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Résidente : Dr B.

Aridj
Encadreur: Dr A.Tibich

L’ÉPIDÉMIOLOGIE DU
SRAS
Plan
I-Introduction IV- épidémiologie synthétique :
II- intérêt de la question Description de la pandémie
III-indicateurs du problème Origine
- Indicateurs direct Evolution de la pandémie
- Indicateurs indirects Situation épidémiologique du SRAS
III- épidémiologie analytique -incidence
- mortalité
1-agent pathogène
- caractéristique : temps, lieu,
2- mode de transmission
personne.
3- réservoir V- la stratégie de lutte
4- réceptivité Pendant l’épidémie
5- facteurs favorisant la Après épidémie
transmission
6- Facteurs favorisant 3-prophylaxie
l’émergence : -contrôle du réservoir
7- immunité - mode de transmission
8- rappel clinique - protection de l’hôte réceptif
Introduction
Première maladie émergeante du XXIe siècle
Grave et hautement transmissible
Elle a une capacité à se propager le long des voies
internationales du transport aérien → les flambées se
concentraient dans les plaques tournantes du transport aérien
ou dans des zones à forte densité de population.
Son émergence appelait des réponses globales ainsi
Le réseau d’alerte épidémiologique coordonné par l’OMS a
montré qu’il était devenu un outil indispensable, et
hautement stratégique et une révision du règlement sanitaire
international s’était avérait indispensable pour donner un
cadre juridique à l’échange d’information sanitaire entre les
pays
Définition
Le sras est une pneumopathie atypique causée par un
coronavirus
Intérêt de la question
L’épidémie a :
- montré la capacité d’un virus à se propager par le transport
aérien.

- permis de voir qu’une mobilisation internationale rapide était la


meilleure riposte pour endiguer cette infection.

- l’impact économique que peut revêtir une nouvelle maladie


grave dans un monde interdépendant et très mobile
Ampleur du problème
Indicateur direct
Quelque 8422 cas et 916 décès recensés depuis le début de
l’épidémie (16 novembre 2002 jusqu'au 7 août 2003 dans 29
pays touchés. (OMS)
Indicateurs indirect
Le cout estimatif de cette épidémie pour les pays d’Asie s’est monte
a US $20 milliards en termes de produit intérieur brut (PIB) pour
2003 et s’est solde par des dépenses générales et des pertes
commerciales atteignant le montant encore plus impressionnant de
US $60 milliards
ÉPIDÉMIOLOGIE
ANALYTIQUE
Agent pathogène
- Coronavirus
- Virus à ARN sphériques enveloppés
- aspect en couronne (microscopie électronique).
Les Coronaviridae ont trois groupes responsables
épizootieset
de pathologies ORL bénignes chez l’homme.

SARS-CoV a été classé dans un nouveau groupe 4

Ce virus est relativement résistant au milieu extérieur pouvant survivre 6 jours


en suspension et près de 3 heures sur des surfaces sèches inertes suggérant
une fois encore un autre mode potentiel de contaminationvirus respiratoire

sensible aux détergents et désinfectants habituels


virulence du sars-cov
Il n’y a pas de preuve de l’existence de plusieurs
souches de différentes virulences, mais des
phénomènes de mutation sont possibles avec
Soit
ou de la virulence

Pas de prédiction après la première vague épidémique


l’hypothèse la plus défavorable doit être envisagée.
Mode de transmission

Les gouttelettes de sécrétions respiratoires d’une


personne infectée dispersées par la toux. ++++++++

La voie aérienne ----

La transmission par « les mains sales » (transmission


oro-fécale) possible
Réservoir :
Réservoir humain : personnes présentant des
symptômes de l’infection

Réservoir animal :
La civette++++++
D’autres animaux (espèces sauvages)
Laboratoires :
survenues après la phase épidémique (printemps
2003)
Réceptivité

La maladie touche toute les personnes à tout âge et


de toute race.
Taux de morbidité et de mortalité
avec l'âge (c.-à-> 65 ans
Coexistence de maladies chroniques
l'immunosuppression
L’incubation
la durée d’incubation moyenne est de 5 jours,
pouvant aller de 2 à 10 jours
Contagiosité
Pas de contagiosité pendant la période d’incubation
contact personnel étroit avec une personne atteinte du SRAS dans
les 10 jours suivant l'apparition des symptôme avec maximum
2ème semaine de maladie
le SRAS est modérément contagieux (d’après l’analyse réalisée à la
suite de l’épidémie de 2003):
• Le nombre moyen de cas secondaires à partir d’un cas infecté est
de 2,2 à 3,6.
• 81% des cas survenus à Singapour n’ont été à l’origine d’aucun cas
secondaire.
• En revanche, ont été identifiés des personnes dites « super-
contaminateurs » (à Singapour par exemple, 5 cas index ont été à
l’origine de 103 cas secondaires).
Facteurs favorisant la transmission
Les contacts proches et prolongés non protégés avec un malade
symptomatique (intubation, promiscuité)+++++
Le confinement
Personne immunodéprimé
Co morbidité (maladie chronique,
situation a haut risque de transmission
 Dans les voyages à logue durée : 35 vols avec au moins 1 patient
atteint de SARS, 4 vols avec transmissions documentées à 16
personnes (équipage, passagers). 2 rangées devant ou derrière.
vol CA112 de hongkong(chine) a canada
 Les structures de santés(les conditions de prise en charge des cas
de SRAS et les activités de soins favorisent la transmission) ainsi
21 % des cas déclarés étaient des travailleurs de la santé variant
de 0 % aux États-Unis à 57 % au Vietnam (OMS)
Facteur favorisant l’émergence :
-Changements climatiques et atmosphériques,
réchauffement de la planète;
-Modifications de la diversité biologique
- Mondialisation et démographie
- comportements, voyages et transports
internationaux ;
Immunité

 Selon une etude Dre Susan Richardson, du Toronto Hospital for


Sick Children-Canada
100 % des échantillons de sérum des 24 patients analysés
contenaient des anticorps de type IgG et 52 %, des anticorps de
type IgM.
Clinique
Période d’état Symptômes %

Les symptômes Proportion Signes généraux fièvre (94 %)


précoces syndrome grippal (72,3 %)
fièvre (100%)
frissons (65,4 %)
sensation de malaise (100%)
malaise (64,3 %),
frissons (97%) d’anorexie (54,6 %)
céphalées (84%) myalgies (50,8 %)
fièvre+ 2signe 61,7 %
myalgies (81%)
fièvre+3 42,9 %
vertiges (61%)
manifestations toux (50,4 %)
raideurs (55%) respiratoires :
dyspnée (30,6 %)
toux (39%) expectoration (27,8 %)
coryza (24,6 %)
angine (23%)
Douleurs pharyngées (23,1 %)
écoulement nasal (23%)
manifestations digestives diarrhée (27 %)
nausées (22,2 %)
Vomissements (14 %)
douleurs abdominales (12,6 %)
Évolution clinique en 3 phases

Semaine1: Fièvre + Signes généraux


modérés
 Semaine 2: Fièvre, signes radiologiques++,
Aggravation clinique possible
 Semaine 3: Tableau de détresse respiratoire
dans 10% des cas
Définition des cas (critères de l’OMS)
Critères cliniques
Patient asymptomatique ou symptomatologie respiratoire minime
Symptomatologie respiratoire modérée :
Fièvre > 38°C
ET un ou plusieurs signes d’atteintes respiratoires basses (toux,
dyspnée, gêne respiratoire, hypoxie)
Symptomatologie respiratoire sévère :
Fièvre > 38°C
ET un ou plusieurs signes d’atteintes respiratoires basses (toux,
dyspnée, gêne respiratoire, hypoxie),
ET
Pneumonie radiologique
Détresse respiratoire aigue
Des données autopsiques confirmant une pneumonie ou un SDRA
sans autre cause identifiable
Critères Epidémiologiques

Voyage dans les 10 jours précédant le début des signes


dans une zone de transmission actuelle ou antérieure du
SARS (incluant les zones de transit des aéroports)

Contact dans les 10 jours précédents avec un patient atteint


de SARS
Critères Biologiques

Confirmé :
Anticorps anti-SARS-CoV dans le sérum ou SARS-CoV
ARN par RT-PCR (2 séries de primers) ou Isolement du
SARS-CoV
Négatif :
Absence d’anticorps anti SARS-CoV dans un sérum obtenu
au delà de 28 jours.
Indéterminé:
Tests de laboratoire non fait ou en cours
Cas Probable : le patient présente les critères
cliniques d’atteinte respiratoire sévère d’étiologie
inconnue, les critères d’exposition épidémiologique et
les critères biologiques confirmé ou indéterminé
Cas suspect : le patient présente les critères
cliniques d’atteinte respiratoire modérée d’étiologie
inconnue, les critères d’exposition épidémiologique et
les critères biologiques confirmé ou indéterminé
La performance des critères de l’OMS pour identifier un cas
de SRAS
Sensibilité = 25.8%
Spécificité = 95.4%
VPP = 54.3%
 VPN = 85.9%
EPIDÉMIOLOGIE
SYNTHÉTIQUE
Description de la pandémie
Origine
Le premier cas observé le 16 novembre 2002 à Foshan( ville de
Guangzhou-chine)
 le passage de la civette à l’homme a vraisemblablement eu lieu
sur les marchés ou dans les cuisines des restaurants locaux :
9 des 23 premiers patients de l’épidémie de 2002-3 y travaillaient

Des épisodes de contamination antérieurs à l’épidémie de 2002-3


ont dû avoir lieu, comme en témoigne la proportion élevée de
porteurs d’anticorps spécifiques parmi les marchands d’animaux
des marchés du sud de la Chine.
Evolution de la pandémie
Février
L’OMS reçoit un rapport des autorités chinoises faisant état, dans la
Province de Guangdong, d’une flambée de syndrome respiratoire
sévère affectant 305 personnes et ayant provoqué 5 décès.
Un médecin de Guangzhou âgé de 65 ans, réside dans un hôtel à
Hong Kong infecte au moins 12 personnes qui se trouvaient dans
cet hôtel
DR Carlo Urbani (épidémiologiste) notifie ces cas au Bureau OMS
du Pacifique occi
MARS
La première alerte mondiale lancée par l’OMS, le 12 mars,
concernant la menace représentée par le SRAS. A partir des 55
cas alors reconnus, qui étaient concentrés de façon alarmante
dans des hôpitaux de Hong Kong

Un total cumulé de 210 cas et 4 décès est notifié à l’OMS par 7


pays

A Hanoï, les épidémiologistes de l’OMS signalent que 63% des cas


de SRAS affectent le personnel médical
AVRIL
Pays Nombre de cas Nombre de Pays Nombre de cas Nombre de
morts morts
Australie 4 0 Japon 2 0
Afrique du Sud 1 0 Kazhakstan 1 0
Allemagne 7 0 Koweit 1 0
Angleterre 6 0 Laos 1 0

Belgique 1 1 0 Malaisie 2 0
Brésil 2 0 Philippines 4 0
Canada 142 18 Roumanie 1 0
Chine 2 753 122 Russie 3 0
Espagne 1 0 Singapour 198 21
Etats Unis 41 0 Suède 3 0
France 5 0 Suisse 1 0
Hong-Kong 1 527 121 Taïwan 49 0
Indonésie 1 0 Thaïlande 7 2
Irlande 1 0 Viet Nam 63 5
Bulgarie 1 0
Italie 4 0 Inde 1 0
Total 4 836 293 Mongolie 5 0
 Certains pays (Bulgarie, Inde, Mongolie) apparaissent pour
la première fois dans les chiffres.
 D'autres n'ont pas bougé (l'OMS n'a pas reçu
d'informations nouvelle de la la part de ces pays à cette
date.)
 Le nombre de décès ne peut être en baisse, en revanche, le
nombre de cas probable peut diminue.
MAI
juin
 Au 5 juin, un total cumulatif de 8402 cas probables, dont 772
décès, a été signalé par 29 pays

Au 19 juin, un total cumulatif de 8465 cas probables, dont 801 décès,


a été signalé par 29 pays
Juillet et Aout
 Le 5 juillet 2003, l'OMS a annoncé que Taïwan, Chine, où le
dernier cas probable connu avait été isolé 20 jours plus tôt, avait
interrompu les chaînes de transmission inter-humaine. Une
résurgence du SRAS n'est cependant pas exclue.
Durant l’année 2004

Depuis juillet 2003, le SRAS est réapparu à quatre reprises


provoquant 17 cas. Trois de ces manifestations étaient
associées à un manquement aux règles de biosécurité au
laboratoire, l’incident restant faisant suite à un cas de
transmission de l’animal à l’homme. Un seul des incidents liés
au laboratoire était associé à un cas de transmission secondaire
et de propagation nosocomiale, signe du niveau de vigilance
élevé dans les pays pour le dépistage et l’isolement des
malades présentant une pathologie ressemblant au SRAS
Situation épidémiologique du SRAS

Évolution du taux d’incidence durant l’épidémie


L’évolution du nombre d’infectés, de nombre de décès
et de guérisons en fonction du temps
le taux de létalité

 L'évolution vers le décès est très variable selon les études et


l'origine des données (globalement estimé à 11%) .
Elle Varie de 1,4 % en Chine continentale à 15 % à Hongkong
Spécial Administrative Région (SAR).
Elle est surtout fonction de l'existence de co-morbidité (diabète,
antécédents de pathologie respiratoire ou cardio-vasculaire
chroniques).
L'âge semble un facteur critique avec, dans certaines séries, une
mortalité de plus de 50 % pour les patient âgés de plus de 60 ans,
alors qu'il ne semble pas être rapporté de décès chez les enfants
de moins de 8 ans.
Toutes les races sont également touchées.
Sexe
Les deux sexes sont également atteints.
Age
Infection par le SRAS-CoV n'a pas de
prédilection pour tout groupe d'âge, mais le
taux de morbidité et de mortalité sont plus
élevés chez les patients âgés.
Profession à risque
- le personnel de santé représentait 55 à 72 % des
cas probables.
La stratégie de lutte
Pendant l’épidémie

la réponse international :


La réponse internationale à l’épidémie de Sras a été retardée par le
manque d’information sur l’émergence de l’épidémie en Chine.
Cependant, dès l’apparition des premiers foyers à Hanoï et à
Hongkong, le réseau d’alerte et de réponse aux épidémies de
l’OMS s’est immédiatement mobilisé.
Cette mobilisation a permis de faire circuler rapidement
l’information à tous les Etats membres et d’envoyer des
missions d’appui dans les zones affectées.
Le 15 mars, l’OMS pour la première fois de son histoire, lancé une
alerte épidémique mondiale.
Cette alerte s’est accompagnée de recommandations pour la
circulation des personnes et des biens.
Le risque de contamination à bord de vols internationaux a
notamment conduit à recommander aux pays affectés de contrôler
de manière rigoureuse l’état de santé des personnes quittant leur
territoire.
De plus, la plupart des pays ont établi des procédures de contrôle
médical des passagers en provenance des zones affectées.
Les compagnies aériennes ont, quant à elles, la charge d’assurer la
traçabilité des voyageurs arrivant de ces zones.
 C’est aussi sous l’égide de l’OMS que s’est organisé le réseau des
13 laboratoires internationaux engagés dans la recherche de
l’étiologie de la nouvelle maladie et dans la mise au point de tests
diagnostiques, ainsi que la coordination des études
épidémiologiques.
Sur le plan nationale
Après l’épidémie

La révision du règlement sanitaire international


La résolution du cinquante-septième assemblée mondiale de la
sante a57/18 point 12.15 de l’ordre du jour provisoire 15 avril
2004
PROPHYLAXIE
Réservoir
- déclaration
- prise en charge des malades atteints de SRAS :
- l’isolement immédiat de tout cas suspect
- le traitement des patients :
antibiothérapie multiple : aucune amélioration de l’état
clinique
L’administration par voie intraveineuse de ribavirine, un
antiviral, en association avec des corticoïdes à doses
élevées : une certaine amélioration clinique observée chez
des patients dans un état critique à Hong Kong.
Les soins intensifs et un bon traitement symptomatique,
avec ou sans agents antiviraux, ont également permis
d’améliorer le pronostic
 lamise en quarantaine pendant 10 jours de toute personne
ayant eu un contact proche avec un cas de SRAS probable
symptomatique
Mode de transmission
- l’application des mesures d’hygiène individuelles (lavage des mains) et
collectives (restauration) doit être respectée.
 - Le lavage des mains

sa pratique doit être systématique dans les situations suivantes :


à la suite de contacts « rapprochés » avec d’autres personnes : transports en
commun, collectivités, …
• à la sortie des toilettes (a fortiori quand elles sont publiques),
• avant l’entrée et à la sortie de toute collectivité,
• au retour à domicile,
• avant la manipulation de tout aliment : un renforcement et un contrôle de la
mise en œuvre du lavage des mains sont impératifs pour la restauration
collective.
Le lavage des mains se réalise avec de l’eau et du savon quand un point
d’eau est disponible. En l’absence de point d’eau, une solution hydro-
alcoolique peut être utilisée
- Le port du masque
- Contrôle de la température avant l’accès à des collectivités ou
des lieux publics
 Conseils aux voyageurs :
 il est important que les voyageurs respectent les mesures
d’hygiène individuelles de base (lavage des mains, …) et suivent
les mesures prescrites dans le pays où ils se trouvent
La réceptivité
Respect des mesures d’hygiène reste le seul moyen d’éviter
d’etre contaminé
pas de vaccin pendant la période épidémique
pas de chimio prophylaxie pour les sujets contact
Conclusion
Le SRAS, qui a fait une entrée soudaine et
meurtrière sur la scène internationale au début
de 2003, est sans doute celle qui a le plus
frappé les esprits. L’un des plus grands succès
de ces dernières années dans le domaine de la
santé publique est d’avoir réussi à l’endiguer
rapidement

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