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BIBLIOMETRIE

CLASSIFICATION DES REVUES SCIENTIFIQUES


PRIX NOBEL

Dr Toky Basilide RAVALIMINOARIMALALASON


PRELIMINAIRES
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Dr Toky Basilide RAVALIMINOARIMALALASON - Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

 Chercheur :
 Selon le manuel de Frascati, édité par l'OCDE (Organisation de coopération et de
développement économiques), le définit ainsi : « Spécialiste travaillant à la conception ou à la
création de connaissances, de produits, de procédés, de méthodes et de systèmes nouveaux
et à la gestion des projets concernés »
 Longtemps lié à la condition de Professeur d'université et réservé à l'élite intellectuelle dans le
monde occidental, le métier de chercheur à part entière s'est institutionnalisé avec la création
d'organismes dont la vocation première était l'avancement de la science
 Le statut de chercheur reste souvent associé à un poste universitaire bien que de multiples
statuts coexistent, le chercheur d'aujourd'hui pouvant être plus ou moins titulaire d'un emploi
permanent, plus ou moins inséré dans une équipe de recherche ou dans un laboratoire de
recherche, plus ou moins associé au monde de l'entreprise (dans les secteurs de la recherche
et développement), plus ou moins bien évalué par ses pairs, etc.
 Le statut de chercheur procède d'abord d'une reconnaissance par les autres chercheurs de
son domaine de sa production scientifique, le plus souvent sous la forme de publications
scientifiques (articles ou ouvrages) ou de conférences par lesquels les chercheurs exposent les
théories ou les observations issues de leurs propres travaux.
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PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

 Publication scientifique :
 Regroupe plusieurs types de communications scientifiques et/ou de diffusions numériques que les
chercheurs scientifiques font de leurs travaux en direction de leur pairs et d'un public de spécialistes
 Ces publications décrivent de manière détaillée les études ou expériences menées et les conclusions
qui en sont tirées par les auteurs.
 Elles subissent un examen de la valeur des résultats et de la rigueur de la méthode scientifique
employée pour les travaux menés.
 Cette procédure implique un comité éditorial qui arbitre les décisions de publication, après l'examen
par un comité de lecture indépendant constitué de pairs, des scientifiques du domaine qui
interviennent de manière anonyme pour les auteurs des travaux, pour garantir l'indépendance de
l'expertise.
 Le comité de lecture demande fréquemment des modifications ou des compléments aux auteurs du
travail de recherche, pour préciser ou compléter la qualité de la démonstration scientifique de
l'article. Ce système constitue le pilier de la validation des résultats de la recherche scientifique.
 Littérature scientifique :
C’est l'ensemble des publications scientifiques
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PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

 Publication scientifique :
 On peut distinguer les publications scientifiques selon leur origine (académique, recherche privée...)
ou selon support ou type de parution :
 les revues scientifiques à comité de lecture ;
 les comptes-rendus de congrès scientifique à comité de lecture ;
 des ouvrages collectifs rassemblant des articles de revue ou de recherche autour d'un thème donné,
coordonnés par un ou plusieurs chercheurs appelés éditeurs ou directeurs (à ne pas confondre avec l'éditeur
qui, en tant que maison d'édition, publie l'ouvrage) ;
 des monographies sur un thème de recherche.
 Les publications qui entrent dans l'un des cadres ci-dessus sont généralement les seules considérées
pour l'évaluation de la recherche scientifique et des chercheurs (et de leurs laboratoires parfois) et
les études bibliométriques et scientométriques
 Sont habituellement exclues de la catégorie « publication scientifique » :
 les revues sans comité de lecture, par exemple les revues d'actualité des sociétés savantes ;
 les comptes-rendus de conférences sans comité de lecture ;
 les monographies d'enseignement ;
les comptes-rendus de congrès
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PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

 Notions d'auteur scientifique et de paternité scientifique:


 Après quelques fraudes scientifiques les critères de paternité, de responsabilité et de reconnaissance
de la « qualité d'auteur », d'auteur principal ou de co-auteur ont été progressivement formalisés
 La notion d'« auteur » (ou de co-auteur) scientifique n'est pas juridiquement définie mais un
consensus est que seuls ceux ayant contribué substantiellement à une publication peuvent y
prétendre
 Critères ou recommandations du groupe de Vancouver édictés en 1988 par un Comité international
de rédacteurs de revues médicales (ICMJE) pour lequel un auteur doit conjointement :
 jouer un rôle dans la conception ou la réalisation du travail (acquisitions, analyses, interprétations) présenté
dans l'article et ;
 aider à écrire ou à réviser le manuscrit, et ;
 approuver la version publiée, et ;
 assumer la responsabilité du contenu de l'article (sur tous les aspects du travail, en veillant à ce que les
questions liées à l'exactitude ou à l'intégrité de toute partie du travail aient été correctement traitées et
résolues.
 Ici les rôles de simple supervision, d'encadrement ou l'obtention de fonds suffisants ne suffisent pas à
justifier de la paternité scientifique.
Un auteur ne devrait pas figurer comme tel s'il n'est cité par pour des raisons honorifiques
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PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

 Notions d'auteur scientifique et de paternité scientifique:


 Liste des auteurs :
 Quand un article est publié par plusieurs auteurs, l'ordre de la liste des auteurs doit être interprété en
fonction des usages de la discipline, mais il n'existe pas de règles strictes, et les désaccords entre
auteurs sur la liste finale sont fréquents
 Normalement, les auteurs décident collectivement de la place de chacun.
 Les positions dont la signification sont les plus claires sont celles de premier et de dernier auteur : le
premier auteur est celui dont la contribution opérationnelle a été la plus importante, souvent un jeune
chercheur, le dernier auteur est un chercheur senior qui a piloté le projet
 Selon certaines recommandations, les auteurs « qui ont également contribué » sont listés dans l’ordre
alphabétique

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BIBLIOMETRIE
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BIBLIOMETRIE

 Application des maths et stats aux livres, articles, et autres moyens de communication
 Analyse quantitative de l'activité et des réseaux scientifiques
 2 volets de la bibliométrie :
 Volet cognitif : Interaction avec les champs se donnant les sciences et les communautés
scientifiques comme objet et avec les sciences de l’information
 Volet opérationnel : Evaluation, positionnement des acteurs et des managements scientifiques,
quantification en terme de volume, visibilité, influence, partenariat, insertion dans les réseaux

 Méthodes bibliométriques : Transposables à toute sortie du système d’enseignement et


de recherche (thèse, contrats de recherche, …)

 Scientométrie : Science de la mesure et l’analyse de la science, application des


techniques de la bibliométrie à la Science et Technologie en comptabilisant les
publications scientifiques + Analyse des financements, ressources humaines, brevets, …
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HISTORIQUE

 Depuis le 20è siècle en Europe et Amérique du Nord.


 Discipline et mise en pratique de l’utilisation des articles scientifiques comme indicateurs
quantitatifs de l’activité de recherche : Par Derek John de Solla Price (Physicien anglais)
en 1950. Ouvrage « Little Science, Big Science »
 Volume, vitesse de circulation et interaction de l’information scientifique, les propriétés
structurales, politiques et sociales de la science
 Eugene Garfield (scientifique américain, fondateur de la bibliométrie) : Utiliser les citations
présentes dans les articles scientifiques pour lier les articles entre eux. Il a proposé un index
de citations scientifiques

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THEORIE

 Régularités statistiques :
 Loi de Lotka : Les systèmes de production et de reconnaissance en sciences suivent une distribution
de Pareto : 20% des chercheurs produisent 80% des publications ( système de reconnaissance
scientifique)
 Loi de Bradford : Les références suivent une distribution de Pareto : 20% des revues publient 80% des
articles les plus cités ( Implication bibliométrique pour la construction de jeux de données)
 Loi de Zipf : La fréquence de mots dans un texte suit une distribution de Pareto ( implication
bibliométrique pour la construction de jeux de données et implication biblioéconomique,
développement de collections)
 Avantages cumulés :
 Effet Mathieu : La reconnaissance pour une nouvelle découverte est plus susceptible d’être
accordée aux chercheurs déjà très reconnus qu’à ceux qui le sont moins.  Processus des
avantages cumulatifs à l’œuvre dans le processus de citation
 Croissance et structure de l’information scientifique (développée par Barabasi et Albert)
 Effet Matilda : Reconnaissance moins importante que reçoivent les femmes pour un travail
équivalent dans le domaine scientifiques
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THEORIE

 Théorie bourdieusienne :
 Comprendre l’échange de biens symboliques sur le marché universitaire, où de multiples forme
de capital interagissent :
 Capital économique, social, culturel, scientifique, symbolique (reconnaissance)

 Théorie sémiotique :
 Relation entre un objet et le signe qui le représente
 Théorie des symboles conceptuels
 …

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MESURES

 Contribution à la recherche :
 Elle se définit et se mesure par l’autorat
 Formes de contribution :
 conceptualization, data curation, formal analysis, funding acquisition,
 investigation, methodology, project administration, resources,
 software, supervision, validation, visualization,
 writing (original draft) et writing (review and editing)
 Ces formes sont adoptées par différents éditeurs
 Contraires à ces formes = Pratiques non éthiques (autorat fantôme, autorat honorifique, …)

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MESURES

 Production en recherche :
 Liée aux pratiques d’attribution du statut d’auteur
 Elle se définit et se mesure en termes de quantités d’extrants par unités de recherche (individus,
groupes, établissements, …)
 Seuls les articles originaux et les articles de synthèse sont considérés comme des éléments
citables du Web of Sciences (limite)
 Méthodes de comptages :
 Comptage unitaire : une article à chaque entité indiquée dans l’article
 Comptage fractionné : une fraction de l’unité d’article à chaque entité indiquée dans l’article
 Comptage harmonique : l’ordre d’apparition dans la liste d’auteurs est associé à l’importance de la
contribution

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MESURES

 Collaboration en recherche :
 Liée à la production
 Elle se définit et se mesure à partir des relations de co-autorat à différents niveaux d’agrégation
 Indicateurs de collaboration :
 Basés sur la proportion d’articles associés à plus d’une unité
 ou Basés sur des moyennes ou des médianes (tient compte la taille des équipes : nombre moyen
d’auteurs pour un ensemble d’articles, caractère international des équipes de recherche : nombre
moyen de pays par article)
 Inter-disciplinarité :
 Elle se définit et se mesure sur les classifications disciplinaires
 Indicateurs fondés sur les pratiques de collaboration entre :
 Les unités disciplinaires (chaque auteur étant associé à une discipline),
 Et les références et citations (chaque document fait référence à des documents publiés dans d’autres
disciplines ou est cité par des documents publiés dans d’autres disciplines)
 Difficile à mesurer, données relativement indisponibles 15
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MESURES

 Impact de la recherche :
 Il se définit et se mesure à partir des citations (bien qu’un article hautement cité dit peu de chose à
sa qualité)  Rôle clef des citations
  Robert King Merton (sociologue américain) : Caractérise la science du point de vue de son
universalisme, sa justice et son auto-régulation.
 Méthodologie :
 Cadre temporel de calcul : décompte par année citante, année citée, période synchrone; fenêtre
temporelle de citation : longueur de la période où l’on dénombre les citations après la parution de l’article
 Mode de comptage pour les citation aux publications en cosignatures, avec des choix choix analogues à
ceux rencontrés pour le dénombrement des publications
 Normalisation des indicateurs dérivés (par discipline par exemple)
 Limites :
 Citation : davantage une utilisation qu’un impact
 L’interprétation des mesures de citations n'est valide qu'à grande échelle
 L’interprétation des mesures de citations n'est valide que dans les disciplines dont la nature est cumulative,
c'est-à-dire dans les sciences pures et appliquées
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INDICATEURS

 Indicateurs de production :
 Dans la plupart des sciences, les chercheurs communiquent les résultats de leur travail par des articles dans les
revues scientifiques  Mesure du nombre d’articles publiés
 Plus ou moins accessibles et faciles à traiter
 Il y a des revues systématiquement référencés dans les bases de données Web of Science ou Scopus
 Dans d’autres domaines : conférences, ouvrages, chapitres d’ouvrage, brevet, nombre de doctorats délivrés
 Référencement des livres pose des difficultés
 Progrès en cours pour les conférences et les ouvrages
 Aucune périodicité pour les brevets
 Il faut des calibrages des bases de données
 Le dénombrement d'outputs pour un type de production donné et dans un périmètre donné suppose des règles
pour les articles en cosignature, et pour les articles ou revues en multi-assignation disciplinaire. Il existe une grande
variété de modes de comptage, dont les plus usuels sont le compte de présence et le compte fractionnaire.
 Prise en compte de la revue par les pairs (le fait que l'article ait été relu et validé par un comité de lecture
indépendant) et la question des revues prédatrices (prêtes à publier des articles de piètre qualité)
 Exemple : Mesure de volume, de part de marché sur une référence nationale ou mondiale
 Pour les acteurs institutionnels ou territoriaux, la production, mesure de puissance brute, doit être complétée par
des mesures rapportées à l'article (citations par article ou impact), ou par des mesures de « productivité »,
rapportant la production aux entrées, les ressources humaines ou économiques
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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Facteur d’impact (FI) : Mesure l’impact moyen des articles parus dans une revue
  Nombre total de citations reçues, pendant une année de référence, par les articles parus dans une
revue donnée dans les deux années précédentes, puis il divise ce résultat par le nombre d'articles
parus au cours de ces deux années
 Conçu par Eugène Garfiled, Propriété de Institute for Scientific Information ou ISI (Américain), calculé
chaque année pour plus de 5000 revues de la base Science Citation Index.
 ISI a été tacheté ISI a été racheté par Thomson Reuters en 1992 et revendu plus tard aux fonds
d'investissement Onex Corporation et Baring Private Equity Asia. Ces fonds ont créé Clarivate,
entreprise qui gère depuis 2016 le FI, publié dans le Journal Citation Reports.
  Estimation indirecte de la visibilité d’une revue scientifique

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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Facteur d’impact (FI) : Mesure l’impact moyen des articles parus dans une revue
 Ces facteurs d'impact ont une influence certaine dans le domaine de la publication scientifique. Ils
sont utilisés par ailleurs comme critère pertinent d'évaluation par les tenants d'une évaluation
quantitative de la recherche.
 Les FI sont indexés par Clarivate Analytics dans le Journal Citation Reports et publiés tous les ans.
 les deux revues scientifiques considérées comme les plus prestigieuses sont Nature et Science. Toutes
les deux ont des facteurs d'impact autour de 40.
 Le FI est utilisé pour comparer différentes revues dans un même domaine.
 Il est parfois commode de pouvoir faire des comparaisons entre différentes revues ou différents groupes de
recherche. Par exemple, le financeur d'une recherche scientifique désire un critère pour juger la productivité de
son investissement.

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INDICATEURS
 Indicateurs d’impact :
 CiteScore : Mesure l’impact pour les revues (depuis 2016)
 On obtient le résultat CiteScore d’une revue pour 2015, disons, en additionnant le nombre total de
citations reçues en 2015 par tous les documents publiés dans cette revue entre 2012-2014, et en
divisant ce nombre par celui de tous les documents publiés dans la revue pendant la même période
 Score Eigenfactor : mesure l'importance d'une revue (exprimé en %)
 Accorde plus de poids à une citation provenant d'une source centrale qu'à une citation provenant
d'une source plus périphérique
 Plus le score Eigenfactor est élevé, plus l’importance de la revue dans le réseau est élévée
 Fenêtre de citation = 5 ans
 Source Normalized Impact per Paper (SNIP) : indicateur de citations des revues
 Adopte la perspective du document citant (et non celle du document cité)
 Fenêtre de citation = 3 ans, autocitations accordées
 SCImago Journal Rank (SJR): mesure les liens de proximité entre les revues à partir de leurs
relations de cocitations

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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Facteur d’impact (FI) : Mesure l’impact moyen des articles parus dans une revue
 Avantages :
 L'avantage du facteur d'impact est lié à sa facilité d'usage, au fait qu'il est très facilement calculable, et couvre
15 000 revues de plus 60 pays différents. Cela en fait un des outils bibliométriques les plus simples et les plus
connus.

 Limites :
 Numérateur inclut les éléments citables et non citables, Dénominateur ne retient que les éléments citables  FI
exagéré pour les revues publiant beaucoup d’éléments non citables. Elsevier a développé le Citescore pour
répondre à cette critique.
 Différences disciplinaires : La nature d'un domaine scientifique implique des rythmes et des quantités différentes
de publication, ce qui affecte le facteur d'impact. Le facteur d'impact médians dans les domaines de
l’économie de la santé (2,06), des systèmes d’information (1,97), de l'innovation (1,73) de la stratégie et du
management (1,73) sont nettement plus élevés que, entre autres exemples, dans le domaine de la théorie
économique (0,83), du travail (0,77), voire de l'économie publique (0,59) ou de l'histoire économique et de
l'histoire de la pensée économique (0,41). Le nombre de publications et le FI des revues qui les ont publiées ne
reflètent pas les mêmes types d'effets.
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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Facteur d’impact (FI) : Mesure l’impact moyen des articles parus dans une revue
 Limites :
 Etroitesse de la fenêtre de citation : Dans la recherche de pointe, l'importance de l'article peut ne devenir
apparente qu'après plusieurs années, et ne sera donc pas prise en compte par le facteur d'impact de l'ISI. De
plus, les articles classiques sont cités fréquemment, même après plusieurs décennies. Pour les revues ayant des
processus de publication assez longs, les auteurs n'auront cité que des articles qu'ils ont lus au moment de la
rédaction de leur travail. En effet, pour certaines revues, le temps entre la soumission de l'article et sa publication
peut prendre plus de deux ans. Seules les citations d'articles de moins de 3 ans avant la publication et de moins
de 1 an avant la rédaction seraient alors pris en compte. Un FI d'au moins 5 ans et plus serait alors plus pertinent.
Le Journal Citation Report fournit un FI basé sur une fenêtre de citation de cinq ans pour pallier ce problème.
 Le facteur d'impact augmente avec le prestige de la revue, qui peut être artificiellement augmenté par une
politique éditoriale adéquate et ses moyens en termes de publicité. Comptant la fréquence de citation par
article et négligeant le prestige de la revue, le facteur d'impact confond des mesures de popularité, de prestige
et d'impacts réels.
 Le facteur d'impact étant fortement lié à la revue plus qu'à l'article ; un article publié dans une revue à fort
impact peut avoir un nombre de citations très bas, voire nul, et inversement. Le calcul de la moyenne est difficile
à interpréter à l'échelle des articles.
 Le nombre de citations n'est pas une mesure correcte de la qualité ni même de la quantité d'informations
nouvelles des publications
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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Facteur d’impact (FI) : Mesure l’impact moyen des articles parus dans une revue
 Limites :
 Le facteur d'impact ne prend pas en compte l'impact d'une information scientifique nouvelle diffusée par le biais
des cours et d'autres formations. Il « représente » mieux les chercheurs qui publient le plus.
 Il existe un biais linguistique : les revues non-anglophones étant moins bien répertoriées, elles ne bénéficient pas
ou peu d'un facteur d'impact, même quand elles sont internationalement reconnues
 Le FI ne pourrait pas être reproduit à partir d'un audit indépendant, les données brutes n'étant pas accessibles
 Les listes de classement des revues basés sur le FI ou sur les résultats d'une enquête d'expert ont une corrélation
modérée
 La politique éditoriale d'une revue peut affecter le FI
 L'« impact factor » est manipulable :
 En 2007, la revue spécialisée Folia Phoniatrica et Logopaedica, avec un FI de 0,66, publia un éditorial qui
citait tous ses articles de 2005 à 2006, en protestation contre l'utilisation absurde du FI24. Le grand nombre
de citations entraîna une augmentation du FI à 1,44. Par conséquent, la revue n'a pas été incluse dans le

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Journal Citation Reports de 2008 et 2009

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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Facteur d’impact (FI) : Mesure l’impact moyen des articles parus dans une revue
 Limites :
 En 2008, un article unique (en anglais), « Une brève histoire du SHELX », incluait la phrase « Cet article peut
servir comme une citation de littérature générale quand un des logiciels libres SHELX est utilisé pour
déterminer la structure d'un cristal. » Cet article a reçu plus de 6 600 citations. Par conséquent, le FI de Acta
Crystallographica Section A augmenta de 2,051 en 2008 à 49,926 en 2009, soit plus que Nature (31,434) et
Science (28,103). Le second article le plus cité dans Acta Crystallographica Section A en 2008 avait
seulement 28 citations
 Incitation à l’auto-citation :
 C'est la pratique d'éditeurs qui forcent un auteur à ajouter des auto-citations de sa revue pour accepter la
publication de son article, ce qui permet d'augmenter artificiellement le FI. Une étude de 2012 indique que
ceci a été vécu par un chercheur sur cinq dans les domaines de l'économie, sociologie, psychologie et du
commerce. Cette pratique est plus fréquente dans le monde du commerce et dans les journaux avec un
faible FI.

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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Facteur d’impact (FI) : Mesure l’impact moyen des articles parus dans une revue
 Calcul : mis à jour chaque année dans le Journal Citation Reports pour tous les titres de revues et des
colloques indexés dans les bases de données du WoS de l'ISI
 Pour une revue scientifique, le facteur d'impact sur deux ans correspond par exemple, pour l'année
2020, au nombre total de citations obtenu pour tous ces articles publiés entre 2018 et 2019, divisé par le
nombre d'articles publiés durant cette même période.
 Par exemple, si une revue reçoit 201 citations et que le nombre d'articles publiés pour cette période visée est de
40, son facteur d'impact pour 2020 sera de 201/40 = 5,025. Une telle valeur signifie donc que les articles de
recherche publiés par cette revue dans les deux années précédentes ont été cités en moyenne 5,025 fois.

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INDICATEURS

 Indicateurs d’impact :
 Autres indicateurs :
 Les volumes et parts de citation sur un espace donné (par exemple parts mondiales)
 Les statistiques fondées sur une valeur centrale (p.ex. moyenne des citations par article)
 Les impacts relatifs (normalisés typiquement par la moyenne du champ disciplinaire)
 La décomposition de l'impact en visibilité espérée (analogue à un facteur d'impact de l'unité considérée,
reflétant la concurrence pour l'accès aux revues) et en visibilité relative par revue (ratio de citation relative)
reflétant la concurrence à l'intérieur des revues
 Les mesures sur profils de citation à toutes les échelles, analysant les distributions relatives pour un acteur et
une référence
 La famille récente et prolifique des indices composites, dont le plus couru est le h-index
 Les mesures de dépendance ou d'influence scientifique
 Propriétés de ces autres indicateurs :
 Sensibilité aux queues de distribution ou le type de normalisation pratiqué
 Comparabilité entre données de citation issues de contextes différents
 Pondérations en chaîne des revues émettrices en fonction de leur propre visibilité
Analyse de la dépendance par rapport au niveau de généralité des ensembles pris comme référence,
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d'autres auteurs
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INDICATEURS

 Indicateur composite :
 Indice h :
 indicateur composite de la productivité et de l'impact scientifique, proposé par Jorge Hirsh (Prof. à
l’Université de Californie) en 2005
 Un chercheur aura un h-index égal à N s’il a publié au moins N articles cités au moins N fois.
  Faible indice aux chercheurs qui publient énormément d’articles, mais ne sont presque jamais cités
  Faible indice aux chercheurs qui ont publié de manière exceptionnelle un article extrêmement cité

 Par construction, l’indice h d’un chercheur ne peut jamais diminuer, même si sa production a chuté ou
s’est arrêtée
 Limites :
 Il fait de la publication la variable dominante du calcul
 Il est sujet à des distorsions
 Il n'a pas de concept sous-jacent

 Avantages :
 insensible aux articles peu cités dans la production d'un auteur 27
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INDICE H

 Indice h : Indice ayant pour but de quantifier la productivité scientifique et l'impact d'un
scientifique en fonction du niveau de citation de ses publications
  distribution des citations dont fait l'objet le travail d'un chercheur
 Il peut aussi s'appliquer à un groupe de scientifiques, tel qu'un département, une
université ou un pays
 D'après Hirsch : « Un scientifique a un indice h si h de ses N articles ont chacun au moins h
citations, et les autres (N - h) articles ont au plus h citations chacun. »
  Autrement dit, un chercheur avec un indice de h a publié h articles qui ont été cités au
moins h fois : l'indice h reflète à la fois le nombre de publications et le nombre de citations par
publication.
 Il ne permet qu'une comparaison des chercheurs à l'intérieur d'un même champ (les
conventions de citation pouvant varier).
  En physique, un chercheur de niveau moyen devrait avoir un h à peu près équivalent à la
durée de sa carrière, tandis que pour les chercheurs en sciences biologiques et biomédicales
cette valeur est généralement plus élevée.
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INDICE H

 Exemple :
f est la fonction qui correspond au nombre de citations pour chaque publication
Nous ordonnons d'abord les valeurs de f de la plus grande à la plus petite valeur
Ensuite, nous cherchons la dernière position dans laquelle f est supérieur ou égal à la position
(nous appelons h cette position)
Si nous avons un chercheur avec 5 publications A, B, C, D et E
f (A) = 10, f (B) = 8, f (C) = 5, f (D) = 4, f (E) = 3 → indice h = 4 (car la 4e publication a 4 citations et la
5e n'en a que 3)
f (A) = 25, f (B) = 8, f (C) = 5, f (D) = 3, f (E) = 3 → indice h = 3 ((c'est-à-dire la 3e position) car le
quatrième article n'a que 3 citations)
L'indice n'est pas influencé par l'article très réussi.

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INDICE H

 Critiques sur l’Indice h :


 Auto-citation : L'une des pratiques courantes des auteurs pour augmenter artificiellement leur
indice h est de citer de manière disproportionnée leurs propres travaux, distorsion notée par
Hirsch dans son article original.
 les moteurs de recherche tels que le Web of Science ou Google Scholar ne permettent pas de
calculer la ratio d’auto-citations pour corriger l’indice
 Plusieurs situations où l'indice h peut induire en erreur à propos de la production scientifique :
 Il ne tient pas compte du nombre de citations habituel dans différents domaines.  Invalidité des
comparaisons entre les disciplines, et même dans des spécialités d'une même discipline
 Il ne tient pas compte de la position de l'auteur dans la liste des auteurs d'un article, ni du nombre de
co-auteurs, alors que cela est important dans plusieurs disciplines
 Il prend en compte aussi bien les citations positives que négatives : c'est une mesure quantitative et
non qualitative
 Il ne serait qu'une simple fonction du nombre de citations, environ la racine carré divisée par deux du
nombre total de citations
Il est un entier naturel, ce qui réduit son pouvoir de discrimination
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Dr Toky Basilide RAVALIMINOARIMALALASON - Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo


INDICE H

 Critiques sur l’Indice h :


 Il peut être manipulé par auto-citation
 Il est fondé sur les données de Google Scholar, ce qui fait que même des documents générés par
ordinateurs (ex: SCIgen) peuvent être utilisés pour manipuler l'indice h
 Il ne fournit pas une mesure de l'impact scientifique plus précise que le nombre total de citations d'un
chercheur : Yong a montré que la formule ℎ ≈ 0,54 𝑁 où N est le nombre total de citations, est une
approximation fiable de l'indice h dans la plupart des cas (avec des erreurs entre 10 et 20 pour cent).
 Il est la compilation de deux informations : le nombre de citations (impact) et le nombre de
publications (productivité). Ce qui est un appauvrissement qualitatif puisque deux informations sont
fusionnées en une seule
 Il ne reflète en rien l’impact de la recherche qui ne peut être réduit au taux de citation de publications
par ses pairs, donc, qui ne concerne que les cercles, trop souvent fermés, des seuls initiés. Dans le
monde réel, l’impact d’une action de recherche est l’utilisation avérée de ses résultats à un niveau
plus proche des bénéficiaires donc, dans le sens recherche vers innovation et développement.

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SOURCES DE DONNEES

 Les indicateurs bibliométriques (unités quantifiables) sont construits à partir de sources de


données diversifiées, divisées en deux catégories :
 Les indicateurs d'intrants, à partir des rapports de l'Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE) ou de grands organismes nationaux
 Les indicateurs d'extrants et d'impact, à partir de bases de données bibliographiques dans
lesquelles il est possible d'établir des liens entre le documents indexés (index de citations)
 La bibliométrie peut compter sur l'existence de deux index de citations principaux :
 Web of Science
 Scopus
 aux côtés de Google Scholar et des sources de données alternatives (WorldCat, Plum
Analytics, Altmetric).

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SOURCES DE DONNEES

 Web of Science :
 L'Institute for Scientific Information (ISI) a été créé par l'Américain Eugene Garfield en 1960. Il a été
acquis par Thomson Scientific & Healthcare en 1992. Il a été connu sous le nom de Thomson ISI et
maintenant de Thomson Scientific. À la suite de la fusion avec Reuters en 2008, la compagnie fait
maintenant partie de la Thomson Reuters Corporation.
 ISI offre des services de bases de données bibliographiques.
 Sa spécialité est l'indexation de citation et leur analyse, un domaine où Garfield fut un pionnier. Il
maintient 7 bases de données de citations couvrant des milliers de revues scientifiques :
 Science Citation Index (SCI) ; Arts and Humanities Citation Index (A&HCI) ; Social Sciences Citation Index
(SSCI)
 Conference Proceedings Citation Index - Science (CPCI-S) et Conference Proceedings Citation Index - Social
Sciences & Humanities (CPCI-SSH)
 Index Chemicus (IC), Current Chemical Reactions (CCR-Expanded)
 Base de données accessibles seulement à travers le service appelé Web of Science.
 Elles permettent au chercheur d'identifier les articles les plus souvent cités, et de savoir qui les a cités.
 Les citations remontent à 1900. Les critères de sélections des revues sont assez restrictifs et se basent
sur le nombre de citations reçues. De par ses critères de sélection, ces bases de données ont un fort
biais anglophone.
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SOURCES DE DONNEES

 Web of Science :
 ISI a développé de nombreux produits destinés à l’exploitation de ses bases de données :
 Web of Science : interface web qui permet d’analyser les citations d’une personne, d’un groupe, d’un
article ou d’un journal,
 Journal Citation Report : classement des journaux par facteur d'impact, différentes métriques sur les
journaux
 Essential Science Indicators et ScienceWatch : classements d’institutions, d’auteurs, de pays ou de
journaux, liste des articles les plus cités, liste des sujets les plus « chauds », etc.
 InCites : outils de benchmarking à l’usage des institutions,
 ResearcherID : un numéro unique par auteur, pour distinguer les travaux de personnes ayant une
homonymie ou pour suivre le travail d’une personne ayant changé de nom

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SOURCES DE DONNEES

 Scopus :
 L’éditeur Elsevier a lancé, en 2004, une base de données concurrente à celle d’ISI, sous le nom de
Scopus.
 Scopus a rapidement rattrapé son retard et référence maintenant 25 000 revues scientifiques (y
compris plus d’un millier en accès libre), 600 publications industrielles, 350 collections d’ouvrages,
ainsi que plusieurs millions d'actes de conférences
 Les citations remontent à 1996 seulement pour la moitié des articles référencés. Par rapport à ses
compétiteurs, Scopus offre une plus grande couverture des Sciences Humaines et Sociales et des
revues non anglophones.
 Elsevier a développé deux produits destinés à l’exploitation de ses bases de données :
 Scopus.com : interface web qui permet d’analyser les citations d’une personne, d’un groupe, d’un article ou
d’un journal
 SciVal Spotlight : outils de benchmarking (analyse comparative) à l’usage des institutions
 Les métadonnées des documents inclus dans la base de données sont automatiquement extraites
afin de générer un profil et un identifiant d'auteur appelé Scopus Author ID. Cet identifiant peut être
relié au numéro Orcid du chercheur afin de permettre une mise à jour automatique de ses
publications.
 En se basant sur Scopus, SCImago Journal Rank ou eigenfactor.org sont des sites web libres d’accès
qui permettent de classer des journaux ou des pays
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SOURCES DE DONNEES

 Google Scholar :
 Filiale de Google
 Google Scholar a été lancé en version beta à la fin de l'année 2004 et référence les articles
scientifiques.
 D’accès libre, Google Scholar semble plus complet que ses compétiteurs mais il est
actuellement impossible de savoir ce qui est inclus ou non dans cette base de données.
 De nombreuses erreurs ou doublons ont été relevés
 À partir de Google Scholar, l'outil bilbiométrique Publish or Perish permet de calculer quelques
indicateurs bibliométriques par auteur, revue ou article.
 Il existe également une extension au navigateur Firefox qui a des fonctions relativement
identiques : Tenurometer

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UTILISATIONS

 Evaluation de la recherche scientifique :


 Recherche scientifique : activités de recherche fondamentale, entreprises en vue de produire
de nouvelles connaissances indépendamment des perspectives d'application.
 Bénéfice de cette recherche étant difficile à quantifier, au moins à court terme, l'efficacité de
l'effort consenti est difficile à mesurer.
 L'effort de recherche est financé, non plus par la fortune personnelle du chercheur, mais par
l'État ou des entreprises privées  un fort besoin d'évaluer l'efficacité de la recherche
fondamentale
 évaluation de la recherche scientifique = procédure mise en place par une institution
contribuant au financement d'activités de recherche, pour évaluer le bon usage de ce
financement
 Evaluation # Evaluation des comités de lecture
 L'évaluation peut concerner toutes sortes d'entités de la recherche scientifique, de l'évaluation
individuelle à celle d'universités ou d'instituts
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UTILISATIONS

 Evaluation de la recherche scientifique :


 Critères d’évaluiaton :
 Les publications scientifiques : Le nombre de publications scientifiques et des indicateurs sur leur
réception par les autres chercheurs
 Les prix internationaux : forme de reconnaissance pour les travaux récompensés. Cependant, il y a
d'une part un décalage dans le temps parfois très important entre ces travaux et le moment
d'attribution. D'autre part, la procédure d'attribution de ces prix peut parfois être biaisée, en particulier
lorsqu'il s'agit de départager plusieurs chercheurs ou équipes de chercheurs qui s'attribuent une
découverte scientifique.
 La valorisation commerciale : Le dépôt d'un brevet ou la création d'une spin-off indique qu'une
valorisation commerciale des travaux a été entreprise. Cependant, les brevets ne concernent par
essence que des résultats de recherche appliquée, et non la recherche fondamentale. Par ailleurs,
dans certains domaines, l'opinion générale est que les résultats ne doivent pas être brevetables, par
exemple les algorithmes.
 Les évaluations antérieures : Lorsqu'un chercheur demande l'octroi d'un financement pour un projet, il
indique souvent les financements qu'il a obtenus précédemment. Leur liste figure généralement sur les
curriculum vitæ des chercheurs anglo-saxons. Cela est également valable pour les laboratoires eux-
mêmes.
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UTILISATIONS

 Gouvernance de l'enseignement supérieur :


 La bibliométrie est utilisée par les universités ou les gouvernements pour déterminer leurs forces et
faiblesses dans le domaine de la recherche et orienter ainsi leurs actions.
 Les classements d'universités :
 S’appuyant sur un ou plusieurs des indicateurs énoncés auparavant, les classements d’universités
sont sans doute l’application la plus visible de la bibliométrie. Les deux classements internationaux les
plus célèbres sont:
 le classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai, dit classement
de Shanghai,
 le classement du journal Times Higher Education.
 La sociologie des sciences :
 La bibliométrie est utilisée par les sociologues des sciences pour étudier l’activité des scientifiques,
l’apparition et l’autonomisation de disciplines, l’importance temporelle de certains champs ou
encore les liens que différentes disciplines tissent entre elles.
 L'évaluation individuelle des chercheurs :
 La bibliométrie est parfois utilisée pour l'évaluation individuelle des chercheurs.
 Usage très controversé compte tenu de l'imperfection des indicateurs et des enjeux d'un tel exercice
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UTILISATIONS

 L'évaluation individuelle des chercheurs :


 Limites :
 Cohérence des indicateurs : Manque de cohérence lorsqu’ils sont appliqués au niveau individuel. Le
fait qu’un même chercheur puisse recevoir des mesures d’impact différentes selon les indicateurs et les
bases de données bibliographiques utilisés
 Contributions importantes non détectées : Une grande variabilité du nombre de publications chez les
scientifiques réputés. Des scientifiques de premier plan comme Albert Einstein ou Louis de Broglie
n’auraient, dans l’ensemble, que peu publié, malgré leur influence considérable sur la science.
 Opposition avec l'évaluation par les pairs : Les processus de filtrage successifs nécessaires avant la
publication d’un article, processus de filtrage qui passent par l’évaluation par les pairs (comités de
revues, etc.)  une fraction variable de ces manuscrits arrive à publication, un sur dix ou un sur vingt,
parfois moins.
 Les multiples facettes du métier de chercheur : la bibliométrie ne peut prétendre qu’à l’analyse d’une
des facettes du métier de chercheur. Elle laisse de côté l’enseignement, la vulgarisation, les services à
la cité, la valorisation ou encore les services à la communauté (participation à des jurys, à des comités
de lecture, etc.) De nombreux facteurs peuvent donc expliquer un faible nombre de publications. Par
exemple, un chercheur qui travaille beaucoup dans le cadre de contrats en relation avec des
industriels peut avoir du mal à publier autant qu’il le souhaiterait pour des raisons de confidentialité.
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CLASSIFICATION DES REVUES
SCIENTIFIQUES
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CLASSEMENT DES REVUES SCIENTIFIQUES

 Classement des revues scientifiques:


 Evaluation et hiérarchisation des revues scientifiques selon différents critères :
 l'existence et la constitution d'un comité de lecture,
 le nombre de citations par d'autres chercheurs du domaine des articles publiés,
 le prestige des auteurs et de la publication,
 …
 L'évaluation et le classement des revues scientifiques est utilisé comme outil d'évaluation des
différents acteurs de la recherche scientifique de sorte que de nos jours, il est fréquent de voir les
institutions de recherche exiger d'un chercheur qu'il soit cité dans des revues à fort facteur d'impact
 La publication d'articles dans des revues prestigieuses influence l'avancement professionnel du
chercheur et peut augmenter ses chances d'obtenir des subventions pour lui-même, son équipe et
ses projets de recherches
 L'évaluation et la classification des revues scientifiques est possible en premier lieu grâce aux outils
de la bibliométrie
 La plupart de ces systèmes de classification sont basés sur une fréquence et un nombre de citations
différentiel, mais de nombreux autres critères peuvent être pris en compte, d'où le nombre important
de classements et d'indicateurs bibliométriques différents 42
Dr Toky Basilide RAVALIMINOARIMALALASON - Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
CLASSEMENT DES REVUES SCIENTIFIQUES

 Bases et indicateurs :
 Trois principales bases d'indexation permettent de faire le suivi du nombre de citations par
revues, mais aussi par articles et par auteurs.
 Web of Science,
 Scopus
 Google Scholar
 Ensuite, le suivi des citations permet la production d'indicateurs variés mettant en évidence les
revues scientifiques les plus influents dans un domaine de la recherche en particulier, mais
également les plus populaires et encore les plus prestigieux :
 Le facteur d'impact est l'outil le mieux connu et le plus utilisé
 le SJR du SCImago Journal Rank
 le Eigenfactor

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CLASSEMENT DES REVUES SCIENTIFIQUES

 Comité de lecture :
 La relecture des articles à paraître est essentielle.
 Elle écarte les productions peu originales, contenant des erreurs ou à faible contenu
 L'existence d'un comité de lecture constitué d'experts du domaine joue un rôle prépondérant lors de
la classification d'une publication scientifique.
 Désigné par les éditeurs, il vient remplir la tâche de révision de l'article. Il permet de confronter des
avis et des points de vue différents sur les articles et de limiter les risques d'erreurs avant leur
publication. Idéalement, il est constitué de membres qui ont une certaine notoriété dans le domaine
et qui proviennent d'horizons différents
 L'évaluation par les pairs (peer review en anglais) désigne la validation d'un article par un groupe de
scientifiques qui sont experts dans le même champ disciplinaire que le contenu de l'article
 Le but premier de la révision par les pairs est la sélection des meilleurs articles et l'amélioration de ceux déjà
publiés
 La révision par les pairs contribue également à la distinction des meilleurs articles par rapport à ceux marqués
par des lacunes de structure ou de contenu
 Le processus de révision par les pairs n'est pas parfait et peut même être parfois manipulé, devenant
dans certains cas peu fiable à la filtration des articles et revues de qualité
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CLASSEMENT DES REVUES SCIENTIFIQUES

 Prestige :
 Le prestige s'acquiert avec le temps et dépend en partie de la confiance qu'ont les différents
acteurs de la recherche scientifique envers eux
 Chaque discipline scientifique a ses revues dominantes qui reçoivent le plus de soumissions et
qui sont donc plus sélectives.
 Ainsi, le prestige reflète également la difficulté de publier dans certains revues
 Notons que l'apparition d'autres mesures de notoriété des revues (mesures d'influence, facteur
d'audience/ SNIP), même lorsqu'elles demeurent assez corrélées au facteur d'impact et au
facteur d'impact normalisé par champ, montre des différences suffisantes pour être prises en
compte
 SNIP = Facteur d'impact normalisé, lancé par Elsevier en 2012 sur la base de Scopus. La mesure est
calculée comme suit; SNIP = RIP / (R / M), où RIP = impact brut par papier, R = potentiel de citation et
M = potentiel médian de citation de base de données
 Article Influence score : Calculé en divisant l'Eigenfactor Score par le pourcentage d'articles
enregistrés dans le rapport de citation d'une revue particulière, l'Article Influence score représente une
mesure moyenne de l'influence d'une revue par son contenu en articles. 45
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CLASSEMENT DE SHANGHAI
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CLASSEMENT DE SHANGHAI

 Classement de Shanghai :
 Le classement universitaire des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai
 Academic Ranking of World Universities en anglais, ou ARWU
  un classement des principales universités mondiales, établi par des chercheurs de l'université Jiao-
tong de Shanghai en Chine
 Ces institutions sont classées selon un indice unique calculé à partir de critères quantitatifs
 Critiques :
 Aucun critère du classement n'évalue la qualité de l'enseignement ni le niveau des élèves diplômés,
ce qui est paradoxal dans un classement d'institutions dont l'une des deux vocations premières, à côté
de la recherche, est l'enseignement et la formation professionnelle d'élèves qui pour la plupart ne se
destinent pas à la recherche
 le classement favorise les institutions anciennes, de grande taille, et les sciences dures
(particulièrement la médecine et la biologie) au détriment des sciences sociales et du droit. Ni les
contraintes que subissent les établissements ni leurs ressources ne sont considérées
47
Dr Toky Basilide RAVALIMINOARIMALALASON - Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
HISTORIQUE

 2000 : l'Université Jiao-tong de Shanghai cherche à élaborer un plan stratégique pour justifier
les fonds publics versés pour qu'elle se hisse au niveau des meilleures universités internationales
 2003 : Le professeur Nian Cai Liu, un chimiste travaillant pour cette université, établit un
premier classement des universités
 Pour évaluer l’écart qui existait entre les universités chinoises et celles qui devaient servir de modèle
 Ne disposant que de deux collaborateurs, il va alors au plus simple, ne prenant en compte que des
données accessibles par Internet et jugées objectives
 Le nombre de prix Nobel et médailles Fields (pour les mathématiques), le nombre de chercheurs les
plus cités dans leur discipline, le nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et
Science et le nombre d'articles répertoriés dans deux bases de données d'articles scientifiques
 Après sa publication en 2003, le classement est tout d'abord ignoré, puis critiqué, mais il aura
un important impact mondial
 2009 : un classement par disciplines est aussi publié
 Depuis 2009, l’équipe de l’université Jiao-tong chargée du classement est devenue une
société de consultants indépendante, ShanghaïRanking
48
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CRITÈRES

 Les concepteurs du classement ont publié la méthode de calcul en 2005


 « utilise des critères objectifs sélectionnés avec soin »,
 « est fondé sur des données internationales comparables que tout le monde peut vérifier »
 « ne comporte aucune mesure subjective »
 Cette méthode inclut les critères pondérés suivants :
 Qualité de l'enseignement : Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves
(10%)
 Qualité de l'institution : Nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les chercheurs (20%),
Nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines pendant les dix dernières années (20%)
 Publications : Articles publiés dans Nature et Science pendant les cinq dernières années (20%),
Articles indexés dans Science Citation Index, et Social Sciences Citation Index (20%)
 Taille de l'institution : Performance académique au regard de la taille de l'institution (10%)
 Les données brutes utilisées par les auteurs du classement restent confidentielles.
 Les créateurs du classement soulignent eux-mêmes certaines de ses limites, notamment un
biais en faveur des institutions de grande taille comme le sont celles des pays anglophones,
ainsi que les difficultés à définir des indicateurs adéquats pour classer les universités
spécialisées dans les sciences sociales 49
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CRITIQUES

 Les critiques du classement portent principalement sur le choix des critères utilisés et sur la méthode de
calcul pour en montrer le caractère arbitraire et non pertinent
  Dans un article publié en avril 2009, J-C. Billaut, D. Bouyssou et Ph. Vincke : « le classement de Shangaï, malgré la
grande couverture médiatique qu’il reçoit chaque année, n’est pas un outil pertinent pour juger de la « qualité » des
institutions académiques, guider le choix des étudiants ou des familles, ou promouvoir des réformes du système
d’enseignement supérieur »
 Critères non pertinents :
 Sur l'utilisation du nombre de prix Nobel pour mesurer la qualité de l'institution, le classement comptabilise le prix
pour l'institution à laquelle appartient son récipiendaire au moment de l’annonce de la récompense, mais celle ci
est due à une découverte qui peut être très ancienne et avoir été menée dans une autre institution
 On ne peut donc pas considérer que la qualité actuelle de formation des étudiants soit prise en compte par le
classement
 Le critère des chercheurs dont les travaux sont « les plus cités » sur une période de 10 ans, la méthode utilisée
prend insuffisamment en compte la mobilité des chercheurs séniors, qui sont susceptibles d’avoir changé
d’institution au cours de leur carrière : Ce critère ne mesure donc que très imparfaitement la capacité d’une
institution à produire actuellement une recherche de fort impact
 Les publications dans Nature et Science, c'est l'importance donnée à ces deux seules revues qui a été critiquée,
de même que le mode de pondération des co-auteurs
 Le critère de productivité prend en compte le nombre d’équivalents temps plein du corps académique de
chaque institution s'il a pu être déterminé
La plupart des critères sont obtenus par des comptages de prix ou de publications, qui favorisent les institutions de
50

grande taille
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CRITIQUES

 Technique d'agrégation déficiente :


 La façon apparemment arbitraire dont les notes normalisées des différents critères sont agrégés en
utilisant une somme pondérée pour calculer un indice unique, permettant le classement
 En dépit de toute rigueur, la normalisation des scores change chaque année sans que les poids des
critères soient modifiés en conséquence
 Calculer la moyenne pondérée de critères représentant la production (les cinq premiers) et la
productivité (le dernier) conduit nécessairement à un résultat dénué de sens, comme si l'on
cherchait à calculer la richesse d'un pays en faisant une moyenne du PIB et du PIB par habitant
 Questions négligées :
 Les auteurs du classement ne définissent pas ce qu'est une université (au point que le Collège de
France, qui ne délivre aucun diplôme, a un temps fait partie du classement), ni ce qu'est une «
université de classe mondiale »
 Ils ignorent les contraintes, très différentes selon les pays, que peuvent subir les institutions, et les
ressources qu'elles consomment (exception faite de la taille du « corps académique », mais
seulement si elle est connue)
 L'objectif même de faire un tel classement n'est pas discuté, et les bonnes pratiques sont oubliées: les
institutions évaluées ne disposent pas des données leur permettant de comprendre comment elles
l'ont été, et les auteurs n'anticipent pas la façon dont les institutions peuvent adapter leur
comportement en réaction au système d’évaluation
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PRIX NOBEL
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PRIX NOBEL

 Le prix Nobel est une récompense de portée internationale


 Remis pour la première fois en 1901, les prix sont décernés chaque année à des
personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité », par leurs inventions,
découvertes et améliorations dans différents domaines de la connaissance, par l'œuvre
littéraire la plus impressionnante, ou par leur travail en faveur de la paix, suivant ainsi les
derniers vœux d'Alfred Nobel, inventeur de la dynamite
 Les prix sont décernés au cours du mois d'octobre de chaque année. La cérémonie de
remise des prix a lieu le 10 décembre, jour de l'anniversaire de la mort d'Alfred Nobel

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PRIX NOBEL

 Testament d'Alfred Nobel :


 À sa mort, le Suédois Alfred Nobel laisse un héritage de 31,5 millions de couronnes suédoises de
l'époque, ce qui est estimé 179 millions d'euros
 Cette fortune vient de son invention : la dynamite
 Dans son dernier testament, rédigé le 27 novembre 1895 :
 Alfred Nobel demande que soit créée une institution qui se chargera de récompenser chaque année des
personnes qui auront rendu de grands services à l'humanité, permettant une amélioration ou un progrès
considérable dans le domaine des savoirs et de la culture dans cinq disciplines différentes : paix ou
diplomatie, littérature, chimie, physiologie ou médecine et physique.

 Le testament précise que la nationalité des savants primés ne doit jouer aucun rôle dans l'attribution
du prix
 La fondation Nobel voit le jour le 29 juin 1900. C'est elle qui gère l'exécution des dernières volontés du
testateur, contrôle le respect des règles dans la désignation des lauréats et vérifie le bon
déroulement de leur élection
 La première cérémonie pour attribuer le prix Nobel eut lieu, cinq ans après la mort de son fondateur,
à Stockholm dans l'ancienne Académie royale suédoise de musique, le 10 décembre 1901.
54
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PRIX NOBEL

 Prix :
 Le montant du prix et l'organisation sont financés par les revenus provenant du legs d'Alfred Nobel,
mort sans enfant, ce patrimoine étant placé en actions « de père de famille »
 Les lauréats de chaque prix Nobel se partagent un montant de 8 millions de couronnes suédoises
(environ 740 000 euros), dont ils disposent librement, mais qui leur permet surtout de continuer leurs
recherches ou travaux sans subir de pressions financières
 Les prix Nobel sont attribués depuis 1901 dans les domaines suivants :
 physique, décerné par l'Académie royale des sciences de Suède ;
 chimie, décerné par l'Académie royale des sciences de Suède ;
 physiologie ou médecine, décerné par l'Institut Karolinska ;
 littérature, décerné par l'Académie suédoise ;
 paix, décerné par un comité nommé par le parlement norvégien (Storting).
 En 1968, avec l'accord de la fondation Nobel, la Banque de Suède a institué un prix en économie, le
prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, communément
appelé « prix Nobel d'économie » bien que n'étant pas formellement un prix Nobel
 Depuis 1968, il a été décidé de ne plus ajouter de nouvelle catégorie de prix, bien qu'ait été
suggérée la création d'un prix consacré à l'écologie et à l'environnement
55
Dr Toky Basilide RAVALIMINOARIMALALASON - Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
PRIX NOBEL

 Règles d'attribution :
 Le prix Nobel a quelques contraintes concernant son attribution, mais est globalement assez souple
 Les nominations sont issues des propositions d'académies ou instituts de Suède (le comité norvégien
pour le Nobel de la paix) et de figures d'autorité internationales
 Les propositions sont élaguées en début d'année par un comité spécial, composé de cinq
académiciens élus pour trois ans
 Avant l'été, les académies fixent une liste finale de cinq noms (ou groupe de noms).
 Le lauréat est élu en clôture des débats, tout début octobre.
 Les quatre recalés sont réinscrits d'office pour les sélections de l'année suivante.
 L'identité du ou des récipiendaires est révélée, discipline par discipline tout au long de la première
semaine ouverte d'octobre, lors de conférences de presse journalières
 Le prix ne peut pas être remis en principe à titre posthume depuis 1974
 Le prix Nobel n'a pas de contrainte liée à l'âge des personnes auxquelles il est remis
 Le prix ne peut être co-décerné à plus de trois lauréats. Toutefois, l'absence de remise collective est
palliée par la possibilité de l'attribuer à une institution ou à une personne morale
 Les nominations et le contenu des délibérations sont gardés secrets durant 50 ans.
56
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PRIX NOBEL

 Disciplines absentes notables :


 Mathématiques :
 Les mathématiques ne sont pas récompensées par un prix Nobel. Leur absence est source de discussion, car
Alfred Nobel ne s'en est jamais expliqué.
 La médaille Fields, décernée depuis 1936, est parfois présentée comme l'équivalent - pour le prestige et la
reconnaissance - du prix Nobel. Le prix Nobel récompense une carrière aboutie alors que la médaille Fields
est plutôt un encouragement à une carrière en cours, qui n'a pas atteint son terme (environ 10 000 euros)
 Le prix Abel, décerné depuis 2003, récompense une carrière mathématique aboutie, étant à ce titre sans
doute plus proche du prix Nobel (environ 600 000 euros)
 Informatique :
 Depuis 1966, le Prix Turing récompense une contribution majeure et durable en informatique, et depuis 2014 il
est doté d'un million de dollars de récompense, ce qui est supérieur à la dotation d'un Nobel.
 Musique :
 Le Prix Ernst-von-Siemens est considéré comme l'équivalent du prix Nobel pour la musique
 Il récompense depuis 1974 un compositeur ou un interprète pour sa contribution majeure au monde de la
musique.
 Il est décerné par l'Académie bavaroise des beaux-arts au nom de la Fondation de musique Ernst von
Siemens, et sa dotation est de 250 000 euros.
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Dr Toky Basilide RAVALIMINOARIMALALASON - Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
FIN
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QUESTIONS ET EVALUATIONS :

1. Vous êtes chercheur. Comment vous évaluer en tant que chercheur ?

2. Comment évaluer votre recherche ?

3. Que faire pour que votre recherche ait une forte influence au niveau
international ?

4. Que doit-on faire pour améliorer le classement de l’Université


d’Antananarivo au niveau international ?

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