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CI25 Solides déformables /RDM PARTIE 1 : Introduction, modélisation

Solides déformables
Cours de Résistance des
Matériaux (RDM)
PARTIE 1 : Introduction, modélisation

Structure du toit de la Fondation Louis Vuitton Paris, architecte F.Gehry

Contenu
1 POSITIONNEMENT DE CE COURS ......................................................................... 2
2 INTRODUCTION ................................................................................................... 3
2.1 DEFINITION D’UNE POUTRE EN RDM .......................................................................................................................... 3
2.2 PARAMETRAGE ....................................................................................................................................................... 3
2.3 HYPOTHESES GENERALES EN RDM ............................................................................................................................. 3

3 MODELISATION D’UN PROBLEME ........................................................................ 4


3.1 LES LIAISONS (APPUIS) .............................................................................................................................................. 4
3.2 LES ACTIONS MECANIQUES EXTERIEURES ...................................................................................................................... 4
3.3 TORSEUR DE COHESION (DES ACTIONS MECANIQUES INTERIEURES) ................................................................................... 5
3.4 FORMES D’ECRITURE DU TORSEUR DE COHESION POUR LES SOLLICITATIONS SIMPLES ............................................................. 5
3.5 DETERMINATION DU TORSEUR DE COHESION................................................................................................................. 6
3.6 RELATIONS ENTRE CHARGEMENT, EFFORT TRANCHANT ET MOMENT FLECHISSANT................................................................. 6

4 DEFORMATIONS / CONTRAINTES ........................................................................ 6


4.1 DEFORMATIONS ...................................................................................................................................................... 6
4.2 CONTRAINTES (UNITES PA OU MPA) ........................................................................................................................... 6
4.3 EXEMPLES DE REPARTITIONS DES CONTRAINTES DANS LA SECTION DROITE ........................................................................... 7
4.4 CONCENTRATION DE CONTRAINTES (ACCIDENTS GEOMETRIQUES)...................................................................................... 7

5 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES MECANIQUES EN RDM .................................... 8


5.1 ESSAI DE TRACTION ET CARACTERISTIQUES DETERMINEES ................................................................................................. 8
5.2 ZONE ELASTIQUE (LOI DE HOOKE) .............................................................................................................................. 8
5.3 ZONE PLASTIQUE, LIMITE ELASTIQUE ET DE RUPTURE....................................................................................................... 8
5.4 COEFFICIENT DE POISSON ......................................................................................................................................... 9
5.5 PRINCIPE DE LA MESURE D’EFFORT PAR JAUGE DE CONTRAINTE ......................................................................................... 9
5.6 DAE (DIRECTION ASSISTEE ELECTRIQUE) MESURE DU COUPLE DANS LA COLONNE DE DIRECTION ............................................ 10

JC ROLIN 1 Lycée G.Eiffel Dijon


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1 POSITIONNEMENT DE CE COURS
Toute solide réel est déformable dans un domaine spécifique et peut être détérioré lorsque les contraintes qu’il subit
dépassent une valeur critique. On distingue plusieurs familles de solides :
- Les pièces tridimensionnelles ayant 3 dimensions du même ordre de grandeur,
- Les plaques (ou coques) dont une dimension solide est négligeable devant les deux autres,
- Les poutres dont deux dimensions (définissant localement la section) sont petites devant la troisième (la longueur).

Pièce tridimensionnelle (maillage et Plaque de type capsule sous pression Poutre déformée (Solidworks)
déformation) (maillage et déformation)
Le programme de CPGE TSI est limité à l’étude des solides de type poutre soumis à des sollicitations simples (traction,
compression, flexion, torsion, cisaillement).
Le but de ce cours est de fournir les principales relations utiles en résistance des matériaux pour le dimensionnement de
poutres afin de répondre à un cahier des charges, selon des critères de déformation et/ou de dégradation en fonction des
actions mécaniques ou chargement extérieur. La résistance des matériaux s’insère dans un domaine d’étude plus vaste
dénommé « élasticité » ou « mécanique des milieux continus ».
 Les pièces ou solides seront donc considérées déformables.
 Les mécanismes composés de plusieurs poutres seront dénommées structures.
 L’extensométrie et la photoélasticité dont des moyens d’investigation expérimentaux des déformations des
structures.
 Les logiciels basés sur la méthode des éléments finis permettent de visualiser par colorimétrie et de quantifier les
contraintes et déformations.

APPLICATIONS DE LA RDM et CRITERES D’UN CAHIER DES CHARGES OU DIAGRAMME DES EXIGENCES :
 Résistance minimale (câble, arbre de transmission, dent d'engrenage,…)
 Résistance maximale (goupille de sécurité, élément à découper ou à déformer,…)
 Déformation maximale limitée : structure de machine-outil, de robot, condition d'engrènement,…
 Déformation minimale significative : amortissement par ressorts, système de mesure par déformation….
QUELQUES ILLUSTRATIONS :

Pylône électrique et câble de transport d’énergie Arbre de transmission et denture du pignon d’entraînement

Flexion d’aile d’avion (Airbus A380) 6,8m de flèche Simulation d’un pont en treillis de poutre

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2 INTRODUCTION
2.1 Définition d’une poutre en RDM
Le terme de « poutre » désigne un objet dont la longueur est grande
par rapport aux dimensions transverses (section fine).
Cependant, le modèle des poutres peut être utilisé pour des pièces
très diverses à condition qu'elles respectent certaines conditions. Une
poutre est un élément de structure utilisé pour :
 la construction dans les bâtiments pour supporter les
charges,
 les navires et autres véhicules (châssis),
 la fabrication de machines et systèmes en général.
Ci-contre structure de la Fondation Louis Vuitton, Paris, architecte Frank
Gehry. Association de poutres de bois et métal, voiles de verre de Saint Gobin,
dimensionnement par Logiciel Digital Project basé sur Catia V Dassault
System : http://www.fondationlouisvuitton.fr/l-edifice.html
Une poutre est le solide E engendré par une

L Solide E
surface plane ou section (S) dont le centre de
surface (ou d’inertie) G décrit une portion de
𝐄𝟏 (S) courbe (L) orientée par son abscisse curviligne x
de A vers B.
𝐄𝟐 La section S reste toujours perpendiculaire à (L).
A s x La poutre est représentée par sa ligne moyenne
G (L).
B On coupe de façon imaginaire E en 2 parties E 1 et
E2 de chaque côté de la section droite S.

2.2 Paramétrage
Orienter la ligne moyenne (L) et choisir une origine O.
Fixer un repère orthonormé direct R (O, x0 , y 0 , z 0 ) lié à la
poutre non déformée qui sera la référence des déplacements des
points appartenant à la poutre.
En un point G quelconque de la ligne moyenne (centre de surface
ou d’inertie d’une section droite) le repère local est défini
par (G , x, y , z ) .

 x tangent en G à la ligne moyenne (L)


 y et z directions principales d’inertie de la section droite (S)
(en général, les axes de symétrie)
Remarque : On représentera donc une poutre uniquement par sa ligne moyenne.

2.3 Hypothèses générales en RDM


2.3.1 Matériau
 Matériau homogène de même composition et de mêmes propriétés en tous points (métaux). Le bois, le béton, les
composites sont non homogènes.
 Matériau isotrope de même propriétés mécaniques dans toutes les directions de sollicitations (acier, métaux en
général sauf si laminés ou forgés). Un câble, le bois, les matériaux fibrés sont non isotropes.
2.3.2 Déformations, domaine élastique
On reste dans le domaine de déformation élastique du matériau, le solide reprend sa forme initiale si les efforts
disparaissent. Les déformations sont donc relativement petites par rapport au solide étudié.
2.3.3 Efforts
Efforts invariants : la direction des efforts reste inchangée après
déformation de la pièce.

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2.3.4 Géométrie d’une poutre


La longueur de la ligne moyenne est grande devant les dimensions des sections droites, longueur > 10 fois la plus grande
dimension transversale.

3 MODELISATION D’UN PROBLEME


3.1 Les liaisons (appuis)
Appui simple : action de liaison Ry Articulation (rotule), action de liaison Rx, Ry Encastrement : action de liaison
Rx, Ry, Mz

Les symboles sont spécifiques (historique), mais il est également possible d’utiliser les liaisons normalisées.

3.2 Les actions mécaniques extérieures


On peut en distinguer deux types :
- les actions mécaniques concentrées : force ou moments.
- les actions mécaniques réparties, y compris le poids propre de la poutre.

Représentations :

 d’une force concentrée par un vecteur,


 de forces réparties par des champs de vecteurs

uniforme ou non,
 d’un moment par un arc orienté.

Conditions aux limites – principe de Saint Venant


L’état des sollicitations dans la section droite de centre G, dans une région suffisamment éloignée des points d’applications
des charges extérieures appliquées à la poutre, ne dépend pas de la manière avec lesquelles elles sont appliquées, c'est-à-
dire de façon concentrée ou répartie, si elles donnent les mêmes torseurs en G.

Précaution particulière en résistance des matériaux


En résistance des matériaux (contrairement à la statique), les
déplacements des points d'application des forces, ou la globalisation des
actions mécaniques, ne donnent pas des résultats équivalents.

Animation introductive à la RDM : http://slideplayer.fr/slide/517103/

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3.3 Torseur de cohésion (des Actions Mécaniques intérieures)


Les efforts intérieurs à la poutre (résultantes et moments) sont exprimés par le torseur de cohésion.
Le torseur de cohésion indique les composantes qui assurent l’équilibre ou la cohésion de la structure sous l’action des
« charges » ou actions mécaniques extérieures, il est donc établi par le principe fondamental de la statique (PFS).
Démarche suivie : Application du PFS au solide E = (P+) + (P-) :
On coupe fictivement la poutre par un plan
orthogonal à la ligne moyenne en un point G défini
par son abscisse notée x et on définit alors deux
TExt →E G  0G et TExt →E G  TExt→P G  TExt→P G

parties (P+) ou partie amont et (P-) ou partie aval.
Définition : le torseur de cohésion (ou des AMs
intérieures) est le torseur d’actions mécaniques
exercé par la partie (P+) sur la partie (P-).
 R ( x) 
T( P  )( P  )  T
coh ( x)  
G
M ( x) 
Par convention, on note les projections des
éléments de réduction en G du torseur de
cohésion, sur la base locale B ( x, y, z )

Forme d’écriture à mémoriser et à comprendre,


interpréter dans le contexte réel ou d’un modèle.

3.4 Formes d’écriture du torseur de cohésion pour les sollicitations simples

flexion simple ou plane NOTA : Toutes ces sollicitations sauf la torsion correspondent à des problèmes plans.

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3.5 Détermination du torseur de cohésion


Pour déterminer le torseur de cohésion, on peut au choix isoler la partie (P+) ou la partie (P-), en effet :
   
Méthode 1 : on isole (P-) puis on applique le PFS : T( P  )( P  )  T( P  )( P  )  0

Tcoh  T( P )( P )  0 et Tcoh   T( P )( P ) 


D’où
Méthode 2 : on isole (P+) puis on applique le PFS : T( P  )( P  )  T( P  )( P  )  0

D’où  Tcoh  T( P  )( P  )  0 et Tcoh   T( P  )( P  ) 

Conclusion : pour déterminer le torseur de cohésion, on choisira la partie qui induit le moins de calcul !

3.6 Relations entre chargement, effort tranchant et moment fléchissant


En RDM, on nomme « chargements » les efforts (résultantes ou moments) appliqués extérieurement à la poutre isolée.

En flexion simple dans le plan (G, x, y ) , le chargement est p(x). y , l’effort tranchant Ty. y , le moment fléchissant Mfz. z .

On a alors les relations p ( x)  


d
Ty ( x) et Ty ( x)   d Mf z ( x) qui permettent de vérifier la cohérence des résultats.
dx dx

4 DEFORMATIONS / CONTRAINTES
4.1 Déformations
Hypothèse de NAVIER BERNOULLI : les sections planes et droites (normales à la ligne moyenne) avant
déformation, restent planes et droites après déformation (normales à la ligne moyenne déformée).

4.2 Contraintes (unités Pa ou MPa)


4.2.1 Définition locale pour un élément dS de la section de coupe

On note :
 M un point appartenant à la poutre étudiée,
 dS une surface élémentaire (ou facette) autour du point
M orientée par n (normale extérieure),
 dF l’effort intérieur élémentaire s’appliquant sur dS.

On définit la contrainte au point M sur la facette dS orientée par la normale extérieure n le vecteur ( M ,n ) T
dF
Tel que : T( M ,n )  Une contrainte est homogène à une pression, son unité est le Pascal (1 Pa = 1 N/m²)
dS

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4.2.2 Contrainte normale/tangentielle

T( M ,n)   ( M , n) .n   ( M ,n) .t   .n   .t
 σ est appelée contrainte normale à la surface dS de normale n en M.
 τ est appelé contrainte tangentielle à la surface dS de normale n en M,
Les contraintes sont des quantités algébriques et s’expriment en MPa (1Pa = 1N/m²)

Dans le cas d’une poutre, dans le repère local (G, x, y, z ) nous ne nous intéresserons qu’aux surfaces de normale x.
En traction/compression seule la contrainte σx existe, elle est positive en traction et négative en compression.

4.3 Exemples de répartitions des contraintes dans la section droite


Traction et compression x x

La contrainte locale normale en traction


compression est uniforme sur la section et
peut s’écrire  x 
Nx .
A
S
Les fibres s’allongent en traction (  x  0 ) et se
raccourcissent en compression (  x  0 ).

Flexion :
ℬ𝛴
0 0
Le torseur de cohésion est {𝒯𝐶 } = { 𝑦 (𝑠)
𝑇 0 }
0 𝑀𝑓𝑧 (𝑠)
𝐺
En flexion pure 𝑇𝑦 (𝑠) = 0 sinon il s’agit de flexion simple.
Au-dessus de la ligne moyenne les fibres en traction s’allongent,
celles du dessous en compression se raccourcissent.
La répartition des contraintes n’est pas uniforme, les fibres
extérieures sont les plus sollicités.

Torsion
La contrainte dans une section soumise à de la torsion augmente
proportionnellement à la distance à l’axe de la ligne moyenne.
La répartition des contraintes n’est pas uniforme, les fibres
extérieures sont les plus sollicités.

4.4 Concentration de contraintes (accidents géométriques)

Sous l’effet des changements de section de la poutre ou « d’accidents de forme » Exemple de concentration de
(congé, filetage, trou de passage de goupille, …), la contrainte réelle dans certaines contraintes : épaulement
sections locales est nettement plus importante que la contrainte que l’on aurait
sans « accident de forme » (contrainte nominale).
Les concentrations de contraintes se produisent au voisinage d’un accident
géométrique.
On introduit alors un facteur K appelé facteur théorique de concentration de
contraintes, utilisable lorsque les charges sont statiques et les contraintes
max réelle
inférieures à la limite élastique). K 1
max no minale

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Des abaques de coefficient de concentration


de contraintes ont été établis pour les cas
usuels bien définis, ici un épaulement.
Les outils de calcul numérique (modeleurs 3D,
Inventor, Solidworks…) permettent de
déterminer les contraintes et déformations
dans une poutre ayant des formes complexes
sans passer par des abaques par la méthode
des éléments finis. Concentration de contraintes près d’un épaulement, abaque et maillage

5 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES MECANIQUES EN RDM


5.1 Essai de traction et caractéristiques déterminées
Video : https://www.youtube.com/watch?v=B03DVujQn0U et bien d’autres…
L’essai de traction permet de déterminer les principales caractéristiques mécaniques d’un
matériau, c’est à dire :
 le module d'Young E, ou module d'élasticité longitudinale (MPa) ou gigapascal (GPa)
 la limite d'élasticité Re ou contrainte élastique qui caractérise le domaine de
déformation réversible du matériau
 la résistance à la traction Rm ou σm, ou limite à la
rupture Rr (MPa);
 l'allongement à la rupture A (%) sous charge avant
la rupture ;
 le coefficient de Poisson  (sans dimension) qui lie
la déformation transversale à la déformation axiale.
 Le coefficient de striction Z (%)

L’éprouvette du matériau testé est un barreau


cylindrique ou de section rectangulaire (éprouvette plate). Machine d’essai de traction
Principe de l’essai : La machine de traction soumet l’éprouvette à un effort de traction croissant jusqu’à la rupture.
La section de l’épouvette étant connue, on reléve simultanément la contrainte en MPa et son allongement relatif.

5.2 Zone élastique (Loi De Hooke)


Dans la zone OA l’allongement est proportionnel
à la contrainte et l’éprouvette déformée
élastiquement retrouvera sa longueur initiale L0
une fois libérée de la contrainte qui lui est
appliquée.
On relève l’allongement relatif ou déformation
selon l’axe x  x  L Lo et on établit la loi de
Hooke avec E module d’Young ou d’élasticité
longitudinal : Loi de Hooke  x  E. x
(Valeurs de E : acier 210 GPa, Al 69 GPa, Cu 130 GPa…)

5.3 Zone plastique, limite


élastique et de rupture
Au-delà de Re limite élastique, débute la zone
plastique, le matériau relâché de sa contrainte ne
retrouve plus sa forme initiale.
Dans la zone d’écrouissage l’éprouvette garde
une section homogène sur sa longueur, mais ce
n’est plus le cas dans la zone de striction, où un
étranglement apparaît, la contrainte diminue
alors que l’éprouvette s’allonge. Cette zone
débute avec Rr contrainte limite de rupture et se
termine en D lorsque l’éprouvette rompt.

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5.4 Coefficient de Poisson


Pour la grande majorité des matériaux, l’allongement ou déformation longitudinale
 x  L L  0 , s’accompagne d’une contraction ou déformation transversale sur
o

les axes y et z,  T  L'  0.


Lo
Le coefficient de poisson  « nu » sans dimension, lie ces deux déformations.

   T  coefficient de Poisson
L
Le changement de volume ΔV/V0 dû à la contraction du matériau est donné par la
V L
relation valable uniquement pour de petites déformations :  (1  2 ) Déformations usuelles en
V0 L0 traction, allongement et
Quelques valeurs : Acier, cuivre  = 0,3 ; fonte  = 0,2 ; matériau incompressible, contraction transversale.
caoutchouc  = 0,5… ; liège  = 0 ! matériaux auxétiques  <0 !

5.5 Principe de la mesure d’effort par jauge de contrainte


Pour évaluer les contraintes ou déformations sur une pièce mécanique que l’on
nomme corps d’épreuve, on utilise des jauges de contrainte collées sur ce corps et
subissant les mêmes déformations.
Ci-dessous un montage avec 4 jauges sur un corps d’épreuve en traction pure.

Détail d’une jauge

VA VB

Montage de la jauge Ja et
coefficient de Poisson

Une jauge est une résistance ayant pour caractéristiques au En admettant la résistivité ρ0 constante par rapport aux
L0 déformations, la variation relative de la résistance pour
repos une résistance R0  0 . , une longueur L0, une
S0 R  L S 
  
R0  L0 S 0 
de petites déformations est :
section S0 et une résistivité ρ0.
La section S dépend des 2 dimensions transversales sur y et z et sa variation relative du coefficient de Poisson :
S Ly Lz L
Soit    2 . et finalement le coefficient de jauge K à partir de l’allongement relatif est :
S0 Ly 0 Lz 0 L0
R L
 1  2   K . L soit K  1 2 
R0 L0 L0
K est le coefficient ou facteur de jauge si on néglige la variation de résistivité due aux déformations.
Dans le cas des jauges métalliques sur corps d’épreuve métalliques, la variation relative de résistance est de l'ordre de la
-4
déformation qui est tout au plus de 10 , on a toujours ΔR << R0
En toute rigueur, la constante de Bridgman (coefficient C) intervient pour la résistivité et on obtient alors K  1  2   C (1  2 ) .
Pour l’acier ( =0,3 ; C=1), le facteur de jauge K est de l'ordre de 2.
On établit la tension différentielle VA -VB du pont de mesure, ici pont complet, par rapport à l’allongement relatif.

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5.6 DAE (direction assistée électrique) mesure du couple dans la colonne de direction
La mesure du couple exercé au volant est réalisée d’un point de vue didactique par le
montage de 4 jauges de contrainte dans un pont de mesure complet.

Figure 2.29

Pour chaque jauge résistive, on note R0 la résistance au repos et +/- ΔR leur variation de résistance.
Q.1. Sur la figure 2.29, fixer le paramétrage (repère orthonormé) associé de façon classique à une poutre en
RDM et donner pour une torsion pure la forme d’écriture du torseur de cohésion.
Q.2. Pour une moment de torsion positif puis négatif, indiquer clairement le type de déformation que subit
chacune des 4 jauges Ja à Jd et en déduire l’expression de leur résistance. On rappelle que si Ja s’allonge on
notera RA = R0 + R. Présenter dans un tableau.
Chaque résistance vaut R0 = 250ohms au repos, sa variation relative de longueur dans le domaine des faibles
déformations est L/L0 = 4.10-4 pour un couple Tx = 40Nm exercé sur la colonne de direction.
Le coefficient de Poisson du matériau de la jauge est  = 0,32 et on néglige sa variation de résistivité.
Q.3. Déterminer le coefficient de jauge K et déduire la variation de résistance relative et absolue pour une
jauge pour Tx = 40Nm.
A partir de maintenant on s’intéresse à un couple de torsion positif.
Q.4. Représenter un pont complet avec les 4 résistances repérées Ra à Rd pour Ja à Jd et situer :
 La tension d’alimentation Vcc sous forme d’une ddp, mettre en place la masse, référence à 0V.
 La tension de sortie UAB en distinguant ses 2 extrémités par des potentiels VA à gauche et VB à droite
définis par rapport à une référence de tension que vous préciserez.
 Indiquer d’un point de vue mesure les tensions de type « mode commun » et « mode différentiel »,
préciser quelle est le mode de mesure à préférer en précisant pourquoi.
Q.5. Exprimer la tension UAB en fonction de Vcc, R0 et R. Utiliser les résultats établis en Q3 et déduire
l’expression de la tension de sortie du pont sous la forme UAB = KT.Vcc.Tx. Faire l’application numérique si
Vcc = 12V, Tx = 40Nm, commenter votre résultat.
Q.6. Représenter la fonction de transfert du pont de mesure UAB = f(Tx) pour une plage de couple de +/- 80Nm
si Vcc = 12V puis si Vcc = 5V.
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La sortie du pont de mesure est raccordée à un amplificateur d’instrumentation de type AD620 dont un extrait de
notice est fournie ci-dessous.
Q.7. Sur le document réponse, faire le schéma de raccordement du pont à l’amplificateur AD620 et à
l’alimentation symétrique +/- 5V, repérer tous les numéros de pattes utilisées et les repères de chaque jauge (Ja
à Jd). Mettre en place la résistance RG.
Q.8. Calculer la valeur de RG pour obtenir une tension de 2V en sortie d’amplificateur pour un couple
C = 40Nm.
Q.9. Expliquer l’intérêt d’une solution à circuit intégré, par rapport à une solution à circuits discrets (plusieurs
A. Op et résistances réparties sur un circuit imprimé). Indiquer quelles précautions de câblage il faut suivre entre
le pont et l’amplificateur qui est situé à 1 mètre du point de mesure.

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Document réponse : réalisation du schéma de la structure d’acquisition


Mettre en place les axes du paramétrage, indiquer les directions des élongations ou contraction sur les quatre
jauges en place en les désignant (Ja à Jb).

Bornes d’alimentation
-5V 0V +5V

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