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73 - La Mise en Place Du Système de Consolidation Dans Les Groupes Marocains Proposition D'une Démarche Cec PDF
73 - La Mise en Place Du Système de Consolidation Dans Les Groupes Marocains Proposition D'une Démarche Cec PDF
PAR
Mme Zahira BOUAOUDA
MEMBRES DU JURY
Directeur de
Recherche : M. Mostafa FRAIHA – Expert-comptable DPLE.
Mai 2005
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Remerciements :
Sommaire
INTRODUCTION ..................................................................................................................1
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................1
ANNEXES ...............................................................................................................................1
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
INTRODUCTION
Le contexte actuel des affaires est marqué par une forte tendance vers les groupements
stratégiques des sociétés. En effet, dans le cadre de leur développement, les sociétés
peuvent chercher à étendre leur implantation dans des marchés extérieurs sans pour autant
délocaliser le centre de leur activité. Pour renforcer leur présence dans les marchés
extérieurs, les sociétés optent souvent pour une présence juridique dans les marchés ciblés,
laquelle présence se fait à travers, soit la création de nouvelles entités indépendantes, soit le
rachat, la prise de contrôle ou de participations dans des entités déjà existantes. Ces
opérations de développement ont été à l’origine de la naissance des groupes de sociétés.
Certes, les entités membres de chaque groupe présentent des comptes individuels, mais il
est difficile ainsi d’apprécier, pour un observateur externe, la santé financière du groupe
dans sa globalité. Dans ce cadre, les comptes consolidés du groupe se révèlent être un outil
privilégié d’information destinée aux divers partenaires du groupe, dans la mesure où ces
comptes permettent de présenter le patrimoine, la situation financière et le résultat du
groupe vu dans son intégralité. Les comptes consolidés constituent une forme particulière
de l’information financière. En effet, ils sont à la fois exigés par un certain nombre des
partenaires du groupe comme ils sont utilisés en interne par les dirigeants du groupe,
comme instrument privilégié de pilotage.
En effet, les comptes consolidés sont obtenus grâce à un processus de consolidation qui est
alimenté par une collecte d’informations de natures différentes : par secteur d’activité, par
région géographique…etc. La richesse de l’information traitée tout au long du processus de
consolidation fait de l’information consolidée une information très prisée par les
intervenants aussi bien internes qu’externes du groupe.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Au Maroc, jusqu’à une date assez récente et à l’exception de la loi bancaire du 6 juillet
1993 qui oblige les établissements de crédit à présenter des comptes consolidés, la
production des derniers a été motivée par des besoins purement économiques. En effet, les
groupes marocains n’étaient soumis à aucune obligation légale pour la production des
comptes consolidés, puisque les projets de loi et méthodologie relatives aux comptes
consolidés au Maroc, qui ont vu le jour en 1998, n’ont jamais été approuvés par le
Secrétariat Général du Gouvernement. De même, si le Code Général de la Normalisation
Comptable comprend un chapitre dédié à la consolidation, ce dernier n’a pas traité de la
méthodologie de consolidation.
1
Il s’agit du rapport de la Banque Mondiale publié en juillet 2002 présentant les conclusions de l’étude d’évaluation des
normes et pratiques comptables et de contrôle légal ayant pour objectif de mettre en exergue les réformes nécessaires à
l’amélioration de l’information financière
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ROSC : Reports on the Observance of Standards and Codes
3
Selon les affirmations de responsables du CNC.
2
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Plus encore, cette tendance d’harmonisation de la réglementation locale avec les normes
internationales IFRS a été confirmée par la loi n° 52-01 du 21 avril 2004 relative à la
Bourse des Valeurs qui a contraint les groupes marocains cotés en bourse répondant à un
certain nombre de critères, d’élaborer des comptes consolidés, et ce conformément à la
législation locale en vigueur ou les normes internationales en vigueur, à défaut4. Certes,
cette loi n’a pas précisé les normes étrangères en question, cependant, les affirmations de
responsables du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) laissent
comprendre que la plupart des normes étrangères seraient acceptables en privilégiant les
normes IFRS.
Cette nouvelle donne a rendu le contexte de production des comptes consolidés par les
groupes marocains doublement plus difficile :
- D’un côté, certains groupes marocains sont tenus de par la loi (la loi bancaire pour les
établissements de crédit et la loi n° 52-01 du 21 avril 2004 relative à la Bourse des
Valeurs pour les sociétés côtées), d’élaborer des comptes consolidés répondant à toutes
les normes de qualité exigées par les marchés financiers internationaux ;
- De l’autre côté, les groupes marocains seront tenus de se conformer à une nouvelle
réglementation locale qui sera en harmonie avec les normes internationales IFRS ou à
défaut, d’adopter d’une manière directe ces dernières.
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Article 4 de la loi n° 52-01 relative à la Bourse des Valeurs.
3
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans un souci de fournir à l’expert comptable un outil adapté aux groupes marocains, il a
été nécessaire de tenir compte, tout au long du processus de mise en place du système de
consolidation, des spécificités de ces groupes marocains, notamment, en ce qui concerne
l’adoption, pour l’élaboration des comptes consolidés, d’un référentiel qui est différent de
celui utilisé pour l’élaboration des comptes sociaux, à savoir les normes IFRS.
Ainsi, tout au long de ce mémoire, nous avons opté pour les normes IFRS en considérant
qu’elles constituent les normes les plus recommandées au Maroc compte tenu des liens de
partenariat qui lient les groupes marocains avec le marché européen.
Le mémoire tiendra compte de l’impact de l’adoption par les groupes marocains des
normes IFRS sur l’organisation du système de consolidation et sur le processus de mise en
place.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Compte tenu du fait que les normes IFRS s’imposent de plus en plus aux groupes
marocains, pour toutes les raisons citées ci-dessus, le mémoire se propose en plus de
présenter l’incidence de l’adoption du référentiel international, sur l’organisation du
système de consolidation. Cependant, et préalablement à ce travail, nous ne manquerons
pas présenter les enjeux d’une harmonisation de la réglementation marocaine en matière de
consolidation avec les normes IFRS et de formuler un certain nombre de recommandations.
Pour bien limiter le périmètre du mémoire, nous tenons à faire les précisions suivantes :
- Le mémoire ne traitera pas des techniques de consolidation. Ces dernières ont fait
l’objet d’une réglementation et d’une large littérature en la matière. Un bref rappel sera
fait néanmoins de la démarche de consolidation au niveau du deuxième chapitre de la
deuxième partie de ce mémoire ;
- Les divergences entre les normes IFRS et le CGNC ont déjà fait l’objet de plusieurs
travaux de recherche. Ainsi, nous n’avons pas jugé utile de les reprendre en détail. Un
rappel des principales divergences sera fait au niveau des annexes au présent mémoire.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
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Pour mieux synthétiser la démarche à adopter lors de cette phase conceptuelle, un schéma
synoptique de cette première phase du processus de mise en place du système de
consolidation est joint en annexe 1.
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En effet, le cadre réglementaire qui régit la consolidation au Maroc est composé de ce qui
suit :
- La loi bancaire du 6 juillet 1993 relative aux établissements de crédit, dans son article
35 a rendu obligatoire la présentation de comptes consolidés. Cependant, cette loi n’a
été appliquée par les établissements de crédit qu’à partir de 2000 avec l’adoption du
nouveau plan comptable des établissements de crédit ;
- Les projets de loi et méthodologie relatives à la consolidation au Maroc qui ont été
préparés en novembre 1998 avaient pour objectif la promulgation d’un texte de loi sur
la consolidation au Maroc. Ces projets ont été soumis à l’approbation du Secrétariat
Général du Gouvernent en 1999. En juillet 2004, ces projets ont été retirés par le
Conseil National de Comptabilité dans l’objectif d’élaborer une réglementation qui
serait en phase avec l’évolution internationale en matière de réglementation comptable.
Le projet de la nouvelle réglementation sera soumis à l’approbation du comité
permanent et de l’assemblée générale du CNC en mai 2005 ;
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- Malgré l’absence d’obligation légale, plusieurs entreprises se sont mises à préparer des
comptes consolidés, et ce d’une manière volontaire, en utilisant tantôt le référentiel
français en matière de consolidation, tantôt les normes IFRS. Ces pratiques ont été
entachées d’anomalies assez significatives dans l’application de ces normes
comptables étrangères faute de maîtrise de ces dernières ;
- Malgré les efforts énormes entrepris par le Maroc depuis les années 90, le processus
de normalisation reste relativement lourd. Cette lourdeur explique la non adoption
par le Secrétariat Général du Gouvernement des projets de loi et méthodologie
relatives aux comptes consolidés.
Par rapport à ces constats, un plan d’action a été proposé par la Banque Mondiale en
collaboration avec différentes institutions marocaines, axé sur un certain nombre de projets
visant à améliorer l’information financière des entreprises, l’une des composantes
essentielles au développement économique du pays.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
En définitive, on peut facilement constater que les instances locales ont commencé à
avancer dans le sens de cette réforme telle que prônée par la Banque Mondiale. Toutefois et
dans un premier temps, cette approche sera retenue limitativement pour les comptes
consolidés. Nous n’avons pas eu écho à la date de préparation de ce mémoire, d’une
possibilité de l’harmonisation de tout le dispositif comptable marocain avec les normes
internationales, comme précisé dans les recommandations du plan d’action de la Banque
Mondiale.
Pour leur part, les groupes marocains ont devancé les instances locales vers ce mouvement
de normalisation comptable en matière de consolidation en se mettant depuis plusieurs
années, à produire des comptes consolidés selon les normes internationales, notamment les
normes IFRS comme l’a si bien constaté le rapport ROSC de la Banque Mondiale. Une
telle démarche de la part des groupes marocains s’inscrit dans le cadre de
l’internationalisation des mouvements des capitaux et la possibilité pour les groupes
marocains de trouver des partenaires étrangers et a été largement motivée par la volonté
d’améliorer la qualité de l’information financière.
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(par exemple, les personnes morales faisant appel public à l’épargne, les banques, les compagnies d’assurances, les
grandes entreprises marocaines)
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Au Maroc, le droit des affaires n’a pas amené de définition claire des groupes. Il n’existe
pas à proprement dire, une définition juridique du groupe. Ce dernier n’a pas de
personnalité morale et ne constitue pas un sujet de droit.
Le groupe doit être appréhendé sous un angle économique basé sur les notions de contrôle
et de dépendance.
Par ailleurs, le Code Général de la Normalisation Comptable, dans le chapitre IV qui traite
de la consolidation, a défini le groupe comme étant « l'ensemble constitué par plusieurs
entreprises placées sous l' autorité économique et financière de l'une d'entre elles, qui
définit et contrôle la politique et la gestion de l'ensemble6 ».
Cette définition du groupe par le CGNC n’a pas été retenue par la loi n°52-01 du 21 avril
2004 relative à la Bourse des Valeurs qui, pour définir le périmètre des personnes morales
devant présenter des comptes annuels consolidés, a fait référence à la loi n° 17-95 relative
aux sociétés anonymes dans son article 143 qui définit les notions de filiales7 et de
participations8.
Les groupes marocains sont généralement constitués de sociétés de droit marocain qui sont
soumises à la réglementation marocaine en terme d’élaboration des comptes individuels.
Rares sont les groupes marocains qui détiennent des participations dans des filiales
étrangères. Ainsi, les comptes sociaux des sociétés composant le groupe sont élaborés selon
le référentiel marocain, à savoir le Code Général de la Normalisation Comptable.
6
Titre I.1 du chapitre IV du CGNC
7
Filiale : une société dans laquelle une autre société, dite mère, possède plus de la moitié du capital.
8
Participation : la détention dans une société par une autre société d' une fraction du capital comprise entre 10 et 50 %.
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Ces groupes correspondent souvent à des groupes familiaux structurés d’une manière
pyramidale.
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Source : Laurent WASSENBERG « Quelques propositions pour le système d’information de consolidation
financière » : Mémoire pour l’obtention du diplôme postgrade en informatique et organisation de l’Ecole des Hautes
Etudes Commerciales, Université de Lausane, 2001
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Selon le CGNC, les états de synthèse consolidés ont pour but de « donner une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats du groupe, dans le
respect des principes comptables fondamentaux et des dispositions du C.G.N.C.,
comme si ce groupe ne formait qu'une seule entreprise ».
Ces définitions soulignent en effet, le rôle des comptes consolidés dans l’appréciation de la
santé financière des groupes.
2 Les contraintes qui pèsent sur les groupes marocains en terme de production des
comptes consolidés
Un certain nombre de contraintes pèsent sur les groupes marocains en terme de production
des comptes consolidés. Ces dernières ont trait notamment à :
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Les groupes marocains, utilisant les normes comptables internationales pour la préparation
des comptes consolidés, sont exposés aux contraintes liées à l’évolution de cette
réglementation. En effet, cette réglementation comptable est en perpétuelle évolution et
connaît constamment des changements sur différents aspects :
Cette première catégorie d’évolution a souvent un impact significatif sur les montants
présentés dans les comptes consolidés, mais moins d’impact sur les systèmes
d’information. L’évolution des principes et méthodes d’évaluation répond à des objectifs
d’amélioration de l’image fidèle des comptes. Dans certains cas, ces évolutions peuvent
avoir des impacts significatifs sur les montants de certains postes inscrits dans les états
financiers consolidés (exemple de l’amortissement du goodwill). Cependant, en terme de
paramétrage du progiciel de consolidation, le changement intervenu dans les principes
d’évaluation du goodwill va se traduire par un simple changement de l’écriture comptable
qui est constatée à l’occasion de l’arrêté des comptes consolidés ou la constatation d’une
écriture supplémentaire.
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La deuxième catégorie d’évolution a par contre plus d’impact sur les systèmes
d’information dans la mesure où elle doit entraîner des modifications dans le contenu des
analyses et des détails fournis avec les comptes consolidés, et implique par conséquent des
modifications dans les procédures de collecte et de traitement de l’information. En effet, les
changements dans le contenu des états annexes peuvent impliquer des changements au
niveau des informations qui doivent être remontées par les sociétés consolidées vers le
département central de consolidation. Le cas qui illustre le mieux est celui des informations
sectorielles à joindre au niveau des annexes aux états financiers, lesquelles informations
sont de plus en plus exigées par la majorité des normes étrangères.
Destinés à des partenaires du groupe, notamment les partenaires étrangers, les comptes
consolidés produits par les groupes marocains, au même titre que ceux produits par les
groupes étrangers, doivent être d’un niveau de qualité très élevé. Ces comptes sont soumis
d’ailleurs à des audits externes.
Ainsi, l’information consolidée qui va être produite par les groupes doit répondre aux
critères suivants :
- L’information doit être produite dans des délais de plus en plus courts : les délais de
productions des comptes consolidés se raccourcissent de plus en plus et se mesurent
en nombre de jours.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les groupes marocains tenus de produire les comptes consolidés doivent mettre en œuvre
tous les moyens nécessaires pour améliorer la qualité de l’information produite. Cependant,
ces moyens peuvent se révéler très coûteux pour le groupe qui doit chercher les solutions
optimales pour améliorer l’efficacité des équipes de consolidation
Dans l’objectif de garantir un niveau de qualité acceptable des comptes consolidés produits,
le groupe va mettre en œuvre tous les moyens nécessaires. En effet, l’accroissement du
volume des travaux confiés aux équipes de consolidation avait entraîné le renforcement de
ces équipes dont le travail était considéré comme saisonnier. Depuis une certaine période,
le rythme de production des comptes consolidés est devenu de plus en plus élevé et les
responsables des groupes ont commencé à se pencher sur la problématique d’amélioration
de la productivité des équipes de consolidation. L’amélioration de la productivité devait se
faire à travers :
Ces différentes contraintes réglementaires qui pèsent sur les groupes qui pratiquent la
consolidation ont nécessairement un impact sur l’organisation adoptée en matière des
systèmes d’information groupe et en conséquence de systèmes de consolidation.
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Les aspects de cette organisation, les plus affectés par ces contraintes, sont les suivants :
Pour faire face à ces contraintes, certains groupes ont adopté des organisations
décentralisées axées autour des secteurs d’activité. Ceci se voit notamment dans un certain
nombre de fonctions au sein de ces groupes : les fonctions financières, les services de
consolidation ou de contrôle de gestion sont structurés selon un découpage sectoriel du
groupe au détriment du découpage juridique lorsque ce dernier ne coïncide pas avec le
découpage sectoriel. Il en résulte l’existence de sous-groupes. Sur la base de cette
organisation, la mise en place de système de consolidation revient à procéder à des
consolidations par paliers
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1. Analyse de l’existant
La première analyse qui doit être menée par l’expert comptable doit porter sur l’existant en
matière d’activité et de structure juridique du groupe. Cette analyse lui permettra de définir
les points d’entrée de l’information.
Dans le cadre de sa mission, l’expert comptable sera amené à analyser l’activité du groupe.
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En effet, conformément aux tendances actuelles des normes internationales, les différences
de la nature de l’activité ne peuvent plus justifier l’exclusion du périmètre de consolidation
des entités dont l’activité est radicalement différente de l’activité du groupe.
Ainsi, l’intégration sans considération des différences des secteurs d’activité, implique que
soit établie une matrice de correspondance entre les différents plans comptables.
Un tel choix en matière de procédure de consolidation pourrait être justifié également par la
structure juridique du groupe.
Dans une optique d’intégration des comptes des entités appartenant à des secteurs d’activité
différents, une remontée d’information doit être effectuée sur le périmètre global, dont
l’objectif serait de mettre en évidence la contribution de chaque secteur d’activité aux
comptes du groupe. Cette situation aura un impact direct sur le choix du progiciel de
consolidation, sur les travaux de retraitement et d’homogénéisation des données.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Cette analyse va révéler, en effet, des divergences entre la structure juridique et celle
opérationnelle :
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans la pratique, il existe toujours une différence entre la structure juridique formée des
filiales installées dans un pays pour représenter le pays pour l’ensemble de ses métiers, et la
structure opérationnelle formée de Business Units destinés à maîtriser les performances de
chaque activité.
Pour les besoins d’établissement des comptes consolidés, le point d’entrée est constitué des
entités juridiques (sociétés filiales) qui forment le groupe. Car, ce sont ces dernières qui
sont généralement soumises à des contrôles externes sous forme d’audit contractuel ou
légal et qui répondent le plus aux obligations de la consolidation.
L’analyse de la structure juridique du groupe va par la suite être complétée par une analyse
du système d’information mis en place éventuellement par le groupe.
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Ces systèmes d’informations sont ceux ayant pour objectif de répondre à des besoins de
gestion interne du groupe. Sont exclus de ces systèmes, les procédures ainsi que les
systèmes d’information mis en place à l’échelon des filiales et qui répondent à des besoins
de gestion propres à chaque filiale.
En effet, pour répondre à des besoins de gestion et de pilotage des groupes, ces derniers
peuvent se doter de systèmes d’information qui sont communément appelés : Système
reporting groupe.
Le système reporting groupe gère les flux d’information financière et opérationnelle des
filiales et des entités opérationnelles, pour les besoins de gestion interne du groupe. Il est
important de préciser qu’il s’agit d’un système d’information groupe qui ne comporte pas
les procédures mises en place au niveau des filiales et des entités opérationnelles répondant
à des besoins de gestion des directions opérationnelles de ces filiales ou entités
opérationnelles. Ainsi, sont exclus du système reporting groupe, les tableaux de bord
utilisés au niveau des filiales, les systèmes de comptabilité analytique propre à chaque
filiale …etc. Ces derniers font partie des systèmes d’information locaux qui ne sont pas en
liaison directe avec le système étudié dans le cadre de ce mémoire, à savoir le système de
consolidation légale.
Par opposition aux systèmes d’information locaux (de filiales), les systèmes d’information
centraux, qualifiés de système reporting groupe, ont pour objectif de tracer un cadre
commun et des formats homogènes à toutes les filiales en vue de la production
d’information destinée essentiellement au groupe.
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De plus, elle ne répond pas systématiquement aux mêmes objectifs que ceux des systèmes
reporting groupe dans la mesure où elle se base sur la structure juridique du groupe qui
n’est pas toujours identique à la structure opérationnelle du groupe.
Par ailleurs, une autre source de divergence peut surgir entre les deux systèmes ayant trait
au caractère de précision et de rigueur dans l’élaboration de l’information. En effet,
l’information comptable issue du système de consolidation est une information précise et
rigoureuse puisqu’elle s’inscrit dans un cadre réglementaire bien défini, tandis que
l’information de gestion privilégie le caractère rapide et réactif sur la fiabilité.
Actuellement, les groupes étrangers tentent d’éradiquer ces divergences entre l’information
comptable et celle de gestion en mettant en place des systèmes unifiés d’information qui
traitent de ces deux catégories d’information dans une base unique et selon une démarche
commune.
L’intérêt de l’analyse qui doit être faite par l’expert comptable, de l’existant en terme de
systèmes d’information groupe trouve sa justification dans le fait que la mise en place du
système de consolidation dans le groupe peut constituer une occasion pour le
développement d’un système unifié d’information groupe (SUIG) destiné à répondre aux
différents besoins de consolidation statutaire ou de reporting groupe.
Dans les groupes marocains, il nous semble que cette démarche reste envisageable. En
effet, on a assisté ces derniers temps à un phénomène très important qui est celui du
développement des systèmes d’information au sein de groupes marocains.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans les cas des groupes marocains rencontrés dans le cadre des missions d’audit des
comptes consolidées auxquelles nous avons participé, nous avons constaté que ces groupes
ont mis en place des systèmes de reoprting internes plus ou moins élaborés. Toutefois, ces
derniers restent totalement indépendants du système de consolidation statutaire. Aucun
échange d’information n’est prévu entre les deux systèmes.
Pour les besoins de l’audit des comptes consolidés, nous avons souvent essayé de procéder
à des rapprochements entre les informations issues du système de consolidation et celles
issues de système de reporting de gestion. Cette tâche n’a pas toujours été évidente.
D’autant plus que ces rapprochements ne sont pas souvent faits au niveau du groupe.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Elle permet également au groupe de réaliser des économies sur le budget temps
consacré à la conception des bases de données statutaire et celle de gestion dans la
mesure où une seule base de données sera définie et mise en place dans le cadre d’un
SUIG. Des économies sur les investissements à faire par le groupe pour l’acquisition
des outils informatiques peuvent être réalisées puisque le groupe pourra mettre en
place un seul progiciel qui répondra à la fois aux besoins de la consolidation
statutaire ceux de gestion.
La faisabilité d’une telle démarche trouve son origine dans le fait que les techniques
constitutives de la consolidation statutaire (les écritures de retraitement et d’élimination),
peuvent être utilisées au-delà du domaine comptable tel qu’imposé par la réglementation en
la matière pour être mises en œuvre également dans le cadre du système de reporting
groupe.
Il est évident aussi que la consolidation légale peut être au centre du processus
d’unification des systèmes d’information. D’un côté, l’information de base pour la
consolidation légale comme pour les reportings groupe ne peut être que d’origine
comptable. Les principales notions utilisées en comptabilité (chiffre d’affaires, résultat
d’exploitation…etc) sont valables également dans les reportings de gestion et constituent
des dénominateurs communs. Certes, ces dénominateurs communs peuvent être complétés
par des indicateurs qui sont propres aux reportings de gestion, mais il n’en demeure pas
moins que l’information de base est toujours identique.
Ces solutions de mise en place de systèmes unifiés d’information groupe sont de plus en
plus envisageables grâce aux progiciels d’unification qui ont connu un grand essor ces
dernières années.
Ceci étant rappelé, il convient de préciser que le présent mémoire ne traitera pas de la mise
en place des SUIG, et se limitera au système de consolidation statutaire puisque de toute
manière, la démarche à suivre et les techniques à mettre en œuvre sont identiques.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans la pratique, la définition préalable des besoins en information est une condition
obligatoire pour la réussite du processus de consolidation.
En effet, au-delà des obligations légales relatives aux comptes consolidés, le groupe peut
manifester des besoins spécifiques en matière des comptes groupes.
Dans la mesure où le mémoire a été traité dans une optique d’élaboration des comptes
consolidés selon les normes IFRS, les besoins des groupes marocains conformément à cette
réglementation se déclineront comme suit :
- La préparation des états financiers consolidés conformément aux normes IFRS. Ces
états sont bien spécifiés par les normes ;
Le détail des états financiers consolidés tels qu’exigés par les normes IFRS sera traité au
niveau du chapitre 2 de la deuxième partie de ce mémoire.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
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Il est évident que chaque groupe a des besoins spécifiques interne en matière des comptes
consolidés. Souvent, lorsque ses besoins sont bien complexes, et que le groupe a les
moyens de déployer une telle démarche, des systèmes d’information unifiés sont mis en
place ayant pour objectif notamment de produire une information de gestion pertinente qui
constituera une base pour la prise de décision par la direction du groupe. Ces systèmes
unifiés d’information groupe sont généralement coûteux et requièrent le déploiement de
ressources humaines et matérielles importantes.
Lorsque les groupes ne disposent pas des moyens nécessaires pour mettre en place de tels
systèmes unifiés, tous les besoins en information seront orientés vers les systèmes de
consolidation légale. Les groupes ont souvent l’ambition de pouvoir tirer de ces systèmes
un maximum d’informations pouvant se révéler pertinentes pour le processus de prise de
décision.
Pour pouvoir répondre à ces besoins, l’expert comptable doit mener une réflexion en
impliquant la direction du groupe et les destinataires des états consolidés afin d’arrêter
conjointement le contenu et la forme des informations consolidées attendues par ces
derniers.
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En fonction du rôle qu’ils vont jouer dans le processus de consolidation, les responsables
des sociétés consolidées doivent disposer des compétences ayant trait aux aspects suivants :
A ce niveau, on peut relever la problématique des sociétés consolidées qui sous-traitent leur
comptabilité à des prestataires externes. En effet, dans le cadre du processus de
consolidation, la présence d’un responsable de la consolidation dans la société consolidée
est primordiale. La réalisation des tâches de consolidation qui seront attribuées à la société
consolidée peut être difficilement déléguée à un intervenant externe. Dans ce cas, le
recrutement d’un responsable qui sera chargé des travaux de consolidation se révèle
indispensable.
Par ailleurs, nous avons constaté dans la pratique, que les filiales qui sous-traitent leur
comptabilité éprouvent certaines difficultés pour l’élaboration de la liasse de consolidation,
à cause notamment d’un manque de l’information nécessaire. Ces expériences nous ont
enseigné qu’il serait recommandé que les filiales disposent de leurs propres services de
comptabilité.
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Les responsables du département central de consolidation doivent être d’un certain profil,
en l’occurrence, spécialistes de la consolidation. Ces responsables doivent disposer de
qualités managériales de haut niveau dans la mesure où ils seront amenés à diriger à
distance les équipes des responsables de consolidation dans les sociétés consolidées. De
tels profils sont nécessaires pour le département central de consolidation. Des recrutements
doivent éventuellement être planifiés pour étoffer l’équipe du département central de
consolidation.
Afin de garantir la réussite dans la réalisation des tâches qui leur seront affectées, l’expert
comptable doit étudier les besoins en formation de chaque catégorie d’intervenants dans le
processus de consolidation.
Ainsi, des plannings de formation devraient être arrêtés par l’expert comptable en
concertation avec la direction du groupe visant à doter les différents intervenants dans le
processus de consolidation des connaissances nécessaires pour les aspects suivants :
- Progiciel de consolidation.
L’objectif de cette phase est surtout d’établir les plannings des formations en fonction du
besoin. La réalisation des formations dans le temps sera effectuée au fur et à mesure de
l’avancement du processus de mise en place du système de consolidation.
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Les programmes des formations à réaliser doivent tenir compte des besoins des différents
intervenants dans le processus de consolidation que ce soit au niveau des sociétés
consolidées ou du département central de consolidation.
Dans la pratique, nous avons constaté que les erreurs commises par les responsables des
sociétés consolidées dans le renseignement de la liasse de consolidation, sont souvent dues
à un manque de maîtrise des techniques de consolidation ou des principes comptables du
groupe.
L’on a constaté aussi que les liasses de consolidation qui sont remontées par les sociétés
consolidées sont incomplètes et ne comportent pas tous les renseignements nécessaires. Ce
fait est dû notamment à un manque de maîtrise de la part des responsables des sociétés
consolidées du contenu en information de la liasse renseignée.
De même, on peut noter que les responsables des sociétés consolidées accordent beaucoup
moins d’importance pour le renseignement des états annexes que pour le bilan, et le compte
de produits et de charges. En effet, très peu de responsables sont sensibles à l’importance
des informations signalées sur les annexes, pour la préparation des comptes consolidés du
groupe.
A la lumière de ces constats, il semble important d’accorder une attention particulière aux
responsables des sociétés consolidées puisque ces derniers seront la source de l’information
de base qui est communiquée au département central de consolidation.
Par conséquent, les grands axes de la formation qui doit être dispensée aux responsables
des sociétés consolidées devraient avoir trait à :
- Techniques de consolidation ;
31
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Tout au long de ces formations, il est important que les responsables des sociétés
consolidées soient sensibilisées à l’importance des informations comprises dans les
annexes de la liasse.
Dans la mesure où les groupes marocains seront amenés à produire des comptes consolidés
conformément aux normes IFRS, ils doivent entreprendre des efforts supplémentaires en
matière de formation sur les normes IFRS pour garantir une maîtrise, par les différents
intervenants dans le processus de consolidation, de ces différentes normes.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
A ce niveau, ces formations spécifiques sur les normes internationales IFRS peuvent
constituer des domaines considérables pour une collaboration entre l’expert comptable et
les groupes marocains.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Ces critères sont tous basés sur le principe que les travaux à réaliser dans le cadre de
chaque étape doivent être répartis entre les différents intervenants afin d’optimiser
l’opération.
La décentralisation des travaux de consolidation est devenue une pratique courante dans la
majorité des groupes qui préparent des comptes consolidés. Seuls les holdings peuvent faire
l’exception dans la mesure où tous les travaux de consolidation peuvent être réalisés au
niveau central.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Cependant, certains sites décentralisés pourront se poser la question sur la nécessité d’une
telle saisie de la liasse de consolidation, lorsque les informations peuvent être transférées
directement du logiciel de comptabilité utilisé par le site vers la liasse à remonter vers le
site central, et notamment lorsque les sociétés consolidées utilisent un système comptable
centralisé et que toute l’information à saisir sur la liasse est déjà disponible sur ce système
central.
Il est important de signaler que même dans ce cas, la décentralisation de la saisie, bien que
fastidieuse pour les comptables des sociétés consolidées, se justifie par les raisons
suivantes :
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Les interfaces ne permettent pas non plus d’importer les informations extra-
comptables qui devraient être saisies manuellement sur la liasse de consolidation ;
- La saisie manuelle de la liasse constitue une occasion pour les comptables des
sociétés consolidées pour réaliser une revue des chiffres saisis.
Les retraitements d’homogénéisation permettent d’obtenir des comptes groupe qui sont
homogènes en annulant les divergences qui existeraient entre les normes appliquées par la
société consolidée et celles adoptées par le groupe.
- Elle permet de réaliser des gains de temps énormes dans la mesure où il est plus
facile pour le comptable de la société consolidée de maîtriser les divergences entre
les normes appliquées par ladite société et celles adoptées par le groupe alors que celà
l’est beaucoup moins pour le département central de consolidation qui doit le faire
pour l’ensemble des sociétés consolidées ;
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Immobilisations
Stocks
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’avantage de cette présentation de la liasse réside dans le fait qu’elle permet au site central
de contrôler les retraitements effectués par les sociétés consolidées.
A notre avis, cette deuxième alternative doit être privilégiée puisqu’elle permet un contrôle
des retraitements de la part du département central.
- Réalisation de formations au profit des comptables des sociétés consolidées, et qui sont
censés réaliser ces travaux de retraitements. Le manque de formation de ces
comptables peut générer des risques importants sur la fiabilité de l’information
consolidée ;
Il s’agit des contrôles à dérouler, par les comptables des sociétés consolidées, sur la liasse
de consolidation avant sa remontée vers le site central. En effet, il est peu pratique de
laisser l’ensemble des contrôles au niveau central : Les ajustements éventuels des erreurs
relevées nécessitent un temps considérable pour le site central alors qu’ils auraient pu être
effectués plus rapidement par les sociétés consolidées, si des contrôles étaient réalisés
préalablement par ces dernières.
Ces contrôles effectués par les sociétés consolidées ont pour finalité d’améliorer la qualité
de la liasse de consolidation préalablement à son envoi au département de consolidation.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
A ce niveau, le rôle de l’expert comptable est de définir des catégories de contrôles qui
devraient être programmés soit sur la liasse de consolidation, soit sur le progiciel de
consolidation. Ces catégories de contrôle sont les suivantes :
¾ Contrôles d’équilibre : Il s’agit des contrôles qui visent à s’assurer de l’égalité entre
le total de l’actif avec le total du passif, entre le résultat figurant sur le passif et celui
ressortant du compte de produits et de charges ;
¾ Contrôles de cohérence : Ces contrôles ont pour objectif de s’assurer d’une part, que
la somme des soldes d’ouverture et des mouvements de la période est égale aux
soldes de clôture. D’autre part, ces contrôles viseront à s’assurer que les variations de
certains postes du bilan (amortissements, provisions pour dépréciation….Etc.) sont
égales avec les soldes de certains comptes de produits et de charges (dotations aux
amortissements, dotation et reprise des provisions…etc.) ;
Les rapprochements des soldes intra-groupe10 constituent l’une des tâches qui consomment
beaucoup de temps dans le processus de consolidation. Ceci est dû notamment à la
multiplication des flux et des soldes réciproques accentués par le nombre de plus en plus
croissant des sociétés consolidées dans le groupe.
Les écarts entre les montants intra-groupe affichés par chaque société consolidée
proviennent généralement du décalage entre ces sociétés dans la prise en charge de leurs
comptabilités des opérations de règlements ou de livraison.
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Les soldes intra-groupe sont correspondent aux soldes des comptes réciproques d’actif et de passif issus des opérations
intra-groupe. Ces dernières correspondent aux opérations réalisées entre entreprises consolidées qui n’ont pas d’incidence
sur le résultat d’ensemble consolidé.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans la pratique, les groupes optent généralement pour une décentralisation des
rapprochements intra-groupe.
A notre avis, cette approche est la meilleure approche à adopter par les groupes marocains,
puisqu’elle permet de réaliser des gains de temps considérables. Toutefois, même dans ces
cas, des retards énormes peuvent être enregistrés dans les rapprochements intra-groupe dus
notamment à une absence de procédures claires en la matière.
Afin d’éviter ces sources de retard, l’expert comptable peut recommander de mettre en
place une organisation spécifique en matière des rapprochements intra-groupes visant à
réduire le temps de traitement des opérations intra-groupe.
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Il s’agit des demandes de confirmation échangées entre les sociétés consolidées afin de réconcilier les soldes
réciproques.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Le choix de la localisation du département central de consolidation doit être fait par rapport
à la localisation de la direction du groupe dans sa globalité, mais aussi par rapport à la
disponibilité des ressources humaines et matérielles nécessaires aux processus de
consolidation.
De par sa mission, ce département sera en contact direct avec plusieurs fonctions dans le
groupe : le département juridique, la direction financière, les directions des sociétés
consolidées…etc. Par conséquent, l’expert comptable a tout intérêt à veiller à ce que le
département central de consolidation soit investi des pouvoirs nécessaires pour la
réalisation de sa mission. Pour cette raison, ce département est souvent directement rattaché
à la direction générale ou à la direction financière du groupe.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Pendant une longue période, la consolidation était considérée comme étant du seul ressort
du département central de consolidation qui est responsable de la réalisation de toutes les
tâches de consolidation.
- Un rôle technique pour les travaux de consolidation qu’il effectue à son niveau ;
De par le fait que le site central soit le site le plus proche du management du groupe, ce site
se trouve être responsable généralement des aspects suivants :
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
¾ Les différents sites sont bien informés des objectifs définis en matière de délai
et de qualité de la production de l’information consolidée : en effet, l’adhésion
des sites aux objectifs de la direction est la condition nécessaire pour l’atteinte de
ces objectifs.
Si la société a opté pour une concentration des tâches de consolidation au niveau du service
central de consolidation, la responsabilité des entités consolidées devrait se limiter à la
production d’une liasse plus ou moins détaillée.
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En effet, la liasse de consolidation à recevoir des sociétés consolidées peut être découpée
selon le principe suivant :
- Avancer la date de réception des informations qui peuvent être préparée par les
responsables des sociétés consolidées le plus tôt possible ;
- Privilégier les informations qui peuvent avoir une incidence sur le périmètre de
consolidation comme par exemple, la composition du capital et la composition du
portefeuille des titres détenus par la société consolidée ;
Ainsi, les documents et informations contenus dans la liasse de consolidation peuvent être
reçus selon l’ordre suivant :
- Soldes des comptes de bilan et des flux issus des opérations réciproques ;
- Informations fiscales ;
- Données de l’annexe.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Sous la pression des délais de production des comptes consolidés, de plus en plus courts,
les intervenants du département central de consolidation seront préoccupés à réaliser les
travaux de consolidation conformément aux procédures mises en place. Cependant, il est
important de rappeler aux intervenants que dans certaines situations. l’attention doit être
portée prioritairement sur les zones de risques qui peuvent induire des erreurs significatives
dans les comptes consolidés en privilégiant les opérations complexes et les postes les plus
significatifs du bilan et du compte de produits et de charges.
Les travaux de contrôle dont il est question à ce niveau sont ceux effectués par des
intervenants externes, en l’occurrence les auditeurs externes.
Afin d’optimiser les travaux de contrôle des comptes, il est important d’étaler les travaux
de contrôle sur les deux phases à savoir, la préparation de la liasse de consolidation par les
sociétés consolidées et la consolidation des liasses au niveau du département central de
consolidation.
¾ Remontée d’une liasse provisoire qui sera par la suite remplacée par des versions
plus définitives :
Dans certains groupes, les sociétés consolidées sont tenues de communiquer une liasse de
consolidation provisoire, à une date précoce. Cette liasse est par la suite remplacée par une
version de la liasse actualisée et définitive. Une dernière liasse est ensuite communiquée au
département central après le passage de l’auditeur de la filiales, laquelle liasse tient compte
éventuellement des remarques ou recommandations formulées par l’auditeur.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- d’une part, la communication d’une liasse, bien que provisoire, permet au département
central de consolidation de démarrer plus tôt les travaux de consolidation ;
- d’autre part, la multiplication des liasses envoyées successivement, induit des temps de
traitement successifs qui pénalisent le département central de consolidation et des
erreurs dans l’actualisation des annexes qui risquent de contenir les données des
versions précédentes.
A notre avis, et compte tenu du risque d’erreur que présente cette démarche, il est
recommandé de l’abandonner et de retenir la démarche suivante :
Pour éviter ces inconvénients, le département central peut exiger que les liasses de
consolidation communiquées par les sociétés consolidées soient définitives et aient déjà fait
l’objet d’un audit par l’auditeur externe de la filiale.
Dans ce cas, les sociétés consolidées doivent communiquer à leurs auditeurs locaux leurs
contraintes pour la communication de la liasse auditée afin de planifier l’intervention de
l’auditeur avant la préparation de la liasse définitive.
Dans la pratique, l’audit des filiales est réalisé en coordination avec l’audit global des
comptes consolidés du groupe. Des instructions d’audit sont généralement prévues par les
auditeurs des comptes consolidés et communiquées aux auditeurs des filiales. Cette
coordination entre les auditeurs a pour objectif de s’assurer que le travail d’audit qui sera
réalisé par les auditeurs des filiales puisse être exploité par l’auditeur des comptes
consolidés.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les instructions d’audit communiquées par l’auditeur des comptes consolidés aux auditeurs
des filiales se focalisent généralement sur les aspects suivants :
L’ensemble des contrôles effectués par les auditeurs des filiales donne lieu généralement à
un visa apposé par ces derniers sur la liasse de consolidation.
Dans la pratique, lorsque les auditeurs des comptes consolidés ne sont pas associés au
processus de consolidation dans sa phase finale, leurs contrôles peuvent révéler des
ajustements qui vont entraîner des travaux supplémentaires de correction sur les comptes
consolidés.
Afin d’éviter ces situations de retard entraînées par les travaux de modification des comptes
consolidés et des états annexes, il est recommandé que les auditeurs soient consultés au fur
et à mesure de l’élaboration des comptes consolidés notamment sur les décisions
importantes qui concernent les comptes, afin de pouvoir arriver à des solutions concertées.
Le contrôle par les auditeurs des liasses de consolidation et des comptes consolidés suppose
que ces derniers disposent d’une connaissance parfaite des normes comptables adoptées par
le groupe.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Ces traces doivent être formalisées dans un dossier « permanent » qui sera mis en place dès
la réalisation de la première consolidation et sera mis à jour au fur et à mesure de la
multiplication des expériences de consolidation.
Dans un souci de formalisation des informations relatives aux sociétés qui composent le
groupe, l’expert comptable peut proposer au département central de consolidation de tenir
des fiches signalétiques par société appartenant au groupe. Ces fiches comprennent des
informations sur chaque société ayant trait aux aspects suivants :
Les fiches signalétiques des sociétés peuvent être complétées par les principaux
interlocuteurs dans ces sociétés (direction générale, responsable de l’élaboration de la liasse
de consolidation) ainsi que par les coordonnées des auditeurs locaux, le cas échéant.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’ensemble de ces informations doit être préparé pour la première consolidation, puis mis à
jour, grâce à des procédures de circularisation, à l’occasion de chaque consolidation.
Lorsqu’un seuil de matérialité est utilisé pour la définition des sociétés à consolider, la
méthode de calcul de ce seuil doit être présentée dans le dossier permanent. Et il peut être
présenté également un historique des évolutions intervenues dans le périmètre de
consolidation.
Le suivi des ces écritures permet aux consolideurs d’avoir l’historique de certaines
opérations qui doivent générer des écritures de consolidation sur une longue période.
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Les écritures de consolidation correspondent essentiellement aux écritures de sommation des comptes des différentes
sociétés consolidées et d’annulation des opérations réciproques.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
C’est l’exemple notamment des opérations de cession des immobilisations entre des
sociétés du groupe. En effet, l’annulation de la plus-value de cession interne de
l’immobilisation doit générer une écriture de retraitement de la plus-value de cession. Et en
cas de cession de cette même immobilisation à l’extérieur, cette dernière doit être
recalculée sur la base de la valeur historique de l’immobilisation telle que maintenue dans
les comptes consolidés au lieu du prix de cession interne convenu entre les sociétés du
groupe.
Le dossier permanent doit comprendre également une description des contrôles qui sont
prévus sur le progiciel de consolidation en insistant sur le caractère bloquant ou non des
contrôles pour l’avancement du processus de consolidation.
Il serait important que les comptes consolidés définitifs relatifs à chaque consolidation
soient classés au niveau du dossier permanent. Des indications sur la source de chaque
document (progiciel de consolidation, tableur…etc) peuvent être rajoutées sur les différents
documents.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
A ce titre, la définition des modalités de consolidation passe tout d’abord par la définition
des grands axes de l’organisation du processus de consolidation, et la définition d’un plan
comptable homogène qui sera appliqué par le groupe.
Ainsi, l’élaboration de ces instructions doit être faite avec le maximum de soin possible.
Des instructions de consolidation mal élaborées, peuvent causer des aller-retours inutiles de
l’information, préjudiciables au processus de consolidation et aux délais de production de
l’information consolidée.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Pour les sociétés consolidées, ces instructions de consolidation constituent les notes
directives à suivre pour le déroulement du processus de consolidation. En effet, elles
permettront aux responsables comptables des sociétés de consolidation de prendre
connaissance du cadre dans lequel se déroulera la consolidation au titre de la période
concernée : les instructions de consolidation rappellent les principaux événements et faits
ayant une incidence sur la consolidation, les changements intervenus sur les normes du
groupe, sur les liasses de consolidation, sur la réglementation en vigueur…etc.
Cet échange entre le département central de consolidation et les sociétés consolidées est
primordial pour garantir la réussite du processus de consolidation et l’atteinte des objectifs
de la direction générale du groupe.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Liste des sociétés consolidées concernées par les instructions de consolidation : les
instructions de consolidation doivent comprendre la liste de sociétés à consolider.
Lorsque des changements importants ont marqué le périmètre de consolidation, ils
doivent être expliqués. Un rappel doit être fait éventuellement du seuil de matérialité
appliqué, le cas échéant, pour la détermination des sociétés à consolider au titre de la
période concernée ;
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Dans l’objectif de respecter ces deadlines en matière de production des comptes consolidés,
un calendrier de consolidation devrait être défini, devant répondre aux objectifs suivants :
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- Insistance sur l’importance du respect des délais par les filiales: Le respect du
calendrier devrait être présenté comme une grande priorité. Ainsi, il est important
d’obtenir l’adhésion et l’engagement des divers intervenants au niveau des filiales. Cet
engagement peut être obtenu grâce à l’implication de la direction générale de la filiale
dans la réception du calendrier, dans le contrôle des délais et dans le suivi des relances
faites par le service central de consolidation, en cas de retard. Et dans le but d’insister
sur le caractère prioritaire du calendrier de consolidation, et d’insister sur l’importance
du respect des deadlines fixés sur ce calendrier, il est recommandé que le courrier
d’accompagnement de ce calendrier lors de son envoi aux différents intervenants, soit
signé par la direction générale du groupe. Une telle mesure peut garantir une plus
grande implication de la part des intervenants concernés.
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Une phase correspond à une remontée homogène d’informations. Ces dernières constituent
une liasse qui caractérise la phase en question.
- des contraintes qui s’imposent au site central qui disposera d’un délai bien déterminé
pour traiter l’information remontée,
En effet, la réduction du temps de production des comptes consolidés ne devrait pas se faire
au détriment des délais accordés aux sites décentralisés, et par conséquent au détriment de
la qualité de l’information remontée. Il serait déplorable que la qualité des comptes
consolidés soit remise en cause, à cause des délais très courts accordés aux sites
décentralisés pour la production de l’information remontée.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Si par contre, l’information peut connaître des changements à certaines occasions durant la
période de consolidation, il sera prévu plusieurs remontées de cette information selon les
événements qui vont occasionner la modification de cette information.
1.2.3 Principes à suivre pour la fixation des dates de réception des documents et
informations
Dans le but de fixer les dates de réception des documents et informations, les principes
suivants doivent être respectés, à savoir :
- Par rapport à cette date butoir, il est procédé à une estimation du temps nécessaire à
la réalisation de chaque tâche du processus de consolidation, pour fixer la date à
laquelle doivent être communiqués les documents et informations nécessaires à l
réalisation de chaque tâche ;
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Généralement, la liasse de consolidation doit être établie dans une forme normalisée. La
même liasse est soumise à toutes les sociétés consolidées. Elle est conçue sous une forme
adaptée et homogène pour toutes les sociétés consolidées.
Lors de la conception de la liasse de consolidation, cette dernière doit avoir pour objectif de
fournir au département central de consolidation toutes les informations qui lui sont
nécessaires pour l’élaboration des comptes consolidés.
En effet, la conception de la liasse de consolidation doit être élaborée avec un grand soin
pour ne pas manquer l’objectif principal qui est l’exhaustivité de l’information transmise au
département central de consolidation.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
En définitive, une liasse de consolidation complète est une liasse qui répond à tous les
besoins du département central de consolidation. Ce qui suppose que ce dernier doit
procéder à un inventaire des informations qui lui seront nécessaires pour l’élaboration des
états financiers consolidés et des annexes.
Les informations demandées dans la liasse de consolidation doivent permettre de traiter les
différentes étapes de la consolidation.
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• Les stocks ;
• Les immobilisations ;
• Le chiffre d’affaires ;
• Etc.
Les commentaires sur les principales variations peuvent également être joints dans les
annexes de la liasse de consolidation.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Ces tableaux de détail sont souvent complexes et très élaborés. Et afin de garantir qu’ils
seront bien renseignés par les responsables des sociétés consolidées, il est recommandé de
prévoir et d’élaborer une notice explicative qui accompagnera la liasse de consolidation.
Cette notice est destinée à expliciter le contenu des documents de la liasse de consolidation
et les modalités de leur renseignement.
Pour répondre aux éventuelles interrogations des responsables des sociétés consolidées, la
notice explicative peut contenir les informations suivantes :
La liste des états qui composent la liasse de consolidation ainsi que l’objectif de chaque
document ;
- Un rappel du contenu de chaque document et des définitions sur les notions contenues
dans le document ;
- Les seuils de matérialité, le cas échéant, utilisés pour l’identification des opérations
intra-groupe et pour la constatation des écritures de retraitement ou de consolidation.
Une copie du calendrier de consolidation et de la liste des sociétés consolidées peuvent être
jointes à la notice explicative, en guise de rappel.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Lorsque des groupes comprennent des filiales appartenant à différents secteurs d’activités,
ils se retrouvent face à des référentiels comptables individuels différents.
C’est le cas également de certains groupes marocains qui englobent des filiales soumises,
pour l’élaboration des comptes individuels, à la réglementation comptable commune à
toutes les sociétés commerciales et industrielles, et telle que stipulée dans le Code Général
de la Normalisation Comptable, mais aussi des filiales soumises à des réglementations
particulières comme les établissements de crédit ou les assurances.
A ce titre, il serait intéressant de connaître le traitement des cas de groupes mixtes dans les
normes IFRS tout en présentant une comparaison avec le Règlement CRC 99-02.
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Ainsi, ces règles propres à l‘entreprise doivent être maintenues dès lors que deux
conditions sont vérifiées, à savoir :
- Ces règles comptables sont particulières au secteur d’activité parce qu’elles prennent
en considération des règles juridiques propres à cette activité (La définition des règles
juridiques n’a pas été apportée par le Règlement CRC 99-02) ;
- Ces règles sont conformes aux principes comptables généraux applicables aux comptes
consolidés, et en particulier aux principes de prédominance de la substance sur
l’apparence et de rattachement des charges aux produits.
Les normes IFRS ne traitent pas d’une manière explicite des modalités d’application du
principe d’homogénéité des méthodes dans le cadre de groupes à activité mixte. Cependant,
certaines normes laissent entendre que les règles comptables spécifiques respectant les
principes fondamentaux énoncés par les normes IFRS, seraient maintenues dans le groupe.
En effet, la norme IFRS 1 a consacré le principe de la pertinence (lié au choix des
méthodes comptables les mieux adaptées). La norme IFRS 37 exclut de son champs
d’application certaines activités qui ne seraient pas concernées par les dispositions de cette
norme.
Ceci étant précisé, la définition d’un plan des comptes du groupe et d’un manuel des
normes reste une nécessité pour le groupe et constitue une phase très importante du
processus de mise en place du système de consolidation.
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Les normes du groupe constituent le référentiel sur la base duquel les comptes consolidés
du groupe sont élaborés et présentés. Le plan des comptes traduit la classification des
transactions adoptée par chaque groupe pour la présentation de ses comptes consolidés.
Pour l’élaboration des comptes consolidés, chaque groupe se doit de définir les normes
comptables en vertu desquelles les comptes seront établis. L’objectif de la norme
comptable est de définir un traitement déterminé et uniforme à chaque type de transaction
réalisée par l’entité produisant les comptes.
En effet, des comptes homogènes sont plus faciles à consolider et constituent un facteur clé
de succès pour le processus de consolidation.
Cependant, et au-delà de cet avantage, la recherche de l’homogénéité des comptes est une
obligation qui a été imposée par différents référentiels comptables en matière de
consolidation :
Selon le Règlement CRC 99-02 : « Les principes comptables généraux doivent être
appliqués…………En conséquence, des retraitements sont opérés préalablement à la
consolidation dès lors que des divergences existent entre les méthodes comptables et leurs
modalités d’application retenues pour les comptes individuels des entreprises incluses dans
le périmètre de consolidation et celles retenues pour les comptes consolidés. ».
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Les normes IFRS 27, 28 et 31 consacrent cette même obligation d’homogénéisation des
comptes. Le principe d’homogénéité des comptes doit être appliqué dès lors qu’une
situation se présente de façon similaire dans plusieurs entreprises consolidées.
Certes, il est vrai que la recherche de l‘homogénéité des comptes doit être un souci
permanent des groupes, mais il est important de préciser que cette recherche doit avoir des
limites. Ces dernières ont trait notamment au coût engendré par cette homogénéisation et
au caractère significatif de son impact sur les comptes consolidés du groupe.
Par ailleurs, il convient de noter que l’homogénéisation des comptes du groupe est une
démarche nécessitant un grand investissement de la part de l’équipe de pilotage du projet et
des responsables des sociétés consolidées.
Cette recherche de l’homogénéité des comptes doit se faire tant pour les principes et
méthode d’évaluation que pour les principes de présentation des états financiers
consolidées.
Ce travail de recensement peut être effectué à l’aide d’un questionnaire de recensement des
divergences.
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- déterminer les sources des divergences entre les différents principes et méthodes
appliquées par les entités du groupe,
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Le questionnaire sera soumis aux responsables comptables des sociétés consolidées, qui
seront chargés de le renseigner. Le questionnaire ainsi renseigné, peut également être
soumis à la validation des auditeurs. De plus en plus, ces questionnaires font partie des
documents validés par les auditeurs sinon, renseignés et soumis directement par eux au
département central de consolidation.
b. Le questionnaire doit être précis et ciblé afin de garantir que les réponses des
utilisateurs soient exploitables.
¾ le contenu du questionnaire
2. les missions de contrôle interne et externe qui sont réalisées au sein des sociétés
consolidées.
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Les sociétés composant les groupes marocains élaborent des comptes individuels selon le
CGNC. Ces normes présentant des divergences par rapport aux normes IFRS qui sont
utilisées pour la production des comptes consolidés du groupe, le groupe sera amené à
définir des normes propres au groupe qui sont en conformité avec les normes IFRS,
lesquelles normes doivent être respectées par l’ensemble des sociétés du groupe.
Par ailleurs, et dans un souci de réduire les écritures de retraitement, nous avons constaté
dans un certain nombre de filiales, que les normes adoptées par le groupe ont été
répercutées sur les pratiques de la filiale pour l’élaboration des comptes individuels : en
effet, nous avons remarqué que certaines filiales ont tendance d’appliquer les normes du
groupe pour l’élaboration des comptes sociaux.
Il s’agit là d’une démarche qui peut comporter des risques énormes pour les filiales,
notamment pour le rejet de leur comptabilité. En effet, il est important de rappeler que dans
la réglementation marocaine, la fiscalité est intimement liée à la réglementation comptable.
La fiscalisation des entreprises marocaines se fait sur la base des états financiers élaborés
conformément au Code Général de la Normalisation Comptable. L’application par la
filiale, pour l’élaboration des comptes sociaux, de certaines normes du groupe non admises
par la réglementation comptable et fiscale au Maroc peut engendrer des risques de rejet de
comptabilité.
Ainsi, il est important que l’expert comptable veille à ce que de telles démarches soient
écartées par les filiales.
71
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les normes comptables adoptées par un groupe sont en principe formalisées dans un
manuel des normes du groupe.
L’élaboration d’un manuel des normes du groupe répond aux objectifs suivants :
- L’uniformisation des traitements comptables à appliquer par les différentes entités qui
composent le groupe ;
Le manuel des normes comptables est un document qui sera diffusé à l’ensemble des
entités formant le groupe mais aussi aux auditeurs locaux des sociétés consolidées.
Le manuel de normes comptables doit être distingué du manuel des procédures comptables
qui lui reprend les procédures mises en oeuvre par le groupe pour l’arrêté des comptes.
- Un chapitre introductif qui rappelle les objectifs du manuel des normes comptables, les
entités concernées par l’application de ces normes, un bref rappel du contenu du
manuel ainsi qu’un rappel de la démarche à suivre lorsqu’une question comptable n’a
pas été traitée par le manuel ;
- Le détail des principes et méthodes d’évaluation à appliquer par les filiales concernées,
présentées par masses du bilan et du compte de produits et de charges. En rappelant les
principes et méthodes d’évaluation adoptées, il est fait rappel du référentiel comptable
adopté par le groupe (US GAAP, IFRS, UK GAAP…etc) ;
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Par ailleurs, et dans un souci de faciliter l’identification des opérations intra-groupe, il est
important que le plan comptable adopté par le groupe comprenne des sous-comptes qui
sont dédiés spécialement aux opérations intra-groupe.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les enjeux de cette phase résident dans la nécessité de l’adéquation de cette organisation
aux besoins et aux contraintes du groupe.
Le rôle de l’expert comptable dans cette phase est de mener la meilleure analyse possible
des contraintes qui pèsent sur les groupes marocains en matière de production des comptes
consolidés afin de garantir que les choix faits sur l’organisation du système de
consolidation soient adaptés aux besoins des groupes marocains.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Cette phase doit se concrétiser par l’élaboration des comptes consolidés selon les normes
IFRS.
- Le deuxième chapitre traitera des aspects liés à la production des premiers comptes
consolidés et aux contrôles à dérouler sur ces comptes ;
- Le choix de consolider selon les normes IFRS devant avoir un impact significatif sur le
processus d’élaboration des comptes consolidés, nous avons choisi de traiter des
incidences des normes IFRS sur le processus, dans le troisième chapitre. Ce dernier
sera aussi une occasion pour faire un bref rappel des principales divergences qui
existent entre le CGNC et les normes IFRS en ce qui concerne les principes et
méthodes d’évaluation, l’objectif n’étant pas de traiter des techniques comptables de
traitement des ces divergences, mais d’évaluer leur impact sur le processus de
consolidation. Ce volet ne peut être abordé sans relever la problématique de la
réglementation locale en matière de consolidation et analyser les enjeux auxquels est
confronté le législateur marocain.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Tout au long de cette phase, l’intervention de l’expert comptable peut prendre plusieurs
formes :
- Riche de son expérience en matière de gestion du projet, l’expert comptable peut être
un partenaire privilégié pour le pilotage et le suivi du projet de mise en place du
processus de consolidation ;
- En tant que professionnel des pratiques d’audit des comptes consolidés, l’expert
comptable va apporter une précieuse aide en matière d’arrêté des comptes consolidés
et du déroulement des travaux de contrôle ;
- Pour réussir la mise en place des normes IFRS dans le processus de consolidation,
l’expert comptable va apporter son savoir-faire et ses connaissances de ces normes.
Les différentes étapes incluses dans cette deuxième phase de mise en œuvre sont
récapitulées sur un schéma synoptique joint en annexe 2 au présent mémoire.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Le système de consolidation à mettre en place par le groupe aura pour objectif d’obtenir
une remontée de l’information de base à un niveau supérieur. Ces informations de base
seront sujettes à des retraitements afin de construire l’information consolidée du groupe.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Composantes du Systčme de
Objectifs du Groupe
Consolidation
Paramétrage
Respect de la
Outil de Consolidation
Réglementation
Initialisation
Fonctionalités et Efficacité et
Utilisations Productivité
- Le fait d’opter pour la consolidation manuelle, est-il judicieux, vu les contraintes qui
s’imposent à toutes les sociétés consolidantes, en matière de délais d’établissement des
comptes consolidés, la fréquence d’élaboration des comptes…etc ;
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
A notre avis, la question ne se pose pas actuellement. En effet, l’acquisition d’un progiciel
de consolidation peut s’avérer coûteuse certes, notamment pour les premiers exercices de
consolidation. Cependant, les gains qui seront réalisés par la société en terme de délai, de
qualité d’élaboration des comptes ainsi qu’en terme de possibilités de réalisation de
plusieurs arrêtés périodiques couvriront largement les coûts supportés. Ceci se confirme
particulièrement lorsque le progiciel est évolutif et peut faire l’objet d’adaptation et de mise
à jour conformément aux besoins du groupe.
- Etre doté de tous les états de restitution légalement obligatoires (bilan, compte de
produits et de charges, tableau des flux de trésorerie…) ;
80
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’expérience a montré qu’il est plus judicieux d’implanter des progiciels ouverts,
facilement paramétrables. L’objectif de tels logiciels est de laisser à des profils non
informaticiens, une certaine autonomie dans la création d’états et de permettre aux
professionnels intervenant dans le processus de s’approprier les fonctions de paramétrage.
- REFLEX ;
- HYPERION.
Cependant, nous avons noté que les tendances actuelles chez les éditeurs des progiciels
s’orientent vers la création de logiciels d’unification répondant à la fois aux besoins de la
consolidation statutaire comme ceux du reporting groupe, de la gestion budgétaire…etc.
En effet, parmi les principaux constats faits par le Salon de progiciels de gestion,
« ProgiForum 2003 » tenu en France, en juin 2003 : « Les avancées technologiques ont fait
évoluer de manière profonde l’approche des utilisateurs et des informaticiens, et ce constat
s’avère particulièrement décisif dans le domaine des progiciels de consolidation et de
reporting. En premier lieu, le rapprochement que l’on avait pu observer en France entre
les fonctions de reporting et de consolidation semble aujourd’hui dépassé.
13
Source : Dossier de presse du Salon des Progiciels de Gestion « ProgiForum 2003 »
81
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Au Maroc, l’on peut faire le constat que les groupes marocains sont toujours dans la phase
de mise en place de progiciels de consolidation indépendamment des autres systèmes
d’information qui puissent exister au sein du groupe. Les opportunités d’une intégration des
différents systèmes d’information ne sont pas vraiment exploitées. Ce qui nous emmène à
réfléchir sur l’adéquation entre cette nouvelle génération des progiciels et les besoins
actuels des groupes marocains.
A notre avis, cette réflexion est très importante à mener. En effet, si les groupes marocains
ne sont pas conscients au même degré de l’importance de systèmes unifiés d’information
pour le pilotage interne et externe, la mise en place du système de consolidation peut être
l’occasion d’apprécier l’opportunité de l’unification des systèmes d’information dans le
groupe, notamment que l’investissement qui sera à engager par e groupe correspondra à
l’acquisition d’un seul progiciel au lieu de plusieurs progiciels (consolidation statutaire,
reporting de gestion, gestion budgétaire…etc).
En d’autres termes, une base de donnée multidimensionnelle est une base de données
structurée comportant un certain nombre de dimensions permettant de stocker des données
et de les interroger en fonction de critères de tri, de détail ou de regroupement.
82
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
¾ Définition de la dimension
Une dimension est un identifiant de la donnée stockée. C’est un axe d’analyse de cette
dernière. Chaque donnée dans la base prend une valeur unique sur chaque dimension.
¾ Définition de la caractéristique :
La caractéristique est une propriété associée à une dimension. Elle permet d’effectuer des
opérations de tri, de sélection ou de regroupement sur les valeurs prises par une dimension.
Exemple : le pays constitue une caractéristique de la dimension entité consolidée.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Vis à vis du site central, la responsabilité des sites décentralisés est de garantir :
Ce dernier point revêt une importance majeure car tout au long du processus de
consolidation, la piste d’audit ne doit en aucun moment être interrompue, de l’information
consolidée jusqu'à l’information source.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
En définissant les responsabilités du site central par rapport à celles des sites décentralisés,
l’expert comptable devrait penser aux outils de communication à mettre en place afin de
garantir une meilleure remontée de l’information à partir des sites décentralisés vers le
service central.
L’opération d’intégration des données reçues suppose qu’un contrôle soit effectué sur ces
données reçues préalablement à leur intégration dans la base de données ;
- Transmission des données des sites décentralisés vers le site central et vice versa :
L’outil devrait permettre de transmettre du site central vers les sites décentralisés, sous
forme de fichiers compactés, un ensemble d’information à savoir, le fichier du paramétrage
de la consolidation et les données consolidées définitives.
• Les informations consolidées : cette transmission se fait dans le sens des sites
décentralisés vers le Site Central lors de la remontée de l’information consolidée.
Cependant, et en raison des ajustements de fin de période qui pourraient être opérés
directement par le Site Central, ce dernier doit communiquer les données définitives
aux sites décentralisés afin de s’assurer que ces derniers démarreront la nouvelle
période de consolidation avec des données d’ouverture exactes (reports d’ouverture) ;
85
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Cependant, dans la pratique, les délais de production de l’information qui sont de plus en
plus courts font que la transmission des informations consolidées se fait dans un cadre de
précipitation qui favorise la confusion. Ainsi, et afin d’éviter ce risque de confusion, il est
recommandé de mettre en place, notamment au niveau du progiciel utilisé, des tableaux de
bord d’envoi et de réception qui garantissent la séquentialité des opérations et contiennent
les références des sites émetteurs, les dates et les heures d’envoi ou de réception.
- Supports de l’information :
Et en tant que maître d’œuvre du projet, l’expert comptable devrait également réfléchir sur
la nécessité de mettre en place les fonctions de supports : service informatique, prestataires
externes…etc.
Cependant, et au-delà des problèmes informatiques qui peuvent être rencontrés par les
différents utilisateurs, ces derniers peuvent également se heurter à des problèmes d’ordre
technique ayant trait notamment aux techniques de consolidation et de production de
l’information consolidée. Dans ce contexte, l’expert comptable se doit de réfléchir, en
concertation avec la direction du groupe, sur la nécessité de mettre en place des fonctions
de supports destinées à aider les différents utilisateurs pour les différents problèmes qu’ils
peuvent rencontrer.
86
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les rôles que peut jouer le service informatique sont multiples et englobent essentiellement
les tâches suivantes :
Face à des situations de blocage techniques, en liaison directe avec les techniques de
consolidation, seules les personnes ayant les compétences nécessaires en matière de
consolidation peuvent aider les différents utilisateurs. Ces personnes compétentes peuvent
faire partie du groupe comme elles peuvent venir de l’extérieur :
87
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans certains cas, les problèmes rencontrés ou les questions posées par les différents
utilisateurs dépassent les compétences et les connaissances du département de
consolidation. Ce dernier se trouvera donc obligé de recourir à un intervenant externe
qui dispose du savoir-faire nécessaire en la matière. Dans ce cadre, l’expert
comptable qui a accompagné le groupe dans la mise en place du processus de
consolidation est la personne idéale pour répondre à ces situations d’urgence.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Parmi les soucis les plus importants de l’expert comptable dans le cadre de la mission de
mise place du processus de consolidation, se trouve l’appréciation du progiciel qui sera
adopté par le groupe par rapport aux fonctionnalités et aux utilisations qu’il offre.
En effet, le progiciel qui sera mis en place par le groupe devrait permettre diverses
utilisations. Ces dernières comprennent essentiellement :
89
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
¾ La liasse de saisie :
- La limitation d’accès à la liasse de saisie aux seuls utilisateurs habilités pou effectuer
cette tâche ;
Pour ce faire, des schémas d’enregistrement de ces opérations devraient être définis.
90
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Le numéro de l’écriture ;
- la période ;
- la société ;
- le mode d’évaluation ;
- la devise ;
- le niveau d’enregistrement ;
- la nature ;
- le libellé.
L’interfaçage des données consiste en la conversion des données saisies en une nouvelle
forme dans le but de leur intégration dans la base de données globale. Cette opération
permet d’éviter une ressaisie par le site central des informations remontées par les sites
décentralisés.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Fichier
d'entrée
Fichier de
sortie
Matrice de Passage ou
Table de
Correspondance
¾ Le Fichier d’Entrée
Les fichiers d’entrée sont constitués par les fichiers de la comptabilité sociale des sociétés
consolidées.
Les données du fichier d’entrée qui seront l’objet de l’interfaçage correspondent soit aux
soldes de la période soit aux flux de l’exercice ainsi qu’aux valeurs intra-groupe.
Dans la définition de la matrice de passage, l’expert comptable doit porter une attention
particulière à l’exhaustivité de la matrice dans la mesure où elle doit comprendre tous les
comptes qui peuvent être utilisés par les sociétés consolidées et peuvent être remontés dans
le cadre de la consolidation.
¾ Le paramétrage de l’interface
92
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
A l’issue des opérations de génération des données de sortie, les travaux de contrôle
peuvent être lancés afin de pouvoir procéder à l’édition des états de restitution.
¾ Les contrôles
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- la Balance ;
- le Grand Livre ;
- et les Journaux.
Ces états sont figés de par leur caractère fondamental dans l’organisation de la
comptabilité. Aucune modification ne peut être apportée au paramétrage de ces états quel
que soit le degré d’habilitation de l’utilisateur.
Par ailleurs, et malgré le fait que ces états sont figés, certains progiciels peuvent proposer
de suivre le tracé de l’information à partir de la balance, et ce en vertu du principe de la
« balance interactive ». Ce principe veut qu’il soit possible d’expliquer un solde de la
balance par société et de remonter au détail sur le grand livre.
A l’exclusion des états figés, tous les états dont auraient besoin les différents utilisateurs
des comptes consolidés peuvent être paramétrés, par le biais de générateurs d’états en
fonction des besoins de ces derniers. L’accès au paramétrage dépend du progiciel à utiliser
par le groupe. Ainsi, il serait intéressant pour l’expert comptable de s’assurer que le
progiciel qui sera installé par le groupe permette de paramétrer les états de restitution à la
guise des utilisateurs des comptes consolidés.
Parmi ces états paramétrables, l’expert comptable doit s’intéresser prioritairement aux états
obligatoires conformément au référentiel utilisé pour la préparation des comptes
consolidés. Ces états se doivent d’être en conformité avec la législation en vigueur.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Le paramétrage du système de consolidation peut être défini comme étant l’ensemble des
arguments et règles construits afin de générer des informations consolidées à partir
d’informations de niveau élémentaire.
En effet, le cadre réglementaire qui régit le processus de production des comptes consolidés
devrait se réfléchir sur le paramétrage du système de consolidation à travers le paramétrage
des règles de consolidation des comptes, des catégories des données à consolider, des états
de restitution…etc ;
Généralement, les progiciels commercialisés sont paramétrables pour tenir compte des
spécificités de chaque groupe.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Le paramétrage technique est composé des arguments qui caractérisent une donnée
et ses règles de génération ;
Dans cette phase du processus de mise place du système de consolidation, il est important
de préciser que l’intervention de l’expert comptable ne consiste pas à procéder au
paramétrage du progiciel. Cette tâche incombe à l’équipe qui sera responsable de manipuler
le progiciel de consolidation, en l’occurrence le département central de la consolidation
assisté par les représentants de l’éditeur du progiciel.
L’apport de l’expert comptable dans cette phase prend toute son importance grâce aux
connaissances acquises en matière de paramétrage des progiciels de consolidation, dans le
cadre des missions d’audit des comptes consolidés et des systèmes de consolidation. En
effet, parmi les contrôles de base à réaliser dans le cadre des missions d’audit des comptes
consolidés, figure l’audit du système de consolidation ou plus exactement, l’audit du
paramétrage du progiciel de consolidation.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- La période à consolider ;
- Les contrôles.
Initialsation du
Progiciel de
C onsolidation
C om posantes du Périodes a
C ontrôles
G roupe C onsolider
Sites N om bre de
C ontrôles de la
C onsolidations a
base de données
réaliser
G roupe,
Sous-groupes et C ontrôle de la
O rganigram m es liasse de saisie
98
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
¾ Les sites : ils doivent être paramétrés sur le progiciel conformément à l’organisation qui
a été adoptée par le groupe, laquelle organisation a été préalablement déterminée
comme indiqué dans le chapitre 2 de la première partie. Ainsi, trois catégories de sites
peuvent être identifiées : le site central, les sites décentralisés de sous-consolidation et
les sites décentralisés élémentaires.
- La définition des sociétés formant le groupe : toutes les sociétés faisant partie du
groupe doivent être saisies sur le progiciel de consolidation, qu’elles soient
consolidées ou non ;
L’opportunité d’opter pour une consolidation par palier devrait être appréciée par l’expert
comptable par rapport aux avantages et aux inconvénients qu’elle présente pour le groupe.
99
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les avantages de la consolidation par palier résident dans le fait que les personnes qui
seront responsables de la réalisation de la sous-consolidation auront une meilleure
connaissance et maîtrise des filiales qu’ils consolident que le département central de
consolidation qui doit traiter un nombre plus élevé de sociétés consolidées. Ce qui
contribuera à améliorer la qualité de l’information consolidée.
Cependant, cette méthode comporte des risques. Ces derniers ont trait surtout au facteur
temps et à la disponibilité d‘informations pertinentes. En effet, le fait de multiplier les sous-
consolidations peut entraîner la multiplication de temps de traitement, lequel temps serait
difficilement compressible.
D’autre part, la récupération par le département de consolidation des résultats des sous-
consolidation peut induire la perte d’informations pertinentes qui auraient du être
remontées à l’échelon supérieur.
Afin d’éviter ces risques, l’expert comptable peut recommander que l’ensemble des
moyens matériels (progiciels et tableaux d’analyse) qui sont utilisés au niveau du
département de consolidation soit mis à la disposition des responsables des sous-
consolidations afin de garantir que le département de consolidation pourra disposer de
l’ensemble des retraitements de consolidation qui sont réalisés par les responsables des
sous-consolidations.
Dans le cas où la mise en commun de ces outils serait impossible, il est important de veiller
à ce que les liasses de sous-consolidation comportent le maximum de détail afin de faciliter
les analyses ultérieures qui seront effectuées par le département de consolidation central.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans le cadre de la consolidation légale, le passage d’une période clôturée à une période
nouvelle devrait donner lieu à l’enregistrement des reports d’ouverture qui correspondent
aux soldes de clôture de la période fermée. Ces reports d’ouverture doivent constituer les
données de comparaison pour la nouvelle période.
A ce niveau, le rôle de l’expert comptable est d’apprécier les contrôles déjà paramétrés sur
le progiciel ainsi que de proposer des contrôles supplémentaires lorsque ceux-ci s’avèrent
nécessaires.
14
Ces contrôles correspondent aux contrôles qui doivent être décentralisés comme mentionné dans le troisième chapitre
de la première partie de ce mémoire lors de la définition d’une organisation spécifique.
101
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- l’équilibre des flux : ces contrôles ont pour objectif de s’assurer que les flux
enregistrés dans le cadre de la consolidation sont équilibrés ;
Les contrôles de la liasse de saisie ont pour objectif de détecter les écarts éventuels entre le
détail saisi et le total saisi du détail.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Une fois que les données aboutissant à la consolidation sont générées, il convient de
paramétrer le progiciel de consolidation pour la restitution des données générées. En effet,
les progiciels de consolidation les plus développés doivent laisser à l’utilisateur l’accès à la
modification et à la construction des états de restitution, sur un module de générateur des
états.
15
Dans le cadre d’un système unifié d’information groupe, il est possible de prévoir que le paramétrage du progiciel de
consolidation soit adapté au besoin de comparaison des données de consolidation, financières et de gestion. Dans ce cas,
le progiciel retenu devrait permettre le rapprochement entre les données financières et les données de gestion. Cette
dynamique d’échange des données entre les bases de données financières et de gestion est de nature à permettre aux
entreprises consolidantes d’accélérer le processus de production des comptes consolidés ;
103
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
La génération des données consolidées à partir des comptes individuels est basée sur deux
éléments essentiels à savoir :
Une fois les caractéristiques des données définies, il doit être procédé par la suite à la
définition des règles de génération des données consolidées.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les règles de génération des données sont généralement construites selon le schéma
suivant :
Condition
Dans un progiciel de consolidation, les principales règles de génération qui existent sont les
suivantes :
Impacts des saisies : il s’agit des règles qui permettent de générer un montant de
clôture à partir de la saisie d’une valeur dans un flux de mouvement réel ;
Reports des données de clôture sur la période suivante : il s’agit des règles qui
permettent de reporter certaines catégories de données (vérifiant une condition
déterminée) sur la période de consolidation suivante. C’est le cas des écritures de
retraitement et d’ajustements qui sont reportées selon les principes suivants :
105
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Sommation des informations de chaque société consolidée : il s’agit des règles qui
cumulent les informations de chaque société consolidée, au niveau consolidé en
utilisant le pourcentage d’intégration de la société concernée ;
- Partage du résultat et de la situation nette :il s’agit des règles qui permettent de
partager le résultat et la situation nette entre les intérêts du groupe et les intérêts
minoritaires en fonction du taux d’intérêt du groupe et celui des minoritaires ;
- Elimination des titres consolidés : il s’agit des règles qui permettent d’éliminer les
titres de participations consolidés par le biais d’une rubrique de liaison et des
réserves consolidées ;
- Elimination des valeurs intra-groupe : ces règles permettent d’éliminer les valeurs
intra-groupe déclarées en utilisant des rubriques de liaison.
Impacts de consolidation : ces règles sont constituées des traitements portant sur les
opérations de consolidation. Ces opérations comprennent les opérations de retraitement
(homogénéisation des taux et des modes d’amortissements, la constatation de l’écart
d’acquisition,…), les éliminations sans incidence sur le résultat et la situation nette, les
éliminations avec incidences sur le résultat et la situation nette, les effets des variations
de périmètre…etc ;
Dans la pratique, les progiciels de consolidation dans leur version initiale, comprennent
déjà un certain nombre de règles de génération standard. Dans ce cas, le rôle de l’expert
comptable a pour finalité de s’assurer que :
106
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- La caractérisation des données telle que paramétrée sur le progiciel est exhaustive ;
- Les différentes règles de génération des informations consolidées, déjà définies dans
le progiciel sont conformes à la fois aux normes adoptées par le groupe et au
référentiel comptable utilisé par le groupe pour la préparation des comptes
consolidés. Dans le cas contraire, les ajustements nécessaires doivent être proposés
et intégrés dans le progiciel de consolidation.
Par ailleurs, l’expert comptable doit considérer la possibilité d’ajouter de nouvelles règles
de génération dans le but d’automatiser certaines opérations de consolidation, non prévues
initialement dans le progiciel de consolidation. Dans ce cas, ces nouvelles règles doivent
être définies, validées et communiquées aux représentants de l’éditeur pour la réalisation du
paramétrage.
A l’issue de cette étape, l’expert comptable doit s’assurer que les états de restitution des
données sont bien paramétrés sur le progiciel de consolidation en fonction des besoins du
groupe en terme d’information et de comptes consolidés.
- Les états de restitution paramétrés sur le progiciel répondent aux différents besoins
du groupe en états de consolidation : balance consolidée, grands livres, journaux,
états financiers consolidés comme exigés par la réglementation en vigueur, états de
contrôles…etc ;
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Les formules de calcul utilisées dans les différents états de restitution sont
correctes ;
A titre de rappel, conformément à la norme IFRS 1 §7, les états consolidés doivent
comprendre les éléments suivants :
- Le bilan consolidé ;
- Un état indiquant soit l’ensemble des variations des capitaux propres (Tableau des
variations des capitaux propres), soit les variations des capitaux propres autres que
celles résultant de transactions sur le capital avec les propriétaires et de distribution
aux propriétaires (état des profits et pertes comptabilisée dans l’exercice)16.
Ainsi, nous pouvons constater que l’état d’analyse des variations des capitaux propres et le
tableau des flux de trésorerie constituent des états de synthèse à part entière et non des
éléments de l’annexe comme préconisé par le Règlement CRC 99-02.
Le paramétrage de ces états doit prendre en considération l’obligation pour les groupes de
présenter les données comparatives.
16
En 2005, l’IASB envisage de substituer au compte de résultat et à l’état des profits et pertes comptabilisés dans
l’exercice, un « état de performance » unique comprenant l’ensemble des variations des capitaux propres résultant de
transactions avec les tiers non actionnaires.
108
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
3) Pilotage du projet
La mise en place du système de consolidation est un projet qui doit associer différents
acteurs. Il est nécessaire dés lors de définir le rôle de tout un chacun. Généralement, ces
rôles se déclinent comme suit :
3.1.1 Le client
Le client est par définition le maître d’ouvrage. Il est le propriétaire du projet et doit être
responsable des aspects suivants :
Pour la réalisation de ces tâches, le client peut aussi se faire assister par un expert
comptable.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Généralement, l’expert comptable peut jouer le rôle du maître d’œuvre, délégué par le
maître d’ouvrage, puisqu’il associe la connaissance et la maîtrise des techniques
comptables de consolidation, la connaissance des systèmes d’information et des progiciels.
Le comité de pilotage comprend généralement un maître d’ouvrage, assisté par des maîtres
d’ouvrage délégués en plus des membres de l’équipe de projet et des directeurs concernés
par le projet.
110
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les réunions du comité de pilotage font l’objet d’un procès verbal de validation formalisant
les options retenues.
Parallèlement au comité de pilotage, des groupes de travail peuvent être constitués dans le
but de traiter de points particuliers nécessitant des compétences particulières.
Ces groupes de travail peuvent aussi être mis en place dans le but de multiplier les groupes
de projet et de permettre l’avancement du projet sur plusieurs volets simultanément.
Parmi ces groupes, un groupe technique informatique est également mis en place lors de la
phase du choix de l’outil de consolidation et de sa mise en place. Son rôle est de :
111
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Le projet de mise en place du système de consolidation doit être géré dans le temps
conformément à un calendrier de réalisation des travaux. Ce planning doit être mis en place
sur la base d’un découpage du projet en plusieurs tâches et l’estimation de la charge de
travail de chaque tâche.
112
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Conformément aux instructions du groupe, et aux procédures mises en place définies tout
au long des phases précédentes, la production des comptes consolidés va être entamée
selon la chronologie suivante :
Les sociétés comprises dans le périmètre de consolidation doivent arrêter leurs comptes
sociaux, et ce conformément au calendrier de consolidation tel que défini par le
département central de consolidation.
Préalablement à la clôture définitive des comptes individuels, les responsables des sociétés
consolidées doivent procéder aux réconciliations des opérations et soldes intra-groupe.
Nous avons vu dans la première partie qu’il est recommandé que les rapprochements intra-
groupe soient faits par les sociétés consolidées et ce avant la communication de la liasse de
consolidation définitive.
113
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les retraitements des comptes individuels des entreprises consolidées ont pour objet de
corriger, par des écritures comptables, les divergences entre les pratiques et méthodes
comptables utilisées dans ces comptes et celles applicables aux comptes consolidés, ceci
afin de prendre en compte les caractéristiques propres aux comptes consolidés et d’assurer
leur homogénéité17.
- Les retraitements destinés à éliminer l’impact des écritures passées pour la seule
application des législations fiscales ;
Ces travaux seront réalisés soit par le département central de consolidation, soit
directement par les sociétés consolidées. Le choix entre les deux possibilités fera l’objet du
dernier chapitre de cette deuxième partie.
Pour la suite du processus de consolidation, nous allons supposer que ces travaux de
travaux de retraitements seront faits au niveau des sociétés consolidées.
Suite à au retraitement des comptes individuels des sociétés consolidées, les responsables
de ces dernières procéderont à la saisie de la liasse de consolidation, en renseignant tous les
tableaux et documents compris dans la liasse. Le renseignement de cette dernière doit se
faire sur la base des comptes définitifs.
17
Définition retenue par le Régl. 99-02, §201.
18
Ces retraitements auront pour objectif d’homogénéiser les pratiques comptables au sein du groupe et de corriger les
divergences entre le CGNC et les normes IFRS.
114
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les travaux de consolidation qui seront réalisés par le département central sur les liasses de
consolidation remontées par les sociétés consolidation sont les suivants :
- Elimination des opérations réciproques. Cette tâche suppose que tous les écarts
significatifs sur les opérations réciproques ont été expliqués et corrigés par les sociétés
consolidées concernées sur les liasses de consolidation remontées ;
115
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les implications de la première application des IFRS seront traitées au niveau du dernier
chapitre de la deuxième partie de ce mémoire.
Dans cet objectif, un suivi des documents à recevoir peut être fait en utilisant un tableau de
suivi inspiré du modèle suivant :
116
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Ajustements d'Audit
non comptabilisées
consolidation visée
du service conso
Opinion d'Audit
memorandum
Interlocuteur
de synthèse
Référence
Liasse de
Auditeur
Société
S3
117
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’objectif de e contrôle est de vérifier que le périmètre de consolidation est correct par
rapport à l’organigramme du groupe, et en particulier valider l’exhaustivité du périmètre en
s’assurant que des sociétés ne sont pas exclues à tort du périmètre de consolidation). La
validation du périmètre de consolidation devrait être faite par rapport aux règles de
définition du périmètre de consolidation et des exclusions du périmètre, de définition des
contrôles et de détermination du pourcentage de droits de vote. Les dispositions relatives à
ces règles sont régies par la norme 27 et 28 ;
L’objectif de ce contrôle est de valider que les méthodes de consolidation sont cohérentes
par rapport au type de contrôle exercé par le groupe ;
L’objectif du contrôle est de valider le traitement des sorties de périmètre et le calcul des
résultats de cession de titres consolidés.
118
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’objectif du contrôle est de valider les capitaux propres de clôture (part du groupe et part
des minoritaires). Ce contrôle est déroulé à travers la mise en œuvre du tableau d’analyse
des variations des capitaux propres. Ce tableau sera détaillé davantage dans les paragraphes
suivants, vu son importance dans le processus de consolidation.
- analysant la formation du résultat consolidé par société (analyse contributive) (en part
du groupe et part des minoritaires),
A ce niveau, le tableau suivant peut être utilisé : (édité par le progiciel ou préparé
manuellement par le consolideurs) :
119
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Retraitements d’homogénéisation
Retraitement du crédit-bail
Impôts différés
Autres retraitements
Total retraitements
Total éliminations
120
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’objectif du contrôle est de valider que le choix de la méthode de conversion adoptée pour
chaque société est correct.
La vérification des impôts différés doit se faire par rapport à l’approche bilantielle : Une
différence temporaire apparaît dès que la valeur comptable d’un actif ou d’un passif est
différente de sa valeur fiscale. Cette approche est élargie et conduit à la prise en compte des
impositions latentes.
Une attention doit être portée aux éléments qui ne doivent pas être pris en considération
pour le calcul des impôts différés (écarts d’acquisition) ;
Pour la présentation bilantielle des impôts différés, les actifs et les passifs d’impôts
différés, quelle que soit leur échéance, doivent être compensés lorsqu’ils concernent la
même entité fiscale. Toutefois, les actifs, passifs et charge d’impôts différés doivent être
présentés dans les états financiers consolidés distinctement des actifs, passifs et charges
d’impôts.
121
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Un bouclage des impôts différés doit être fait. Ce bouclage se fait à travers le contrôle des
mouvements d’impôt. A ce titre, il est important de vérifier que les mouvements sur les
impôts différés entre ouverture et clôture sont correctement comptabilisés en résultat (à
l’exception des impôts différés résultant de l’impact des changements de méthode
comptabilisés en réserves, et des impôts différés provenant des variations de périmètre).
Cette vérification peut être faite à l’aide d’un tableau du format suivant :
Total
- que les variations d’impôt différé sont correctement analysées sur la période ;
- que les soldes d’impôts différés actifs et passifs sont compensés entité par entité ;
Les contrôles à réaliser sur les impôts différés entité par entité sont les suivants :
1. Ventilation des impôts différés provenant des écarts valeur fiscale / valeur dans les
comptes sociaux et des impôts différés provenant des retraitements de consolidation.
2. Concernant les différences valeur fiscale / valeur dans les comptes sociaux :
19
IDA : Impôt Différé Actif.
20
IDP : Impôt Différé Passif.
122
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Vérifier que tous les décalages temporaires entre fiscalité et comptes individuels
génèrent des impôts différés, à partir de l’analyse des informations figurant dans la
liasse fiscale ;
- Vérifier que le taux d’impôt utilisé pour le calcul de l’impôt différé correspond bien au
taux probable de reversement.
- Vérifier que tous les retraitements dans les tableaux de variation des capitaux propres
donnent lieu à la comptabilisation d’impôt différé, sauf dans les cas prévus par la
réglementation (exemple de certains écarts d’évaluation sur des actifs incorporels
(généralement non amortissables et non cessibles séparément de l’entreprise acquise).
- Vérifier que le taux d’impôt utilisé pour le calcul de l’impôt différé correspond bien
au taux voté pour l’exercice probable de reversement.
4. S’assurer que l’on dispose pour chaque société (au regard du résultat groupe ou de
l’impôt groupe) d’une preuve d’impôt sur ses comptes individuels. En effet, la preuve
d’impôt doit être vérifiée pour chaque société ;
123
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
(En K devise
de consolidation)
- Valider les preuves d’impôt par société sur les sociétés significatives (c’est-à-dire dont
la charge fiscale et/ou le résultat consolidé avant impôt sont significatifs) ;
- Vérifier en particulier de façon approfondie les preuves d’impôts des sociétés pour
lesquelles la charge fiscale théorique diffère fortement de la charge fiscale réelle.
124
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Elimination des plus ou moins values de cession sur titres de sociétés consolidées ;
L’objectif du contrôle est de valider que le tableau des flux de trésorerie est correctement
construit.
125
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- Activité d’exploitation ;
- Activité d’investissement ;
- Activité de financement.
La cohérence des données du tableau des flux de trésorerie par rapport aux états financiers
doit être vérifiée. En particulier :
1. La cohérence des flux d’investissement doit être vérifiée par rapport au tableau
consolidé de variation des immobilisations ;
L’objectif du contrôle est de s’assurer que les informations relatives au résultat par action
sont correctes. En effet, pour certains cas cités dans la norme 33, la présentation du résultat
par action est obligatoire.
126
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Ce tableau constitue donc une mémoire des opérations de consolidation qui peut être
également utilisé comme un outil de simulation ou d’anticipation de l’impact des variations
du périmètre de consolidation
Le bouclage des variations des capitaux propres est une étape très importante du processus
de consolidation. Il permet de s’assurer que les variations des capitaux propres sont bien
expliquées et ne comportent pas d’anomalie. Il permet aussi de s’assurer que :
- les variations des pourcentages d’intérêts liées aux acquisitions et aux cessions ont été
neutralisées ;
Selon la norme IFRS 1, §86, le groupe doit présenter dans un état séparé des états
financiers :
127
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
D’autres informations doivent être présentées par le groupe dans ce même état ou dans les
notes annexes, à savoir :
- Les transactions sur le capital avec les propriétaires et les distributions aux
propriétaires ;
2. Le deuxième modèle présente les variations des capitaux propres qui sont des profits et
des pertes dans une composante séparée des états financiers (état des profits et pertes
comptabilisées). Selon cette approche, le rapprochement entre les soldes d’ouverture et
de clôture des réserves et des résultats accumulés non distribués sont présentés dans les
notes annexes aux états financiers.
128
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Généralement, les progiciels de consolidation intègrent dans les états de sortie le tableau de
variation des capitaux propres. Cependant, et à l’occasion de la première consolidation, ce
tableau doit faire l’objet de contrôles de la part de l’expert comptable afin de s’assurer qu’il
est bien renseigné par le progiciel.
Les contrôles à dérouler par l’expert comptable auront pour objectif de valider les capitaux
propres de clôture (part du groupe et part des minoritaires) en :
- analysant la variation des capitaux propres entre l’ouverture et la clôture (en part du
groupe et part des minoritaires),
2. La symétrie est parfaite entre les dividendes versés et les dividendes reçus (et donc
éliminés) entre sociétés consolidées. La distribution de l’exercice qui apparaît au niveau
de la variation des capitaux propres consolidés part du groupe doit correspondre
uniquement aux dividendes versés par la société mère à ses actionnaires.
3. L’augmentation (ou réduction) de capital qui apparaît dans la variation des capitaux
propres consolidés part du groupe correspond uniquement à l’augmentation de capital
de la société mère.
129
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
4. Les autres variations de capitaux propres part du groupe (outre le résultat de la période)
sont expliquées par l’une des raisons suivantes :
− Changement de méthode comptable (effet calculé sur les réserves d’ouverture net
d’impôt différé) ;
− Corrections d’erreurs (si les conséquences de l’erreur étaient passées dans les
capitaux propres) ;
− Etc.
130
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
131
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- D’un côté, la philosophie des normes IFRS est bien différente de la philosophie de la
réglementation comptable marocaine dans sa globalité.
- De l’autre côté, le champ d’application des normes IFRS est bien plus large que celui
de la réglementation comptable marocaine.
21
Inspiré de « Normes IFRS, Philosophie différente » : une intervention de M. Thierry Duval, NetPME, novembre 2003.
132
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Les règles fiscales, et en particulier les règles de détermination des bases de l'impôt
sur les bénéfices sont très présentes dans les méthodes comptables qui sont
employées dans les entreprises marocaines. En effet, le CGNC permet la
comptabilisation de certaines opérations d’origine fiscale. Dans les normes IFRS, les
règles fiscales sont traitées à part. Le calcul de l'impôt sur les bénéfices est fait en
dehors des états financiers et de la comptabilité ;
Face à l’ampleur de ces divergences, nous pouvons nous demander sur l’opportunité d’une
harmonisation de la réglementation comptable en matière de consolidation.
133
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
En définitive, il nous semble que pour la période à venir, les enjeux de cette harmonisation
devraient être relevés aussi bien par les instances locales que par les entreprises marocaines
dans le but de réussir l’intégration du Maroc dans le mouvement de mondialisation.
Cependant, il nous paraît évident que cette perspective ne devrait pas être étendue, pour le
moment, à la réglementation comptable globale. Une telle démarche ne serait pas sans
entraîner un bouleversement du cadre réglementaire. Il ne serait pas aisé, pour les instances
réglementaires locales de faire face aux implications d’ordre fiscal notamment le cadre
réglementaire marocain est caractérisé par une forte interaction entre la réglementation
comptable et celle fiscale.
En effet, il est vrai que beaucoup de sociétés marocaines se sont mises aux IFRS, mais
aucune contrainte réglementaire n’existait jusqu’ici (à l’exception de la loi n° 52-01 du 21
avril 2004 relative à la Bourse des Valeurs et de la loi bancaire du 6 juillet 1993 relative
aux établissements de crédit).
A notre avis, nous ne devons pas être indifférents à l’expérience de l’Europe en matière
d’application des normes IFRS. En effet, le règlement européen du 11 septembre 2002
impose aux sociétés cotées européennes d’utiliser des normes comptables internationales
IAS/IFRS pour l’établissement de leurs comptes consolidés au plus tard le 1er janvier 2005.
134
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Si aujourd’hui beaucoup de sociétés marocaines utilisent déjà les normes IFRS pour
l’élaboration des comptes consolidés, à notre avis l’obligation d’une telle démarche devrait
être limitée aux sociétés cotées pour les raisons suivantes :
- La mise en place des normes IFRS suppose une refonte du système d’information au
sein de l’entreprise. Le coût d’une telle démarche ne peut pas être facilement supporté
par les groupes de taille moyenne ;
- L’application des normes IFRS suppose également une maîtrise de ces normes
étrangères. Les coûts engendrés par les formations sur les normes IFRS restent
relativement conséquents.
Il est évident qu’en adoptant les normes IFRS pour l’élaboration de la réglementation
comptable en matière de consolidation, les instances réglementaires devront relever l’enjeu
de la normalisation comptable.
En effet, les normes IFRS connaissent des changements perpétuels. Et ainsi devrait être le
sort de la réglementation comptable marocaine si elle prétend être en phase avec ces
normes internationales. L’harmonisation de la réglementation comptable n’est pas une
opération ponctuelle, elle est le résultat d’un processus continu de normalisation
135
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’objectif n’est pas de traiter en détail les divergences entre les dispositions du CGNC et
les normes IFRS. Un tel sujet a fait l’objet de plusieurs travaux de recherche. Notre objectif
au niveau de ce paragraphe est de rappeler sommairement les principaux postes présentant
des divergences dans le but d’en exposer l’impact sur le processus de consolidation.
22
Source : « Impact des normes comptables internationales sur la comptabilité française » Auteurs : Maryline BENYAKHLEF, Gil
ZELAZNY, Thierry GUEGUEN, Pascale LEMOIGNE.
136
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans l'optique "Investisseur", le bilan devient un élément essentiel dans les états IFRS. En
effet, si le compte de résultat représente l'exploitation, le bilan lui, représente le potentiel de
l'entreprise.
Les normes IFRS ont consacré le concept anglo-saxon de « juste valeur » qui s’oppose aux
principes fondamentaux de la comptabilité marocaine, à savoir les principes du coût
historique et de prudence.
Les coûts historiques correspondent aux prix réels d’achat. La juste valeur se réfère à une
évaluation de la valeur actuelle sur le marché d’aujourd’hui.
Les normes IFRS prévoient des tests de dépréciation (impairment test) avec prise en
compte de la dépréciation ou de la réestimation de la valeur d'un bien qui modifie sa base
amortissable.
Les nouvelles orientations des normes IFRS ont consacré l’état des performances au
détriment du compte de résultat. L’objectif de l’état des performances est de mesurer la
performance en tant que variation entre deux bilans.
Le nouvel état, qui n’est pas encore défini de façon précise et qui suscite encore des débats,
distinguerait les éléments suivants :
137
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
- d’autre part, les variations de valeur du bilan concernant les actifs évalués à la juste
valeur, (dépréciation ou réévaluation d’immobilisations corporelles, variation des
goodwills).
Les valeurs nettes seraient directement fournies sans passer par les dotations et les reprises
de provisions.
Les divergences entre le CGNC et les normes IFRS ont fait l’objet d’un travail de
recherche de notre confrère M. Redouane Sebbar, dans le cadre de la préparation du
mémoire pour l’obtention du diplôme d’expertise comptable.
Ainsi, nous n’avons pas jugé utiles de présenter en détail ces divergences, une brève
synthèse en sera présentée à titre d’information, puisque le présent mémoire ne prévoit pas
de traiter les techniques de retraitement de ces divergences. Donc, pour plus de détail sur
ces modalités techniques, nous suggérons de se référer au mémoire de M. Sebbar.
Les principales divergences existant entre le CGNC et les normes IFRS concernent les
postes suivants :
- les immobilisations,
- les stocks,
- les provisions comptabilisées au passif,
- les subventions,
- les impôts différés.
Les synthèses des divergences relatives à ces postes sont présentées sur l’annexe 4 joint au
présent mémoire.
138
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
L’application des normes IFRS par les groupes marocains va avoir des incidences
importantes sur le processus de consolidation et sur la mise en place du système de
consolidation. Ces incidences sont plus importantes dans le cadre de la réalisation de la
première consolidation. En effet, cette dernière va coïncider avec la première application
des normes IFRS.
Les changements comptables induits par l’adoption des IFRS en tant que référentiel
comptable de base étaient régis par les dispositions de la norme 8 et celles des
interprétations SIC 8 correspondante. A partir de 2005, il est envisagé que ces changements
soient régis par une nouvelle norme « Première Application des IFRS »
En effet, la première application des normes IFRS constitue un enjeu important pour les
groupes car elle doit donner lieu aux implications suivantes23 :
Etablissement d’un bilan d’ouverture IFRS, lequel bilan doit être préparé selon un
certain nombre de méthodes comptables qui son applicables dans les premiers états
financiers IFRS ;
Préparation d’un certain nombre d’informations à fournir dans les premiers états
financiers IFRS.
23
Source : Editions Francis Lefebvre : IFRS 2005.
139
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Lors de la première application des normes IFRS, le groupe doit établir un bilan
d’ouverture IFRS à la date d’ouverture de l’exercice présenté en comparatif dont les
comptes sont établis conformément aux normes IFRS.
Ce bilan d’ouverture est essentiel car il servirait de point de départ à l’application ultérieure
des IFRS.
Ainsi, dans l’objectif de présenter des états financiers annuels IFRS arrêtés à la date du 31
décembre N, le groupe est censé préparer un bilan d’ouverture IFRS arrêtés au 1 janvier N-
1, les états financiers arrêtés au 31 décembre N-1 constituant les états comparatifs.
Les ajustements résultant de l’application des normes IFRS devraient être comptabilisés
dans les capitaux propres d’ouverture du premier exercice présenté en comparatif et retraité
en IFRS et non dans le résultat du premier exercice présenté en IFRS. Une seule exception
est prévue pour les immobilisations incorporelles acquises lors d’un regroupement
d’entreprises.
140
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Dans les premiers états financiers IFRS, le groupe devrait expliquer l’incidence de
l’application des normes IFRS sur sa situation financière, sa performance financière et ses
flux de trésorerie.
En conséquence, les premiers états financiers IFRS devraient fournir notamment les
informations suivantes :
3.2 Implications de l’application des normes IFRS sur le processus de mise en place du
système de consolidation
Compte tenu des divergences qui existent entre le CGNC et les normes IFRS, les groupes
marocains seront amenés à retraiter les comptes élaborés initialement selon le CGNC pour
les rendre conformes aux normes IFRS. Dans le but de réaliser ces retraitements, deux
possibilités s’offrent aux groupes marocains à savoir :
A notre avis, la deuxième perspective présente l’inconvénient d’être lourde à réaliser dans
la mesure où le département central doit recevoir toutes les informations nécessaires pour la
réalisation de ces retraitements et ce pour l’ensemble des sociétés consolidées.
141
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Ainsi, il est recommandé que les retraitements de conversion soient réalisés au niveau des
sociétés consolidées. Cette alternative suppose toutefois que les responsables des sociétés
consolidées maîtrisent suffisamment les normes IFRS ainsi que les divergences par rapport
au CGNC.
Cependant, certaines filiales pourraient être tentées par adopter une démarche inverse :
tenir une comptabilité de la filiale selon les normes IFRS et procéder à des retraitements
pour convertir la comptabilité vers le CGNC. Cette démarche est à éviter : elle peut
engendrer des risques de rejet de la comptabilité.
Dans cette perspective, des sessions de formation sur les normes IFRS devraient être
organisées au profit des différents intervenants dans le processus de consolidation.
Par ailleurs, et dans l’objectif de faciliter le travail de conversion des comptes et de réduire
les risques d’erreurs, il est possible de mettre en place une matrice de passage.
- Dans certains cas, les écritures de retraitement sont d’une complexité telle qu’il serait
difficile d’envisager une automatisation de ces retraitements, notamment pour les
impacts des impôts différés qui font souvent appel à des appréciations de la part des
consolideurs.
142
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
C’est ainsi que dans la pratique, on constate que les différents groupes qui préparent des
comptes consolidés ont renoncé à la perspective d’automatisation des retraitements de
conversion des comptes.
143
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Afin de garantir sa réussite, le comité de pilotage ainsi que les différentes équipes de travail
doivent faire preuve d’une grande rigueur et persévérance pour mener jusqu’au bout cette
phase.
Il est important de signaler à ce niveau qu’afin de s’assurer que les intervenants dans le
processus de mise en place du système de consolidation disposent du budget temps
nécessaire pour réussir ce projet, le groupe a intérêt à lancer le projet en prenant en
considération ce budget temps nécessaire et la date butoir pour la production des premiers
comptes consolidés.
A l’issue de cette dernière étape, le comité de pilotage sera à même d’analyser l’adéquation
du système de consolidation tel que défini, aux besoins du groupe et aux contraintes qui
pèsent sur lui. Le comité de pilotage entamera ainsi une phase post-consolidation qui doit
être dédiée à cette analyse afin de tirer les enseignements qui s’imposent et procéder aux
ajustements nécessaires sur l’organisation et l’architecture du système de consolidation
144
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
CONCLUSION GENERALE
La réussite du processus de mise en place du système de consolidation dépend étroitement
du degré d’implication du groupe dans les choix à faire en matière d’organisation du
système de consolidation et des moyens, matériels et humains qui seraient mis en œuvre
par le groupe pour se doter des profils adéquats et acquérir un outil de consolidation qui
sera le plus performant et le plus adapté à aux besoins de la direction générale.
Nous l’avons constaté tout au long du mémoire, l’expert comptable peut jouer le rôle d’un
accompagnateur des groupes marocains pour la mise en place du système de consolidation.
Riche de son expérience et de son savoir-faire, il sera à même de répondre aux différents
besoins qui seront exprimés par le groupe dans le cadre de ce projet.
145
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Nous croyons qu’il est temps pour la profession de mettre en exergue l’importance et la
diversité des rôles que peut jouer l’expert comptable dans le cadre des projets de mise en
place des systèmes de consolidation.
Ceci a constitué notre ambition principale tout au long de ce mémoire. Et plus encore, nous
espérons avoir donné à l’expert comptable un guide pratique pour l’accompagner dans le
cadre des missions de mise en place des systèmes de consolidation. Notre souhait est que la
profession puisse mettre à profit ce mémoire.
Par ailleurs, la réussite de l’expert comptable dans la conduite de telles missions suppose
que ce dernier dispose des connaissances nécessaires en matière de consolidation mais
notamment des normes internationales.
Ceci nous emmène à nous demander sur la population des professionnels qui maîtrisent les
normes internationales.
Malheureusement, nous devons faire le constat que peu de professionnels disposent d’une
parfaite maîtrise de ces normes. Ces dernières demeurent l’apanage d’un nombre très réduit
d’expert comptable et de cabinets.
Si l’on aspire aujourd’hui à ce que l’expert comptable marocain puisse jouer entièrement le
rôle d’accompagnateur des groupes marocains en matière d’implémentation des systèmes
de consolidation sous le référentiel IFRS, il est indispensable que l’expert comptable se
mette au diapason des nouvelles exigences, notamment en matière de formation sur les
normes internationales.
146
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
BIBLIOGRAPHIE
Normes comptables
- Avant projet de loi marocain et projet de méthodologies relatives aux comptes
consolidés ;
Economie et Comptabilité :
Etudes et Mémoires
- Stéphane GROS : « L’audit d’une application informatique de consolidation
des comptes », Mémoire d’expertise comptable, session mai 2000 ;
147
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
148
Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Pourcentage d’intérêt : il peut être défini comme étant la part de capital détenue
par la maison mère dans la filiale. Il peut être différent du pourcentage des droits de
vote. Il est utilisé lors de l’intégration des comptes de la filiale dans les comptes du
groupe ;
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ANNEXES
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En terme d'activité
Analyse de
En terme de structure juridique
l'Existant
Décentralisation de la collecte et du
traitement de l'information
Définition du rôle du département
Définition d'une central de consolidation
Organisation
Spécifique Organisation des travaux de contrôle
Page
1
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Instructions de Consolidation
Définition de l'Organisation
du Processus de Calendrier de Consolidation
Consolidation
Annexe 1 -2
Page
2
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Définition du Systčme de
Consolidation et de ses Les Sites de Saisie
Composantes
Annexe 2 - 1
Initialisation du Systčme de
Consolidation
Paramétarge du Systčme de
Consolidation
Paramétrage du Systčme de
Cosolidation
Page
3
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P r o d u c tio n d e s C o m p te s C o n s o lid é s
E la b o r a tio n d e s p r e m ie r s
C o m p te s C o n s o lid é s
C o n tr ô le d e s C o m p te s C o n s o lid é s
Annexe 2 - 2
R é a lis a tio n d e la
P r e m ič r e
C o n s o lid a tio n
D é f in itio n d u C o n te n u
M is e e n O e u v r e d u T a b le a u
d e V a r ia tio n d e s C a p ita u x F o r m a t d u T a b le a u
P rop res
C o n tr ô le d e la V a r ia tio n d e s
C a p ita u x P r o p r e s
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 3
Détermination du Périmčtre de
Consolidation
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4 :
Principales divergences entre le CGNC et les normes IFRS
Annexe 4-1
Dispositions du CGNC Normes IFRS
Frais de Recherche et de développement
Les frais de recherche et de Les dépenses pour la recherche doivent
développement sont en principe des être comptabilisées en charges.
charges mais peuvent être immobilisés à Les frais de développement doivent être
titre exceptionnel sous certaines comptabilisés à l’actif en tant
conditions. qu’immobilisation incorporelle sous
Lorsqu’ils sont immobilisés, les frais de réserve de satisfaire à certaines
recherche et de développement sont conditions.
amortis au maximum sur une durée de 5 Tout incorporel doit être amorti sur sa
ans. durée d’utilité, celle-ci étant présumée
être inférieure à 20 ans.
Fonds de commerce ou Goodwill
Le CGNC utilise le terme de fonds L’IFRS fait uniquement référence à la notion
commercial pour les comptes annuels du goodwill ou survaleur ou écart
d’acquisition qu’il définit comme étant
L’écart d’acquisition passif est inscrit au
l’écart entre le prix payé par l’acquéreur et la
passif du bilan parmi les provisions durables
fraction correspondante de la juste valeur des
pour risques et charges et repris en produits.
actifs et dettes identifiables acquis ou pris
Le CGNC prévoit que les éléments du fonds sous contrôle.
commercial qui ne bénéficient pas
Le goodwill crée par l’entreprise ne doit pas
nécessairement d’une protection juridique
être comptabilisé. Seul le goodwill dans le
leur garantissant une valeur certaine sont
cadre d’une acquisition est comptabilisé.
amortissables. Toutefois, le CGNC ne donne
aucune précision quant à la durée Le goodwill doit être amorti sur sa durée
d’amortissement nécessaire. d’utilité. Il existe une présomption qui peut
néanmoins être réfutée que la durée d’utilité
du goodwill n’excède pas vingt ans à
compter de sa comptabilisation initiale.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4-2
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4-3
Le contrat de location-simple
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de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4-4
Dispositions du CGNC Normes IFRS
Les titres immobilisés
Le critère de classification est fondé sur une Les IFRS distinguent entre les placements
durée de détention ou de recouvrement de détenus jusqu’à leurs échéances, les actifs
plus ou moins de 12 mois et sur l’intérêt destinés à des fins de transactions et les
économique de la possession des titres par actifs disponibles à la vente.
l’entreprise.
Les placements sont comptabilisés au coût
Les titres immobilisés et les titres de d’acquisition qui inclut les commissions
placement sont comptabilisés à leur prix d’intermédiaires, les honoraires, les droits et
d’achat à l’exclusion des frais d’acquisition les frais de banque.
(honoraires, droits de mutation,
commissions) lesquels sont inscrits Le principe retenu par la norme est d’évaluer
directement dans les charges de l’exercice. les titres de placements à leur juste valeur et
La valeur d’inventaire des titres immobilisés ceci, à l’exception des placements détenus
et titres de placement est le cours moyen du jusqu’à leur échéance qui sont évalués au
dernier mois s’ils sont cotés ou leur valeur coût amorti.
probable de réalisation s’ils ne sont pas Le principe du coût amorti correspond au fait
cotés. qu’en cas de différence entre le prix
La valeur au bilan est déterminée par d’acquisition et la valeur de remboursement
comparaison entre la valeur d’inventaire et la du titre, le différentiel suivant qu’il
valeur d’entrée. Au cas où la valeur corresponde à une décote ou une prime est
d’inventaire serait inférieure à la valeur amortie sur la durée de vie résiduelle du titre
d’entrée, une provision pour dépréciation en question.
doit être comptabilisée pour tenir compte de
la moins-value ; en revanche la plus-value
latente n’est pas constatée dans les comptes.
A la différence des autres principes, le
CGNC exclut la possibilité de comptabiliser
les gains latents.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4-5
Dispositions du CGNC Normes IFRS
Réévaluation des immobilisations corporelles
Le principe de la réévaluation est autorisé L’IFRS fait de l’évaluation au coût
par la loi comptable n°9-88. historique son traitement de référence. La
réévaluation des immobilisations corporelles
Cependant, les modalités de réévaluation ne
est cependant autorisée.
sont pas précisées. Les textes comptables
stipulent seulement que la réévaluation ne L’immobilisation corporelle doit être
peut concerner que les immobilisations réévaluée à sa juste valeur qui correspond à
corporelles et financières. la valeur de marché.
La plus-value générée par la réévaluation, La réévaluation doit s’appliquer à l’ensemble
intitulée écart de réévaluation, doit être des biens d’une même catégorie.
inscrite dans un compte de passif au bilan ;
La réévaluation doit être pratiquée avec une
les écarts de réévaluation ne peuvent
régularité suffisante : l’IFRS considère que
compenser des pertes et ne sont pas
pour des immobilisations non soumises à des
distribuables mais peuvent néanmoins être
fluctuations importantes de valeur, une
incorporés au capital.
périodicité de 3 à 5 ans peut être suffisante.
La situation des moins-values n’est pas
La contrepartie de l’augmentation de la
envisagée
valeur nette comptable provenant de la
réévaluation des immobilisations corporelles
doit être portée en capitaux propres sous le
libellé « écart de réévaluation ».
Lorsque la valeur comptable d’un actif
diminue à la suite d’une réévaluation, la
moins-value constatée est comptabilisée en
charge.
Provisions Réglementées
La comptabilisation des provisions Les normes IFRS ne reconnaissent pas
réglementées est admise les provisions réglementées.
Provisions pour risques et charges
Les conditions de constitution sont liées à la Une provision peut être constatée quand :
définition de la provision pour risques et
- l’entreprise a une obligation actuelle
charges qui est la suivante : « les provisions
(juridique ou implicite) résultant d’un
pour risques et charges sont destinées à
événement passé ;
couvrir des risques et des charges que des
événements survenus ou en cours rendent - il est probable qu’une sortie de ressources
probables, nettement précisés quant à leur représentatives d’avantages économiques
objet mais dont la réalisation est incertaine ». sera nécessaire pour éteindre l’obligation ; et
Le CGNC ne traite pas la provision pour Le montant de l’obligation peut être estimé
restructuration. de manière fiable.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4-6
Dispositions du CGNC Normes IFRS
Les valeurs d’exploitation
Les stocks doivent être enregistrés à leur Les particularités par rapport au CGNC
coût réel ; le CGNC n’admet pas de valoriser sont :
les stocks selon la méthode des coûts
standards.
• la possibilité d’inclure dans les coûts
Les stocks doivent être évalués selon la d’acquisition des différences de
méthode du FIFO ou du CMP. change provenant directement de
l’acquisition récente des stocks
A la date d’inventaire, les principes sont
facturés en monnaies étrangères.
comparables à ceux de l’IFRS.
• La norme ne fixe pas de limitation
de durée pour l’incorporation des
frais financiers dans le coût des
stocks dont la durée de fabrication
est particulièrement longue. Celle-ci
est laissée à l’appréciation des
entreprises
• l’IAS 2 prévoit également la
possibilité d’utiliser la méthode des
coûts standards s’ils sont proches
des coûts réels.
Le traitement de référence est d’évaluer les
stocks selon la méthode du FIFO ou du
CMP. La méthode du LIFO est également
admise comme méthode alternative.
A la date d’inventaire, les stocks sont
évalués à la valeur la plus faible entre le coût
d’entrée et la valeur réalisable nette. La
valeur réalisable nette est le prix de vente
diminué des coûts estimés d’achèvement et
de ceux nécessaires à la réalisation de la
vente.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4-7
Dispositions du CGNC Normes IFRS
Les subventions
Une classification relativement similaire à On distingue deux sortes de subventions : les
celle de l’IFRS est adoptée par le CGNC qui subventions liées à des actifs et les
distingue la subvention d’investissement ou subventions liées au résultat.
d’équipement (subvention liée au bilan) et
Subvention liée à des actifs : deux
les subventions d’exploitation et d’équilibre méthodes sont admises :
(subventions liées au résultat). Il convient de
rappeler que la norme IFRS avant sa révision 1. La première consiste à la comptabiliser au
en 1994 distinguait également entre passif du bilan comme un produit différé à
subventions d’équilibre et d’exploitation. répartir sur plusieurs exercices, notamment
sur la durée d’utilisation de l’actif
Subvention d’investissement subventionné s’il s’agit d’un bien
Le CGNC adopte une des méthodes admises amortissable. Lorsque l’actif subventionné
par l’IFRS qui consiste à inscrire la n’est pas amortissable, la subvention n’a pas
subvention d’investissement au passif du à être rapportée aux résultats sauf si elle
bilan parmi les capitaux propres assimilés et nécessite l’accomplissement de certaines
sa reprise en résultat (en produit en non obligations auquel cas il y a lieu de l’étaler
courant) par étalement sur plusieurs sur les exercices supportant le coût
exercices. Cette méthode concerne les biens d’exécution de ces obligations.
amortissables. En revanche, pour les biens 2. La seconde méthode de comptabilisation
non amortissables, le CGNC a une consiste à déduire celles-ci du coût de l’actif
conception différente : les subventions sont qu’elles contribuent à financer. La
rapportées au résultat par fractions égales en subvention se trouve ainsi automatiquement
fonction du nombre d’années pendant rapportée aux résultats par l’intermédiaire
lesquelles les immobilisations non d’une réduction de la charge
amortissables, acquises ou créées au moyen d’amortissement.
de la subvention sont inaliénables au terme
du contrat ou à défaut de clause Subvention liée au résultat
d’inaliénabilité dans le contrat, d’une somme Elle doit être rapportée au résultat de
égale à 1/10 du montant de la subvention. l’exercice dont elle compense les
Subvention d’équilibre et subventions charges soit en considérant la subvention
d’exploitation comme un produit ; soit en diminuant les
charges auxquelles elle est liée.
La subvention d’équilibre est inscrite parmi
les produits non courants et la subvention
d’exploitation est inscrite dans le résultat de
l’exercice concerné parmi les produits
d’exploitation. A la différence de l’IFRS, le
CGNC n’admet donc pas de déduire la
subvention de la charge à laquelle elle est
liée.
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Mémoire pour l’obtention du Diplôme National
de l’Expertise Comptable – Session Mai 2005
Annexe 4-8
Dispositions du CGNC Normes IFRS
Les impôts sur les bénéfices
La méthode retenue est celle de l’impôt La norme IAS 12 préconise l’approche
exigible, la comptabilisation des impôts bilantielle par opposition à l’approche par le
différés n’est prévue par le CGNC. résultat. Les impôts différés sont calculés sur
les différences temporelles ; celles-ci étant
définies comme la différence entre la valeur
comptable des actifs et des passifs au bilan et
sa base fiscale.
La conception de l’approche de l’imposition
différée retenue est dite étendue : toutes les
différences temporaires sont prises en
considération quelles que soient les périodes
au cours desquelles elles se résorberont.
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