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Pr Dr Florentin Azia

DIAGNOSTIC
PSYCHOLOGIQUE
_____________________________________________________
Université Pédagogique Nationale (UPN)
Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education
Département d’Orientation Scolaire et Professionnelle (OSP)

1
Présentation:

Pr Dr Florentin Azia
 florentin.azia@upn.ac.cd
Mobile : + 243 81 452 48 34  ; +243 89 87 85 619
Centres d‘intérêt: Psychopathologie Sociale , Psychométrie

Marié, père des 3 garçons

2
Etudes :
Thèse de doctorat (2009)
En Sciences de l’Education , Université Marien–Ngouabi
Mention : Très honorable.
Titre : « Enfants de la rue, enfants d’avenir. Une étude psychologique du
phénomène à Kinshasa par une approche projective ».
DEA (2002)
en Sciences de l’Education, Université Marien–Ngouabi
Mention : Très bien.
Licence (1988)
en Orientation Scolaire et Professionnelle (OSP), UPN
Mention : Distinction.

3
Emplois et postes occupés 
 
1991 Conseiller du Premier Ministre
1992 – 1997 Conseiller du Ministre d’Etat
1993 – 1997 Conseiller du Gouverneur de la ville de Kinshasa
1999 – Promoteur et Coordonnateur de l’ONG « Aide aux Enfants en
Situation
Difficile » ( protection et encadrement des enfants de la rue)
2009 – Expert au Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel pour le compte du Test National de Fin d’Etudes
Primaires (TENAFEP)
2009 – Professeur visiteur à l’Université de Bandundu (UNIBAND)
2010 – Professeur associé à l’Université Pédagogique Nationale (UPN)
2010 – Chef de Département d’OSP jour

Société savante
 
Vice-président de l’Association Francophone Internationale
de Recherche Scientifique en Education (AFIRSE).

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Enseignements
 
• Etudes approfondies de quelques tests (1ère Licence en OSP, UPN)
• Diagnostic psychologique (2ème Licence en OSP, UPN et 3ème Graduat
Psychologie à l’UNIBAND)
• Techniques projectives (3ème Graduat Psychologie à l’UNIBAND)
• Questions approfondies de psychologie sociale (1ère Licence en OSP, UPN)
• Séminaire de Recherche en Sciences sociales (1ère Licence en OSP, UPN)
• Introduction à la Psychologie (1er Graduat en Sciences de l’Information et
de la Communication, UPN)
• Orientation Scolaire et Professionnelle (3ème Graduat OSP, UPN)

5
Publications:
2016
Les Sciences de l’éducation, métissées et plurielles,
L’Harmattan, Paris (avec Pierre Fonkoua, Dir.)
Regard sur l’encadrement des enseignants du
secondaire par les inspecteurs dans la ville de
Bandundu, in Pierre Fonkoua et Florentin Azia, Les
Sciences de l’éducation, métissées et plurielles,
L’Harmattan, Paris :47-58
Prise en charge globale des maladies mentales chez les
Suku de Congo-Kinshasa, Empan 2016/1 (N° 101) :119-
126. DOI 10.3917/empan. 101.0119 (avec Valentin
Tumbwa).
6
Statistics and Intellignce in Developing Countries : A
Note, Journal of biosocial science (avec Oasis Kodila et SA
Asongu).

Essai des items d’une épreuve de signification verbale à


Kinshasa, Presses de l’Université Pédagogique Nationale,
n°066a (2016), janvier – Mars 2016 : 211-230 (avec Fidèle
Nzokana Te Nzabema et Valentin Bahuidi Salabiaku).

Stress, une variable explicative du phénomène enfants


de la rue à Kinshasa, Presses de l’Université Pédagogique
Nationale, n°066a (2016), janvier – Mars 2016 : 287-292
(avec Valentin Bahuidi Salabiaku et Fidèle Nzokana Te
Nzabema).
7
  2015
Origine et mode vie des enfants de la rue à Kinshasa, L’Autre, 2015/3
(Vol 16) : 294-305, Paris (avec Oasis Kodila Tedika et Janine Kimboko
Mpesi).
2014
La Réformation, condition de réussite d’une démocratie en Rdc, Editions
Universitaires Européennes, (avec Ambroise Malanda Dem).
2013
Une étude sur le Développement mental des Enfants de la rue à
Kinshasa, Enfances & Psy, (3) N° 60: 184-191. DOI : 10.3917/ep.060.0184.
Alcohol and corruption, Journal of Advanced in Law and Economics, 2(8),
149-157. DOI: 10.14505/jarle.v4.2 (8).08. (avec Isaac Kanyama-Kalonda
and Oasis Kodila-Tedika)
Le Mythe d’Œdipe, Publibook, Paris (avec Ambroise Malanda Dem).
Les Enfants de la rue à Kinshasa, Revue Congo-Afrique, No 471-472 : 57-
69.
 
8
2012
Facteurs explicatifs du phénomène enfants de la rue à
Kinshasa, Revue La Recherche en éducation, n°7, 17-30.
Divorce and Corruption: New Data, New Study, Letter
Empirical Economics, 11(9), 965-972 (avec Oasis Kodila-
Tedika and Cedrick Kalemasi-Monsengo).
 2009
Enfants de la rue à Kinshasa et le lien familial : rupture
de façade ou affective d’aves leurs familles d’origine,
Revue La Recherche en éducation, n°2, 79-97.
Enfants de la rue : chegue ou shege ?, Document de
travail, n°2 (avec Oasis Kodila-Tedika).

9
2007
Pour introduire dans la psychologie, Document de travail,
n°1 (avec Malanda Dem).
1997
Oedipe, le mythe, le théâtre, le complexe, Zethos, Kinshasa
(avec Malanda Dem).

1993
Etalonnage de l’échelle 3 A de RB Cattell appliquée aux
finalistes de l’enseignement normal de Kinshasa, Revue
de Pédagogie Appliquée, Vol. X, n°3 (avec Mabiala Seda).
Image du père chez les étudiants de l’IPN, Revue de
Pédagogie Appliquée, Vol. X, n° spécial (avec Malanda
Dem).
  10
Accepté
Enfants de la rue à Kinshasa : être, faire et avoir dans la
vie, Les Cahiers d’Afrique de l’Est
 
Articles soumis pour publication
The sensitive Nature of Social Trust to intelligence,
African Governance and Development Institute, WP/16/
005, 2016. (avec Oasis Kodila et SA Asongu)
Profil psychologique des enfants de la rue. Une analyse
par la Structure formelle de leurs dessins.

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Plan du cours:
0. Introduction
1. Tests psychologiques
1. Tests d‘intelligence
2. Tests d‘aptitudes
3. Tests de connaissances
4. Tests de personnalité
4.1 Tests analytiques
a. Tests objectifs de personnalité
b. Questionnaires de personnalité
4.2 Techniques projectives
2. Techniques projectives
3. Dessin enfantin
4. Médiagraphie

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0. Introduction
du grec « dia » = au moyen de
à travers de
au travers de
« gnôsis » = connaissance

Diagnostic = art, action d‘identifier ou de reconnaître une


maladie d‘après ses symptômes.
La connaissance de ces symptômes passe par l’usage d‘un
certain nombre d‘outils.
Dans ce cours nous allons exploiter
les techniques projectives, avec un accent particulier sur les
dessins enfantins.

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1. Tests Psychologiques
L‘inventaire de la personnalité peut se faire sous 4 registres
différents:
• cognitif
• affectif
• conatif
• somatique.
Les psychologues ont monté des tests en fonction de ces 4
dimensions.
Cela renvoie à la répartition fonctionnelle des tests:
1. tests d’intelligence
2. tests d’aptitudes
3. tests de connaissances
4. tests de personnalité.

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1. Tests d’intelligence
mesurent les aspects cognitifs de la personnalité sous l‘angle
de la capacité générale d‘apprendre et de résoudre des
problèmes.
Exemple: D48, PM38 de Raven, Binet-Simon, Wisc, B53

2. Tests d‘aptitudes
mesurent les aspects cognitifs de la personnalité dans le but
de savoir ce que l‘individu est capable de faire, ce qui est
attendu de lui dans un milieu scolaire ou professionnel,
notamment.

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Les facteurs généralement mis en avant sont:

G: représentant le niveau général d‘intelligence


R: raisonnement
V: signification verbale ou maitrise des concepts
verbaux
W: fluidité verbale ou la facilité et la richesse avec
lesquelles les mots sont prononcés
S: aptitude spatiale: capacité à représenter un espace
à 2 ou 3 dimensions
N: aptitude numérique: capacité de manier des chiffres
exemple: GATB, PMA

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3. Tests de connaissances
Explorent les aspects cognitifs de l‘individu dans l‘optique

du rendement et de l‘acquis.
Ces 3 groupes de tests sont des tests d‘efficience mentale
par opposition au test d‘efficience motrice (explore les
aspects somatiques ou physiques) et au test de
personnalité.

4. Les tests de personnalité


n‘ont pas pour but de faire l‘inventaire de ce qu‘un
individu pourrais faire ou de ce qu‘il fait à l‘occasion. Ils
tentent, au contraire, de faire ressortir les caractéristiques
de la personnalité, c.a.d. comment une personne agit
habituellement.
Le terme „test“ est impropre à ce genre d‘épreuves, mais
consacré par l‘usage commun. En effet, les qualités
métrologiques
sont difficilement estimables.
Les tests de personnalité exploitent les aspects conatifs 17
A. Aspects conatifs
dans ce domaine, on évalue des dimensions liées à la
motivation, à la propension à prendre du plaisir et à
s‘intéresser à tel ou tel domaine d‘activités scolaires ou
professionnelles.
Exemple: le test de John Holland qui établit un
regroupement d‘intérêts en 6 orientations:
réaliste, intellectuelle, artistique, sociale,
entrepreneuriale et conventionnelle.

B. Dans la sphère affective on distingue 2 types d‘épreuves:


tests analytiques et techniques projectives.
4.1 tests analytiques :étudient chacun 1 trait précis de la
personnalité. Exemple: questionnaire d’introversion-
extraversion, dominance-soumission de Allport.
Ils se divisent en questionnaires ou inventaires de
personnalité, tests objectifs de personnalité.

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a. Questionnaires de personnalité:
mesurent des trais de personnalité, lesquels peuvent être
d‘ordre psychologique, psychiatrique (MMPI), factoriel
(16 PF de Cattell).
Ici, l‘individu a la possibilité de faire le choix entre
plusieurs alternatives (vrai ou faux, oui ou non, certains
sont à choix multiples).
MMPI = Minnesota Multiphasic Personnality Inventory de
HATHAWAY et Mc KINLEY (1941)
C‘est le questionnaire le plus célèbre et le plus utilisé dans
le monde pour classer les malades mentaux en divers
catégories

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b. Tests objectives de personnalité
mettent l‘individu en situation de performance
Exemple: tests de barrage de R. Zazzo (on observe le
comportement du sujet pendant l‘épreuve).
NB: Les tests analytiques ont l‘avantage de fournir des données
facilement quantifiables, mais n‘explorent qu‘un secteur bien
défini de la personnalité. La sommation de tous ces traits ne
donne pas une vue d‘ensemble de la personnalité. D‘où nécessité
de recourir aux Techniques projectives ou tests globaux.

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4.2 Les techniques
projectives
reposent sur l‘idée que on peut appréhender les
caractéristiques de la personnalité à travers la manière dont
la personne donne un sens à un stimulus relativement peu
stucturé et vide de sens.

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1. Origine
Le terme « Techniques projectives » utilisé pour la 1ère fois en
1939, par l’américain Laurence K. FRANK, dans un article
qu‘il publia dans le „journal of psychology“ intitulé: „Les
méthodes projectives pour l‘étude de la personnalité“.
Pour lui, ces 3 épreuves:
1) le Test d‘Association de Mots de Jung (1904)
2) le Test des taches d‘encre du psychiatre suisse
Hermann Rorschach (1929)
3) TAT de H.A. Murray (1935)
sont parentes et constituent le prototype d‘une investigation
dynamique et holistique de la personnalité.

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FRANK définit ainsi les techniques projectives: « dans son essence, une
technique projective est une méthode d’étude da la personnalité qui
confronte le sujet avec une situation à laquelle il répondra suivant le sens
que cette situation a pour lui et suivant ce qu’il ressent au cours de cette
réponse ».
Les tests analytiques invitent à l‘auto-analyse, tandis que dans les
techniques projectives le sujet est généralement en face d‘un materiel
ambigus qu‘il essaie d‘interpreter en fonction de ce qu‘il ressent et
pressent.
Ici, il y a 2 choses: l‘ambiguité du matériel et la liberté de réponse

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2. Etymologie
Le terme « projection » utilisé pour la 1ère fois en
psychologie par Sigmund Freud, en 1894 pour
traduire 2 réalités:

a. Un mécanisme de défense contre l’angoisse.


Dans ce sens, la projection consiste à attribuer ses
propres tendance, désirs, sentiments à d’autres
personnes ou au monde extérieur, par un
mécanisme de protection permettant au sujet de ne
pas prendre conscience de l’existence en lui-même
de ces phénomènes indésirables;

b. Un mécanisme beaucoup plus général consistant


en ce que le souvenir de nos perceptions
antérieures tant à influencer la perceptions des
stimuli actuels.

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Projection tire son origine de 3 sens:
1. Le 1er sens découle d’une action physique
Cfr le jet de pierre - exemple du paranoïaque
2. Le second sens et mathématique et voit le jour avec l‘apparition
de la géométrie projective
Avec la neurologie, les techniques projectives amènent le sujet à
produire un protocole de réponses tel que la structure de ce
protocole corresponde à la structure de la personnalité.
3. Tire son origine de l‘optique.
Cfr projection d‘un film sur un écran
C‘est ce qui a inspiré notamment le test de Rorschach.
Ainsi le test projectif est comme un rayon X qui, traversant
l‘intérieur de la personnalité, fixe l‘image du noyau secret de
celle-ci sur un révélateur.
Ainsi, ce qui est caché est mis en lumière;
le latent devient manifeste,
l‘intérieur est amené à la surface,
ce qu‘il y a de stable et aussi de noué en nous se trouve
dévoilé
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3. Sortes de projections

a. Projection spéculaire:
Le sujet livre l‘image de lui-même tel qu‘il est, tel qu‘il sait
être.
Ex: une obèse qui dessine une obèse
b. Projection optative ou du moi idéal
Le sujet livre l‘image de ce qu‘il voudrait être.
Ex: une obèse se dessine en longiligne
c. Projection cathartique
Le sujet renvoie une image de ce qu‘il refuse ou répudie.
d. Projection justificative
Le sujet donne à autrui un comportement qui explique ou
même excuse sa propre facon d‘être.

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4. Sortes de techniques de projection

a. Techniques constitutives ou de structuration


Le sujet est invité à structurer une situation imprécise, mal définie.
Le Rorschach est l‘exemple le plus éloquent.
b. Techniques constructives ou d‘élaboration
Consiste à fournir au sujet des objets à assembler ou ordonner pour
construire par exemple un village.
Ex: le test du village, le MAPS (Make A Picture Story)
c. Les techniques interprétatives
Consiste à demander au sujet d‘improviser des histoires à partir des
images
Le TAT (et le CAT dans sa version pour enfant) en est l‘illustration la
plus connue.

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d. Techniques d‘association ou de complément
invitent le sujet à compléter des phrases inachevé ou associer des
mots.
Ex: test d‘association des mots de JUNG
e. Les techniques cathartiques
Cherchent à déclencher des décharges émotionnels.
Le dessin de bonhomme serait un bon exemple
f. Techniques réfractives ou de distorsions
tentent de révéler certains aspects de la personnalité en analysant
les distorsions qui le sujet fait subir à des codes de
communication (écriture, la parole, traçage de figures
géométriques, le dessin)
Ex: dessins enfantins (libre, de bonhomme, de famille, de l‘arbre,
etc)

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3. Dessin enfantin
Le jeu et le dessin constituent, pour l’enfant de moins de 12-13
ans, le moyen d’expression le plus favori.
Il ne sait pas encore que les sentiments peuvent s’exprimer par
les mots.

Au-delà de cette limite d’âge, l’enfant se désintéresse


spontanément du dessin pour communiquer avec l’écriture, la
parole ou l’action.
Les dessins ou mieux les tests de dessin sont employés soit pour
apprécier le développement mental, soit pour inventorier la
personnalité (caractère) ou pour une investigation
psychanalytique.

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Cela a inspiré l’école maternelle à retenir le dessin et le jeu
comme principales activités de son action:
• Le dessin, l’enfant assoit son intelligence;
• Le jeu, il apprend la vie en société (comment tisser les relations et les
entretenir, le partage, la tolérance, etc.)
Car l’enfant a 2 statuts:
 D’élève: il est officiel et valorisé mais il le considère comme
une corvée;
 De joueur: non reconnu, minorisé mais qui l’épanouit le mieux
D’où nécessité de disposer d’une bonne cours de recréation

Pourquoi l’enfant dessine t-il?


 Pour quelqu’un, pour l’adulte presque toujours, pour amorcer,
accepter ou refuser le contact ;
 Pour imiter les autres enfants et même les dépasser ;

Parce qu’il en a envie (dessin spontané) et aussi pour faire plaisir à l’adulte
qui le lui demande
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Pourquoi recourir au dessin dans
l’examen?
1°Moyen de projection de la personnalité, particulièrement pour le sujet
qui dessine. Il structure, organise, transforme l’espace selon ses désirs,
tendances.
2° Montre comment l’enfant voit son entourage et se voit, et pourquoi il le
voit et se voit ainsi;
3° Une stratégie pour mesurer l’intelligence en activité.
4° Un lieu de créativité (le fait de produire quelque chose à sa
manière).L’enfant qui dessine ne cherche pas le beau, bien qu’il exprime
ses sentiments avec une certaine esthétique. Il sacrifie l’harmonie
graphique au profit de la projection.
5° il veut signifier ce qu’il ne peut pas encore par d’autres moyens
d’expression et de communication .
6° Une thérapie.
7° Moyen indiqué pour nos pays: on en dispose facilement et favorise le
contact avec l’enfant, par ce que une tache plaisante pour lui

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Evolution du graphisme chez l’enfant
est fonction de sa maturation et de son entourage.
• Gribouillage ou griffonnage (0 à 2 ans) : Simples tracés à partir
de 7 mois et qui deviennent dessin si cela en était l’intention.
• Réalisme fortuit (2 à 3 ans) : Affinement de la motricité et
contrôle de plus en plus précis du trait. La reproduction d’un
objet réussit difficilement.
• Réalisme manqué (3 à 4 ans) : reproduction facile de l’objet;
• Réalisme intellectuel (4 à 10-12 ans) : il dessine l’objet non pas tel
qu’il est dans la réalité, mais tel il se le représente.
• Réalisme visuel (12 ans et plus) : l’objet est dessiné tel qu’il existe
réellement.

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Comment lire un dessin?
Interpréter = « expliquer un sens obscur ou caché et le traduire dans un
registre plus aisément compréhensible ». C’est dire quelque chose de
quelque chose.

L’interprétation se fait par l’auteur et par le spécialiste.


Auteur: dessine en commentant ou son récit à la fin. Car le dessin une fois
exécuté ou en cours d’exécution reçoit de son auteur une interprétation
(Georges-Henri LUQUET, le dessin enfantin, 4e éd., Delachaux et Niestlé, Neuchâtel/Paris, 1984:30)

Spécialiste: de façon configurationnelle, c’est-à-dire tenir compte de


plusieurs éléments recueillis du dessin, de ceux fournis par les autres
techniques de diagnostic de la personnalité (observation, entretien,
questionnaire, tests...) et des témoignage des parents, paires, enseignants.
Cela nécessite une bonne formation et une expérience avérée en la matière.
Sinon, on pêche par la surinterprétation en faisant dire au dessin plus que
ce qu’il dit.
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Ainsi, l’interprétation est censée tenir compte de 4 aspects :
• Adaptatif: se rapporte au contexte social, au comportement de
l’enfant pendant l’épreuve ainsi qu’à son attitude envers
l’examinateur et celle de ce dernier sur lui.

Par le contexte social, l’on veut simplement dire que


l’environnement de l’enfant n’est pas à négliger, lorsqu’on sait
que "plus souvent c’est la situation qui détermine le choix de dessin"
(D. Wildlöcher, 2002).

Ainsi, le dessin de l’enfant peut être influencé par l’attitude de


l’examinateur ainsi que par le courant culturel, religieux,
philosophique et même politique du moment, par exemple.
Tout cela synthétisé donne une vue holistique du dessin et de
son interprétation totale.

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• Figuratif: renvoie à l’étude des thèmes développés. L’enfant
s’intéresse avant tout à lui-même (dessin de bonhomme)n à la
façon dont il se ressent, se situe, s’identifie aux autres; son
histoire, là où il vit (maison), ce qu’il voit et qui le frappe (fleur,
soleil, arbre, animaux), ses désirs et ses craintes exprimés dans
un langage symbolique très proche du rêve.
Les thèmes habituels de l’enfant: personnage, maison, arbre, fleur,
et soleil (Wallon P, 2001).
Chez les EDR: personnage, maison, arbre, animaux, poissons (Azia
F, 2009)

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• Formel ou dynamique du geste graphique. Comment le champ
pictural est utilisé en termes des traits, de rature et gommage, de
taille, de couleur, de la localisation et de la position du dessin
par rapport aux autres objets sur le même champ.

• Narratif: se rapporte à l’interprétation (commentaires, récits) que


l’enfant donne de son propre ouvrage (spontané ou provoqué).

Tenir compte de sa personnalité: sexe, âge, goût, aversion, centre


d’intérêt, qualification, sa famille, son passé.

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1. Rature et Gommage
Perpétuels:
- Changement d’intention
- Instabilité
- Estime de soi faible
- Méticulosité
NB: Ne pas lui changer de papier pour ces ratures et
surcharges.
2. Position par rapport aux objets voisins
Deux possibilités:
- Dessin tableau par ce que ce sont des structures (établit des
relations entre les objets d’un même champ graphique);
- Agglomérat : aucune relation entre les objets.
Cfr l’expérience de Malanda dans Le développement des
enfants sourds-muets à Bandundu.
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3. Traits
- Légers ou à peine perceptible ou en pointillé caractérisent des
sujets faibles, fatigués, inhibés, timides, indécis.
- Forts ou accentués ou fermes = assurance, énergie, audace,
violence, voire impulsivité.
- Lourds ou pâteux caractérisent des sujets de faible niveau
intellectuel et culturel
4. Taille
- Dessin minuscule niché à l’un des angles du papier est celui du
timide ou du déprimé;
- l’instable et l’impulsif ont tendance à remplir toute la surface
de façon stéréotypée, compulsive avec une certaine horreur du
vide et impossibilité d’achever l’œuvre entreprise.
La taille et le choix du format de la feuille est fonction de l’âge.
Les plus âgés ont tendance à faire des grands dessins et à utiliser
des papiers de grand format.
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5. Localisation
La feuille peut être divisée horizontalement, verticalement ou en
croix.
a) Horizontale :
- Tiers supérieur: c’est l’idéal, expansion, spiritualité,
imagination;
- Tiers moyen: intérêt le plus quotidien;
- Tiers inférieur: zone des intérêts primordiaux (Instincts,
besoins)
b) Verticale :
- Pôle maternel: symbolise le passé, la régression vers
l’enfance
- Pôle paternel: progrès, l’avenir

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c) Croix
En s’inspirant de Max PULVER, le papier peut être divisé en
croix:
Spiritualisme

Passé Nostalgie Projet Avenir

Introversion Conflits Besoins Extraversion

Matérialisme

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1) Angle inférieur gauche: fixation à un stade primitif
2) Angle inférieur droit: déchéance, sujet aux abois, perdu.
3) Angle supérieur gauche: sujet passif, vivant dans le passé et
dont le psychisme ne progresse plus,
4) Angle supérieur droit: zone de progrès, de l’homme actif,
orienta l’avenir

Le remplissage systématique de la feuille est signe d’immaturité.


Usage d’une partie excentrique, exagérément petite = indice d’un
certain déséquilibre

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6. Couleur
Son choix est significatif = expression de la personnalité.
Naissance: choix des habits est fonction de sexe:
- Garçon: bleu
- Fille: Rose
- Le blanc est neutre

Dans l’industrie:
- La couleur améliore le confort des locaux
- Diminue la fatigue
- Augmente le rendement
- Crée un climat favorable au travail càd en plus de
l’Eclairement et de la ventilation.
Ainsi les machines sont en gris et les ouvriers préfèrent des
ateliers dont les murs sont verts et les plafonds bleu.

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Dans l’ensemble, on a:
1. les couleurs chaudes surtout rouges, jaune et l’orange (apanage
des extravertis) expriment la chaleur, la joie, l’excitation, signe
d’équilibre heureux.
2. Les couleurs froides ou sombres (pour les introvertis):
expriment une certaine inquiétude, la réflexion (le violet
foncé), la profondeur, la spiritualité, tristesse ou opposition.
3. Les couleurs sales: jaune, brun, différents marrons = signe de
régression ou de mauvaise adaptation avec immaturité
affective.
 Rouge:
• 1e couleur que l’enfant apprend à distinguer.
• Couleur préféré par les enfants de moins de 6 ans. Au-delà,
il devient le signe d’agressivité, d’hostilité, de manque de
contrôle émotionnel. Cfr comportement du taureau.
43
 Jaune: véhicule la connaissance, la curiosité, bonne adaptation,
extraversion quelques fois signes d’ambition. Exprimerait un état
d’esprit heureux, détendu, calme, comportement chaleureux et
planificateur, exigeant pour lui-même et pour les autres. Parfois
une grande dépendance vis-à-vis de l’adulte.
 Bleu = symbole de Paix et d’harmonie. Plus choisit par des sujets
normaux et par des enfants. Exclusif = signe d’un trop grand
conformisme, d’un tempérament trop contrôlé.
Introverti et fonctionnant à son propre rythme.
 Vert = Reflète la curiosité, la connaissance et le bien-être.
Sociabilité. Preuve de maturité (comprend et expérimente). Il
n’est pas dupe
 Gris: sujet méfiant, indécis, versatile et facilement influençable.

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 Blanc: rarement choisi par l’enfant, Vide intérieur, tendance
antisociale;
 Brun: besoin de salir, obstination, entêté. Fréquent chez des
sujets difficiles et opposants. Stabilité et minutie dans ses
entreprises. Patient et lent à la détente. Attaché au confort et à la
sécurité. Préfère l’acquis à la nouveauté: déteste que l’on touche
à ses affaires car tout est à sa place.
 Violet/Mauve: peu choisi par des sujets normaux et les tout-
petits, sauf par des artistes, peintres, écrivains. Risque de
créativité. Ce genre d’enfant est autant extraverti qu’introverti,
il est périodique.
 Orange: cet enfant a un faible pour la nouveauté et les choses
vite faites, les jeux de groupe, fait preuve d’esprit d’équipe et de
compétition

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 Rose: douceur et tendresse. Un tel enfant est d’un abord,
attaché aux choses agréables et faciles. Mais peut être vulnérable
et difficile à assumer ses responsabilités

 Noir: souvent mal interprété et associé aux forces des


ténèbres, du mal (Inhibition, peur, anxiété, comportement
dépressif, angoisse) mais aussi témoin d’une certaine richesse
intérieure, de Confort, cela fait classe. L’enfant qui l’utilise
fréquemment indique qu’il se fait confiance, càd demain ne lui
fait pas peur.

NB: l’interprétation du dessin se fait d’abord de façon isolée, càd en


fonction de la signification de chaque couleur (càd laquelle se
retrouve avec prédominance dans le dessin). Ensuite on peut
tenir compte de leurs associations car celles-ci ont aussi une
signification
46
1. Choix répété et associé du bleu, du rouge et du vert: signe
d’une personnalité équilibrée
2. Rouge, orange et jaune = extraversion.
3. Bleu, noir et gris: marque que la tension intime est en voie
d’apaisement.
4. Brun, vert et jaune: un bon dynamisme vital

Une couleur rarement (choisie) utilisée marque que le caractère


affectif représenté par cette couleur est labile càd peu consistant

L’absence de couleur = vide affectif, d’opposition parfois même


tendance antisociale

47
Technique d’analyse des couleurs

1) Evaluation de la surface colorée par rapport au


blanc
Le blanc symbolise la liberté de l’individu, mais aussi l’absence
d’intégration au monde et le rejet des contraintes sociales. 

Le pourcentage de blanc diminue assez régulièrement avec l’âge :


de 80 à 90 % vers 3-4 ans ; de 20 à 30% vers 12 et plus ; ainsi on
tiendra compte de l’âge de l’enfant pour l’interprétation de ce
pourcentage

48
Une trop grande proportion des zones coloriées serait synonyme
d’un adhésion excessive au monde des objets ou un manque de
liberté d’esprit qui ne peut plus prendre le recul nécessaire au
jugement et à la réflexion.

A l’inverse, c’est-à-dire une zone blanche démesurément agrandie


par rapport à l’âge indique que l’enfant se réfugie dans son monde
intérieur et que la rêverie improductive l’emporte sur la
communication avec autrui et sur l’adéquation à la réalité.

49
2. Evaluation du % des différentes couleurs
Ici on ne tiendra compte que de la seule surface colorée, le blanc
étant exclut.
Il est cependant difficile de mesurer avec précision chacune de
ses surfaces colorées dans une couleur donnée. D’où nécessité
d’être méticuleux et perspicace.
Il est recommandé de s’entraîner suffisamment là-dessus pour
arriver à une bonne approximation. Néanmoins, de plus en plus,
de nos jours, naissent des logiciels adaptés pour une telle
gymnastique.

50
Comment procéder manuellement?
1. Construire un tableau à double entrée ;
2. Reporter le % obtenu pour chaque couleur ;
3. Dégager les moyennes par couleur ;
4. Identifier le (s) pic (s) ou clocher (s), c’est-à-dire couleur
dominante et la couleur récessive car l’interprétation part de ces
deux axes ;
5. Procéder à l’interprétation. Tenir compte des tendances
dominantes (pics) et de faiblesses significatives.

51
Dessin n°1 n°2 n°3 n°4 n°5 n°6 n°7 n°8 n°9 n°10 Total Moyenne
Rouge 15 25 30 10 30 20 15 25 25 20 215 21,5
Jaune 10 5 5 15 5 10 10 5 10 15 90 9
Bleu 5 5 5 10 0 5 5 10 10 5 60 6
Marron 5 5 0 0 10 0 5 2 2 0 29 2,9
Vert 10 10 5 10 5 10 15 10 10 5 90 9
Orange 10 15 10 15 15 10 5 15 10 20 125 12,5
Violet 5 0 5 2 2 5 10 0 0 1 30 3
Rose 10 2 2 5 0 5 10 0 5 2 41 4,1
Brun 20 25 30 25 30 20 15 25 20 20 230 23
Noir 10 8 8 8 3 15 10 8 18 12 100 10
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 1000 100
-Deux pic : le rouge et le brun ;
-Un pic secondaire dans l’orange?
-3 couleurs assez bien représentée: jaune, vert et noir;
-Marron, violet, rose et bleu sont sous représentées.
L’interprétation doit tenir compte des tendances dominantes et récessives.
52
Il faudra à ce niveau tenir compte non seulement de la
signification de chaque couleur, mais aussi de la symbolique de
chaque tradition et du milieu social.
Exemple:
-Le noir: Couleur de deuil en RDC et de joie dans certaines tributs
de Mozambique

NB : les individus biens adaptés utilisent en moyenne cinq


couleurs différentes dans leur dessin tandis, que les
introvertis ou les enfants qui n’aiment pas avoir les rapports
avec l’extérieur se limitent à une ou deux couleurs.

53
 Plus l’enfant grandit, plus les couleurs qu’il
utilise pour colorier ses dessins sont
nombreuses.
 les 2-3 ans, rechignent (évitent) à utiliser
plusieurs crayons de couleurs.
 L’usage de la couleur diminue à partir de 10 ans
chez les garçons alors qu’il reste stable chez les
filles.
 Jusqu’à une douzaine d’années, les enfants
utilisent exclusivement les couleurs franches.
 Le hasard ou l’usage accidentel joue de fois dans le choix
des couleurs.
 Exemple avancé par René Baldy à P252, dans « Fais moi un
beau dessin » (2011).
 Pourquoi as-tu colorié le chien en rouge? 1000 réponses
sont possibles:
Je ne sais pas
Parce que le crayon marron n’avait plus de mine et que le crayon
rouge était à portée de ma main, bien affûté;
Parce que j’avais pris le crayon rouge pour colorier le toit de la
maison et j’ai continué en coloriant le chien;
J’ai constaté que j’en manquais, c’est pourquoi j’ai pris autre
chose
 Pastoureau (2010: 130) « en France et en
Europe, de 1880 jusqu’à aujourd’hui, le
classement des couleurs préférées est
toujours resté le même… : Bleu, Vert,
Rouge, Blanc, Noir, Jaune, et ce, aussi bien
pour les hommes que pour les femmes et
quels que soient l’âge et la catégorie
professionnelle.
 A la question directe: quelle est votre
couleur préférée?,
le bleu recueille entre 40 et 50% des réponses
Puis le vert, 15 à 20%;
Suivi par le rouge; 12 à 15%;
Loin derrière, le blanc et le noir, ex-æquo, 5 à
8%;
En queue de liste, le jaune.
 Quant aux enfants, ils affichent une nette
préférence pour le rouge, couleur de la joie
et de l’enfance, le bleu et le jaune (Cfr leurs
jouets, fruits, Bonbons).
Résultat d’une expérience faite avec 70 enfants e 5-
10 ans et une Centaine d’adultes étudiants en
Licence Psychologie

 Question: citez 3 couleurs préférées par ordre de


préférence. Les enfants sont questionnés
individuellement et les adultes collectivement
Enfants Adultes
Garçons Filles Garçons Filles
Rouge Rose Noir Bleu
Noir
Rouge Rouge
Bleu Bleu Rouge
Violet Violet
Bleu
Noir Noir Jaune Vert
Orange Blanc Vert Blanc
Violet Jaune Violet Gris
Ce tableau donne la hiérarchie des couleurs selon le nombre de fois où elles ont été
déclarées comme couleur préférée. Les espaces rendent compte grossièrement des
intervalles séparant les différentes couleurs
Réponse des enfants

 La hiérarchie des couleurs relativement stable


entre 5 et 10 ans.
 Chez les garçons:
Rouge: 50% des chois comme couleur préférée;
Bleu: 30%;
Noir: 10%
Orange: 5%
Violet 5%.
A l’opposé, le blanc, le vert, le marron et le rose ne
sont jamais nommés.
Réponse des enfants
 Chez les filles:
Rose, en tête avec 50% des choix comme couleur préférée.
Rouge, bleu et Violet, 20% chacune.
Noir 8%
Blanc et Jaune, 2% chacune
A l’opposé, comme chez les garçons, le vert et le marron ne sont
jamais cités comme premier choix.
 Ces couleurs comme l’oranger et le jaune semblent
avoir un statut de 2e ou de 3e choix: citées environ dans
10% des cas comme étant l’une des trois couleurs
préférées, elles ne sont jamais conservées pour le choix
de la couleur préférée.
 Le rose donne lieu à des préférences très
contrastées:
N’est jamais choisi par les garçons, même quand
ils nomment leurs 3 couleurs préférées, alors
qu’elle est par Une fille/4 ) partir de 7 ans.
Réponses des jeunes adultes
 Chez les jeunes hommes:
le Noir arrive en tête avec 30% comme préférée;
Rouge 25%;
Bleu et Jaune, 15% chacun;
Vert et Violet, 7% chacun;
• Chez les jeunes femmes:
Bleu et Noir arrivent en tête ex-æquo avec 25%;
Rouge 17%
Violet 15%
Vert 5%
Blanc et Gris 2% chacun.
 Chez les jeunes adultes, le marron, l’Oranger et le
Rose (uniquement pour les jeunes femmes) ont un
statut de couleur de 2e ou 3e choix.
 Le Noir, déjà présent dans les réponses des jeunes
enfants, devient prédominant dans la hiérarchie
des préférences des jeunes adultes. Il est, dans la
culture occidentale à la fois la couleur de tristesse,
de la solitude, du malheur et celle de la mode
vestimentaire (Beaucoup d’étudiants sont habillés
de noir ou de gris), de l’élégance et de la modernité.
 Des voitures aux carrelages des bâtiments,
beaucoup d’objet de notre environnement sont de
couleur noir.
Les résultats de la recherche menée sur les couleurs préférées par les
étudiants de l’Upn (premier graduat Sic). L’échantillon est constitué de
391 sujets, dont 271 sujets, soit 69,3% du genre féminin, et 120 soit
30,7% du genre masculin. L’âge de ces derniers oscille entre 18 et 27
ans. (Azia et al., 2019)

Résultats % Résultats %
Bleu 31,7 Marron 0,8
Blanc 16,3 Mauve 0,8
Rouge 14,8 Chocolat 0,5
Noir 14,3 Indifférent 0,5
Vert 8,1 Violet 0,3
Jaune 5,4 Gris 0,3
Rose 4,6 Beige 0,3
Orange 1,3

66
Les résultats différentiels (Azia et al., 2019)
Garçons % Filles %
Bleu 33.3 Bleu 30.9
Blanc 23.3 Rose 20.7
Rouge 13.3 Rouge 14.8
Noir 13.3 Blanc 13.3
Vert 7.5 Noir 5.9
Jaune 6.7 Jaune 4.8
Rose 1.7 Vert 3.3
Orange 0.8 Orange 1.5
Marron 1.1
Mauve 1.1
Chocolat 0.7
Indifférent 0.7
Violet 0.4
Gris 0.4
Beige 0.4

67
Les résultats de la recherche menée sur les couleurs détestées par les
étudiants de l’Upn (premier graduat Sic). L’échantillon est constitué de
275 sujets, dont 184 sujets, soit 66,9% du genre féminin, et 91 soit
33,1% du genre masculin. L’âge de ces derniers oscille entre 18 et 27
ans. (Azia et al., 2019)

Résultats % Résultats %
Noir 40 Blanc 2,9
Rouge 15,3 Bleu 1,4
Mauve 9,1 Marron 1,1
Vert 8,4 Gris 0,3
Orange 8
Violet 5,5
Jaune 4,4
Rose 3,6

68
Les résultats différentiels (Azia et al., 2019)

Garçons % Filles %
Noir 38,4 Noir 40.8
Rouge 15,3 Rouge 15.2
Violet 7,7 Mauve 10.9
Blanc 6,6 Vert 9.8
Rose 6,6 Orange 9.2
Vert 5,5 Violet 4.3
Mauve 5,5 Jaune 4.3
Orange 5,5 Rose 2.2
Jaune 4,4 Bleu 1.6
Marron 2,2 Blanc 1.1
Bleu 1,1 Marron 0.5
Gris 1,1

69
Règles d’or
Tout papier doit porter au verso:
- Le nom du dessinateur, Son sexe, Lieu et date de naissance,
Date de l’épreuve, Titre du dessin;
- Noter de façon discrète les circonstances qui ont présidé à son
exécution, les commentaires spontanés ou non;
- Pour ne pas le bloquer, ne jamais se moquer ni du dessin, ni de
ses déclarations, ne jamais les critiquer;
- Voir dans toute anomalie ou bizarrerie notable l’indiction d’un
problème.

70
Par
Pr Dr Florentin Azia Dimbu

LES DESSINS LIBRES


Les dessins libres
 Il est le miroir de l’âme.
 Car c’est une conquête de l’inconscient de
l’enfant: permet d’extirper les désirs, craintes
sentiments ou tendances qui l’habitent.
 Aussi une épreuve d’intelligence : car explore
la créativité et la spontanéité.
 Thèmes le plus exploités par les enfants
européens: personnage, maison, arbre,
chemin, et le bateau (Widlocher, 2002)
 Selon Philippe Wallon (2001): personnage, maison,
arbre, fleur et soleil.
 Pour les EDR de Kin (Azia, 2009) : Personnage, maison,
animaux, arbre.
 Consigne : fais un dessin au choix
 Quatre possibilités de réponse:
 Dessiner
 Ne rien faire du tout
 Ecrire
 rédiger
 On peut ajouter 2 autres:
Dessiner et Ecrire
Dessiner et rédiger
• Selon Malanda, écrire c’est le travail des
sujets, qui, soit ont simplement tracé les
lettres d’alphabet, soit ont répété des
mots, des phrases appris à l’école.
• Rédiger c’est le degré supérieur d’écrire.
C’est aller au delà des simples écris qui ne
sont que reproduction des énoncés retenus
par cœur. Ce degré supérieur d’écriture
exprime une pensée, un sentiment
personnel.
 Il est une variante de l’association libre : le sujet
ne fait pas n’importe quoi au hasard. Mais que la
1e chose qu’il produit traduit ses préoccupations,
ses désirs et tendances ou sentiments
inconscients qui ont le plus d’importance pour lui.
D’où le choix d’un de ses six modes d’expressions
qui traduisent sa personnalité; c’est alors qu’on
va parler d’une projection.
 Renseigne sur les vocabulaires graphiques de
l’enfant.
Le Bonhomme
 Sujet de dessin préféré des enfants.
 Premier graphisme à apparaitre avec une forme
reconnaissable sous le crayon.
 Demeure le thème le plus fréquent à tout âge: sur des
centaines des dessins de thèmes divers, obtenu dans 44
pays du monde, 71% sont des personnages (Jacqueline
Royer, 2011).
 L’exécution du bonhomme suit sensiblement les mêmes
étapes au cours du développement en âge, quelle que soit
l’ethnie du dessinateur. Donc, sa représentation reste une
activité naturelle et propre à l’espèce humaine.
Dessin de bonhomme
A exploiter soit comme test psychologique ( Goodnough, 1926)
soit comme simple épreuve d’intelligence (QI) ou projective

Evolution du bonhomme :
o 3-4 ans: apparition de la figure humaine: Bonhomme têtard;
o 5-6 ans: apparition d’un tronc puis les membres mono-
linéaires.

A partir de 5 ans le bonhomme devient dynamique (tient un objet


à l’extrémité de la main gauche, surtout.

78
• 7-8 ans: détails de la face;
A 7 ans, les détails vestimentaires permettent d’identifier le
sexe du personnage dessiné.

• 8-9 ans: les membres sont à doubles contours;


A 8 ans, le bonhomme est vu de profil

• 9-10 ans: le cou apparait puis avec l’âge, divers détails


vestimentaires sont précisés;

A 10 ans, les détails vestimentaires sont plus significatifs et le


bonhomme tient l’objet dans le sens indiqué: parapluie en
haut, la canne en bas.

79
NB: Quand l’enfant dessine un personnage, c’est généralement
lui-même qu’il dessine.

Le premier personnage dessiné est dans la majorité des


cas du même sexe que son auteur.
L’inverse est un indice de refus d’acceptation de son
propre sexe.
La thèse de LUQUET concernant le Bonhomme:
« L’accumulation des détails dessinés croît avec l’âge et
constitue de ce fait un témoin du développement mental »

80
Echelle de Florence Goodnough ou
test dessin de bonhomme (1926)
 Aptitude visée : développement mental, mais peut aussi
servir comme technique projective.
 Passation : individuelle comme collective,
 Age : enfants de 3-13 ½ ans.
 Matériels : 1 support graphique(1 feuille de papier ) et 1 outil
traceur ( crayon).
 Consigne : « Dessiner un bonhomme de face le mieux que
vous pouvez ». A toutes questions, dire « faites comme cela
vous semble le mieux ».

81
3 possibilités de réponses sont attendues :
- un bonhomme tel que demandé,
- débordement et
- refus.
Interprétation : il y a un système de cotation qui tient compte de
tous les détails que l’enfant fait figurer sur son dessin ; chaque
élément compte un point, soit un total de 52 points (parce qu’il y
a 52 détails différents).

Selon Goodnough, un enfant de


• 3 ans a en moyenne 2 points,
• 7 ans = 10 points,
• 13 ans 42 points.

82
Ce qui est intéressant dans cette épreuve, c’est l’aspect des
individus, les adjonctions, et surtout les omissions. L’absence
des mains, bras, bouche correspond à des désirs refoulés,
quelque fois à un trouble sérieux de la personnalité.

Le dessin de bonhomme apparait comme le plus simple et le


plus universel de tous les dessins, sans doute à cause de la
préférence de l’enfant pour cette représentation

83
Barème de cotation ou calcul du QI
On procède comme suit :
1. Additionner tous les points obtenus par le sujet: on a la NB;
2. Diviser la NB par 3 (exemple : si NB = 21 points : 21/3=7);
3. Ajouter 3 au quotient (7 + 3 = 10).

NB : Ce 10 est à exprimer en année. Ce qui donne 10 ans. Et c’est ce


qu’on appelle âge mental (AM). Cet AM ne coïncide pas
nécessairement avec l’âge chronologique ou réelle (AC). Il peut
être en avance ou en retard à ce dernier.

4. Calculer le quotient intellectuel (QI)


AM
QI=   AC
; où
X 100 AM et AC sont exprimés en mois.

84
Exemple : Calculer le QI d’un enfant de 9 ans et 3 mois qui obtient 22
points à l’issue du dessin de bonhomme.
22/3 = 7,3
7,3 + 3 = 10,3 càd 10 ans et 3 mois = AM
10 ans et 3 mois = 123 mois : (12 mois x 10) + 3 mois

QI= 123/111 avec 111 : 9 ans et 3 mois, soit (12 mois x 9) + 3 mois
QI = 110

Avec le même AM (10,3 mois), un enfant de 11,6 mois obtient un QI de 89.

NB: N’accordez aucune valeur absolue à une valeur absolue. Renouveler


le test à plusieurs reprises et considérer comme valable le meilleur
résultat obtenu.
Des résultats perpétuellement en dents de scie sont très certainement
des indices d’une perturbation quelconque qui nécessite le recours
d’un spécialiste, le cas contraire, à déterminer avec d’autres outils.

85
Valeur du Ql Analyse
D'intelligence très supérieure, les cas sont
140 et plus
surdoués ou d'une précocité exceptionnelle (0,4 à
0,8 % de la population)
Cas d'intelligence supérieure ou encore ‘’mieux
120 à 140
doués" (3,5 à 10 % de la population)
Cas d'intelligence légèrement supérieure ou
110 à 120
"bien doués" (lia 17 % de la population)
90 à 110 Intelligence normale ou moyenne (45 à 60 %)
80 à 90 Lenteur d'esprit, intelligence bornée (15,3 à 17 %)
75 à 80 Débile
25 à 75 Imbécile
0 à 25 Idiot

86
Dessin de famille
Le dessin de famille « montre comment un enfant se situe dans
son milieu familial et comment il vit ses relations avec lui » (De
Gans ), c’est-à-dire le genre des relations qu’il entretient avec
autrui, surtout avec ses parents. Il nous permet de ce fait de
connaître le genre des conflits qu’il y a en famille. Il est très
important de connaitre tout ceci parce que la famille constitue
non seulement le premier agent de socialisation d’un enfant
(l’autorité du père et la tendresse de la mère), mais aussi comme
l’agent criminogène le plus important. West et Farrington ont
mis en évidence cinq facteurs prédicateurs de la délinquance,
dont trois touchent directement le vécu familial : une famille
nombreuse (4 enfants et plus), la criminalité des parents,
l’insuffisance des méthodes éducatives, le bas revenu familial et
le faible quotient intellectuel du jeune en question (Hanigan , ).

87
« Le dessin de la famille a un grand intérêt dans l’examen clinique
de l’enfant, surtout actuellement où beaucoup de cellules
familiales sont dissociées ou recomposées. Il permet de mesurer la
place de chacun des membres dans l’esprit de l’enfant » (P.
Wallon, 2001: 44)

Ce dessin a été longuement étudié par Maurice Porot (pionnier),


puis par Louis Corman qui y a travaillé de façon significative.
Il existe plusieurs variantes de dessin de famille :
• dessine une famille ou imagine une famille de ton
invention et dessine la (Corman L)
• dessine ta famille,
• dessine toi et ta famille
• dessine une famille et ta famille

88
L’enfant peut soit dessiner sa famille, soit une famille fictive, de
rêve. Le choix porte assez souvent sur la première alternative, à
savoir "dessine une famille". Dans cette approche, l’enfant est
convié à dessiner une famille idéale souhaitée. Cette façon de
faire "favorise la projection des fantasmes, permet plus à l’enfant de
s’affranchir des censures" (M.-C. Debienne, 1968).

En plus, ce dessin d’une famille imaginaire permet d’explorer


avec plus de précision les sentiments qu’il projette sur elle.
C’est une épreuve qui permet de saisir la personnalité des
enfants à travers les images parentales résultant des expériences
psychologiques vécues entre les parents et les enfants.

89
Ce qu’il faut tenir compte :
• pendant l’épreuve, s’intéresser (noter) aux commentaires de
l’enfant, à l’ordre d’arrivée des personnages (est-ce un
gaucher ou un droitier ? Car les sens sont opposés), aux
ratures, aux hésitations, aux personnages secondairement
rayés, à la place dans la page, à la forme, à la taille.
• Tenir compte également de la composition de la famille : a-t-il
dessiné avec omission ou non une famille nucléaire ou
élargie ?
• Faire aussi attention aux amputations et à la place de l’égo par
rapport aux autres ?

90
Bien observer :
1. Les suppressions, celle d’un frère relève de la jalousie, par
contre celle d’un parent exprimerait souvent la crainte ou un
conflit mal résolu avec celui-ci.
2. La position de personnage :
o A côté de l’enfant ;
o La position des parents entre-eux et vis-à-vis des
enfants
o L’emplacement de chaque personnage représenté.
3. Les additions de personnage ne faisant pas partie de la
famille réelle sont à interpréter en fonction de cas

91
4. Les couleurs attribuées à chaque sujet obéissent aux lois générales de
la symbolique de couleurs.
5. Les éléments surajoutés, c’est-à-dire qui ne sont pas logiquement
nécessaires au dessin.
6. Les anomalies de volume : l’enfant attribue le volume le plus
important à certaines personnes davantage en fonction de leur statut,
leur importance psychologique, plutôt qu’en fonction de leur
dimension réelle.

Rapports spatiaux entre les personnages

Les membres d’une famille harmonieuse sont représentés entrain de se


livrer à une activité commune ou se tenant la main.
Le rapprochement de deux ou plusieurs individus indique leur intimité
réellement vécu ou désiré par l’auteur du dessin.
L’enfant se dessine lui-même près de l’individu avec lequel il se sent le
plus à l’aise ou qu’il aime le plus. Ou il se met à l’écart et place au milieu
l’enfant qu’il estime aimé du couple.

92
L’Entretien

Une fois que le dessin de famille est réalisé, le sujet est soumis à
un entretien accès sur un questionnaire comme le suivant :
1. Racontez nous ce dessin
2. Où sont-ils là ?
3. Que font-ils là ?
4. Présentez-nous chaque personnage (sexe, âge, rôle,
adresse, etc.), en commençant par le 1er à être dessiné
5. Quel est le plus gentil de tous dans cette famille ?
Pourquoi ?
6. Quel est le moins gentil de tous ? Pourquoi ?
7. Quel est le plus heureux de tous ? Pourquoi ?

93
8. Quel est le moins heureux de tous ? Pourquoi ?
9. Quel est le personnage que vous aimez le plus dans
cette famille ?
10. Quel est le personnage que vous aimez le moins dans
cette famille ?
11. Si jamais vous faisiez partie de cette famille , quel
personnage seriez-vous ? Pourquoi ?
C’est toujours intéressant d’aller au-delà de ce
questionnaire lorsque l’objectif de l’examen
psychologique et la situation de l’enfant le permettent
(Aubeline Vinay,2007:71)

94
Valorisation et dévalorisation des personnages
Dans beaucoup de dessin de famille, il y a un personnage
principal que le psychanalyste estime investi de la plus grande
charge affective sous forme d’amour ou d’admiration soit sous
forme d’envie ou de crainte.
Le sujet valorisé est celui qui joue le rôle le plus important dans le
monde affectif de l’enfant, celui qu’il admire, envie. C’est souvent
à lui qu’il s’identifie. Cela peut se manifester de plusieurs
manières :
• C’est le premier personnage dessiné ;
• C’est le personnage qui est à l’extrême gauche pour le
droitier, et vice-versa ;
• Remarquable par sa taille souvent il est en gras ;
• Exécuté avec plus de soin ;
• Très souvent riche en détails. Il a plus d’accessoires de
prestige comme le sac, la pipe, la cane, le collier, etc. ;
95
• Peut occuper la position centrale ou/et à la droite de l’égo ;
• Parfois répété dans le même dessin ;
• De profil ou en mouvement pendant que les autres sont de
face et statique.
Le personnage dévalorisé est :
• Souvent absent du dessin. L’auteur souhaite consciemment
ou inconsciemment l’éliminer dans la famille. Les frères et
sœurs en sont victime à cause de la jalousie ou du
ressentiment ;
• Chétif ;
• Dessiné en dernier lieu parce que c’est aussi le dernier à qui
l’auteur a pensé ;
• A l’écart du groupe ;
• En position statique ;
• Avec peu de détails ;
• Effacé après l’avoir dessiné. Effacement étant indice de conflit.

96
L’absence de l’auteur du dessin sur le champ graphique peut
signifier qu’il ne se sent pas à l’aise dans sa famille et voudrait
changer de sexe, d’âge ou d’autres choses encore.

Ce dessin de famille est à interpréter sans passion en tenant


compte des données cliniques.

Ce sont là quelques éléments qui renseignent sur la valeur


expressive du dessin. Par contre, sa valeur narrative est à chercher
dans la personnalité même du dessinateur : les commentaires qu’il
fait de son dessin, son attitude vis-à-vis du travail sollicité (il peut
être crispé, agrippé, lent ou rapide), son sexe, son âge, ses goûts et
centres d’intérêt, sa qualification, son passé et sa famille, etc.

Le dessin de famille donne des indications (probabilités); d’où


importance d’associer des éléments recueillis des autres sources
d’informations.
97
La maison
 Thème fréquemment choisi par l’enfant.
 il dessine en premier lieu une maison banale
qui évolue avec l’âge: commence par un carré
surmonté d’un triangle puis les murs latéraux
prennent peu à peu la perspective correcte.
 La maison symbolise le refuge, la chaleur
familial, le noyau originel, aimé ou haï.
 Elle peut être accueillante, avec un chemin fleuri,
des grandes ouvertures vers l’extérieur, des
rideaux de couleur au fenêtre, une cheminée qui
fume. Bref tout qui indique que la maison est et
qu’à l’intérieur, la vie se déroule avec sérénité.
 Peut être repoussante, sans couleur, avec des
fenêtre minuscules, sous un toit sans cheminée,
sans entrée ou avec un accès en cul de sac, peut
s’entourer des murs d’enceinte qui l’isole du
reste du monde et qui la protège.
 Sa signification diffère selon l’âge:
5 à 8 ans: timidité et attachement à la mère
Après 8 ans: Sentiment d’infériorité et l’isolement
Pendant la Puberté: la pudeur des sentiments et la
sensibilité
 Lorsque le famille est désunie, la maison est
divisée en deux et a souvent deux entrées
différentes: une partie symbolise la vie familial
imposée, l’autre la vraie famille.
 Comme tous les dessins, celui de la maison est
influencé par le milieu socio-culturel.
 Les éléments qui intéressent davantage dans
ce dessin: sa grosseur, le nombre de fenêtre,
la fumée qui s’échappe de la cheminée, la
poignée des portes.
 Grosse maison : l’enfant vit une phase plus
émotive que rationnelle.
 Petite maison: représente l’état d’âme d’un
enfant plus introspectif se posant certaines
questions.
 Petite porte: enfant réfractaire à inviter les
gens dans sa demeure.
 Il est sélection avec ses amis ou parents.
N’apprécie guerre qu’il y ait trop des
questions ou trop de surveillance. Sa porte ne
d’ouvre pas à qui veut?
 Immense porte: signe de bienvenu à n’importe qui,
adore la compagnie. La vie est une fête perpétuelle
pour lui.
 Poignet au centre de la porte : sujet à la recherche de
l’indépendance, l’autonomie, aime bien se distinguer
des autres, des fois tête dure.
 Poignet à droite : correspond à l’enfant qui cherche le
changement, adore qu’on lui parle de ce qui s’en vient,
des sorties avenirs, etc. il a besoin d’être stimulé ou
motivé constamment. Il anticipe le futur, adore les
surprises.
fenêtres
 Plus il ya des fenêtres, plus l’enfant est curieux de
savoir ce qui se passe autour de lui, aime jeter un
coup d’œil autour de lui. Mais le type de contact
qu’il établit avec son environnement s’explique
par le genre de porte qu’il aura fait dans son
dessin.
 Petite fenêtre : nous demande d’être discret et
surconspect face à l’enfant. Ne pas lui poser
trop de question et lui donner l’impression qu’on
le surveille dans ses moindres gestes.
 L’introverti : a tendance à dessiner un
nombre restreint des fenêtres; une façon de
dire: laissez moi tranquille.
 Larges fenêtres : une grande curiosité face à
la vie, signe d’insatisfaction car désirant
toujours plus et mieux. Ambitieux et exigeant.
Les mines de crayons (1)
Le crayon peut être à pointe :
 Fine
 Moyenne
 Grasse
(Nicole Bédard) comment interpréter les dessins d’enfants, (Edition Ambre
Genève 2009, 156 p)

1. Pointe fine : c’est le lot des sujets qui préfèrent les


conforts, luxe et aiment la compagnie les gens
distingués.
Cependant, il peut avoir de la difficulté à s’affirmer.

106
Les mines de crayons (2)

2. La pointe moyenne : la propriété de ceux qui sont


caractérisés par la flexibilité. L’adaptabilité « vivre
et laisser vivre » est leur philosophie.
3. La pointe grasse : détermine un caractère qui
cherche continuellement à prendre le taureau par
les cornes. Une fois sa décision prise, il ne change
pas facilement d’idées.
Il peut facilement influencer les autres, mais n’est
pas très influençable »p.14 

107
Les mines de crayons (3)
 Si les dessins sont définis, c’est-à-dire que les traits sont
faibles, superficiels avec peu de pression ou peut percevoir
un manque de confiance, il y a de l’hésitation dans le geste.
 Un dessin fait sur une feuille de format moyenne dénote
que l’enfant semble être adapté et flexible.
 Il sait faire sa place au sein d’un groupe en respectant les
autres.
 Par contre, l’enfant ayant choisi le grand format se croit
capable de grandes choses socialement ;
 Il ressent le besoin d’être entouré et n’aime pas l’isolement.

108
Les mines de crayons (4)
 On peut déceler une grande confiance en lui, ou
incomplexe de sa priorité » p. 15
 Feuille blanche, peut à elle, donner libre cours à
l’imagination, c’est certain……. Elle sert bien la
créativité de l’enfant, dans la vie; on n’a pas
toujours la possibilité de l’expérience libre et les
dessins sont un bon médium.
 En toute objectivité, il serait favorable que l’enfant
puisse colorier dans un livre à colorier et avoir
d’autres feuilles blanches à sa disposition.

109
Les mines de crayons (5)

Eliminer s’approche au profit de l’autre ne serait peut


être pas un choix optimal ». P17

4. Si le choix tant préfère le confort, le luxe ……. Il


recherche la complique de gens distingués.

110
Le format du papier

 Le format du papier à contenir ………que le


choix du crayon.
 On devait être à mesure d’offrir des feuilles de
différents formats, ils nous révéleront comment
l’enfant peut faire face dans son entourage. P14
Le petit format indique une capacité d’introversion et
une grande concentration.
Il ne cherche pas à prendre toute la place, peut être
par manque de confiance tout simplement que ses
besoins sont limités. Disons facile à contenir »p.15

111
Merci de votre attention
soutenue

112

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