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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTÈRE DE LA FORMATION ET DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS

INSTITUT DE FORMATION PROFESSIONNELLE


Birkhadem – Alger

RÈGLES DE RÉDACTION D'UN

MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDES


ANNÉE 2008

SOMMAIRE:

I. LES DIFFÉRENTS TYPE DE SCIENCES ET DE RECHERCHES

A - LES DIFFÉRENTS TYPES DE SCIENCES

B - LA RECHERCHE PURE ET LA RECHERCHE APPLIQUÉE

II. LES PRINCIPALES COMPOSANTES D'UNE RECHERCHE

III. QUELQUES DONNES SUR LE MMOIRE

IV. COMMENT RALISER UN MMOIRE.


I - LES DIFFÉRENTS TYPES DE SCIENCES ET DE
RECHERCHES:

"Savoir pour prévoir pour pouvoir ''. Cette phrase d'Auguste COMTE résume
l'objectif des connaissances scientifiques.

La science a pour but de proposer des explications aux phénomènes observés,


grâce à la découverte des relations entre ces phénomènes.

Ceci permettra de faire des prédictions sur les évènements attendus dans des
circonstances déterminées.

A- les différents types de sciences :

Nous pouvons distinguer trois types de sciences :

 Les sciences formelles pures;


 Les sciences empirico-formelles (ne s'occupant pas des significations);
 Les sciences herméneutiques.

1. Les sciences formelles pures:

Ce sont des sciences telles que les mathématiques, l'économie mathématique etc.
Elles construisent progressivement un système formel abstrait en se basant sur
deux éléments:

 Les axiomes, dont la validité doit être acceptée au préalable;


 Les règles de déduction logiques.

2. Les sciences empirico - formelles:

Ce sont des sciences telles que les sciences de la nature, l'économie appliquée,
la sociologie etc.

Elles sont constituées de deux composantes :

 Une composante théorique de nature formelle;


 Une composante expérimentale de nature empirique.

3. Les sciences herméneutiques:

Leur objet est l'histoire; leur champ est constitué de systèmes de


comportements individuels et collectifs. Elles présupposent l'existence d'une
finalité, d'un sens que nous cherchons à expliquer.
Nous y procédons par deux approches:

 La première consiste à mener la recherche selon le modèle


empirico - formel
 La seconde fait intervenir une méthode compréhensive qui tend
à expliquer les significations intentionnelles pour établir un lien
entre les phénomènes visibles et des processus non
perceptibles, rendus compréhensibles de ce fait.

Le but de la présentation de ces types de sciences est de permettre aux


chercheurs de comprendre dans quel type s'inscrivent leurs propres recherches .

B- La recherche pure et la recherche appliquée :

1. La recherche pure:

Elle a pour objectif le développement des connaissances humaines. Elle propose


une problématique globale et un champ où activent plusieurs structures.

Exemple: la recherche en mathématiques pures.


Cette recherche nécessite un temps assez long et des moyens importants; d'où
son monopole par les pays développés.

2. La recherche appliquée:

Par contre, la recherche appliquée a pour objet la prise de décisions. Elle sert à
la résolution des problèmes et à la proposition de recommandations.
On peut définir la recherche appliquée comme étant " la structuration d'une
investigation en réponse à un besoin qui se fait sentir dans une institution à un
moment donné."

II - LES PRINCIPALES COMPOSANTES D'UNE RECHERCHE:

Tout au long de son travail, le chercheur sera amené à utiliser des concepts et
des outils dont la définition et la maîtrise préalable sont indispensables afin d'éviter
toutes les confusions et les ambiguïtés possibles.

1. Le concept:

Un concept qu'on élabore et/ou qu'on adopte est "notre perception d'une certaine
réalité. Il ne représente qu'une partie de cette réalité en faisant abstraction du
reste".
Exemple: le concept bureaucratique représente pour certains (selon l'approche
de M. WEBER) un ensemble de règles scientifiques qui permettent une gestion
plus rationalisée. Pour d'autres, la bureaucratie évoque les entraves et la
lourdeur administrative qui empêchent le bon déroulement des actions.

2. Les définitions:

a) Définition descriptive : Décrit un concept.


Exemple: On définit le marketing comme "un état d'esprit et un ensemble de
techniques permettant de satisfaire les besoins des consommateurs dans les
meilleures conditions en réalisant leurs objectifs mutuels".

b) Définition opérationnelle:

C'est le type de définitions fréquemment utilisées dans la recherche moderne. On


y trouve plus de quantifications; d'où une plus grande rigueur.

3. L'hypothèse:

Elle est toute proposition anticipée destinée à expliquer et éclairer un phénomène


et soumise à l'investigation.
Le but d'une recherche est d'informer ou de confirmer une des hypothèses.
Une bonne hypothèse est simple, utile, et testable.

Exemple : Nous pensons que la baisse de notre part de marché est due à :
La méconnaissance des besoins réels des consommateurs;
L'agressivité des politiques marketing des concurrents;
Un mauvais rapport qualité/prix.

4. La théorie:

Elle est un ensemble de concepts, de définitions et d'hypothèses servant à expliquer


un phénomène.

Exemple: l'inflation peur être causée par:


o Une hausse des coûts;
o Une demande excessive;
o Des déformations des structures.

5. L'introduction et la déduction:

a) L'introduction

Le raisonnement par introduction est à la base de la démarche scientifique. Il


consiste à "passer du particulier au général en généralisant les caractéristiques
constatés chez quelques-uns". Mais le résonnement par induction peut être faux et il
peut ne rien démontrer.
Exemple: Notre hypothèse est : "le carré d'un nombre est égal à lui-même". On fait
les observations suivantes: 02 = 0 et 11 = 1.
On retient l'hypothèse jusqu'à ce que l'on fasse d'autres observations: 2 2 = 4; 33 = 9.
On infirmera alors l'hypothèse précédente.
On peut dire aussi que l'hypothèse testée est en contradiction avec les faits
observés; l'hypothèse sera rejetée et déclarée fausse.
Exemple: 7 - 3 ‡ 3 – 7.
On conclut que la commutativité n'a pas sa place dans la soustraction.

b) La déduction

La déduction est " un raisonnement qui va du général au particulier en partant du


principe pour aboutir à la conséquence ".
Deux conditions :
 Les prémisses doivent être vraies
 Les règles de déduction logique doivent être respectées.

6. La problématique:

D'une manière simple on peut définir la problématique comme étant " l'ensemble des
questions auxquelles on essayera de répondre tout au long de notre recherche en
utilisant un ensemble d'hypothèses, de questionnements et d'interrogations fondées
sur des concepts théoriques".

La problématique a pour but d'éclairer le problème à étudier en le détaillant d'une


manière qui facilite son traitement et les éventuelles recommandations.

C'est une composante essentielle dans la répartition du travail de recherche ou du


mémoire.

La conception de la problématique est d'une grande importance. Il n'y a pas de bon


mémoire sans bonne problématique. Elle doit être clairement présentée car elle
constitue le fondement sur lequel s'articule toute la recherche. De ce fait, elle justifie
le modèle d'analyse et les hypothèses à tester.

Au fur et à mesure que progresse la recherche, les idées se clarifient et la


problématique mûrit.

III - QUELQUES DONNÉES SUR LE MÉMOIRE:

Les rapports de stage et les mémoires représentent souvent, pour leurs auteurs, une
contrainte et une charge de travail importante. Ils peuvent, cependant, devenir un
facteur de satisfaction personnelle très valorisante et constituer un élément
déterminant pour l'attribution de thèses et même pour l'obtention d'un poste de travail
ou d'une responsabilité dans la vie professionnelle.
1. Qu'est ce qu'un mémoire?

Un mémoire est un document dactylographié qui est réalisé, dans le cadre d'un
processus de formation, par un, deux ou plusieurs personnes, sur un sujet proche du
champ d'étude choisi et dans une perspective qui s'efforce de tenir compte des
règles de l'activité scientifique.
Un bon mémoire implique un juste équilibre entre théorie et empirisme.
Il doit être rédigée sur 80 à 200 pages (en gardant à l'esprit que la qualité du travail
prime toujours sur le volume du mémoire).

2. Les différents types de mémoire:

Les mémoires ne sont pas des documents monolithiques et stéréotypes. Ce sont des
documents élaborés dans le cadre des cycles de formation sur un sujet libre ou
imposé comportant plus ou moins de contraintes de fond et de forme.

Il existe trois principaux types de mémoires:

a. Le mémoire de recherche:

Il s'agit de contribuer à l'enrichissement d'un thème neuf ou peu exploré en apportant


de nouvelles connaissances, de nouvelles méthodes, de nouvelles applications ou
une réflexion constructive.

b. La mémoire de compilation:

L'étudiant choisit un thème d'étude, rassemble l'essentiel de la littérature qui traite


de la question, l'analyse et en fait une présentation critique.

Son effort consiste à montrer sa capacité de compréhension des travaux déjà


réalisés, sa perception des divers points de vue et son art d'exposer l'état de débat,
le cas échéant, en exprimant une position personnelle.

c. Le mémoire d'expérience ou rapport de stage:

Il est, en particulier, fréquent dans le cadre des formations professionnelles


supérieures, lorsque les étudiants ont effectué des stages ou ont déjà exercé une
activité professionnelle.

L'étudiant met l'accent sur la présentation d'une expérience en la comparant souvent


avec des activités similaires.

Dans bien des cas, il débouche sur l'élaboration de propositions permettant


d'entreprendre une réorientation des actions.
3. L'apport d'un mémoire:

La réalisation d'un mémoire peut être la source de profondes satisfactions:


découvertes intellectuelles, enrichissement personnel, stimulante expérience de
collaboration dans le sens où elle permet d'apprendre à:

 Délimiter un problème;
 Découvrir et rassembler une documentation à son propos;
 Ordonner des matériaux;
 Conduire une réflexion personnelle sur le problème choisi;
 Etablir des contacts directs avec des personnes, des institutions, etc.
 Analyser l'information et exercer son esprit critique;
 Exprimer, par écrit, et communiquer les résultats de cette procédure d'étude;
 Faire avancer la science.

IV.COMMENT RÉALISER UN MÉMOIRE ? :

La réalisation d'un mémoire passe impérativement par un certain nombre d'étapes


qu'on peut résumer comme suit:

1. Le choix du thème :

C'est une étape cruciale dont dépend le bon déroulement du travail.


Au début, le thème vous parait généralement trop vaste. Au fur et à mesure que vous
avancez dans le travail, le thème prend de nouvelles orientations. Il sera plus étroit,
plus approfondi et plus précis.

Il convient de noter qu'il n'y a pas de thèmes de recherche bons ou mauvais dans
l'absolu. Vous jugerez qu'il est bon ou mauvais par rapport à plusieurs critères:

 Vous-même d'abord: est ce que le sujet vous intéresse? Vous motive? Est-ce
que vous avez des choses à dire sur le thème? Est-ce que vous vous sentez
prêts à travailler sur le sujet pendant des mois, voire des années?
 L'état de la recherche ensuite: est ce que le sujet n'est pas trop débattu
(plusieurs mémoires traitent de ce sujet, d'une manière ou d'une autre)?.
 Y a-t-il un débat important sur lequel vous pouvez apporter de nouveaux
éclairages ?
 Y a-t-il un champ nouveau qui mérite d'être étudié?

Il y a lieu de noter que, généralement, le stage est une exigence de l'institution de


formation. Celle-ci impose des normes et des règles:

 Période;
 Objectif;
 Thème (libre ou imposé);
 Critères d'évaluation, dates;
 Ressources disponibles (documentation…);
 Encadrement.
Il est impérieux de bien les connaître afin d'éviter les mauvaises surprises.

Pour la réalisation de son mémoire, l'étudiant ou le stagiaire peut se trouver


confronté à deux types de situations:

a) Le sujet est imposé et défini:

Un thème de stage imposé est, ma plupart du temps, cyclique. Il se reproduit chaque


année pour un groupe ou une promotion d'étudiants donné(e).
Il peut être commun à tous les étudiants ou individualisé.

b) Le sujet est libre et non défini:

Il concerne un domaine d'étude ou d'utilisation de méthodes (techniques et/ou outils)


mais laisse au chercheur (étudiant, stagiaire) la liberté de choisir.

2. La question de départ (Q.D.)

Après avoir choisi son thème, le chercheur entame son travail.


Il est vivement recommandé de commencer son travail en énonçant le projet sous
forme de question de départ. Celle-ci servira de fil conducteur tout au long de la
recherche. Par cette question de départ, le chercheur énonce clairement ce qu'il
cherche à savoir, comprendre et analyser.

C'est la raison pour laquelle la Q.D. doit posséder certaines qualités:


 Clarté: elle doit être précise, concise et univoque
 Faisabilité: elle doit être réaliste
 Pertinence: elle doit être une vraie question avec l'objectif d'étudier ce qui
existe, d'avoir une intension compréhensive et explicative, plutôt que
moralisatrice ou philosophique.

3. l'exploration:

Après avoir formulé le thème de recherche sous forme de Q.D, le chercheur passera
à l'exploration qui consiste à collecter les informations nécessaires à sa
compréhension et à l'analyse des différents axes.

Il convient de préciser qu'à ce stade, la question de départ n'est pas provisoire car, à
ce niveau, le chercheur aura à définir sa véritable problématique.

Cette phase exploratoire est constituée de deux parties: les lectures et les entretiens
exploratoires.

a) Les lectures exploratoires:

Le premier travail consiste à revoir les travaux de recherche ayant déjà traité le sujet
(par rapport à la "Q.D.") et essayer d'envisager les nouvelles contributions
indispensables que la recherche tentera d'apporter. Ensuite nous choisirons les
autres lectures en fonction des critères suivants:
 Liens avec la "Q.D". Il est préférable de ne pas perdre de temps avec
les lectures qui n'ont pas (ou très peu) de rapport avec la "Q.D".
 Dimensions raisonnables du programme: le temps consacré et le
volume des lectures à faire.
 Quels sont les éléments d'analyse et d'interprétation, toujours par
rapport à la "Q.D"?
 Essayer d'apporter les approches diversifiées et de récolter des avis
différents.

b) Les entretiens exploratoires

L'objectif des entretiens exploratoires est de compléter les lectures en mettant en


évidence des aspects que les lecteurs n'ont pas (ou peu traité). D'où la nécessité
d'être peu directif dans la réalisation des entretiens exploratoires.

Autrement dit, il ne faut pas essayer de conditionner ou de forcer l'interlocuteur à


donner son avis sur vos idées car le but ici n'est pas de valider vos idées mais d'en
chercher des nouvelles.

4. Le plan de travail:

Il est indispensable. Il permettra de centrer le travail, de l'organiser. Il évitera de trop


tourner et de ne pas s'engager sur des pistes infructueuses.

Il permet d'expliquer et d'éclaircir les grandes questions, d'une part, et de préciser les
moyens et les méthodes utilisées, d'autre part.

a) Organisation du travail de recherche:

La question de départ, clairement et fortement formulée, va être la clé de votre travail


de recherche. Comme elle sera, plus tard, la clé de votre travail de rédaction.

Si vous n'arrivez pas à formuler, si vous n'arrivez pas à choisir entre plusieurs
questions, si de semaine en semaine vous changez de question de départ ("Q.D"),
c'est qu'il y a une difficulté d fond. Vous n'êtes pas prêt à vous engager dans le
travail de recherche. Parlez à votre encadreur et prenez le temps de laisser mûrir.

Vous avez votre question de départ, alors un conseil pratique et très simple: prenez
une grande feuille cartonnée que vous placerez devant votre table de travail et
inscrivez, en gros caractères, la "Q.D" et, de temps à autre, examinez où vous en
êtes par rapport à la question.

Durant la recherche, chaque note prise doit immédiatement être suivie d'une
identification systématique de la source.
Chaque source consultée (livre, document, annuaire) doit faire l'objet d'une fiche
complète et précise indiquant jusqu'à l'édition et, pour votre usage, le nom de la
bibliothèque où vous l'avez consultée et, éventuellement, sa cote.

b) Travail théorique et connaissances:

Au niveau de votre recherche, vous devez avoir une idée précise du contenu de ce
que vous allez faire. Vous devez donc, en fonction de votre discipline, de votre
démarche, de votre sujet, mettre au point votre méthode scientifique. Ne négligez
pas tout ce qui a déjà été élaboré en la matière.

5. L'opportunité du thème, l'intérêt et les compétences


personnelles:

a) l'opportunité du thème:

 Le thème a-t-il déjà été traité ou pas?


 Pourquoi le choisir s'il a déjà été traité? Qu'en apporterons-nous de plus?
 Pourquoi le traiter s'il ne l'a jamais été? Quel est son apport et son utilité pour
vous d'abord et pour les autres ensuite sachant qu'il est difficile de traiter un
thème inexploré compte tenu du manque d publications et de références?
 A-t-il des liens avec des faits ou des courants de pensée actuels?
 Contribuera-t-il à la connaissance et à la réflexion des autres?
 Peut-il contribuer à d'autres travaux ou non? Si oui, lesquels, pourquoi et
comment?
 Le sujet relève-t-il d'un domaine réservé, protégé ou secret, à l'exemple de la
Défense Nationale?
 Est-il facile d'accès quant à la collecte d'informations nécessaires? Exemple:
les finances des cultes religieux?

b) L'intérêt personnel:

 Ai-je réellement envie d'aborder ce sujet?


 Quel bénéfice vais-je en tirer?
 Quel apport pour mon cursus?
 Quelle exploitation vais-je en faire à court, moyen et long terme?
 Quel est son impact sur la valorisation de ma formation?

c) Les aptitudes et les compétences personnelles

 Ai-je les compétences requises pour traiter ce sujet?


 Pourrai-je maîtriser mon sujet?
 Pourrai-je utiliser les sources d'information?
 Mes objectifs sont-ils raisonnables? Etre ambitieux est un gage de réussite.
Etre utopique et démesuré est un gage d'insuccès.
 Ai-je les moyens financiers de mes ambitions?
 Suis-je totalement autonome ou tributaire d'une quelconque source de
financement?
 Etre conscient de ses possibilités et de ses limites permet d'avancer
sereinement dans le traitement de son sujet. Certains thèmes peuvent, en
effet, impliquer l'acquisition de documents onéreux et des déplacements
lointains.
En l'absence d'un budget approprié, il est préférable d'opter pour un sujet
compatible avec les ressources dont on dispose.

6. La contrainte du temps:

Dans bien des cas, la réalisation d'un mémoire est soumise à la contrainte du temps.
D'une part, la durée de la formation est souvent limitée à une période donnée et,
d'autre part, la date de la remise du mémoire est imposée.

L'une des principales contraintes auxquelles se trouve confronté un chercheur est la


gestion du temps qu'il convient de planifier avec rigueur. Cet aspect est, hélas, trop
fréquemment négligé.

7. Le rôle de l'encadreur:

Le mémoire est, avant tout, un travail personnel pour lequel le participant engage sa
responsabilité et, ajoutons le, sa responsabilité intellectuelle car, une fois achevé, le
mémoire est versé à la bibliothèque où il sera accessible à tous.

De ce fait, la relation encadreur-chercheur ne reproduit pas la relation maître-élève.

Le participant garde sa liberté d'action, y compris pour défendre un point de vue en


opposition ou en contradiction avec celui de l'encadreur. Celui-ci intervient
essentiellement pour éclairer, conseiller, aider et, à la limite, orienter mais jamais
pour diriger et imposer.

8. Comment présenter le travail de recherche ou le mémoire?:

Tout mémoire doit comporter:

o Une page de garde contenant dans cet ordre:

 République Algérienne Démocratique et Populaire;


 Le Ministère de tutelle de l'école ou de l'institut;
 Le nom de l'université ou de l'institut;
 Le titre de la recherche;
 Le diplôme à obtenir;
 Nom(s) et prénom(s) du/des chercheur(s) à gauche. Dans le cas de
plusieurs chercheurs, il faut respecter l'ordre alphabétique des noms;
 Le nom de l'encadreur à droite. S'ils sont plusieurs, respecter l'ordre
alphabétique de leurs noms;
 La date de la session, en bas, au milieu de la page.
Certaines institutions peuvent apporter des adaptations à cette structure, en
respectant le principe d'identification du travail.

o La table des matières paginée. Elle doit être placée après la page de garde
(ou bien en fin de volume après la bibliographie, les annexes, etc.). Elle doit
reprendre exactement le plan de l'ouvrage y compris les remerciements, les
dédicaces, l'avant propos et l'introduction. La pagination doit commencer de
la page de garde et être continue;
o Les remerciements, les dédicaces, la préface, l'avant propos et la liste des
sigles et des abréviations à utiliser;
o Une introduction;
o Le développement;
o Une conclusion générale;
o Une bibliographie;
o Eventuellement, des annexes et des index (index des matières, index
alphabétique des auteurs cités avec le numéro de la page correspondante
etc.
o Eventuellement, des tables ou listes des illustrations graphiques et/ou des
tableaux. La liste des sigles et des abréviations utilisées doit être placée
avant l'introduction.

9. La rédaction:

Une mauvaise rédaction diminue certainement la valeur d'un travail de recherche.


D'où l'importance qu'on devrait lui accorder.

Il est conseillé de commencer par rédiger la partie que vous maîtrisez le mieux, en
évitant de la rendre trop longue.

A la fin de chaque section et chapitre, rédigez une conclusion partielle dans laquelle
vous résumez les principaux résultats décrits dans la partie développée.

La conclusion générale reprendra, en partie, les conclusions partielles.

Terminez par rédiger la conclusion en suivant les recommandations présentées


précédemment. A chaque fois, vous devez rédiger (ou noter) les idées qui vous
viennent à l'esprit. Classez-les en fonction du plan établi. Articulez-les ensuite.

Le plan servira comme canevas d'orientation. Il découle de la problématique, donc


après détermination précise des axes à étudier.

Commencez par un plan très simple et améliorez le au fur et à mesure. Au début,


faites un plan avec le maximum de précisions en détaillant les différents axes.

Ensuite, cherchez l'ordre des libellés et des parties.

Vous pouvez utiliser des fiches de suivi pour la rédaction de chaque partie.
A la rédaction finale, le plan doit être clair, cohérent et bien structuré.
10. Les références bibliographiques:

Veillez à toujours noter les références complètes d'une source d'infromation.


Exemples:

 Ouvrages: nom et prénom(s) de l'auteur, titre, lieu d'édition, éditeur, année,


nombre de pages;

 Articles: nom et prénom(s) de l'auteur, titre, nom de la revue, lieu d'édition,


année, numéro, page.

 Texte juridique: nature (loi, décret, etc.) numéro et date, objet du texte, page
du Journal Officiel (J.O. N°………. du…………p………..).

11. La saisie du manuscrit et la soutenance:

C'est la phase finale du travail de recherche. Le chercheur doit rédiger son travail
avec le maximum de clarté et de simplicité. Il doit faire la correction de son travail et
refaire la correction après la saisie du manuscrit.

Enfin, il doit bien préparer la soutenance du mémoire ou de la thèse.

a) la correction du manuscrit:

Vous devez faire la correction avant de livrer le manuscrit à la saisie.

 Reliez, par ordre, les différents paragraphes et parties en veillant à la


continuité du travail;

 Vérifiez les renvois aux figures, graphes ainsi que les notes bibliographiques;

 Le premier écueil à éviter est la différence de numérotation entre les pages


manuscrites et les pages saisies sur micro (ou dactylographiées);

 Vérifiez les numéros des graphes et des tableaux (si les additions sont
exactes, si les pourcentages sont calculés en lignes ou en colonnes, les
unités de mesure, les échelles etc.

 Vérifiez que les caractères de police sont correctement utilisés,


Exemple: Le caractère gras, souligné pour les titres.

b) Le plan de saisie:

Il est conseillé de veiller à se conformer au modèle de présentation des manuscrits


des mémoires, notamment en matière de forme de travail, des différents caractères à
utiliser et des consignes strictes dans le cas des notes bibliographiques et de la
bibliographie de fin de volume.
Il faut, entre autres, connaître avec précision les places qu'il faut laisser pour les
illustrations (graphes, tableaux, etc.).

Il faut, à titre d'exemple, laisser à gauche une marge suffisante (45 mm environ) pour
pouvoir lire le texte une fois relié. A droite, on doit laisser un espace de20 mm. En
haut des feuilles 25 mm et en bas 35 mm.

Chaque nouveau chapitre doit être entamé dans une nouvelle page. Il en est de
même pour l'introduction, la conclusion etc.

c) La préparation de la soutenance:

Le jour de la soutenance est un grand jour. C'est pourquoi, l'étudiant doit bien s'y
préparer psychologiquement. Pour cela, il s'agit d'être convaincu et de garder tout le
temps à l'esprit que vous maîtrisez votre sujet, probablement mieux que les
membres du jury. Vous y avez travaillé plusieurs mois, tandis qu'eux n'ont eu que
quelques heures pour l'étudier et "dénicher" les erreurs (c'est ce qui leur est
demandé).

En second lieu, il va sans dire que tout travail, quel que soit son niveau et sa valeur
est sujet à la critique.

La critique est faite, en premier lieu, pour enrichir le travail et le compléter, non pour
le discréditer.

Il est recommandé de préparer le déroulement de la soutenance. Faites un résumé


(très synthétisé) du travail que vous allez présenter devant le jury.

Rappelez-vous que ce n'est qu'un résumé qui ne doit contenir que les points les plus
importants de la recherche, à savoir:

Formule d'introduction (souhaiter la bienvenue, remerciements….);


L'importance du sujet (raison du choix)
La problématique où vous devez expliquer vos concepts et surtout les
hypothèses;
La méthode suivie pour la collecte et le traitement de l'information;
Les principaux résultats de la recherche confirment-ils ou non les
hypothèses?
Les conclusions et les recommandations.

Le temps de la soutenance est généralement court (de 20 à 30 mn). Consacrez le à


l'essentiel. Il ne faut pas lire le résumé (rédigé, au recto seulement, sur de petites
fiches cartonnées et numérotées). Il faut le présenter, c'est-à-dire expliquer sans lire.

Restez debout jusqu'à la fin de la présentation de votre résumé. Assaillez-vous


ensuite pour entendre les interventions des membres du jury.
LE DÉROULEMENT DU PROJET

LE TRAVAIL S'ARTICULERA AUTOUR DES ÉTAPES SUIVANTES:

LA PRÉPARATION DU PROJET

LA VALIDATI0N DU PROJET AVEC L'ENCADREUR

LA COLLECTE DE L'INFORMATION

L'ANALYSE DES DONNÉES

LA RÉDACTION DU PROJET

LA SOUTENANCE
LES VINGT (20) PRINCIPES POUR OBTENIR
UN BON MÉMOIRE SELON BRUNO – CAMUS

1. Bien saisir le contexte et la finalité du stage;

2. Identifier les destinataires du document;

3. Se fixer des objectifs précis;

4. Planifier son temps et ses actions;

5. Mesurer les moyens et les contraintes;

6. Organiser son environnement personnel en fonction des points précédents;

7. Collecter l'information;

8. Classer l'information au fur et à mesure;

9. Trier et ventiler les données en fonction de leur intérêt;

10. Ebaucher son plan dès que possible;

11. Elaborer, avant la rédaction, une maquette du rapport (la plus précise
possible)

12. Rédiger un plan détaillé;

13. Signer son style et son écriture;

14. Vouloir rendre le rapport communiquant;

15. Ne rien prétendre sans justification ou développement;

16. Ne pas conclure par un point final, mais par un point d'interrogation;

17. Travailler l'esthétique et la lisibilité du rapport;

18. Harmoniser le texte avec les illustrations et annexes;

19. Prévoir des synthèses;

20. Traiter les copies comme l'original.

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