurs, personnes
interviewées… etc., soit en les citant directement, soit en évoquant leurs idées. Les citations
reproduisent une phrase ou un passage du texte d’un auteur. Elles doivent être alors placées entre
guillemets. Elles doivent être rigoureusement identiques à la formulation originale. Si le passage est
amputé d’une phrase ou d’une partie de phrase, manifester ce retrait à l’aide de points de suspension
dans une parenthèse : (…) .

 La citation est suivie d’un chiffre ou d’une lettre qui renvoie au bas de la page (a), (1) ou l’on
indique les références complètes de la source utilisée.
2.2.3.2.Les appels de note.
Ils ont pour objets de donner hors texte, un certain nombre de précisions ou de nuancer
éventuellement le propos.
Par exemple : Dans le texte Il évident (1) que … etc. En bas depage___________________

Si nous acceptons de faire… ainsi que nous l’avons souligné plus haut.
Ces précisions peuvent concerner le contexte historique, une critique particulière, une
interprétation de stat…etc.
 On peut les numéroter par page, chapitre ou publication entière.
 On peut indiquer en bas de la page concernée, les regrouper en fin de chapitre ou en fin de
publication. Les deux dernières solutions rendent aussi la lecture difficile et ne sont conseillées
que lorsque les notes sont longues et fréquentes et rompent le rythme de la mise en page et de la
lecture.
2.2.3.3.Quelques conseils pratiques.
 Laissez les marges suffisantes
 Séparez les paragraphes par un double interligne
 Une fois qu’un système de référence a été choisi (citations, notes) il faut le conserver. La
présentation du rapport doit être unifiée, il est exclu de « mélanger » les différents systèmes.
 La pagination sera claire et sans interruption. Les pages contenant les cartes et les graphiques
sont aussi paginées.
 Les tableaux, les figures et les cartes portent des numéros et des titres. Dans un mémoire, on
présente à la fin la table des figures et des tableaux.
 Les annexes sont numérotées différemment du reste du travail

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