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Animée par :

Mr. Mounir FGAIER


Programme de la formation

1) Introduction à la norme ISO 22000:2018 - Définition et exigences

2) Quelles sont les étapes-clés pour déployer l’ISO 22000 ?

3) Interprétation des exigences

4) La certification selon la norme ISO 22000:2018


Introduction à la norme ISO 22000 : 2018 –

Définition et exigences
Qu’est-ce que l’ISO 22000 ?
OBJECTIF
Fournir des denrées sûres et saines.
DÉFINITION
L'ISO 22000 est une norme internationale, relative à la sécurité des denrées alimentaires.
Elle est applicable pour tous les organismes de la filière agro-alimentaire.
LES PRINCIPES
L'ISO 22000 se base sur les principes de l’HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point)
et instaure la notion de programmes prérequis (PRP). Il s'agit de règles d'hygiène de base nécessaires
au maintien d'un environnement adapté à l'élaboration du produit.
Identification et maîtrise des dangers afin de garantir un produit sûr au consommateur final ;
Amélioration de la satisfaction client par le respect d’exigences réglementaires.
Qu’est-ce que l’ISO 22000 ? (suit)

MÉTHODOLOGIE
Engagement dans une politique de sécurité des aliments ;
Planification des objectifs ;
Mise en œuvre du programme et des moyens ;
Vérification et évaluation des résultats et progrès ;
Revue pour améliorer le système.
Définition (§ 3 ISO 22000 :2018)

Denrée alimentaire
Substance (ingrédient) traitée, partiellement traitée ou brute, destinée à l’alimentation, englobant les
boissons, le «chewing-gum» et toutes les substances utilisées dans la fabrication, la préparation ou le
traitement des aliments, à l’exclusion des cosmétiques ou du tabac ou des substances (ingrédients)
employées uniquement comme médicaments

Chaîne alimentaire
Séquence des étapes dans la production, la transformation, la distribution, l’entreposage et la
manutention d’une denrée alimentaire et de ses ingrédients, de la production primaire à la
consommation
Définition (§ 3 ISO 22000 :2018)

Sécurité des denrées alimentaires


Assurance que les denrées alimentaires n’auront pas d’effet néfaste sur la santé du consommateur quand
elles sont préparées et/ou consommées conformément à l’utilisation à laquelle elles sont destinées

Danger lié à la sécurité des denrées alimentaires


Agent biologique, chimique ou physique présent dans une denrée alimentaire pouvant entraîner un effet
néfaste sur la santé

Risque lié à la sécurité des denrées alimentaires


La probabilité d’un préjudice. Le degré de risque repose à la fois sur la probabilité et la gravité du résultat
(type de préjudice, nombre de personnes touchées, etc.). Le « risque » renvoie à l’exposition au danger,
c’est-à-dire à la consommation de la denrée contaminée (quantité et fréquence de consommation).
Définition (§ 3 ISO 22000 :2018)

Système de management
Ensemble d’éléments corrélés ou en interaction d’un organisme, utilisés pour établir des politiques, des
objectifs et des processus de façon à atteindre lesdits objectifs

Programme prérequis opérationnel (PRPO)


Mesure de maîtrise ou combinaison de mesures de maîtrise appliquée pour prévenir l’apparition d’un
danger significatif lié à la sécurité des denrées alimentaires ou pour le ramener à un niveau acceptable, et
où un critère d’action et une mesure ou une observation permettent une maîtrise efficace du processus
et/ou du produit

Processus
Ensemble d’activités corrélées ou en interaction qui transforme des éléments d’entrée en éléments de
sortie
Définition (§ 3 ISO 22000 :2018)
Définition (§ 3 ISO 22000 :2018)

IFS, BRC, ISO 22000 : Quelles différences ?


La norme ISO 22000 est élaborée à l’échelle planétaire par une organisation non gouvernementale,
alors que le British Retail Consortium (BRC) est d’origine anglo-saxonne,
et l’International Featured Standards (IFS) Food d’origine franco-allemande.
IFS et BRC sont des référentiels privés, mis au point par et pour la grande distribution.
Autre différence :
l’ISO 22000 ne fixe que des obligations de résultats, alors que BRC et IFS fixent en plus des obligations de moyens.
IFS et BRC peuvent donc être plus contraignants à appliquer que l’ISO 22000.
Enfin, BRC et IFS intègrent des dispositions pour prévenir des malveillances (food defense)
ou gérer les problématiques d’authenticité des matières premières (food fraud).
Ce n’est pas le cas de l’ISO 22000.
Pour autant, la version 2018 de la norme n’interdit pas d’intégrer ces dispositions dans la démarche engagée.
Exigences
Quelles sont les étapes-clés pour déployer l’ISO 22000 ?
Mettre en place l’ISO 22000 passe généralement par 8 étapes successives
1. Définir son contexte et ses orientations ;
2. Planifier son système de management : apporter des réponses aux questions qui, quoi, où, quand,
comment ;
3. Construire une base solide grâce aux bonnes pratiques d’hygiène ;
4. Réaliser son étude HACCP ;
5. Mettre en œuvre son système de management ;
6. Prévoir et gérer des situations de crise ;
7. Vérifier l’efficacité de son système de management ;
8. Améliorer en continu son système de management.
Interprétation des exigences de la norme

ISO 22000 version 2018


Contexte de l'organisme (chap. 4) :
compréhension de l'organisme, son contexte, ses parties intéressées et leurs besoins, périmètre du système
de management
Leadership (chap. 5)
• Politique et objectifs de sécurité des denrées alimentaires
• Situations d’urgence
• Rôles et responsabilités
Planification (chap. 6)
Support (chap. 7)
• Ressources: humaines, infrastructures et environnement de travail
• Compétences
• Communication interne et externe
• Informations documentées
Réalisation des activités opérationnelles (chap. 8)
• Programmes prérequis PRP
• Traçabilité
• Situations d'urgence
• Maîtrise et analyse des dangers
• Plan de maîtrise des dangers (plan HACCP / PRPO)
• Maîtrise des activités de surveillance et de mesure
• Vérification relative aux PRP et au plan de maîtrise des dangers
• Maîtrise des non-conformités
Evaluation des performances (chap. 9)
• Surveillance, mesure, analyse et évaluation
• Audit interne
• Revue de direction
Amélioration (chap. 10)
• Amélioration continue et majeure du système
chap. 4
Contexte de l'organisme :
Compréhension de l’organisme et de son contexte

Le contexte de l’organisation offre la possibilité de déterminer et de comprendre les facteurs et

les parties qui affectent les résultats escomptés du SMSDA.

Ainsi, votre entreprise peut identifier les enjeux internes et externes importants susceptibles

d’affecter le système de management de la sécurité alimentaire.

Cela vous permet également de préparer n’importe quel concept d’action préventive.
Positive Négative

- Compétences et ressources disponibles


- Manque de connaissance de la norme ISO 22000
v 2018
- Documentation solide du SMSDA - Manque de connaissance de la réglementation
- Engagement de la direction et forte implication du Européenne
Réel

- Manque d’informations explicites sur les dangers


personnel
des denrées alimentaires
- …. - …..

- Réussir la démarche de mise en place de SMSDA


- Environnement économique de plus en plus
complexe
- Maitrise des coûts, délais et spécifications DA - Manque d’expertise en matière de sécurité des
Potentiel

- Amélioration de l’image de l’entreprise DA


- Ouverture des nouveaux marchés
- Changement réglementaire non planifié
- …
- …..
Compréhension des besoins et attentes des parties intéressées

Le contexte ne peut être dissocié des besoins et des attentes des parties intéressées
pertinentes, ce qui est une autre exigence. Il s’agit par exemple des fournisseurs, des
consommateurs, des distributeurs, des services officiels de contrôle, des médias, etc.
Définir le domaine d'application du SMSDA
L’organisme doit déterminer les limites et l’applicabilité du SMSDA afin d’établir son périmètre
d’application.
Le périmètre d’application doit spécifier les produits et services, les processus et le ou les sites
de production qui sont inclus dans le SMSDA.
Le périmètre d’application doit inclure les activités, processus, produits ou services pouvant
avoir une incidence sur la sécurité des denrées alimentaires dans les produits finis.

Ex: Congélation, transformation et exportation des produits de mer


Système de management de la sécurité des denrées alimentaires
L’organisme doit établir, mettre en œuvre, maintenir, actualiser et améliorer en continu
un SMSDA, y compris les processus nécessaires et leurs interactions,

Les processus essentiels nécessaires au SMSDA sont maîtrisés :


• Les ressources correspondantes assurées
• Les éléments d'entrée et de sortie déterminés
• Les informations nécessaires disponibles
• Les pilotes nommés (responsabilités et autorités définies)
• Les séquences et les interactions déterminées
• Chaque processus est mesuré et surveillé (critères établis), les objectifs sont établis et les indicateurs de
performance analysés
• Les performance des processus sont évalués
• Les modifications nécessaires sont introduites pour obtenir les résultats attendus
• Les actions pour obtenir l’amélioration continue des processus sont établies
« Mettre sur le marché un produit alimentaire » est un processus complexe qui va demander la
contribution de nombreux opérateurs et qui va exiger de rassembler différentes compétences pour
atteindre l’objectif. On peut schématiser l’approche du processus de production dans une
entreprise comme suit :
La notion de « système »

La sécurité sanitaire doit s’appréhender comme un « système organisé » en vue d’atteindre un


objectif réglementaire (produire des aliments sains et sûrs) et, le cas échéant, d’autres objectifs
contractuels (satisfaire aux exigences d’une ou de plusieurs certifications privées). On parle donc
dans les entreprises de Système de Management de la Qualité Sanitaire ou SMQS
Tout système de management de la sécurité des aliments doit être fondé sur des éléments,
considérés par la norme ISO 22000 : 2018 comme essentiels pour garantir la sécurité des denrées
alimentaires à tous les niveaux de la chaîne alimentaire:

1. la communication interactive entre tous les acteurs de la chaîne alimentaire ;


2. l’approche systémique (management du système) ;
3. les programmes préalables (ou programmes prérequis) ;
4. les principes HACCP.
chap. 5
Leadership
Politique SMSDA

La politique doit répondre aux exigences suivantes dans le cadre de son établissement :
• Adaptée à l’organisme,
• Correspondre ou définir l’orientation stratégique,
• Donner un cadre pour définir les objectifs SDA,
• Doit impulser la démarche SDA pour satisfaire aux exigences applicables à tous les niveaux,
• Prendre en compte l’amélioration continue comme objectif ou exigence.

Communication de la politique :
Elle doit donc s’intégrer dans une dynamique de partage et de communication afin de :
• D’être comprise, appliquée et partagée au sein de l’organisme,
• D’exister sous forme documentée
• Diffusable à l’interne au auprès des parties intéressées.
Rôles, responsabilités et autorités au sein de l’organisme

Qui est responsable de quoi?


Cette section exige que l'organisation définisse clairement rôles, responsabilités et pouvoirs tout
au long du organisation.
La direction doit également veiller à ce que des responsabilités et des pouvoirs ont été attribués
et compris.
Tout le personnel doit savoir ce qu'on attend d'eux (responsabilités) et ce que la haute direction
permet faire (autorités).
Cela peut être facilement mis en œuvre à travers un organigramme et des descriptions de travail
de tout le personnel de l'organisation avec leurs fonctions et pouvoirs décrit.
chap. 6
Planification
Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités

Dans le cadre de la planification de son SMSDA, l’organisme doit déterminer les risques et
opportunités afin de :
a) assurer que le SMSDA peut atteindre le ou les résultats escomptés;
b) augmenter les effets souhaitables;
c) prévenir ou réduire les effets indésirables;
d) s’inscrire dans une dynamique d’amélioration continue.

L’organisme doit planifier des actions face aux risques et opportunités pour maitriser
a) l’impact sur les exigences en matière de sécurité des denrées alimentaires;
b) la conformité des produits et services alimentaires vis-à-vis des clients;
c) exigences des parties intéressées appartenant à la chaîne alimentaire,
Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités

Les actions face aux risques et opportunités peuvent inclure:


• éviter le risque,
• prendre le risque afin de saisir une opportunité,
• éliminer la source du risque,
• modifier la probabilité d’apparition ou les conséquences,
• partager le risque ou accepter la présence du risque sur la base d’une décision éclairée.

Les opportunités peuvent conduire à l’adoption de nouvelles pratiques (modification de produits


ou de processus), à l’utilisation d’une nouvelle technologie et à d’autres solutions souhaitables et
viables pour répondre aux besoins de l’organisme ou de ses clients en matière de sécurité des
denrées alimentaires.
Objectifs du SMSDA et planification des actions pour les atteindre

Principe général du déploiement opérationnel des objectifs (méthode SMART ou ASMAC)

Vision
+ Définition de la
Politique SDA Définition des
Exigence PI stratégie SDA de
+ de l’entreprise objectifs SDA
Ecoute Marché l’entreprise
Objectifs SMART

• S pour Spécifique
• M pour Mesurable
• A pour Atteignable
• R pour Réaliste
• T pour Temporel (ou inscrit dans le Temps)

Objectifs ASMAC

• A pour Ambitieux
• S pour Spécifique
• M pour Mesurable
• A pour Atteignable
• C pour Compatible
Pour bâtir un plan d’action, la mise en pratique de la méthode QQOCQP est tout à fait d'actualité.
Pour rappel, cet acronyme correspond aux questions :
Quoi ? Qui ? Où ? Comment ? Quand ? Pourquoi ?

Auxquelles on ajoute une dernière question pour être complet :


"Combien ?".
Son utilisation présente l'avantage d'aborder toutes les facettes d'un sujet.
Planification des modifications

La nécessité d'entreprendre des modifications mineures ou majeures dans le SMSDA peut être
déclenchée à plusieurs niveaux comme par exemple :
• Les changements de personnel,
• La modification des produits,
• La modification de l’infrastructure,
• ….,
chap. 7
Support
Ressources

Généralité

Identifier et fournir les ressources nécessaires à l’établissement, la mise en œuvre, la


tenue à jour et l’amélioration continue du SMSDA.

Ressources Humaines

Fournir les ressources humaines nécessaires au fonctionnement efficace du SMSDA, y


compris les processus requis.

Infrastructure

Déterminer, fournir et maintenir l’infrastructure nécessaire à la mise en œuvre des ses


processus pour obtenir la conformité des produits et services.
Ressources

Environnement pour la mise en œuvre des processus

Déterminer, fournir et maintenir l’environnement nécessaire à la mise en œuvre de ses


processus et à l’obtention de la conformité des produits et services.

Maitrise des éléments du système de management de la sécurité des denrées alimentaires élaborés
en externe

Lorsqu’un organisme utilise des éléments d’un SMSDA élaborés en externe, y compris les PRP,
l’analyse des dangers et le plan de maîtrise des dangers, il doit s’assurer que les éléments fournis sont
applicables aux sites, processus et produits de l’organisme;
spécialement adaptés aux processus et aux produits de l’organisme
L’organisme doit établir et appliquer des critères pour l’évaluation, la sélection, la surveillance
des performances et la réévaluation des fournisseurs externes de processus, de produits et/ou de services;
Compétences

Déterminer les compétences nécessaires de la ou des personnes effectuant, sous son


contrôle, un travail qui a une incidence sur les performances en matière de SDA
- S’assurer que ces personnes sont compétentes sur la base d’une formation initiale ou
professionnelle ou d’une expérience appropriées
- Le cas échéant, mener des actions pour acquérir les compétences nécessaires et
évaluer l’efficacité de ces actions
- Conserver des informations documentées appropriées comme preuves de ces
compétences.
Sensibilisation

Le personnel effectuant un travail sous le contrôle de l’organisme doit être sensibilisé à la


politique SDA, aux objectifs SDA pertinents, à leur contribution à l’efficacité du SMSDA, y
compris aux effets positifs d’une amélioration des performances en matière de SMSDA, aux
implications des non conformités et des situations d’urgences avec les exigences du SMSDA
Communication

Déterminer les besoins de communication interne et externe pertinents pour le SMSDA:


• Sur quels sujets communiquer (Quoi) (ex: politique SDA, Objectifs SDA, Responsabilité et autorités…)
• À quels moments communiquer (Quand)
• Avec qui communiquer (Qui) (Interne et Externe)
• Comment communiquer (Comment)
Informations documentées

Le SMSDA doit inclure:


Les informations documentées exigées par la présente norme
Les informations documentées que l’organisme juge nécessaires pour l’efficacité du SMSDA

Conservation des informations documentées (enregistrement):


Il s’agit de tracer toutes les informations apportant la preuve de la bonne réalisation du produit ou
du service.

Définition information documentée:


Information qui nécessite d’être contrôlée et tenue à jour par un organisme et le format sur lequel
elle est contenue.
chap. 8
Réalisation des activités opérationnelles
Programmes prérequis (PRP)

Les PRP constituent le socle sur lequel reposent les mesures de maîtrise spécifiques résultant de l'analyse
des dangers. Ce sont des pré-requis,
L’analyse des dangers permet, dans un second temps, de déterminer les dangers pertinents à maîtriser, le
degré de maîtrise assurant la sécurité des aliments, et les combinaisons de mesures de maîtrise
correspondantes.
Dans certains cas, l’analyse des dangers peut aboutir à une correction des PRP préalablement mis en
place.
La mise en œuvre efficace des PRP facilite l’implantation et permet de réduire le nombre de CCP lors de
l’étude du Plan HACCP.
Programmes prérequis (PRP)

Les PRP opérationnels doivent être validés et documentés sous la forme d’instructions et de
procédures.
Quand le PRPo permet de maîtriser efficacement un danger à un niveau acceptable, aucun CCP
n’est plus requis pour ce danger !
Par exemple, si on procède à une analyse systématique de la qualité microbiologique de l’eau de
lavage des fruits au niveau de la station de conditionnement, le CCP lié à cette opération disparaît
dans le Plan HACCP.
Dans les petites entreprises, pour lesquelles la mise en place de l’HACCP est délicate et compliquée,
le respect des PRPo est donc une solution intéressante pour garantir une sécurité des produits.
Mais il est nécessaire que l’efficacité des PRPo soit suffisante pour maîtriser le danger à son niveau
acceptable.
Programmes prérequis (PRP)
On peut utiliser le diagramme d’Ishikawa pour identifier les mesures du PRP
Système de traçabilité

Le système de traçabilité doit permettre d’identifier :


a) relation des lots de matériaux, d’ingrédients et de produits intermédiaires reçus avec les
produits finis;
b) retraitement/recyclage des matériaux/produits;
c) distribution du produit fini.

L’organisme doit veiller à ce que les exigences légales et réglementaires applicables


ainsi que les exigences du (des) client(s) soient identifiées.
Préparation et réponse aux situations d’urgence

L’organisme doit:
a) répondre aux situations d’urgence et aux incidents réels en:
1) veillant à ce que les exigences légales et réglementaires applicables soient identifiées;
2) communiquant en interne;
3) communiquant en externe (par exemple avec les fournisseurs, les clients, les autorités
compétentes, les médias);
b) entreprendre des actions appropriées à l’ampleur de la situation d’urgence, ou de l’incident, et à
l’impact potentiel sur la sécurité des denrées alimentaires pour en réduire les conséquences;
c) simuler périodiquement les dispositions, si réalisable;
d) revoir et, si nécessaire, actualiser les informations documentées après la survenue d’un incident,
d’une situation d’urgence ou la réalisation de simulations.
Maîtrise des dangers
Maîtrise des dangers
L'HACCP est une méthode qui repose sur 7 principes:
PRINCIPE 1 :
Procéder à une analyse des dangers.
PRINCIPE 2 :
Déterminer les points critiques pour la maîtrise (CCP).
PRINCIPE 3 :
Fixer le ou les seuil(s) critiques(s).
PRINCIPE 4 :
Mettre en place un système de surveillance permettant de maîtriser les CCP.
PRINCIPE 5 :
Déterminer les mesures correctives à prendre lorsque la surveillance révèle qu'un CCP donné
n'est pas maîtrisé.
PRINCIPE 6 :
Appliquer des procédures de vérification afin de confirmer que le système HACCP fonctionne
efficacement.
PRINCIPE 7 :
Constituer un dossier dans lequel figureront toutes les procédures et tous les relevés concernant
ces principes et leur mise en application.
L’application des principes HACCP consiste en l’exécution des tâches suivantes, telles qu’elles
sont décrites dans la séquence logique d’application du système HACCP:

1. Constituer l’équipe HACCP,


2. Décrire le produit
3. Déterminer son utilisation prévue
4. Établir un diagramme des opérations
5. Confirmer sur place le diagramme des opérations
6. Énumérer tous les dangers potentiels associés à chacune des étapes, effectuer une analyse
des risques et définir les mesures permettant de maîtriser les dangers ainsi identifiés (PRINCIPE 1)
7. Déterminer les points critiques pour la maîtrise (PRINCIPE 2)
8. Fixer des seuils critiques pour chaque CCP (PRINCIPE 3)
9. Mettre en place un système de surveillance pour chaque CCP (PRINCIPE 4)
10. Prendre des mesures correctives (PRINCIPE 5)
11. Appliquer des procédure de vérification (PRINCIPE 6)
12. Constituer des dossiers et tenir des registres (PRINCIPE 7)
Maîtrise des non-conformités des produits et des processus

L’organisme doit s’assurer que les données issues de la surveillance des PRPO et aux CCP sont
évaluées par des personnes désignées qui sont compétentes et qui ont l’autorité pour engager des
corrections et des actions correctives.
Lorsque les limites critiques au niveau des CCP ne sont pas respectées, les produits concernés
doivent être identifiés et considérés comme des produits potentiellement dangereux;
La nécessité d’actions correctives doit être évaluée lorsque les limites critiques au niveau des CCP
et/ou les critères d’action pour les PRPO ne sont pas respectés.
Maîtrise des non-conformités des produits et des processus

Ces actions doivent comprendre les points suivants :


a) la revue des non-conformités identifiées par les réclamations des clients et/ou des consommateurs
et/ou les rapports des contrôles officiels;
b) la revue des tendances des résultats de surveillance pouvant indiquer une perte de maîtrise;
c) la détermination de la ou des causes des non-conformités;
d) la détermination et la mise en œuvre des actions pour s’assurer que les non-conformités ne se
reproduisent pas;
e) la documentation des résultats des actions correctives engagées;
f) la vérification des actions correctives engagées pour s’assurer de leur efficacité.
L’organisme doit conserver des informations documentées sur toutes les actions correctives.
Devenir des produits potentiellement dangereux

L’organisme doit entreprendre une ou des actions visant à empêcher l’entrée de produits
potentiellement dangereux dans la chaîne alimentaire, à moins qu’il puisse démontrer que:

a) le ou les dangers concernés en lien avec la sécurité des denrées alimentaires ont été réduits aux
niveaux acceptables définis;
b) le ou les dangers concernés en lien avec la sécurité des denrées alimentaires seront réduits aux
niveaux acceptables identifiés avant l’entrée dans la chaîne alimentaire; ou
c) le produit satisfait toujours au(x) niveau(x) acceptable(s) défini(s) du ou des dangers concernés en
lien avec la sécurité des denrées alimentaires malgré la non-conformité.
Retrait/rappel

L’organisme doit pouvoir garantir le retrait/rappel dans un délai raisonnable de tout lot de produits
finis ayant été identifié comme potentiellement dangereux,
L’organisme doit établir et maintenir des informations documentées pour:
a) avertir les parties intéressées pertinentes (par exemple les autorités légales et réglementaires, les
clients et/ou les consommateurs);
b) définir le devenir des produits retirés/rappelés ainsi que celui des produits encore en stock;
c) réaliser la séquence des actions à entreprendre.
Exemple HACCP
chap. 9
Evaluation des performances
Analyse et évaluation

L’analyse doit être réalisée afin:


a) de confirmer que les performances globales du système satisfont aux dispositions prévues et aux
exigences du SMSDA mises en place par l’organisme;
b) d’identifier le besoin en matière d’actualisation ou d’amélioration du SMSDA;
c) d’identifier les tendances indiquant une incidence plus élevée de produits potentiellement
dangereux ou de défaillances de processus;
d) d’établir les informations pour la planification du programme d’audit interne concernant le statut
et l’importance des domaines à auditer;
e) de fournir les preuves de l’efficacité des corrections et des actions correctives.
Audit interne

L’organisme doit réaliser des audits internes à des intervalles planifiés pour fournir des
informations permettant de déterminer si le SMSDA:
a) est conforme:
1) aux propres exigences de l’organisme concernant le SMSDA;
2) aux exigences du présent document;
b) est efficacement mis en œuvre et maintenu.
Revue de direction

À des intervalles planifiés, la direction doit procéder à la revue du SMSDA mis en place par
l’organisme, afin de s’assurer qu’il est toujours approprié, adéquat et efficace.
Éléments d’entrée de la revue de direction
a) l’état d’avancement des actions décidées à l’issue des revues de direction précédentes;
b) les modifications des enjeux externes et internes pertinents pour le SMSDA, y compris les modifications
au sein de l’organisme et de son contexte;
c) les informations sur la performance et l’efficacité du SMSDA, y compris les tendances concernant:
1) le ou les résultat(s) des activités d’actualisation du système
2) les résultats de la surveillance et de la mesure;
3) l’analyse des résultats des activités de vérification relatives aux PRP et au plan de maîtrise des
dangers
4) les non-conformités et les actions correctives;
5) les résultats d’audit (internes et externes);
6) les inspections (par exemple réglementaires, client);
Éléments d’entrée de la revue de direction

7) les performances des prestataires externes;


8) la revue des risques et opportunités et de l’efficacité des actions entreprises pour y répondre
9) le degré de réalisation des objectifs du SMSDA;
d) l’adéquation des ressources;
e) toute situation d’urgence, incident ou retrait/rappel survenus;
f) les informations pertinentes obtenues par le biais d’une communication externe et interne, y compris les
demandes et réclamations des parties intéressées;
g) les opportunités d’amélioration continue.
Éléments de sortie de la revue de direction

Les éléments de sortie de la revue de direction doivent inclure:


a) les décisions et les actions relatives aux opportunités d’amélioration continue;
b) les éventuelles actualisations et changements à apporter au SMSDA, y compris les besoins en
ressources ainsi que la révision de la politique relative à la sécurité des denrées alimentaires et
des objectifs du SMSDA.
chap. 10
Amélioration
Non-conformité et actions correctives

Lorsqu’une non-conformité se produit, l’organisme doit:


a) réagir à la non-conformité, et le cas échéant:
1) agir pour la maîtriser et la corriger;
2) faire face aux conséquences;
b) évaluer s’il est nécessaire de mener une action pour éliminer la ou les causes de la non-conformité,
afin qu’elle ne se reproduise pas ou n’apparaisse pas ailleurs, en:
1) effectuant la revue de la non-conformité;
2) recherchant et analysant les causes de la non-conformité;
3) recherchant si des non-conformités similaires existent ou pourraient éventuellement se produire;
c) mettre en œuvre toutes les actions nécessaires;
d) examiner l’efficacité de toute action corrective mise en œuvre;
e) modifier, si nécessaire, le SMSDA.

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