Vous êtes sur la page 1sur 8

La santé des jeunes scolarisés

en Bretagne
Sexualité

décembre 2008

-1- Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne
MÉTHODOLOGIE

SOMMAIRE
L’étude réalisée par l’Observatoire Régional de Santé de Ainsi, il est parfaitement licite d’extrapoler les résultats
Bretagne à l’initiative de la Direction des Affaires Sani- analysés à l’ensemble des jeunes bretons scolarisés. Au
3 S
Sexualité : dialogue et
taires et Sociales et du Conseil Régional de Bretagne, final, ce sont 1941 questionnaires qui ont pu être exploi-
information sur les
in
en partenariat avec le rectorat d’Académie de Rennes tés après exclusion des questionnaires incomplets.
moyens contraceptifs
et la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports, Une modification du champ statistique entre les deux
a été suivie par un comité de pilotage rassemblant les enquêtes est à noter : depuis 2007, les jeunes de 4ème
4 LLa pilule de contracep- différents acteurs concernés au niveau de la région. Le et 3ème technologique sont comptabilisés avec les collé-
tition d’urgence protocole utilisé en 2001 a été reconduit à l’identique en giens et non plus avec les lycéens de l’enseignement pro-
2007, ainsi les conditions de conception et de passation fessionnel. Ainsi, les évolutions observées selon le type
garantissent la comparabilité des données entre ces deux d’établissement seront à interpréter avec prudence.
5 La grossesse et l’IVG périodes. L’enrichissement du questionnaire par l’ajout
Les résultats de l’enquête Bretagne 2007 ont été compa-
de nouvelles thématiques en lien avec les priorités de
rés à ceux obtenus par l’enquête Bretagne 2001 et, dans
santé actuelles a été envisagé dans le cadre d’un comité
la mesure du possible, à ceux issus d’autres enquêtes na-
technique restreint et validé par le comité de pilotage.
tionales ou régionales.
L’enquête a été réalisée du 23 au 27 avril 2007 auprès
6 Le préservatif Taux de participation selon le niveau d’étude
de 51 établissements tirés au sort : 30 collèges, 12 lycées
Niveau Taux de Taux Taux de refus Taux de refus
généraux et technologiques, 5 lycées professionnels et 4 de la classe participation d’absentéisme des élèves parental
Quatrième 92,9% 6,0% 0,2% 0,9%
établissements agricoles.
Troisième 94,4% 4,9% 0,5% 0,2%
85 classes ont été sélectionnées : 46 classes en collège, Première 90,8% 8,0% 1,0% 0,2%
7 LLes rapports sexuels
27 classes en lycée général et technologique, 6 classes Terminale 93,0% 6,3% 0,7% 0,0%
nnon protégés Total 92,8% 6,3% 0,6% 0,3%
en lycée professionnel, 6 classes en établissement de Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007
l’enseignement agricole.
Cette enquête de type déclarative s’est appuyée sur un Structure par type d’établissement de la population
enquêtée et de l’échantillon
questionnaire comportant 103 questions regroupées en Population Echantillon Echantillon
9 thèmes. Type régionale tiré au sort des répondants
d’établissement
Effectif % Effectif % Effectif %
Le taux de participation de 93%, soit 1951 élèves partici-
Collèges 74 119 52% 1 101 52% 1 028 53%
pants à l’étude, traduit le bon déroulement de l’enquête Lycées G et T 49 137 34% 718 34% 631 33%
au sein des établissements tirés au sort. Par ailleurs, la Lycées profess. 8 757 6% 156 7% 135 7%
représentativité de l’échantillon est très satisfaisante. En Etab. agricoles 10 752 8% 156 7% 147 8%
Total 142 765 100% 2 131 100% 1 941 100%
effet, la structure de l’échantillon obtenu par type d’éta- Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007
blissement et par niveau d’enseignement est sensible-
Source : ORS Bretagne - La santé des étudiants de 1ère année d’université
ment identique à celle de l’ensemble de la région.
COMITÉ DE PILOTAGE ENQUÊTE SANTÉ JEUNES
Académie de Rennes Dr Claire MAITROT*
Répartition des établissements scolaires participant
à l’enquête en Bretagne Mme Dominique SAVINEL*
Conseil Régional de Bretagne Mr Mathieu RAULT*
Mme Maria VADILLO
Direction Régionale des Affaires Dr Jean-Pierre NICOLAS*
Sanitaires et Sociales de Bretagne
Direction Régionale Jeunesse et Sports Dr Michel TREGARO*
Direction Régionale Agriculture et Forêt Mme Françoise DU-TEILLEUL
Direction de l’Enseignement Catholique Mme Claire KHAN
Mutualité Mr Yannick BARBANÇON*
Observatoire Régional de Santé de Bretagne Dr Isabelle TRON*
Mme Léna PENNOGNON*
Etablissements professionnels
Collèges et agricoles * Membres du comité technique

CETTE ENQUÊTE A FAIT L’OBJET D’UNE AUTORISATION


Elèves de 4ème et de 3ème Elèves de 4ème, 3ème, 1ère et terminale
Moins de 150 élèves Moins de 150 élèves DE LA COMMISSION NATIONALE DE L’INFORMATIQUE ET DES LIBERTÉS.

MISE EN OEUVRE PAR L’ORS BRETAGNE


150 élèves ou plus 150 élèves ou plus

sous la direction du Dr Isabelle TRON


Lycées généraux et techniques Zonage en aires urbaines (ZAU)
ONT PARTICIPÉ À CETTE ÉTUDE

Elèves de 1 et Terminale
ère
Recensement 1999 Léna PENNOGNON
Moins de 350 élèves
Espace à dominante urbaine
Elisabeth QUEGUINER
350 élèves ou plus
Espace à dominante rurale
Dans le cadre d’un stage : Sophie MOREL et Boris CAMPILLO
Source : INSEE, RECTORAT, DRAF
Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne - 2-
2
SEXUALITÉ : DIALOGUE ET INFORMATION SUR LES MOYENS CONTRACEPTIFS ...

Quelles évolutions ? Les jeunes parlent de sexualité surtout entre eux Les 3 principaux interlocuteurs des jeunes pour
les questions de sexualité selon l’âge
Pour évoquer les questions concernant la sexualité, 40% Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus

des jeunes affirment s’adresser d’abord à un copain ou


Quel interlocuteur ? 36%
une copine. En second lieu, le médecin est évoqué par Uncopainouune 40%
1 jeune sur 4 (25%) tandis que le père ou la mère n’est copine 41%
En 2007 comme en 2001, 42%
les copains restent les pre- sollicité, qu’en troisième position (23% des cas). Avec
17%
miers interlocuteurs pour l’avancée en âge, bien que les copains demeurent les
21%
évoquer les questions de principaux confidents (36% chez les moins de 14 ans Unmédecin
30%
sexualité. En revanche, en et 42% chez les 18 ans et plus), le médecin se substitue 34%
2007, le médecin est plus progressivement aux parents dans le rôle de l’interlocu- 33%
fréquemment sollicité que teur : les jeunes de 18 ans et plus sollicitent 2 fois plus Tamèreoutonpère
27%
19%
les parents (resp. 25% et leur médecin que les moins de 14 ans (34% vs 17%) 14%
23% en 2007 contre 22%
mais 2 fois moins leurs parents (14% vs 33%).
et 25% en 2001). 0% 10% 20% 30% 40% 50%

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

6 jeunes sur 10 se déclarent parfaitement informés sur les Information sur les moyens contraceptifs selon l’âge
Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus
moyens contraceptifs
La contraception ... 36%
58% des jeunes se considèrent parfaitement informés Tuesparfaitement
informé(e)
53%
69%
En 2007, les jeunes sont sur les moyens contraceptifs et 35% moyennement in- 71%
plus nombreux à se décla- formés. En définitive, seuls 7% d’entre eux se plaignent 47%
Moyennement 39%
rer parfaitement informés de ne pas être informés du tout ou de n’y rien com- informé(e) 28%
sur les moyens contra- prendre. Avec l’avancée en âge, le niveau d’information
28%
10%
ceptifs qu’en 2001 (58% 4%
progresse rapidement puisqu’à 18 ans et plus la quasi- Pasdutoutinformé(e)
vs 51%). En particulier, 2%
1%
totalité des jeunes (99%) sont parfaitement ou moyen-
les jeunes de 16-17 ans 7%
l’affirment nettement plus nement informés contre 83% chez les moins de 14 ans. Tun'ycomprendsrien
4%
1%
qu’en 2001 (69% vs 56%). En particulier, à 18 ans et plus, ils sont 2 fois plus nom- 0%
breux, qu’à moins de 14 ans, à s’estimer parfaitement 0% 20% 40%
Source : ORS Bretagne - La santé des étudiants60% 80%
de 1ère année d’université
informés (71% vs 36%). Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

... Et l’IVG1 ? Information sur les moyens contraceptifs


et opinion1 sur l’IVG
Les jeunes les mieux informés sur les moyens contraceptifs Tuesparfaitementinformé Moyennementinformé
En 2007 comme en 2001,
les jeunes les mieux
pensent plus massivement que les autres qu’« heureuse- Pasdutoutinformé Tun'ycomprendsrien

informés sur les moyens ment que l’IVG existe » Unmoyencommeun 71%
73%
contraceptifs pensent Le niveau d’information sur les moyens contraceptifs
autrepouréviter
74%
d'avoirunenfant
plus fréquemment que les n’exerce qu’une influence partielle sur l’opinion des
69%
autres « qu’heureusement C'estunéchec:la 73%
jeunes concernant l’IVG. Il est sans effet sur les opinions préventionetla 70%
que l’IVG existe » et cet contraceptionauraient
i i 77%
« c’est un moyen comme un autre pour éviter d’avoir
écart s’est creusé entre pul'éviter 76%
les deux périodes puisque un enfant » et « c’est un échec que la prévention et la
78%
85% des mieux informés contraception auraient pu éviter » partagées par 72% Unévènementgraveet 74%
des jeunes sans différence significative. En revanche, traumatisant 68%
approuvent cette opinion 78%
(vs 57% de ceux qui ne l’opinion qui consiste à affirmer « qu’heureusement
85%
comprennent rien aux que l’IVG existe » est davantage avancée par les jeunes Heureusementquecela 79%
moyens contraceptifs) existe 76%
parfaitement informés (85%) que par les jeunes pas du 57%
alors qu’en 2001, ils tout informés (76%) et a fortiori, par ceux qui n’y com-
étaient 78% vs 61%. prennent rien (57%).
0% 50% 100%

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007


1 Tout à fait d’accord + plutôt d’accord.

1 Interruption volontaire de grossesse.

-3- Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne
3
LA PILULE DE CONTRACEPTION D’URGENCE ... ET L’IVG

Globalement près de 6 jeunes sur 10 (59%) se considèrent Information sur la pilule du lendemain
Quelles évolutions ? selon le sexe et l’âge
bien informés sur la pilule du lendemain et plus d’1 jeune Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus
sur 2 (56%) sait s’en servir en cas de besoin FILLES GARÇONS
Pilule de contraception
d’urgence En moyenne, les filles déclarent significativement plus Tu es bien
38%
60%
38%
51%
souvent que les garçons, être bien informées sur la pi- informé 75% 52%
La pilule de contraception lule du lendemain (65% vs 51%). Cette différenciation
82% 60%

d’urgence, plus commu- sexuelle s’accentue avec l’avancée en âge puisque chez Tu sais où l’on 69% 52%
peut s’en
nément appelée pilule du procurer en
82% 62%
les 16-17 ans, 75% des filles sont bien informées (vs 92% 78%
lendemain, est en vente cas de besoin
96% 89%
52% des garçons) et à 18 ans et plus, 82% vs 60% des
libre dans les pharmacies
depuis juin 1999. La garçons). Mieux averties, les filles savent davantage que Tu sais comment
41% 36%
61% 42%
les garçons, où se la procurer et comment s’en servir en on s’en sert en
France fait d’ailleurs figure cas de besoin 72% 43%
cas de besoin. Avec l’avancée en âge, l’écart se creuse 83% 61%
de précurseur en matière
de contraception d’urgence et à 18 ans et plus, 96% des filles (vs 89% des garçons) 0% 50% 100% 0% 50% 100%

puisque ce fut le premier savent où se la procurer et 83% d’entre elles savent s’en Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

pays à délivrer les com- servir (vs 61% des garçons).


primés sans ordonnance
(2001) et gratuitement
pour les mineures (2002).
D’après le Baromètre santé Niveau d’information sur la pilule du lendemain
2005 publié en mars 2006 selon le niveau d’information sur les moyens contraceptifs
par l’Institut national de
Tuesbieninformé Tuesmalinformé
prévention et d’éducation
pour la santé (INPES), 14 % La connaissance de la pilule du lendemain est nettement Parfaitement
ur 76%
des femmes sexuellement liée à l’information sur les moyens contraceptifs en général informé sur les
s
moyens contraceptifs 36%
actives ont eu recours à
la pilule de contraception Les jeunes qui se déclarent bien informés sur la pilule Moyennement é
informé sur les 23%
d’urgence dans l’année du lendemain sont proportionnellement plus nombreux moyens contraceptifs 50%
contre 8 % en 2000. Cette que les autres, à se considérer parfaitement informés
utilisation se développe sur les moyens contraceptifs en général (76% vs 36%). Pas du tout informé
es
es 1%
sur les moyens
d’autant plus chez les jeu- Aussi, plus l’information ou la connaissance de l’utilisa- contraceptifs 9%
nes filles (des 15-19 ans), tion de la pilule du lendemain est limitée, plus le niveau
qui ont été 30 % à l’avoir Source :Ne
ORS Bretagne - La santé des étudiants de 1ère année d’université
comprends
x
x 1%
d’information sur les moyens contraceptifs en général rien aux moyens
utilisée en 2005. contraceptifs 6%
est mauvais ou inexistant.
L’efficacité de la pilule de
contraception d’urgence 0% 20% 40% 60% 80%

dépend du temps écoulé Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

entre le rapport et la prise


des comprimés. S’il est
recommandé de prendre
le contraceptif en urgence Opinions1 sur l’IVG selon le niveau d’information
(comme son nom l’indi- Les jeunes mal informés sur la pilule du lendemain considè- sur la pilule du lendemain
que), si possible dans la rent, plus souvent que les autres, l’IVG comme un échec de
journée (efficacité à 95 la prévention et de la contraception Tuesbieninformé Tuesmalinformé

%), il est possible de le C’est un échec :


Les jeunes bien informés sur la pilule du lendemain avan- la prévention et 71%
prendre lors des 2 jours la contraception
cent, davantage que ceux qui se considèrent mal infor- 74%
suivants (85 % d’efficacité auraient pu l’éviter

entre 24 et 48 h et 58 % més, que l’IVG est un événement grave et traumatisant


Heureusement 83%
entre 48 et 72 h, efficacité (78% vs 73%) mais soulignent plus vigoureusement que cela existe
79%
inconnue après 72 h). Par « qu’heureusement que l’IVG existe » (83% vs 79%). À
conséquent, l’appellation l’opposé, l’IVG est plus souvent considéré comme « un Un événement
grave et 78%
« commune » pilule du échec que la prévention et la contraception auraient pu traumatisant 73%
lendemain peut nuire à la éviter » par les jeunes qui se sentent mal informés sur
bonne information sur son la pilule du lendemain, par rapport à ceux qui sont bien Un moyen comme
un autre pour éviter 71%
usage et nécessite sans informés (74% vs 71%). d’avoir un enfant 72%
doute d’orienter les efforts
de prévention. 0% 20% 40% 60% 80% 100%

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007


1 D’accord.

Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne - 4-


4
LA GROSSESSE ... ET L’IVG

Pour plus de 9 jeunes sur 10, la grossesse est considérée Opinion1 sur le fait d’avoir une grossesse ou un enfant
selon le sexe Quelles évolutions ?
comme une situation à éviter à leur âge
Filles Garçons
95% des jeunes, sans distinction significative selon le sexe Opinion sur la grossesse
C’est une situation 96%
(96% des filles et 93% des garçons) pensent qu’avoir une à éviter 93%
grossesse ou un enfant est une situation à éviter à leur En 2007 comme en 2001,
âge. Les garçons estiment, plus souvent que les filles, C’est dangereux 67% la grande majorité des
pour la mère
que c’est une situation dangereuse pour la mère (77% 77% jeunes pensent que la
vs 67%), comme pour l’enfant (81% vs 71%). Les filles grossesse est une situation
affirment, quant à elles, plus vivement que les garçons
C’est dangereux
pour le bébé
71% à éviter (95% vs 94%).
81%
que « ce n’est pas dangereux du tout » (28% vs 17%). Mais en 2007, ils sont plus
nombreux à mettre en avant
Ce n’est pas 28%
dangereux du tout 17%
le facteur de dangerosité
pour la mère (71% vs 64%),
0% 20% 40% 60% 80% 100% comme pour le bébé (76%
Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007 vs 65%). Par ailleurs, les
1 D’accord.
jeunes de moins de 14 ans
Les plus jeunes perçoivent davantage les risques d’une gros- approuvent 2 fois moins
sesse à leur âge que les plus âgés souvent la situation de
grossesse à leur âge (4%
Rappel : les jeunes ont été interrogés sur leurs opinions en 2007 vs 8% en 2001).
Opinion1 sur le fait d’avoir une grossesse ou un enfant
concernant une grossesse à leur âge. Sans surprise, la selon l’âge
grossesse à moins de 14 ans est jugée plus dangereuse Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus
qu’une grossesse à 18 ans et plus. Opinion sur l’IVG
96%
C’est une
Si les jeunes pensent très largement qu’ « une grossesse situation 95%
à éviter 95% En 2007, l’opinion
à leur âge est une situation à éviter », cependant, la 91% concernant le recours à
perception de la dangerosité d’une telle situation décroît 86%
C’est dangereux 79% l’IVG a peu évolué puisque
nettement avec l’âge. Ainsi, les plus jeunes sont les plus pour la mère 68% les jeunes sont tout aussi
sensibles au caractère dangereux d’une grossesse à leur 49% nombreux à le considérer
88%
âge, 11% seulement considèrent que « ce n’est pas C’est dangereux 80% comme un événement grave
pour le bébé
dangereux du tout » contre 43% des 18 ans et plus. De 75% et traumatisant (plus de
même la notion de dangerosité pour la mère ou pour le 54% 3/4 des jeunes en 2001
11%
bébé est beaucoup plus répandue chez les plus jeunes Ce n’est pas 17% comme en 2007) et à
dangereux du tout
(moins de 14 ans) que chez les plus âgés (18 ans et plus), 25% estimer qu’il résulte d’un
43% échec que la prévention et
respectivement 86% vs 49% et 88% vs 54%. 0% 20% 40% 60% 80% 100% la contraception auraient
Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007 pu éviter (plus de 7 jeunes
1 D’accord.
sur 10 en 2001 comme
en 2007). Toutefois,
L’IVG : « un événement considéré comme grave et traumati- bien qu’ils l’assimilent
sant » par 3 jeunes sur 4, surtout chez les filles majoritairement à un
Opinion1 sur l’IVG selon le sexe et l’âge
échec, ils sont davantage
Bien que les 3/4 des jeunes considèrent l’IVG comme Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus en 2007 à reconnaître son
« un événement grave et traumatisant », davantage les FILLES GARÇONS utilité puisqu’ils jugent
filles que les garçons (79% vs 72%), et que ce senti- plus souvent « heureux qu’il
ment s’intensifie avec l’âge chez les filles 74% à moins 74% 76%
Un événement
76% 70% existe »(82% vs77%). Dans
grave et
de 14 ans vs 84% à 18 ans et plus), paradoxalement, traumatisant 82% 72% le même temps, les jeunes,
84% 74%
les jeunes sont tout aussi nombreux à penser que l’IVG 66% 77% filles comme garçons, sont
Un moyen comme
est « un moyen comme un autre pour éviter d’avoir un autre pour éviter 76% 84% plus nombreux en 2007 à
61% 74%
un enfant », davantage les garçons que les filles (79% d’avoir un enfant
55% 78%
le considérer comme un
vs 65%). Il sont également aussi nombreux à estimer 74% 73% moyen comme un autre
« heureux que cela existe », les filles autant que les
Heureusement
que cela existe
78% 81% pour éviter d’avoir un enfant
86% 83%
garçons (82%) mais les plus âgés plus souvent que les 88% 88% (65% vs 59% en 2001 pour
C’est un échec : 71% 74% les premières, et 79% vs
plus jeunes : chez les filles 74% des moins de 14 ans la prévention et 68% 72%
la contraception 74% 77% 72% pour les seconds).
le pensent contre 88% des 18 ans et plus, chez les auraient pu l’éviter
71% 71%
garçons, ils sont 73% à moins de 14 ans contre 88%
0% 50% 100% 0% 50% 100%
à 18 ans et plus. Par ailleurs, plus de 7 jeunes sur 10 Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007
considèrent l’IVG comme un échec que le prévention 1 D’accord.

et la contraception auraient pu éviter sans différence


significative selon le sexe ou l’âge.
-5- Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne
5
LE PRÉSERVATIF : OPINION ET NIVEAU D’INFORMATION

Quelles évolutions ? Globalement, les filles concèdent plus souvent que les gar- Opinions1 sur l’utilisation du préservatif
çons que le préservatif est une nécessité selon le sexe et l’âge
Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus
Utiliser le préservatif ? Pour plus de 9 jeunes sur 10 (94%), utiliser le préservatif, FILLES GARÇONS
c’est respecter son partenaire. Les filles sont plus nombreu- 98% 89%
L’utiliser, c’est 97% 92%
En 2007, 82% des jeunes ses que les garçons à partager cette opinion mais il semble respecter l’autre
95% 92%
pensent que le préservatif que la différenciation sexuelle s’estompe avec l’avancée 96% 91%
est nécessaire à chaque en âge (98% vs 89% à moins de 14 ans et 96% vs 91% Nécessaire
93% 77%
84%
à chaque 90%
rapport sexuel (vs 83% en à 18 ans et plus). La nécessité du préservatif à chaque rap- rapport sexuel 84% 80%
2007). Bien que moins 74% 67%
port sexuel est davantage cité par les filles que les garçons Les jeunes 34% 48%
évoqué qu’en 2001, le côté ne l’utilisent 37% 43%
(86% vs 79%), mais, avec l’avancée en âge, les filles sont pas car c’est trop
contraignant du préservatif contraignant
44% 43%
est encore souligné par de moins en moins nombreuses à l’évoquer (93% à moins 55% 49%
4% 9%
43% des jeunes en 2007. de 14 ans vs 74% à 18 ans et plus). Si globalement, l’as- Plus nécessaire
grâce aux progrès des 7% 7%
Enfin, 5% des jeunes sou- pect contraignant du préservatif est autant avancé par les traitements médicaux 3% 6%
du SIDA et des MST 3% 4%
tiennent toujours en 2007 garçons que les filles ( 45% vs 42%), en revanche, cette
que grâce aux progrès de la opinion se développe avec l’avancée en âge chez les filles 0% 50% 100% 0% 50% 100%
Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007
médecine concernant les (34% à moins de 14 ans vs 55% à 18 ans et plus) ; chez 1 D’accord.

traitements du SIDA et des les garçons, il n’y a pas de différence. Enfin, 5% des jeunes
MST, l’usage du préservatif pensent que l’usage du préservatif n’est plus nécessaire
n’est plus indispensable ; compte tenu des progrès des traitements médicaux du sida Information sur le préservatif
ils étaient 7% à l’avancer selon le sexe et l’âge
et des IST, les garçons un peu plus que les filles (7% vs 4%)
en 2001. Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus
et ceci, quel que soit l’âge. FILLES GARÇONS
73% 84%

Plus de 9 jeunes sur 10 (91%) se considèrent bien informés Tu es bien 89% 91%
informé
sur l’utilisation du préservatif 95% 95%
96% 95%
Chez les filles comme chez les garçons, les plus jeunes sont 87% 84%

significativement les moins bien informés (resp. 73% et 84% Tu sais comment 94% 93%
on s’en sert en
se sentent bien informés chez les moins de 14 ans) mais avec cas de besoin 98% 98%
99% 99%
l’avancée en âge, la quasi-totalité des filles comme des gar-
61% 81%
çons s’estiment bien informés et la différence sexuelle s’es-
Tu sais où l’on:peut
Source ORS Bretagne - La79% 89%d’université
santé des étudiants de 1ère année
tompe (resp. 96% et 95% chez les 18 ans et plus). Globale- s’en procurer en
cas de besoin 86% 98%
ment, 95% des jeunes savent où se procurer des préservatifs 94% 100%
en cas de besoin, sans distinction selon le sexe, et à 18 ans et
0% 50% 100% 0% 50% 100%
plus, ils le savent tous (99%). Les garçons affirment, davan- Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007
tage que les filles, savoir s’en servir en cas de besoin (92%
vs 81%), mais à 18 ans et plus, l’écart entre filles et garçons
s’atténue et la quasi-totalité des garçons comme des filles
savent l’utiliser (resp. 100% et 94%). Opinion1 sur l’utilisation du préservatif
selon le niveau d’information sur l’usage de celui-ci
Le niveau d’information sur le préservatif a peu d’influence Tuesbieninformé Tuesmalinformé
sur les opinions concernant son utilisation
C’est nécessaire
Quel que soit le niveau d’information sur l’usage du préser- à chaque 82%
rapport xuel
sexuel
vatif, l’opinion selon laquelle « l’utiliser est avant tout une 87%
question de respect de l’autre » fait consensus chez les jeu-
nes (94%). De même, qu’ils soient bien informés ou non,
Les jeunes
ropne 43%
les jeunes attestent de sa nécessité, plus de 8 jeunes sur 10 l’utilisent pas car
c’est trop contraignant 45%
(82%) sont d’accord pour reconnaître que le préservatif
est nécessaire à chaque rapport sexuel. Toutefois, l’aspect
contraignant du préservatif est relevé par 43% des jeunes, Ce n’est plus nécessaire
ux
grâce aux progrès des 5%
sans différence significative selon le niveau d’information. xdu
traitements médicaux
du SIDA et des MST 9%
Mais, à l’inverse, les jeunes qui se déclarent mal informés
sont deux fois plus nombreux que les autres à penser que
« le préservatif n’est plus nécessaire grâce aux progrès des 0% 20% 40% 60% 80% 100%
Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007
traitements du sida et des MST » (9% vs 5%). 1 D’accord.

Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne - 6-


6
PERCEPTION DES RISQUES DES RAPPORTS SEXUELS NON PROTÉGÉS

Près de 8 jeunes sur 10 (79%) jugent risqué pour leur santé Perception des risques des rapports sexuels
non protégés selon le sexe Quelles évolutions ?
d’avoir des rapports sexuels non protégés ç
Filles Garçons
2%
Les filles sont nettement plus nombreuses à considérer Aucun risque Rapports sexuels
pour sa santé 4%
que les rapports sexuels non protégés présentent un risque non protégés
pour leur santé (87% vs 72%). À l’inverse, les garçons Risque pour 87%
sa santé
mesurent davantage que les filles le risque pour la santé 72% Globalement, en 2007
de leur partenaire (76% vs 71%). Bien que les risques sur comme en 2001, 8 jeunes
Risque pour la 71%
la santé soient largement identifiés par les jeunes, encore santé de son sur 10 mesurent les ris-
partenaire 76%
3% d’entre eux croient que la non protection ne présente ques de rapports sexuels
aucun risque pour la santé, les garçons deux fois plus 2% non protégés sur la santé.
Ne sais pas
souvent que les filles (4% vs 2%). 3% Dans le détail, la prise de
conscience concernant sa
0% 20% 40% 60% 80% 100%
propre santé a peu évolué.
Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007
En revanche, les risques
pour le partenaire sont
davantage identifiés chez
les garçons (76% vs 69% en
Perception des risques des rapports sexuels 2001) comme chez les filles
À 16-17 ans, les jeunes mesurent plus significativement les non protégés selon l’âge (71% vs 65% en 2001).
risques de rapports sexuels non protégés
Moinsde14ans 14Ͳ15ans 16Ͳ17ans 18ansetplus
Les risques pour sa propre santé comme pour celle de
75%
son partenaire sont évoqués par la majorité des jeunes Risque pour 76%
sa santé 86%
(resp. 79% et 72%). À 16-17 ans, ils mettent davantage 81%
ces arguments en avant puisque 86% d’entre eux 74%
considèrent que c’est prendre des risques pour sa santé Risque pour la 70%
santé de son
partenaire 76%
(vs 75% des moins de 14 ans, 76% des 14-15 ans et 74%
81% des 18 ans et plus) et 76% pensent que c’est 4%
prendre des risques pour la santé de son partenaire Aucun risque 4%
pour sa santé 2%
(vs 74% chez les moins de 14 ans comme chez les 18 4%
ans et plus, 70% chez les 14-15 ans). Sans différence 5%
significative selon l’âge, 3% des jeunes pensent que les Ne sais pas 4%
1% Source : ORS Bretagne - La santé des étudiants de 1ère année d’université
rapports sexuels non protégés ne comportent aucun 1%
risque pour la santé. 0% 20% 40% 60% 80% 100%

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

Perception des risques des rapports sexuels non protégés


Le niveau d’information sur l’utilisation du préservatif selon le niveau d’information sur l’utilisation du préservatif
influence la perception des risques pour la santé liés à des Tuesbieninformé Tuesmalinformé

rapports sexuels non protégés


Risque pour 80%
nté
sa santé
Ainsi, les jeunes qui se déclarent bien informés sur le 76%
préservatif perçoivent un peu plus les risques pour la
santé liés à des rapports non protégés que ceux qui ne Risque pour la
son 74%
santé de son
le sont pas, respectivement, ils sont 80% (vs 76%) à partenaire 68%
identifier le risque pour leur propre santé et ils sont
74% vs 68% à percevoir les risques pour la santé de 3%
Aucun risque
nté
leur partenaire. pour sa santé 2%

2%
Ne saispas
pas
7%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Source : ORS Bretagne - La santé des jeunes en Bretagne - 2007

-7- Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS Bretagne
7 7
Une étude inscrite dans une continuité …
L’enquête « santé des jeunes scolarisés en Bretagne en 2007 » poursuit une démarche engagée en 2001 et
visant à élaborer un diagnostic sur la santé des jeunes bretons qui soit partagé par les acteurs institutionnels.
Cette démarche s’est organisée en 2 étapes :
- un état des lieux, réalisé en 2001, a mis en exergue les problématiques et spécificités de la santé des
jeunes bretons ;
- l’enquête a été reconduite en 2007 sur le même public, afin d’analyser l’évolution de la situation en parallèle
avec les actions mises en œuvre.

… en cohérence avec les politiques régionales


Les politiques régionales de santé relèvent de différentes institutions qui travaillent en concertation au sein
du Groupement Régional de Santé Publique (GRSP). Le GRSP a pour mission de mettre en œuvre le Plan
Régional de Santé Publique (PRSP) qui comporte notamment un volet sur l’observation de la santé.
La présente enquête s’inscrit dans plusieurs programmes et orientations du PRSP : conduites
addictives , suicide, nutrition santé, programme régional d’éducation pour la santé, approche populationnelle
« jeunes ». À ce titre, elle est en elle-même un outil d’évaluation du PRSP.
Elle rejoint également l’objectif de la Direction régionale de la jeunesse et des sports qui est de sensibiliser
aux bienfaits de la pratique sportive pour la santé.
Elle s’inscrit également dans les préoccupations du Conseil régional de Bretagne qui, au titre du programme
« Participer à la promotion de la santé publique », porte une attention particulière aux évolutions des
comportements des publics jeunes, en terme de prévention des conduites addictives et du suicide.
Elle est une référence essentielle pour la construction et l’animation du projet académique de prévention en
milieu scolaire : l’exploitation des résultats de 2001 comme ceux de 2007 permet d’identifier des objectifs
prioritaires de travail dans le souci de leur pertinence au regard des besoins de santé des élèves.

Pour répondre aux besoins d’information des acteurs locaux


La diffusion des résultats par le biais d’une plaquette générale et de plaquettes thématiques a pour objectif
de favoriser la réappropriation du diagnostic et la construction d’actions adaptées.

Publications parues
Conditions de vie
Comportements alimentaires
Consommation de tabac
Consommation d’alcool
Consommation de drogues illicites

Publications à paraître
Santé physique et psychique
Qualité de vie

Direction régionale Ministère


des affaires sanitaires et sociales de la jeunesse, des sports
de Bretagne et de la vie associative

OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE SANTÉ DE BRETAGNE


Santé des étudiants de 1ère année d’université en Bretagne - ORS 8 - 8-
D rue Franz Heller - CS 70625 - 35706 Rennes Cedex 7
Bretagne

Vous aimerez peut-être aussi