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LES COMPTES MONETAIRES

Présenté par :
M. Désiré EGNIFI
Direction des Prévisions, des Politiques et des
Statistiques Economiques (DPPSE)
SOMMAIRE
I. Généralités sur la programmation financière
II. Comptabilisation des activités économiques
III.Rôle et structure du système financier
IV. Principes d’élaboration des statistiques monétaires
V. Les Autorités monétaires
VI.Les Autres Institutions de Dépôts (AID)
VII. La Situation monétaire
VIII. Les interrelations entre les comptes macroéconomiques
IX. La politique monétaire
I - GENERALITES SUR LA PROGRAMMATION
FINANCIERE
I.1. Définition
Un programme financier ou programme d’ajustement (dans le langage du FMI) est un
ensemble complet et cohérent de mesures de politiques économiques dans le but d’atteindre
des objectifs macro-économiques spécifiques.
L’adoption d’un programme financier est souvent motivée par la présence de déséquilibres
dans l’économie.
 Déséquilibre sur le marché des biens et services : Inflation
 Déséquilibre sur le marché de l’emploi : Chômage
 Déséquilibre sur le marché financier : Coût du crédit très élevé
 Déficit budgétaire : Accumulations des arriérés de paiements
 Déséquilibre extérieur : Faible niveau des réserves de changes
I - GENERALITES SUR LA PROGRAMMATION
FINANCIERE
Des facteurs externes et internes expliquent ces déséquilibres :

 Facteurs externes
• détérioration des termes de l’échange,

• hausse des taux d’intérêts mondiaux

 Facteurs internes
• politiques tendant à accroître la demande intérieure plus vite que l’offre

Le rôle d’un programme financier est d’assurer au pays en difficulté, un ajustement ordonné de ses
déséquilibres.
Les programmes de stabilisations et d’ajustements conduits par le FMI et la Banque Mondiale s’inscrivent
dans cette dynamique.
L’approche du FMI en matière de stabilisation économique est connue sous le nom de programmation
financière.
I - GENERALITES SUR LA PROGRAMMATION
FINANCIERE
I.2. Etapes pour l’approbation d’un programme financier
• Sollicitation ou demande du pays
• Préparation du mandat
• Élaboration du programme financier
• Approbation du programme financier

I.2.1. Sollicitation ou demande du pays


Les autorités du pays (le Ministre de l’Economie et des Finances), demandent au Directeur général du FMI,
l’envoi d’une mission du FMI pour des discussions relatives à un programme financier.
I - GENERALITES SUR LA PROGRAMMATION
FINANCIERE
I.2.2. Préparation du mandat
Les services du FMI élaborent une note analysant :
• la situation économique récente du pays
• les politiques économiques et financières requises pour redresser la situation

I.2.3. Élaboration du programme financier


Le programme est élaboré par une équipe du FMI en collaboration avec les autorités du pays, au cours
d’une mission du FMI d’environ 1 à 2 semaines. Ce programme est négocié avec les autorités.

I.2.4. Approbation du programme financier


S’il y a accord, le programme est finalisé et soumis à l’approbation du conseil d’administration du FMI. La
durée totale de ces quatre étapes est le plus souvent d’environ trois à quatre mois, mais elle peut être réduite
exceptionnellement à quelques semaines, ou durer en cas de désaccord plusieurs années.
I - GENERALITES SUR LA PROGRAMMATION
I.3.FINANCIERE
Assistance technique
Le FMI conseille également ses pays membres concernant l’adoption de mesures visant à assurer la stabilité économique,
à réduire la vulnérabilité aux crises économiques et financières, et à relever les niveaux de vie à travers l’assistance
technique. Les opérations d’assistance technique du FMI sont consacrées pour les trois quarts environ aux pays à faible
revenu ou pays à revenu intermédiaire, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie. Les domaines couverts par
l’assistance technique sont :

• la politique macroéconomique,

• la politique fiscale et l’administration des recettes,

• la gestion des dépenses publiques,

• la politique monétaire,

• le système de change,

• la viabilité du secteur financier et

• les statistiques macroéconomiques et financières.


II - COMPTABILISATION DES ACTIVITES
ECONOMIQUES
II.1. Les unités institutionnelles
Une unité institutionnelle est une entité économique qui est capable, de son propre chef, de posséder des actifs, de
prendre des engagements, de s’engager dans des activités économiques et de réaliser des opérations avec d’autres
entités.

II.2. Les secteurs institutionnels


Les secteurs institutionnels regroupent des unités institutionnelles de type semblable. Ces regroupements se font
selon des critères qui sont les objectifs, l’origine des ressources, les fonctions et le comportement économiques des
unités institutionnelles.

La sectorisation est aussi fondée sur la classification des agents économiques selon la notion de
résidence. La résidence privilégie la notion de centre d'intérêt économique à la localisation géographique et ne
repose pas sur des critères de nationalité ou des critères juridiques. Ainsi, sont considérés comme résidents d'un
pays, les agents économiques qui y exercent des activités économiques et y effectuent des opérations d’une
ampleur significative pendant une durée d'au moins un an.
II - COMPTABILISATION DES ACTIVITES
ECONOMIQUES
II.2. Les secteurs institutionnels
La sectorisation des unités résidentes de l'UMOA est alignée sur les regroupements retenus
par le Système de Comptabilité Nationale 1993 (SCN93). Ainsi, les agents économiques résidents sont
classés dans cinq secteurs.
II.2.1. Les ménages
Les ménages désignent un groupe de personnes qui partagent le même logement, qui mettent en commun
une partie ou la totalité de leur revenu et de leur patrimoine et qui consomment collectivement certains
types de biens et de services, principalement de la nourriture et des services de logement.

II.2.2. Les sociétés non financières

Les sociétés non financières sont des sociétés dont l’activité principale consiste à produire des biens ou
des services non financiers marchands.
II - COMPTABILISATION DES ACTIVITES
ECONOMIQUES
II.2.3. Les sociétés financières
Les sociétés financières désignent toutes les sociétés résidentes engagées principalement dans la fourniture de services
financiers, y compris des services d’assurance et de fonds de pension à d’autres unités institutionnelles. Ce secteur institutionnel
comprend : La Banque Centrale (BCEAO); - les Autres Institutions de Dépôt (AID) ou banques créatrices de monnaie ; et - les Autres Sociétés
Financières.

II.2.4. Les administrations publiques


Les administrations publiques sont des types particuliers d’entités juridiques, instituées par décision politique, qui exercent
un pouvoir législatif, judiciaire ou exécutif sur d’autres unités institutionnelles dans un espace donné. Il s’agit des institutions et
services publics qui mettent en œuvre la politique générale de l’Etat en fournissant essentiellement des services non marchands
(éducation, santé, police, défense, voirie, sécurité sociale, etc.).

II.2.5. Les institutions sans but lucratif (ISBL)


Les institutions sans but lucratif (ISBL) sont des entités juridiques ou sociales créées dans le but de produire des biens ou
des services, dont le statut ne leur permet pas d’être une source de revenu, de profit ou d’autre forme de gain financier pour les
unités qui les créent, les contrôlent ou les financent.
(ONG, Associations, partis politiques, syndicats, églises et associations religieuses, clubs sportifs, culturels, sociaux, etc.)
II - COMPTABILISATION DES ACTIVITES
ECONOMIQUES
II.3. Les comptes macroéconomiques
Chacun de ces comptes porte sur un aspect particulier de l’économie.

• Comptes nationaux : analyse de la formation du produit et sa répartition entre différents secteurs


économiques.

• Balance des paiements (BDP) : analyse des transactions entre unités résidentes de l’économie et le
reste du monde (défini par les unités non résidentes)

• Statistiques de finances publiques (TOFE) : analyse des opérations de l’Etat et leur impact sur le
reste de l’économie.

• Situation monétaire : retrace les principales catégories d’avoirs et engagements financiers des grands
secteurs économiques et fait apparaître les intermédiations financières entre secteurs à excédent et secteurs
à déficit.
III - RÔLE ET STRUCTURE DU SYSTÈME
FINANCIER
III.1. Structure du système financier
Le système financier est composé de l’ensemble des marchés, des mécanismes et des institutions qui
permettent à certains agents économiques de financer leurs déficits au moyen du surplus d’autres
agents. Il y a intermédiation financière lorsque le financement se fait par le truchement d’un
intermédiaire financier, par opposition au financement direct.

Il existe plusieurs types d’intermédiaires financiers. Le secteur financier se compose • du Système


bancaire, • des Institutions financières non bancaires (assurances, caisses de retraite, fonds communs
de placement) et • dans certains pays, d’intermédiaires financiers informels.

Le système bancaire est composé de • des Autorités monétaires et • des Banques de dépôt ou banques
créatrices de monnaie ou Autres institutions de dépôt (AID).
III - RÔLE ET STRUCTURE DU SYSTÈME
FINANCIER
III.1. Structure du système financier

Système financier
(Situation financière)

Système bancaire Autres institutions


financières (AIF)
(Situation monétaire) (Bilan consolidé des AIF)

Autorités monétaires Banques de dépôts (AID)


(Bilan des autorités monétaires) (Bilan consolidé des AID)
III - RÔLE ET STRUCTURE DU SYSTÈME
III.2.FINANCIER
Rôle des intermédiaires financiers
L’intermédiation financière, dans un système concurrentiel, est effectuée pour trois raisons principales :

1. L’ intermédiation financière transforment les ressources courtes en ressources longues.

2. Il permet de mieux canaliser les ressources des agents économiques en surplus vers les agents en déficit.

3. Il assure également une meilleure gestion du risque grâce à une diversification du portefeuille.

La particularité de l’activité bancaire réside dans le fait que les banques émettent leurs engagements (les
dépôts) en acceptant en échange un titre d’endettement d’un emprunteur ou tout autre actif et non
spécifiquement en échange d’un paiement en monnaie. Par exemple, une banque crée un dépôt en créditant
un compte ouvert au nom d’un emprunteur.
III - RÔLE ET STRUCTURE DU SYSTÈME
FINANCIER
III.2. Rôle des intermédiaires financiers
En revanche, les intermédiaires financiers autres que les banques émettent leurs engagements
(par exemple une police d’assurance-vie) en échange d’un paiement en monnaie. Leur capacité
de mobiliser des ressources dépend donc de la quantité de monnaie en circulation et du désir du
public de convertir une part de ses encaisses en d’autres actifs financiers.

La nature particulière de l’activité des banques dans le système financier et le rôle important des
engagements du système bancaire dans l’économie ont conduit à une analyse séparée du bilan du
système bancaire, appelée situation monétaire.

La situation monétaire fournit à l’économiste le principal cadre comptable nécessaire à l’analyse


de la masse monétaire et de ses contreparties.
IV - PRINCIPES D’ELABORATION DES STATISTIQUES
MONÉTAIRES
IV.1. Enregistrements sous forme de stocks
Les statistiques monétaires reposent sur des bilans, elles se présentent donc sous forme de stock ou
d’encours. Elles enregistrent l’encours des avoirs et des engagements à un moment donné, plutôt que les
transactions intervenues au cours d’une période donnée.

IV.2. Enregistrements base droits et obligations constatées

L'enregistrement des opérations bancaires s'effectue sur la base des droits et obligations, étant donné que
la comptabilité des banques est une comptabilité d'exercice et non de caisse. Conformément au principe des
droits et obligations, les intérêts acquis et non encore dus sur les dépôts, crédits et titres autres qu’actions
ont été intégrés dans l’encours des actifs ou passifs financiers. (MSMF 2000)
IV - PRINCIPES D’ELABORATION DES STATISTIQUES
MONÉTAIRES
IV.3. Enregistrements base nette
Les comptes monétaires découlent d’une consolidation des bilans des banques et de la banque centrale. La
consolidation consiste à inscrire sur une base nette l’ensemble des transactions entre les entités dont les
comptes sont présentés conjointement.

IV.4. Evaluation des instruments financiers


Les règles d'évaluation des actifs financiers des sociétés financières, notamment les banques et la Banque
Centrale, sont les suivantes :

 Les comptes monétaires sont exprimés en monnaie nationale. Le taux de change utilisé pour la
conversion est le taux en vigueur à la date d’établissement du bilan ;

 les crédits sont évalués sur la base de la valeur brute, sans ajustement pour pertes attendues. Ainsi, les
provisions pour créances en souffrance sont-elles réintégrées à l’encours global du crédit ;
IV - PRINCIPES D’ELABORATION DES STATISTIQUES
MONÉTAIRES
IV.4. Evaluation des instruments financiers
 les actifs et passifs en devises des institutions de dépôt sont évalués en FCFA, à chaque arrêté comptable,
au cours de marché en vigueur à la date d'arrêté ou au cours de marché constaté à la date antérieure la
plus proche en ce qui concerne les devises non cotées le jour de l'arrêté
 l’or monétaire est évalué au prix moyen de l’once d’or, sur la base de la cotation en dollar des Etats-Unis
établie lors du fixing à Londres, le dernier jour ouvrable de l’exercice ;

 les avoirs et les allocations en DTS sont réévalués au taux de change moyen en vigueur du DTS à la date
d’arrêté de l’exercice ;

 les titres détenus par les institutions de dépôt sont évalués selon l’intention qui a guidé leur acquisition et
la nature du revenu attendu. Il est ainsi distingué les titres détenus à des fins de transaction,
d'investissement, de gestion de portefeuille, de placement et de participation.
IV - PRINCIPES D’ELABORATION DES STATISTIQUES
MONÉTAIRES
IV.4. Evaluation des instruments financiers
V - LES AUTORITES MONETAIRES

V.1. Définition
Le concept d’autorités monétaires est fonctionnel plutôt qu’institutionnel. On définit donc l’autorité
monétaire à travers ses fonctions. Les autorités monétaires :
• émettent la monnaie légale ;
• détiennent les réserves de changes du pays ;
•assurent la préservation de la valeur externe de la monnaie ;
• empruntent pour les besoins de la Bdp ;
• font office de banquier de l’État ;
• assurent la surveillance du système monétaire ;
• jouent le rôle de prêteur en dernier ressort auprès du système bancaire.
Dans la plupart des pays, ces fonctions sont exercées par la banque centrale. Cependant, dans certains
pays, c’est le Trésor qui frappe la monnaie.
V - LES AUTORITES MONETAIRES
V.1. Définition
Spécifiquement, au niveau de l’UMOA, la Banque Centrale est investie des missions
fondamentales suivantes :
- définir et mettre en œuvre la politique monétaire au sein de l’UMOA,
- veiller à la stabilité du système bancaire et financier de l’UMOA,
- promouvoir le bon fonctionnement et assurer la supervision et la sécurité des systèmes de
paiement dans l’UMOA,
- mettre en œuvre la politique de change de l’UMOA dans les conditions arrêtées par le Conseil
des Ministres,
- gérer les réserves officielles de change des Etats membres de l’UMOA.
V - LES AUTORITES MONETAIRES
V.2. Bilan des autorités monétaires
L’analyse du bilan des autorités monétaires occupe une place importante dans l’analyse monétaire en raison de ses
implications sur les processus de création monétaire. En effet, les engagements liquides des autorités monétaires (base
monétaire ) sont utilisés par les banques pour la liquidité de leurs propres engagements monétaires.
Les avoirs et engagements des autorités monétaires peuvent être regroupés en un nombre restreints d’agrégats.

ACTIF PASSIF
Actifs Extérieurs Nets (AEN*) Base Monétaire
Actifs Extérieurs Billets et Pièces
Moins Engagements extérieurs Dans les banques
Hors des banques
Dépôts des banques de dépôts
Dépôts d’agents économiques non monétaires

Créances intérieurs (CIR*) Autres Postes Nets (APN*)


Créances sur les banques de dépôts
Créances Nettes sur l’Administration Centrale Fonds propres et autres engagements
Créances sur l’économie Moins immobilisations et autres avoirs
V - LES AUTORITES MONETAIRES
V.2. Bilan des autorités monétaires
De manière plus détaillée, le bilan des autorités monétaires se présente comme suit :
ACTIF PASSIF
Actifs extérieurs nets Base monétaire
Créances sur les non-résidents Circulation fiduciaire
Engagements envers les non-résidents Engagements envers les autres institutions de dépôt
Engagements envers les autres secteurs
Créances sur les autres institutions de dépôt
Autres engagements envers les autres institutions de
dépôt
Créances nettes sur l'administration centrale
Dépôts et titres autres qu'actions exclus de la base
Créances sur l'administration centrale monétaire
Engagements envers l'administration centrale
Actions et autres titres de participation
Créances sur l'économie
Créances sur les autres sociétés financières Autres postes nets
Créances sur les administrations d'états fédérés et locales
Créances sur les sociétés non-financières publiques
Créances sur le secteur privé
V - LES AUTORITES MONETAIRES

V.2. Bilan des autorités monétaires


Les Avoirs extérieurs nets (AEN*) correspondent à la valeur en monnaie nationale des réserves
internationales officielles nettes.

Créances sur les non-résidents Engagements extérieurs

Avoirs officiels de réserve Engagements extérieurs de court terme


Dépôts de non-résidents à court terme
Or Monétaire en monnaie étrangère
Monnaies Étrangères Crédits FMI
Dépôts et Titres inclus dans les
réserves officielles Autres engagements extérieurs
Position de réserve au FMI Allocation DTS
Avoirs en DTS Autres
Autres actifs extérieurs
V - LES AUTORITES MONETAIRES
V.2. Bilan des autorités monétaires
Remarque 1:
• Dans certains pays, les AEN des autorités monétaires incluent parfois des avoirs et engagements non inclus
dans la définition des réserves officielles nettes.
• Il s’agit par exemple des avoirs en monnaie étrangères non convertibles ou les créances au titre d’accords
bilatéraux de paiements.
Remarque 2:
• L’or monétaire est exclusivement l’or que détiennent la banque centrale ou l’administration centrale comme
composante des réserves officielles.
• L’or qui ne fait pas partie des réserves officielles est classé comme actif non financier.
Remarque 3:
• Les DTS sont des avoirs de réserve internationaux créés par le FMI et alloués à ses pays membres pour
compléter les réserves officielles dont ils disposent déjà.
• par convention, l’allocation de DTS est traitée à l’actif comme une augmentation des avoirs extérieurs et au
passif comme un accroissement de capital au niveau des APN*
BILAN DES AUTORITES MONETAIRES

V.2. Bilan des autorités monétaires


Les Créances nettes sur l’Administration Centrale (CNE*) correspondent aux prêts à l’État et aux
titres publics détenus par les autorités monétaires.

Les créances sur l’Administration Centrale sont enregistrées nettes des dépôts de ce dernier afin de
faire apparaître l’impact global de l’ensemble des opérations de l’ Administration Centrale .

Les Créances des banques de dépôts incluent tous les crédits directs de la Banque centrale aux banques,
ainsi que les effets qu’elles réescomptent auprès la Banque centrale.

Les Créances sur les autres secteurs économiques regroupent les créances des autorités monétaires sur
les résidents autres que l’État ou les banques de dépôts. Exemple : créances sur les intermédiaires
financiers autres que les banques.
V - LES AUTORITES MONETAIRES
V.2. Bilan des autorités monétaires
La Base monétaire (BM) est le principal engagement des autorités monétaires. Ses composantes sont :
• les billets et pièces détenus par les banques (encaisses des banques) ou en circulation (circulation
fiduciaire hors banque), ainsi que
• les dépôts des établissements bancaires et non bancaires à la banque centrale.
La base monétaire exclut les dépôts de l’État et des non résidents.
Les Autres postes nets (APN*) couvrent généralement :
• les comptes de capital,
• les ajustements de valeur de la position extérieure nette résultant par exemple des fluctuations de taux
de change ainsi que
• tout autre poste non classé ailleurs.
V - LES AUTORITES MONETAIRES
V.2. Bilan des autorités monétaires
Le Bilan des autorités monétaires peut être résumé par l’identité suivante :

BM ≡ AEN* + CNE* + CAID* + CSP* - APN*

BM: Base monétaire

AEN: Avoirs extérieurs nets

CNE: Créances nettes sur l’Administration Centrale

CAID: Créances sur les Autres Institutions de Dépôts

CSP: Créances sur le secteur privé non bancaire

APN: Autres postes nets


VI - LES AUTRES INSTITUTIONS DE DEPOTS
VI.1. Définition

Les Autres Institutions de Dépôts (AID) correspondent à toutes les sociétés et quasi-sociétés

financières, à l'exception de la BCEAO, qui ont pour principale fonction d'assurer

l'intermédiation financière et qui émettent des passifs entrant dans la définition nationale de la

monnaie au sens large. Il s'agit des entreprises agréées en qualité de banque c’est à dire des

personnes morales qui effectuent, à titre de profession habituelle, des opérations de réception de

fonds du public, de crédit et de gestion de moyens de paiement.


VI - LES AUTRES INSTITUTIONS DE DEPOTS
VI.1. Définition

Les engagements de ces intermédiaires financiers se présentent généralement sous forme de

dépôts transférables par chèques ou utilisable d’une autre manière pour effectuer des

paiements.

Contrairement aux autres intermédiaires financiers qui émettent leurs engagements (police

d’assurance par exemple) en échange d’un paiement en monnaie, les banques ont quant à elles,

la particularité de pouvoir émettre leurs propres engagements en échange d’une créance sur les

emprunteurs.
VI - LES AUTRES INSTITUTIONS DE DEPOTS
VI.2. Bilan des Autres Institutions de Dépôts
Le comportement des AID est une composante importante du processus de transmission de la politique
monétaire de la BCEAO vers le public. Le bilan des AID se présente comme suit :

ACTIF PASSIF
Actifs Extérieurs Nets (AEN) Dépôts
Actifs Extérieurs Dépôts à vue
Moins Engagements extérieurs Dépôts à terme et Dépôts d’épargne
Dépôts en devises

Réserves Engagements envers les autorités monétaires


Réserves Obligatoires Autres Engagements moins liquides
Réserves Excédentaires

Créances intérieurs (CIR) Autres Postes Nets (APN)


Créances nettes sur l’Etat Fonds propres et autres engagements
Créances sur l’économie Moins immobilisations et autres avoirs
VI - LES AUTRES INSTITUTIONS DE DEPOTS
VI.2. Bilan des Autres Institutions de Dépôts
Le bilan des AID de façon plus détaillée se présente comme suit :
ACTIF PASSIF
Actifs extérieurs nets
Dépôts transférables inclus dans la masse monétaire au sens
large
Créances sur les non-résidents

Engagements envers les non-résidents Engagements envers la banque centrale

Créances sur la Banque Centrale Autres dépôts inclus dans la masse monétaire au sens large

Créances nettes sur l'administration centrale Dépôts exclus de la masse monétaire au sens large
Créances sur l'administration centrale
Titres autres qu'actions exclus de la masse monétaire au sens
Engagements envers l'administration centrale large

Créances sur l'économie Emprunts

Actions et autres titres de participation

Autres postes nets


VI - LES AUTRES INSTITUTIONS DE DEPOTS
VI.2. Bilan des Autres Institutions de Dépôts

Les AEN des AID regroupent les créances des banques sur les non résidents, nettes de leurs
engagements envers eux (dépôts des non résidents), quelle que soit la monnaie dans laquelle elles
sont libellées.
les AID détiennent des avoirs extérieurs parce qu’elles jouent un rôle très actif dans le financement
du commerce extérieur.
Les AEN des AID peuvent êtres incluses dans les réserves officielles nettes du pays selon que les
autorités monétaires peuvent en disposer ou pas pour des besoins de couverture du déficit de la
Bdp.
VI - LES AUTRES INSTITUTIONS DE DEPOTS
VI.2. Bilan des Autres Institutions de Dépôts
Les réserves des banques comprennent à la fois les encaisses détenues par les banques et leurs créances
sur les autorités monétaires sous forme de dépôts.
Ces réserves permettent aux banques de:
• respecter les coefficients de réserves obligatoires lorsqu’ils existent,
• régler les soldes interbancaires et
• répondre aux demandes de conversion des dépôts en espèces.

Remarque 1 : Les AID ne couvrent qu’une fraction de leurs engagements monétaires par des réserves.
Remarque 2 : Le montant total des réserves détenues par les banques inclut également les réserves
obligatoires que les autorités monétaires peuvent imposer aux banques dans le cadre de leur politique
monétaire.
VI - LES AUTRES INSTITUTIONS DE DEPOTS
VI.2. Bilan des Autres Institutions de Dépôts

Les réserves détenues par les banques en plus de ces réserves obligatoires sont appelées réserves

excédentaires.

Les autres engagements moins liquides incluent les engagements à long terme des banques, tels

que les obligations et les autres titres qu’elles émettent et qui n’ont pas un caractère monétaire.

Les autres postes nets regroupent les comptes de capital des bilans, les comptes de provisions,

ainsi que les autres postes non classés ailleurs.


VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.1. Rôle des comptes monétaires
Les comptes monétaires jouent un rôle particulier dans l’analyse macroéconomique. Dans une économie de
marché moderne, où la presque totalité des transactions, tant réelles que financières, se règlent au moyen
de la monnaie, il est important de retracer le résultat de l’ensemble des paiements entre les différentes
secteurs de l’économie.

Les statistiques monétaires aident les autorités à suivre de près l’évolution économique car elles sont en
général disponibles dans de brefs délais et sont fiables.

Les comptes monétaires sont également importants dans le cadre des programmes d’ajustement du FMI, car
certains agrégats monétaires sont souvent utilisés comme critères de réalisation dans ces programmes.

Le système bancaire, dont la fonction spécifique est l’administration du système des paiements, ressort le
résultat de ces paiements à travers différents bilans dont l’agrégation permet d’établir la situation monétaire
intégrée ou situation monétaire.
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.2. Les agrégats monétaires
les agrégats de monnaie regroupent tous les moyens de paiement et des actifs financiers (inscrits au passif
des institutions de dépôt) qui peuvent être rapidement et facilement transformés en moyens de paiement
à vue et au pair, c'est-à-dire, sans risque important de perte en capital.
La prise en compte d'un instrument financier dans les agrégats de monnaie dépend des trois fonctions
ci-dessous :
• moyen d’échange : il permet d’acquérir des biens, des services et des actifs financiers sans avoir à recourir au
troc ;

• réserve de valeur : il est un moyen de détenir de la richesse ;

• unité de compte : il sert à libeller les prix des biens et des services ainsi que la valeur des actifs financiers et
non-financiers, permettant ainsi de comparer des valeurs et de préparer des comptes financiers ;
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.2. Les agrégats monétaires
On distingue différents agrégats correspondant à la définition de la masse monétaire. La masse
monétaire au sens strict (M1) se compose de la monnaie fiduciaire (billets et pièces en circulation) (MF),
plus les dépôts à vue auprès du secteur bancaire (DV).

M1 = MF + DV
Une définition plus large de la masse monétaire (M2) inclut aussi la quasi-monnaie (QM),
c’est-à-dire les dépôts à terme et les dépôts d’épargne auprès du système bancaire.
M2 = M1 + QM
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE INTEGRÉE
VII.2. Les agrégats monétaires
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.3. Les contreparties de la masse monétaire
L'évolution de la masse monétaire est expliquée par celle de ses contreparties qui sont les
principales sources de création monétaire. Il s’agit de : (i) les actifs extérieurs nets, (ii) les créances
intérieures, (iii) les passifs à caractère non monétaire et (iv) les autres postes nets.

(i) Les actifs extérieurs nets du système bancaire se composent des AEN des autorités monétaires et des
AID, tels qu’ils ressortent dans leurs bilans respectifs. Il s’agit essentiellement de l’or, des réserves de
changes, des dépôts des banques auprès de leurs correspondants étrangers…
Remarque : Les opérations extérieures du système bancaire sont également retracées dans la BDP, soit au compte de
capital, soit en financement du solde global.

Par conséquent, la variation des réserves internationales dans la situation monétaire correspond à la variation des
réserves dans la BDP à quelques ajustements près. Ces ajustements portent notamment sur la réévaluation des
réserves de changes qui ne sont pas considérées comme des transactions et donc ne sont pas enregistrées dans la BDP.
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.3. Les contreparties de la masse monétaire
(ii) Les créances intérieures (CIR) se subdivisent généralement en créances nettes sur
l’administration Centrale (ex-PNG) et en créances sur l’économie.

 Les créances nettes sur l’administration Centrale correspondent aux créances des institutions de
dépôt (BCEAO et AID) nettes de leurs engagements envers l'Administration Publique Centrale .

 Les créances sur l’économie représentent l’ensemble des créances détenues par la BCEAO et les AID
sur les sociétés non-financières publiques et privées, les sociétés financières non collectrices de dépôt, les
ménages, les ISBLSM et les administrations locales.
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.3. Les contreparties de la masse monétaire
(iii) Les ressources à caractère non monétaire sont composées des actions et autres participations
dans les institutions de dépôt et des engagements non-monétaires des institutions de dépôt envers les autres
secteurs résidents, notamment les dépôts de garantie constitués et les emprunts.

(iv) Les Autre Postes Nets (APN) sont constitués par le solde consolidé des APN des autorités monétaires
et celui des banques créatrices de monnaies. Il recouvre l’ensemble des opérations non classées ailleurs,
notamment les immobilisations et capital de même que les ajustements de valeur des AEN.

La contrainte de bilan du système bancaire suppose que M2 est identique à la somme de ses contreparties, à
savoir les AEN évalués en monnaie nationale et les créances intérieures (CIR) moins les autres postes nets
(APN).
M2 = AEN + CIR – APN ou, en termes de variations : ∆M2 = ∆ AEN + ∆ CIR – ∆APN
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.4. Elaboration de la situation monétaire
L’établissement de la situation monétaire suppose une double consolidation :

• Primo - les bilans de toutes les banques créatrices de monnaie sont agrégés en un compte consolidé des
banques créatrices de monnaie;

• Secundo - les bilans des autorités monétaires sont consolidés avec ceux des banques créatrices de
monnaie, ce qui donne la situation monétaire.

La situation monétaire correspond donc au bilan consolidé de l’ensemble du secteur bancaire (la banque
centrale et les banques de dépôt).
Elle présente les données sur l’évolution de la monnaie et du crédit dans la totalité du système bancaire
afin de permettre aux autorités de mener la politique monétaire.
Au passif de la situation monétaire figure le stock de monnaie créée par le système bancaire.
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.4. Elaboration de la situation monétaire
La situation monétaire se présente comme suit :
Contreparties de la masse monétaire Monnaie au sens large (M2) et ses composantes
Actifs extérieurs nets (AEN) M1
BCEAO Circulation fiduciaire (Monnaie Fiduciaire - MF)
Banques
Créances intérieures (CIR) Dépôts transférables (Dépôts à vue - DV)
Créances nettes sur l'Administration Centrale BCEAO
Créances sur l'économie Banques
CCP et CNE

Autres dépôts inclus dans la masse monétaire


Passifs à caractère non monétaire (Quasi-monnaie – QM))
Dépôts à terme et dépôts d'épargne
Dépôts en devises
Autres postes nets
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.5. Le multiplicateur monétaire

Ce concept est très utile pour la conduite de la politique monétaire si le multiplicateur est stable, ou
prévisible.
DB : dépôts dans les banques R : réserves des banques
MF : Monnaie Fiduciaire
c : rapport MF/DB = propension des autres secteurs à détenir des encaisses liquides
cr : cœfficient de réserves (déterminé par le système bancaire et les autorités monétaires)
VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.5. Le multiplicateur monétaire

La stabilité du multiplicateur monétaire dépend principalement de :

• la stabilité de la part de ses encaisses que le public désire détenir sous forme de monnaie fiduciaire

(c)

• la stabilité de la proportion que les banques désirent maintenir entre leurs engagement monétaires

et leurs réserves (cr)

La stabilité du multiplicateur monétaire dépend également de la liberté dont jouissent les banques

de prêter les réserves dont elles souhaitent se défaire.


VII – LA SITUATION MONÉTAIRE
VII.6. Quelques autres agrégats monétaires
Il existe d’autres agrégats monétaires. Certaines institutions financières non bancaires émettent dans de
nombreux pays, une gamme croissante d’avoirs porteurs d’intérêt, qui sont transférables par chèques et qui
servent donc de moyen d’échange (ex : les dépôts des fonds communs de placement monétaire).
• M3 = M2 + certificats de dépôt et des accords de rachat de titres;
• M4 = M3 plus les dépôts des fonds communs de placement monétaires et d’autres
institutions financières non bancaires.
• Un concept supplémentaire de liquidité (L) est calculé: L = M4 + d’autres actifs financiers
moins liquides tels que les bons du Trésor et les autres obligations d’Etat.
Le choix de l’une de ces définitions de la masse monétaire pour les besoins de la politique monétaire et du
suivi de la situation monétaire dépend de la stabilité et de la prévisibilité de la relation entre l’agrégat
monétaire et la demande globale nominale dans l’économie, ainsi que du degré de contrôle des autorités sur
l’agrégat monétaire en question.
VIII – LES INTERRELATIONS ENTRE COMPTES
MACROECONOMIQUES
VIII.1. Schéma des interrelations
VIII – LES INTERRELATIONS ENTRE COMPTES
MACROECONOMIQUES
VIII.2. Situation monétaire et balance des paiements
La contrainte de bilan du système bancaire simplifiée s’écrit :
M2 = CIR + AEN
en termes de variations :
∆M2 = ∆CIR + ∆AEN
∆AEN = ∆M2 – ∆CIR
Si on admet que la variation de la masse monétaire (∆M2) est déterminée par la demande de monnaie, on peut
établir un lien direct entre la variation de crédit (∆CIR) en tant qu’instrument de politique économique et le solde
global de la balance des paiements (∆AEN) en tant qu’objectif de cette politique.

Le solde global de la balance des paiements sera positif si la variation des crédits à l’économie est inférieure à la
variation de la masse monétaire.

En termes de politique économique, le redressement de la balance des paiements fera appel à un plafonnement
du crédit intérieur.
IX – LA POLITIQUE MONETAIRE
IX.1. Définition

La politique monétaire désigne l’ensemble des mesures mises en œuvre par l’Autorité monétaire visant à

influer sur le financement de l’Economie.

L’objectif de la politique monétaire est de procurer à l’économie la quantité de monnaie nécessaire à la

croissance économique tout en préservant la stabilité de la monnaie au niveau interne (stabilité des prix) et

au niveau externe (stabilité du taux change).

Au niveau de la BCEAO, l’objectif principal de la politique monétaire est d’assurer la stabilité des

prix. L’objectif d’inflation est défini par le Comité de Politique Monétaire. Sans préjudice de cet objectif,

la BCEAO apporte son soutien aux politiques économiques de l’Union Economique et Monétaire

Ouest Africaine (UEMOA), en vue d’une croissance saine et durable.


IX – LA POLITIQUE MONETAIRE
IX.2. Le comité de politique monétaire
Le comité de politique monétaire est chargé de la définition de la politique monétaire au sein de l’UMOA,
ainsi que de ses instruments. Il est présidé par le Gouverneur de la BCEAO et il comprend outre son
président :
 les Vice-Gouverneurs de la Banque Centrale,
 un membre proposé par chacun des Gouvernements des Etats membres de l’UMOA et nommé par le Conseil des
Ministres,
 un membre nommé par l’Etat assurant la garantie de la convertibilité de la monnaie commune,
 quatre autres membres ressortissants des Etats membres de l’UMOA, nommés intuitu personae par le Conseil des
Ministres.
Le comité de politique monétaire se réunit sur convocation de son président au moins une fois par trimestre
et fixe le coefficient de réserves obligatoires et les taux d’intérêts directeurs (le taux d'intérêt du guichet de
prêt marginal et le taux d'intérêt minimum de soumission aux opérations d'appels d'offres d'injection de
liquidité)
IX – LA POLITIQUE MONETAIRE
IX.3. Les instruments de la politique monétaire
Pour réguler la masse monétaire, l’Autorité monétaire agit sur la liquidité des banques afin de réduire ou
augmenter les crédits accordés. Le dispositif actuel de gestion de la monnaie et du crédit de la BCEAO s’appuie sur
des mécanismes de marché et des instruments indirects de régulation de la liquidité, notamment les taux d’intérêt
et le système des réserves obligatoires.

IX.3.1. Les taux d’intérêts


La politique des taux d’intérêts, mise en œuvre dans le cadre des guichets de refinancement de l’Institut
d’émission, vise le pilotage des taux de court terme sur le marché monétaire. Ce pilotage des taux qui est assuré à
travers la réalisation d’opérations d’open market et le refinancement sur le guichet de prêt marginal permet à
l’Institut d’émission de viser l’atteinte de l’objectif de stabilité des prix.
Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’open market (appels d’offres) et le taux d’intérêt
applicable sur le guichet de prêt marginal (taux de pension), dont les niveaux sont fixés par le Comité de Politique
Monétaire constituent les deux principaux taux directeurs de la BCEAO.
IX – LA POLITIQUE MONETAIRE
IX.3. Les instruments de la politique monétaire
IX.3.2. Les réserves obligatoires
Le dispositif des réserves obligatoires permet à la BCEAO de réduire ou de développer la capacité
de distribution de crédit du système bancaire en modifiant le coefficient de réserves obligatoires.

En effet, toutes les banques et les établissements financiers distributeurs de crédits, autorisés à
recevoir des dépôts du public et les établissements de financement de ventes à crédit, sont assujettis
à la constitution de réserves obligatoires auprès de la Banque Centrale dont le coefficient est
déterminé par le comité de politique monétaire.

Le dispositif de réserves obligatoires est utilisé par la BCEAO comme un instrument visant à
renforcer l’efficacité de la politique des taux d’intérêt.

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