Enseignement et Apprentissage

« LE Modèle Transmissif »
Lahcen SEDDIK
Professeur des sciences de l’éducation en français
Membre permanent du laboratoire des sciences humaines appliquées
ENS - USMBA- Fès
 Plan
• Introduction
• Le modèle transmissif
• Le modèle béhavioriste
• Le modèle constructiviste
• Le modèle socioconstructiviste
• conclusion
 Introduction
Qu’est-ce qu’un modèle d’enseignement apprentissage?
Un modèle d’enseignement apprentissage décrit les processus et les
principes selon lesquels l'être humain s’approprie les savoirs.
3 grands modèles :
- Le modèle transmissif
- Le modèle béhavioriste
- Le modèle constructiviste et socioconstructiviste.
 Le modèle Transmissif
• Postulat
« L'élève est une page blanche »
John Locke (1632-1704)
SEDDIK LAHCEN (Professeur des sciences de l'éducation)
 2 présupposés
 On peut, de l’extérieur, exercer sur qqn une action consistant à façonner son
intelligence ou son savoir.
 La transmission du savoir par celui qui connait à celui qui ignore est possible.

Louis Not, 1991, Enseigner et faire apprendre, Eléments de

psycho-didactique générale, Ed. Privat, Toulouse, p 14
 Attentes liées à la Transmission du savoir?

1-On prétend gagner en sureté

- Si on laisse l’initiative à l’élève, qui ignore ce qu’il doit apprendre, il risque de se
perdre dans des tâtonnements sans fin.
- Quand le maitre enseigne, il transmet des connaissances sûres;
- Ces connaissances ont été vérifiées et sont exemptes d’erreurs ( argument
dogmatique et non scientifique).
Louis Not (1991, p14-15)
 Attentes liées à la Transmission du savoir?

2) On prétend gagner du temps

Selon les propos de Compayré( 1908):
- Une leçon, bien faite, apporte aux élèves les résultats d’un long travail de la pensée
humaine.
- Elle leur épargne de pénibles efforts de la recherche personnelle.
- Cette leçon résume en quelques minutes le contenu de gros livres.
- Elle va à l’essentiel.
Louis Not (1991, p14-15)
 Attentes liées à la Transmission du savoir?

Pour Louis Not :

 C’est du temps perdu, car l’enfant ne peut pas assimiler ce savoir car il n’a pas
encore achevé son développement.
 C’est en cherchant lui-même dans les livres et les choses qu’il pourra construire
son savoir.
Louis Not (1991, p15)
 Attentes liées à la Transmission du savoir?

3) On prétend faciliter les acquisitions

 l’élève n’aura pas à chercher, mais il doit mémoriser les contenus élaborés par
le maitre.
 Le maitres qui enseigne pour transmettre la connaissance est un intermédiaire
entre l’élève et le savoir.
 Pas de contact direct entre l’élève avec l’objet étudié.
Louis Not (1991, p15)
 Rôle de l’élève

- L’élève est passif.

- Ce qu’on attend de lui:
 Etre attentif;
 Etre régulier dans le travail;
 L’effort;
 Faire preuve de volonté.
ASTOLFI J.P ,2007, L’école pour apprendre, esf, Issy-les-Moulineaux, p124
 Rôle de l’enseignant

 s’expliquer clairement;
 commencer par le début;
 exposer les choses de manière progressive;
 Prendre de bons exemples, pour que la connaissance se transmette et s’inscrive
en mémoire.
ASTOLFI J.P ,2007, L’école pour apprendre, esf, Issy-les-Moulineaux, p124
 Statut de l’erreur (selon Astolfi)

 L’échec et l’erreur devraient être normalement évités;

 Si malgré tout, ils se produisent, ceux-ci font naturellement l’objet d’une
sanction;
 leur survenue relève de la responsabilité de l’élève, lequel n’a pas adopté
l’attitude attendue.
ASTOLFI J.P ,2007, L’école pour apprendre, esf, Issy-les-Moulineaux, p124
 Caractéristiques

- Le savoir est un but en soi.

- Le savoir est la finalité de l’apprentissage.
- Cours magistral.
- Découper les savoirs en petites unités pour faciliter son acquisition par les élèves.
- Procède par enchainement logique et linéaire des connaissances.

ASTOLFI J.P ,2007, L’école pour apprendre, esf, Issy-les-Moulineaux, p124

 Critiques

- Prédominance des avoirs académiques.

- Ne vise pas le développement des compétences.
- L’évaluation vise la reproduction des connaissances acquises.
- Les connaissances enseignées sont présentées sans contextes.
- Le transfert des connaissances acquises dans des situations réelles n’est pas
garanti.
 L’erreur fondamentale

« Croire qu’en peut transmettre des connaissances comme on

transvaserait des contenus d’un récipient dans un autre »

L. Not,1991, p 16
 Conclusion

- Selon Astolfi, ce modèle est efficace face à un public averti et motivé:

 qui effectue positivement la démarche de venir s’informer.
 qui possède des structures intellectuelles comparables à celles de l’enseignant
de telle sorte que le message puisse passer par la simple émission/réception.
 qui dispose déjà d’éléments de connaissances dans le domaine d’apprentissage
considéré.
-ces conditions ne sont pas remplies par le public scolaire.
ASTOLFI J.P ,2007, L’école pour apprendre, esf, Issy-les-Moulineaux, p124