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DT de Lenvir 3
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publiques
Les libertés publiques les plus connues et répandues telles que la liberté
d'association, la liberté de formation des partis politiques, la liberté
d'expression, la liberté de la presse, les libertés de réunion et de
manifestation publiques sont essentielles à la garantie et à l'exercice du
droit à l'environnement.
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<< La recherche de la définition du droit de l'homme à
'environnement ne pourra trouver une solution efficace que
sur un plan procédural en définissant le droit à
l'environnement comme le droit des citoyens d'être informés
au préalable des modifications de leur environnement, d'être
consultés et, le cas échéant, d'être indemnisés pour les
dommages subis par leur environnement >>, en somme par
les dommages environnementaux.
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De cette relation entre libertés publiques et droit à l'environnement
résulte une autre relation entre la démocratie et l'environnement qui
est étroitement associée au développement des institutions
démocratiques parce que, c'est, entre autres, dans l'absence de la
démocratie et dans les restrictions apportées aux libertés publiques
qu'on peut trouver l'explication des dégâts considérables portés à
l'environnement que l'on a pu observer dans certains pays d'occident
et cela, malgré la prolifération dans ces mêmes pays, des textes de
protection de l'environnement et malgré la reconnaissance, dans
certains d'entre eux, d'un droit de l'homme à l'environnement.
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Section 2:
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Il est un fait évident, c'est que les droits de l'homme se sont
beaucoup épanouis avec l'écologie, le système des Nations Unies
fait une très large place à une « approche intégrée >>des droits
de l'homme conçue comme indivisibles et indissociables.
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I: la consécration du droit à l'environnement dans les
instruments internationaux:
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La Déclaration de Rio de 1992 sur l'environnement et le
développement, adoptée vingt ans plus tard, pendant la Conférence
des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED)
considère dans son principe nº1 que: « Les êtres humains sont au
centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont
droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature >>
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Ainsi, dans le Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels, dans le cadre du droit à un niveau suffisant, on peut
trouver certaines références indirectes à ce droit et des mesures pour le
consolider. L'article 12 de ce pacte relatif au droit à la santé dispose ce
qui suit: << les mesures que les États parties au présent pacte
prendront en vue d'assurer le plein exercice de ce droit devront
comprendre les mesures nécessaires pour assurer.. b) l'amélioration de
tous les aspects de l'hygiène du milieu et de l'hygiène industrielle >>.
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L'Article 17 de ce Protocole intitulé << Droit à un environnement
culturel positif >> dispose que:
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L'Article 18 se rapporte au « Droit à un environnement sain et viable >>
et dispose que:
1. Les femmes ont le droit de vivre dans un environnement sain et
viable.
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L'Article 19 concerne le « Droit à un développement durable >>
et énonce que:
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f) veiller à ce que les effets négatifs de la mondialisation et de la mise en
œuvre des politiques et programmes commerciaux et économiques
soient réduits au minimum pour les femmes.
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Le Protocole de San Salvador de 1988 additionnel à la Convention
Américaine des droits de l'homme en fait un droit individuel dans
son article 11-1disposant que: << toute personne a le droit de
vivre dans un environnement sain >>
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Dans le sillage fut adoptée la Convention européenne d'Aarhus en
1998. Cette Convention est le fruit d'une évolution des textes
européens puisque avant son adoption, une Déclaration a été prise,
en 1995, à Sofia, en Bulgarie, par les ministres européens de
l'environnement réunis, tous ensemble, dans la troisième conférence
paneuropéenne des ministres de l'environnement, reconnaissant que
le droit à l'environnement n'est pas un droit abstrait mais un droit
qu'il faudrait protéger.
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Ces directives ont été par la suite développées et inscrites dans
une Convention négociée et signée par tous les États de l'Europe,
lors de la quatrième conférence ministérielle à Aarhus au Danemark,
le 25 juin 1998, entrée en vigueur en 2001.
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Elle a pour but de contribuer à protéger le droit de chacun de vivre
dans un environnement propre à assurer son bien être et sa santé.
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Selon Prieur Michel, « la démocratie traditionnelle qui ne connaît
que le citoyen électeur et passif aurait pu tout naturellement
s'ouvrir à la démocratie participative où le citoyen devient acteur
et participe à la vie administrative .C'est ce qui est arrivé trop
rarement.
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Parce que l'environnement concerne tout le monde quand il
s'agit de partager les ressources naturelles communes, sa gestion
doit être réalisée pour tous et par tous. La démocratisation de la
gestion des biens communs est inhérente à la qualité commune
de ces biens >>.
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C'est aussi, à cet effet, que certains droits fondamentaux ont été
rattachés à des aspects particuliers de l'environnement: droit à la
salubrité des eaux, droit personnel à la tranquillité, droit à la nature.
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Il s'agit d'un droit dont tout le monde est bénéficiaire mais dont tout
le monde doit assurer la protection.
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D'une manière générale, on ne vise pas ici seulement les droits et
devoirs des seuls individus mais aussi ceux des collectivités et c'est
la nature du droit de l'homme à l'environnement qui explique que
son titulaire n'est pas exclusivement un individu mais une
collectivité publique, locale, régionale ou nationale ou une
entreprise privée et parfois même une association sans but lucratif.
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Ainsi, on remarque que presque toutes les constitutions modifiées ou
adoptées dans beaucoup de pays européens ou latino-américains, ont
pris en compte la préoccupation environnementale et une bonne partie
d'entre elles a consacré un droit fondamental à un environnement sain
et admis la nécessité de protéger l'environnement.
Mais ces objections peuvent être très facilement réfutées sur la base
du recours à certaines méthodes et à certains mécanismes de
protection courants en matière de garanties des droits de l'homme,
notamment en ce qui concerne le droit à la vie et à l'intégrité physique
et morale parce que, comme pour le droit à l'intégrité physique et
morale, l'environnement, difficile à définir, peut être défendu en
assurant aux individus l'accès à certaines procédures en cas de
détérioration.
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Ce qui aboutit à décomposer l'environnement en un processus
comportant 3 étapes :
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