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SÉVÈRE A
THUGGA
205 ap.J-C
Plan du travail:
■ Bibliographie
■ Introduction
■ I_ le contexte historique de la construction de l’arc
1) la situation municipale de thugga avant la promotion : pagus et civitas
2) la promotion juridique de thugga
■ II_ la description de l’arc
■ III_ l’étude épigraphique de l’inscription de l’arc
■ Conclusion
Bibliographie
Les ouvrages :
_ khanoussi (M.),L.Maurin (2000) (sous la direction de), Dougga fragment
d’histoire, choix d’inscription latines éditées, traduites et commentées
(Ier_IVe siècle), INP-AUSONIUS, Bordeaux-Tunis
_ Gascou (J.), La politique municipale de l'empire romain en Afrique
proconsulaire de Trajan à Septime Sévère. Rome : École Française de Rome,
1972. pp. 3-258. (Publications de l'École française de Rome, 8-1)
_Poinssot (Cl.), les ruines de Dougga, 2éme édition, Tunis, 1983
Introduction
L'Arc de Septime Sévère à Thugga incarne la grandeur de l'Empire romain
dans le contexte unique de l'Afrique du Nord. Érigé à Dougga en 205, cette
imposante structure offre une perspective fascinante sur la fusion de
l'architecture romaine avec les riches traditions locales. En explorant l'histoire et
les caractéristiques de cet arc monumental, ce travail cherche à dévoiler les
motivations politiques et culturelles derrière sa construction, soulignant ainsi son
rôle en tant que témoignage vivant de l'influence romaine dans cette région
florissante de l'empire.
Dans quel contexte historique fut donc cet arc érigé ?
Par quoi ce caractérise-t-il sur l’échelle architecturale ?
Que peut-on dire à propos de son inscription ?
I_ le contexte historique de la construction de
l’arc :
1) la situation municipale de thugga avant la construction de l’arc : pagus et civitas :
Durant plus d’un siècle, on a parlé à Thugga d’une coexistence d’un pagus romain et d’une civitas pérégrine.
Ce phénomène de coexistence ou de juxtaposition comme le décrit Gascou né après l’augmentation des flux
d’immigrant venant de l’Italie vers l’Afrique du nord à cause de la crise économique qui a attaqué cette
première à la fin du 1er siècle. Ces immigrants s’installent dans plusieurs pagus comme celui de Thugga, de
Numluli, de Thignica… concernant le pagus de Thugga une inscription trouvée dans cette ville a démontré que
les membres du pagus de Thugga habitaient en territoire sans aucune doute attenant à celui de la civitas, qui fait
partie de la pertica de Carthage. Le pagus n’est donc pas une commune mais un district de la colonie de
Carthage et les habitants de ce district sont en fait des citoyens de Carthage, ils se regroupèrent dans un collège
qui a prit le nom de pagus thuggensis.
Parallèlement au pagus, la civitas, c’est-à-dire l’ancienne ville numide devenue commune sujette de Rome,
jouissait encore d’une grande autonomie municipale proche de l’organisation punique avec deux suffètes et une
assemblée de décurions
Cette coexistence ne signifie pas qu’il y avait une ségrégation entre les citoyens romains et les pérégrins, une
certaine communauté ne pouvait manquer de s’établir entre eux, ceci est remarquable dans de nombreuses
inscriptions par l’expression « pagus et civitas » . La promotion juridique de la ville mettra fin à cette
juxtaposition.
2) la promotion juridique de thugga
Selon Gascou Marc-Aurelle est le 1er qui a prit des mesures conduisant au rapprochement du
pagus et de la civitas. Il reconnaitrait au début une certaine autonomie au pagus mentionnée
dans une inscription à Thugga de 168 : pagus thugg(ensis) caelesti beneficio eorum auctus
/iure capiendorum legatorum. L’empereur a accordé au pagus Thuggensis le droit de
recevoir des legs en l’assimilant à une cité et donc il commence à préparer au détachement
du pagus de Carthage et sa fusion avec la civitas
En ce qui concerne la civitas, un pas décisif vers la romanisation juridique de la civitas est
franchi précisément sous Marc-Aurelle c’est la construction de Capitole en 168, il y a là le
signe d’une accession prochaine au statut municipal ou une promesse d’une telle élévation.
Gascou suppose aussi qu’à cette époque ici doit dater l’octroi de la civitas de Thugga du
surnom Aurelia
Sous Septime Sévère Thugga a porté le nom de municipium Septimium Aurelium liberum
Thugga (ou thuggense ) en 205 et l’arc est érige pour cette occasion donc et l’union entre
pagus et civitas
Les ruines de la ville de Thugga
II_ la description de l’arc :
Le texte le plus important est celui qui existe sur l’attique de la face
principale de la face orientale de l’arc il était gravé sur deux dalles
superposées en calcaire, elle est offerte à ceux qui abordaient Thugga par la
route issue de la grande voie de Carthage à Theveste. Les deux dalles sont
brisées en de nombreux fragments dont seule une partie été revue.
L.Poinssot a réussi à attribuer à l’inscription de l’arc des morceaux qui lui
appartenaient et de fixer la place de chaque morceau des plaques sauf quand
il s’agissait de fragment de lettres trop minimes. Les morceaux principales
ont été dans les environs de l’arc lors de la restauration du monument (1902-
1911), il y a de petit morceaux qui ont été trouvées ailleurs (près de Dar
Lachheb par exemple), le texte est donc très fragmenté, très partiel.
Des fragments de l’inscription
Le texte fragmenté
Le texte après la restitution de Louis Poinssot :
[IMP(ERATORI) CAES(ARI) DIVI M(ARCI) ANTO]NI[N]I [S]AR(MATICI) FIL(IO) DIVI
CO[MMODI]
[FR]ATR[I DIVI ANTONINI PI]I NEPOT(I) [D]IVI HADRIAN[I PRONEP]OT(I)
[DI]VI [TRAI]AN[I PART(HICI) A]BNEPOTI DVIVI NER[VAE] AD[NEPOTI]
[L(UCIO) SEPTIMO SE]VERO PIO PERTINACI AUG(USTO) ARAB(ICO) ADIAB(ENICO)
P[ART(HICO)]
[MAX(IMO) PONT(IFICI) MAX(IMO) TRIB(UNICIA) P]OT(ESTATE) X[II]I IMP(ERATORI) XII
CO(N)S(ULI) III PROCO(N)SULI P(ATRI) P(ATRIAE) ET
[IMP(ERATORIS) CAES(ARIS) L(UCII) SE]PTIM[I S]EURI PII PERTINACIS AUG(USTI)
ARAB(ICI)
[ADIAB(ENICI) P]A[RTH(ICI) MAX(IMI) PONT(IFICIS) MAX(IMI) FILIO]
[M(ARCO) AURELIO AN]TONIN[O AUG(USTO) PIO FELICI ET IULIA AUG(USTAE)]
[IMP(ERATORIS) CAES(ARIS) L(UCII) SEPTI]M[II S]EVERI P[II PERTINACIS AUG(USTI)]
AR[AB(ICI)]
[ADIA]B(ENICI) PA[R]TH(ICI) MAX(IMI) [PONT(IFICI) MAX(IMI) C]ONIUGI
[CONDITORI]BUS MUNICIPII SEPTIMI AURE[L]II L[IB]ERI THUG[GE]NSIS
[RESPUB]LICA FECIT D(ECRETO) D(ECURIONUM) P(ECUNIA) P(UBLICA)
Traduction