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L’essor économique grandissant que connaît notre pays cette dernière décennie s’est
accompagné d’impacts sur la qualité de l’environnement et de certaines ressources
naturelles. Parmi les sources de pollution apparentes pointées du doigt dans ces
analyses, figure l’activité industrielle, compte tenue des multiples sources de nuisances,
solides, liquides et gazeuses qu'elle génère. En effet, les rejets constituent la part visible
des impacts négatifs sur la santé humaine et l’environnement. Leur mauvaise gestion
pèse aussi négativement sur le PIB de notre pays.
Pour parer à cette situation, le Maroc s’est inscrit dans une démarche de mise à niveau
sur plusieurs plans : institutionnel, réglementaire, technique et incitatif, lui permettant de
se doter d’outils adéquats de gestion de l’environnement.
Le problème de la gestion des déchets au Maroc, et plus spécifiquement des déchets
industriels est posé avec acuité compte tenu des quantités générées, de la multitude
des sources de production, de l'insuffisance de moyens et de filières professionnelles
spécialisées dans le traitement et la valorisation des déchets. Cette situation génère des
impacts négatifs sur la santé publique et les ressources naturelles et compromet ainsi le
développement économique durable du pays (agriculture, tourisme, etc.).
Une saine gestion des déchets industriels a un bénéfice double : économique et
environnemental. Elle permet aux entreprises de réaliser des économies dans l’utilisation
de leurs ressources et de diminuer également leur impact sur l’environnement. Le
lancement récent d’une bourse de déchets industriels par la Commission Développement
Durable de la CGEM et sa mise en place par le Centre Marocain de Production Propre,
permettra la mise en relation entre industriels générateurs de déchets et ceux qui
voudraient les valoriser ou les recycler, tout en veillant sur les procédés utilisés pour
qu’ils soient respectueux de l’environnement.
La CGEM, dans un souci permanent d’accompagnement des entreprises dans tous
les problèmes qui les touchent, a pris l’initiative de réaliser un outil pratique à même
d’éclairer le monde industriel sur la problématique des déchets.
L’ambition du présent guide est de sensibiliser les entreprises sur la problématique des
déchets en leur fournissant des informations sur le contexte international et national
en matière de gestion des déchets, et en leur offrant une démarche exemplaire et
des bonnes pratiques à mettre en place pour améliorer le management des déchets
qu’elles génèrent. Ce guide se veut pratique afin d’apporter aux industriels des réponses
concrètes sur la réglementation, les initiatives ainsi que les outils de gestion des ces
déchets industriels dans notre pays.
Saïd MOULINE
Président Commission Développement Durable
SOMMAIRE
Préambule 6
La notion de déchet 7
Qui est concerné ? 8
Quels sont les enjeux de la gestion des déchets pour l’entreprise? 8
Quels sont les impacts des déchets sur la santé et l’environnement? 9
I. Contexte National 10
Charte National sur l’Environnement 10
Cadre juridique 11
ff La loi n° 28-00 relatives à la gestion des déchets et leur élimination 11
ff La loi 12-03 relative aux Études d’Impact sur l’Environnement 15
ff Conventions et protocoles internationaux ratifiés par le Maroc 16
Indicateurs macro économique 16
II.Déchets industriels 16
Coûts relatifs à la gestion des déchets 16
Plan de gestion 17
La loi 28.00 stipule que le déchet L’élimination d’un déchet ne doit pas
(et de ce fait ses conséquences sur faire oublier sa valeur, calorifique fort
l’environnement) est à la charge appréciée dans les processus de co-
de son producteur. Partant de ce incinération, cette valeur devrait être
principe, il est fortement recommandé négociée dans le prix d’élimination.
d’éliminer le déchet dans une filière
offrant une attestation d’élimination.
Ainsi, l’entreprise se dégage de toute
responsabilité à l’égard des tiers.
Le marché marocain ne dispose pas de
sociétés dites agréées pour l’élimination
des déchets, bien que certaines
disposent d’attestation de viabilité
environnementale de leurs installations,
qui ne signifie aucunement un agrément.