Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
00 FR)
DOCUMENTS FORMATEURS
Objet : Extrait de documents - Communication Date : 16/02/2011
Confidentialité : Aucune
Rédaction : PLL Approbation : PLL & KMGL RAQ:
- EXTRAITS DE DOCUMENTS -
OBJECTIF SPÉCIFIQUE N° A5 : A la fin de la séquence, le stagiaire sera capable d’expliquer pourquoi un feu de local Durée : 12 minutes
fume beaucoup plus qu’un feu d’extérieur
ACTIVITE DE DECOUVERTE 5 min Tableau «Qu’est ce qui explique la grande différence de production de fumée
Question à la cantonade entre un feu extérieur et le même feu dans un local ? »
ACTIVITE DE DÉMONSTRATION : 6 min Tableau Flamme : lieu de transformation des produits gazeux de la pyrolyse.
Dessin de l’évolution du Production de CO2 puis de CO (en haut) qui vont empêcher l’oxygénation
Explication sur la production des fumées feu dans un local du haut de la flamme de diffusion. Les gaz non transformés forment la
(rappel de l’objectif précédent) à l’aide (cf doc commentaires) fumée.
d’un schéma. Les éléments qui touchent la flamme de diffusion la perturbent également
Interrogation des apprenants au fur et à (murs, meubles, mais surtout plafond…) et font qu’elle émet de la fumée.
mesure du dessin, pour reprendre les
objectifs précédents (oxygène, production Remarque: le manque de comburant n’explique pas la présence de
de CO, flamme de diffusion…) fumée..Ne pas confondre la sous-oxygénation du haut de la flamme avec
un éventuel manque général qui ralenti simplement le feu.
ACTIVITÉ D’APPLICATION :
Q1 - Que va faire un feu que l’on va sous- 1 min Questions orales R1 - Il va baisser en intensité
ventiler ?
Q2 - Que va faire la flamme de diffusion R2 – Elle va être perturbée et va donc émettre des fumées carbonées
lorsqu’elle va toucher un objet ?
OBJECTIF SPÉCIFIQUE N° A6 : A la fin de la séquence, le stagiaire sera capable de citer les 5 caractéristiques des Durée : 7 minutes
fumées
ACTIVITÉ D’APPLICATION :
Q1 - Que signifie « COMIX » ? 1 min Question orale R1 - Ce sont les 5 dangers de la fumées : C-Chaude, O-Opaque, M-
Mobile, I-Inflammable, X-toXique
OBJECTIF SPÉCIFIQUE N° A7 : A la fin de la séquence, le stagiaire saura faire la différence entre un feu contrôlé par le Durée : 15 minutes
combustible et un feu contrôlé par le comburant et en aura compris l’impact sur les incendies
ACTIVITE DE DECOUVERTE 1 min Tableau « Au départ du feu, quel est l’élément qui est disponible en sur-quantité,
- Question à la cantonade le comburant ou le combustible? »
- Retour d’expérience
Au départ
ACTIVITE DE DÉMONSTRATION : 13 min Tableau o Le comburant est disponible en sur-quantité, le feu est donc
« contrôlé » par le combustible
Tableau avec l’évolution o Essentiellement sur une base de combustible « solide »
de la situation o Propagation lente sur un combustible fixe
(cf. doc commentaires) o Peu d’influence des ouvertures créées
Progressivement il devient :
o Contrôlé par le comburant
o Essentiellement sur une base de combustible gazeux (Classe C)
o Propagation rapide dans un combustible mobile
o Grande influence des ouvertures crées
Le plus simple consiste à partir du chalumeau car le mélange y est logique. Il suffit ensuite de
demander ce qui se passe sur la bougie ou l’allumette pour que la notion de captation de l’oxygène
par la périphérie, devienne évidente.
Note : parmi les différences, certains indiqueront sans doute la différence de « puissance » entre ces
deux types de flammes. Ceci n’est pas à écarter car les flammes qui se propagent dans les fumées
sont des flammes de pré-mélange et ont donc effectivement un rendement thermique sans doute
assez important. Mais attention de ne pas insister là-dessus à ce stade de la formation : à ce stade du
cours, ces types de flammes (roll-over, flammes fantômes…) ne sont pas encore connus.
Le type des matériaux qui brûlent a aussi une influence sur la couleur de la flamme.
Expérience
Allumer une bougie, constater qu’elle ne fume pas. Toucher la flamme avec un objet (assiette par
exemple), montrer que cela émet de la fumée et que l’objet est noirci.
Suite à la question relative à la grande différence de fumée entre un feu extérieur et un feu intérieur, la
réponse qui sera certainement donnée en premier sera « c’est à cause du manque de comburant ». Il
faut rebondir sur cette réponse en indiquant deux choses :
- Dans le cas d’un chalumeau oxy-acétylene diminuer l’arrivée d’oxygène produit des fumées.
Mais dans la réalité, le feu cherche à s’équilibrer (Principe de Lechatelier). Quand on diminue
l’oxygène, le combustible devrait donc naturellement diminuer. Le chalumeau est donc une
mauvaise représentation d’un feu car il force un apport de combustible supérieur en quantité
supérieure à ce que le feu peut traiter, et ne laisse donc pas le feu s’équilibrer.
- Lorsque l’on ferme l’entrée d’air de la cheminée à foyer fermé, le feu baisse en intensité mais
ne fume pas. Si l’arrivée d’air permet de brûler 10 morceaux de bois et que l’on ferme l’arrivée
d’air pour ne plus fournir assez d’air que pour brûler 5 morceaux de bois, alors le feu ne
brûlera plus que 5 morceaux. Les autres éléments, chauds, continueront à pyrolyser donc
fumeront blanc. Or un feu de local fume très noir.
Note : indiquez que le temps qui s’écoule entre le moment ou la flamme atteint le plafond, alors qu’il
n’y a pas de fumée et le moment ou le plafond de fumée noire est à 1 m du sol, est de l’ordre de
seulement 1 à 2 minutes (durée la plus courte observée en caisson à Jurbise : 8 secondes !). En cas
de passage en caisson, cela sera facilement observé, tout comme le fait que la flamme est jaune en
bas et orange en haut.
Tracez la courbe du flashover et celle du flashover induit par la ventilation (ci-dessous), afin de
pouvoir comparer les deux.
2
Le flashover ne peut se déclencher que si la puissance nécessaire est atteinte (15 à 25kw par m au
sol environ). Mais pour cela, il doit y avoir assez de renouvellement de comburant donc une bonne
ventilation. Or, si la ventilation est suffisante, le flashover se produit dans un délai maximal d’une
dizaine de minutes après la mise à feu, donc avant l’arrivée des sapeurs-pompiers.
Nous en avons d’ailleurs la preuve avec les multiples vidéos montrant des essais avec feu de
canapé : le temps qui s’écoule entre la mise à feu et le flashover est toujours très court.
C’est le changement de ce profil qui redonne assez de comburant et permet au feu de reprendre une
évolution qui cette fois, peut lui permettre d’atteindre le seuil et donc le flashover, ou tout autre
phénomène lié à la chaleur et à la fumée.
La pointe initiale (avant la phase notée « Attente ») est le résultat de la consommation du comburant
présent dans le volume. Nous avons une certaine période durant laquelle le feu peut consommer plus
de comburant que n’en renouvellent les ouvertures, car il y a le volume initial du local, qui sert de
« zone tampon ». Comme une personne gagnant à la loterie pourrait dépenser plus que son salaire,
pendant un certain temps.
Il n’est pas possible de trouver un « réglage » des ouvertures qui permettrait le déclenchement du
flashover en 1 heure par exemple. Ce point est important : il montre bien que le fait que les sapeurs-
pompiers soient confrontés au flashover est difficilement envisageable si les ouvertures permettent
dés le départ l’occurrence de ce phénomène.
Puisque, si le local est assez ventilé, le flashover se produit avant l’arrivé des secours, la seule
hypothèse valide quant au fait qu’il se produit en présence des sapeurs-pompiers, c’est que le profil
de ventilation a évolué. En clair, le feu progresse, mais manque de comburant, les secours arrivent
puis ouvrent pour « voir » et provoquent la reprise du foyer donc sans doute à terme, le flashover.
C’est le flashover induit par la ventilation.
Cette phase de la formation doit faire prendre conscience de l’impact des actions. Mais comme ces
actions sont liées au comburant donc à une présence « gazeuse » invisible, tout ceci devient assez
compliqué : la simple ouverture d’une porte, geste naturel « pour voir ce qui se passe » peut devenir
une action catastrophique. La rupture des vitres « pour ventiler », même si elle est bien intentionnée,
peut également avoir des conséquences dramatiques.
Cas d’un local clos. Les signes sont présents : fumées sortant par la
porte, fumée jusqu’au sol etc….
La présence initiale d’un exutoire n’est pas forcément le signe que le backdraft sera évité car l’exutoire
doit être suffisant pour extraire les fumées plus vite qu’elles ne sont produites dans le local, ou en tout
cas pour en diminuer suffisamment la concentration. L’expérience pourra être faite dans la mini-
maison, avec ouverture de l’exutoire pour démontrer que celui-ci est insuffisant pour empêcher le
backdraft et que, de plus, il perturbe l’observation des signes précurseurs.
Marche à suivre
Si un exutoire est présent à l’arrivée sur les lieux, toujours se dire qu’il risque de perturber la détection
des signes. Il faut donc redoubler de vigilance et créer d’autres exutoires. Cela permettra rapidement
de voir si l’exutoire initialement présent était suffisant ou non, suivant la fumée qui sortira de ceux que
nous aurons créés « en plus ».
Note : ces variations de ventilation, montrent bien qu’il existe d’un côté le flashover, de l’autre le
backdraft, mais qu’entre les deux se trouvent tout un ensemble de phénomènes qui ne sont pas tout à
fait l’un, ni tout à fait l’autre. C’est ce que nous nommons « la zone grise ».
Nom Prénom
Centre de secours Date
N° Vrai Faux
6 Plus une flamme de diffusion est jaune, plus elle est oxygénée ! !
Remarques
Principe de montage
La boîte est collée / clouée. Il faut mettre un trait de colle en continue (pour éviter les fuites),
assembler puis clouer. Il y a généralement 4 clous sur les petits côtés, 5 sur les grands. Laissez
sécher quelques heures (idéalement, préparer la boîte la veille).
Truc et astuce : si vous préparez plusieurs boîtes, numérotez les, et indiquez les numéros sur les
portes afin de toujours avoir la bonne porte sur la bonne boîte
Ouvertures
Aérations
Ce sont des trous, réalisés avec une scie cloche de 6 cm de diamètre. Il y a une aération haute et une
aération basse. Il existe 3 positions possibles, suivant le choix de l’orientation de la boite :
• Si vous désirez utiliser la boîte verticalement (donc telle qu’elle est montrée sur le plan ci-
après), vous devez percer les trous 1 (aération au centre du plafond) et 2 (en bas à droite de
la façade)
• Si vous désirez utiliser la boîte horizontalement (c’est-à-dire en la faisant basculer vers la
gauche, pour qu’elle repose sur le côté C), vous devez percer les aérations 3 (aération qui
sera alors au centre du plafond) et 4 (aération en bas à gauche de la façade une fois la boîte
en place)
• Si à la fabrication vous ne savez pas dans quel sens vous utiliserez la boîte, percez les
aérations 2 et 4. Elles seront toutes deux en façades.
Dans tous les cas, les aérations sont toujours conformes aux points suivants
• Une aération en partie haute, ouverte au départ puis fermée par la suite. Cette aération n’est
jamais au-dessus du foyer.
• Une aération en partie basse, toujours en face du foyer et qui sert à souffler ou à aérer celui-ci
(apport de comburant)
Les différences entre les deux orientations sont indiqués dans le document « formateur ».
Plan
OBJECTIF SPÉCIFIQUE N°C1 : A la fin de la séquence le stagiaire saura tenir le rôle du porte-lance et de l’équipier. En Durée : 14 minutes
tant que porte-lance, il saura progresser avec une lance, dans un local, conformément aux directives et saura traiter les
objets en cours de pyrolyse. En tant qu’équipier, il saura veiller à la sécurité du porte lance en surveillant l’environnement.
ACTIVITE DE DECOUVERTE 1 min Poster 2 (zones dans la « Pour vous rendre du point d’entrée au point de feu, comment allez-
- Question en montrant le poster 2 structure) vous procéder ? »
(plan d’habitation)
ACTIVITE DE DÉMONSTRATION :
4 min Lance, tapis, meuble… Les fumées vont venir croiser les secours qui entrent (différence de
- Démonstration temps réel pression entre extérieur et intérieur). Progresser avec précaution sur
- Démonstration commentée-justifiée Poster 2 (zones dans la tout le trajet car c’est sur ce trajet que se produisent les accidents.
- Reformulation (facultative) structure) - Chaque côté du tuyau, à genou
Poster 1 (zones de feu) - Débit minimum (environ 150lpm sur la majorité des lances)
La démonstration se fait en binôme, - Jet ouvert à 60° (généralement tout à gauche et retour d’1 cm)
chacun pouvant commenter ses actions - Lance à 45° par rapport au sol
- Impulsion, attente-observation, avance
- L’équipier surveille tout autour
- On ferme les portes que l’on trouve ouvertes sur son passage
OBJECTIF SPÉCIFIQUE N°C2 : A la fin de la séquence le stagiaire saura adopter la position de protection, aussi bien en Durée : 9 minutes
tant que porte lance qu’en tant qu’équipier, en respectant les consignes établies
ACTIVITE DE DECOUVERTE 1 min Poster 2 (zones dans la « Vous êtes dans l’impossibilité de sortir de la structure et la situation
- Question en montrant le poster 2 structure) se dégrade très rapidement en allant vers le flashover. Que pouvez-
(plan d’habitation), zone 2 ou 3. vous faire ? »
ACTIVITE DE DÉMONSTRATION :
2 min Lance, tapis, meuble… La chaleur va certainement venir du plafond. Il va falloir réaliser un
- Démonstration temps réel écran de protection entre vous et cette chaleur. Cet écran devra
- Démonstration commentée-justifiée Poster 2 (zones dans la empêcher le passage du flux thermique. Il peut être réalisé devant soit
- Reformulation (facultative) structure) si le front de flamme vient de cette direction.
Poster 4 (Protection) - Ouvrir la lance (même si le débit et jet ne sont pas encore
La démonstration se fait en binôme, corrects, cela protégera) et s’allonger vers l’avant, le plus possible
chacun pouvant commenter ses actions Lance, zone assez grande visage contre le sol
Jet diffusé de protection - Relever la lance
Débit maximal - Régler le jet en débit maximum (absorption thermique maximale).
(poster 4 – Protection)
- Tourner le jet pour le mettre en protection
- Avertir (radio, balise de détresse)
- Lorsque la situation s’améliore, se sauver
Les schémas
Ils sont disponibles sous forme de poster format A3 et sont principalement destinés à être utilisés
dans les activités de découvertes des différentes séquences. En voici le descriptif.
Nous avons donc plusieurs sortes de combustibles, placés à ces endroits différents et qu’il faudra
traiter différemment. Les éléments 4 et 3 seront rencontrés sur le trajet menant à l’élément 1. Ce
poster servira pour illustrer la progression ainsi que les attaques.
Ce poster servira à illustrer toutes les techniques de lances (passage de porte en 1, progression en 2,
badigeonnage du meuble en 3, attaque en 4).
Cette technique porte plusieurs noms : « Combination attack » chez les Américains, donc « Attaque
combinée » chez les Canadiens. Les Français la nomment parfois « crayonnage » (ce qui génère une
confusion avec la technique du pulsing-penciling) ou « attaque massive ». Nous la nommerons
« Attaque combinée » ou « TOZ » ou « ZOT ».
2
De gauche à droite : Z pour une surface d’une trentaine de m , O pour une surface d’une vingtaine de
2 2
m et T pour une surface d’une dizaine de m .
Préparation Se mettre sur une surface assez grande, si possible face à une zone permettant de
juger de la hauteur d’un local (caisson par exemple).
Sur le poster 2 (zones dans la structure), nous sommes au point 4.
Sur le poster 1 (zones de feu), nous allons travailler sur l’ensemble donc aussi bien
sur 3 (gaz chauds) que sur 1 (combustible solide).
Nous pouvons aussi être à l’extérieur, pour attaquer par la fenêtre, de la même
manière. Cela revient alors à l’attaque indirecte (dont le ZOT est initialement
dérivé).
Démonstration Position à genou, de part et d’autres du tuyau. Lance réglée en jet diffusé avec un
temps réel angle d’environ 30°. Cet angle correspond au petit dessin sur les lances, au cran ou
à l’indication « flashover » sur certaines lances (jet d’iffusé d’attaque). Le débit est
maximal (400 à 500lpm suivant les lances). Pour la démonstration, deux tracés de
Z, attente, deux tracés de O, attente, deux tracés de T.
Démonstration Il existe trois gestes. D'abord le « Z ». C’est la lettre la plus longue. Elle dure
commentée environ 2 secondes et demi. Nous la commençons en haut à gauche pour la finir en
justifiée bas à droite.
2
Nous utiliserons cette lettre dans les grands volumes. Environ 30m . Il faut refermer
la lance assez rapidement, mais pas trop brusquement sinon les tuyaux éclatent
car le travail se fait à débit maximum 500lpm (coup de bélier)
Lorsque le volume est plus petit, nous utilisons la lettre « O ». Elle commence en
2
haut, nous tournons dans le sens des aiguilles d'une montre. Environ 20m .
2
Pour un local encore plus petit, nous traçons un « T ». Environ 10m .
Pour un local allongé, par exemple un couloir en feu, nous pouvons tracer un « I »
Une fois le tracé effectué (une seule lettre, une seule fois), nous observons le
résultat. Les finitions se font généralement avec un débit plus faible, en
s’approchant et en badigeonnant (« painting ») comme pour le meuble qui pyrolyse
lors de la progression.
La vitesse de tracé est toujours la même mais comme les lettres sont plus ou moins
longues, la durée générale du tracé varie. Possibilité de monter cela en enchaînant
un Z, un O et un T : la durée change mais le déplacement de la lance se fait
toujours à la même vitesse.
Bien insister sur l’ampleur du geste, surtout pour la Z : la surface à couverte doit
être importante.
Avantages
- Ne nécessite pas de rentrer dans le local en feu
- Permet de traiter des volumes importants
- Permet de traiter des locaux de grande surface
- Faible consommation d’eau (le Z consomme environ 25 litres d’eau)
Inconvénients
- Grosse production de vapeur
- Risque de détérioration des tuyaux
- Recul important.
- Débit incompatible avec un bon refroidissement de la zone de fumée. En
effet, à 500 lpm, le refroidissement des fumées produit un volume de
vapeur supérieur au volume gagné par la contraction des fumées lors de
leur refroidissement. En clair, il y aura toujours surproduction de vapeur,
donc effet « cocotte minutes »
Erreurs constatées
- Ouverture progressive de la lance ce qui génère un début de jet de
mauvaise qualité
- Fermeture précoce de la lance (le jet est de mauvaise qualité en fin de
tracé)
- Manque d’ampleur du geste. Souvent pour le Z la partie haute est assez
large mais le trait du bas est plus petit)
- Fin du geste trop au sol.
A retenir
Cette technique ne se pratique que si le local possède des ouvertures suffisantes autres que
celles où se trouvent positionnés les intervenants. Dans le cas contraire (locaux mal ou non-ventilés)
il y a un fort risque de brûlures pour les intervenants.
Cette méthode correspond en fait à l’extinction d’un feu contrôlé par le combustible.
Pour que cette méthode soit efficace, les ouvertures doivent se situer de l’autre côté du feu (ou à
défaut, sur le côté), afin de permettre à la vapeur générée de passer « sur le feu » et donc d’en
réaliser l’inertage.
Note : la « combination attack » fait l’objet d’un article assez long disponible sur
http://www.flashover.fr. La durée des gestes (donc la quantité d’eau) a été estimée en partie sur la
base des calculs de puissance ramenée à la surface, en fonction de la quantité de comburant
disponible, pour une pièce avec une hauteur de plafond de 2.50m.
Chef
! S’équipe correctement de son ARI
! Tenue parfaite (gants, cagoule, …)
! Vérification croisée avec son équipier
! Teste la lance et la tient correctement
! Avance en pulsant, lentement et en observant
! La lance est bien règle (jet et débit)
! Ressort en protégeant la victime et son
équipier avec sa lance
Equipier
! S’équipe correctement de son ARI
! Tenue parfaite (gants, cagoule, …)
! Vérification croisée avec son chef
! Se place de l’autre côté du tuyau
! Fait avancer le tuyau à la demande, sans
pousser le porte lance
! Observe tout autour et en partie haute
! Tire la victime tout en tirant aussi le tuyau pour
aider à le sortir
Les informations de ce document sont données à titre indicatif et permettent une mise en place rapide
et peu coûteuse. Le temps, nécessaire à la mise en place, aménagement etc... est au maximum d'une
semaine. Le budget matériel est estimé à un maximum de 4000 Euros, caisson compris (livré et
déposé).
Types de caissons
Les caissons sont disponibles auprès des sociétés spécialisées dont les adresses sont faciles à
trouver sur Internet (voir paragraphe « Adresses utiles » en fin de document).
• Caissons derniers voyages. Ils ont déjà fait de nombreux voyages et sont trop abîmés pour en
refaire d’autres. Ils sont peu coûteux (environ 1700 Euros pour un 40 pieds, livraison compris,
mais les prix varient). Ces caissons peuvent être encore en très bon état.
• Caissons premiers voyages. Ils n’ont servi qu’une seule fois. Ils sont environ 1000 euros plus
chers que les derniers voyages. Par abus de langage, les « premiers voyages » sont parfois
présentés comme « neufs ».
Avec des feux convenablement gérés, en respectant le protocole, il est possible d'envisager
largement plus d'une centaine de brûlages par caisson.
Positionnement du caisson
Lors de la livraison, le transporteur
pourra placer le (ou les) caisson(s) de
façon très précise.
Préparez le terrain à l’avance, et tracez
la position du caisson.
Le sol doit être le plus plat possible. Les caissons ne reposent que sur les 4 coins. A noter aussi que
les poutrelles sont en acier de forte épaisseur et que les caissons sont utilisés sur des bateaux, donc
au contact de l’eau de mer. Ils seront donc détruits par les brûlages bien avant qu’ils ne soient détruits
par la rouille au niveau du sol ! De plus la chaleur se trouve en partie haute : la partie basse ne subit
pas de chaleur et il n’y a donc pas besoin de réaliser une dalle en béton « spécial chaleur ».
Important : le transport est coûteux. Demandez le prix « avec transport et dépose », avant de
commander. Le transporteur devra descendre le ou les containers : il faudra donc prévoir un camion
avec une grue (à préciser lors de l’achat). Les containers maritimes n’ont pas de col de cygne. De
plus, une fois les caissons en place, il est difficile de les déplacer. Les orifices présents en bas des
caissons sont prévus pour des fourches de transpalettes grands modèles, comme ceux que l’on
trouve sur les installations portuaires. Un transpalette « classique » sera incapable de déplacer les
containers sauf en le poussant ce qui risque de les détériorer ou d’abîmer le sol.
La zone de feux
Chape en béton réfractaire et briques réfractaires, jointoyées avec du mortier également réfractaire.
La zone renforce le sol pour y réaliser le foyer et évite que les débris qui chutent ne brûlent le
plancher en bois (le plancher en bois reste en place).
Matériel nécessaire
• Plusieurs bacs pour le trempage des briques
• Pelle
• Truelle
• Raclette caoutchouc
• Râteau de jardinier
• Bac pour mélanger le béton
• Balais
Matériel
Pour la zone de feu d’un 40 pieds (photo ci-
contre) : 180 briques réfractaires pleines, de 10
cm de large, 25cm de longueur et 5 cm
d’épaisseur (9 rangs de 20 briques).
Ces quantités sont données à titre indicatif, puisqu’elles dépendent de la dimension des briques.
Mode opératoire
1. Délimitez la zone de feu en posant quelques briques afin d’avoir une idée des dimensions.
2. Préparer des bacs dans lesquels vous placez les briques en les recouvrant d’eau pour les
faire tremper au minimum 24H00. Astuce : compte tenu du poids de briques, placez-les le
plus prés possible de la zone de feu.
3. Balayez la surface de pose pour que celle-ci soit bien propre (pas de poussière). Le plancher
bois reste en place, la chape est donc réalisée sur le bois.
4. Protéger les anneaux en acier (en bas des parois) qui serviront pour fixer les chaînes.
Trempage des briques. Prévoir une journée de Protection des anneaux de fixation au sol.
trempage. Amener le bac assez prés de la zone L’idéal est d’y fixer les chaînes puis de protéger
de travail, à cause du poids. avec du papier.
Deux sacs de 25kg de ciment « fondu » pour le Deux sacs de mortier réfractaire de 25kg
sol, avec le sable correspondant (généralement chacun, permettent de faire tous les joints.
40L de sable pour 25kg de ciment)
Il est IMPERATIF de faire tremper toutes les briques environ 24H00 avant de les poser. Les briques
réfractaires sont très poreuses : si vous les posez et que vous faites les joints sans les avoir au
préalable mises à tremper, elles vont absorber très vite l’eau du ciment et les joints ne tiendront pas.
Note : Les plaques en ZB1 et ZA2 peuvent être constituées des chutes des plaques plus grandes.
2
Des chutes ou des restes de précédents brûlages peuvent être placées en petite quantité (1m
maximum) en ZP3.
Allumage
Foyer d’allumage situé en ZB2-ZC2. Trois feuilles de journal, environ 5 lamelles de cartons, 1 cagette
ou des bûchettes, 5 demi-lattes de palettes, 14 lattes entières. Allumage du papier journal au briquet.
Attention : en cas de température extérieure > 25°C, réduire le combustible d’allumage (moins
de carton et pas de cagette) sinon le foyer démarre trop vite.
Rappel : l’allumage se fait sous ARI en tenue de feu complète et uniquement lorsque tout le personnel
est en place (autres formateurs et stagiaires). Reculer face au feu pour revenir en place. Ne pas
mettre d’accélérant (essence…). Pas de préchauffage du caisson.
Déroulement pédagogique
Action Remarque
Réglages des portes P3 ouverte. P1, P2, P4 fermées mais non verrouillées
Allumage Sous ARI quand tout le monde est en place (à genou)
Démarrage du feu Observer la couleur des flammes
Bois qui sèche + pyrolyse Fumées blanches, visualisation du courant de convection
Flammes qui montent en plafond Changement de couleur en haut (orange)
Flammes qui touchent le plafond Production de fumée
« On se lève doucement» Fumée chaude et opaque
« On redescend doucement » Nettoyer glace de l’ARI
Test du plafond par le formateur F1 Impulsion au plafond pour montrer que le test est souvent
délicat (perturbation des fumées)
« Ouverture » Le formateur 3 ouvre P2+P4. L’ouverture se fait lorsque les
flammes atteignent le côté gauche de la plaque située en
ZB2, à environ 1,20m du sol
Le formateur 3 fait passer sa lance Les stagiaires prennent la lance de la façon habituelle (donc
(L2) entre les stagiaires les gauches la prennent à gauche). Le formateur F1 garde sa
lance (L1)
« Impulsion » Bien viser avant la zone de feu
Sortie optionnelle Permet de vérifier les stagiaires quand tout le monde est
passé aux impulsions
Attaque avec pulsing-penciling Afin que le geste soit complet (impulsion en haut, enchaînée
immédiatement avec attaque en bas), le formateur désigne
une zone de feu en bas (plaques tombées) et demande de
l’éteindre en alternant une impulsion en haut, une en bas
etc…. puis laisse faire le stagiaire. Au fur et à mesure, on
peut avancer.
Déblai Un formateur reste avec deux stagiaires, puis on change
Rotation des formateurs : les formateurs peuvent changer de rôle et donc de position en cours
d’exercice. A chaque changement, le 3 devient 2, le 2 devient 1 et le 1 devient 3. Il est possible de
changer à l’ouverture, puis juste avant l’attaque. Attention, le maintien fermé des portes P1 et P2 fait
que la chaleur revient fortement par l’arrière. Le formateur 3 est donc soumis à une forte contrainte.
Vous serez placés les uns derrières autres, à genou, 2 par 2. Interdit de se lever sauf ordre du
formateur - Interdit de se toucher - Le port de gourmette, collier, bracelet etc.. est interdit. En sortie,
ouvrez votre veste de feu pour vous aérer et buvez. Vous devez impérativement rester sur les bancs
prévus à cet effet. Tout votre matériel (serviette, tee-shirt de rechange, eau…) doit être apporté avant
l’exercice car il est interdit de vous éloignez lorsque vous sortez du caisson.
Si vous vous sentez mal, prévenez le formateur le plus proche de vous, sortez, et allongez-vous.
Lorsque vous êtes à genou, tirez sur le tissu de votre pantalon pour conserver une couche d’air, qui
vous protégera.
Pour donner l’ordre d’évacuation, l’un des formateurs frappe la paroi du caisson en criant «sortie ».
La sortie est immédiate, à quatre pattes, en reculant, face au feu.
Pour que tout le monde passe devant, vous changerez de place durant l'exercice. Le formateur 1
donne l'ordre "ça tourne". Les stagiaires se déplacent alors à genou face au feu, sans se toucher.
Nous allons répéter cela avant l’allumage.
Lorsque le plafond de fumée sera bien formé, nous ventilerons le feu pour qu’il progresse plus vite,
puis nous pulserons dans les fumées afin de refroidir celle-ci et faire parfois apparaître les flammes
qui s’y trouvent.
C’est le formateur numéro 1 qui indique quand pulser et combien de fois. Il donnera l’ordre
« Impulsion ! ».
Lorsque tout le monde sera passé, nous attaquerons. Puisque nous sommes dans un local avec
ventilation incorrecte, nous utiliserons l’alternance d’impulsions en jet diffusé en haut (le pulsing) et
d’impulsions en bas en jet étroit (le penciling). C’est le formateur 1 qui indiquera où viser en partie
basse afin que les premiers stagiaires n’éteignent pas trop vite.
Le déblai se fait entièrement sous ARI. Les déchets sont étalés à la pelle pour découvrir les zones
chaudes que l’on va noyer comme lors du badigeonnage (le painting) de la progression.
Important
Dans la zone de feu, les plaques d'aggloméré au plafond, ne sont là que pour produire un plafond
gazeux mais ne sont pas représentatives de la réalité puisque dans un feu, le combustible est
uniquement en bas. Elles ne doivent jamais être touchées par le jet.
Nom Prénom Grade V-P Centre de Secours Sexe Poids Age Anc. Remarques (équipement, médicaments…)
1
2
3
4
5
6
V-P : volontaire ou pro. Anc. Nombre d’années (ou de mois) de service
Lors de la formation relative aux Progressions Rapides du Feux (formation « flashover ») qui s’est
déroulée le ……………………… à ………………………………. les formateurs ont constaté les points
suivants lors de l’exercice sur feu réel compartimenté :
! Aptitude opérationnelle
! Difficultés à la mise en place de l’ARI (position, fuites…)
! Incapacité à s’équiper correctement (tenue mal mise…)
! Stress trop important
! Refus de participer à l’exercice
! Autre…
! Aptitude physique
! Essoufflement important
! Résistance physique
! Souplesse et déplacement
! Malaise
! Autre…
Les formateurs relèvent que ces points peuvent être préjudiciables à la bonne marche des opérations
dans le cadre de la lutte contre des incendies en volume clos ou semi-clos, et qu’il y a lieu d’y
remédier, pour la sécurité du sapeur-pompier et de son équipe.
Nous nous tenons à votre disposition pour vous conseiller dans l’amélioration de ces points et pour
réaliser ultérieurement une autre vérification.
Livret Stagiaire
V. 1.40
© Tantad – 2010
http://www.tantad.com
Les phénomènes de Progressions Rapides du Feu
Un feu de local est un feu avec deux combustibles : le solide, (éléments mobiliers en
feu) et le gazeux (la fumée, présente en grande quantité). C’est généralement un feu
ventilé dans sa partie inférieure donc comportant à ce niveau une combustion assez
bonne pour en assurer la progression, tandis que la partie supérieure des flammes
(flammes de diffusion), gênée par le plafond, produit des fumées, chaudes, opaques,
mobiles, inflammables (présence de carbone) et toxiques (COMIX)
Page 3/12
©Tantad – 2010
http://www.tantad.com
Les moyens hydrauliques
Les feux de locaux évoluent très rapidement, vous l’avez constaté lors de la
démonstration « mini-maison » (vitesse de reprise ou de propagation dans les
fumées). Une simple fenêtre qui éclate, une porte qui cède et en quelques secondes,
le feu, initialement localisé, se généralise et se propage à toute l’habitation, par le
biais des fumées. Avec les techniques de lance apprises en formation, vous pourrez
vous engager plus en avant dans les structures et lutter efficacement contre les
incendies. Mais vous devez toujours prévoir le cas d’une dégradation de la situation,
dégradation rapide et violente. Seuls des moyens hydrauliques puissants (lance
pouvant débiter 500lpm) vous permettront de contrer cette montée en puissance et
de rester maître du feu.
La lance est tenue fermement. Le tuyau passe sous le bras de la main qui en tient la
poignée. L’autre main maintient en permanence le levier qui sert à ouvrir ou fermer la
lance. Les bras sont tendus afin d’absorber le recul et permettre l’ouverture totale du
levier.
Le pulsing (impulsion)
Ouverture totale et rapide de la
lance, puis fermeture rapide. Sert
pour la progression, pour l’attaque
pulsing penciling et pour le
passage de porte.
Le painting (badigeonnage)
Ouverture partielle du levier de la lance. Afin
de gagner en distance, il est possible de tenir
la lance par le tuyau.
Sert à refroidir les meubles qui pyrolysent, à
renforcer la résistance de la porte avant
l’ouverture de celle-ci et à noyer les braises à
la fin de l’attaque.
Note : dans le cas d’usage d’une lance à réglage de débit au levier, il faudra
« tenter » de pulser en petit débit.
Page 4/12
©Tantad – 2010
http://www.tantad.com
La progression
Objectif : refroidir les fumées et les diluer sans créer de vapeur, afin de progresser
dans une zone « fraîche» sans perturber les fumées et conserver une bonne
visibilité.
Où ?: à la porte d’entrée de la maison individuelle, ou sur le palier de l’appartement.
Réglages : débit minimum (environ 150lpm), angle de jet d’environ 60° (entre jet
d’attaque et jet de protection), lance tenue à environ 40 à 45° par rapport au sol.
Position : à genoux, de chaque côté du tuyau (meilleure communication,
surveillance, gestion de victime, position de protection…).
Principe : ouverture et fermeture rapide de la lance. Observation de l’effet, puis
progression d’environ 1,50m.
En cas de découverte de victime, celle-ci sera gérée par l’équipier qui déplacera
alternativement la victime et le tuyau afin que le binôme puisse reculer avec sa lance.
Celle-ci assure la sécurité du personnel et de la victime, et ne doit pas être laissée
sur place.
Même si elles semblent froides, les fumées doivent être refroidies. S’il n’y a pas de
fumée, une observation attentive est néanmoins nécessaire (présence de faux
plafonds ?)
Plafond = attention !
Page 6/12
©Tantad – 2010
http://www.tantad.com
Groupement International de Formateurs Flashover
http://www.tantad.com