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Compte – rendu CTSD 1er février 2019

A lire notre déclaration préalable en fin de compte -rendu (longue mais c’est le début d’une
nouvelle mandature, il fallait marquer le coup !) avec la réaction du DASEN

Dès l’examen de la carte scolaire proprement dit, c’est le coup de théâtre : « Cette année, je n’ai
pas appliqué les seuils. »
Alors tout de suite ça devient plus éclairant, disons qu’on comprend mieux la carte telle qu’elle se présente, et pour
autant ça reste assez peu limpide.

Explications
Voici le document remis en séance qui a servi à faire la carte scolaire

Nombre d’élèves par classe - Repères pour les mesures d’ouverture/fermeture de classes

PCS* Défavorisées Moyennes Favorisées Très favorisées


Territoires >70% 47-70% 32-46% <32%
Urbain 19,06 22,2 24,14 24,97
Rural / 21,61 22,8 23,71
Département 19,06 22,14 23,35 24,19
*PCS (profession et catégorie sociale)

Le tableau ci-dessus présente les effectifs moyens par classe observés à la rentrée scolaire 2018 (car le dasen
considère que la situation actuelle est bonne) selon le secteur d’implantation des écoles et leur classement en
fonction de la typologie des PCS.
Il constitue un repère pour les propositions d’ouvertures et de fermetures de classes en comparant l’effectif moyen
de chaque école à la moyenne de la catégorie à laquelle elle appartient.
Cette approche permet de tenir compte d’un contexte global des écoles.

Le DASEN a justifié son nouveau dispositif en rappelant qu’il cherchait un équilibre urbain/rural, « le seuil ne peut
plus être le sujet d’analyse, il faut faire vivre la solidarité ! » Son objectif est d’avoir un équilibre d’après le contexte
social.
Il avait développé en introduction : « la réussite scolaire est corrélée au contexte social donc il faut
faire une différenciation ; ce que j’essaie de faire sans trop accentuer les écarts. »
Concrètement : il prend la moyenne de chaque école et regarde d’après son pourcentage de PCS
l’écart avec moyenne repère. Le DASEN nous a dit qu’il fermait ou ouvrait avec un écart d’au moins
4.
Exemple : en urbain défavorisé il ouvre avec une moyenne à 23.

Ce qu’en pense la FSU :


On est favorable au fait d’utiliser les PCS pour plus d’égalité sociale (c’était souvent d’ailleurs l’argument-phare qu’on
utilisait lors d’un arbitrage) mais les utiliser comme un simple repère rend la prise de décision dans les comptages
beaucoup plus subjective. En séance, on a eu du mal à pouvoir vérifier que telle ou telle situation était juste et
équitable au regard de telle autre. L’écart de 4 nous paraît trop grand comme repère donc à voir plus finement.
Autre nouveauté de taille : vous remarquerez dans le tableau ci-dessous, qu’il n’y a plus de distinction entre
élémentaire et maternelle. Le Dasen a avoué avoir évolué sur le regard qu’il porte sur la maternelle et sur le fait que
ces écoles ont besoin d’effectifs similaires à l’élémentaire. Et là franchement c’est une TRES bonne chose !
L’instruction obligatoire à 3 ans y est peut-être pour quelque chose aussi…
Les mesures proposées en séance :

Elémentaire
Ouvertures Fermetures
Jules Heidet BELFORT J. de la Fontaine CRAVANCHE
Simone Veil (ancienne école Chenier) E.Géhant BELFORT
VALDOIE Lhomme-Benoît GIROMAGNY
Centre OFFEMONT
Louis Aragon BELFORT 1 ouverture
dédoublement CE1 Louis Pergaud BELFORT 1 fermeture
Dreyfus-Schmidt BELFORT 2 ouvertures dédoublement CE
dédoublement CE1
René Rucklin BELFORT 1 ouverture
dédoublement CE1
Fermetures conditionnelles*
Châteaudun BELFORT
R.Aubert BELFORT
* au départ il n’avait pas prévu de conditionnelle mais que
des fermetures définitives. Pour le moment il n’a pas les
moyens de lever ces fermetures donc le fait de les passer en
conditionnelle montre qu’il fera tout pour les annuler s’il en
trouve les moyens (par des fermetures ou des non
ouvertures ailleurs)
Maternelle
Ouvertures Fermetures
Bartholdi BELFORT
Centre OFFEMONT J.Jaures BELFORT
Centre VALDOIE

RPI
Ouvertures Fermetures
DENNEY
ANJOUTEY
VALLEE DE L’ECREVISSE
TILLEUL
VEZELOIS
ROUGEMONT-LE-CHATEAU

Levées de fermetures pour :


Maternelle Dreyfus Schmidt BELFORT
Primaire Frahier VALDOIE
RPI SUNDGAU
RPI ROPPE
Création postes :
Formation
Création d’un 0,5 poste formation aux mathématiques

Ce que la FSU a demandé : l’an passé nous avions dû débloquer 1 poste déjà en septembre pour le
plan villani et là il nous en annonçait 1 nouveau. On trouve que cela fait beaucoup alors qu’on a
besoin de postes devant élèves. Le dasen a accepté de revoir à la baisse et de ne créer qu’un ½
poste (couplé avec celui de l’an passé qui n’est que de 66% ça fera un peu plus de 1 temps plein)

Remplacement
Création de 2 postes
Honnêtement pas sûr que cela soit réel à la rentrée, il s’agit plus d’une réserve de postes en cas
d’ouvertures urgentes.

1 poste référent de la scolarisation des élèves handicapés : actuellement on en a 4 (2 sur


des supports second degré, 2 sur des supports 1er degré et 1 sur un support du privé)
Avec l’arrivée des PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisé), il va être nécessaire de
décharger un collègue à plein temps pour gérer l’ensemble des dossiers (165 en moyenne par
référent). C’est une nouveauté dans notre département mais cela a déjà été expérimenté par
ailleurs.

1 poste « Territoire inclusif » : pour le pôle de compétences en appui de la scolarisation à


l'école maternelle des élèves présentant des comportements perturbateurs
Poste Elèves perturbateurs en Maternelle : besoin constaté par les manifestations de
comportements d’élèves de maternelle compliqués. Pas d’orientation ITEP car enfants trop
jeunes. Cela génère des difficultés dans les Recolles Maternelles et des ruptures dans les parcours
(déscolarisation). C’est un sujet qui a déjà été discuté en CHSCT. Le pôle annoncé viendrait en
préventif, en appui aux Ecoles Maternelles (37 situations critiques dans le 90, dt 11 en EM,
surtout en GS) interviendrait ensuite en CP). Pôle avec 1 moyen enseignant + 1 éduc spécialisé
jeunes enfants, + pédo psy + lien avec l’ASE. On ne travaille pas sur l’origine du trouble mais sur
ses manifestations en milieu scolaire. L’objectif est de permettre une expérience de scolarité
positive, une augmentation de la scolarité. Élèves pris en charge ne seront pas forcément avec
une notification CDAPH (MDPH). C’est expérimental, nous sommes le seul département dans
l’expérimentation 100% inclusif (3 départements mais nous sommes les plus en avance). Les 11
GS sont localisés surtout à Belfort et agglomération. Une école de rattachement avec l’accueil des
élèves, plus ou moins inclus…mais DASEN dit que l’on ne peut inclure les élèves en Ecole
Maternelle. Donc les contours de tout cela restent flous et seront explicités dès que possible lors
d’une prochaine réunion.

0,17 (pour compléter un 0,33 déjà existant) pour la scolarisation des élèves issus de familles
itinérantes et de voyageurs (EFIV)
Retraits de postes :
poste PDMQDC
0.5 élem Louis Aragon
0.5 elem Saint-Exupéry
0.5 élem Dreyfus-Schmidt
1 élem Rucklin

Ce qu’a dit la FSU : il est regrettable qu’on ait demandé maintes bilans et comptes aux collègues
qui occupaient ces postes sans en tirer un vrai bilan (et là le DASEN dit que ces postes sont utiles)
et que ces postes n’aient pas été redéployés ailleurs car les besoins sont là. Et quand les
dédoublements seront finis auront nous les moyens de les réimplanter dans les REP où ils
existaient depuis toujours. Et que fait on en direction des cycles 3 des REP ?
Là nous sommes face à une injonction ministérielle qu’il applique.

0,5 poste UPE2A (itinérant langues vivantes) : il semble que les besoins cette année aient
diminué significativement.

Fusions
La FSU a demandé la mise en place d’une véritable méthodologie en amont des décisions de
fusions, pour prendre en compte la concertation de tous les partenaires.
Les écoles maternelles et élémentaires de Cravanche deviennent une école primaire.
La fusion des écoles mat et élem de Danjoutin Saint Exupéry est suspendue car les équipes n’ont
pas été concertées.

Vote final
Abstention : 5 FSU + 4 SE-UNSA
Les bougers durant la séance (notamment pour 2 RPi pour lesquels les PCS ont été pris
en compte) nous ont conduits à ne pas voter contre mais le manque de temps pour
réagir nous a conduit entre autres choses à ne pas voter pour.

Contre : 1 SGEN-CFDT + 1 FO

Prochaine instance : jeudi 14 février 14h 30 pour entériner cette carte scolaire

Pour information :
Un CTSD second degré s’est tenu lundi après midi et a conduit à un vote unanime contre . Les
effectifs sont chargés (30 en 6ème de moyenne, les élèves de SEGPA 6ème sont intégrés dans les
classes ordinaires sans moyens supplémentaires, sans effectifs réduits). Le second degré paie les
frais d’une enveloppe globale éducation nationale insuffisante.

Vos représentants en CTSD pour la FSU (et plus particulièrement le SNUIPP 1er degré)
Anne Forgerit, Céline Papin, Peggy Goepfert, Peggy Mouquand Géraldine Tapie
CTSD du 1er février 2019

Déclaration préalable au titre de la FSU 90

La FSU profite de l’installation de ce premier CTSD, issu des élections professionnelles, pour remercier les
agents qui ont contribué par l’expression de leur vote à conforter sa place au niveau des instances
consultatives que sont le CTSD et le CDEN. Avec une participation de 53.3%, ils ont montré leur
attachement au dialogue social, dans un contexte de remise en cause, par le gouvernement, des instances
actuelles.

Ce CTSD, consacré à la préparation de rentrée 2019 s’ouvre dans un contexte social particulièrement
sensible. Les mouvements de contestations, inédits par leur ampleur et leur durée, se succèdent depuis
octobre. Ils réclament plus de justice fiscale et sociale. Malheureusement le gouvernement jusqu’à présent,
qui minore ces mouvements, n’a fait que des concessions minimales et s’obstine dans sa politique.

L’éducation nationale n’échappe pas à cette contestation. Si le discours ministériel vante l’école de la
confiance, la réalité, elle, est loin de l’inspirer. La volonté de museler les personnels et faire taire leurs
critiques et leur opposition à des réformes régressives en inscrivant le devoir de réserve dans le premier
article du projet de loi « École de la confiance » montre le mépris envers toute forme de dialogue.
Et que dire de la modification du statut des enseignants du second degré les obligeant à prendre 2 HSA qui
cache en réalité le nombre exact des postes supprimés sur tout le territoire et ne manquera pas d’alourdir
les services et de dégrader les conditions de travail ?

Pour le premier degré

Il y a un an nous vous faisions part dans cette même instance de l’incompréhension des collègues
concernant la globalisation des effectifs en RPI. Aujourd’hui c’est de désespoir, de désillusion dont on peut
parler. Grâce à votre comptage globalisé ce sont 5 fermetures que vous proposez aujourd’hui et qui
n’auraient pas lieu avec une prise en compte séparées des élémentaires et des maternelles. Pour 2 RPi
concernés, les PCS sont à 49% et 56% (niveau équivalent à des écoles en QPV ou assimilés). Ce n’est pas
possible : nous assistons aujourd’hui dans notre département à une mise en difficulté, une déstabilisation
de l’école rurale.
De nombreuses études françaises et internationales livrent pourtant des conclusions éclairantes
pour notre école : la réduction de la taille des classes a des effets notables sur la réussite scolaire, les élèves
issus des petites écoles rurales obtiennent de meilleurs résultats que les élèves scolarisés dans des écoles
plus grosses. Le ministre lui-même dans le journal de 13h il y a une semaine a parlé de « l’attractivité
nécessaire de la campagne », de « son envie que les écoles rurales réussissent » , de « son soutien à
l’école rurale » il a réaffirmé qu’il avait « une politique pour aider tout le monde ». Il a aussi twitté quelques
temps avant : « l’école primaire rurale réussit mieux que la moyenne. Sa dimension humaine est au service
de l’épanouissement de l’enfant. » « les écoles primaires rurales et celles de montagne ont de grands atouts
pour réussir. Nous les soutenons par des moyens en plus et par une vision qualitative partagée. » Nous
aimerions que cette vision qualitative partagée devienne une réalité dans notre département. Ces
déclarations d’intention ne doivent pas juste servir de calmant à la gronde des gilets jaunes mais doivent se
décliner concrètement sur le terrain.
C’est dans cet esprit aussi de vision qualitative partagée, que nous, FSU 90, abordons la question
des fusions d’écoles à l’ordre du jour depuis plusieurs années. Nous rappelons ici nos mandats : les fusions
doivent résulter d’une concertation et un accord entre tous les partenaires (enseignants, mairie, parents),
ne doivent pas conduire à créer des structures de taille trop élevée et ne doivent pas remettre en cause la
spécificité de l’école maternelle. Ces points de vigilance figurent d’ailleurs dans le BO de 2003 qui régit les
fusions.

Pour le second degré

A la lecture des documents de préparation de rentrée du second degré,nos inquiétudes vont croissant
quant aux moyens alloués qui sont insuffisants:

Nous exprimons de fortes inquiétudes sur la paupérisation grandissante du Territoire de Belfort. En effet en
2018 le taux de PCS le plus bas était de 29,5%,il est passé en 2019 à 31,4%. Par exemple la ville de Belfort
compte 5 collèges:

1 en REP+ (collège Signoret)


2 en REP (collège Vauban et collège L. de Vinci)
2 retenus pour intégrer le dispositif "grande pauvreté", mais sans moyens complémentaires.
(collège Chateaudun et collège Rimbaud)

La DGH présentée pour la rentrée 2019 ignore l’augmentation de 64 élèves dû en partie au basculement
des élèves de 6ème SEGPA dans les classes « ordinaires », nous y reviendrons plus loin . Nous sommes très
inquiets sur la situation de 3 collèges (Montreux, Rimbaud et Beaucourt), qui affichent 14 classes avec des
effectifs prévus de 29,5 ou 30 élèves, dont 8 sur le seul niveau de 6ème. Nous souhaitons connaitre les
possibilités offertes à ces collèges en cas de dépassement ?

Et que dire du taux d’encadrement moyen ( H/E)- hors IMP de 1.227 avec 9 collèges sur les 13 nettement
en dessous de cet indice moyen ?

Pour les SEGPA, l’étude des documents sur la mise en place du nouveau dispositif d’inclusion des élèves de
6ème SEGPA en milieu dit « ordinaire » ne fait que renforcer notre inquiétude car il ne prévoit aucun moyen
supplémentaire. Pourtant ils avaient été annoncés pour assurer la bonne mise en place de ce dispositif.
Rien n’apparaît en tout cas dans les documents qui nous ont été fournis pour les 3 collèges du
département concernés. Qu’en est-il réellement ?

La FSU dénonce une inclusion qui ferait l’économie de moyens ambitieux comme étant vouée à l’échec. Elle
serait contre-productive car elle augmenterait,d’une part, les difficultés déjà constatées chez des élèves qui
pour la plupart ont perdu confiance dans l’école, et d’autre part, elle mettrait en difficulté des collègues
empêcher d’assurer un enseignement de qualité dans des classes dont l’hétérogénéité aura été encore
amplifiée.

Pour ces collèges accueillant en outre des élèves d’UPE2A, intégrés également dans la plupart des matières,
ce nouveau dispositif inclusif sera une difficulté supplémentaire. Il faut arrêter de dire aux collègues « mais
vous allez bien faire » : pour bien faire il faut s’en donner les moyens humains. La coupe est pleine, la
bateau « réussite pour tous » prend l’eau…
En réponse aux déclarations préalables, le Dasen a rappelé qu’il prépare la rentrée avec le budget qu’on lui
donne.
Il a taclé en montrant son étonnement sur le fait qu’on ne pouvait pas défendre les RPI d’un côté et dans le
même temps, dénoncer la précarisation, qui pour lui se trouve rarement dans le rural, en tout cas dans le territoire.
Il a rappelé également les raisons qui le poussaient à faire des fusions. « Je pense qu’une trop petite taille
d’école n’est pas satisfaisante, cela ne permet pas les échanges nécessaires à une pratique pédagogique enrichie.
Mais cela doit se faire avec les personnels. » Ça tombe bien c’est ce que la FSU a dit en déclaration préalable.

Nous avons eu de nouveau le débat sur la question de la globalisation des effectifs en RPI :
La FSU a rappelé que la globalisation ne fait pas sortir de terre des pôles éducatifs. Lors du groupe de travail
ruralité nous avions redit au DASEN la nécessité d’aller à la rencontre des maires, des parents, des équipes
pour poser la question des pôles. On tourne en rond sur cette question : comme le dasen n’arrive pas à
persuader les maires, il essaie de les contraindre mais sa méthode de marche pas. On va se retrouver
comme l’an passé avec les maires qui montent au créneau au CDEN soutenus par les élus du conseil
départemental et le dasen recule (ce qui tombe bien pour les écoles concernées mais cela ne résout rien en
amont). Nous avons aussi fait remarquer que la globalisation n’est qu’une théorie qui ne peut s’appliquer
dans certains endroits car sur le terrain souvent la configuration en 2 classes mat d’un côté et les
élémentaires de l’autre ne permet pas de faire glisser des élèves donc au final, l’organisation pédagogique
est impossible donc il doit renoncer à la fermeture in fine donc c’est beaucoup de bruit pour rien !!

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