Vous êtes sur la page 1sur 15

Fontenelle (Bernard Le Bovier

de)
(1657-1757)
Œuvres majeures.
• Entretien sur la pluralité des mondes, 1686,
essai.
• Histoire des oracles, 1686, essai.
• Digression sur les Anciens et les Modernes,
1687, essai.
Un bel esprit des sciences et de la
philosophie.
• Dès la fin du XVIIe siècle, un penseur est un
littéraire doublé d’un scientifique.
• Non seulement Fontenelle mit en place cette
nouvelle façon de concevoir l’intellectuel,
mais il inventa également une pédagogie qui
allait permettre de vulgariser la science (ex:
l’astronomie dans l’Entretien sur la pluralité
des mondes).
Un vulgarisateur (divulgatore).
• Démontrant qu’il est possible, par une
approche ludique ou par une mise en scène
poétique, de rendre accessibles les sciences
les plus complexes et les idées les plus
hermétiques, il mit au point un langage
mondain, intelligent, imagé qui mettait à la
portée du profane les pensées abstraites.
Le porte-drapeau du siècle des
Lumières.
• Philosophiquement, Fontenelle s’inscrit dans
la lignée de Descartes et de Bayle:
antidogmatique, il propose une analyse
rationnelle des questions religieuses, qui
conduit à une remise en cause de la
Providence.
Un maître à penser.
• Par sa tonalité faussement ingénue il
annonce les contes philosophiques de
Voltaire.
• Résolument favorable au progrès (il prit parti
pour les Modernes dans la querelle des
Anciens et des Modernes), il est le maître à
penser (guida spirituale) de la première
génération des philosophes du XVIIIe siècle.
Point de vue.
• L’originalité de Fontenelle ne consiste pas à
enseigner l’astronomie de Copernic, ni même à
parler de la fourberie des prêtres païens avec des
allusions transparentes au christianisme, héritées
des libertins de la première moitié du siècle: elle
consiste à parler de science et de philosophie en
homme du monde, qui s’adresse à un public de
femmes et de mondains, et à le faire avec la
conscience de rester un homme de lettres.
La pluralité des mondes.
• Dans son Entretien sur la pluralité des
mondes, Fontenelle évoque la possibilité
qu’il existe des habitants sur les autres
planètes. Il projette dans l’espace
l’expérience que fut la découverte de
l’Amérique par les marins européens et le
bouleversement que cela a entraîné sur la
conception même de la vie et de l’humanité.
Copernic pour tous.
• Fontenelle saisit l’occasion pour exposer au
grand public la théorie copernicienne
(l’héliocentrisme).
L’Histoire des oracles.
• L’Histoire des oracles est une adaptation,
encore dans le goût mondain, d’un savant
ouvrage hollandais.
• Le but était de réfuter la croyance dans le
merveilleux et les oracles du paganisme.
• Les théologiens admettaient l’authenticité,
par exemple, des prédictions de la Phytie,
qu’ils croyaient inspirées non par Apollon
mais par les Démons.
La religion: une mystification.
• Fontenelle soutenait qu’il s’agissait là
d’impostures, les religions n’étant que le
produit d’une mystification délibérée,
organisée à leur profit par les prêtres et les
politiques.
• De nombreux philosophes du XVIIIe siècle,
dont Voltaire, se souviendront de ce
rationalisme sacrilège.
Digression sur les Anciens et les
Modernes.
• Dans la Digression, publiée en 1688,
Fontenelle distingue les sciences et les arts.
Pour se perfectionner, la médecine et la
physique ont besoin de l’évolution, elles
visent à l’idéal grâce aux expériences
effectuées par les générations successives de
savants.
Pas de progrès pour la poésie.
• Quant à la poésie, le progrès n’existe pas.
Seule l’imagination décide de la qualité
artistique de l’œuvre et génère la force
créatrice.
Le goût pour l’opéra.
• Dans le même ouvrage, Fontenelle
mentionne l’opéra, genre nouveau qui
exprime la sensibilité moderne.
La querelle des Anciens et des
Modernes.
• C’est un débat d’ intellectuels qui divise
l’Académie Française durant la seconde
moitié du XVIIe siècle.
• Les deux principaux protagonistes en sont
Perrault et Boileau. Perrault, aidé de
Fontenelle, soutient l’idée de progrès contre
Boileau, Racine et La Fontaine, qui voient
dans l’Antiquité la perfection de l’art et de la
pensée.

Vous aimerez peut-être aussi