Il y a quatre étapes principales pour extraire les acides nucléiques La lyse des cellules La dénaturation des protéines et des complexes nucléoprotéiques L’inactivation des nucléases La purification des acides nucléiques (ADN ou ARN) • Les cellules peuvent être lysées par des méthodes chimiques (à l’aide de détergents comme le CTAB, SDS, etc.) enzymatiques (ex. protéinase K, lysozyme, zymolase, etc.), • Après la lyse, les protéines et les complexes nucléoprotéiques sont dénaturés par des détergents ioniques (ex. SDS). La protéinase K peut être également utilisée pour la digestion des protéines. • Les nucléases sont ensuite inactivées par les agents chélateurs comme l’EDTA souvent inclus dans les tampons de lyse. • A l’issue des trois premières étapes, les acides nucléiques sont dans un mélange (ou un lysat de cellules) incluant des débris cellulaires, tels que les protéines, les lipides, les polysaccharides, etc. Ces impuretés inhibent généralement les réactions enzymatiques (qPCR, RT-qPCR, séquençage, méthylation, etc). Il est donc essentiel d’éliminer ces impuretés pour obtenir les ADN ou les ARN dans une préparation pure. • Purification par solvant organique
Les ADN sont des molécules chargées négativement en raison des
groupements phosphate dans leur squelette. Ils sont insolubles dans les solvants organiques hydrophobes et solubles dans les solutions aqueuses hydrophiles.
Les ADN peuvent être isolés avec un mélange contenant du phénol,
du chloroforme et de l’alcool. Après la centrifugation, les ADN se trouvent dans la phase aqueuse supérieure et sont précipités avec de l’éthanol en présence d’acétate de sodium. • Cette méthode douce permet de conserver l’intégrité des ADN et reste une méthode de choix pour isoler des ADN de grande taille (jusqu’à 1 Mbp). Mais, les solvants organiques sont toxiques et le protocole est long. • La méthode de purification utilisant des solvants organiques est couramment utilisée car la lyse est efficace et les nucléases sont inactivées (car les protéines sont dénaturées par le phénol). Cette approche permet également de co-purifier les ADN, les ARN et les protéines à partir d’un même échantillon.