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Dans le théâtre antique

Jeune homme, masque tragique de Myrina,


II-Ier siècle av. J.-C.. Musée du Louvre, Paris Dans l’antiquité, tant en Grèce qu’à Rome, les
acteurs portent des masques, qui permettent
d'identifier immédiatement leur rôle, et qui servent
également de porte-voix.
Dans les tragédies, ils revêtent un costume qui renforce
la solennité de leur jeu : longue robe drapée, large
ceinture, et des chaussures surélevées, les cothurnes.
Dans la comédie, les acteurs sont vêtus d'un costume
grotesque.
Esclave, masque comique, IIème siècle av. J.-
C.. Musée archéologique d"Athènes Le théâtre antique affirme ainsi une des caractéristiques
qui se prolongera dans les siècles ultérieurs : le
personnage mis en scène relève de la fiction. Souvent
archétypal, il illustre avant tout une fonction
dramatique que le public devra « démasquer » à
travers paroles, gestuelle et intonations de
l’acteur. Pour dire la vérité des caractères, des
mœurs, le théâtre crée l’illusion, d’où l’importance
des stratagèmes qui renforcent cette illusion.
Dans la commedia dell’arte
Nous retrouvons les masques
dans la commedia dell’arte,
née vers 1500 en Italie, portés
par des personnages,
stéréotypés et caricaturaux,
tels Arlequin et Brighella,
Polichinelle ou Matamore…
Arlequin, masque créé par Scaramouche, masque créé par
Bernard Faraudou Bernard Faraudou

Il s’agissait d’improviser une représentation comique sur une trame


simple, en multipliant les farces, les plaisanteries, jusqu’à l’obscénité parfois,
mais aussi les acrobaties et les pirouettes en tout genre. Cependant, le sujet
était si simple qu’il n’était guère besoin de « démasquer », le masque
suffisant alors à faire jaillir la vérité. Notons que les personnages
d’amoureux et les jeunes filles ne portaient pas de masque, comme s’ils
exprimaient sans fard la vérité des cœurs dans un monde où tout le reste,
pères avares, valets fourbes, soldats fanfarons…, n’était que ruse et
hypocrisie.
Or, jusqu’en 1697 où le roi les expulsa du royaume pour avoir fait jouer une
pièce, La fausse prude qui caricaturait Mme de Maintenon, les comédiens
italiens ont influencé le théâtre comique des XVII° et XVIII° siècles, celui de
Molière par exemple, en léguant des personnages, tels les valets ou l’ingénue.

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