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Partie 1: Introduction

Chapitre 1: La gestion des opérations et de la production

1.1)- Introduction

*Pour plusieurs Personnes, le mot production évoque des images d’usines, de machines et de chaines de
montage.

*Les notions et les techniques de productions sont dorénavant appliquées à une grande variété d’activités
et de situations à l’extérieur du secteur de la fabrication, c’est-à-dire dans le secteur des services: la santé,
les loisirs.

*La gestion des opérations, expression qui reflète plus précisément la nature diversifiée des activistes
auxquelles ces notions et ces techniques s’appliquent.

*Gestion des systèmes ou des processus qui créent des biens et des services utiles: ces ressources
comprennent: matières premières, main d’œuvre, machines et équipements, capitaux.

Exemple: Prenons l’exemple d’une compagnie aérienne pour illustrer un système de gestion de la
production et des opérations. Le système comprend des avions, des installations aéroportuaires et des
installations d’entretien, des infrastructures qui s’étendent sur un vaste territoire.

La plupart des activités effectuées par la direction et les employés se classent dans le domaine de la
gestion des opérations.

*La prévision des facteurs comme la température et les conditions d’atterrissage, la demande d’un siège
lors d’un volet l’accroissement du nombre d’un vol et l’accroissement du nombre de voyages en avion.

*La planification de la capacité, qui est essentielle pour que la compagnie aérienne puisse maintenir une
rentrée de fonds et des profits raisonnables.

*L’établissement des horaires des vols et de l’entretien routinier des avions, des horaires de pilotes et
des agents de bord, du personnel de piste, des commis au service à la clientèle et des bagagistes.

*La gestion des stocks: Nourriture, Boissons, trousse de premiers soins, magasines, oreillers, couvertures
et articles de sauvetages.

*L’assurance qualité, qui est essentielle pour les activités liées au vol et à l’entretien: l’accent est mis sur
la sécurité.

*La motivation et la formation des employés à toutes les étapes des opérations.

*La localisation des installations conformément aux décisions prises par les gestionnaires quant aux
villes à servir, à la localisation des installations d’entretien et des aéroports majeurs et mineurs.

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1.2)- Pourquoi étudier la gestion des opérations ?

1)- Les activités de gestion des opérations sont au cœur de doutes les organisations commerciales, peu
importe leur nature.

2)- C’est qu’environ 35% des emplois se trouvent dans des domaines connexes à la gestion des
opérations : Comme le service à la clientèle, l’assurance qualité, la planification et le contrôle de la
production, l’ordonnancement, la conception des tâches la gestion des stocks et autres.

3)- Les activités de tous les autres secteurs des organisations commerciales comme les finances, la
comptabilité, les ressources humaines, la logistique, le marketing, les achats et autres sont reliées aux
activités de gestion des opérations.

*La principale raison pour laquelle on doit étudier la gestion des opérations c’est qu’elle concerne la
gestion, et tous les gestionnaires doivent posséder des connaissances et des compétences dans les secteurs
qui vous seront présentés, notamment la productivité, la stratégie, les prévisions, la qualité, le contrôle
des stocks et l’ordonnancement.

1.3)- Les fonctions au sein des entreprises

En général, toute entreprise comporte quatre fonctions principales : les finances, le marketing, les
opérations et les ressources humaines.

*Les fonctions doivent interagir pour atteindre des buts et des objectifs intégrés à l’entreprise, et chacune
y apporte une importante contribution.

1.3.1)- La fonction opération

La fonction opération est constituée de doutes les activités directement reliées à la production de biens ou
à la fourniture de services.

*La production est l’ensemble des opérations qui transforment des valeurs (ressources) en bien et en
services utiles.

** L’approche des 5 M ;

1) M : Matières premières 2) M : Main d’œuvre

3) M : Machines et équipement 4) M : Méthodes d’opération

5) M : Milieu

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* La fonction opération est au centre de la plupart des entreprises ; elle est responsable de la création
des biens ou services de l’entreprise.

* La fonction opération a pour objectif essentiel d’ajouter de la valeur au processus de


transformation : on utilise expression valeur ajoutée pour décrire la différence qui existe entre le coût
des intrants et la valeur ou le prix de la production, d’où la notion de production à valeur ajoute
(PVA).

Exemple : Hôpital

Intrants Traitements Extrants


Médecins, personnels infirmier Examens Patients en sante

Hôpital
Fournitures Médicales Interventions Chirurgicales

Médecins Surveillance
Matériel Médication
Equipements Thérapie
Laboratoires

1.3.2)- La fonction finance

Elle comprend les activités reliées à l’obtention des ressources financières à des prix favorables et à la
répartition de ces ressources dans toute l’entreprise. Le personnel des finances et celui de la gestion
des opérations collaborent en échangeant leur informations et leurs expertises dans des activités telles
que :

-L’établissement du budget

-L’analyse financière des propositions d’investissement

-Les provisions de fonds

1.3.3)- La fonction Marketing

Le marketing consistait uniquement à vendre et à promouvoir les biens ou services d’une entreprise.
Le Personnel du marketing se chargeait de la publicité et de la fixation du prix de vente. Aujourd’hui,
grâce aux études de marché, le marketing consiste également à identifier et à évaluer les besoins et
les demandes des clients et à les communiquer au personnel des opérations (CT) et au personnel de la
conception (LT).

1.3.4)- La fonction ressources humaines

Cette fonction s’occupe de l’embauche, de la formation du personnel et du suivi des employés, des
relations de travail, des prévisions des besoins en main d’œuvre.

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1.3.5)- Les autres fonctions

*La comptabilité : Responsable de la préparation des états financiers, notamment l’état des bénéfices
et le bilan.

*Le service des achats est chargé de l’approvisionnement en matériaux, en fournitures et en


équipements.

*Les relations publiques sont responsables de la création et de l’entretien de l’image publique de


l’organisation.

*La fonction maintenance est responsable de l’entretien général et de la réparation du matériel, des
édifices et des installations.

*La distribution s’occupe de la livraison des biens dans les entrepôts, aux points de vente ou chez
les clients.

1.4- La conception et l’exploitation des systèmes de production

*Exploitation du système : fait intervenir la gestion du personnel, la planification ainsi que le


contrôle des stocks, l’ordonnancement, la gestion de projets et l’assurance de qualité.

* Conception du système : comporte la prise de décisions relatives à la capacité du système, à la


localisation des installations, à la disposition des services, à l’acquisition du matériel.

1.5)-La production de biens versus les activités de services

*La production fournit des biens et des services finis tangibles comme une automobile, les services,
par ailleurs comportent généralement une action.

*La production de biens et la production des services sont souvent similaires sur le plan des activités
qu’on y effectue, mais différentes quant à la manière de les faire.

Les différences

1)- Relations avec la clientèle


2)- Uniformité des Intrants
3)- Diversité des emplois
4)- Régularité des activités en production manufacturières
5)- Mesure de la productivité
6)- Assurance qualité

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Caractéristiques Biens Services

Production Tangibles Intangibles

Relations avec les clients Rares Nombreuses

Uniformité des intrants Grande Faible

Diversité des emplois Faible Grande

Uniformité des biens finis Grande Faible

Mesure de la productivité Facile Difficile

Occasions de corriger les problèmes Fréquentes Rares

De qualité avant la livraison des

Produits ou la prestation des services

1.6)- Le directeur des opérations et le processus de gestion

*Le directeur des opérations est la personne clé du système, il a la responsabilité ultime de créer des biens
ou fournir des services.

*Le directeur des opérations doit coordonner l’utilisation des ressources par l’intermédiaire des processus
de gestion ; la planification, l’organisation, la direction et le contrôle, d’où la notion PODC.

1.7)- les directeurs des opérations et la prise de décisions

Le directeur des opérations est le principal gestionnaire de la création du bien ou du service offert par
l’entreprise. Il exerce une influence considérable sur l’atteinte des objectifs de l’entreprise, à savoir créer
des biens et des services utiles en respectant : - La qualité Requise

- La qualité espérée

- Les Délais promis

- Les lieux de livraison

- Les couts les plus justes

C’est ce qu’il convient d’appeler les cinq objectifs des opérations. Pour ce faire, le gestionnaire
disposera des approches suivantes :

- L’approche quantitative
- L’analyse et l’arbitrage

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- L’approche systémique
- L’éthique

1.7.1)- Les approches quantitatives

Les approches quantitatives de résolution de problèmes comportent souvent des tentatives pour obtenir
des solutions mathématiques optimales aux problèmes de Gestion.

- Programmation Linéaire

-Modèles de gestion de stocks

-Modèles de Gestion de projets

-Modèles statistiques et les techniques de prévisions

1.7.2)- L’analyse des compromis (L’arbitrage et l’équilibrage)

Le directeur des opérations doivent prendre des décisions que l’on peut qualifier de décisions de
compromis. Par exemple, en décidant de la quantité de stocks à garder en entrepôt, le gestionnaire doit
tenir compte du compromis à faire entre l’amélioration du service à la clientèle que les stocks additionnels
pourraient entrainer et les coûts supplémentaires requis pour conserver ces stocks.

-La Méthode des facteurs pondérés

1.7.3)- L’approche systémique

L’approche systémique est presque toujours avantageuse dans la prise de décisions.

* Un système est un ensemble d’éléments interdépendants d’organiser en vue d’atteindre des objectifs.

* Dans une entreprise, on peut considérer l’organisation comme un système constitué de sous-systèmes,
qui, à leur tour, sont composés d’autres sous-systèmes.

* L’approche systémique met l’accent sur les interrelations entre les sous-systèmes mais son thème
principal est que le total est supérieur à la somme de ses parties individuelles. Ainsi du point de vue
systémique, les extrants et les objectifs de l’entreprise dans l’ensemble ont préséance sur ceux de
n’importe sous-système.

*L’approche systémique est essentielle lorsqu’on conçoit, redéfinir, met en œuvre, améliore ou change,
un produit ou un service. Il est important de tenir compte des conséquences d’une décision sur toutes les
parties du système.

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1.7.4)- L’éthique

Les directeurs des opérations, tout comme les gestionnaires, doivent prendre des décisions en matière
d’éthique. Les questions d’ordre éthique surviennent dans plusieurs aspects de la gestion des opérations.
Elles concernent :

. La sécurité des travailleurs

.La sécurité des produits

.La qualité : (honorer les garanties, évité de cacher les défectuosités

. L’environnement

. La communauté

. L’embauche et le congédiement des employés

.La fermeture des installations

PESTE : . Politique (Lois/règles : société)

. Economique (Taux de chômage, situation économique)

. Social (niveau d’acceptation de la société)

. Technologique (disponibilité des connaissances)

. Ecologique (respect, l’utilisation de l’écosystème)

1.8)- L’évaluation historique de la gestion des opérations

Les systèmes de productions existent depuis les temps des anciens. Les pyramides d’Egypte, la grande
muraille de chine sont tous des exemples de la capacité de l’être humain à organiser la production.

1.8.1)- La Révolution industrielle

* La révolution industrielle a vu le jour vers les années 1770, en Angleterre et s’est répandue dans le reste
de l’Europe et aux Etats-Unis durant les XIXème siècles.

* Avant cette époque les biens étaient produits dans de petits ateliers par les artisans et les apprentis.

* Plusieurs inventions ont changé à jamais le visage de la production en remplaçant la puissance de


l’homme par celle des machines.

* En 1768 James Watt a créé la machine à vapeur, qui constituait une source d’énergie pour faire
fonctionner d’autres machines.

* En 1770, James Hargreave a créé le nettoyeur à vapeur

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* En 1785, Edmund Cartwright a révolutionné l’industrie du textile.

Dans les premiers jours de la fabrication, les biens étaient produits au moyen de la production artisanale :
des travailleurs très spécialisés utilisant des outils simples et flexibles fabriquaient des biens selon les
exigences des clients.

* La Production artisanale a connu d’importants revers. Puisque les produits étaient fabriqués sur
commandes par des artisans qualifiés, la production était lente et couteuse.

1.8.2)- La gestion scientifique

* L’ère de la gestion scientifique a grandement modifié la gestion des usines. L’ingénieur en organisation
et méthode, l’inventeur Frederick Winslow Taylor, Sauvent surnommé le père de la gestion scientifique, a
accéléré le mouvement qui donna plus tard naissance au génie industriel.

* Taylor croyait en une science de la gestion basée sur l’observation, la mesure, l’analyse et
l’amélioration des méthodes de travail et les incitatifs économiques.

* Les méthodes de Taylor mettaient l’accent sur l’accroissement maximal de la production.

*** Plusieurs autres pionniers ont fortement contribué à ce mouvement.

* Frank Gilbreth était un ingénieur des méthodes à qui on a accordé le titre de père de l’étude des
mouvements.

* Henry Gantt : diagramme de Gantt (Ordonnancement)

* Henry Fayol, * Henry Ford (division du travail)

Production Série : Système dans lequel les travailleurs peu spécialisés utilisent des machines
spécialisées pour produire des volumes élevés de biens normalisés.

1.8.3)- L’école humaniste

* Le mouvement de la gestion scientifique met lourdement l’accent sur les aspects techniques de la
conception du travail, le mouvement des relations humaines est axé sur l’importance de la composante
humaine. (Lillion Gilbreth)

* Mc Gregor Douglas : La théorie X : suppose que les travailleurs m’aiment pas travailler et doivent être
contrôlés-Récompensés et punis afin d’être incités à faire un bon travail.

* La théorie Y, l’autre extrême suppose que les travailleurs aiment les aspects physiques et cérébraux du
travail et s’y engagent.

*L’approche par la théorie X a donné lieu à des confrontations, et théorie Y, à l’émergence de travailleurs
habiles à l’esprit plus coopératif.

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* Dans les années 1970, William Quchi a établi la théorie Z, qui combine l’approche japonaise (emploi à
vie, résolution de problèmes par les employés) avec l’approche occidentale traditionnelle, qui englobe
l’emploi à court terme, la spécialisation.

1.8.4)- L’école logistique

L’industrialisation massive a été accompagnée par l’introduction des modèles décisionnels et des
techniques quantitatives. F.W. Harris a élaboré un des premiers modèles en 1915 soit celui de la gestion
des stocks.

* H.F. Dodge, H.G. Romig et W. Shewhart, ont mis au point des procédures statistiques pour
l’échantillonnage et contrôle de la qualité.

* En 1935, L.H.C Tippett effectua des études qui allaient établir les fondements de la théorie de
l’échantillonnage statistique.

* L’école logistique est née avec la création des équipes multidisciplinaires.

1.8.5)- L’influence des fabricants japonais

* Leur approche met l’accent sur la qualité et l’amélioration continue, les équipes de travail, la
responsabilisation des employés ainsi que sur la satisfaction de la clientèle. On peut attribuer au japonais
le lancement de la révolution de la qualité qui a lieu dans les pays industrialisés.

1.9)- Les nouvelles tendances

Plusieurs tendances nous obligent à porter une attention particulière aux affaires, car elle influencent
considérablement la planification et la prise de décisions.

1)- Le Marché international : Les marchés et les entreprises se mondialisent de plus en plus.

2)- Flexibilité : capacité de s’adapter rapidement aux changements.

3)- Réduction du temps

4)- Technologie

5)-Participation des travailleurs

6)-Questions environnement (Récupérer, recycler, réutiliser)

7)-Rationalisation de l’entreprise

8)- Production Epurée : Système qui utilise des quantités minimales de ressources pour produire de
grandes quantités de biens et de services variés et de bonne qualité au bon moment au bon endroit et à un
moindre coût.

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Chapitre 2 : la productivité, la compétitivité, et la stratégie

2.1)- Introduction
La productivité concerne l’utilisation efficace des ressources

La compétitivité a trait à l’efficacité de l’entreprise sur le marché par rapport à la concurrence.

La stratégie est reliée à l’établissement de plans pour déterminer l’orientation adaptée par une entreprise
en vue de l’atteinte de ses objectifs.

2.2)- La productivité

Le responsable des opérations a pour principal rôle de veiller à l’utilisation rationnelle des ressources de
l’entreprise. Par la productivité, on peut mesurer les extrants par rapport aux intrants utilisés pour la
produire.

* Les mesures de la productivité peuvent être basées sur un seul intrant (productivité partielle), sur plus
d’un intrant (productivité multifactorielle) ou sur tous les intrants (productivité totale).

* Les choix de la mesure de productivité est principalement fonctions des objectifs de la mesure. S’il
s’agit de rechercher des améliorations dans la productivité de la Main d’œuvre, la main d’œuvre devient
l’unité de mesure des intrants.

* Le taux de production appelé aussi cadence ou vitesse de production : quantité produite par unité de
temps

Exemples : Nombres de mètres de tapis installes/heures

* Le cycle d’opération : Temps nécessaire à la création d’une unité de bien ou de service.

*Standard de production : Temps en heures nécessaire à la création d’un bien ou d’un service.

Exemples des différents types de mesure de la productivité.

*Mesures partielles :

*Mesures multifactorielles :

*Mesure totale

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Exemples de mesure de la productivité partielle.

a)- Productivité de la main-d’œuvre : unités produites /employés

Vitesse : unités de production par heures de main-d’œuvre

Vitesse : unités de production par quart de main d’œuvre

b)- Productivité de la machine : unités produite par heure/machine

c)- Productivité du capital : unités de production par intrants en dollars

d)- Productivité de l’énergie : unités de production par kilowatt heure

: Valeur en dollars de la production par kilowatt heure

Exemples

1)- Quatre travailleurs ont installés 720 mètres carrés de tapis en 8 heures.

Cadence de production =

= = =22,5 mètres/heures

2)- La machine a produit 68 bonnes pièces en 2 heures

Cadence au taux =

= =34 pièces/heures

3)- La valeur de l’unité sur le marché est de 2,50$

Déterminez la productivité multifactorielle par les intrants combinés par la main d’œuvre et du
temps/machine à l’aide des données suivantes :

Si

Production : 176 unités ;

Intrants :

Main-d’œuvre : 1000$ ; Matériaux : 520$ ; Coûts indirects : 2000$

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Productivité multifactorielle =

= = 0,5 unités/$

Productivité totale : = = 1,25

* Les mesures de productivité peuvent servir à estimer le rendement dans le temps.

2.2.1)- Les facteurs qui influent sur la productivité

Plusieurs facteurs influent sur la productivité Parmi ceux-ci, mentionnons : Les méthodes, le capital, la
qualité, la technologie et la gestion.

Considérez un étudiant qui prévoit taper un très long travail de fin de trimestre. L’étudiant a un rendement
moyen à la dactylo et peut produire environ 3 pages à l’heure. Comment l’étudiant pouvait-il augmenter
sa cadence ?

.Il pourrait, entre autres choses, s’inscrire à un court de courte de durée pour améliorer ses compétences
en dactylographie(Méthode).

.Il pourrait aussi remplacer sa machine à écrire par un ordinateur plus couteux et un logiciel de traitement
de textes (capital) pour acquérir vitesse grâce à des fonctions automatiques comme le vérificateur
d’orthographe et la corrections des erreurs (qualité).

.Il pourrait aussi accroitre sa productivité en améliorant son organisation et sa préparation pour la
saisie(Gestion).

2.2.2)- L’amélioration de la productivité

Une entreprise ou un service peut entreprendre diverses actions pour améliorer sa productivité :

1)-Créer des mesures ou indices de productivité pour toutes les activités : On ne peut améliorer ce qu’on
ne peut mesurer.

2)-Analyser le système dans son ensemble lorsqu’on tente de déterminer quelles opérations sont les plus
cruciales : c’est la production globale qui est importante.

3)-Elaborer des méthodes visant l’amélioration de la productivité comme solliciter des idées auprès des
travailleurs.

4)-Etablir des buts raisonnables quant à l’amélioration

5)-S’assurer que la direction appuie et encourage les améliorations au niveau de la productivité.


(Incitatifs, récompenser les travailleurs).

6)-Mesurer les améliorations et les annoncer.

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7)- Ne pas confondre la productivité et l’efficience.

L’efficience est une notion plus étroite qui consiste à obtenir le maximum d’un ensemble donné de
ressources.

La productivité est un concept plus vaste qui a trait à l’usage efficace des ressources globales.

2.3)- La compétitivité

Les entreprises doivent être compétitives pour vendre leurs produits et service sur le marché. La
compétitivité est un facteur décisif qui fera la différence entre une entreprise prospère, celle qui survit et
celle qui fait faillite. Les entreprises se font concurrence de différentes manières.

1)- Le prix est le montant qu’un client doit payer pour un produit ou service. (Autre facteurs égaux, client
choisira le prix le plus bas).

2)- La qualité est reliée aux perceptions des acheteurs quant à l’efficacité avec laquelle le produit ou le
service servira leurs propres besoins.

3)- La différenciation de produits désigne toute caractéristique spéciale qui fait qu’un produit ou service
est perçu par le client comme plus approprié que celui de la compétition.

4)- La flexibilité est la capacité à réagir aux changements.

5)- Le temps se rapport à diffèrent aspects de l’exploitation d’une entreprise (un de ces aspects est la
disponibilité d’un produit ou d’un service prêt à être livré au client).

(L’autre concerne la rapidité avec laquelle de nouveaux produits ou services sont mis au point et mis sur
le marché).

(Finalement un autre aspect est la fréquence à laquelle on améliore les produits et les processus).

6)-Négliger d’investir dans les ressources humaines

7)- Ne pas établir de bonnes communications à l’interne et une collaboration entre les différents secteurs
fonctionnels.

8)-Ne pas tenir compte des besoins et des exigences du client.

Valeur = =

2.4)- La stratégie

La stratégie organisationnelle a des effets à long terme sur la nature et les caractéristiques d’une
entreprise. Les stratégies influent sur la capacité d’une entreprise à se livrer à la concurrence ou, dans le
cas des entreprises sans but lucratif, sur leur capacité à atteindre les objectifs visés.

2.4.1)- La Mission

La mission est la base de l’entreprise – sa raison d’être.

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Un hôpital a pour mission de prodiguer des soins de santé.

*Selon W. Edward Deming, L’entreprise doit se fixer des objectifs en vue de l’amélioration des produits
et des services qui soient cohérents avec :

.La volonté de rester concurrentiel

.La volonté de rester en affaires

.La volonté de fournir du travail

*Il est important pour une entreprise de disposer d’un énoncé de mission clair et simple qui répond à la
question: Dans quel secteur industriel évoluons-nous ?

*L’énoncé de mission doit servir de guide pour formuler les stratégies d’une entreprise ainsi que pour
prendre des décisions à tous les niveaux.

2.4.2)- Les stratégies et les tactiques

*Les stratégies sont des plans conçus en vue de l’atteinte des objectifs.

*En General, Les entreprises adoptent des stratégies globales appelées stratégies organisationnelles, qui
sont reliées à toute l’entreprise, et aussi des stratégies fonctionnelles, qui concernent chacun des secteurs
fonctionnels de l’entreprise.

Selon un ordre hiérarchique on aura :

1)- La mission 2)- La stratégie organisationnelle

3)- La stratégie fonctionnelle 4)- Les tactiques

**Les tactiques sont des méthodes et les actions utilisées pour accomplir les stratégies.

Exemple :

Andrea est une étudiante d’une éminente faculté. Elle aimerait faire carrière dans les affaires,
avoir un bon poste et gagner suffisamment d’argent pour bien vivre.

Voici une possibilité de scenario qui lui permettrait d’atteindre ses objectifs :

Mission : Vivre une vie agréable

Objectifs : carrière prospère et bons revenus

Stratégie : Obtenir une formation supérieure

Tactiques : Choisir une université et une spécialisation, déterminer des moyens de financement pour
payer ses études.

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Opérations : s’inscrire aux cours, acheter des livres, suivre les cours, étudier.

2.4.3)- La stratégie opérationnelle

Contrairement à la stratégie organisationnelle, qui fournir l’orientation globale de l’entreprise, les


stratégies opérationnelles ont une portée moins grande et ne couvrent que l’aspect opérations de
l’entreprise.

2.4.4)- La formulation de la stratégie

Pour formuler une stratégie efficace, les cadres supérieurs doivent tenir compte des compétences
distinctives de l’entreprise et faire une analyse de l’environnement aussi bien interne qu’externe. Ils
doivent tenir compte ce que font les compétiteurs ou de ce qu’ils prévoient faire, examiner de manière
critique d’autres facteurs qui pourraient avoir des effets sur les opérations.

C’est ce qu’on appelle l’approche FFPM (forces, faiblesses, possibilités et menaces).

*En formulant une stratégie efficace, les entreprises doivent examiner les qualificateurs des commandes
et des gagnants des commandes.

*Terry Hill décrit les qualificateurs des commandes comme les caractéristiques que les clients potentiels
perçoivent comme des normes minimales d’acceptabilité pour acheter des produits ou services.

*Les gagnants des commandes sont les caractéristiques des biens et services d’une entreprise qui font en
sorte que les consommateurs les trouvent meilleurs que ceux de la concurrence.

2.4.5)- Les stratégies relatives à la qualité et au temps.

*Les stratégies axées sur la qualité se concentrent sur la satisfaction du client en intégrant la qualité à
toutes les étapes de l’entreprise. Cette stratégie englobe non seulement le produit ou le service final livré
au client, mais aussi les processus connexes comme la conception, la production et le service après-vente.

*Les stratégies axées sur le temps mettent l’accent sur la réduction du temps requis pour accomplir divers
activités. Les entreprises cherchent à améliorer le service à la clientèle et à acquérir un avantage
concurrentiel sur les rivaux qui prennent plus de temps pour accomplir les mêmes tâches.

*La logique est la suivante : quand on diminue temps, les coûts sont généralement inférieurs, la
productivité est plus grande, la qualité tend à être supérieure, de nouveaux produits apparaissent sur le
marché plus rapidement et le service à la clientèle est amélioré.

*Les entreprises sont parvenues à gagner du temps sur plusieurs plans :

Temps de planification : temps nécessaire pour réagir à une menace de la concurrence, élaborer des
stratégies et sélectionner des tactiques.

Temps de conception des produits ou services : temps nécessaire pour mettre au point et mettre en
marche de nouveaux produits ou services.

Délai de livraison : temps nécessaire pour exécuter une commande.

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Niveaux des Horizon Portée Niveau Lien
cadres temporel de détail
L’organisation Mission Supérieur Long Vaste Faible Survie
Globale rentabilité
Stratégie Supérieur Long Vaste Faible Taux de
croissance
Production/ Stratégique Supérieur Modéré Vaste Faible Conception
Opérations à Long du produit
Choix de
l’emplacem
ent
Tactique Intermédiaire Modéré Modéré Modéré Niveaux
Modere
d’emplois
de
Production
Opérationnelle Bas Court Etroite Elevé Achats
Eleve
Gestion des
stocks

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Chapitre 3 : Les prévisions

3.1)- Introduction
Prévision : Fonction permettant d’estimer la demande future, qu’on établit soit mathématiquement
(données historiques) soit intuitivement (Connaissance du Marché) soit en combinant les deux.

*La prévision est un énoncé sur le futur.

*La prévision de la demande est très similaire que celle de la météo en ce sens il n’existe pas de certitude.

*On utilise les prévisions de deux façons :

1- Pour planifier le système d’opération

2- Pour planifier l’utilisation de ce même système

-La planification du système exige des plans à long terme en ce qui concerne les types de produits et
services à offrir, les installations et le matériel à posséder, la localisation etc.

-La planification de l’utilisation du système désigne la planification à court et à moyen terme. Elle inclut
des tâches comme la planification des stocks, des achats et de la production ainsi que du volume de la
main-d’œuvre, l’établissement du budget et l’ordonnancement des activités.

En affaires, les prévisions servent également à prévoir les profits, les bénéfices, les coûts, les taux
d’intérêt, les mouvements des indicateurs économiques clés (PIB, inflation etc.)

3.2)- Classification des prévisions en fonction du temps

On ne peut concevoir un seul et unique système servant à faire des prévisions et l’appliquer ensuite
intégralement à tous les cas et à toutes les entreprises. Selon le produit offert, la taille de l’entreprise, ses
besoins spécifiques, son environnement et surtout la période qu’il veut couvrir, on devra tenir compte de
certains aspects, en oubliant d’autres et utiliser des approches ayant des niveaux de précision différents.

. Une façon de classifier les prévisions est de le faire selon la période qu’elles couvrent.

3.2.1)- Prévision à long terme

Les prévisions à long terme couvrent un horizon de deux à cinq ans. Elles sont normalement établies par
les responsables de marketing en collaboration avec le service d’ingénierie, les premiers déterminent la
tendance du marché ainsi que l’expansion probable du produit, de l’entreprise et de ses concurrents; les
ingénieurs quant à eux, conçoivent les programmes d’expansion et prévoient leurs implications.

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*Les prévisions à long terme servent à prendre des décisions concernant l’agrandissement des locaux
existants, l’aménagement dans de nouveaux locaux ou l’acquisition d’équipements dont le prix dépasse la
limite dictée par la politique interne.

3.2.2)- Prévisions à moyen terme

Les prévisions à moyen terme couvrent un horizon de un à deux ans. Elles servent principalement à
déterminer le budget de fonctionnement et quelques dépenses mineures du budget d’immobilisations.
Elles doivent être conformes aux prévisions à long terme, dont elles découlent.

3.2.3)- Prévision à court terme

Les Prévisions à court terme couvrent un horizon de 1 an et moins. Elles sont donc faites pour permettre
de prévoir les activités de l’année en cours. Elles doivent être conformes aux prévisions à moyen terme,
dont elles découlent. Elles servent à la planification des activités de production, à l’ordonnancement, aux
achats, à l’entretien de l’équipement et à la planification des mises en route.

Ces Prévisions d’ordre tactique sont souvent sous la responsabilité du service de la planification ou du
contrôle de la production. Elles doivent être plus précises que les prévisions à long terme et moyen terme,
car elles régissent les activités opérationnelles hebdomadaires et mensuelles, ce qui laisse peu de temps
pour réagir en cas d’erreurs ou de retards.

Il est important de noter que la notion de temps varie en fonction des trois paramètres importants :

. La taille de l’entreprise

. La situation économique

. Le secteur économique

*La taille de l’entreprise

Pour une multinationale classique, disposant des spécialistes, d’information et d’outils de calcul et
d’analyse adéquate, le long terme couvre cinq ans. Pour une petite entreprise le long terme pourrait
signifier une période de un ou deux ans maximum.

*La situation économique

En situation d’instabilité économique, de récession ou d’inflation galopante, il devient très difficile de


connaître les besoins des clients qui sont très insecures. De plus les fournisseurs ne peuvent plus assurer
un approvisionnement fiable à des prix constants, et le loyer de l’argent (taux d’intérêt) subit lui aussi des
variations imprévisibles.

Page 18 of 38
*Le secteur économique

Dans certains secteurs économiques stables, il est relativement facile de faire des prévisions à moyen et à
long terme, car la demande ne variera pas beaucoup et les éléments et facteurs pouvant influencer la
demande sont relativement stable. A titre d’exemple, il est facile de de prévoir le nombre de garderies et
d’écoles de niveaux primaires et secondaire dont la société aura besoin. Les données démographiques
ayant peu tendance à changer.

3.3)- Principes et caractéristiques des prévisions

Il existe une grande variété de techniques de prévision. Sur de nombreux points, elles sont différentes les
unes des autres chacune s’appliquant à des situations particulières. Néanmoins elles doivent toutes
respecter les principes suivants :

1- Cause à effet
2- Pourcentage d’erreur
3- Taille
4- Temps

1)-Cause à Effet

Les techniques de prévisions supposent que la relation causale présente dans le passe sera la même et
continuera d’exister dans le futur. Un gestionnaire ne peut pas simplement déléguer la préparation des
prévisions et l’oublier ensuite, car des évènements imprévus peuvent rendre inutilisables les prévisions
initiales établies selon l’hypothèse que les évènements passés se répéteront d’une façon identique.

2)-Pourcentage d’erreur

Les prévisions sont rarement parfaites, habituellement, les faits réels différents des prévisions. Personne
ne peut prévoir avec exactitude les quantités à produire ou celles qui seront vendues, car un nombre
important de variable affectera la situation.

3)-Taille

Les prévisions faites pour des groupes d’articles tendent à être plus précises que celles qui sont faites pour
des articles individuels, car les erreurs de prévisions parmi les articles d’un groupe ont habituellement un
effet d’annulation.

4)-Horizon de temps

Les prévisions à court terme sont plus précises que les prévisions à moyen terme qui, elles, sont plus
précises que les prévisions à long terme. Généralement, les prévisions à court terme comportent moins
incertitudes, car la période sur laquelle portent des prévisions est plus proche.

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Des prévisions bien préparées doivent satisfaire à certaines exigences :

1)-Etre faites à temps : habituellement, il faut du temps pour planifier les activités et répondre à la
demande du marché telle qu’elle a été établie par la fonction prévision.

2)-Etre précises : Bien que comportant un pourcentage d’erreur, les prévisions doivent être les plus
précises possibles et leur degré de précision doit être connu.

3)-Etre fiable : Les prévisions doivent être fiables et fonctionner de manière cohérente.

4)- Etre définies en unités réalistes : Les prévisions doivent être exprimées en unités significatives, en
fonction des besoins de l’utilisateur ou du service à qui elles s’adressent. Par exemple, ceux de la
production, le nombre d’unités requises et le moment de l’année où elles le seront, et ce, afin d’appliquer
la tâche, l’utilisation des machines et les procédés.

5)-Etre présentées par écrit : Bien que cette mesure ne garantisse pas l’engagement de toutes les
personnes concernées, elle en augmentera la crédibilité et l’imputabilité. De plus des prévisions écrites
permettront de vérifier de façon objective les écarts entre le prévu et le réel.

6)-Etre simple à comprendre et à utiliser : les utilisateurs n’ont souvent pas confiance dans les
prévisions basées sur des techniques sophistiquées; ils ne comprennent pas les circonstances dans
lesquelles ces techniques ont été développées ainsi que leurs caractéristiques, possibilités, limites,
avantages et inconvénients.

3.4)- Les étapes du processus de prévision

Nous adoptons l’approche fondamentale développée par le bureau international du travail et ses sept
étapes de base inhérentes au processus d’établissement des prévisions.

1)-Etablir le but des prévisions :

Quel est le but des prévisions et quand seront-elle nécessaires ? (main d’œuvre, ordinateurs)

2)-Définir l’horizon de temps

3)-Choisir une technique de prévision

4)-Recueillir et analyser les données appropries

5)-Etablir les prévisions et le pourcentage d’erreur

6)-L’adoption

7)-Le suivi

3.5)-Les méthodes de prévision

Ils existent deux approches pour faire des prévisions :

-L’approche qualitative

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-l’approche quantitative, divisée en données historiques ou chronologiques et en prévisions associatives.

3.5.1)-Approche qualitative

Principalement basées sur le jugement et l’opinion générale, les méthodes qualitatives sont constituées
d’informations subjectives.

Les prévisions qualitatives ont pour base l’analyse des données subjectives provenant de diverses sources
comme les enquêtes auprès des consommateurs, l’opinion du personnel des ventes et celle des
gestionnaires, des cadres et des comités d’experts. Généralement, ces renseignements sont difficilement
disponibles autrement.

3.5.2)-Approche quantitatives basée sur des données chronologiques.

Cette approche consiste tout simplement à projeter dans le futur les expériences passées et est basée sur
l’hypothèse de départ que le futur sera identique au passé. Certains de ces modèles essaient de lisser, de
niveler les variations aléatoires des données historiques.

3.5.3)- Les prévisions associatives

Contrairement aux méthodes chronologiques, basées sur l’évolution dans le temps des activités de
l’entreprise, les modèles associatifs identifient une au plusieurs variables pouvant servir à prévoir la
demande future.

3.6)- Les prévisions basées sur le jugement et l’opinion

Dans certaines circonstances, les prévisionnistes s’appuient uniquement sur le jugement et sur les
opinions pour faire des prévisions. Si la direction a rapidement besoin d’une prévision, elle n’a pas
toujours suffisamment de temps pour recueillir et analyser les données quantitatives.

3.6.1)- Les opinions des cadres

Un petit groupe de cadres supérieurs (Marketing, opérations, finances) peuvent se rencontrer et établir une
prévision. On utilise souvent cette approche dans le cadre d’une planification à long terme et de la mise
au point d’un nouveau produit. Elle a pour avantage de réunir les connaissances et les talents de divers
gestionnaires.

Cette approche présente l’inconvénient suivant :

Il y a un risque certain que l’opinion d’une seule personne habituellement la plus extravertie-puisse
influencer grandement le jugement des autres.

3.6.2)-Les composantes de la communication directe avec le client

Le personnel des ventes ou du service à la cliente constitue souvent une bonne source d’information en
raison de son contact direct avec les consommateurs. Il est souvent conscient des désirs futurs des clients.

Désavantages : - Le premier est que le personnel n’est pas toujours en mesure de faire la distinction
entre ce qu’aimerait faire le consommateur et ce qu’il fera.

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-L’autre est qu’il est parfois trop influencé par les expériences récentes.

3.6.3)- Les enquêtes auprès des consommateurs

Puisque, finalement, c’est le consommateur qui détermine la demande, il semble naturel de solliciter son
opinion. Dans certains cas, tous les clients ou clients potentiels peuvent être contactés.

3.6.4)- Méthode Delphi

Elle consiste à faire circuler un ensemble de questionnaires parmi plusieurs personnes qui possèdent les
connaissances et les compétences voulues pour que leur avis soit considéré comme un apport significatif.
L’anonymat des répondants est préservé qui tend à les encourager à donner des réponses non biaisées.
Chacun des nouveaux questionnaires est établi à l’aide de l’information tirée du questionnaire précédent,
ce qui permet d’élargir la portée de l’information sur laquelle les participants peuvent fonder leurs
jugements.

Cette méthode a pour objectif d’amener les personnes intéressées à atteindre un consensus sur la
prévision.

La méthode Delphi a été créée par la Rand corporation en 1948.

3.7)- Les prévisions basées sur les séries chronologiques.

Une série chronologique est une séquence d’observations prises à des intervalles réguliers sur une période
donnée. L’analyse des séries chronologiques exige que l’analyste identifie le comportement, sous-jacent
à l’évolution des activités de l’entreprise sur une période clairement identifiée. Il peut le faire en traçant et
en analysant le graphique donné.

1)-La tendance : désigne un mouvement des données graduel et à long terme, vers le haut ou vers le bas.

2)-La saisonnalité : Désigne des variations à court terme, relativement régulières et généralement reliées à
des facteurs saisonniers.

3)-Les cycles sont des variations en forme d’ondes. Les cycles peuvent être hebdomadaires, mensuels,
semestriels ou autres.

4)-Les variations irrégulières sont provoquées par des circonstances inhabituelles comme des conditions
meteologiques extrêmes, des grèves, etc.

5)- Les variations aléatoires sont des variations résiduelles qui demeurent après qu’on a tenu compte de
tous les autres comportements.

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Schémas :

Page 23 of 38
3.7.1)- Les techniques du calcul de la moyenne

Quand une entreprise implante un système de prévisions quantitatives. Nous lui suggérons, en premier
lieu, les techniques simples basées sur l’analyse des moyennes.

Avec ces techniques, les prévisions reflètent les valeurs récentes d’une série chronologique.

Nous décrivons ici six techniques de calcul de la moyenne :

1)-Les prévisions Naïves 4)-Les moyennes pondérées

2)-Les moyennes simples 5)-L’analyse de la tendance

3)-Les moyennes mobiles 6)-Les lissages exponentiels

3.7.1.1)-Les prévisions Naïves

La technique de prévision la plus simple est la méthode naïve. Une prévision naïve pour un période est
égale à la valeur de la période précédente.

3.7.1.2)- Les moyennes simples

Cette technique consiste à faire les moyennes des activités des périodes passées(R)pour prévoir la période
future(P)

On dira Pi+1 =

Exemple 1 Mais Réel P6=

1 492

2 470

3 493

4 485

5 498

Page 24 of 38
Exemple 2

Semaine 1 Jour Réel


Lu 67
Ma 75
Me 82
Je 98
Ve 90
Sa 36
DI 55

Semaine 2 Jour Réel


Lu 60
Ma 73
Me 85
Je 99
Ve 86
Sa 40
DI 52

Semaine 3 Jour Réel


Lu 64
Ma 76
Me 87
Je 96
Ve 88
Sa 44
DI 50

Semaine 4 Jour Réel


Lu 64
Ma 75
Me 85
Je 98
Ve 88
Sa 40
DI 52

Prévisions du lundi Pe = = 64

Page 25 of 38
3.7.1.3) - Les moyennes mobiles

Si, par hasard, nous disposons des données de 25 dernières périodes ou plus, elle serait irréaliste de
prévoir les activités de la période 26 en faisant la moyenne des 25 passées.

Moyenne Mobile : Technique qui permet de calculer la moyenne d’un certain nombre de valeurs
effectives récentes, mises à jour au fur et à mesure que les nouvelles valeurs deviennent disponibles.

*Une prévision par la moyenne mobile utilise un nombre fixe des données les plus récentes pour produire
une prévision.

On calcul la prévision par la moyenne mobile à l’aide de l’équation suivante :

i : période n : Nombre de période de la moyenne mobile appelé la base

Ri : Valeur réelle de la période i passée

Pn+1 : Prévision de la prochaine période

Exemple 3

période Nombre de Paniers utilisés R


1 42
2 40
3 43
4 40
5 41

Prévoir la moyenne mobile (Base n=3) du besoin des paniers à provisions pour la prochaine période.

Pn+1=

P6 = = = = 41

*La moyenne mobile est valable pour des prévisions à court terme.

La procédure par essai-erreur pour déterminer la base idéale.

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3.7.1.4)- Les moyennes pondérées

La prévision par la moyenne mobile à l’avantage d’être facile à calculer et à comprendre. Son
inconvénient est que toutes les valeurs de la moyenne sont pondérées également.

Une moyenne pondérée est similaire à une moyenne mobile, sauf qu’elle attribue des pondérations aux
valeurs différentes de la série chronologique.

Exemple 4 Période consommation réelle

1 42

2 40

3 43

4 40

5 41

a)- Calculer une prévision par la moyenne pondérée à l’aide d’une pondération de 0,4 pour la période la
plus récente, de 0,30 pour l’avant dernière, de 0,20 pour celle d’avant et de 0,10 pour la plus ancienne.

b)- Si la demande effective pour la période 6est de 39, prévoyez la demande pour la période 7 en utilisant
les mêmes pondérations.

Sol

Prévisions Période 6 :

P6=0,40*41+0,3*40+0,2*43+0,10*40

P6=41

Prévision période 7 :

P7=0,40*39+0,30*41+0,20*40+0,1*43=40,2

3.7.1.5)- Le lissage exponentiel simple

Cette technique tient à la fois de la méthode de la moyenne mobile et de celle de la moyenne pondérée.

*Méthode de calcul de la moyenne pondérée basée sur la prévision précédente plus un pourcentage de
l’erreur de prévision.

.Le facteur de pondération étant 1/n, on écrit par exemple n=4 :

Pn+1= R1+ R2+ R3+ R4

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*pour le lissage exponentiel, on n’utilise que deux facteurs pour établir les prévisions pour la période
future Pi+1 soit :

Pi : Les prévisions de la période actuelle

Ri : Les activités (Ventes, livraisons au p selon le cas) de la période actuelle

Les prévisions de la période à venir seront alors :

, or donc

Cela signifie que chaque nouvelle prévision est égale à la prévision précédente plus un pourcentage de
l’erreur commise à la période précédente .

Empiriquement : =

Exemple 5 : Utilisez le lissage exponentiel pour établir des prévisions pour les données suivantes et
calculez l’erreur (réel – Prévision), et ce, pour chaque période

a)-Utilisez un facteur de lissage de 0,10

b)-Utilisez un facteur de lissage de 0,40

c)-Tracez les données effectives et les deux ensembles de prévisions sur un seul graphique

Période Production réelle


1 42
2 40
3 43
4 40
5 41
6 39
7 46
8 44
9 45
10 38
11 40
12

Page 28 of 38
Période Réel Prévision Erreur Prévision Erreur
(
1 42 - - - -
2 40 42 -2 42 -2
3 43 41.8 1.2 41.2 1.8
4 40 41.92 -1.92 41.92 -1.92
5 41 41.73 -0.73 41.15 -0.15
6 39 41.66 -2.66 41.09 -2.09
46 41.39 4.61 40.25 5.75
44 41.85 2.15 42.55 1.45
45 42.07 2.93 43.13 1.87
38 42.35 -4.35 43.88 -5.88
40 41.92 -1.92 41.53 -1.53
41.73 40.92
Erreur Totale -2.69 Erreur Totale -2.7

3.7.1.6)- L’analyse de la tendance

Les techniques basées sur les moyennes simples, mobiles, pondérées ou lissées ont le défaut de ne pas
tenir compte de la tendance qui peut influencer nos activités.

*L’analyse de la tendance comporte l’élaboration d’une équation qui décrira de manière appropriée la
tendance.

Tendance parabolique Tendance exponentielle

Schémas :

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Exemple 6

Prévoyez vos besoin en paniers à a provisions pour la 6eme période sachant que :

Période Nombre de paniers utilisés Variation

1 40

2 40 0%

3 41 2,5%

4 42 2,44%

5 43 2,38%

= = 0,025 ; soit 2,5%

Sur l’horizon de temps des cinq périodes, l’accroissement moyen est de :

= = 1,83%

P6 = P5+0,0183*P5= P5*1,0183=43,79 =44 paniers

3.7.1.7)- Le lissage exponentiel double

Le lissage exponentiel simple (LES) est valable quand les données varient autour d’une moyenne ou
quand elles subissent des changements par étapes ou graduels. Si une série comporte une tendance et
qu’on utilise un lissage simple, les prévisions seront en retard ou en décalage par rapport aux activités
réelles, Si les données sont croissantes, les prévisions seront trop faibles. Si elles sont décroissantes, les
prévisions seront trop élevées.

Lissage exponentiel double : Variante du lissage exponentielle simple utilisée quand une série
chronologique présente une tendance.

La Prévision selon le lissage exponentiel double se calcule ainsi :

Pi+1= Si+Ti

Ou

: Facteur de correction lissé

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Exemple 7 : Nous disposons des donnes de départ sur les ventes de calculatrices pour les 10 dernières
semaines

Périodes Réels
1 700
2 724
3 720
4 728
5 740
6 742
7 758
8 750
9 770
10 775

De plus, on nous informe que :

.La prévision de la période 4 selon le LES avec un =0,6 est de P4=728

.L’entreprise désire implanter le lissage exponentiel double à partir de la 5eme période.

Sol

Procédure

.N’ayant pas le facteur de correction initial, estimons globalement la tendance des 4 premières périodes
comme suit :

T4 = = = 9,33

, Tandis que S4 sera calculé approximativement à 728 unités pour la période de départ (la valeur de P4).

P5= S4-T4 = 728+9,33 =737,30 unités.

. A Partir de là, nous disposons de toutes les informations nécessaires pour calculer les périodes 6 a 11 ;

S5=P5 + (R5-P5)=737,3+0,4(740-737,3)=738,38

T5=T4 + (P5-P4-T4)=9,33+0,4(737,3-728-9,33)

T5=9,33

Pi+1=Si+Ti

Page 31 of 38
P6=S5+T5 =738,36+9,33=747,69=748 unités

Pour la période 7

P7=S6+T6

S6=P6+ (R6-P6)=747,68+0,4(742-747,68)

S6=745,41

T6=T5 + (P6-P5-T5)=9,3+0,4(747,68-737,3-9)

T6=9,73

P7=S6+T6=745,41+9,73=755,14=755unites.

Pour la période 8

P8=S7+T7

S7=P7 + (R7-P7=755,14+0,4(758-755,14)=756,28

T7=T6 + (P7-P6-T6) = (9,73+0,4(755,14-747,68-9,73)

T7=8,82

P8=S7+T7=756,28+8,82=765,11=765

Tableau

Période réel Prévisions Ti Si Ecart


i Ri-Pi
1 700
2 724
3 720
4 728 728 9,33 728 3
5 740 737 9,33 738,38 -6
6 742 748 9,75 745,43 3
7 758 755 8,84 756,31 -15
8 750 765 9,29 759,09 2
9 770 768 6,87 769,02 1
10 775 776 7,13 775,53
11 783 469,6
Ecart moyen -2,44

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3.8)- Les techniques de prévisions associatives : Les régressions

Les techniques associatives dépendent de l’identification des variables connexes qui peuvent servir a
prédire les valeurs de la variable d’intérêt

Y=f(X)

Y= mX+b

y : Variable expliquée au variable dépendante

x : Variable explicative au indépendante

m : La pente de la droite

b : Le point d’intersection de la droite d’ajustement avec l’ordonnée (y)

b=

n : le nombre de points (x, y).

On parle ici que les relations linéaires entre les variables dépendantes et indépendantes, et ce, en nous
basant sur la méthode des moindres carrés.

.Il faut toujours calculer le coefficient de corrélation r

r= - 1< r < 1

Le coefficient de détermination mesure la force de la relation entre les variables x et y

3.8.1)- Etapes à suivre lors de l’application de la méthode des moindres carrés.

1)-Tracer le graphique reliant les variables indépendantes et les variables dépendantes afin de visualiser la
situation étudiée.

2)-Calculer le coefficient de corrélation r , s’il est valable, passer à l’étape trois.

3)-Etablir l’équation de la droite d’ajustement

4)-Etablir la prévision

5)-Calculer le pourcentage d’erreur

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3.8.2)- Caractéristique et limites de l’analyse de régression linéaire

1)-L’identification d’indicateurs (variables indépendantes)

2)-Les prévisions à l’intérieur de l’étendue des valeurs observées

3)-Relation non continue

4)-Type de relation (linéaire, exponentiel, quadratique, etc)

5)-Relation de cause à effet

6)-Nombre de points. (20 observations ou plus)

7)-Sensibilité au temps

Si toutes les considérations mentionnées ci-dessus sont respectées, l’analyse de régression peut être un
outil très puissant.

3.8.3)- Les régressions curvilignes et multiples

Dans certains cas, la régression linéaire simple peut être inadéquate pour régler certains problèmes, car un
problème linéaire est inapproprié lorsque plus d’une variable indépendante est en cause.

Quand les relations sont non linéaires, il est suggéré d’employer des régressions curvilignes,
exponentielles, quadratiques ou autres. Les modèles qui comportent plus d’un facteur de prévision
requièrent le recours à l’analyse de régression multiple.

Exemple 10 : Le tableau suivant présente les données sur les ventes de téléviseurs couleur de 47cm et sur
un ralentissement du chômage pendant une période de 3 mois. Déterminez si vous pouvez utiliser les
niveaux de chômage pour prédire la demande pour des téléviseurs couleur de 47 cm et, le cas échéant,
décrivez une équation prédictive.

Période 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Unités 20 41 17 35 25 31 38 51 15 19 14
vendues
Taux de 7,2 4 7,3 5,5 6,8 6 5.4 3,6 8,4 7 9
chômage
(%)

Schéma

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Calculez le coefficient de corrélation

X Y XY X2 Y2
7,2 20 144 51,8 400
4 41 164 16 1681
7,3 17 124 53,3 289
5,5 35 192,5 30,3 1225
6,8 25 170 46,2 625
6 31 186 36 961
5,4 38 205,2 29,2 1444
3,6 50 180 13 2500
8,4 15 126 70,6 225
7 19 133 49 361
9 14 126 81 196
TOTAL 70,2 305 1750,8 476,4 9907

r= = -0,966

Il s’agit d’une corrélation négative relativement élevée

Calculez la droite de régression

m= = - 6.91 .

b= =71,85

y’= 6,89x+71,85

*L’équation de la droite d’ajustement est pertinente uniquement pour les niveaux de chômage qui se
situent entre 3,6 et 9.

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3.9)- La prévision et le suivi des prévisions

Le suivi et l’estimation du degré de précision des prévisions constituent un aspect essentiel de la


prévision.

*Pour une période donnée, l’erreur de prévision est la différence entre le valeur réelle ( R), à savoir ce qui
s’est effectivement réalisée la valeur qui a été prévue (P) . Ei= Ri-Pi

3.9.1)- Evaluation de la précision des prévisions

On évalue une bonne prévision par :

a)- Sa conformité à la réalité

b)- Sa flexibilité face aux changements

Les deux mesures ou indices les plus couramment utilisés pour évaluer les écarts sont :

.L ‘écart moyen absolu (EMA)

EMA = n : nombre de périodes considérées

- L’erreur quadratique moyenne (EQM)


EQM =

L’EMA pondère toutes les erreurs équitablement, tandis que L’EQM évalue les erreurs selon leurs valeurs
quadratiques.

*Si nous préférons mesurer la flexibilité face aux changements nous choisirons L’EQM. Par contre, si
c’est la précision de nos prévisions qui nous intéresse, nous choisirons L’EMA.

3.9.1.1)- Interprétation de L’EMA et de L’EQM

L’interprétation de L’EMA s’appuie sur des bases statistiques.

Schéma

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Exemple 11

Calculez L’EMA et L’EQM pour les données suivantes

Période Réel Prévision (R-P) Erreur Erreur Erreur2


1 217 215 2 2 4
2 213 216 -3 3 9
3 216 215 1 1 1
4 210 214 -4 4 16
5 213 211 2 2 4
6 219 214 5 5 25
7 216 217 -1 1 1
8 212 216 -4 4 16
-2 22 76

EMA= = 2,75

EQM= = 10.86

Si par exemple, nous prévoyons 215 unités, nous pouvons considérer avec un degré de confiance de 90%
que nos activités se situeront entre :

C’est-à-dire entre 220,5 et 214,5.

3.9.2)- Le suivi des prévisions

Si on veut s’assurer de la pertinence des méthodes de prévision, il faut effectuer un suivi systématique des
écarts entre le R (Réel) et le P (Prévu) en comparant les erreurs de prévisions à des valeurs limites
prédéterminées. Les écarts se situant à l’intérieur de ces limites sont jugés acceptables ; les autres
indiqueront qu’une mesure de correction est nécessaire.

Les erreurs ont plusieurs causes :

1- Un modèle prévisionnel inadéquat


2- Des variations anormales
3- Une mauvaise utilisation ou interprétation de la méthode de prévision
4- Des variations aléatoires

. On peut surveiller les prévisions en utilisant les signaux de dérive ou des cartes de contrôle. Un écart par
rapport aux prévisions se concentre sur le rapport entre les erreurs de prévisions cumulatives et la valeur
correspondante de L’EMA.

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L’indice de déviation permet de calculer le rapport entre les erreurs cumulées dans les prévisions de
L’EMA correspondant.

SD = ID =

L’erreur de prévision cumulative reflète la partialité dans les prévisions, c’est-à-dire la tendance
persistante des prévisions à être supérieures ou inférieures aux valeurs effectives d’une série
chronologiques.

*Les signaux de devise se situent habituellement entre : .

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