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Manutention Port PDF
Manutention Port PDF
Monica Ferreira
INRS, Département Documentation,
informations juridiques
Anne Le Roy
INRS, Département Documentation,
informations juridiques
Patrick Laine
INRS, Département Equipements de travail et ergonomie
ED 943
juin 2005
6561_P_01_64 6/07/05 17:39 Page 2
SOMMAIRE
Sommaire (suite)
Sommaire (suite)
2. L’Information ........................................................................................ 45
Concernant l’utilisation et la maintenance des équipements de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45
Concernant l’utilisation des équipements de protection individuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45
es manutentions représentent une part importan- La mise en œuvre de ces principes généraux de pré-
L’ENVIRONNEMENT
DE
TRAVAIL
Les opérations qui sont effectuées dans les ports maritimes sont diverses et variées
et les structures et équipements qui y sont installés sont nombreux.
Les risques engendrés par cet environnement de travail particulier sont importants.
Les quais sont le siège d’une activité intense : opérations de chargement
et déchargement des marchandises des navires, intervenants multiples,
circulation et croisement continus d’engins mobiles et de travailleurs
circulant à pied, encombrement des quais.
À l’intérieur des navires, diverses opérations de chargement et de déchargement
sont également réalisées. Des appareils de levage et d’aide à la préhension
des charges sont souvent utilisés pour procéder à ces manutentions.
Ces appareils installés à bord des navires ou sur les quais
constituent également des sources de risques.
La réglementation prévoit afin de pallier ces différents risques,
des mesures de prévention à respecter en ce qui concerne les déplacements,
la circulation, l’état des sols sur les quais du port, la signalisation, les moyens d’accès
aux navires par les dockers et l’utilisation des appareils de levage.
La convention n° 152 de l’Organisation internationale Les voies de circulation doivent être maintenues li-
du travail concernant la sécurité et l’hygiène dans les bres de tout obstacle. Les zones de stockage ou d’en-
manutentions portuaires, fixe des principes généraux treposage de matériaux et de produits doivent de ce
de sécurité à adopter en ce qui concerne notamment fait être aménagées et rendues distinctes des voies de
l’organisation des quais des ports où sont réalisées les circulation. Le principe est que les voies prévues pour
opérations de manutentions portuaires. la circulation ne se trouvent pas réduites du fait de l’u-
Ainsi, l’article 10 de cette convention précise notam- tilisation d’une partie de ces voies pour le stockage ou
ment que tous les sols des quais utilisés pour la circu- l’entreposage de matériaux ou de produits.
e
L’accès au navire constitue un des aspects peuvent être soumis du fait des variations de la posi-
importants de la sécurité du travail portuaire. En effet tion du navire par rapport au quai.
des variations de niveau se produisent sous l’effet de Le règlement annexé à l’arrêté du 23 novembre 1987
la marée et de la répartition de la charge à l’intérieur relatif à la sécurité des navires définit les moyens d’ac-
du navire, le vent et les courants peuvent également cès qui doivent être mis en place sur les navires afin
influer sur la position du navire par rapport au quai. de garantir la sécurité des travailleurs devant se rend-
re sur les navires pour y effectuer des opérations de
Les moyens d’accès (échelles et passerelles) doivent chargement et de déchargement : échelle de coupée,
présenter une solidité suffisante, non seulement planchon d’embarquement en particulier.
pour supporter le poids des individus qui les emprun- L’article R. 233-45 du code du travail indique par
tent mais encore pour résister aux efforts auxquels ils ailleurs que les ponts volants ou les passerelles pour
le chargement et le déchargement des navires doi-
vent former un tout rigide et être munis de garde-
corps des deux côtés.
ceptibles, notamment par une coloration contrastan- sens de l’ouverture ou encore les dispositifs de fer-
te et/ou un marquage approprié ; meture.
• Les surfaces des planchers dans les locaux doivent Il est ainsi prévu que les portes battantes doivent être
être de nature à pouvoir être nettoyées et ravalées transparentes ou posséder des panneaux transparents.
pour obtenir des conditions d’hygiène appropriées ; Un marquage sera apposé à hauteur de vue sur les
• Enfin, les passerelles ou parties des ponts extérieurs portes transparentes, cette obligation ne s’appliquant
n’offrant pas de résistance suffisante au poids des pas quand un tel marquage entrave la visibilité depuis
travailleurs et de leurs équipements doivent être le poste de conduite.
clairement marquées. Les portes coulissantes doivent posséder un système
de sécurité les empêchant de sortir de leurs rails et de
tomber.
Les portes mécaniques doivent posséder des disposi-
Les portes des lieux habituels tifs d’arrêt d’urgence facilement identifiables et acces-
sibles et pouvoir également, sauf si elles s’ouvrent
de travail automatiquement en cas de panne d’énergie, être
ouvertes manuellement.
C’est l’article 214-2.13 du règlement sur la sécurité des Dans tous les cas, les portes doivent fonctionner aussi
navires qui fixe les exigences techniques des portes sûrement que possible pour le travailleur, en particu-
en ce qui concerne les matériaux, le marquage, le lier par mauvais temps ou par grosse mer.
• une surveillance adéquate soit assurée, conformé- de et que la température doit demeurée convenable
ment à l’évaluation des risques, en utilisant des sans donner lieu à des émanations délétères (art.
moyens techniques appropriés ; R. 232-6).
• une formation des travailleurs en matière de protec-
tion contre les explosions soit délivrée ;
• les travailleurs soient équipés, en tant que de
besoin, de vêtements de travail adaptés en vue de
Le bruit
prévenir les risques d’inflammation (code du travail,
art. R. 232-12-27). Toutes les mesures techniques appropriées doivent
être prises afin que le niveau sonore sur les lieux de
Le chef d’établissement doit subdiviser en zones les travail soit réduit autant que possible, compte tenu de
emplacements où des atmosphères explosives peu- la taille du navire (art. 214-2.18 du règlement sur la
vent se présenter, conformément à une classification sécurité des navires).
définie par arrêté (à paraître) (art. R. 232-12-28).
Les accès des emplacements doivent être signalés Ce principe de prévention est le même que celui prévu
conformément à l’arrêté du 4 novembre 1993. à l’article R. 232-8 du code du travail qui précise en
Vous pourrez vous référer utilement aux brochures de outre que l’exposition au bruit doit demeurer à un
l’INRS : Les mélanges explosifs. 1. Gaz. vapeurs (réfé- niveau compatible avec la santé des travailleurs.
rence ED 911) ; Les mélanges explosifs. 2. Poussières La protection collective doit être privilégiée.
(à paraître fin 2005). Elle consiste dans :
- l’insonorisation des sources de bruit à la conception
des machines,
- lors de l’installation et de l’entretien des machines,
La température des locaux par l’aménagement des postes de travail,
- dans l’insonorisation des lieux de travail, au moment
La température dans les locaux doit être adéquate de leur conception et par un aménagement pour évi-
pour l’organisme humain pendant le temps de travail, ter notamment la diffusion et la propagation des
compte tenu des méthodes de travail appliquées, des bruits.
contraintes physiques imposées aux travailleurs et des Quand la réduction du bruit n’est pas suffisante et
conditions météorologiques régnant ou susceptibles qu’elle ne peut être obtenue par la protection collecti-
de régner dans la région où opère le navire. ve, des moyens de protection individuelle devront
Ces dispositions de l’article 214-2.15 du règlement sur être utilisés (casques, bouchons d’oreilles…).
la sécurité des navires sont conformes à celles du code Les dispositions concernant la prévention des risques
du travail qui dispose que les locaux fermés affectés dus au bruit et les niveaux sonores figurent aux arti-
au travail doivent être chauffés pendant la saison froi- cles R. 232-8 et suivants du code du travail.
DE MANUTENTION
ADAPTÉ À
L’OPÉRATION CONCERNÉE
Quelles manutentions I
pour quelles opérations
La manutention de produits Les coils sont des feuilles d’acier de faible épaisseur,
enroulées en bobines, dont le poids atteint plusieurs
métallurgiques : tubes, tonnes.
Les coils sont transportés sur des wagons équipés de
brames, coils… berceaux.
La reprise sur wagons se fait par grues parfois jume-
Les tubes sont en acier, le plus souvent de diamètre lées et élingue plate en tressage métallique.
important et de longueur différente. Ils pèsent plu- Les coils sont posés en cale sur chevrons de bois, calés
sieurs tonnes. Ils sont amenés par trains ou camions et bridés les uns aux autres par feuillards d’acier.
et stockés avant chargement.
Pour leur déchargement ces tubes sont repris par des Les tôles sont des feuilles de fer ou d’acier laminé.
grues à quai. Ces produits sont amenés par wagons spéciaux, stoc-
Pour leur chargement en cale, les moyens de préhen- kés à quai et repris à l’aide de pinces autobloquantes
sion des tubes préconisés sont des ventouses ou des levées par une grue de quai. Lors du levage et de la
systèmes magnétiques qui suppriment les opérations virée de la grue, des effets ondulatoires peuvent se
d’accrochage et de décrochage et, de ce fait les produire.
risques correspondants.
© M. Verbeke. Antenne Prévention Portuaire
de manutention mécanique se combinent avec des Cependant les charges transportées par un travailleur
manutentions manuelles, notamment lors de l’empi- ne peuvent en aucun cas être d’un poids supérieur à
lage et du « désempilage » des sacs dans la cale. Des 105 kg.
manutentions manuelles sont également rendues
nécessaires lors de l’accrochage de palonniers ou pour Dispositions spécifiques aux femmes et jeunes
élinguer. travailleurs
Des dispositions particulières pour les femmes et les
jeunes travailleurs sont prévues à l’article R. 234-6 du
code du travail. Cet article indique des limites selon le
Les dispositifs d’aide mode de manutention utilisé (manutention manuelle,
à la manutention de traction ou de poussée) et l’âge du personnel.
Recommandations de l’INRS
Quand la manutention manuelle ne peut être évitée,
L’INRS propose une méthode d’analyse des manuten-
notamment en raison de la configuration des lieux de
tions manuelles et d’évaluation des risques que ces
travail, des moyens doivent être mis à la disposition
manutentions comportent (voir notamment la brochu-
des travailleurs de façon à limiter l’effort physique et
re INRS ED 776). Sans entrer dans le détail de cette
à diminuer les risques encourus lors de ces opérations
méthode, on notera que le poids maximal recomman-
(moyens de préhension).
dé pour la manutention d’une charge est de 30 kg
pour les hommes et de 15 kg pour les femmes.
Prescriptions générales
Le code du travail dispose que les travailleurs ne peu-
vent être admis à porter des charges supérieures à
© Port autonome de Dunkerque
Les opérations de manutention peuvent se faire à l’ai- d’accès pour véhicules et plates-formes manœuvrables
de d’appareils de levage fixes ou mobiles faisant par- avec charges (art. 214-1.01 du règlement sur la sécu-
tie de l’équipement du navire ou indépendant de rité des navires).
celui-ci et se trouvant à quai. Ne sont pas considérés comme tels les élingues et
chaînes à godets des engins de dragage.
On entend par appareil de levage faisant partie de
l’équipement du navire, tout appareil de manutention L’équipement portuaire ne faisant pas partie des
fixe ou mobile, utilisé pour suspendre, lever ou ame- navires, est constitué notamment de grues fixes ou
ner des charges, les déplacer d’un point à un autre en mobiles, de portiques, de chariots de manutention
position suspendue ou surélevée, y compris les por- mais aussi d’accessoires de levage (élingues, manilles,
tiques de navires de pêche, les élévateurs, les rampes sangles, etc.).
Ces appareils utilisés et installés dans les zones por- susceptibles d’être à l’origine de risques lors de l’utili-
tuaires sont des équipements de travail qui doivent sation de ces équipements de travail (code du travail,
répondre non seulement à des règles de conception art. R. 233-1).
mais aussi à des règles d’utilisation et de mise en Certains appareils peuvent par exemple être utilisés
œuvre. dans des zones où leur stabilité n’est pas assurée en
fonction du site ou de l’environnement (par exemple
Pour ce qui concerne les appareils à quai le code du déclivité du sol importante, vent violent, …).
travail précise aux articles R. 233-1 et suivants les Le chef d’établissement doit prendre en compte ces
règles générales d’utilisation et les mesures d’organi- éléments et mettre en place des mesure préventives
sation et de mise en œuvre des équipements de tra- assurant la sécurité des travailleurs, notamment en
vail (issus du décret n° 93-41 du 11 janvier 1993) et agissant sur les conditions d’implantation de l’équipe-
aux articles R. 233-13-1 et suivants, les mesures spé- ment de travail.
cifiques pour l’utilisation des équipements de travail
servant au levage de charges (issus du décret n° 98-
1048 du 2 décembre 1998). Une installation adaptée
Ces dispositions sont complétées par différents arrêtés
concernant notamment leur vérification, la formation aux besoins et conditions
des salariés et la conduite des équipements de travail
mobiles automoteurs et des équipements de levage
particulières du travail
de charge.
La réglementation applicable aux appareils de bord En cas d’installation et d’utilisation particulières, le
dépendra de la nationalité du navire. chef d’établissement doit prendre toutes autres mesu-
Les navires français sont soumis à la réglementation res nécessaires à cet effet, en agissant notamment sur
française et les dispositions applicables sont celles l’installation des équipements de travail, l’organisa-
relatives aux appareils à quai (développée ci-après). tion du travail ou les procédés de travail (code du
travail, art. R. 233-1).
Le code du travail impose ainsi une réflexion globale Cela signifie que des mesures complémentaires
quant à l’organisation de la prévention dans l’établis- doivent être prises concernant l’implantation de
sement, en l’occurrence entendu comme unité de tra- l’équipement, l’environnement de travail, la formation
vail, qui conditionne le choix des équipements de du personnel, la désignation de personnes habilitées.
travail, leur installation et éventuellement le choix des Les mesures complémentaires peuvent consister à
procédés de travail. installer un manipulateur de charges, aide à la manu-
tention, ou encore à installer une table élévatrice per-
Par ailleurs, bien que le recours aux protections collec- mettant d’adapter la hauteur de prise de charges.
tives soit privilégié, l’usage d’équipements de protec-
tion individuelle et de vêtements de travail est aussi
prévu chaque fois que nécessaire. La mise à disposition
d’équipements de protection
Un matériel approprié individuelle
et adapté à l’opération
En outre, le chef d’établissement doit mettre, en tant
que de besoin, les équipements de protection indivi-
Les fabricants déterminent les règles normales d’utili-
duelle appropriés et, lorsque le caractère particulière-
sation dans la notice d’instruction.
ment insalubre ou salissant des travaux l’exige, les
Le chef d’établissement doit utiliser l’appareil confor-
vêtements de travail appropriés à la disposition des
mément à sa fonction.
travailleurs et veiller à leur utilisation effective.
Par ailleurs le règlement annexé à l’arrêté du 23 no-
vembre 1987 précise de façon générale que tous les Les travailleurs indépendants et les employeurs men-
appareils de levage et tous les accessoires mobiles, tionnés à l’article L. 235-18 du code du travail doivent
collectifs ou non, doivent être utilisés de façon correc- utiliser des équipements de travail et des équipe-
te et sûre. ments de protection individuelle appropriés ou conve-
En particulier, ils ne doivent pas être chargés au-delà nablement adaptés, choisis en fonction des conditions
de leur CMU (charge maximale d’utilisation), sauf lors- et des caractéristiques particulières du travail. En tant
qu’il s’agit d’épreuves effectuées réglementairement que de besoin, ils doivent mettre en œuvre les mesu-
et sous la direction d’une personne compétente. res définies aux alinéas 3 et 4 ci-dessus (code du
travail art. R. 233-1).
Les équipements de travail doivent être choisis en
fonction des conditions et des caractéristiques particu- Les équipements de protection individuelle doivent
lières du travail. En outre, le chef d’établissement doit être appropriés aux risques à prévenir et aux condi-
tenir compte des caractéristiques de l’établissement tions dans lesquelles le travail est effectué. Ces équi-
pements ne doivent pas être eux-mêmes à l’origine Les équipements de protection individuelle sont réser-
de risques supplémentaires. Ils doivent en outre pou- vés à un usage personnel dans le cadre des activités
voir être portés, le cas échéant, après ajustement, professionnelles de leur attributaire. Toutefois, si la
dans des conditions compatibles avec le travail à nature de l’équipement ainsi que les circonstances
effectuer et avec les principes de l’ergonomie (code exigent l’utilisation successive de cet équipement de
du travail art. R. 233-1-3). protection individuelle par plusieurs personnes, les
Les équipements de protection individuelle et les mesures appropriées doivent être prises pour qu’une
vêtements de travail doivent être fournis gratuitement telle utilisation ne pose aucun problème de santé ou
par le chef d’établissement qui assure leur bon fonc- d’hygiène aux différents utilisateurs (code du travail,
tionnement et leur état hygiénique satisfaisant par les art. R. 233-42).
entretiens, réparations et remplacements nécessaires.
© INRS/Yves Cosson
DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES
LORS DE L’UTILISATION
D’APPAREILS DE LEVAGE
ET DE MANUTENTION
Lors de l’accrochage ou du décrochage d’une charge Les charges suspendues ne doivent pas rester sans sur-
à la main une organisation doit être prévue de maniè- veillance, sauf si l’accès à la zone de danger est empê-
re telle que ces opérations puissent être effectuées en ché et si la charge a été accrochée et est maintenue en
toute sécurité. toute sécurité (code du travail, art. R. 233-13-11).
Pendant ces opérations aucune manœuvre de l’appa- Les zones au-dessus desquelles les charges doivent
reil de levage ne doit être réalisée sans l’accord de l’é- évoluer ne sont pas sûres. En effet, la conception des
lingueur (code du travail, art. R. 233-13-9). appareils de levage de charges ne permet pas de
Dans le domaine portuaire, l’élingage peut nécessiter garantir le maintien de la charge en cas de défaillan-
plusieurs personnes. Dans ce cas, un chef de manœu- ce d’un seul composant. C’est pourquoi la seule mesu-
vre commandera l’opération et autorisera le déplace- re préventive réellement efficace est d’interdire toute
ment de la charge après s’être assuré de la validation présence humaine dans ces zones.
préalable de chaque élingueur. En cas d’impossibilité absolue, un amarrage de sécuri-
té de la charge peut être admis, à condition d’être
En cas de panne partielle ou complète de l’alimen- pleinement efficace, c’est-à-dire d’être capable de pal-
tation en énergie, et si les charges ne peuvent être lier entièrement les défaillances de l’appareil de pré-
retenues, des mesures doivent être prises pour éviter hension.
l’exposition des travailleurs aux risques qui peuvent en Il est interdit de balancer les charges pour les déposer
résulter, que ce soit sur l’appareil lui-même ou dans en un point qui ne peut être atteint normalement par
l’environnement (code du travail, art. R. 233-13-11). l’appareil de levage.
Ce texte concerne à la fois les équipements compor- Il est également interdit de soulever ou de tirer les
tant une possibilité de chute libre de la charge et les charges en oblique sauf à l’aide d’appareils conçus à
équipements dotés d’accessoires de préhension dont cette fin (code du travail, art. R. 233-13-12).
L’emploi à l’extérieur Dans ces cas, l’employeur doit disposer des moyens et
des informations lui permettant d’avoir connaissances
des appareils de levage des conditions météorologiques.
De plus des mesures de protection doivent être prises
L’utilisation à l’extérieur des appareils de levage de notamment pour empêcher le renversement de l’é-
charges non guidées doit cesser dès que la dégrada- quipement de travail et ceci dans le cadre des condi-
tion des conditions météorologiques est susceptible tions d’utilisation, d’organisation et des conditions
de compromettre la sécurité de leur fonctionnement techniques.
et d’exposer toute personne à un risque (code du tra-
vail, art. R. 233-13-13). Cette disposition s’applique à tous les appareils de
L’arrêté du 2 décembre 1998 précise que les disposi- levage à charge suspendue. Elle implique de posséder
tions de cet article s’appliquent : des informations sur l’évolution des conditions météo-
• aux équipements de levage de charges non guidées, rologiques afin de planifier les opérations de levage et
dont la hauteur sous crochet est supérieure à 6 mètres ; de prendre ainsi en temps utile les mesures nécessai-
• aux appareils de levage de personnes dont l’habita- res. Un abonnement à un service de prévisions météo-
cle (exemple, nacelle ou plate forme) n’est pas rologiques et la présence d’un anémomètre à
guidé, avec un risque de chute verticale supérieure à proximité des appareils peuvent constituer des élé-
3 mètres. ments pour obtenir ces informations.
Les risques de contact avec quence, le grutier doit prendre en considération ces
divers facteurs en conservant l’aptitude de décider
des installations électriques rapidement, dans une ambiance de travail qui peut
être très contraignante.
Des mesures et des consignes doivent être prévues
afin d’éviter tout contact direct ou un amorçage entre Dans les manutentions portuaires, cette disposition
les organes de l’appareil de levage et les charges avec conduit :
les conducteurs actifs des installations électriques non • à équiper les grues de quai travaillant dans un espa-
isolées ou toute détérioration des installations élec- ce commun d’un dispositif de contrôle d’interférence.
triques environnantes (code du travail, art. R. 233-13-2). C’est le cas de deux portiques sur une même voie ;
• à éviter les manutentions des charges par l’utilisa-
Cette disposition concerne les travaux de toute nature
tion simultanées des grues de quai et des grues de
effectués au voisinage de lignes ou de canalisations
bord, le contrôle d’interférence étant plus délicat à
électriques.
mettre en œuvre.
aidé le cas échéant par un ou plusieurs travailleurs Les opérations de levage à plusieurs équipements :
placés de manière à pouvoir suivre des yeux les élé- En cas de levage simultané d’une charge par deux ou
ments mobiles pendant leur déplacement, doit diriger plusieurs appareils de levage, une procédure doit être
le conducteur. établie et appliquée pour assurer la bonne coordina-
Par ailleurs, des mesures d’organisation doivent être tion des opérateurs et des opérations (code du travail,
prises pour éviter des collisions susceptibles de met- art. R. 233-13-10).
tre en danger des personnes (code du travail, art.
R. 233-13-8). De nombreux accidents sont survenus au cours d’opé-
Ces dispositions posent le principe d’une organisation rations de levage à plusieurs équipements :
du travail assurant en priorité la visibilité directe du • soit la synchronisation du mouvement des appareils
conducteur. n’a pas été correctement réalisée, entraînant une
Si celle-ci ne peut être assurée, l’organisation des mauvaise répartition des efforts, la ruine d’un ou plu-
manœuvres doit permettre de pallier cette absence de sieurs appareils et la destruction de la charge ;
visibilité directe du conducteur. • soit la charge elle même n’étant pas homogène,
Toutefois pour les appareils d’une certaine importance tous les efforts ont été reportés sur le même appareil.
dont l’opérateur ne peut surveiller à la fois la charge
et les abords de l’appareil (cas des portiques circulant Ainsi des moyens appropriés permettant d’assurer une
sur un plan d’évolution fréquenté par des travailleurs), communication efficace entre les opérateurs et le pré-
la mise en œuvre de dispositifs détectant la présence posé à la conduite des manœuvres doivent être mises
des personnes et arrêtant les mouvements dangereux en œuvre. Des mesures doivent être prises pour
(détecteurs de proximité, barres sensibles…) peut contrôler, en temps réel, la valeur des charges que sol-
constituer un moyen efficace d’atteindre cette obliga- licitent les suspensions.
tion. Dans ce cas la charge reste sous le contrôle per-
manent de l’opérateur et le chef de manœuvre n’est Cette pratique doit rester exceptionnelle. Elle doit se
plus nécessaire pour diriger le mouvement de la char- restreindre au cas d’impossibilité d’effectuer la manu-
ge et de l’appareil. tention avec un seul appareil.
Le levage de personnes n’est permis qu’avec les équi- • pour éviter les risques de chute de l’utilisateur hors
pements de travail prévus à cet usage. Il est admis de l’habitacle, lorsqu’il existe ;
toutefois que les appareils de levage conçus pour la • pour éviter les risques d’écrasement, de coincement
manutention de charges soient adaptés pour le leva- ou de heurt de l’utilisateur ;
ge de personnes : • pour garantir la sécurité des travailleurs bloqués, en
• soit lorsque l’utilisation d’un appareil servant au cas d’accident, dans l’habitacle et permettre leur
levage de personnes est techniquement impossible dégagement (code du travail, art. R. 233-33).
ou expose celles-ci à des risques plus importants liés
à l’environnement. Dans ce cas un arrêté du Mesures complémentaires applicables à l’utilisation
2 décembre 1998 précise les spécifications , les des équipements de travail mobiles
conditions d’utilisation, de déplacement, d’aména- De nombreux appareils de levage sont à la fois des
gement, de fixation et d’accès à l’habitacle ; équipements destinés au levage de charges ou de
• soit lorsque, en cas d’urgence, l’évacuation des per- personnes mais aussi des machines mobiles. C’est le
sonnes le nécessite (code du travail, art. R. 233-13-3). cas des chariots de manutentions, des grues mobiles,
des grues auxiliaires de chargement de véhicules, des
Si l’équipement de travail n’est pas destiné au levage plates formes élévatrices mobiles de personnes…
de personnes et s’il existe une possibilité de confu- Les règles d’installation de ces équipements dans les
sion, une signalisation appropriée doit être apposée lieux de travail et les zones d’évolution de ces appa-
de manière visible (code du travail, art. R. 233-32-1). reils sont fixées aux articles R. 233-13-16, R. 233-13-
17 et R. 233-13-18 du code du travail. Cela se traduit
Les équipements de travail servant au levage et au notamment par la nécessité d’aménager les lieux de
déplacement de travailleurs doivent être choisis ou travail et l’implantation des équipements. Ces points
équipés : sont traités dans la partie III du présent document
• pour éviter les risques de chute de l’habitacle, lors- concernant l’environnement de travail des manuten-
qu’il existe, au moyen de dispositifs appropriés ; tions portuaires.
Ces dispositions s’appliquent aussi aux autres acces- taire des caractéristiques essentielles, il est nécessaire
soires et, notamment aux pinces, clés, aimants per- de pouvoir identifier chaque élingue distinctement
manents… des autres. Cette mesure permet le suivi de l’équipe-
Concernant les élingues, outre le marquage réglemen- ment, notamment les vérifications et l’entretien.
LA FORMATION,
L’INFORMATION,
LA PARTICIPATION
DES DIFFÉRENTS INTERVENANTS
AUX ACTIVITÉS PORTUAIRES
À LA PRÉVENTION
DES RISQUES PROFESSIONNELS
© INRS/Yves Cosson
La formation I
La formation fait partie de la politique de prévention générales de circulation des véhicules et des engins
mise en place par le chef d’établissement. En effet de toute nature sur les lieux de travail, de lui montrer
l’article L.230-2 du code du travail prévoit, parmi les les chemins d’accès aux lieux dans lesquels il est
mesures de prévention, des actions de formation et amené à travailler, de lui montrer les issues et déga-
d’information. gements pour les cas de sinistre et lui donner, si la
L’objectif de cette formation à la sécurité est d’instrui- nature des activités le justifie, des instructions d’éva-
re les salariés afin qu’ils connaissent et comprennent cuation pour les cas notamment d’explosion, de déga-
les risques auxquels leur travail les expose, les mesu- gement accidentel de gaz ou liquides inflammables
res de prévention mises en œuvre pour prévenir ces ou toxiques.
risques, la conduite à tenir en cas d’accident.
On peut distinguer deux types de formation qui ne
répondent pas aux mêmes objectifs mais qui peuvent
se combiner : la formation générale à la sécurité pré-
Les formations liées
vue à l’article L. 231-3-1 du code du travail et les for- aux risques spécifiques
mations techniques spécifiques liées aux postes de
travail ou aux matériels utilisés. du poste de travail
Conformément à la réglementation la formation à la
La formation générale sécurité doit être adaptée et appropriée aux risques à
prévenir.
à la sécurité Certaines prescriptions particulières se combinent
avec l’obligation générale de formation à la sécurité
La formation générale à la sécurité définie à l’article et, bien que ne relevant pas directement de l’article
L. 231-3-1 du code du travail est une formation pra- L. 231-3-1 du code du travail, entrent dans le cadre des
tique et appropriée à la sécurité du travail au sein de actions de formation à la sécurité.
l’établissement en fonction de sa taille, de sa nature,
de son activité, du caractère des risques qui y sont Le salarié recevra une formation complémentaire en
constatés et du type d’emplois occupés par les salariés. fonction des risques auxquels l’expose son poste de
En effet l’article R. 231-34 du code du travail précise travail et des missions qui lui sont attribuées.
que la formation générale à la sécurité a pour objet Certains textes précisent et renforcent ainsi les obliga-
d’instruire le salarié des précautions à prendre pour tions des employeurs en matière de formation. Sans
assurer sa propre sécurité et, le cas échéant, celle des prétendre à l’exhaustivité nous présentons ci-après les
autres personnes occupées dans l’établissement. Dans formations spécifiques à la sécurité correspondant aux
cette perspective le salarié est instruit sur les condi- principaux risques liés aux manutentions portuaires.
tions de circulation dans l’entreprise, les risques liés à Ainsi ne seront pas présentées les formations relatives
l’exécution de son travail, les dispositions à prendre en à l’utilisation des explosifs, à l’utilisation des installa-
cas d’accident. tions électriques ou encore à l’utilisation des voies fer-
Ainsi la formation à la sécurité intervient tout au long rées. Vous pourrez utilement vous référer à la
de la vie professionnelle du salarié. A l’embauche, les brochure de l’INRS, ED 832, qui regroupe les obliga-
salariés doivent être informés des risques liés à la cir- tions des chefs d’établissement en matière de forma-
culation dans l’entreprise (art. R. 231-35), des risques tion à la sécurité mais aussi l’ensemble des formations
liés à l’exécution du travail (art. R. 231-36) et des spécifiques.
dispositions à prendre en cas d’accident (art. R. 231-
37). Les salariés doivent également suivre une forma-
tion en cas de changement de poste ou de technique Formation aux gestes et postures
(art. R. 231-38), après un arrêt de travail prolongé (art. Outre la formation générale à la sécurité, les salariés
R. 231-39), en cas de modifications des procédés ou dont l’activité comporte des manutentions manuelles,
doivent recevoir une formation adéquate à la sécurité
des locaux de travail (art. R. 231-40 et R. 231-42) et
relative à l’exécution des opérations. Cette formation
enfin, en cas d’accident de travail (art. R. 231-42).
pratique instruit les salariés sur les gestes et postures
À la charge de l’employeur, cette formation doit être à adopter pour réaliser en sécurité les manutentions
répétée périodiquement. (code du travail, art. R. 231-71).
Elle s’adresse à tous les salariés appelés à effectuer
Concernant spécialement la circulation dans l’établis-
des manutentions manuelles même si celles-ci sont
sement la formation a pour objet d’informer le salarié
exceptionnelles.
à partir des risques auxquels il est exposé, des règles
La formation repose sur des principes ergonomiques : rentes situations de manutention relevées dans la vie
placement de la colonne vertébrale et du bassin, rap- quotidienne de l’entreprise ou dans la vie domestique.
prochement maximal de la charge, recherche d’appuis La durée de formation préconisée est d'au moins
stables et utilisation de la force des cuisses. Elle est douze heures.
organisée par l’employeur.
Par ailleurs celui-ci doit veiller à ce que les travailleurs
reçoivent des indications estimatives, et chaque fois Formation à la conduite de
que possible, des informations précises sur le poids de
certains appareils de levage
la charge et sur la position de son centre de gravité ou
de son côté le plus lourd lorsque la charge est placée L’article R. 233-13-19 du code du travail dispose que
excentrée dans son emballage (code du travail, art. « la conduite des équipements de travail mobiles
R. 231-70). automoteurs et des équipements de travail servant au
levage est réservée aux travailleurs qui ont reçu une
Enfin, l’employeur doit informer les travailleurs sur les formation adéquate. Cette formation doit être réactua-
risques qu’ils encourent quand les activités ne sont lisée chaque fois que nécessaire (…) ».
pas exécutées d’une manière techniquement correcte. Cette formation a pour objectif de donner au conduc-
Devront être ainsi pris en compte les caractéristiques teur les connaissances et le savoir-faire nécessaires à
de la charge, l’effort physique requis, les caractéris- la conduite de l’équipement. Sa durée et son contenu
tiques du milieu de travail (l’espace pour l’exercice de doivent être adaptés à l’équipement de travail concer-
l’activité, les caractéristiques de l’emplacement et du né. Elle peut être dispensée en interne par des forma-
sol, la température, l’humidité du milieu de travail), teurs compétents appartenant à l’entreprise ou venant
mais aussi d’autres facteurs de risques tels que l’ina- de l’extérieur ou assurée par un organisme de forma-
déquation des vêtements, chaussures ou autres effets tion spécialisé. Il n’existe pas d’agrément ou d’habili-
personnels portés par le travailleur (voir en particulier tation particulière pour délivrer cette formation. Les
l’arrêté du 29 juin 1993 portant application de l’article questions de qualification des formateurs et le choix
R. 231-68 du code du travail). des moyens mis en œuvre pour assurer une formation
de qualité et adaptée, sont de la responsabilité du
L'INRS a mis au point un référentiel de formation des chef d’établissement. Celle-ci doit être complétée et
salariés en matière de prévention des risques liés à réactualisée chaque fois que nécessaire.
l’activité physique et à l’ergonomie (PRAPE). La réactualisation est par exemple nécessaire lors
La formation PRAPE alterne exposés didactiques, exer- d’une reprise d’activité suite à une période sans pra-
cices pratiques et mises en situation. Il s’agit notam- tique de la conduite. Un complément de formation
ment de rappeler les grands principes des effets peut être nécessaire pour tenir compte, par exemple,
néfastes sur la colonne vertébrale, de la rotation, de d’une évolution technique de l’équipement de travail
l'extension et de la flexion, apprendre les techniques concerné ou d’une modification des conditions de son
gestuelles et appliquer ces gestes appris dans diffé- utilisation ayant une influence sur la sécurité.
Formation à l’utilisation
des voies ferrées
Sont concernés par cette forma-
tion les personnels de manœuv-
re de wagons mais aussi les
personnels chargés de procéder
ou de participer aux opérations
de chargement et de décharge-
ment par voies ferrées. Les
recommandations R 265, R 283
modifiée et R 374 de la Sécurité
sociale prévoient l’obligation
d’une formation théorique et
pratique à ces opérations, déli-
vrée par un organisme spéciali-
sé avec la collaboration du
médecin du travail. Elle concer-
ne en particulier la coordination
des manœuvres à effectuer en
liaison avec le préposé au
déplacement des rames. Elle
doit donner lieu à la délivrance
d’un certificat d’aptitude et d’une
autorisation de manœuvre.
© INRS . Affiches AB 675
Formation à l’utilisation
des équipements de
protection individuelle
Selon l’article R. 233-44 du code
les, un chef de manœuvre en communication avec le du travail, le chef d’établissement doit faire bénéficier
conducteur, aidé le cas échéant par un ou plusieurs tous les travailleurs devant utiliser un équipement de
travailleurs placé de manière à pouvoir suivre des protection individuelle d’une formation adéquate
yeux les éléments mobiles pendant leur déplacement, comportant, en tant que de besoin, un entraînement
doit diriger le conducteur (code du travail, article au port de cet équipement de protection individuelle.
R. 233-13-8). Cette formation doit être renouvelée aussi souvent
En complément des textes réglementaires, la recom- qu’il est nécessaire.
mandation R 264 (actuellement en cours de révision)
précise cette fonction et prévoit une formation spéci-
fique visant le préposé aux signaux dans les enceintes
portuaires. Formation spécifique aux agents
Elle prévoit que, lors des opérations de chargement ou chargés de travaux de maintenance
de déchargement à bord des navires accostés dans les L’article R. 233-3 du code du travail prévoit que les tra-
ports maritimes de commerce, un agent spécialement vailleurs effectuant des tâches de maintenance doi-
formé aux signaux de commandement doit être affec- vent bénéficier d’une formation spécifique.
té à chaque engin de levage utilisé. Sa mission est de Celle-ci concerne à la fois les conditions d’utilisation
donner en particulier à chaque conducteur d’engin les des travaux à effectuer mais aussi les matériels et
ordres nécessaires à l’exécution des manœuvres. outillages à utiliser.
La recommandation précise que la fonction de prépo- La formation est dispensée par le chef d’établisse-
sé aux signaux dans les enceintes portuaires doit être ment et renouvelée et complétée aussi souvent que
confiée à des dockers compétents et ayant l’expérien- nécessaire pour prendre en compte l’évolution des
ce du métier. La formation dispensée ou la vérification appareils et des techniques.
L’information II
L’information constitue aussi une des mesures de pré- Ainsi les travailleurs chargés de la mise en œuvre ou
vention à prendre par le chef d’établissement pour de la maintenance des équipements de travail
assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs devront être informés :
de l’établissement et des travailleurs temporaires, a) des conditions d’utilisation ou de maintenance de
prévues à l’article L.230-2 du code du travail. ces équipements de travail ;
b) des instructions ou consignes les concernant ;
L’employeur est tenu d’informer les salariés sur les c) de la conduite à tenir face aux situations anormales
risques pour leur santé et leur sécurité qu’ils encou- prévisibles ;
rent du fait de leur activité et sur les mesures prises d) des conclusions tirées de l’expérience acquise per-
pour y remédier. mettant de supprimer certains risques.
Il doit en outre tenir à la disposition des membres du
Cette obligation d’information concerne tous les pos- comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de tra-
tes de travail et tous les domaines d’activité. vail ou, à défaut, des délégués du personnel, une
documentation concernant la réglementation applica-
Les modalités de cette information tiennent compte ble aux équipements de travail utilisés.
de la taille de l’établissement, de la nature de ses acti- Par ailleurs un arrêté du 2 mars 2004 rend obligatoire
vités et du caractère des risques qui y sont constatés. la tenue d’un carnet de maintenance par le chef d’é-
tablissement pour certains appareils de levage. Dans
Elle s’exprime au travers : ce carnet sont consignées les opérations de mainte-
• des instructions contenues dans les consignes d’utili- nance effectuées en application des recommandations
sation des équipements de travail, les notices four- du fabricant de l’appareil et toute autre opération
nies par le fabricant (d’un appareil, d’une machine, d’inspection, d’entretien, de remplacement ou de
d’un produit chimique avec la fiche de données de modification effectuée sur l’appareil. Ce carnet de
sécurité…). L’employeur doit en effet donner les maintenance doit être tenu à la disposition du CHSCT.
instructions appropriées aux travailleurs pour l’exé-
cution de leur travail en tenant compte des capacités
des salariés à mettre en œuvre les mesures de pré-
vention ;
Concernant l’utilisation
• des conduites à tenir en cas d’accident ou lors de cir- des équipements
constances exceptionnelles ;
• des informations fournies aux instances représenta- de protection individuelle
tives du personnel.
L’article R. 233-43 du code du travail prévoit que le
chef d’établissement doit informer de manière appro-
Concernant l’utilisation priée les travailleurs qui doivent utiliser des équipe-
ments de protection individuelle :
et la maintenance a) des risques contre lesquels l’équipement de protec-
tion individuelle les protège ;
des équipements de travail b) des conditions d’utilisation dudit équipement,
notamment les usages auxquels il est réservé ;
L’article R. 233-2 du code du travail définit l’informa- c) des instructions ou consignes concernant les équi-
tion que le chef d’établissement doit fournir aux tra- pements de protection individuelle et de leurs condi-
vailleurs qui utilisent des équipements de travail ou tions de mise à disposition.
qui en assurent la maintenance. Il faut noter que la Une consigne d’utilisation reprenant de manière com-
sécurité des travailleurs peut être affectée par la mise préhensible les informations mentionnées aux a et b
en œuvre d’équipements sur lesquels ils n’intervien- du précédent alinéa doit être élaborée par le chef d’é-
nent pas directement. tablissement. Le chef d’établissement doit en outre
tenir à la disposition des membres du comité d’hygiè-
C’est pourquoi il est fait obligation au chef d’établisse- ne, de sécurité et des conditions de travail ou, à
ment de fournir aux intéressés une information por- défaut, des délégués du personnel, la consigne d’utili-
tant sur les équipements situés dans leur sation susvisée et une documentation relative à la
environnement immédiat de travail, même s’ils ne les réglementation applicable à la mise à disposition et à
utilisent pas personnellement ainsi que sur les modi- l’utilisation des équipements de protection individuel-
fications dont ces équipements peuvent être l’objet. le concernant les travailleurs de l’établissement.
de travail
Les entreprises de manutention portuaire doivent
L’existence d’un organisme
appliquer les règles du code du travail relatives à l’hy- central portuaire
giène et à la sécurité des travailleurs. Par conséquent
les dispositions relatives aux CHSCT codifiées aux arti- de prévention
cles L. 236-1 et suivants du code du travail leur sont
applicables. Par ailleurs, un arrêté du 8 avril 1959 a prévu la créa-
La constitution d’un CHSCT est obligatoire dans tous les tion dans chaque port d’un comité paritaire d’hygiène
établissements occupant au moins cinquante salariés. et de sécurité (CPHS). L’affiliation à ce comité est obli-
L’effectif doit être maintenu pendant douze mois, gatoire pour toutes les entreprises employant des doc-
consécutifs ou non, au cours des trois dernières kers, débardeurs ou conducteurs d’appareils de levage
années précédentes. ou de manutention.
Le calcul de l’effectif dans les entreprises de manuten- Ce comité comprend en nombre égal des représen-
tion portuaire s’effectuera au prorata du temps de pré- tants des employeurs et des représentants des sala-
sence pour les dockers intermittents ou occasionnels riés désignés pour une durée de deux ans par les
conformément aux articles L. 236-1 et L. 431-2 du organisations syndicales locales patronales et sala-
code du travail. riées représentatives.
Les membres du comité paritaire d’hygiène et de
Le CHSCT se réunit au moins tous les trimestres à l’ini- sécurité sont choisis parmi les personnes exerçant
tiative du chef d’établissement, plus fréquemment en depuis cinq ans au moins une profession ou un métier
cas de besoin, notamment dans les zones d’activité à se rattachant aux activités du port maritime ou fluvial.
haut risque. Il doit également se réunir à la suite de La compétence de ce comité s’étend suivant certaines
tout accident ayant entraîner ou ayant pu entraîner modalités à l’ensemble des entreprises portuaires afin
des conséquences graves ou à la demande motivée de d’organiser et de développer la prévention dans les
deux de ses membres représentants du personnel. travaux notamment de manutention portuaire qui
s’effectuent au cours du chargement ou du décharge-
Le CHSCT a pour mission générale de contribuer à la ment des navires.
protection de la santé et de la sécurité des salariés de
l’établissement et de ceux mis à la disposition de Le nombre des représentants au sein de ces comités
celui-ci par une entreprise extérieure, y compris les est fixé par l’arrêté de 1959. Celui-ci précise que :
travailleurs temporaires, ainsi qu’à l’amélioration des • Dans les ports occupant au plus 1 000 dockers titu-
conditions de travail. Il veille à l’observation des pres- laires de la carte de professionnel ou de la carte d’oc-
criptions réglementaires adoptées dans ce but et analy- casionnel, il y a 3 représentants dont un agent de
se les conditions de travail et les risques maîtrise.
professionnels exposant les salariés de l’établis- • Dans les ports occupant plus de 1 000 dockers titu-
sement. laires de la carte de professionnel ou de la carte d’oc-
Il est consulté avant tout aménagement important casionnel, il y a 4 représentants dont 2 agents de
modifiant les conditions d’hygiène et de sécurité ou maîtrise.
les conditions de travail et quand l’employeur envisa- Le directeur du port est chargé de suivre l’activité du
ge de mettre en oeuvre des technologies introduisant CPHS et joue le rôle d’arbitre en cas de nécessité. Il n’a
des mutations de travail importantes. pas néanmoins pour mission de présider les séances
Dans le cadre de l’accomplissement de sa mission où se réunit le CPHS.
générale, le CHSCT procède à des inspections réguliè-
res, réalise des études et effectue des enquêtes. Le Certaines personnes sont invitées de manière perma-
chef d’établissement met à sa disposition les informa- nente à participer aux travaux du comité : il s’agit
tions nécessaires à ses missions et les moyens desti- notamment du service de l’outillage du port, du repré-
nés à la préparation et à l’organisation des réunions et sentant des services locaux de la marine marchande,
déplacements imposés par les enquêtes et inspections. de l’ingénieur conseil de la CRAM dans le ressort de
laquelle se trouve le port et du médecin du travail • de veiller à l’application des consignes de sécurité en
notamment. vigueur et en cas de danger imminent d’aviser sans
délai l’employeur ou son préposé responsable ;
Le comité se réunit au moins une fois par trimestre. • de proposer éventuellement au comité toutes modi-
Il est compétent pour les problèmes généraux que fications des consignes de sécurité susceptibles d’a-
peut soulever la sécurité des travailleurs occupés dans méliorer la sécurité des travailleurs et au besoin de
l’enceinte du port. Il s’agit de faire en sorte qu’un tel nouvelles consignes ;
comité s’intéresse à des problèmes se situant à un • de consigner dans un rapport périodique le résultat
niveau élevé comme par exemple l’étude de mesures de ses visites dans l’enceinte portuaire ;
permettant une amélioration de la voirie ou de l’éclai- • de présenter au CPHS un rapport sur tout accident
rage. Les CHSCT étant eux, fragmentés au niveau de grave.
chaque entreprise intervenant dans le port, les problè-
mes qu’ils sont amenés à examiner sont particuliers le Le délégué permanent à la sécurité est recruté soit à
plus souvent à chacun de leur personnel et n’englo- temps complet soit à temps partiel selon l’importance
bent pas l’enceinte portuaire en entier. et le caractère propre de chaque port.
Il a libre accès à toutes les installations présentes sur
L’article 8 de l’arrêté du 8 avril 1959 prévoit le recru- le port.
tement d’un agent permanent choisi en fonction de L’arrêté du 8 avril 1959 n’a pas été abrogé jusqu’à pré-
ses connaissances de l’exploitation portuaire. sent. Les deux institutions CHSCT et CPHS sont donc
Ce délégué permanent a pour mission : susceptibles de coexister dans les enceintes portuaires.
© INRS/Yves Cosson
L’INTERVENTION
D’ENTREPRISES
EXTÉRIEURES
© INRS/Yves Cosson
© Port autonome de Dunkerque Ces dispositions sont applicables à tous types d’opé-
rations.
Champ d’application, Toutefois :
• certaines mesures sont adaptées par l’arrêté du
définitions 26 avril 1996 pour tenir compte de la spécificité des
opérations de chargement et de déchargement
Ce texte s’applique lorsqu’une ou plusieurs entrepri- effectuées par des entreprises extérieures ;
ses, dites extérieures, font intervenir leur personnel • des exceptions à cette application très large ont été
aux fins d’exécuter une opération ou participer à l’exé- prévues et en particulier celles des chantiers clos et
cution d’une opération de quelque nature que ce soit, indépendants et des travaux relatifs à la construction
industrielle ou non, dans un établissement d’une et la réparation navales.
entreprise dite utilisatrice, ou dans ses dépendances
ou chantiers (code du travail, art. R. 237-1)
La notion d’établissement s’entend en terme d’unité
de lieu, nonobstant la qualité d’établissement juridi- La coordination générale
quement distinct ou non du lieu de l’intervention.
des mesures de prévention
L’établissement peut être constitué par le navire, le
port, l’entrepôt situé dans le port… relève de l’entreprise
Ainsi les interventions dans les dépendances ou dans
un chantier d’une entreprise de manutention, c’est-à-
utilisatrice
dire dans un lieu placé sous la responsabilité du chef
de l’entreprise utilisatrice, seront soumis aux règles L’initiative de la coordination relève de l’entreprise uti-
fixées aux articles R. 237-1 et suivants du code du lisatrice aux différentes étapes préalables à l’opéra-
travail. tion. C’est le chef de l’entreprise utilisatrice qui assure
la coordination générale des mesures de prévention
On entend par : prises par lui même et par les chefs des entreprises
Entreprise extérieure : toute entreprise juridiquement extérieures dans le but de prévenir les risques liés à
indépendante de l’entreprise utilisatrice amenée à l’interférence, sur le même lieu de travail, entre les
faire travailler son personnel ponctuellement ou en activités, les installations et les matériels des différen-
permanence dans les locaux d’une autre entreprise tes entreprises présentes.
L’analyse des risques d’interférence et établisse- vaux nécessitant l’utilisation d’équipements de travail
ment d’un plan de prévention auxquels est applicable l’article R. 233-9 du code du
Au vu de ces informations et des éléments recueillis travail (notamment les appareils servant au levage) ;
au cours de l’inspection les chefs d’entreprises procè- les travaux exposant les travailleurs à des risques de
dent en commun à une analyse des risques pouvant chutes de hauteur ; les travaux exposant à des risques
résulter de la coactivité. de noyade. »
Quand ces risques existent les entreprises arrêtent
d’un commun accord, avant le début des travaux, le L’information des salariés
plan de prévention définissant les mesures à prendre Chaque chef d’établissement devra informer les sala-
par chaque entreprise en vue de prévenir ces risques. riés participant à l’opération des mesures décidées et
des consignes à respecter.
L’établissement d’un plan de prévention
Les mesures prévues par le plan de prévention doi- L’entreprise extérieure informera notamment ses sala-
vent comporter : riés sur place des zones à risques et leur matérialisa-
• la définition des phases d’activité dangereuses et des tion, du mode d’emploi des protections utilisées, des
moyens de prévention spécifiques correspondants ; voies d’accès et de circulation, des issues de secours.
• les matériels, installations et dispositifs adaptés aux
opérations à effectuer ;
• les instructions à donner aux salariés ;
• l’organisation mise en place pour assurer les pre-
Les mesures à respecter
miers secours en cas d’urgence pendant l’exécution
• la liste des postes à surveillance médicale spéciale ;
• la répartition des locaux mis à disposition ; de l’opération
• l’avis des CHSCT.
L’entreprise utilisatrice et l’entreprise extérieure doi-
Ce plan ne doit pas constituer une simple « formali- vent appliquer les mesures prévues par le plan de pré-
té » ; il doit être l’occasion pour toutes les entreprises vention.
concernées de faire un bilan des risques recensés, des
mesures à mettre en œuvre et des instructions que L’entreprise utilisatrice :
chaque chef d’entreprise doit donner à son personnel. • s’assure de l’exécution des mesures décidées ;
On notera ainsi que le plan de prévention est toujours • s’assure que les salariés de l’entreprise extérieure
requis (à moins que l’évaluation préalable, effectuée ont reçu les instructions appropriées ;
sous la responsabilité des chefs d’établissements • organise si nécessaire des inspections communes et
concernés, ne mette en évidence l’absence de risques des réunions de coordination périodiques ;
et donc de mesures à prendre…). • alerte l’entreprise extérieure si un risque grave est
signalé ;
La réglementation exige que le plan de prévention • affiche le nom des membres des CHSCT et du méde-
soit établi par écrit : cin du travail de l’entreprise utilisatrice, la localisa-
• si l’opération représente un nombre total d’heures tion de l’infirmerie.
de travail prévisible supérieur ou égal à 400h sur une
période égale au plus à 12 mois ; L’entreprise extérieure :
• quelle que soit la durée prévisible de l’opération, • peut demander à l’entreprise utilisatrice des inspec-
lorsque ces travaux figurent sur la liste des travaux tions et des réunions de coordination ;
dangereux. • doit informer l’entreprise utilisatrice des nouveaux
salariés affectés à l’opération.
C’est un arrêté du 19 mars 1993 qui fixe la liste des
travaux pour lesquels il est établi par écrit un plan de Les CHSCT et les médecins du travail de l’entreprise uti-
prévention. Parmi ces travaux dangereux figurent lisatrice et de l’entreprise extérieure :
notamment : « les travaux comportant le recours à des • sont informés des modifications du plan de prévention ;
ponts roulants ou des grues ou transtockeurs, les tra- • sont informés de la mise en œuvre d’une procédure
vaux comportant le recours aux treuils et appareils de danger grave et imminent ;
assimilés mus à la main, installés temporairement au • peuvent demander et participer aux inspections
dessus d’une zone de travail ou de circulation, les tra- communes et aux réunions de coordination.
© INRS/Yves Cosson
INDEX
RÉFÉRENCES
RÉGLEMENTAIRES
• Loi n° 92-496 du 9 juin 1992 modifiant le régime • Circulaire DRT n° 95-07 du 14 avril 1995 relative
du travail dans les ports maritimes. aux lieux de travail.
• Circulaire du 18 mars 1993 relative à l’application • Dispositions générales étendues par arrêté du 7
de la loi n° 92-496 du 9 juin 1992 juil-let 1965 relatif aux opérations de chargement
et de déchargement à bord des navires de mer
• Décret n° 86-1274 du 10 décembre 1986 portant
publication de la Convention internationale du tra- • Arrêté du 26 février 2003 relatif aux circuits et
vail n° 152 concernant la sécurité et l’hygiène du installations de sécurité.
travail dans les manutentions portuaires, faite à
Genève le 25 juin 1979. • Circulaire DRT 99/7 du 15 juin 1999 sur l’application
du décret 98-1084 du 2 décembre 1998 relatif aux
• Arrêté du 23 novembre 1987 modifié, relatif à la mesures d’organisation, aux conditions de mise en
sécurité des navires. oeuvre et aux prescriptions techniques auxquelles
Règlement annexé à l’arrêté du 23 novembre est subordonnée l’utilisation des équipements de
1987 ; Livre 2e, Division 214 Protection des tra- travail.
vailleurs. Appareils de levage.
• Arrêté du 2 décembre 1998 relatif à la formation à
• Arrêté du 29 janvier 1993 portant application de la conduite des équipements de travail mobiles
l’article R. 231-68 du code du travail relatif aux élé- automoteurs et des équipements de levage de
ments de référence et autres facteurs de risque à charges ou de personnes.
prendre en compte pour l’évaluation préalable des
risques et l’organisation des postes de travail lors • Arrêté du 8 avril 1959 relatif à l’institution de comi-
des manutentions manuelles de charges compor- tés paritaires d’hygiène et de sécurité dans les
tant des risques, notamment dorsolombaires. ports maritimes et fluviaux.
• Arrêté du 2 mars 2004 relatif au carnet de mainte- • Arrêté du 26 avril 1996 pris en application de l’arti-
nance des appareils de levage. cle R. 237-1 du code du travail et portant adapta-
tion de certaines règles de sécurité applicables aux
• Arrêté du 4 novembre 1993 relatif a la signalisation opérations de chargement et de déchargement
de sécurité et de santé au travail. effectuées par une entreprise extérieure.
CODE DU TRAVAIL
• Formation à la sécurité (articles R. 231-32 à • Mesures particulières applicables à l’utilisation de
R. 231-43) certains équipements de travail ou à certaines
situations de travail (articles R. 233-9 à R. 233-13)
• Manutention des charges (articles R. 231-66 à
R. 231-72) • Mesures complémentaires applicables pour l’utilisa-
tion des équipements de travail servant au levage de
• Aération, Assainissement (articles R. 232-5 à charges travail (articles R. 233-13-1 à R. 233-13-15)
R. 232-5-14)
• Mesures complémentaires applicables à l’utilisation
• Ambiance thermique (articles R. 232-6 à des équipements de travail mobiles) (articles
R. 232-6-1) R. 233-13-16 à R. 233-13-18). Autorisation de
conduite pour l’utilisation de certains équipements
• Éclairage (articles R. 232-7 à R. 232-7-10) de travail mobiles et des équipements de travail
servant au levage (article R. 233-13-19 )
• Prévention des risques dus au bruit (articles R. 232-8
à R. 232-8-7) • Mesures complémentaires relatives à l’exécution de
travaux temporaires en hauteur et aux équipements
• Prévention des explosions (articles R. 232-12-23 à de travail mis à disposition et utilisés à cette fin
R. 232-12-29) (articles R. 233-13-20 à R. 233-13-37)
• Gestes de commandement des engins de levage • Ventilation des espaces confinés. Guide pratique
Affiche AB 675 de ventilation n° 8
ED 703
• Intervention d’entreprises extérieures.
Aide-mémoire pour la prévention des risques • Aération et assainissement des lieux de travail.
ED 941 Aide-mémoire juridique
TJ 5
• Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions
de travail • Prévention des incendies sur les lieux de travail.
ED 896 Aide-mémoire juridique
TJ 20
• Formation à la sécurité. Obligations réglementaires
ED 832 • Manutention manuelle. Aide-mémoire juridique
TJ 18
• Le guide de la circulation en entreprise
ED 800 • Méthode d’analyse des manutentions manuelles
ED 776
• Signalisation de santé et de sécurité au travail.
Réglementation • Le dos, mode d’emploi
ED 777 ED 761
NOTES
NOTES
IMPRESSION, BROCHAGE
I M P R I M E R I E C H I R AT
42540 ST-JUST-LA-PENDUE
JUILLET 2005
DÉPÔT LÉGAL 2005 N° 6561
IMPRIMÉ EN FRANCE
6561_P_01_64 6/07/05 17:39 Page 64
6516_COUV 6/07/05 17:40 Page 2