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SPORTS COLLECTIFS

DEFINITION:

▪Les sports collectifs sont un


groupement d’activités qui
présentent des caractéristiques
structurelles et organisationnelles
communes.
Les sports collectifs mettent en
opposition deux équipes qui disputent
un objet commun (ballon) avec lequel
chaque équipe tente d’endosser l’echec
a l’autre en respectant le règlement.
COMPLEXITÉ DES SPORTS COLLECTIFS
▪ Les sports collectifs nécessitent un langage compris et partagés par les
équipiers d’une même équipe
▪ Le joueur devrait à la fois comprendre le jeu de son équipe et celui de
l’équipe adverse
▪ Les joueurs codent et décodent leurs conduites motrices
▪ Pour restituer le sens de son action dans l’action collective et donner de faux
messages aux adversaires
EPS ET SPORTS COLLECTIFS
▪ La richesse des sports collectifs peut être un support très motivant en
éducation physique
▪ Les sports collectifs constitue un excellent moyen pour promouvoir les
capacités physiques telles que : la vitesse, la force, l’endurance, la
coordination ,etc.
▪ Les sports collectifs, améliorent des qualités psychosociologiques :
rapport avec autrui, relations interpersonnelles, et les comportements de
coopération.
▪ Certaines activités sollicitent plus fortement une qualité plutôt qu’une
autre
CARACTÉRISTIQUES COMMUNES
• Caractéristiques organisationnelles

• Dans tous les sportifs collectifs on retrouve :

• un ballon , un terrain délimité, une cible (une à attaquer, une autre à


défendre) , des partenaires, des adversaires ,des règles

• La variabilité de ces éléments donne à chaque pratique sa spécificité, le


nombre de joueur est en relation directe avec la grandeur du terrain et la
forme du ballon.

• La cible et la réglementation déterminent très fortement la technique


individuelle.

• Les règles précisent comment faire progresser le ballon et la qualité du


contact autorisée entre partenaire et adversaire
LES SAVOIRS EN SPORTS COLL.

▪ Les savoirs qui structurent les actions motrices:

-Principes et règles d’action

• Les savoirs qui permettent la gestion des actions motrices

-Les principes et règle de gestion

• Les savoirs qui permettent d’apprendre de nouvelles actions motrices

-Les principes et règles de méthode


▪ Les Principes d’action: invariants qui représentent la source de
l’action, ils définissent les propriétés invariables sur lesquelles
va se greffer la structure de déroulement de l’action
▪ Les règle d’action: conditions indispensables à la réalisation des
actions. Les comportements moteurs qu’il faut adopter pour
permettre à un principe de se réaliser
CARACTÉRISTIQUES STRUCTURALES.

• Il existe une unité qui permettrait de dégager des


principes identiques transférables à tous les sports
collectifs.
• les sports collectifs, restent soumis à des principes
qui se révèlent communs et identiques avec
quelques variations propres au volleyball.
ATTAQUE DEFENCE

Conserver la balle Récupérer la balle

Progression du ballon et du Empêcher la progression du


joueur vers le but ballon et du
adverse joueur vers mon propre but

Attaquer le but adverse: Protéger mon propre but


réaliser un point
LES PRINCIPES D’ACTION SELON
J. F. GREHAIGNE
En Attaque
• Ne pas perdre la balle afin d’amener celle-ci dans la zone de marque et
marquer
• Jouer en mouvement pour amener le ballon dans la zone de marque et
marquer
• Utiliser et créer des espaces libres pour amener le ballon dans la zone de
marque et marquer
• Créer l’incertitude chez l’adversaire pour amener le ballon dans la zone de
marque et marquer.
▪ En défense
• Défendre la cible ;
• Récupérer la balle ;
• S’opposer à la progression des adversaires :
- en réduisant l’incertitude ;
- en réduisant l’espace et le mouvement.
LES RÈGLES D’ACTION SELON
J. F. GREHAIGNE.
REGLES D’ACTION DE L’ATTAQUE :
Ne pas perdre la balle pour l’amener dans la zone de marque et marquer …

▪ Disposer du maximum de receveurs potentiels ou augmenter les possibilités


d’échanges.

▪ Protéger son ballon (corps obstacle).

▪ Tenir la balle loin de l’adversaire et près de soi. Gérer la distance dribbleur/


adversaire.

▪ Passe rapide ; tendue ; non téléphonée.

▪ Se déplacer pour être : à distance de passe ; vu de porteur, à l’écart d’un


défenseur.
Jouer en mouvement…

- Réduire le nombre d’échange pour accéder à la zone de marque.


- Limiter le nombre de touches de balles.
- Réduire le temps pour amener le ballon dans la zone de marque et tirer.
- Varier les rythmes et l’intensité du déplacement.
- Donner la balle dans la course ou dans l’action de receveur.
- Valoriser la passe instantanée.
- Etre en mouvement : faire des appels de balle, recevoir en mouvement.
UTILISER, CRÉER LES ESPACES LIBRES…
▪ écarter le jeu en profondeur et/ou en largeur.

▪ fixer la défense dans une zone, jouer dans l’autre.

▪ Alterner jeu direct /jeu indirect ; jeu court/jeu long.

▪ fixer l’adversaire pour libérer des partenaires ; renverser le jeu.

▪ utiliser les espaces non occupés par les adversaires.

▪ se déplacer : en s’écartant des adversaires, dans les intervalles ; dans le dos des adversaires.

▪ créer des écrans, des blocages et les exploiter.

▪ utiliser la vitesse et les avantages temporels (avance corporelle…)


CRÉER L’INCERTITUDE…
- Préserver l’alternative jeu direct/jeu indirect ; changer de rythme (lent/vite)
- Attirer l’adversaire dans une zone pour conclure dans une autre.
- Augmenter le nombre de joueurs concernés par l’action.
- Feinter, c’est-à-dire combiner les changements de rythme, d’espace, d’orientation
(corps et appuis), de segment de conduite, s’engager d’un côté ; donner dans l’autre.
- Prendre une posture, une orientation permettant plusieurs actions (ambiguïté du
comportement pour les adversaires).
- Feinter le déplacement en combinant les changements de direction dans la course ;
de rythme ; d’espace ; d’orientation (corps et appuis).
REGLES D’ACTION DE LA DEFENSE :
▪ DEFENDRE LA CIBLE :

- Posséder le maximum de joueur entre la balle et la cible.


- Renforcer et couvrir en permanence l’axe du but.
- S’organiser en ligne de force et organiser la suppléance.
- Renvoyer l’attaque à la périphérie. Ecarter le ballon.
- Couvrir ses partenaires. Empêcher le tir.
- Se replier rapidement en regardant le ballon pour reconstituer les lignes de forces
défensives.
RECUPERER LA BALLE :

- Récupérer la balle le plus près possibles du but adverse.


- Augmenter la densité numérique dans l’entre-jeu et la zone d’attaque.
- Gêner la progression du ballon. Marquer tous les adversaires.
- Rechercher l’interception
- Faire pression sur le porteur de balle (harcèlement)
- Jouer sur les trajectoires de balle pour isoler le porteur de ses
partenaires.
S’OPPOSER A LA PROGRESSION DES ADVERSAIRES :
▪ En réduisant l’incertitude :

- réduire le nombre de receveurs potentiels.

- Anticiper les actions adverses.

- Décoder rapidement le système de jeu adverse pour stabiliser la perception.

- Code commun explicite au sein de la défense.

- Repérer, jauger et surveiller son adversaire direct.

- S’en tenir à son rôle et à sa tâche.

- Peser sur la conduite de l’attaquant grâce a son placement et ses déplacements.

- Feinter pour « piéger » son adversaire.


▪ En réduisant l’espace et le mouvement.

- Modifier rapidement son dispositif défensif pour s’adapter au jeu


(permutation…)
- Se répartir de façon optimale sur le terrain. Limiter les espaces libres.
- Orienter les adversaires dans une zone.
- Maintenir l’attaque hors de portée de la cible.
- Définir les rôles de chacun sur les phases statiques.
- Repérer le secteur d’action privilégié de son adversaire direct.
- Réduire son espace de jeu.
- Rester en barrage.
ANALYSE DE L’ ACTIVITÉ DE
L’APPRENANT ET DES SPORTS CO.

•En sport collectif, il s’agit « de résoudre en acte, à plusieurs et


simultanément, des cascades de problèmes non prévus à priori
dans leur ordre d’apparition, leur fréquence et leur complexité.
• Résoudre contradictoirement et dans la même action, l’attaque
du camp adverse et la défense de son propre camp ».
• Une rencontre comporte toujours des imprévus et qu’elle n’est
jamais la répétition de schémas exécutés lors des entraînements
NOTIONS À PRENDRE EN COMPTE LORS
DE L’ACTE D’ENSEIGNEMENT APPRENTISSAGE
▪ La notion d’opposition
• Un groupe prend le rôle de saboteur de ce qu’essaie de construire de l’autre
groupe
▪ • L’opposition génère de l’imprévu et on se trouve devant une nécessité
d’adaptation et d’anticipation pour résoudre les problèmes causés par
l’affrontement.
▪ La notion de réversibilité
▪ Dans un jeu sportif collectif, il y a un changement continu de rôles entre les
deux équipes qui s’affrontent.
• Une équipe passe directement d’une situation d’attaque à une situation de
défense et vice versa.
▪ La notion d’émulation
▪ L’émulation est le sentiment qui porte à égaler ou à surpasser
l’autre, généralement
plus puissant. .
• L’émulation une source de progrès qui permet à chacun de se
situer dans une
approche comparative avec l’autre .
LES APPROCHES D’ENSEIGNEMENT DES S. CO

▪ Deux grands courants se sont succédés


• Les méthodes dites traditionnelles: qui reposent sur les principes de
simplicité et de progressivité, où on décompose en éléments la matière à
enseigner. Cette approche repose sur deux processus d’acquisition: la
mémorisation et la répétition (recherche de la rigueur de l’adulte).
• les méthodes dites actives: qui mettent l’enfant au centre de la réflexion et
qui sollicitent à partir de situations vécues l’initiative, l’imagination et la
réflexion pour favoriser l’acquisition d’un savoir adapté.
L’APPROCHE TECHNICISTE.(ANALYTIQUE OU
ASSOCIATIONNISTE
▪ L’approche techniciste renvoie à l’apprentissage des savoir faire
gestuels isolés de leur contexte et de leur condition d’exécution.
• Cette conception s’inspire de la pédagogie du modèle où la technique
du champion constitue la référence (modèle à copier)
• C'est l’apprentissage d’un répertoire de gestes techniques découpés
sans lesquels le joueur ne peut pas pratiquer l’activité et qui sont ensuite
assemblés pour constituer le jeu.
• Les savoirs sont listés à partir d’un répertoire gestuel allant du simple
au complexe ( la forme extérieure des actions)
• Le match est ensuite l’occasion de réinvestir les qualités techniques
individuelles des joueurs
L’APPROCHE STRUCTURALISTE.

▪ Le jeu est conçu comme une structure : une totalité non réductible
à la simple addition d’éléments isolables. .
• Ce n’est plus la technique individuelle qui fonde la logique du jeu
mais les rapports de communication et d’opposition entre les
joueurs des deux équipes
• Valorise l’apprentissage des principes d’action en attaque et en
défense, le plus souvent communs à la plupart des sports collectifs.
• Dans L’apprentissage consiste à solliciter une activité perceptive
afin que le sujet découvre les solutions aux problèmes posés par
tâtonnements ou auto-adaptation dans un environnement empreint
d’incertitudes.
• Situations totalisantes sous forme de mini-jeux ou de jeux à thème
où la densité des joueurs sur le terrain est moins importante que
dans la situation totale de match.
L’APPROCHE SYSTÉMIQUE.
• Cette conception appréhende l’activité collective comme un système de prises
de décisions propres à chaque joueur mais coordonnées par un but partagé
(battre l’équipe adverse) et un « référentiel commun » qui s’élabore au fil de
l’expérience commune des joueurs. .
• Cette approche met l’accent sur: la notion de rapport de forces. Le résultat de
l’opposition, devient source de progrès et la compétition devient le moteur
pédagogique.
• il est recommandé de constituer des équipes stables pour toute la durée du
cycle d’enseignement.
• Le modèle ici n’est plus le champion, mais l’élève. L’erreur aura un statut
positif.
• on adopte une situation de référence (évaluation) puis des situations
d’apprentissage et une évaluation finale avec la même situation de référence.
TEMPS D’EVALUATION ET TEMPS
D’APPRENTISSAGE EN SPORT CO

Situation de référence:
▪ Afin de bien distinguer les temps d’évaluation et les temps d’apprentissage, nous proposons en éducation physique
les notions de situations de référence et de situations d’apprentissage.
▪ Les situations de référence auraient pour fonction, soit de faire émerger des problèmes, soit de valider l’intégration
des savoirs par l’élève et de ce fait devraient avoir les caractéristiques suivantes : des situations aménagées mais
authentiques, c’est-à-dire respectant les composantes essentielles de l’activité en confrontant l’élève aux problèmes
fondamentaux posés par l’APS pratiquée.
▪ La situation de référence se focalise plutôt sur l’existence ou non de comportements, la situation d’apprentissage sur
la construction et/ou la stabilisation de nouvelles réponses motrices. Il pourrait s’agir à ce niveau, de valider le plus
précisément possible les acquis de l’élève à la fin d’un cycle d’apprentissage. Pour cela, ces situations doivent être
accompagnées de critères de réussite précis, chiffrés, facilement utilisables et les conditions doivent être identiques
afin que les évaluations réalisées soient fiables. Il nous est en effet maintenant possible, compte tenu des avancées
réalisées à ce jour dans le domaine de la formalisation des sports collectifs, de recueillir des données chiffrées
permettant d’apprécier quantitativement les comportements des joueurs.

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