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GEOTECHNIQUE 2

Faculté des Sciences et Techniques de Marrakech


Missions géotechniques

Une mission géotechnique ne peut contenir qu'une partie d'une mission type qu'après
accord explicite entre le client et le géotechnicien.

Mission G0 : Exécution de sondages, essais et mesures géotechniques

- Exécuter les sondages, essais et mesures en place ou en laboratoire selon un programme


défini dans des missions de type G1 à G5.
- Fournir un compte rendu factuel donnant la coupe des sondages, les procès verbaux
d'essais et les résultats des mesures.

Cette mission d'exécution exclut toute activité d'étude ou conseil, ainsi que toute forme
d'interprétation.
Missions géotechniques

Mission G1 : Étude de faisabilité géotechnique

Ces missions G1 excluent toute approche des quantités, délais et coûts d'exécution des
ouvrages qui entre dans le cadre exclusif d'une mission d'étude de projet géotechnique G2.

G11 est l’étude préliminaire de faisabilité géotechnique, elle consiste à :

- Faire une enquête documentaire sur le cadre géotechnique du site et préciser l'existence
d'avoisinants.

- Définir si nécessaire une mission G0 préliminaire, en assurer le suivi et l'exploitation des


résultats.

- Fournir un rapport d'étude préliminaire de faisabilité géotechnique avec certains principes


généraux d'adaptation de l'ouvrage au terrain, mais sans aucun élément de
prédimensionnement.

Cette mission G11 doit être suivie d'une mission G12 pour définir les hypothèses
géotechniques nécessaires à l'établissement du projet.
Missions géotechniques

Mission G1 : Étude de faisabilité géotechnique (suite)

G12 est l’étude de faisabilité des ouvrages géotechniques (après une mission G11)

Phase 1 : Définir une mission G0 détaillée, en assurer le suivi et l'exploitation des résultats.

Fournir un rapport d'étude géotechnique donnant les hypothèses géotechniques à prendre


en compte pour la justification du projet, et les principes généraux de construction des
ouvrages géotechniques (notamment terrassements, soutènements, fondations, risques de
déformation des terrains, dispositions générales vis-à-vis des nappes et avoisinants).

Phase 2 : Présenter des exemples de prédimensionnement de quelques ouvrages


géotechniques types envisagés (notamment : soutènements, fondations, amélioration de
sols).
Cette étude sera reprise et détaillée lors de l'étude de projet géotechnique (mission G2).
Missions géotechniques

Mission G2 : Étude de projet géotechnique

Cette étude spécifique doit être prévue et intégrée dans le cadre de la mission de maîtrise
d'œuvre.

Phase 1 :
- Définir si nécessaire une mission G 0 spécifique, en assurer le suivi et l'exploitation des
résultats.
- Fournir des notes techniques donnant les méthodes d'exécution retenues pour les
ouvrages géotechniques (terrassements, soutènements, fondations, dispositions
spécifiques vis-à-vis des nappes et avoisinants), avec certaines notes de calcul de
dimensionnement, une approche des quantités, délais et coûts d'exécution de ces
ouvrages géotechniques.

Phase 2 :
- Établir des documents nécessaires à la consultation des entreprises pour l'exécution des
ouvrages géotechniques (plans, notices techniques, cadre de bordereau des prix et
d'estimatif, planning prévisionnel).
- Assister le client pour la sélection des entreprises et l'analyse technique des offres.
Missions géotechniques

Mission G3 : Étude géotechnique d’exécution

- Définir si nécessaire une mission G 0 complémentaire, en assurer le suivi et l'exploitation


des résultats.

- Étudier dans le détail les ouvrages géotechniques : notamment validation des hypothèses
géotechniques, définition et dimensionnement (calculs justificatifs), méthodes et conditions
d'exécution (phasages, suivi, contrôle).

Pour la maîtrise des incertitudes et aléas géotechniques en cours d'exécution, les missions
G2 et G3 doivent être suivies d'une mission de suivi géotechnique d'exécution G4.
Missions géotechniques

Mission G4 : Suivi géotechnique d’exécution

- Suivre et adapter si nécessaire l'exécution des ouvrages géotechniques, avec définition


d'un programme d'auscultation et des valeurs seuils correspondantes, analyse et synthèse
périodique des résultats des mesures.

- Définir si nécessaire une mission G0 complémentaire, en assurer le suivi et l'exploitation


des résultats.

- Participer à l'établissement du dossier de fin de travaux et des recommandations de


maintenance des ouvrages géotechniques.
Missions géotechniques

Mission G5 : Diagnostic géotechnique

L'objet d'une mission G5 est strictement limitatif : il ne porte pas sur la totalité de l'ouvrage :

G51 Avant, pendant ou après construction d'un ouvrage sans sinistre :


- Définir si nécessaire une mission G0 spécifique, en assurer le suivi et l'exploitation des
résultats.
- Étudier de façon approfondie un élément géotechnique spécifique (par exemple
soutènement, rabattement, etc.) sur la base des données géotechniques fournies par une
mission G12, G2, G3 ou G4 et validées dans le cadre de ce diagnostic, mais sans aucune
implication dans les autres domaines géotechniques de l'ouvrage.

G52 Sur un ouvrage avec sinistre :


- Définir une mission G0 spécifique, en assurer le suivi et l'exploitation des résultats.
- Rechercher les causes géotechniques du sinistre constaté, donner une première
approche des remèdes envisageables, une étude de projet géotechnique G2 devant être
réalisée ultérieurement.
Tassement et consolidation des sols

La compressibilité du sol résulte de :

• la déformation des grains de sol : négligeable.

• la compression de l'air contenu dans les vides : instantanée.

• la compression de l'eau contenues dans les vides : négligeable.

• l'expulsion de l'eau contenue dans les vides : tassement (consolidation primaire).

• la compression du squelette solide : réarrangement des particules (consolidation


secondaire).
Tassement et consolidation des sols

Composantes du tassement :

St = Si + Sp + Ss

Si : tassement immédiat.
Sp : tassement primaire.
Ss : tassement secondaire.
Tassement et consolidation des sols

Si les lois de comportement étaient connues :

Charges appliquées et conditions aux limites + lois de comportement

contraintes sur les particules solides + déformations somme des déformations


tassements

Principe de calcul du tassement total :

(a) charges appliquées contraintes à la profondeur où on veut


calculer le tassement

(b) déformations étude expérimentale du sol calcul du tassement à partir


des contraintes déterminées
en (a)

Prise en compte du temps de tassement : consolidation


Tassement et consolidation des sols

Calcul des contraintes :

1- Contraintes dans les sols.

2- Calcul des contraintes dues aux surcharges.

Calcul du tassement total (sans considérer l'évolution du tassement dans le temps) :

3- Compressibilité des sols.

4- Calcul du tassement - méthode des couches.

Calcul du temps de consolidation :

5- Théorie de la consolidation de Terzaghi.

6- Durée des tassements fonction de la perméabilité du sol.


Tassement et consolidation des sols

1. Contraintes dans les sols :

Contrainte effective – postulat de Terzaghi

Contrainte réelle – principe de superposition

Contrainte naturelle ou géostatique : σv0

• Sol homogène à surface horizontale

• Sol homogène à surface inclinée

• Sol stratifié à surface horizontale

• Sol inondé à surface horizontale

Contrainte due aux surcharges : Δσz


Tassement et consolidation des sols

1.1 Contrainte effective – postulat de Terzaghi

Répartition des contraintes :

- contraintes transmises dans le squelette des grains solides du sol


contraintes effectives σ', ’.

- les seules contraintes pouvant exister dans l'eau sont des pressions
pression interstitielle : contrainte normale, sans cisaillement u

Postulat de Terzaghi (autour de 1920) :

 = ’.
σ = σ’

contrainte normale totale - pression de l'eau = contrainte effective (responsable des


tassements et de la résistance au cisaillement).
Tassement et consolidation des sols

1.2 Principe de superposition :

dans le domaine élastique linéaire, l'effet produit par l'action simultanée de plusieurs forces
est égal à la somme de ceux produits par chacune des forces agissant séparément :

σz = σv0 + Δσz

σz contrainte à la profondeur z
σv0 contrainte due au poids des terres
Δσz contraintes dues aux surcharges
Tassement et consolidation des sols

1.3 Contrainte naturelle ou géostatique :

Contrainte naturelle σv0 :

- contrainte dans le sol avant tout chargement supplémentaire.


- poids des terres.

Sol homogène à surface horizontale


Tassement et consolidation des sols

1.3 Contrainte naturelle ou géostatique :

Sol homogène à surface inclinée :

Après application des équations d'équilibre :


Tassement et consolidation des sols

1.3 Contrainte naturelle ou géostatique :

Sol inondé à surface horizontale :


Tassement et consolidation des sols

1.4 Contrainte due aux surcharges : Δσz


Tassement et consolidation des sols

2. Calcul des contraintes dues aux surcharges :

Détermination des surcharges

Charge concentrée : Q - relation de Boussinesq

Charge répartie : q

• Principe de calcul

• Charge uniforme circulaire

• Charge uniforme rectangulaire

• Charge trapézoïdale de longueur infinie (demi-remblai)

• Charge triangulaire de longueur b (talus)


Tassement et consolidation des sols

2. Calcul des contraintes dues aux surcharges :

Détermination des surcharges :

Cas particulier : surface uniformément chargée :

→ sol soumis à un chargement uniforme q sur une surface importante :

Δσz = q transmission directe des contraintes

Autres cas Δσz ≠ q dissipation des contraintes avec la profondeur

Pour le calcul de Δσz

- le sol est un milieu semi-infini


- le sol est élastique et non pesant
Tassement et consolidation des sols

2.1 Charge concentrée : Q - relation de Boussinesq :

Répartition des contraintes sous une charge ponctuelle : distribution suivant des plans
horizontaux.
Tassement et consolidation des sols

2.1 Charge concentrée : Q - relation de Boussinesq :

- bulbe de contraintes :
Tassement et consolidation des sols

2.1 Charge concentrée : Q - relation de Boussinesq :

Calcul de Δσz en fonction de la profondeur z :


Tassement et consolidation des sols

2.1 Charge concentrée : Q - relation de Boussinesq :


Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q


Principe de calcul

Intégration de d(Δσz)
• formule de Boussinesq
• principe de superposition
• différentes distributions de charges
• milieux semi-infinis et non pesants

Cas usuels de chargement


(fondations, remblais…)
- formules pour les cas simples Δσz = I × q
- abaques Δσz contrainte sur une facette horizontale
q : charge verticale uniformément répartie
I : coefficient d'influence (<1), qui dépend de z,
de l’écartement par rapport à la zone chargée et
de la forme et la dimension de la surcharge.
Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q


2.2.1 Charge uniforme circulaire :
Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q

2.2.2 Charge uniforme rectangulaire :

Abaque de Steinbrenner

• calcul sous un angle de


l'aire chargée

• I en fonction de
L/z et B/z

• L et B interchangeables
Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q

2.2.2 Charge uniforme rectangulaire :


Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q

2.2.3 Charge trapézoïdale de longueur infinie (demi remblai) :

I
Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q

2.2.4 Charge triangulaire de longueur b :


Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q

2.2.5 Charge uniforme répartie sur une surface quelconque q :


Tassement et consolidation des sols

2.2 Charge répartie : q

2.2.6 Diffusion simplifiée des contraintes :


Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.1 Contraintes :

Approche phénoménologique : analogie du ressort


Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.1 Contraintes :
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.2 L'oedomètre (étude expérimentale de la compressibilité des sols) :


Description de l'appareillage :
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.2 L'oedomètre (étude expérimentale de la compressibilité des sols) :


Procédure d'essai
• application d'une contrainte verticale uniforme sur l'échantillon
• mesure du tassement correspondant au cours du temps
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :
3.2 L'oedomètre (étude expérimentale de la compressibilité des sols) :
L'essai oedométrique fournit deux types de courbes :
• courbe de consolidation

tassement de l'échantillon
en fonction du temps pour
une contrainte constante

essai répété pour plusieurs


contraintes croissantes sur le
même échantillon

• courbe de compressibilité
tassement en fonction de la
contrainte appliquée
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :
3.3 Courbe de compressibilité

ΔHi/H0=Δei/(1+e0) et ei = e - Δei

ΔHi/H0 = ΔVt/Vt = ΔVv/(Vv + Vs) = (ΔVv/Vs)/(Vv/Vs + 1) = Δe/(1 + e0)


Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.4 Différents états initiaux du sol

Pression de préconsolidation :
- Pression de préconsolidation σ'p
entre A et B :
- faible tassement
- contraintes auxquelles le sol a déjà été soumis
à un moment ou à un autre de son histoire
géologique, le sol a été soumis
à une pression ≤ σ'p (exemple : poids des terres)
entre B et C :
- forte compressibilité : le sol ne peut pas supporter
plus que σ'p sans se déformer de façon importante
- le sol est soumis à des contraintes supérieures à toutes celles qu'il a déjà connues
- courbe vierge de compressibilité

les sols sont donc des matériaux à mémoire


Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :
3.4 Différents états initiaux du sol

Avant de construire un ouvrage, il faut donc connaître l’état initial du sol qui dépend de son
histoire géologique ou plus récemment de son chargement anthropique. C’est au géologue
de décrire l’histoire du sol et c’est au géotechnicien par l’intermédiaire de l’essai
oedométrique de définir l’ état initial.

Pour le déterminer on calcule la pression effective verticale actuelle en place du sol σ’ v0


(avant tous travaux) à la profondeur correspondant à celle de l’échantillon qui a servi à
réaliser l’essai oedométrique.

Si le sol a connu dans son histoire une pression verticale, qu’on a appelé pression de
préconsolidation σ’P, supérieure à sa pression actuelle σ’v0, le sol sera qualifié de sol
surconsolidé . Cette pression de préconsolidation provient, de surcharges aujourd’hui
disparues (glacier, terrains érodés, remblai provisoire ..), mais aussi du fluage, de cycles de
dessication – réhumectation, de compactage, d’actions physico-chimiques ..

Le rapport de surconsolidation Roc est le quotient de la pression de préconsolidation σ’p par


la pression effective σ’v0 à la même profondeur, Roc = σ’p / σ’v0.
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.4 Différents états initiaux du sol

Si le sol n’a pas connu dans son histoire une pression verticale σ’P supérieure à sa pression
actuelle σ’v0, le sol sera qualifié de sol normalement consolidé. C’est le cas de sols récents
(à l’échelle géologique).

Enfin, si le sol est en cours de consolidation (alluvions très récentes sur de grandes
épaisseurs, comme celles du delta du Mississipi, remblais hydrauliques ..), il tasse sous
son propre poids. Le sol a une pression actuelle σ’v0 inférieure à la pression de
préconsolidation σ’P qu’il atteindra seulement quand la consolidation sera terminée. C’est
un état transitoire qui sera qualifié de sous-consolidé.

En résumé, les seuls véritables états initiaux sont les états normalement consolidés et
surconsolidés :

• sol surconsolidé σ’P > σ’v0


• sol normalement consolidé σ’P = σ’v0
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.5 Caractéristiques de la compressibilité

Les résultats de l’essai oedométrique fournissent, dans les coordonnées semi-


logarithmiques e, lgσ’v :
• l’indice des vides initial e0 correspondant à la contrainte initiale actuelle σ’v0 ;
• la pression de préconsolidation σ’P ;

• l’indice de décompression

• l’indice de compression

Cs et Cc sont positifs et sans dimension.


Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.5 Caractéristiques de la compressibilité

En coordonnées linéaires e, σ’v on définit également :

Le module oedométrique tangent, Eoed , pour une contrainte effective σ’v2 est le quotient de
la variation de cette contrainte effective par la variation volumique.
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :

3.5 Caractéristiques de la compressibilité

Dans le domaine normalement consolidé en fonction de Cc (ou dans le domaine


surconsolidé en fonction de Cs) :
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :
3.6 Calculs du tassement unidimensionnel de consolidation :
Généralement le sol étant composé d’une succession de couches hétérogènes, soit
normalement consolidées, soit surconsolidées, on découpera le terrain en sous couches
auxquelles on affectera les caractéristiques au milieu de chacune d’elles. Ces sous couches
devront être assez minces (1 à 2m) pour qu’on puisse considérer qu’à l’intérieur de chaque
couche les contraintes varient peu et sont indépendantes de z. Pour chaque sous-couche,
on aura donc:

Pour effectuer le calcul du tassement, on doit donc déterminer :


• l’épaisseur initiale de la couche ou des sous-couches Ho qui est donnée par les sondages ;
• le niveau de la nappe indiqué par les piézomètres pour connaître u0 ;
• au milieu de chaque sous couche, l’état actuel du sol (ρ, σ’vo, eo, σ'P, ) qui est fourni par les
résultats des essais de laboratoire ;
• au milieu de chaque sous - couche , les caractéristiques de compressibilité : Cs, Cc ;
• si le chargement n’est pas oedométrique, on calculera dans l’axe du chargement, au milieu
de chaque sous couche la diffusion en profondeur des charges apportées par les ouvrages
à construire : Δσ’. Elle est donnée par des formules, des abaques ou par des logiciels de
calcul.
Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :
3.6 Calculs du tassement unidimensionnel de consolidation :
3.6.1 : Cas du sol normalement consolidé :

Si le sol est normalement consolidé σ'v0 = σ'p, toute surcharge entraîne un tassement dans
le domaine élasto - plastique. Avec σ'f contrainte effective qui est la somme de la contrainte
due au poids du sol σ'v0 et de l’ouvrage Δσ'v on obtient le calcul du tassement.

et ΔH (en valeur absolue) vaut :


Tassement et consolidation des sols

3. Compressibilité du sol :
3.6 Calculs du tassement unidimensionnel de consolidation :
3.6.2 : Cas du sol surconsolidé :
Si le sol est surconsolidé σ'vo < σ'P, tant que la contrainte finale σ'f = σ'vo + Δσ'v ne dépasse
pas σ'P le tassement se développe dans le domaine élastique (Cs). Par contre, si la
contrainte finale σ'f dépasse σ'P, le sol rentre dans le domaine plastique (Cc). Dans le cas
général, on aura donc la somme d’un tassement "élastique" et d’un tassement élasto-
plastique irréversible.
Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

Calcul précédent → tassement total d'un sol fin

- surpressions interstitielles évacuées


- surcharges reprises par les grains solides

Pour un sol très fin → quelques mois à plusieurs années

- où en est la consolidation primaire ?


- combien de temps pour avoir le tassement total ?

Utilisation de la théorie de Terzaghi et Frohlich

- degré de consolidation moyen d'une couche compressible


Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

Sachant que :

- le tassement est fonction de la diminution de la surpression interstitielle

plus l'eau s'évacue plus les grains solides reprennent la surcharge Δσ '
plus le tassement progresse

- à l'instant initial (t=0) Δu = Δui → U = 0

- à la fin de la consolidation Δu = 0 → U = 1
Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

Description du problème :

- couche compressible d'épaisseur constante 2h


- entre 2 couches de matériaux perméables (sable ou gravier)
- surcharge uniformément répartie

Hypothèses :

1- étude de la consolidation primaire


2- sol de la couche compressible → homogène
3- grains + fluide → incompressible
4- sol saturé
5- loi de Darcy applicable
6- k constant sur 2h
7- squelette → élasticité linéaire (Eoed constant)
Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

On démontre que la consolidation U au temps t (en %) :


Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

Degré de consolidation → il suffit de déterminer u(z,t) pour trouver le degré de


consolidation. u(z,t) étant la façon dont se répartie la surpression interstitielle sur la
couche compressible en fonction du temps.

Équation de la diffusion u(z,t) → peut être représenté par l'équation de la diffusion


de l'eau ou de la chaleur.

cv = coefficient de consolidation verticale

cv = K. Eoed /w (m2/s)


Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

Résolution d'une équation différentielle du second degré → solution à partir d'une série de
Fourier.

On introduit le paramètre sans dimension Tv

cv : coefficient de consolidation
d : distance de drainage
t : temps

Retour au degré de consolidation :

U = f(Tv)

U ne dépend que de Tv : indépendant des caractéristiques géométriques (h) ou mécaniques


(k, Eoed ) du problème et ces caractéristiques ne sont utilisées que pour le calcul de Tv.
Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

U = f(Tv) : fonction indépendante et unique


Tassement et consolidation des sols

4. Théorie de la consolidation de Terzaghi et Frohlich :

U = f(Tv) : fonction indépendante et unique


Tassement et consolidation des sols

5. Durée des tassements :

A partir de Tv :
cv : coefficient de consolidation
d : distance de drainage
t : temps

Pour U donné → Tv par U = f(Tv) →

La longueur de drainage d
est dans les deux cas égale à
la distance maximum d que
doit parcourir l’eau pour
atteindre le drain (H/2 ou H).
Tassement et consolidation des sols

5. Durée des tassements :

Détermination de cv à l'oedomètre méthode de Casagrande :

À partir de la courbe de consolidation

→ application de la relation pour un degré de consolidation U de 50%

cv = Tv . d2 / t et Tv = 0.197 (pour U=50%).


• d = distance de drainage (demi épaisseur de l'échantillon dans l'oedomètre.
• t = t50 = temps nécessaire pour atteindre 50% de la consolidation primaire.
Tassement et consolidation des sols

5. Durée des tassements :

Détermination de t50 :
Tassement et consolidation des sols

6. Réduction du temps de consolidation :

Accélération de la consolidation → Deux principales méthodes

6.1 Méthode des drains :

pour diminuer t, il faut augmenter cv = k. Eoed /w donc augmenter k.

Il faut donc favoriser la drainage de la couche compressible.

Principe :

- forages verticaux perméables qui traversent la couche compressible;


- trame régulière;
Tassement et consolidation des sols

6. Réduction du temps de consolidation :

Accélération de la consolidation → Deux principales méthodes

6.1 Méthode des drains :

Théorie de la consolidation de Terzaghi généralisée en 3D :


(1−U) = (1−Uv) ⋅ (1−Ur)

- consolidation verticale - consolidation radiale


Tassement et consolidation des sols

6. Réduction du temps de consolidation :

Accélération de la consolidation → Deux principales méthodes

6.1 Méthode des drains :

consolidation radiale

cr = coefficient de consolidation radiale cr/cv = kh/kv

D = diamètre de la zone d'influence du drain : D = 1.05 L D = 1.13 L


Tassement et consolidation des sols

6. Réduction du temps de consolidation :


6.1 Méthode des drains :

Tr = f(Ur)
Tassement et consolidation des sols

6. Réduction du temps de consolidation :


6.2 Méthode des surcharges :

• ajout de charge sur le sol • Δσ n'affecte pas la relation U = f (Tv)

P0 : charge de service de l'ouvrage à construire …et sa courbe de consolidation


Tassement et consolidation des sols

7. Calcul du tassement par les résultats de l'essai au pressiomètre :


Amplitude totale du tassement final = somme de deux composantes
sf = s c + s d

Sollicitation à considérer : ELS quasi permanentes


sc : tassement de consolidation (base de la fondation à la profondeur B/2)
max sous la base de la semelle

sd : tassement déviatorique - fluage (jusqu'à une profondeur de l'ordre de 8B)


max à une profondeur égale à la demi-largeur de la fondation

Terrain homogène :
EM : module pressiométrique
q' : contrainte effective moyenne appliquée au sol par la fondation
'vo : contrainte verticale effective avant
travaux, au niveau de la future fondation
Bo : largeur de référence (0,60 m)
B : largeur de la fondation
 : coefficient rhéologique (nature du sol)
c et d : coefficients de forme, dépendant du rapport L/B
Tassement et consolidation des sols

7. Calcul du tassement par les résultats de l'essai au pressiomètre :


Tassement et consolidation des sols

7. Calcul du tassement par les résultats de l'essai au pressiomètre :

Terrain hétérogène :

• Variation de EM avec la profondeur


• Calcul de sc et sd avec des modules pressiométriques équivalents Ec et Ed
• Calcul de Ec et Ed : sol divisé, à partir de la base de la semelle, en couches fictives
d'épaisseur B/2 et numérotées de 1 à 16
Tassement et consolidation des sols

7. Calcul du tassement par les résultats de l'essai au pressiomètre :

Si les valeurs de E9 à E16 ne sont pas connues, mais considérées supérieures aux valeurs
susjacentes, Ed se calcule comme suit :

De la même façon, si les modules E6 à E8 ne sont pas connues, Ed est donné par :
Tassement et consolidation des sols

7. Calcul du tassement par les résultats de l'essai au pressiomètre :


Tassement et consolidation des sols

7. Calcul du tassement par les résultats de l'essai au pressiomètre :


Résistance au cisaillement des sols

Objectifs

Représenter les états de contraintes dans les sols :

• Étudier la résistance au cisaillement des sols à partir d'essais en laboratoire;

• Évaluer le comportement des sols à court et long terme;


Résistance au cisaillement des sols

Objectifs

1- Notions élémentaires sur la rupture des sols

2- Rappels sur les contraintes - conventions

3- Cercle de Mohr-Coulomb et conséquences

4- Mesure au laboratoire des caractéristiques de rupture

5- Remarques qualitatives

Problème de mécanique des sols

• tassements admissibles

• contraintes appliquées inférieures à la rupture


cisaillement
Résistance au cisaillement des sols

1- Notions élémentaires sur la rupture des sols :


Résistance au cisaillement des sols

1- Notions élémentaires sur la rupture des sols :

Augmentation des contraintes jusqu'à la rupture :

• glissement des particules de sol les unes par rapport aux autres
• mouvement relatif des grains sur des surfaces de glissement
≠ rupture des grains
Résistance au cisaillement des sols

2- Rappels contraintes – conventions :

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point

2.1.1 Tenseur des contraintes

2.1.2 Représentation plane – cercle de Mohr

2.1.3 Problèmes à deux dimensions


Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.1 Tenseur des contraintes

• Vecteur contrainte en T(M,n) sur une facette dS

Décomposition en :

- contrainte normale suivant la normale n σn

- contrainte tangentielle suivant le plan de la facette nt


Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.1 Tenseur des contraintes

- ensemble des contraintes en


un point M obtenues en donnant
à la facette toutes les orientations
possibles.
Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.1 Tenseur des contraintes


• Contraintes principales : Trois plans privilégiés pour lesquels  = 0
- plans principaux
- directions principales
- contraintes principales majeure, intermédiaire, mineure σ1 > σ2 > σ3
Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.1 Tenseur des contraintes

L’équilibre de l’élément de volume ci-dessous donne le système d’équations suivant:


 Fh = H - T cos() - N sin()
 Fv = V - T sin() - N cos()
C’est le cas le plus simple, car les plans horizontaux et verticaux ne subissent pas de
contraintes de cisaillement et sont de se fait des plans principaux.
Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.1 Tenseur des contraintes

L’équilibre conduit à à dire que :

σn = (σx + σy)/2 - (σx- σy)/2 cos(2)


n = (σx - σy)/2 sin(2)

S’il l’on élève au carré et qu’on les additionne, on obtient l’équation d’un cercle de rayon
(σx - σy)/2 et dont le centre est situé en [(σx + σy)/2;0]
Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.2 Représentation plane – cercle de Mohr :

Pour l'étude de l'état de contrainte autour d'un point, on peut les représenter dans un
système d’axes (,σ).
Lorsque la facette tourne autour de M, le point figuratif des contraintes décrit un
cercle appelé cercle de Mohr.
• En 3D, apparition de 3 cercles délimités par σ1, σ2 et σ3.
Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.3 Problèmes à deux dimensions :

En MdS, la majorité des cas sont des problèmes en 2D :

- symétrie de révolution : fondation circulaire, pieux.

- géométrie constante dans une direction : talus, remblai, semelle filante, mur

Réduction de la représentation graphique de Mohr à 1 seul cercle plan perpendiculaire à σ2.


Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.3 Problèmes à deux dimensions :


Pour un état de contrainte donné, lorsque la facette tourne autour de M, les contraintes
sont représentées par un point N sur le cercle de Mohr

Propriété importante des cercles de Mohr (convention de signe opposée à celle que nous
allons utiliser!!):
Lorsqu'une facette tourne autour du point M, le point N représentatif des contraintes
sur le cercle de Mohr tourne (dans le même sens) en sens inverse à une vitesse angulaire
double.
Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.3 Problèmes à deux dimensions :


• vecteur T1 angle β1 par rapport à n1
• vecteur T2 angle -β2 par rapport à n2
plan physique :
rotation de la facette de +α rotation de –2α dans le plan de Mohr.
Résistance au cisaillement des sols

2.1 Distribution des contraintes autour d'un point :

2.1.3 Problèmes à deux dimensions :

On peut résoudre l’état de contraintes sur n’importe quelle facette analytiquement


moyennant un minimum de données mais le processus est fastidieux.

On préfère utiliser un seul point appelé PÔLE.

Ce concept signifie que connaissant l’état de contrainte σ et  sur un plan quelconque dans
l’espace, il est possible de tracer une droite parallèle à ce plan et passant par les
coordonnées σ et  sur le cercle de Mohr. Le pôle est le point d’intersection de cette droite
et du cercle de Mohr. On peut déterminer les contraintes sur n’importe quel plan, en traçant
tout simplement, à partir du pôle, une droite parallèle à ce plan. Les coordonnées du point
d’intersection de cette droite et du cercle de Mohr nous donne les contraintes exercées sur
ce plan.
Résistance au cisaillement des sols

3. Cercle de Mohr-Coulomb et conséquences :

Relations effort - déformations et critère de rupture :


Résistance au cisaillement des sols

3. Cercle de Mohr-Coulomb et conséquences :

Relations effort - déformations et critère de rupture :

En quel point de la courbe effort-déformation se situe la rupture ? On pourrait déterminer la


rupture à la limite d’écoulement mais dans certains cas, les déformations nécessaires pour
l’atteindre sont tellement importantes, qu’à toutes fins utiles, le matériau a déjà atteind le
seuil de la rupture.

La contrainte à la rupture est donc très arbitraire.

On suppose la résistance du matériau comme la contrainte maximale ou la contrainte


correspondant à une déformation préalablement définie comme le point de rupture.
Résistance au cisaillement des sols

3. Cercle de Mohr-Coulomb et conséquences :

3.1 Notion de courbe intrinsèque

3.2 Critère de Coulomb

3.3 Lignes de glissement

3.4 Relations entre contraintes principales au moment de la rupture


Résistance au cisaillement des sols

3.1 Notion de courbe intrinsèque :

À partir du cercle de Mohr, on peut exprimer les contraintes dans un sol sur
n'importe quelle facette

Une utilisation possible - étude de la stabilité et de la résistance d'un sol


- courbe intrinsèque : limite d'écoulement des sols

Séparation entre la zone des états de contraintes possibles et la zone impossible à


développer dans le sol parce que l'écoulement ou la rupture se produit avant
Résistance au cisaillement des sols

3.1 Notion de courbe intrinsèque :

Courbe intrinsèque
• Détermination expérimentale
• Cercle tangent à la courbe intrinsèque

Écoulement par glissement suivant la direction qui correspond au point de contact entre le
cercle et la courbe.
Résistance au cisaillement des sols

3.1 Critère de Coulomb :

Expérimentalement, il a été montré que la courbe intrinsèque d'un sol :

• deux demi-droites symétriques par rapport à Oσ (définies par un angle de frottement


interne  et une cohésion c).

• sols pulvérulents : les droites passent par l'origine (c=0)


• sols cohérents : existence d'une résistance au cisaillement.
Résistance au cisaillement des sols

3.2 Critère de Coulomb :

Angle de talus naturel


• talus de sable sec formant un angle α
• à la profondeur h, sur une facette parallèle au talus : σn =  h cos2()
n =  h cos() sin()
• équilibre limite (limite de rupture ou de glissement) nf = σnf tan()
n< nf  h cos() sin()<  h cos2() tan()
Résistance au cisaillement des sols

3.2 Critère de Coulomb :

 est donc l'angle de talus naturel

pente limite que prend un tas de sable avec le temps

frottement interne assimilé au frottement entre deux solides


Résistance au cisaillement des sols

3.3 Lignes de glissement :

On démontre que f est égale à /4 + /2.


F.S. = [rupture/appliquée]
Résistance au cisaillement des sols

3.4 Relations entre contraintes principales au moment de la rupture


Résistance au cisaillement des sols

4. Mesure au laboratoire des caractéristiques de rupture

4.1 Appareil de cisaillement direct

4.2 Essai triaxial

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques


4.3.1 Essai C.D.
4.3.2 Essai U.U.
4.3.3 Essai C.U.
Résistance au cisaillement des sols

4. Mesure au laboratoire des caractéristiques de rupture


Remarques concernant les mesures des caractéristiques de rupture effectuées au
laboratoire :

• Bonne maîtrise des paramètres : contraintes et pressions interstitielles

• Échantillons de petites dimensions plus ou moins remaniés.

• Échantillons de sol décomprimé : remise sous contraintes nécessaire.

• Le court et le long terme : drainage.

• Deux principaux types d'essais en laboratoire


- essai de cisaillement direct (boîte de Casagrande).
- essai triaxial.
Résistance au cisaillement des sols

4.1 Appareil de cisaillement direct


Essai simple et ancien : Procédure :
• cisaillement direct rectiligne sur un plan imposé.
• éprouvette de sol entre 2 demi-boîtes.
• déplacement horizontal à vitesse.
constante d'une des boîtes
• effort normal.
• force de cisaillement mesurée par
un anneau dynamométrique.
• mesure de la variation de hauteur.
Résistance au cisaillement des sols

4.1 Appareil de cisaillement direct :


Résistance au cisaillement des sols

4.1 Appareil de cisaillement direct :


Résistance au cisaillement des sols

4.1 Appareil de cisaillement direct :


Résistance au cisaillement des sols

4.1 Appareil de cisaillement direct :

Avantages
• simple
• rapide
• économique

Inconvénients
• pas de maîtrise des conditions de drainage
sols pulvérulents
- drainage rapide
- contraintes appliquées : contraintes effectives
sols fins
- cisaillement rapide : contraintes totales et comportement à court terme.
- cisaillement lent (μm/min) : contraintes effectives et comportement à long terme.
• concentration de contraintes aux extrémités de la boîte.
• rotation des plans principaux.
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Éprouvette
• éprouvette cylindrique de sol dans une gaine élastique étanche et déformable
• pierre poreuse
• communication avec burette graduée et capteur de pression interstitielle
• robinet R : assurer ou non le drainage de l'échantillon
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Enceinte
• remplie d'eau mise sous pression (σ3) : toutes les directions sont principales
• piston pour comprimer verticalement l'éprouvette (pression constante dans la cellule)
contrainte supplémentaire appliquée (contrainte déviatorique) σ1 = σ3 + d
• comparateur pour la mesure des déplacements Δl
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Plans de rupture non imposés.
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :

Chemin de contraintes dans les axes de Cambridge :

Il est tracé en fonction des contraintes normale et de cisaillement octaédriques qui


dépendent du premier invariant du tenseur sphérique des contraintes I1 et du deuxième
invariant du tenseur déviatorique des contraintes J2.

Pour un essai triaxial classique σ2 = σ3, on a les relations :


Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :

Chemin de contraintes dans les axes de Cambridge :

Le chemin de contraintes effectives pour un essai triaxial drainé, démarre au point A,


p = σ’3 et suit ensuite une droite de pente 3. Le chemin des contraintes totales, pour un essai
consolidé non drainé, démarre au point A, p = σ’3 et suit ensuite une droite de pente 3. Si
pour un essai consolidé non drainé on mesure Δu, le chemin des contraintes effectives est
déduit du chemin des contraintes totales en application du principe des contraintes effectives
σ’= σ - u ; on porte la valeur de - Δu (avec son signe) parallèle à l’axe p, puisque q est
identique en contraintes totales et effectives et que p’ = p – u.
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Chemin de contraintes dans les axes de Lambe :

• plan de Mohr état de contrainte représentée par un cercle


• plan de Lambe coordonnées s (ou p) et t (ou q) (variables de Lambe)
s = p = (σv + σh)/2
t = q = (σv - σh)/2
• histoire de l'état de contrainte pendant un essai triaxial.
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Variable de Lambe
chemin des contraintes :
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Variable de Lambe
chemin des contraintes :
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


Rapport K : coefficient des terres au repos :
K = σh/σv
Si ce rapport reste constant pendant le chargement, le chemin de contraintes est une
droite. Quelle est sa pente ?
Résistance au cisaillement des sols

4.2 Essai triaxial :


chemin des contraintes - exemple d’application en géotechnique :
AC compression latérale(fondation) ; LE extension latérale (poussée de terres) ;
AE extension latérale (déchargement) ; LC compression latérale (butée des terres).
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :

Un essai triaxial se divise en deux étapes


Reproduction des situations critiques rencontrées dans les analyses de stabilité des
ouvrages deux lettres :

• consolidation ou non avant le cisaillement


• conditions de drainage pendant le cisaillement

Conditions de drainage :
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :

Drainage des échantillons lié aux deux types de comportement des sols

Comportement des sols

non drainé drainé


- pas d'évacuation d'eau - l'eau interstitielle est partie
- contraintes totales - le squelette granulaire reprend
- l'eau reprend une partie la totalité des charges
des contraintes - contraintes effectives
- comportement peu de temps - comportement longtemps après
après l'application des charges l'application des charges

Court terme Long terme


Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CD : comportement à long terme

- consolider l'échantillon sous une contrainte isotrope ou anisotrope.


- orifice de drainage ouvert : dissipation des surpressions interstitielles.
- augmenter la contrainte axiale jusqu'à la rupture.
- orifice de drainage ouvert : Δu = 0 très lentement pour que Δu = 0.
- contrainte latérale constante.
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CD : comportement à long terme
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CD : comportement à long terme
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CD : comportement à long terme

Cercle de Mohr :
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CD : comportement à long terme

En tout temps les contraintes totales sont égales aux contraintes effectives.

essai répété plusieurs fois, pour différentes contraintes de consolidation σo obtention de la


courbe intrinsèque du sol

Remarques :

- si on augmente σo, le cercle de


rupture sera plus grand.

- la consolidation entraîne une augmentation


de la résistance au cisaillement du sol.
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :

Essai CD : comportement à long terme

Pour les sols pulvérulents, on a les relations suivantes :

(σ’1/σ’3)max = [1 + sin(’)]/[1 –sin(’)] = tan2(45° + ’/2)

(σ1 - σ3)r = σ’3r × [(σ’1/ σ’3)max – 1]

L’indice r indique les contraintes à la rupture.


Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :

Essai CD : comportement à long terme

Pour les sols cohérents, on applique le Théorème des états correspondants appliquer une
translation c'/tanϕ' sur un cercle de Mohr quelconque revient à appliquer une contrainte
normale supplémentaire d'intensité c'/tan ϕ' sur chaque facette de chaque point :

un milieu cohérent peut être


transformé en milieu pulvérulent de
même angle de frottement interne,
en appliquant autour du massif une
pression hydrostatique d'intensité
égale à c'/tan ϕ’
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :

Essai CD : comportement à long terme

Détermination de ϕ’ et c’ dans les axes de Cambridge :

Si l’enveloppe d’une famille de cercles de Mohr est une droite, le lieu des points
représentatifs de ces états de contraintes est également une droite dans le plan p’, q
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CD : comportement à long terme
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CD : comportement à long terme

Dans la pratique du génie :


Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CU : comportement à court terme et à long terme
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai CU : comportement à court terme et à long terme

Les courbes montrent que pour des grandes


déformations on atteint des états
stationnaires qu'on appelle états critiques.
Pour des essais drainés q et εv deviennent
constants, pour des essais
non drainés q et Δu deviennent constants.

L’état de contraintes correspondant à


l’annulation de dεv et à l’inversion du sens
de variation est appelé « état caractéristique »
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :

Essai CU : comportement à court terme et à long terme


Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :

Chemin de contraintes dans les axes de Lambe

Dans la représentation de Lambe le cercle de Mohr est complètement défini par son
sommet N. On a donc les coordonnées de Lambe suivantes :

s = (σv + σh)/2
t = (σv - σh)/2
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Chemin de contraintes dans les axes de Lambe :
Le chemin de contraintes effectives pour un essai triaxial drainé, démarre au point A, s = σ’ 3
et suit ensuite une droite de pente 1. Le chemin des contraintes totales, pour un essai
consolidé non drainé, démarre au point A, p = σ’3 et suit ensuite une droite de pente 1. Si
pour un essai consolidé non drainé on mesure Δu, le chemin des contraintes effectives est
déduit du chemin des contraintes totales en application du principe des contraintes
effectives σ’= σ - u ; on porte la valeur de - Δu (avec son signe) parallèle à l’axe s, puisque t
est identique en contraintes totales et effectives et que s’ = s - u
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme

• Terrains argileux (peu perméables)


vitesse de construction > vitesse de consolidation
• Utilisation des caractéristiques non consolidées et non drainées (ϕu et cu)
pour le calcul de la stabilité des ouvrages juste après leur construction
- contraintes totales
- caractéristiques à court terme

• Essai UU : comportement à court terme des sols en place

• réalisation d'un essai UU : application d'une contrainte isotrope σo mais orifice de


drainage fermé
Puisque - grains solides + eau incompressible
- sol saturé
- drainage impossible aucune déformation
aucune consolidation de l'éprouvette
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme

Ainsi, après application de σo on a :


σ1 = σ3 = uo = σo
σ'1 = σ'3 = 0
C'est l'eau qui reprend les contraintes (pression interstitielle), et l’état de contrainte après
application de σo :

augmenter la contrainte axiale jusqu'à la rupture


- drainage fermé.
- σo (σ3) maintenu constant.
L'application d'un déviateur engendre des
contraintes de cisaillement  non nulles

contraintes nécessairement
reprises par le squelette solide
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme
- en contraintes totales : σ3 = σo et σ1 = σo + Δσrupture = σo + (σ1 - σ3)rupture
- u est la nouvelle pression interstitielle du système (inconnue)
- en contraintes effectives : σ'3 = σ3 - u et σ'1 = σ1 - u et ' = 
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme

Le cercle de Mohr en contraintes effectives : même diamètre que celui en contraintes


totales ,tangent à la courbe intrinsèque vraie du squelette solide.

non déterminée par cet essai


Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme
Réalisation d'un deuxième essai avec une
pression de confinement supérieure.
De la même façon que précédemment la
pression de confinement σoB est
entièrement reprise par l'eau :

accroissement de la pression
interstitielle uo + Δσo

Δu

L'augmentation du déviateur entraîne le


même état effectif sur le squelette solide
que lors du 1er essai : rupture pour la même
valeur de cisaillement
(pcq pas de consolidation)
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme
- obtention d'un cercle 2 décalé de Δσo par rapport au cercle 1.
- ce cercle 2 correspond au même cercle 1' en contraintes effectives.
Résistance au cisaillement des sols

4.3 Conditions d'essais – principales caractéristiques :


Essai UU : comportement à court terme

• Tous les essais UU avec différentes contraintes σo : un seul cercle en contraintes


effectives.
• Enveloppe des cercles de Mohr en contraintes totales : deux droites parallèles à l'axe Oσ.
• Sol fin saturé en condition non drainée : critère de rupture  = cu
• cu n'est pas une caractéristique intrinsèque du sol, elle varie avec l'état de compacité du
sol
Résistance au cisaillement des sols

5. Remarques qualitatives :

5.1 Notion de court terme et de long terme

• Court terme - phase initiale, de chantier : sollicitations sans drainage : cu

• Long terme - phase finale : sollicitations avec drainage sols fins et sols grenus : c' et ϕ‘.
Résistance au cisaillement des sols

5. Remarques qualitatives :

La cohésion c‘ :
• résistance au cisaillement sous contrainte normale nulle
résistance propre de la structure (liaisons physico-chimiques)
• sols grenus : c' = 0
• sols fins : NC : c' ≈ 0

L'angle de frottement ϕ‘ :
• glissement grain sur grain
• sols grenus : dépend de l'état de compacité du sol
• sols fins : variable en fonction de la nature minéralogique des grains

La résistance au cisaillement non drainée cu :


• pas une caractéristique intrinsèque
• régime non drainé
• dépend de l'état de consolidation du matériau
Résistance au cisaillement des sols

Ordre de grandeur des caractéristiques mécaniques :


Résistance au cisaillement des sols

6. Lois élasto-plastiques avec écrouissage :

Les problèmes délicats de construction de remblais sur sols argileux compressibles ont
amené les géotechniciens depuis une vingtaine d’années à adopter des concepts qui
permettent d’intégrer une approche globale, de générer des déformations plastiques lors
d’une compression isotrope, de tenir compte de l’écrouissage des sols argileux. Les
concepts d’état critique et d’état limite développé à l’université de Cambridge (Roscoe et al.
1958) ont permis de proposer les modèles de CAM-CLAY. Ils ne s’appliquent qu’à des
argiles normalement consolidées ou faiblement surconsolidées, isotropes, mais tous les
principes sont qualitativement applicables aux argiles naturelles, fortement surconsolidées
et anisotropes.

Après avoir présenté le comportement des argiles reconstituées au laboratoire et posé le


principe d’état critique, on introduit les lois de Cam-Clay et on poursuit par les applications
aux argiles naturelles.
Résistance au cisaillement des sols

6. Lois élasto-plastiques avec écrouissage :

6.1 Comportement des argiles idéales reconstituées et saturées, dans le domaine


normalement consolidé. Notion d’état critique

On introduit les points de limite élastique et le concept d’état critique à partir d’essais de
consolidation isotrope et d’essais triaxiaux sur des argiles isotropes reconstituées au
laboratoire.
Résistance au cisaillement des sols

6.1.2 : compression isotrope :

Dans le domaine normalement consolidé :

Dans le domaine surconsolidé :

D’autre part on a directement :


Résistance au cisaillement des sols

6.1.2 Essais triaxiaux dans le domaine normalement consolidé :

Drainé Non drainé


Résistance au cisaillement des sols

6.1.2 Essais triaxiaux dans le domaine normalement consolidé :

Les chemins d’état qui partent du point A


atteignent sur le chemin de contraintes la ligne
d’état critique LEC définie dans les axes de
Cambridge (ou de Lambe) et sur le chemin
de déformation la courbe d’état critique CEC.
Tous les chemins d’état, pour une argile
normalement consolidée, aboutiront sur le ligne
d’état critique et la courbe d’état critique.

on peut constater que le volume spécifique a


diminué, l’argile a subi une contractance.

On eut également voir que a surpression


interstitielle est positive.

On décrit donc la CEC par :


Résistance au cisaillement des sols

6.1.2 Essais triaxiaux dans le domaine normalement consolidé :

Le tableau ci-dessous résume les différents paramètres en coordonnées de Lambe et de


Cambridge.
Résistance au cisaillement des sols

6.2 Comportement des argiles idéales reconstituées et saturées, dans le domaine


surconsolidé. Notion de surface de charge :

Pour réaliser un essai triaxial dans le domaine surconsolidé,


on consolide d’abord l’argile saturée sous une contrainte
isotrope p’A . Pour créer un état de surconsolidation on
diminue ensuite la contrainte isotrope jusqu’en p’D1.
Suivant le rapport de surconsolidation Roc = p’A / p’D1
l’argile sera faiblement ou fortement surconsolidée.

On a ainsi créé un domaine surconsolidé entre les contraintes p’D1 et p’A, à l’intérieur duquel
le sol a un comportement élastique non linéaire. On peut alors définir, pour chaque
contrainte de consolidation un domaine surconsolidé, par exemple pour une contrainte de
consolidation p’B, supérieure à p’A, si on diminue ensuite la contrainte jusqu’à la même
valeur p’D1 on aura augmenté le domaine d’élasticité par rapport au cas précédent. Le sol
aura subi un écrouissage.
Résistance au cisaillement des sols

6.2 Comportement des argiles idéales reconstituées et


saturées, dans le domaine surconsolidé.
Notion de surface de charge :

On définit le domaine des contraintes, dans les


coordonnées de Lambe ou de Cambridge, à l’intérieur
duquel le comportement du sol surconsolidé peut être
considéré comme élastique. On peut alors établir, pour
chaque contrainte de consolidation p’A, une surface de charge.

Les points sur la surface de charge, correspondant à


des états de préconsolidation différents sont
homothétiques par rapport à l’origine dans le rapport
des pressions de consolidation.

On verra qu’on peut définir ce domaine


expérimentalement au laboratoire ou l’établir à partir
des lois de la plasticité.
Résistance au cisaillement des sols

6. Lois élasto-plastiques avec écrouissage :

6.3 Modèle de Cam-Clay modifié :

Les modèles de Cam-Clay sont des modèles


élastoplastiques avec écrouissage., qu’on utilisera,
est décrit à partir des hypothèses suivantes :
La surface de charge du modèle de Cam-Clay modifié
est décrite sous forme d’une ellipse par le paramètre
d’écrouissage p’0 = p’A = p’B …, pression de
consolidation.

La droite d’état critique LEC recoupe l’ellipse au point


p’ = p’0 / 2 , q = M p’0 / 2
Résistance au cisaillement des sols

6.4 Applications du modèle de Cam-Clay modifié à l’interprétation des essais triaxiaux sur
des argiles reconstituées :

6.4.1 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope, drainé CID et non drainé
CIU d’une argile reconstituée saturée normalement consolidée :
Résistance au cisaillement des sols

6.4.2 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope, drainé CID et non drainé
CIU d’une argile reconstituée saturée légèrement surconsolidée :
Résistance au cisaillement des sols

6.4.2 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope drainé CID d’une argile
reconstituée saturée fortement surconsolidée :
Résistance au cisaillement des sols

6.4.2 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope non drainé, CIU d’une
argile reconstituée saturée fortement surconsolidée :
Essais in situ

1. Présentation des essais in situ :


Les essais in situ testent directement le sol, ne nécessitent pas de prise d'échantillons et
fournissent un sondage presque continu ; de plus, ils sont moins chers que les essais de
laboratoire.

Les essais de laboratoire nécessitent un sondage carotté, des prises d'échantillons intacts
et des essais au laboratoire avec un remaniement plus ou moins important des échantillons
de sol entre le chantier de sondage et le laboratoire. Par contre, les essais de laboratoire,
essais à l'appareil triaxial surtout, permettent de contrôler la vitesse de chargement, les
conditions de drainage (court terme et long terme), de simuler des chemins de contraintes
des conditions; alors que les essais sur site sont pratiquement des essais à court terme.

on utilise surtout l'essai PRESSIOMETRIQUE MENARD (dans 75 % des études de


fondations) et l'essai au pénétromètre statique. Les autres essais, aux pénétromètres
dynamiques et le Standard Pénétration Test (S.P.T. très utilisé dans les pays anglo-saxons)
sont employés avec plus de réserves. Enfin, l'essai au scissomètre est seulement utilisé,
généralement, pour tester les sols fins mous ou peu compacts.

Tous ces essais sont des essais à la rupture, sauf l'essai pressiométrique qui sollicite le sol
des petites aux grandes déformations.
Essais in situ

1. Présentation des essais in situ :

Généralement des règles plus ou moins empiriques permettent de passer directement des
résultats de ces essais aux calculs de fondations et on ne cherche pas à en déduire ϕ et C
pour se rapprocher de méthodes de calcul plus anciennes et plus "mécaniques" qui étaient
très utilisées quand on réalisait essentiellement des essais en laboratoire.

L'étude de l'ensemble des problèmes de mécanique des sols et de géotechnique fait appel
à la fois aux essais en laboratoire et aux essais sur site, aucun essai n'est universel.
Essais in situ

2. Essai pressiométrique MENARD :

2.1 Domaine d'application :

L'essai pressiométrique peut être réalisé dans tous les


types de sols saturés ou non, y compris dans le rocher
(avec plus d’incertitude) et les remblais .

2.2 Principe de l'essai :

L'essai pressiométrique consiste à dilater radialement


dans le sol une sonde cylindrique et à déterminer
la relation entre la pression p appliquée sur le sol
et le déplacement de la paroi de la sonde.
Essais in situ

2. Essai pressiométrique MENARD :

2.3 Appareillage :

Il comprend un contrôleur pression-volume


appelé CPV, des tubulures et une sonde.

2.3.1 Contrôleur pression-volume CPV :


Il est rempli d'eau et connecté à la sonde de mesure
par des tubulures coaxiales en rilsan. Il permet
d'envoyer l'eau, jusqu'à une pression d'au moins 5 Mpa
d'un gaz comprimé et de mesurer le volume injecté
par un tube gradué.

2.3.2 Sondes
Les plus utilisées sont les sondes AX de 44 mm
et BX de 58 mm. Elles comportent trois cellules
fermées par un unique cylindre métallique revêtu dans sa partie centrale d'une membrane
en caoutchouc. Le cylindre étant lui-même recouvert par une gaine en caoutchouc.
Essais in situ

2. Essai pressiométrique MENARD :


2.3 Appareillage :

2.3.2 Sondes
La division en trois cellules, deux cellules de garde
entourant la cellule de mesure, permet d'assurer une
déformation cylindrique plane de cette dernière.
On distingue les sondes à gaine souple, des sondes
avec tubes fendus. La sonde avec tube fendu est une
sonde du type décrit précédemment, placée à l'abri
d'un tube fendu longitudinalement selon six
génératrices.
L’usage du tube fendu ne doit pas être systématique
mais réservé aux cas où les autres méthodes s’avèrent
très difficiles à mettre en œuvre.

2.3.2 L’enregistreur
L’enregistreur est obligatoire, il est équipé d’une horloge interne, d’une imprimante et d’un
support d’enregistrement qui peut être relu par un ordinateur.
Essais in situ

2.4 Réalisation du sondage pressiométrique :

Il comporte les deux opérations suivantes :

- Un forage destructif, opération la plus délicate, de la qualité du forage dépend la fiabilité


des résultats ;

- La réalisation de l'essai lui-même : essai pressiométrique ;

☛ Forage pressiométrique

Deux techniques peuvent être employées :

- Le forage préalable avec enregistrement des paramètres de forage

- L’introduction par battage de la sonde placée dans un tube fendu.


Essais in situ

2.4 Réalisation du sondage pressiométrique :

☛ Essai pressiométrique

On fait généralement un essai tous les mètres, mais ce n’est pas évidemment une
obligation.

L'essai consiste à appliquer progressivement par palier, une pression uniforme sur la paroi
du forage et à mesurer l'expansion de la sonde V en fonction de la pression appliquée p. Il
permet d'obtenir le module pressiométrique EM, la pression limite Pl , la pression de fluage
Pf et la pression de contact avec le terrain P1.

La pression pr mesurée au CPV est augmentée progressivement par paliers de pression de


pas constants et au plus égaux à une valeur de l'ordre du dixième de la pression limite
estimée.

Chaque pression est maintenue constante dans les cellules de mesure et de garde pendant
60 secondes. A chaque palier, on visualise et on enregistre la pression appliquée et le
volume injecté dans la sonde à 1, 15, 30 et 60 secondes.
Essais in situ

2.4 Réalisation du sondage pressiométrique :


☛ Essai pressiométrique

L'essai peut être considéré comme terminé s’il comporte au moins huit paliers et si une des
conditions est satisfaite :
- la pression pr de 5MPa est atteinte
- le volume de liquide injecté dans la cellule centrale est d’au moins 600cm3 pour les
sondes standards.
Essais in situ

2.5 Expression des résultats :

2.5.1 Courbe pressiométrique corrigée :

Les valeurs de pression pr lues au manomètre et de volume Vr lues au CPV sont corrigées
et permettent de tracer la courbe pressiométrique corrigée.
Pour les pressions, la pression réelle P appliquée par la cellule centrale au sol est égale à :
p = p r + p h - pe

• ph : la pression hydrostatique au niveau de la cellule centrale


• pc : résistance propre de l'ensemble membrane-gaine et éventuellement du tube lanterné,
pour un volume donné.

Pour les volumes, le volume Vr peut être corrigé de la dilatation propre des tubulures pour
les pressions importantes > 2,5 MPa).
Essais in situ

2.5 Expression des résultats :

2.5.1 Courbe pressiométrique corrigée :

Essai de tubulure : Le volume est toujours corrigé en diminuant le


volume de a × p où a coefficient de dilatation CPV + tubulures
Essais in situ

2.5 Expression des résultats : P = aV3 + bV² + cV + d


2.5.1 Courbe pressiométrique corrigée : 0,25

Essai d’inertie : 0,2


y = 2E-09x3 - 2E-06x2 + 0,001x - 0,0101

Pour les pressions, la pression réelle pcor


0,15
appliquée par la cellule centrale au sol est

P en MPa
égale à pcor = p + ph – pe
0,1

pe est déterminée par un essai d’inertie.


0,05

0
0 100 200 300 400 500 600 700
V60 en cm3
Essais in situ

2.5 Expression des résultats :

2.5.1 Courbe pressiométrique corrigée :

I phase de mise en contact de la paroi de la sonde avec le sol


II phase pseudo-élastique
III phase des grands déplacements
Essais in situ

2.5.2 Détermination du module pressiométrique Ménard EM

• plage pseudo-élastique du calcul du module EM :

La courbe pressiométrique corrigée est constituée par une succession de segments de


pente mi, mE est la valeur mi la plus faible.

La plage pseudo-élastique est l’ensemble des segments consécutifs qui ont une pente
inférieure ou égale à β fois la pente mE.

avec (v en cm3) :
Essais in situ

2.5.2 Détermination du module pressiométrique Ménard EM

• plage pseudo-élastique du calcul du module EM :

La plage pseudo-élastique a pour origine (p1,V1) et pour extrémité (p2, V2)


Le module pressiométrique EM est déterminé dans la plage pseudo-élastique. Il est calculé
en considérant le sol en élasticité linéaire, en déformation plane, avec un chargement de
révolution.

avec

 : coefficient de Poisson pris égal à 0,33


Vs : volume de la cellule centrale (de l'ordre de 535 cm3 pour les cellules standard)
Essais in situ

2.5.3 Détermination de la pression de fluage pf

La pression de fluage pf est obtenue par exploitation graphique du diagramme de fluage,


sur une très courte durée de 30sec. C'est l'abscisse de l'intersection des deux droites
passant, respectivement, par les points P,ΔV 60/30sec appartenant à la phase pseudo-
élastique et à la phase des grandes déformations.

P, ΔV 60/30sec est la variation de volume de liquide injecté dans la cellule centrale entre
t= 30 s et t = 60 s après le début d'un palier de la pression p.

La valeur de pf est en général peu différente de la valeur de p2


Essais in situ

2.5.4 Détermination de la pression limite pl

Lorsque la pression appliquée sur les parois du forage par la sonde dépasse la pression de
fluage pf le sol entre en plastification et il se forme un anneau de terrain plastifié confiné par
une zone qui reste dans le domaine élastique.

- Détermination directe :
Par convention, la pression limite est la pression qui entraîne le doublement de la cellule
centrale de mesure après la pression p1. Elle correspond à un volume injecté Vl = Vs + 2 V1

- Détermination de la pression limite conventionnelle :


Si le volume injecté est insuffisant, la pression est extrapolée, à condition que le nombre de
paliers au-delà de p2 soit au moins égal à 3, sauf si la pression est ≥ 5 MPa, auquel cas on
notera pl > p (p :dernière valeur corrigée) . On utilise conjointement deux méthodes
d’extrapolation, la méthode de la courbe inverse qui permet de déterminer pli et la méthode
d’extrapolation hyperbolique plh.
.
La pression limite conventionnelle est la plus faible des deux valeurs pli et plh.
Essais in situ

2.5.5 Pression limite pressiométrique nette, pression de fluage pressiométrique nette

Les pressions nettes p* sont comptées par rapport à la contrainte totale horizontale qui
régnait dans le sol avant introduction de la sonde pressiométrique.
pl∗ = pl −σh
pf∗ = pf −σh

avec σh = K0 (σV – u) + u

u : pression interstitielle
K0 est le coefficient des terres au repos, par rapport aux contraintes effectives horizontale
et verticale.

Si la masse volumique du terrain n’est pas mesurée, on pourra l’estimer (généralement ≈


1,8 Mg.m-3).

Si K0 n’est pas mesuré, c’est très généralement le cas, on l’estimera en fonction de la


nature géologique du terrain, pour un sol normalement consolidé on pourra prendre
K0 ≈ 0,5.
Essais in situ

2.6 Exemple de sondage pressiométrique :


Essais in situ

2.7 Ordre de grandeur des pressions limites pl


Essais in situ

3. Essai de pénétration statique :

3.1 Domaine d'application


L'essai de pénétration statique s'applique à tous les sols fins et les sols grenus dont la
dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 20 mm. La longueur de pénétration est
limitée à la force de réaction de l'appareillage (généralement de 100 kN). Il est surtout
utilisé pour le dimensionnement des pieux mais peut également servir à la classification des
sols.

3.2 Principe de l'essai


L'essai de pénétration statique consiste à enfoncer
dans le sol, à vitesse constante, un train de tiges
terminé par une pointe munie d'un cône et à mesurer
de manière continue la résistance à la pénétration qc
de ce cône.
Essais in situ

3.2 Principe de l'essai

On peut, en plus, mesurer : l'effort total de pénétration Qt et l'effort de frottement latéral


local Qs sur un manchon situé au-dessus du cône. L’effort total Qt est la force nécessaire, à
une profondeur donnée, pour enfoncer le train de tiges muni à sa base de la pointe
conique. L’effort apparent total sur le cône QC, à une profondeur donnée, est la force
nécessaire pour enfoncer la pointe conique. La contrainte qC est égale à :

AC : surface de la base du cône.


L’effort total de frottement latéral QSt, à une profondeur donnée, est la différence entre Qt et
QC : QSt = Qt - QC
Le frottement latéral unitaire local, à une profondeur donnée, est la force QS nécessaire à
l’enfoncement du manchon par sa surface latérale AS :

Le rapport de frottement Rf (friction ratio), à une profondeur donnée, est défini par :
Essais in situ

3.3 Appareillage :

La structure de réaction transmet au train de tiges un effort de fonçage qui, pour les
pénétromètres statiques classiques, est de 100 kN. La pointe a un diamètre égal à celui
des tiges et est enfoncée dans le sol à une vitesse constante généralement de 20 mm/s.
Les systèmes de mesure enregistrent au moins la longueur de pénétration et la résistance
à la pénétration du cône et éventuellement le frottement latéral
local.

3.4 Réalisation de l'essai de pénétration statique :

L'essai consiste pendant l’enfoncement du train des tiges à enregistrer simultanément, en


continu, la résistance à la pénétration du cône QC en fonction de la profondeur de la pointe.
On peut éventuellement enregistrer également : l'effort total de fonçage Qt et l'effort de
frottement latéral local QS.
Essais in situ

3.5 Expression des résultats


Les résultats sont présentés sous forme de graphiques, avec au moins la courbe de
résistance à la pénétration du cône qc en fonction de la profondeur. La figure donne la
variation de qC et de Rf , (FR: friction ratio chez les Anglo-saxons), en fonction de la
profondeur.
Essais in situ

3.6 Identification des sols

Certains auteurs ont proposé des abaques de


classification des sols développés à partir des
mesures effectuées au pénétromètre statique,
qc et Rf = fs/qc.

Cette approche nécessite une bonne


connaissance de la géologie du site ou l’exécution
préalable d’un sondage carotté proche des essais
de pénétration statique.
Un des abaques souvent utilisé est celui
de Robertson et Campanella (1983) :
Essais in situ

3.7 Ordre de grandeur des résistances de pointe qc


Essais in situ

4. Pénétromètres dynamiques :

Deux pénétromètres dynamiques, type A et B, ont été normalisés. Ces deux types de
pénétromètres permettent d'apprécier :

- la succession de différentes couches de terrain,


- l'homogénéité d'une couche,
- la position d'une couche résistante ou d'un bed-rock connus.

Ces essais doivent être exécutés parallèlement avec d'autres essais qui leur serviront
d'étalonnage. Il déconseillé de calculer la capacité portante de fondations avec les seuls
résultats des essais de pénétration dynamique.

En accompagnement d'autres essais, seuls les résultats du pénétromètre dynamique A


permettent d'évaluer un ordre de grandeur de la capacité portante de fondations. Les
résultats de l'essai au pénétromètre dynamique B permettent seulement d'orienter le choix
des fondations.
Essais in situ

4.1 Pénétromètre dynamique A


NF P 94-114 (décembre 1990).

4.1.1 Principe de l'essai :

L'essai de pénétration dynamique consiste à enfoncer dans le sol, par battage de manière
continue, un train de tiges muni, en partie inférieure, d'une pointe débordante, tout en
injectant une boue de forage entre la paroi de sondage et les tiges (Fig.15) et à noter le
nombre de coups nécessaires pour faire pénétrer dans le sol la pointe d'une hauteur h de
10 cm.
L'injection de la boue de forage permet de supprimer le frottement latéral des tiges dans le
sol.

4.1.2 Domaine d'application :

Les essais de pénétration dynamique type A peuvent être réalisés dans tous les sols fins et
grenus dont la dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 60 mm. L'essai est limité
à une profondeur de 30 m.
Essais in situ

4.1.3 Appareillage :

Le pénétromètre dynamique A se compose d'un


dispositif de battage, d'un train de tiges creuses
muni d'une pointe débordante, du matériel d'injection
et d'un système de mesures.

Le mouton a une masse adaptable de 32, 64, 96


et 128 kg et une hauteur de chute de 0,75 m.

Il tombe à une cadence de 15 à 30 fois par minute.


Essais in situ

4.1.4 Réalisation de l'essai

Le train de tiges est battu d'une manière continue sous la chute du mouton à la cadence de
15 à 30 coups par minute. Le nombre de coups de mouton nécessaire pour enfoncer la
pointe de 10 cm est noté en fonction de la longueur totale des tiges introduites dans le sol.

La masse du mouton doit être adaptée en cours de battage et choisie parmi l'une des
quatre masses 32, 64, 96, 128 kg, afin que le nombre de coups, pour un enfoncement de
10 cm, soit compris entre 2 et 30 inclus.

La fin de l'essai correspond à la satisfaction de l'une des conditions suivantes :


- la profondeur déterminée préalablement est atteinte,
- l'enfoncement sous 30 coups de mouton est inférieur ou égal à 10 cm avec la masse de
128 kg,
- le rebond du mouton est supérieur à 5 cm.
Essais in situ

4.1.5 Expression des résultats :

La résistance dynamique de pointe à la pénétration qd sous l'action du choc du mouton est


donnée conventionnellement par l'expression suivante (formule des Hollandais) :

avec :
m : masse du mouton
g : accélération de la pesanteur
H : hauteur de chute libre du mouton
A : aire de la section droite de la pointe
e : enfoncement par coup
m' : masse cumulée, de l'enclume, des tiges, de la pointe.

Les résultats sont présentés sous forme de graphiques, avec la courbe de la résistance à la
pénétration dynamique en fonction de la profondeur.
Essais in situ

4.2 Pénétromètre dynamique B :


NF P 94-115 (décembre 1990).

4.2.1 Principe de l'essai

L'essai de pénétration dynamique, type B, consiste à enfoncer dans le sol par battage de
manière continue un train de tiges muni en partie inférieure d'une pointe débordante et à
noter le nombre de coups nécessaires pour faire pénétrer dans le sol la pointe d'une
hauteur h de 20 cm, tout en vérifiant l'importance des efforts de frottement éventuels sur le
train de tiges.

4.2.2 Domaine d'application

Les essais de pénétration dynamique type B peuvent être réalisés dans tous les sols fins et
grenus dont la dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 60 mm. L'essai est limité
à une profondeur de 15 m.
Essais in situ

4.2.3 Appareillage
Le pénétromètre dynamique B se compose d'un dispositif de battage, d'un train de tiges
muni d'une pointe débordante, d'un système de détection des efforts de frottement et d'un
dispositif de mesures.

Le mouton a une masse de 64 kg et une hauteur de


chute de 0,75 m ; il tombe à une cadence de
15 à 30 fois par minute. On détecte les efforts
parasites de frottement du sol sur les tiges
à l'aide d'une clef dynamométrique.
Essais in situ

4.2.4 Réalisation de l'essai


Le train de tiges est battu d'une manière continue sous la chute du mouton à la cadence de
15 à 30 coups par minute. A chaque ajout de tiges et au moins tous les mètres, l'opérateur
fait tourner le train de tiges à l'aide de la clef dynamométrique ; si le couple est inférieur à
100 N.m, les efforts parasites sont négligeables.

Le nombre de coups de mouton nécessaire pour enfoncer la pointe de 20 cm est noté en


fonction de la longueur totale des tiges.

La fin du sondage correspond à la satisfaction de l'une des conditions suivantes :


- la profondeur déterminée préalablement est atteinte,
- l'enfoncement sous 100 coups est inférieur ou égal à 20 cm,
- le rebond du mouton est supérieur à 5 cm,
- la mesure du couple effectuée à la clef dynamométrique dépasse 200 N.m.

4.2.5 Expression des résultats :


Les résultats sont présentés sous forme de graphiques, avec les valeurs du nombre de
coups Nd20 pour un enfoncement de 20 cm (sans chercher à déterminer de résistance
dynamique), en fonction de la profondeur et en notant les valeurs du couple mesuré à la
clef dynamométrique.
Essais in situ

5. Essai scissométrique :

5.1 Principe de l'essai

L'essai scissométrique, réalisé au sein du sol en place, consiste à introduire dans le sol un
moulinet et à lui transmettre un mouvement de rotation pour établir la relation entre la
rotation du moulinet et la résistance au cisaillement opposée par le sol.
L'objectif est de mesurer en fonction de la profondeur, la cohésion apparente des terrains
fins cohérents.

5.2 Domaine d'application

Les essais scissométriques courants sont réalisables dans tous les types de sols fins
cohérents de consistance faible à moyenne.
Essais in situ

5.3 Appareillage

L'appareillage comprend : un système de fonçage, un moulinet, des tiges de torsion, un


couplemètre et un dispositif de mesures.
Essais in situ

5.4 Réalisation de l'essai

La réalisation de l'essai consiste à foncer le moulinet au niveau de l'essai et à lui appliquer


un mouvement de rotation à vitesse constante à l'aide de la barre de torsion du
couplemètre.

Les lectures de rotation sont effectuées à


intervalles réguliers de 20 secondes jusqu'à
quatre lectures après la valeur maximale
du moment de torsion (détermination du pic
de résistance max) et, ensuite, quatre
lectures sont effectuées après que
le moulinet a fait dix tours dans le sol
(détermination de la résistance résiduelle r).
Essais in situ

5.5 Expression des résultats :

La résistance au cisaillement du sol est calculée conventionnellement à partir de :

 : moment de torsion lu au couplemètre ;

K : module d'inertie de la surface cisaillée par rapport à l'axe de rotation du moulinet, en


faisant l'hypothèse d'une distribution uniforme de cisaillement sur la surface latérale du
volume circonscrit à la partie tournante du moulinet ;

On détermine  en écrivant que le couple de torsion externe transmis par la barre de torsion
est équilibré par le couple de torsion interne qui est dû aux contraintes de cisaillement qui
se développent sur les surfaces latérales du volume circonscrit à la partie tournante du
moulinet dans le sol.

Le maximum de la résistance au cisaillement est la cohésion non drainée :


Essais in situ

6. Essai de plaque :

- Essai de chargement effectué à la surface du sol à l’aide d’une plaque rigide circulaire.
- mesure de l’enfoncement (déflexion) de la plaque sous l’application de charges statiques.
- essai de plaque le plus utilisé : essai Westergaard.
- module de réaction (module de Westergaard), en KN/cm3.

K = dp /ds
Où la charge dp est égale à 60 KPa et ds est le déplacement moyen des comparateurs
entre les deux paliers de chargement.

- Utilisé essentiellement pour la réception des remblais destinés à supporter des dallages.
Essais in situ

6. Essai de plaque :

L’essai standard de Westergaard consiste à mesurer l’enfoncement e d’une plaque


circulaire en acier de 25 mm d’épaisseur et de 75 cm de diamètre sous une charge de
30 kN développant sur le support une pression moyenne de 0,07 MPa.

Module de Westergaard : Kw = 0,07 * 103/e.


Essais in situ

6. Essai de plaque : Autre procédure :

a.On effectue un préchargement à 0,3 bars, soit 850 Kg pour mettre en place le sol sous
la plaque de 60 cm de diamètre.
b. On exerce ensuite sur la plaque un chargement de 2,5 bars, soit 7 tonnes et on lit sur le
comparateur la déformation du sol W1 en mm.
c. Après remise à zéro, On exerce un dernier chargement de 2 bars, soit 5,6 tonnes et on lit
la déformation du sol W2 en mm.

Les deux modules Ev2 et Ev1 sont calculés à partir de la déflexion correspondante :
Ev = 1,5 x Q x a x (1 - 2 ) et le résultat est exprimé en bars
W
avec Q : pression moyenne sous la plaque en bars
a : rayon de la plaque en mm
W : déflexion en mm
 : coefficient de Poisson égal à 0,25.

Le module Ev2 donne la portance du sol et le rapport k = Ev2/Ev1 renseigne sur le taux de
compacité du sol.
Essais in situ

6. Essai de plaque : Autre procédure :

Cet essai permet cependant d’évaluer le module de réaction KW si l’on prévoit un palier de
charge intermédiaire à 0,07 MPa, et que l’on mesure l’enfoncement e correspondant.
Compte tenu de ce que l’essai est fait avec une plaque de 60 cm de diamètre, on peut
admettre :

Kw = 0,07 * (103/e) * (60/75).


Action du sol sur un écran

1. Généralités

Tous les ouvrages de soutènement qui doivent résister à la pression latérale des terres
nécessitent la détermination de la répartition des contraintes auxquelles ils sont soumis ou
qu'ils mobilisent.

Ces ouvrages de soutènement concernent les murs (mur-poids, murs cantilevers, murs
cellulaires..) et les écrans (parois moulées, parois berlinoises et dérivées, rideaux de
palplanches...).

Suivant le problème traité, on fera un calcul à la rupture (sol dans un comportement rigide-
plastique) ou un calcul en déplacement (sol dans un comportement élasto-plastique, ou
autre...).
Action du sol sur un écran

1. Généralités

Les méthodes de calcul des murs de soutènement sont du type calcul à la rupture en
adoptant une loi de comportement rigide-plastique.
Les méthodes de calcul des écrans sont globalement, actuellement, de trois types :
♦ sans interaction avec la structure, le sol est considéré à l'état d'équilibre limite. Ces
méthodes supposent un comportement rigide-plastique, du sol. Ce sont les plus anciennes,
elles s'appliquent assez bien aux calculs des rideaux de palplanches. Elles ont une solution
analytique dans les cas simples.
♦ avec interaction avec la paroi et les tirants ou butons. Le sol est alors modélisé, à
l'interface du sol et de l'écran par des ressorts et des patins (méthodes aux coefficients de
réaction). Cette méthode a été particulièrement développée en France, parallèlement au
pressiomètre. Elle est encore beaucoup utilisée pour le calcul des parois, mais nécessite
l'emploi d'un logiciel et d'un micro-ordinateur.
♦ La méthode des éléments finis permet d'étudier la paroi comme une partie de l'ensemble
constitué par le sol, la paroi et les tirants d'ancrage ou les butons. Si le problème est bien
résolu mathématiquement, l'état des connaissances est moins avancé concernant les lois
de comportement du sol et surtout les éléments d'interface entre les tirants d'ancrage et le
sol. Cette méthode complète est de plus en plus utilisée dans les grands projets.
Action du sol sur un écran

2. Equilibres limites de poussée et de butée :

On détermine les actions du sol sur un écran quand le sol est à la rupture. Suivant les
déplacements relatifs entre le sol et l’écran, le sol se trouvera en équilibre de poussée (état
actif) ou de butée (état passif).

2.1 Etat initial :

Avant de subir des déplacements le sol se trouve dans


un état initial qui dépend de son histoire géologique.
On nomme cet état : poussée des terres au repos
(sans déplacement). Pour le définir, on relie la contrainte
effective horizontale à la contrainte effective verticale
par le coefficient des terres au repos Κo
Action du sol sur un écran

1. Equilibres limites de poussée et de butée :

La valeur de Κo, délicate à mesurer, peut être obtenue à l'appareil triaxial au laboratoire et
au pressiomètre ou au dilatomètre sur le chantier.
La détermination de cette valeur est très importante puisqu'elle conditionne le calcul des
écrans, des tunnels.

A défaut de mesure du coefficient Κo on peut l’estimer.


♦ Si le sol avait un comportement élastique linéaire, Κo serait égal à Κo = /(1-). Cette
valeur théorique s’éloigne trop de la réalité pour être utilisée pratiquement. σ'ho
♦ Pour les sols pulvérulents et les sols fins normalement consolidés on pourra utiliser la
formule simplifiée de JAKY : Κo = 1 - sinϕ’, si le terre plein est horizontal.
S’il existe un talus de pente β, la valeur du coefficient des terres au repos, avec la même
définition sera Koβ = Ko(1+ sin β).

Par rapport aux sols normalement consolidés la valeur de Ko augmente pour les sols
surconsolidés, d’autant plus que le coefficient de surconsolidation Roc = σ’P / σ’vo est
important.
On pourra utiliser la relation suivante :
Action du sol sur un écran

2.2 Mobilisations des équilibres de poussée et de butée

Pour qu'il y ait équilibre de poussée ou de butée, il faut qu'il y ait déplacements,
grossièrement de l'ordre de H/1000 pour mobiliser la poussée et supérieur à H/100 pour
mobiliser la butée.
Action du sol sur un écran

2.2 Mobilisations des équilibres de poussée et de butée


2.2.1 Equilibre de poussée :
Le sol pousse sur l'écran et le met en poussée. Le sol se déplacera jusqu'à ce que la
contrainte initiale σ’ho diminue, le sol se décomprime, pour atteindre une valeur limite σ’a
(équilibre actif ou inférieur) inférieure à σ’ho. Par rapport à l’état initial, la contrainte σ’Vo étant
constante, la contrainte horizontale σ’ho diminue jusqu’à ce que le cercle de Mohr devienne
tangent à la droite de Mohr-Coulomb pour une valeur de σ’h = σ’a . Le sol est à l’état de
poussée ; la contrainte de poussée est reliée à la contrainte verticale σ’Vo, dans le cas d’un
écran vertical sans frottement sol-écran, par le coefficient de poussée Ka (a comme actif).
Action du sol sur un écran

2.2 Mobilisations des équilibres de poussée et de butée


2.2.2 Equilibre de butée
L'écran pousse sur le sol et le met en butée. Le sol se déplacera jusqu'à ce que la
contrainte initiale σ’ho augmente, le sol se comprime, pour atteindre une valeur limite σ’P
(équilibre passif ou supérieur) supérieure à σ’ho. Par rapport à l’état initial, la contrainte σ’Vo
étant constante, la contrainte horizontale σ’ho augmente jusqu’à ce que le cercle de Mohr
devienne tangent à la droite de Mohr-Coulomb pour une valeur de σ’h = σ’P . Le sol est à
l’état de butée la contrainte de butée est reliée à la contrainte verticale σ’v0, dans le cas
d’un écran vertical sans frottement sol-écran, par le coefficient de butée Kp (p comme
passif).
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :

Plusieurs théories permettent de calculer les coefficients de poussée et de butée d’un sol
pesant, c’est à dire du sol lui même. On mentionne les principales par ordre chronologique.
S’agissant de l’action des grains ou particules de terrain les coefficients de poussée et
butée s’appliquent aux contraintes effectives. Il est donc indispensable de déterminer les
contraintes effectives σ’ = σ - u (Terzaghi) avant de calculer les poussées et butées. La
valeur de la pression interstitielle aura été déterminée auparavant, en hydrostatique, en
hydrodynamique, en cours de consolidation, suivant les projets.

2.3.1 Méthode de RANKINE :


En plus des hypothèses suivantes :
♦ sol semi-infini, homogène, isotrope,
♦ condition de déformation plane,
♦ critère de rupture de MOHR-COULOMB
♦ massif à surface libre plane,

RANKINE (1857) avait rajouté l'hypothèse que la présence d'un écran ne modifie pas la
répartition des contraintes dans le massif.
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.1 Cas général
Avec cette hypothèse, on peut déterminer la répartition des contraintes de poussée (ou de
butée) le long d'un plan OD représentant l’écran, dans le cas d'un sol pesant pulvérulent (’,
’, c’ = 0), non surchargé.

Le calcul de la contrainte p à une profondeur z sur le plan OD s'effectue à partir du cercle de


MOHR, le plus petit pour l'équilibre de poussée, passant par l'extrémité M du vecteur
contrainte qui s'exerce sur la facette parallèle à la surface libre et tangent aux droites
intrinsèques de COULOMB ( = σ’ tg’). L'équilibre de butée s'étudierait à partir du cercle de
MOHR, le plus grand pour l'équilibre de butée, passant par le même point M et tangent
également aux droites intrinsèques de COULOMB
OM est le vecteur contrainte ’z.cosβ s’exerçant sur la facette parallèle à la surface libre, à
une profondeur z.

OM’ est le vecteur contrainte p* s’exerçant sur la facette verticale à la même profondeur z.
Ces deux contraintes sont conjuguées.
ON est le vecteur contrainte p s’exerçant sur la facette inclinée de  à la même profondeur z.
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.1 Cas général :

On montre que :

Avec :
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.1 Cas général :

On a :

L'inconvénient de la théorie de RANKINE est que


l'angle  de la contrainte de poussée avec la normale
à l'écran dépend des conditions géométriques
mais n'a pas la réalité physique d'un angle
de frottement sol-écran.
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.2 Cas particulier : écran vertical, surface libre horizontale

Ce cas particulier, mais très fréquent, est beaucoup plus simple à traiter et des calculs
rapides permettent de déterminer les coefficients de poussée Ka et de butée KP.

Les hypothèses sont les suivantes :


-  =  = a = 0 ( pas de frottement sol-écran)
-  ‘≠ 0
- c’ = 0
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.2 Cas particulier : écran vertical, surface libre horizontale

Dans le cas du sol seulement frottant (sable, gravier, argile drainée cisaillée dans le domaine
normalement consolidé) :

En poussée :

En butée :
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.2 Cas particulier : écran vertical, surface libre horizontale

Dans le cas du sol purement cohérent (argile ou limon saturés non drainés) :

Pour une étude de phase « court terme » d’un projet, on travaille en contraintes totales.
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.2 Cas particulier : écran vertical, surface libre horizontale

Cas du sol frottant et cohérent (sols argileux ou limoneux non saturés à court terme, ou sol
argileux ou limoneux saturés cisaillés dans le domaine surconsolidé) .
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.2 Cas particulier : écran vertical, surface libre horizontale

En résumé dans ces hypothèses (===0) :


Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.1 Méthode de RANKINE :
2.3.1.2 Cas particulier : écran vertical, surface libre inclinée
En résumé dans ces hypothèses (==0 et 0 ) :
Equilibre de Rankine - surface inclinée - écran vertical
Pesant surchargé cohérent

Ka
cos  – cos 2  – cos 2  Kaq = cos  2 C cos ()
Ka = cos  ’h = ± (1−sin () cos()
cos  + cos 2  – cos 2  Kp
Kpq = cos 
Kp = 1/ Ka
Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.2 Méthode de BOUSSINESQ

BOUSSINESQ (1882) a amélioré la théorie de RANKINE en prenant l'interaction réelle entre


le sol et l'écran, c'est-à-dire en choisissant la valeur de l'angle de frottement  sol-écran.

Dans cet équilibre, BOUSSINESQ considère une première zone où on a l'équilibre de


RANKINE se raccordant à une seconde zone où il tient compte des conditions aux limites
sur l'écran.

BOUSSINESQ garde les résultats de RANKINE


concernant la répartition des contraintes sur l'écran :
- l'obliquité des contraintes est constante le long de
l'écran OD, elle est choisie et fixée à a ;

- la répartition des contraintes sur l'écran est triangulaire :


Action du sol sur un écran

2.3 Calculs des coefficients de poussée et de butée d’un sol pesant :


2.3.2 Méthode de BOUSSINESQ

Le système des deux équations différentielles a été intégré par Caquot et Kérisel, les calculs
étant améliorés par ABSI pour donner des tables complètes de poussée et butée fournissant
les coefficients Ka et KP.

Le problème est déterminé par les conditions aux frontières :


- surface libre : contraintes nulles
- sur l’écran : obliquité imposée a de la contrainte.

Entre la surface libre et la première ligne de glissement on a un équilibre de Rankine et


entre la première ligne de glissement et l’écran un équilibre de Boussinesq.

Le tracé des lignes de glissement montre que les lignes de glissement diffèrent peu de
lignes droites dans le cas d’équilibre de poussée, par contre elles s’en éloignent fortement
dans le cas d’équilibre de butée.
Action du sol sur un écran

2.4 Calculs des coefficients de poussée et butée d’un sol non pesant :
Equilibre généralisé de Prandtl :

Comme dans le cas du sol pesant, on ne peut pas se contenter des hypothèses de
RANKINE. On fixe la valeur a du frottement sol-écran et en gardant les résultats de
RANKINE concernant la répartition des contraintes sur l'écran :

- l'obliquité a des contraintes est constante le


long d'un rayon polaire ;

- la répartition des contraintes est rectangulaire ;

On montre que pour satisfaire les équations


d'équilibre, il faut juxtaposer des zones en
équilibre de RANKINE et des zones en équilibre
de PRANDTL.
Action du sol sur un écran

2.4 Calculs des coefficients de poussée et butée d’un sol non pesant :
Equilibre généralisé de Prandtl :

Dans le cas particulier, avec une surface libre


horizontale et un écran vertical et  = 0, on obtient :
Action du sol sur un écran

2.5 Calculs pratiques des coefficients de poussée et de butée :

Dans le cas général, seules les tables de Caquot, Kérisel et Absi donnent une valeur
correcte des coefficients de poussée et de butée.

Les tables donnent les coefficients de poussée et de butée du sol lui même (pesant) et des
surcharges semi infinies qui se transmettent à travers le massif de sol (milieu non pesant)
uniquement pour un sol frottant (sans cohésion) :
Action du sol sur un écran

2.5 Calculs pratiques des coefficients de poussée et de butée :


On a les notations et conventions de signes :
c' Cohésion effective et cu Cohésion non drainée
Ka Coefficient de poussée d'un massif pesant, avec obliquité 
K'a Coefficient de poussée due à une surcharge, avec obliquité 
Kp Coefficient de butée sur un massif pesant, avec obliquité 
K'p Coefficient de butée due à une surcharge, avec obliquité 
l Distance d'un point M de l'écran au sommet O
pa Contrainte de poussée d'obliquité δ : pa
pp Contrainte de butée d'obliquité δ : pp
q Surcharge uniforme agissant à l'obliquité α
u Pression interstitielle
 Obliquité de la surcharge q
 Inclinaison de la surface libre OA par rapport à l'horizontale
 Obliquité de la contrainte de poussée ou de butée par rapport à la normale à l'écran
' Angle de frottement
 Poids volumique d'un sol saturé
w Poids volumique de l'eau
Angle de l'écran OB avec la verticale
 Angle que fait la surface libre avec l'écran OB
Action du sol sur un écran

2.5 Calculs pratiques des coefficients de poussée et de butée :


Exemples des tables de Caquot-Kérisel-Absi pour un sol pesant :
Action du sol sur un écran

2.5 Calculs pratiques des coefficients de poussée et de butée :


Pour un sol non pesant :

Equilibre de poussée : la surface libre OA du sol est soumise à une surcharge uniformément
répartie q1 d'inclinaison δ. La poussée uniformément répartie q2, d'inclinaison  imposée par
le projeteur, qui en résulte a pour valeur q2 = K'a q1
Equilibre de butée : le coefficient de butée est l'inverse du coefficient de poussée K'ap = K'a

Exemple des tables de poussée et butée de l’Herminier et Absi pour un sol non pesant
(Surcharge q1) :
Action du sol sur un écran

2.6 Calculs de la poussée et de la butée pour un sol frottant et cohérent :

On appliquera le théorème des états correspondants de CAQUOT en faisant une translation


d'axe 00' = H pour se ramener au cas d'un sol frottant auquel on ajoutera tout autour une
contrainte hydrostatique H.

En principe pour le sol frottant on utilisera Ka (sol pesant) et pour la surcharge H, K'a (sol non
pesant).
Action du sol sur un écran

2.6 Calculs de la poussée et de la butée pour un sol frottant et cohérent :

La contrainte élémentaire au point M, se détermine en mettant une pression hydrostatique H


autour des limites du massif de sol, donc perpendiculaire aux contours. La contrainte de
poussée (butée) au point M est la composition vectorielle de :
La contrainte de poussée du sol lui-même, Ka .  .l , inclinée de a
La contrainte de poussée de H, K’a . H , inclinée de a, qui agit dans le même sens que la
contrainte de poussée du sol
La pression H, perpendiculaire à l’écran, qui agit en sens contraire des 2 précédentes.
Action du sol sur un écran

2.7 Choix de l’angle de frottement sol-écran  :

L’angle de frottement entre le sol et l’écran dépend pour sa valeur de la rugosité de l’écran
par rapport aux particules de sol et pour son signe du sens du déplacement relatif entre le
sol et l’écran. En l’absence de déplacement entre le sol et l’écran a = 0.

Par exemple quand on remblaie derrière un mur de soutènement correctement fondé, c’est
le remblai qui tasse par rapport au mur, l’angle a, de poussée, est donc positif, avec le
cisaillement  dirigé vers le bas.

a est évidemment limité par ’,


au maximum il dépassera
rarement +2/3’, la valeur a = 0
est sécuritaire.
Action du sol sur un écran

2.7 Choix de l’angle de frottement sol-écran  :

Par contre, quand on déblaie une fouille, devant un écran, le sol excavé décomprime le sol
en fond de fouille qui a tendance à se soulever, l’angle de frottement p, de butée, est
négatif, avec le cisaillement  dirigé vers le haut . On prendra généralement comme valeur
p = -2/3.
Action du sol sur un écran

2.8 Calculs de la poussée et de la butée pour un talus de géométrie quelconque :

Dans les cas les plus simples, on peut se ramener


aux cas précédents en faisant des hypothèses
réalistes. Par exemple, pour un talus limité en tête
de l’écran on se ramène pour la partie haute de
l’écran à la poussée du terrain avec le talus 
à partir du point O, et pour la partie basse à la
poussée du terrain avec terre-plein horizontal ( = 0)
à partir du point O’ en considérant qu’à partir d’une
certaine profondeur, le triangle O’AO a un effet
négligeable.

A partir des coefficients de poussée Kaβ et Ka,


on détermine le point I séparant les deux zones
de poussée en écrivant pa = p’a.
Action du sol sur un écran

2.9 Dispositions particulières de surcharges :

→ Surcharge semi-infinie limitée sur un plan horizontal :

On suppose que l’action de la surcharge est nulle


au-dessus de l’angle de talus  et que la
distribution de la contrainte de poussée est
linéaire entre B (intersection de l’angle de talus
avec l’écran) et C (intersection du coin de
Coulomb et de l’écran).
Au-delà, on retrouve la poussée de la surcharge
semi-infinie.
Action du sol sur un écran

2.9 Dispositions particulières de surcharges :

→ Surcharge linéaire :

On suppose que la contrainte de poussée p’a


sur l’écran est maximum en A (intersection de
l’angle de talus avec l’écran) et décroît
linéairement jusqu’à zéro au point B (intersection
du coin de Coulomb et de l’écran).

Si on suppose un angle de frottement nul entre


le sol et l’écran a = 0, le dynamique des forces
donne directement :
Action du sol sur un écran

2.9 Dispositions particulières de surcharges :

→ Surcharges locales :
Action du sol sur un écran

2.9 Dispositions particulières de surcharges :


→ Surcharges locales :

On considère généralement une répartition uniforme dans les deux directions à 27°
(Arctg 1/2) en plan et comme précédemment en coupe (a).

Soit q, la charge uniformément répartie, la charge totale locale est Q= q x b x d

Comme précédemment, la force de poussée est égale à :

La contrainte de poussée p’a est répartie uniformément sur le rectangle (d + a)(z3 – z1) (b) :

Krey a proposé une répartition trapézoïdale en plan et triangulaire en coupe. Dans ces
conditions
Action du sol sur un écran

2.10 cas d’un multicouche :

On se ramènera aux cas précédents en considérant, pour simplifier, les couches


supérieures agissant comme des surcharges
(Tables d’Herminier, Kérisel et Absi 1990)
pour les couches inférieures.

On veillera à ne pas oublier les discontinuités


à chaque interface.
Action du sol sur un écran

2.11 Influence de la pression interstitielle u :

Pour les terrains sous la nappe, après avoir calculé les pressions interstitielles on appliquera
le principe de Terzaghi pour déterminer les contraintes effectives auxquelles on affectera les
coefficients de poussée et butée. On rajoutera les pressions interstitielles, hydrostatiques ou
hydrodynamiques.
Calculs des murs de soutènement

1. Calculs des murs de soutènement :

On distingue deux grands types de murs de soutènement :


- Les murs poids en maçonnerie ou en béton.
- Les murs cantilevers en béton armé dont la semelle arrière est chargée par une partie de
remblai.
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.1 Principes :

Le mur de soutènement subit des actions volumiques (poids du mur, du terrain sur les
semelles du mur cantilever…) et des actions surfaciques (poussée et butée des terres,
actions directes sur le mur…).

Les éléments de réduction (moment, effort normal, effort tranchant) sont rapportés à la base
du mur et servent à vérifier le glissement sur la base et le poinçonnement du sol de
fondation.

On se placera en déformation plane, c’est-à-dire pour une tranche de terrain de 1m.


Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :


2.2 Définition des actions :

 Actions permanentes :
- poids propre du mur W1 et des terres situées sur la
fondation W2
- résultante P de la poussée des terres sur BC‘
P : poussée due au poids volumique 
écran fictif : poussée inclinée selon un angle  < 
Pc : poussée "négative" due à la cohésion c
- résultante B de la butée des terres sur AA'
B et Bc : négligée lorsque la fondation est superficielle
(disparition lors de travaux effectués ultérieurement à
l'aval du mur)

 Actions variables : surcharge d'exploitation q : poussée Pq

 Actions accidentelles : peuvent s'appliquer dans certaines configurations (chocs sur


gardecorps, actions sismiques, etc.)
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.3 Combinaisons d'actions - justifications :

Résumé des combinaisons à prendre en compte et des justifications à effectuer : basées


sur les règles régissant les fondations superficielles.
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :


2.4 Justification vis-à-vis du renversement du mur (ELU) :
• Sollicitation de calcul à considérer : ELU : combinaisons fondamentales et combinaisons
accidentelles.
• Condition à respecter : Surface de sol comprimée sous la fondation  10% de la surface
totale de la fondation

On définit la surface du sol de fondation comprimé en calculant la répartition des contraintes


normales sous la base du mur.

A : surface de la fondation
B : largeur de la fondation
eG : excentricité de la résultante des forces par rapport au centre d’inertie de la semelle =
M/V (rapport entre le moment résultant et l’effort Normal)

Pour une semelle rectangulaire, si |eG | ≤ B/6, le sol


de fondation est entièrement comprimé et A = A’.
Si |eG | > B/6, une partie du sol est décomprimé.
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.4 Justification vis-à-vis du renversement du mur (ELU) :

La figure suivante donne la répartition des contraintes normales sous la base de la fondation
qui indique un sol entièrement comprimé (résultante dans le tiers central de la base).

Condition à respecter :

Surface comprimée sous la fondation >


10% de la surface totale de la fondation
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.5 Justification vis-à-vis du glissement sur la base du mur (ELU) :


On vérifie que

H : résultante des forces horizontales (non pondérées)


V : résultante des forces verticales (non pondérées)
’ : angle de frottement du sol de fondation (sans coefficient de sécurité)
c’ : cohésion du sol de fondation (sans coefficient de sécurité)
A’ : surface du sol de fondation comprimé
g1 et g2 : coefficients de sécurité sur tg ’ et c’ pris égaux à 1,2 et 1,5 (fondamentales)
1,1 et 1,3 (accidentelles ; séisme).
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.6 Justification vis-à-vis de la décompression du sol (ELS) :

• Sollicitations de calcul à considérer :


ELS : combinaisons rares et combinaisons fréquentes

• Conditions à respecter :

fréquentes → surface de sol comprimée sous la fondation → rares

rares → surface de sol comprimée sous la fondation  75% de la surface totale de la


fondation.
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :


2.7 Justification vis-à-vis du poinçonnement (ELU et ELS) :

• Sollicitations de calcul à considérer :

ELU : combinaisons fondamentales et combinaisons accidentelles


ELS : combinaisons rares

q'ref : contrainte conventionnelle de référence (dépend du chargement et de la géométrie de


la semelle)
- due à l'effort normal (résultante verticale excentrée) qui s'applique sur la semelle
- plus élevée qu'une contrainte moyenne
- peut être calculée de deux façons

q'adm : contrainte admissible (dépend du sol)


- à ne pas dépasser dans le sol pour qu'il n'y ait pas de rupture
- dépend de la contrainte ultime (de rupture) du sol
- à calculer comme pour le cas des fondations superficielles
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.7 Justification vis-à-vis du poinçonnement (ELU et ELS) :

On détermine le diagramme des contraintes normales appliquées sous la base du mur au


sol de fondation. Comme pour le calcul des fondations superficielles, on détermine la
contrainte de référence et la contrainte ultime (cf. : fondations superficielles)

• Contrainte de référence q’ref

On la détermine :

→ soit aux ¾ de la largeur comprimée


Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.7 Justification vis-à-vis du poinçonnement (ELU et ELS) :

• Contrainte de référence q’ref

→ ou par la méthode de Meyerhof en recentrant la résultante des forces sur une semelle
fictive réduite de largeur B’ = B - 2eG
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.7 Justification vis-à-vis du poinçonnement (ELU et ELS) :

• Contrainte admissible q’adm

q'adm : contrainte admissible;


q'u : contrainte de rupture du sol sous charge verticale centrée;
q'o : contrainte effective verticale dans le sol au niveau de la base de la fondation, après
remblaiement (niveau après travaux), en faisant abstraction de la fondation;
q : coefficient de sécurité;
i : coefficient minorateur tenant compte de l'inclinaison de la charge et de la géométrie du
sol de fondation (sol en pente ou crête de talus).
Calculs des murs de soutènement

2. Justifications vis-à-vis de la stabilité externe :

2.8 Justification vis-à-vis de la stabilité globale (ELU) :

Cette vérification n’est pas spécifique aux murs de soutènement. Elle sera effectuée dans le
cadre du calcul de stabilité des pentes.

Généralement, cette justification est importante dans le cadre des travaux en montagne.

On prendra, actuellement, un coefficient


de sécurité de 1,5 sur tg’ et c’ sans
pondérer le poids des terrains.
Calculs des murs de soutènement

3. Prise en compte de l’eau :

Un mur de soutènement n’étant pas conçu comme un barrage, il ne peut pas reprendre de
poussée hydrostatique sans subir de graves désordres qui mèneront généralement jusqu’à
la rupture.

3.1 Poussées exercées par le squelette d’un sol à matrice grossière et l’eau
3.1.1 Poussée hydrostatique

L’eau a deux actions


Puisque σ’ = σ – u, l’eau déjauge les grains qui auront donc une poussée plus faible que le
cas sans eau Pa = Ka x ’ x z
Par contre, la poussée hydrostatique (Ka, Kp = 1) s’ajoute à la poussée des grains
Pw = 1 x w x z

Généralement, la poussée totale grains et eau sera plus du double de la poussée des grains
dans le cas où il n’y a pas de nappe. Ceci explique les sinistres qui surviennent en cas
d’inondations, de fuites d’eau accidentelles de fontes des neiges importantes qui saturent en
eau le massif de sol.
Calculs des murs de soutènement

3.1.2 Poussée hydrodynamique

Pour éviter une action trop déstabilisatrice de l’eau, on draine le terrain pour abaisser la
valeur de la pression interstitielle.

Quelle que soit la méthode de drainage, on se rappellera que la contrainte totale est une
constante.

Exemple classique d’un drain horizontal : Cela peut


être le cas pour un remblai avec un drain horizontal
à sa base. On peut considérer que les lignes
d’écoulement sont verticales (les équipotentielles
horizontales). Le gradient est égal à 1 puisque
hB = h et hc = 0.
Calculs des murs de soutènement

3.1.2 Poussée hydrodynamique


En tout point du sol h = z, la pression interstitielle u est nulle. Le squelette du sol est soumis
à trois forces volumiques.
- force de pesanteur (verticale descendante )
- force d’Archimède (verticale ascendante w)
- force hydrostatique (verticale descendante i w)

Donc la force volumique résultante descendante qui s’applique au squelette


du sol est égale dans ce cas à  - w + w = 

Le sol est donc soumis à une contrainte verticale effective σ = σ’, qui transmet
une poussée au mur avec le coefficient Ka.

La poussée des grains est, donc, égale à Pa = Ka x  x z


avec  : poids volumique du sol saturé

La poussée de l’eau est nulle Pw = 0.


Dans ce cas de drainage, la poussée des grains n’augmente que d’environ 10% par rapport
au cas où il n’y a pas de nappe. Si le drainage est entretenu, le mur restera stable.
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :

4.1. Action sismique :

Plutôt que de définir le mouvement du sol proprement dit, les règlements définissent l'effet
de ces mouvements sur des structures élémentaires que sont des oscillateurs simples. Les
mouvements du sol excitant la base d’un ouvrage assimilé à un oscillateur simple sont plus
ou moins amplifiés dans la structure selon que la fréquence propre d'oscillation de celle-ci
est proche ou non des fréquences prédominantes du mouvement sismique. Il s'agit du
phénomène bien connu de résonance d'un oscillateur.

Les fréquences prédominantes du séisme dépendent étroitement de la nature du sol sur


lequel repose l'ouvrage. En simplifiant, on peut dire que les couches superficielles de sol
fonctionnent comme un oscillateur excité à sa base par les déplacements du rocher sous-
jacent : si le sol superficiel possède des caractéristiques mécaniques faibles ou s'il est de
grande épaisseur, il amplifiera les basses fréquences, tandis que si ses caractéristiques
mécaniques sont élevées ou si le rocher est affleurant, le signal sismique comportera plutôt
des hautes fréquences.
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.1. Action sismique :

4.1.1. Zonage réglementaire et accélération de référence :

L'Eurocode 8 définit la valeur caractéristique de référence (avant pondération par le


coefficient d’importance I) de l'action sismique pour la période de retour de référence TNCR
associée à l'exigence de non effondrement. Cette période de retour de référence (dont la
valeur est habituellement de 475 ans) correspond à un évènement sismique dont la
probabilité de dépassement PNCR est comprise entre 0,10
et 0,19 pour une durée de vie théorique de l’ouvrage
comprise entre 50 et 100 ans respectivement.

Le tableau suivant donne les accélérations horizontales


maximales de référence au rocher agr en m/s2 en fonction des zones
sismiques :
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.1. Action sismique :

4.1.1. Zonage réglementaire et accélération de référence :

Rappelons également que l'accélération verticale maximale de référence avg au rocher est
définie en m/s2 en fonction des zones sismiques par le tableau suivant :
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.1. Action sismique :
4.1.2. Accélération de calcul :

- Catégories et coefficients d importance des ouvrages :

L’intensité sismique nominale à considérer dans le dimensionnement des ouvrages doit


résulter d’un compromis entre le coût de sa protection, l’intérêt que l’on attache à sa
conservation et la probabilité pour qu’il subisse une secousse d’intensité égale ou supérieure
à l’intensité envisagée. Le classement des ouvrages en différentes catégories dites
d'importance, traduit ces considérations. Le coefficient I traduit donc l'appartenance à une
catégorie d'importance.
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.1. Action sismique :
4.1.2. Accélération de calcul :

l'accélération horizontale de calcul au rocher, ag, caractérise l'intensité sismique. On peut


l'interpréter comme l'accélération maximale au rocher au droit de l'ouvrage. Elle est donc
égale à l'accélération maximale de référence, agr, multiplié par le coefficient d'importance I :

ag= * I *agr
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.1. Action sismique :
4.1.2. Accélération de calcul :

- Classe du sol :

Cinq types de classes de sol sont définis


par selon la nature et l'épaisseur des couches
de sol sousjacentes. Des bornes inférieures
des propriétés mécaniques des sols déduites
d’essais in-situ sont données à titre indicatif.
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.1. Action sismique :
4.1.2. Accélération de calcul :

- Classe du sol :
Les spectres de réponse sont multipliés par le paramètre de sol, S, caractérisant
l'amplification des basses fréquences dans les sols de mauvaise qualité.
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.1. Action sismique :
4.1.2. Coefficients sismiques :
En l’absence d’études spécifiques, les coefficients sismiques horizontal (kh) et vertical (kv)
affectant toutes les masses doivent être pris égaux à :

kh= S/r ( = ag /g)


kv= 0,5 kh Si avg /ag est supérieur à 0,6
kv= 0,33 kh dans les autres cas

le facteur r prend les valeurs indiquées dans le Tableau suivant le type d'ouvrage de
soutènement. Pour les murs ne dépassant pas 10 m, le coefficient sismique doit être pris
constant sur toute la hauteur.
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :

4.2. Analyse simplifiée pour les murs de soutènement :

On prévoit un calcul statique équivalent en utilisant la pression active dynamique globale du


sol qui s’exerce à l’arrière du mur et qui est donnée par :

H : est la hauteur du mur ;


Ews : est la poussée statique de l'eau ;
Ewd : est la pression hydrodynamique (définie ci-dessous) ;
* : est le poids volumique du sol (défini ci-dessous) ;
K : est le coefficient de poussée des terres (statique + dynamique) ;
kv : est le coefficient sismique vertical.
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :

4.2. Analyse simplifiée pour les murs de soutènement :


Le coefficient de poussée des terres peut être calculé à partir de la formule de Mononobe et
Okabe.

Pour les états actifs (poussée) :

Si  ≤ φ’ d – 

Si  > φ′d – 
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :

4.2. Analyse simplifiée pour les murs de soutènement :


Pour les états passifs (pas de force de frottement entre le sol et le mur) :

φ’ d est la valeur de calcul de l’angle de frottement du sol, soit ;

 et  sont représentés ci-contre.


d est la valeur de calcul de l’angle de frottement entre le sol et le mur, soit ;
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :

4.2. Analyse simplifiée pour les murs de soutènement :

 est définit selon les cas suivants :

4.2.1. Nappe phréatique au-dessous du mur de soutènement :

* =  poids volumique du sol

 = arctg(kh/1  kv)

Ewd = 0

4.2.2. Sol situé sous nappe imperméable dans des conditions dynamiques :

* =  - w
 = arctg [(kh/1  kv)*( /( - w))]
Ewd = 0
Calculs des murs de soutènement

4. Calcul des murs sous action sismique :


4.2. Analyse simplifiée pour les murs de soutènement :

4.2.3. Sol situé sous nappe (très) perméable dans des conditions dynamiques :

* =  - w d poids volumique du sol sec


: arctg [(kh/1  kv)*(d /( - w))] H’ est le niveau de la nappe phréatique par rapport
Ewd = (7/12) kh w H’2 à la base du mur.

4.2.4. Pression hydrodynamique sur la face extérieure du mur :

Cette pression, q(z), peut être évaluée comme suit :

q(z) = (7/8) kh w (h*z)^(1/2)


h est le hauteur de l’eau libre
z est la coordonnée verticale descendante dont l'origine est à la surface de l'eau à la base
du mur.
Fondations superficielles

1. Domaine d’application :

Une fondation superficielle constitue la partie inférieure d'un ouvrage qui transmet les efforts
provenant de la superstructure à une couche de sol peu profonde.
Sous les efforts transmis le sol devra présenter une résistance suffisante et des tassements
acceptables pour l'ouvrage lui-même mais également pour les structures avoisinantes.

Le domaine d'application pour les semelles de bâtiment est défini actuellement par le
document technique unifié DTU 13.12. (référence AFNOR DTU P11-711) de mars 1988.
Pour les semelles des ouvrages de génie civil on se réfère, actuellement, aux règles
techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie civil (fascicule
n°62-titre V du CCTG).

Au sens du DTU 13.12 le domaine d'application des fondations superficielles est défini par
une profondeur relative D/B< 6 et une profondeur absolue de 3m. Au-delà on a des
fondations profondes.

Au sens du fasc.62 titre V on considère qu’une fondation est superficielle lorsque sa hauteur
d’encastrement De (cf. infra) est inférieure à 1.5 fois sa largeur : D/ B < 1,5.
Fondations superficielles

1. Domaine d’application :

Actuellement le dimensionnement des semelles de bâtiment (DTU) peut se faire à partir des
essais de laboratoire, ou d’après les essais en place (pressiomètre, pénétromètres). Par
contre le dimensionnement des semelles des ouvrages de génie civil ne se fait qu’à partir
des essais en place (pressiomètre et pénétromètre statique).
Fondations superficielles

2. Comportement des fondations superficielles :

Si on soumet une semelle filante à un chargement croissant jusqu'à la rupture d'un sol
homogène et indéfini on obtient une rupture du sol en surface qu'on qualifie de rupture
globale. Schématiquement, il se forme sous la base de la semelle un poinçon rigide qui
s'enfonce dans le sol en le refoulant de part et d'autre jusqu'à la surface. Le sol des parties
P est complètement plastifié, tandis que les zones externes E ne sont soumises qu'à des
contraintes beaucoup plus faibles qui ne le mettent pas en rupture.

P : zones de sol en rupture

E : zones de sol dans le domaine élastique


Fondations superficielles

3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :

3.2. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle filante :

Hypothèses :
- semelle filante horizontale, parfaitement lisse
- charge verticale centrée Q (par mètre linéaire)

Application du principe de superposition sur trois états

- résistance du sol pulvérulent sous le niveau de la semelle :


entraîne une résistance Q

- action des terres situées au-dessus du niveau des


fondations et supposées agir comme une surcharge :
entraîne une résistance Qp

- action de la cohésion :
entraîne une résistance Qc
Fondations superficielles

3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :

3.2. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle filante :

• Charge limite de la fondation (capacité portante)


Qu = Q + Qp + Qc

Et la contrainte de rupture :
qu = q + qp + qc avec q = Q/B

Avec :
2 : poids volumique du sol sous la semelle
N = f () :  du sol sous la semelle
1 : poids volumique du sol au-dessus de la semelle
N et Nc = f () :  du sol sous la semelle
Fondations superficielles

3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.2. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle filante :

pour un sol fin saturé cisaillé à court terme :


u = 0 et Cu ≠ 0 ; on obtient : Nc =  + 2
Fondations superficielles

3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.3. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle isolée :

Dans le cas de semelle isolée, pour passer de l’étude théorique en déformation plane 2D au
comportement 3D de la semelle isolée on applique des coefficients empiriques.

sc = s = 1 pour une semelle filante.

Pour une semelle de forme quelconque :

sc = 1 + 0,2 B/L

s = 1 - 0,2 B/L

sq = 1
Fondations superficielles

3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.3. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle isolée :

On n'oubliera pas de préciser quel  et quel c :

• Pour les sables et graviers ' ≠ 0 avec c' = 0 quelle que soit la vitesse de chargement.

• Pour les argiles et limons  et c dépendent de la vitesse de chargement :

Sous chargement instantané (phase de courte durée de chantier) :


court terme → contraintes totales :  - uu - cuu
(attention uu et cuu dépendent de la teneur en eau, Si le sol est saturé u = 0)

Sous chargement très lent ou à la fin de la consolidation pour les sols fins saturés :
long terme → contraintes effectives : ’ - ’ - c’
(très souvent c' ≈ 0).
Fondations superficielles

3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.4. Influence de l’inclinaison de la charge :

Charge inclinée par rapport à la verticale : coefficients minorateurs i , iq et ic (coefficients de


Meyerhof) :
Fondations superficielles

4. Détermination de la contrainte de rupture ultime q’u sous une fondation superficielle


soumise à une charge verticale centrée à partir des essais au pressiométre Ménard (Fasc.
62 – titre V) :

La contrainte de rupture q’u, pour une charge verticale, est proportionnelle à la pression
limite nette équivalente ple*. Le facteur de proportionnalité kp a été calé sur des essais sur
chantier.

avec :

q’u : contrainte effective verticale ultime


q’o : pression verticale effective des terres, calculée au
niveau du centre géométrique de la semelle
Fondations superficielles

4. Détermination de la contrainte de rupture ultime q’u sous une fondation superficielle


soumise à une charge verticale centrée à partir des essais au pressiométre Ménard (Fasc.
62 – titre V) :
4.1. Calcul de la pression limite nette équivalente :

Si le terrain est homogène sur au moins une profondeur de 1.5B, on établit un profil linéaire
schématique sur la tranche de sol entre D et (D+1,5B). La pression limite équivalente est
prise égale à :
Fondations superficielles

4. Détermination de la contrainte de rupture ultime q’u sous une fondation superficielle


soumise à une charge verticale centrée à partir des essais au pressiométre Ménard (Fasc.
62 – titre V) :
4.1. Calcul de la pression limite nette équivalente :

Si le terrain n’est pas homogène et est constitué sous la fondation, jusqu’à une profondeur
d’au moins 1,5B de sols de natures différentes et de résistances mécaniques différentes,
mais de même ordre de grandeur ; on calcule , en procédant à une moyenne géométrique
sur la tranche de sol entre D et (D + 1,5B),
Fondations superficielles

4. Détermination de la contrainte de rupture ultime q’u sous une fondation superficielle


soumise à une charge verticale centrée à partir des essais au pressiométre Ménard (Fasc.
62 – titre V) :
4.2. Détermination du facteur de portance kp :

La valeur de kp est fixée par le tableau ci-dessous en fonction de la nature du sol, de la


profondeur d’encastrement relatif : De/B et du rapport de la largeur B à la longueur L de la
fondation. Les valeurs de kp proviennent d’essais sur chantier et en modèles centrifugés.
Une centaine d’essais en place ont été réalisés par le L.C.P.C, dans les années 1980-90, sur
5 sols différents (gravier, sable, limon, argile et craie). Le critère de rupture q’ u adopté par le
fasc.62-titreV correspond à un enfoncement de 10% de la largeur de la semelle pour une
charge maintenue pendant 30 minutes. La valeur de kp a été corrélée par rapport aux essais
au pressiométre et au pénétromètre statique. On ne traite dans ce chapitre que de la
méthode pressiométrique, la méthode pénétrométrique étant similaire (cf. fasc.62-titreV).
Fondations superficielles

4. Détermination de la contrainte de rupture ultime q’u sous une fondation superficielle


soumise à une charge verticale centrée à partir des essais au pressiométre Ménard (Fasc.
62 – titre V) :
4.2. Détermination du facteur de portance kp : Le tableau suivant donne la valeur de kp.
Fondations superficielles

4. Détermination de la contrainte de rupture ultime q’u sous une fondation superficielle


soumise à une charge verticale centrée à partir des essais au pressiométre Ménard (Fasc.
62 – titre V) :
4.2. Détermination du facteur de portance kp : La nature de sol est donnée par le tableau :
Fondations superficielles

4. Détermination de la contrainte de rupture ultime q’u sous une fondation superficielle


soumise à une charge verticale centrée à partir des essais au pressiométre Ménard (Fasc.
62 – titre V) :
4.2. Détermination du facteur de portance kp :

La hauteur d’encastrement mécanique De est un paramètre conventionnel de calcul destiné


à tenir compte du fait que les caractéristiques mécaniques des sols au-dessus de la base de
la semelle sont généralement plus faibles que celles du sol de fondation.

- pl* (z) est obtenu en joignant par des segments de droite


sur une échelle linéaire les différents pl* mesurés.
-d est généralement pris égal à 0, sauf s’il existe des
-couches de très mauvaises caractéristiques en surface
-dont on ne tiendra pas compte.
Fondations superficielles

5. Dimensionnement des fondations superficielles sous différents types de chargement :

Le dimensionnement des fondations superficielles comporte une vérification de la résistance


et une vérification du tassement.

La vérification de la résistance de la fondation vis à vis du sol se fait en montrant que la


contrainte de référence, obtenue en pondérant les actions transmises par la structure au sol
de fondation, est égale ou inférieure à la contrainte de rupture affectée d'un coefficient de
sécurité partiel dans une approche aux états limites.

Le calcul de la résistance ultime du sol (rupture) sous la fondation qu est effectué à partir des
essais de laboratoire, ’ et c’, (DTU 13.12) ou d'après des mesures effectuées directement
sur le site par des essais en place : pressiomètre Ménard, pénétromètres (Fasc.62-titreV,
DTU 13.12).
Fondations superficielles

5. Dimensionnement des fondations superficielles sous différents types de chargement :


5.1. Situations et actions :

5.1.1. Situations :
La justification de la structure est envisagée pour différentes actions :
- situations en cours de construction;
- situations en cours d’exploitation;
- situations accidentelles.

5.1.2. Actions :
Les actions sont classées en actions permanentes, variables et accidentelles :
G actions permanentes; Q actions variables; FA actions accidentelles.
Les valeurs représentatives des actions sont :
- pour les actions permanentes : Gk ;
- pour les actions variables :
- valeurs caractéristiques Qik de l’action Qi ;
- valeurs de combinaison ψ0i .Qik ;
- valeurs fréquentes ψ1i .Qik
- valeurs quasi-permanentes ψ2i .Qi
Fondations superficielles

5. Dimensionnement des fondations superficielles sous différents types de chargement :


5.1. Situations et actions :

5.1.2. Actions :

Les actions sont transmises aux fondations superficielles :

- directement par la structure (exemple charges de ponts routiers définies par le fasc.61
titreII), en tenant compte éventuellement de l’interaction sol-structure.

- par le sol :
 actions d’origine pondérale (actions G)
 actions de poussée , avec la même valeur de poids volumique que celle
adoptée pour les - actions d’origine pondérale, (actions G)
 actions transmises par le sol : surcharges.
 actions dues à l’eau :
• pressions interstitielles en tenant compte des forces d’écoulement si
elles existent (action Gw, avec w = 10 kN/m3)
• effets hydrodynamiques ( poussée de courant, houles, séisme..)
Fondations superficielles

5. Dimensionnement des fondations superficielles sous différents types de chargement :


5.2. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul :

5.2.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes
ELU :
5.2.1.1. Combinaisons fondamentales :

Gmax : actions permanentes défavorables, Gmin : actions permanentes favorables,


Gw : actions des pressions statiques de l’eau, Fw : actions hydrodynamiques,
Q1k : valeur caractéristique de l’action variable de base,
ψ0i .Qik : valeur de combinaison d’une action variable d’accompagnement.
Gw vaut : 1, lorsque la pression interstitielle présente un caractère favorable,
1,05 lorsque la pression interstitielle présente un caractère défavorable.
 Fw vaut : 1,2 ou 0,9, sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable.
 F1Q1 vaut : 1,33 dans le cas général, 1,20 pour les charges d’exploitation étroitement
bornées ou de caractère particulier.
1,125 peut être qualifié de coefficient de méthode.
Fondations superficielles

5. Dimensionnement des fondations superficielles sous différents types de chargement :


5.2. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul :

5.2.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes
ELU :
5.2.1.2. Combinaisons accidentelles :

FA : valeur nominale de l’action accidentelle,


ψ11Q1k : valeur fréquente d’une action variable Q1,
ψ2iQik : valeur quasi permanente d’une autre action Qi .

5.2.1.3. Combinaisons vis à vis des états-limites de stabilité d’ensemble :


Fondations superficielles

5. Dimensionnement des fondations superficielles sous différents types de chargement :


5.2. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul :

5.2.2. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis-à-vis des états-limites de service


ELS :

5.2.2.1. Combinaisons rares :

5.2.2.2. Combinaisons fréquentes :

5.2.2.3. Combinaisons quasi permanentes :


Fondations superficielles

6. Modèles de comportement des semelles superficielles :

6.1. Comportement vis à vis des charges verticales :

Pour les semelles rectangulaires on peut appliquer la méthode de MEYERHOF qui consiste
à calculer les contraintes uniformes sur un rectangle de surface réduite B’ = B – 2e. La
valeur de la contrainte normale et les dimensions du rectangle sont calculées pour équilibrer
les efforts appliqués .

La valeur de la contrainte de référence q’ref est définie par :


Fondations superficielles

6. Modèles de comportement des semelles superficielles :

6.1. Comportement vis à vis des charges verticales :

On peut également utiliser la répartition trapézoïdal :


Fondations superficielles

6. Modèles de comportement des semelles superficielles :

6.1. Comportement vis à vis des charges horizontales :

En général , les charges horizontales sont reprises uniquement par les forces de frottement
à l ‘interface entre le sol et la fondation, sans tenir compte des réactions de butée sur les
faces latérales de la fondation.
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :


- Sollicitations de calcul à considérer
ELU : combinaisons fondamentales et combinaisons accidentelles.
ELS : combinaisons rares.

7.1.1. Méthode c- :

Pour chaque combinaison d'actions, on doit vérifier que :

q'ref : contrainte conventionnelle de référence


q'u : contrainte de rupture du sol
q'o : contrainte effective verticale dans le sol au niveau de la base de la fondation, après
remblaiement (niveau après travaux), en faisant abstraction de la fondation
q : coefficient de sécurité : 2 pour l’ELU
3 pour l’ELS
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :

7.1.2. Méthode pressiométrique:

Pour chaque combinaison d'actions, on doit vérifier que :

q'ref : contrainte conventionnelle de référence


q'u : contrainte de rupture du sol
q'o : contrainte effective verticale dans le sol au niveau de la base de la fondation, après
remblaiement (niveau après travaux), en faisant abstraction de la fondation
q : coefficient de sécurité : 2 pour l’ELU
3 pour l’ELS
i : coefficient minorateur tenant compte de l’inclinaison de la charge.
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :


7.1.2. Méthode pressiométrique:

Pour une fondation sur sol horizontal soumise à une charge centrée inclinée :
sols cohérents : argile, limon :

sols frottants : sable, gravier :

avec B, largeur de la fondation et De la hauteur d’encastrement mécanique,  en degré.


Les fonctions Φ1() et Φ2() sont représentées sur l’abaque ci-dessous.
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :


7.1.2. Méthode pressiométrique:
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :

7.1.2. Méthode pressiométrique:

Pour une fondation soumise à une charge centrée verticale à proximité d’un talus :

Lorsqu’une fondation superficielle est située près de la crête d’un talus (cas des
fondations de culée de pont, par exemple), sa portance doit également être minorée pour
tenir compte du fait que les lignes potentielles de rupture le long desquelles se développe la
résistance au cisaillement du sol débouchent plus rapidement en surface que du côté où le
sol est horizontal. Pour une fondation sous charge verticale centrée à proximité de la crête
d’un talus, on applique un coefficient i =  (β ,d / B)
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :

7.1.2. Méthode pressiométrique:

Pour une fondation soumise à une charge centrée verticale à proximité d’un talus :

Les valeurs de la fonction  (β ,d / B),


pour un encastrement nul sont
représentées sur la figure ci-contre :
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :

7.1.2. Méthode pressiométrique:

Pour une fondation soumise à une charge centrée verticale à proximité d’un talus :

Dans le cas d’un encastrement non nul, on remplace dans un premier temps β par
l’angle β ’ qui donnerait, pour un encastrement nul,
le même coefficient réducteur qu’une charge
inclinée. β ’ est représenté graphiquement sur la
figure ci-contre. Puis on prend, pour la valeur
réelle de l’encastrement De/B, la réduction pour
une charge inclinée de β ’ en sol pulvérulent :
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.1. Etats limites ultimes de mobilisation de la capacité portante (ELU et ELS) :


7.1.2. Méthode pressiométrique:

Si en plus de la proximité d’un talus, la charge est inclinée :

- si l’inclinaison est dirigée vers le talus (>0) :

- si l’inclinaison est dirigée vers l’intérieur du talus ( <0) :


Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.2. Etat limite de renversement (ELU) :

Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites ultimes.
La surface de sol comprimé sous la fondation doit être au moins égale à 10% de la surface
totale de celle-ci.

7.3. Etat limite de service de décompression du sol (ELS) :

Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites de service.
Le sol sous la fondation doit rester entièrement comprimé sous combinaisons fréquentes.
La surface de sol comprimé sous la fondation doit être au moins égale à 75% de sa surface
totale sous combinaisons rares.
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.4. Etat limite ultime de glissement (ELU) :

Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites ultimes.
Pour chaque combinaison d’actions, on vérifie que :

avec :
H et V : composantes de calcul horizontale et verticale de l’effort appliqué à la fondation,
A’ : surface comprimée de la fondation,
g1 = 1,2
 g2= 1,5
Fondations superficielles

7. Justifications : Modèles de comportement des semelles superficielles :

7.5. Etat limite ultime de stabilité d’ensemble (ELU) :

Cet état concerne le cas des fondations en tête de talus de déblai ou rapporté .
Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites de stabilité
d’ensemble.

On fera un calcul de stabilité (cf. cours de stabilité des pentes) en considérant les
paramètres de calcul φd et cd
Fondations Profondes

1. Définitions d’un pieu :

Un pieu est une fondation élancée qui reporte les charges de la structure sur des couches
de terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol et limiter
les déplacements à des valeurs très faibles. Le mot pieu désigne aussi bien les pieux, les
puits et les barrettes.

On désigne par pieu, une fondation profonde réalisée mécaniquement et par puits une
fondation profonde creusée à la main sous la protection d’un blindage. Une barrette est un
pieu foré de section allongée ou composite (en T ou en croix par exemple) .

Les 3 parties principales d’un pieu sont la tête, la pointe, et le fût compris entre la tête et la
pointe. La longueur d’ancrage h est la longueur de pénétration du pieu dans les couches de
terrain résistantes.

D’un point de vue mécanique on distingue la longueur D du pieu de la hauteur


d’encastrement mécanique De. Cette valeur de De tient compte du fait que les
caractéristiques mécaniques de la couche d’ancrage sont nettement supérieures à celles
des sols de couverture traversés par le pieu.
Fondations Profondes

1. Définitions d’un pieu :

On considère (Fascicule 62 titre V) qu’un élément de fondation est de type profond lorsque
sa hauteur d’encastrement relatif De/B est supérieure à 5.
Fondations Profondes

2. Principaux types de pieux :

On distingue deux grands groupes de pieux : les pieux mis en œuvre avec refoulement du
sol et les pieux réalisés par excavation du sol.

2.1. Principes d’exécution des principaux types de pieux :

2.1.1. Pieux battus :


Ce sont des pieux soit façonnés à l’avance soit à tube battu exécutés en place. Pour les
premiers il s’agit essentiellement de pieux en métal et de pieux préfabriqués en béton armé,
pour les seconds de pieux battus moulés.
Les pieux métalliques sont généralement sous forme de tube ou en forme de H. Les tubes
peuvent être ouverts ou fermés à leur base. Les pieux métalliques sont mis en œuvre par
battage ou par vibration.
Les pieux en béton armé sont fabriqués sur des aires proches du chantier. Ils sont mis en
œuvre par battage ou par vibration.
L’exécution des pieux battus moulés consiste d’abord à battre un tube muni à sa base d’une
plaque métallique dans le sol, à mettre, si nécessaire, en place la cage d’armatures, puis à
remplir le tube de béton pendant son extraction.
Fondations Profondes

2. Principaux types de pieux :

2.1. Principes d’exécution des principaux types de pieux :

2.1.2. Pieux forés :


Leur exécution nécessite un forage préalable exécuté dans le sol avec les outils appropriés
avec ou sans protection d’un tubage ou de boue permettant d’assurer la stabilité des parois
du forage. Après mise en place, si nécessaire, de la cage d’armatures, le pieu est bétonné
en utilisant une colonne de bétonnage, selon la technique du tube plongeur qui descend
jusqu’à la base du pieu.

On fera une place à part aux pieux à la tarière creuse qui ont connu un très fort
développement ces dix dernières années et qui sont très utilisées dans les fondations de
bâtiment. Le principe consiste à visser dans le sol une tarière à axe creux sur une longueur
totale au moins égale à la longueur du pieu à réaliser, puis à l’extraire du sol sans dévisser
pendant que, simultanément, le béton est injecté par l’axe creux de la tarière.

Grâce à l’amélioration spectaculaire du matériel de forage on peut exécuter des pieux de


600 à 1200mm de diamètre jusqu’à des profondeurs allant jusqu’à 30-35m.
Fondations Profondes

2. Principaux types de pieux :

2.2. Puits :

Les puits sont des fondations creusées à la main. De section circulaire, ils doivent avoir un
diamètre supérieur à 1,20m ; de section quelconque ils doivent avoir une largeur minimale
de 0,80m et une section minimale de 1,1m².

Les parois du puits sont soutenues par un blindage qui peut-être récupéré ou abandonné.
Après curage du fond du puits, le forage est bétonné à sec.
Fondations Profondes

3. Essai de chargement statique d’un pieu sous compression axiale :

L’essai sera exécuté suivant la norme NF 94–150–1


de décembre 1999. C’est un essai à charges
contrôlées, essai par paliers de fluage, qui consiste
à mettre le pieu en charge par incréments ΔQ égaux
à 0,1Qmax jusqu’à Qmax. Il permet de déterminer
la charge limite conventionnelle Qle et la charge
critique de fluage conventionnelle Qce. Pendant
chaque palier de fluage, maintenu 60 minutes,
on enregistre le déplacement de la tête du pieu
en maintenant la charge rigoureusement constante.
Pour chaque palier Qn on calcule la pente αn du
segment de la courbe de déplacement en fonction
du logarithme décimal du temps entre 30 et 60
minutes.
Fondations Profondes

3. Essai de chargement statique d’un pieu sous compression axiale :

La charge critique de fluage est déterminée par la construction effectuée sur la courbe de αn
en fonction de la charge au palier Qn. Cette courbe permet de distinguer une première partie
pour laquelle le fluage est faible et peut être supporté par la structure portée par la fondation
profonde et une seconde partie où le fluage du sol entraînerait des déplacements
incompatibles avec le bon fonctionnement de la structure.
Fondations Profondes

3. Essai de chargement statique d’un pieu sous compression axiale :

Considérons, pour simplifier, un pieu de longueur D, dans un sol homogène mécaniquement,


soumis à un chargement vertical de compression axiale. Si on enregistre pendant le
chargement du pieu l’effort et le déplacement en tête on obtient la courbe effort-déplacement
de la figure ci-dessous.
Fondations Profondes

3. Essai de chargement statique d’un pieu sous compression axiale :

Cette courbe donne la charge limite QLE ou Qu qui correspond à la rupture du sol pour un
grand déplacement. Cette charge limite est équilibrée par deux réactions limites : la
résistance de pointe qu qui donne la charge limite de pointe Qpu = qu. A (A : section droite de
la pointe du pieu) et le frottement latéral qs qui s’exerce sur la surface latérale du pieu qui
donne la charge limite de frottement latéral Qsu = qs..B.D.

Pour atteindre cette charge limite QLE, le pieu s’est déplacé en tête de st et en pointe de sp
(st > sp) .
Fondations Profondes

3. Essai de chargement statique d’un pieu sous compression axiale :

Si on considère maintenant le chargement progressif du pieu de la charge 0 à la charge QLE


on constate qu’on mobilise d’abord le frottement latéral puis l’effort de pointe. Sous une
charge Q la tête du pieu se déplace de st et la pointe de sp (st > sp) et tout point du fût du
pieu se déplace de s par rapport au sol. Toutes les mesures qui ont été faites sur chantier
montrent qu’on mobilise beaucoup plus vite le frottement latéral qs que la résistance de
pointe qu. On peut estimer en première approximation qu’il faut de l’ordre de 5mm pour
atteindre le frottement latéral limite et de l’ordre de 5cm pour atteindre la résistance de
pointe limite.
Fondations Profondes

3. Essai de chargement statique d’un pieu sous compression axiale :

Le pieu se déplaçant plus vers la tête que vers la pointe et le frottement latéral se mobilisant
beaucoup plus vite que la résistance de pointe, le pieu mobilisera d’abord sous les
premières charges Q le frottement latéral. Quand le frottement latéral sera complètement
mobilisé les charges supplémentaires seront transmises à la pointe. Enfin quand la
résistance de pointe sera complètement mobilisée, on atteindra la rupture totale du sol.

En général, compte tenu des coefficients de sécurité appliqués aux résistances limites, le
pieu sous les charges de service travaillera essentiellement au frottement latéral et peu en
pointe.

Toutefois, des pieux courts et/ou des pieux traversant des terrains
très médiocres travailleront principalement en pointe .
Fondations Profondes

4. Evolution de la résistance de pointe qu en fonction de la profondeur :

Quand on enfonce un pieu à partir de la surface du sol dans un terrain homogène, la


résistance de pointe augmente pratiquement linéairement en fonction de la profondeur
jusqu’à une profondeur appelée profondeur critique Dc et reste quasi-constante ensuite . La
valeur de Dc varie avec le type de sol, elle augmente avec le diamètre du pieu et la
résistance du sol.
Fondations Profondes

4. Evolution de la résistance de pointe qu en fonction de la profondeur :

Pour simplifier et dans les cas courants on pourra adopter les valeurs de Dc préconisées par
la norme DTU 13-2 / P 11-212 :

- pour une seule couche de sol Dc = 6B avec un minimum de 3m,

- pour un sol multicouche pour lequel la contrainte effective σv’ due au poids des terrains au-
dessus de la couche d’ancrage est au moins égale à 100kPa (environ 7 à 10m de terrain) Dc
= 3B avec un minimum de 1.5m ; c’est la règle classique des 3 diamètres d’ancrage du pieu
dans la couche résistante.
Fondations Profondes

5. Définitions et mécanismes du frottement latéral positif et négatif :

Pour qu’il y ait frottement latéral il faut qu’il y ait un


déplacement relatif entre le pieu et le sol. Si le pieu se
déplace plus vite que le sol, le sol par réaction en
s’opposant au déplacement exercera un frottement latéral
positif fp, vers le haut. Si le sol se déplace plus vite que le
pieu (terrain médiocre qui tasse (ss)sous des surcharges
appliquées au niveau de la surface du sol), le sol en
tassant entraîne le pieu vers le bas et lui applique un
frottement négatif fn qui le surcharge.

Pour un même pieu on pourra avoir la partie supérieure


soumise à un frottement négatif et la partie inférieure à un
frottement positif. Le point neutre est le point pour lequel
le déplacement du pieu est égal à celui du sol.

Le frottement négatif pourra être évalué conformément à


la méthode de COMBARIEU préconisée par le fasc.62-titreV.
Fondations Profondes

6. Détermination de la contrainte de rupture sous la pointe qu pour un élément de fondation à


partir des essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :

Les valeurs de la résistance de pointe qu ont été établies empiriquement à partir d’essais de
chargement de pieux. La banque de données qui a permis de fournir les valeurs de qu est
basée sur les résultats d’environ 200 essais sur des chantiers de référence concernant
l’ensemble des types de pieux utilisés en France dans la plupart des natures des sols.

On ne traite dans ce chapitre que la méthode pressiométrique, la méthode pénétrométrique


étant similaire(cf.fasc.62-titreV).

La contrainte de rupture est donnée par l’expression :


Fondations Profondes

6. Détermination de la contrainte de rupture sous la pointe qu pour un élément de fondation à


partir des essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :

6.1. Calcul de la pression limite nette équivalente : P

Dans une formation porteuse homogène, elle


est calculée par l’expression :

avec :
- b = min (a,h)
-a = la moitié de la largeur B de l’élément de
fondation si celle-ci est supérieure à 1m et
à 0,50m dans le cas contraire.

- h = ancrage dans la couche porteuse.


- pl*(z) est obtenu en joignant par des
segments de droite sur une échelle linéaire
les différents pl*.
Fondations Profondes

6. Détermination de la contrainte de rupture sous la pointe qu pour un élément de fondation à


partir des essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :

6.1. Calcul de la pression limite nette équivalente : P

Dans une formation porteuse homogène, elle


est calculée par l’expression :

avec :
- b = min (a,h)
-a = la moitié de la largeur B de l’élément de
fondation si celle-ci est supérieure à 1m et
à 0,50m dans le cas contraire.

- h = ancrage dans la couche porteuse.


- pl*(z) est obtenu en joignant par des
segments de droite sur une échelle linéaire
les différents pl*.
Fondations Profondes

6. Détermination de la contrainte de rupture sous la pointe qu pour un élément de fondation à


partir des essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :

6.2. Détermination du facteur de portance kp :

La valeur de kp, facteur de portance, est fixée par le tableau ci-dessous en fonction de la
nature du sol et du mode de mise en œuvre (type de pieu), quelle que soit la géométrie de la
section droite de l’élément de fondation. Cette valeur n’est applicable qu’au-delà de la
profondeur critique Dc, en deçà on pourra appliquer une interpolation linéaire entre 0 et Dc.
Fondations Profondes

6. Détermination de la contrainte de rupture sous la pointe qu pour un élément de fondation à


partir des essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :

6.2. Détermination du facteur de portance kp :


Fondations Profondes

7. Détermination du frottement latéral unitaire qs pour un élément de fondation à partir des


essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :

Les valeurs du frottement latéral unitaire qs ont été établies, également, empiriquement à
partir d’essais de chargement pieux. La banque de données qui a permis de fournir les
valeurs de qs est basée environ sur les résultats de 200 essais sur des chantiers de
référence concernant l’ensemble des types de pieux utilisés en France dans la plupart des
natures de sol.

La valeur du frottement latéral qs, à une profondeur z, est donné par les courbes du jeu
d’abaques ci-dessous en fonction de la valeur de la pression limite nette pl*(z). La courbe à
utiliser est fonction de la nature du sol et de l’élément de fondation considéré.
Fondations Profondes

7. Détermination du frottement latéral unitaire qs pour un élément de fondation à partir des


essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :
Fondations Profondes

7. Détermination du frottement latéral unitaire qs pour un élément de fondation à partir des


essais au pressiomètre MENARD (fasc.62-titreV) :
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :
8.1. Principes du calcul :

Les principes de justification des fondations profondes sont conformes à la théorie générale
du calcul aux états limites qui consiste, pour un état limite donné, à vérifier que la charge
axiale de calcul reste égale ou inférieure à la charge maximum de l’élément de fondation.
On distingue :
- les états limites ultimes (ELU) qui ont pour objet de s’assurer que la probabilité de ruine de
l’ouvrage est acceptable,
- les états limites de service (ELS) qui ont pour objet des s’assurer qu’un seuil de
déplacement jugé critique est acceptable.

La charge axiale de calcul résulte, pour une situation donnée, de la détermination de la


sollicitation de calcul à partir d’une combinaison d’actions. Les actions sont multipliées par
des coefficients de pondération  et il est appliqué un coefficient de méthode de 1,125 dans
le calcul de la sollicitation due aux actions. La charge maximum, dans un état limite donné,
est obtenue en divisant par un coefficient de sécurité partiel la charge limite de ce même
état.
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :
8.2. Situations et actions :

8.2.1. Situations :
La justification de la structure est envisagée pour différentes actions :
- situations en cours de construction;
- situations en cours d’exploitation;
- situations accidentelles.
8.2.2. Actions :
Les actions sont classées en actions permanentes, variables et accidentelles :
G actions permanentes; Q actions variables; FA actions accidentelles.
Les valeurs représentatives des actions sont :
- pour les actions permanentes : Gk ;
- pour les actions variables :
- valeurs caractéristiques Qik de l’action Qi ;
- valeurs de combinaison ψ0i .Qik ;
- valeurs fréquentes ψ1i .Qik
- valeurs quasi-permanentes ψ2i .Qi
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :
8.2. Situations et actions :
8.2.2. Actions :
Les actions sont transmises aux fondations superficielles :
-directement par la structure (exemple charges de ponts routiers définies par le fasc.61
titreII), en tenant compte éventuellement de l’interaction sol-structure.
-- par le sol :
 actions dues à un déplacement d’ensemble du sol :
• tassement du sol entraînant un frottement négatif (action permanente Gsn);
• instabilité du sol pour des fondations dans une pente entraînant des
poussées latérales (action permanente Gsp);
• fluage du sol, dans le cas par exemple de fondations profondes implantées
à proximité d’un remblai sur sol compressible entraînant des poussées
latérales (action permanente Gsn).
 actions dues à l’eau :
• pressions interstitielles en tenant compte des forces d’écoulement si elles
existent (action Gw, avec w = 10 kN/m3)
• effets hydrodynamiques ( poussée de courant, houles, séisme..)
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :
8.3. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul :
8.3.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes :
8.3.1.1. Combinaisons fondamentales :

Gmax : actions permanentes défavorables, Gmin : actions permanentes favorables,


Gw : actions des pressions statiques de l’eau, Fw : actions hydrodynamiques,
Gsn : actions éventuelles de frottement négatif, Gsp : actions éventuelles de poussées
latérales,
Q1k : valeur caractéristique de l’action variable de base,
ψ0i .Qik : valeur de combinaison d’une action variable d’accompagnement.

Les sollicitations dues au frottement négatif ont été isolées car elles ne se cumulent pas
intégralement avec celles dues aux actions variables. Pour les justifications on prendra le
maximum, soit des actions permanentes et du frottement négatif, soit des actions
permanentes et des surcharges.
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :
8.3. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul :

8.3.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes :

8.3.1.1. Combinaisons fondamentales :

Gw vaut : 1, lorsque la pression interstitielle présente un caractère favorable,


1,05 lorsque la pression interstitielle présente un caractère défavorable.
 sn vaut 1,2 ou 1 , sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable,
sp vaut 1,2 ou 0,6 , sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable,
 Fw vaut : 1,2 ou 0,9, sa valeur étant choisie de manière à obtenir l’effet le plus défavorable.
 F1Q1 vaut : 1,33 dans le cas général, 1,20 pour les charges d’exploitation étroitement
bornées ou de caractère particulier.
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :
8.3. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul :

8.3.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes :

8.3.1.2. Combinaisons accidentelles :

FA : valeur nominale de l’action accidentelle,


ψ11Q1k : valeur fréquente d’une action variable Q1,
ψ2iQik : valeur quasi permanente d’une autre action Qi .

8.3.1.3. Combinaisons vis à vis des états-limites de stabilité d’ensemble :


Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :
8.3. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul :

8.3.2. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis-à-vis des états-limites de service


ELS :

8.3.2.1. Combinaisons rares :

8.3.2.2. Combinaisons fréquentes :

5.3.2.3. Combinaisons quasi permanentes :


Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :

8.4. Justification d’une fondation profonde soumise à un effort axial :

Elles consistent à vérifier que la sollicitation axiale de calcul, y compris éventuellement les
frottements négatifs, reste inférieure à Qmax déterminée dans les deux états limites (ELU et
ELS).

L’expression des charges limites en compression Qu et en traction Qtu d’un élément de


fondation profonde est la suivante.

• Qu = Qpu + Qsu
• Qtu = Qsu
avec
Qpu : effort limite mobilisable sous la pointe de l’élément de fondation
Qsu : effort limite mobilisable par frottement latéral sur la hauteur concernée du fût de celui-ci
par le frottement positif.
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :

8.4. Justification d’une fondation profonde soumise à un effort axial :

Les charges de fluage en compression Qc et en traction Qtc d’un élément de fondation


profonde sont évalués, à défaut d’essai en place, à partir de Qpu et de Qsu par les relations
suivantes.

• pour les éléments de fondation mis en oeuvre par excavation du sol :


Qc = 0,5 Qpu + 0,7Qsu
Qtc = 0,7 Qsu

• pour les éléments de fondation mis en oeuvre avec refoulement du sol :


Qc = 0,7 Qpu + 0,7Qsu = 0,7 Qu
Qtc = 0,7 Qsu
Fondations Profondes

8. Dimensionnement des fondations profondes sous différents types de chargement


(fasc.62-titreV) :

8.4. Justification d’une fondation profonde soumise à un effort axial :


Fondations Profondes

9. Evaluation des tassements à partir des lois de mobilisation du frottement latéral et de


l’effort en pointe :

Le tassement en tête d´un pieu isolé peut être calculé si l´on connaît les lois de mobilisation
du frottement  en fonction du déplacement vertical s du pieu en chaque section de celui-ci,
ainsi que la loi de mobilisation de l´effort de pointe q en fonction du déplacement vertical sp de
celle-ci. MM. Frank et Zhao proposent une méthode de détermination de ces lois à partir du
module pressiométrique EM , des valeurs de frottement latéral limite qs et de la résistance
limite en pointe qu déjà calculées.

Il est à noter que les résultats de cette méthode ne sont représentatifs que pour des charges
inférieures ou égales à 0,7 á Qc , qui représentent le domaine de chargement sur lequel elle a
été calée. Par contre, dans cette gamme de chargement, on peut considérer que la durée
d´application de la charge n´introduit pas de différence de comportement notable
du sol. Cette méthode pourra donc être appliquée aussi bien aux charges de longue que de
courte durée d´application, en tenant compte toutefois de la rhéologie du matériau constitutif
du pieu.
Fondations Profondes

9. Evaluation des tassements à partir des lois de mobilisation du frottement latéral et de


l’effort en pointe :

On pourra adopter, aussi bien pour les éléments battus que pour les éléments forés :

- pour les sols fins : Kt = 2Em/B et Kq = 11Em/B

- pour les sols granulaires : Kt = 0,8Em/B et Kq = 4,8Em/B


Stabilité des pentes

1. Généralités :

Les mouvements et glissements de terrain sont très souvent des accidents graves de
grande ampleur qui provoquent des dégâts matériels considérables et peuvent causer des
pertes en vies humaines.

On peut distinguer les problèmes classiques d’instabilité à l’échelle des travaux : barrages,
digues, talus ... qui intéressent des volumes de sol de l’ordre de la dizaine de milliers de m3,
des mouvements de grande ampleur en montagne qui affectent des millions de m3 :
- Mont Granier (Savoie, 1248) : 500 millions de m3
- Friolin (Savoie, 1980-1985...) : 10 millions de m3
- Val Pola (Valteline, Italie, juillet 1987) : 30 millions de m3
- Le Thoronet (Var, 1984-1990...) : 2 millions de m3
- Mount Saint Helens (USA, mai 1980) : 2300 millions de m3

Ces grands mouvements de terrain peuvent être plus ou moins réguliers et assez lents
(glissement de la Frasse, en Suisse, de 40 millions de m3, depuis plusieurs siècles,
glissements du littoral normand, glissement de la Clapière... ou très brutaux comme
l’éboulement rocheux de Randa en avril et mai 1991(20 et 10 millions de m3)
Stabilité des pentes

2. Description du phénomène :

Le moteur des mouvements de terrain est la pesanteur, mais d’autres causes peuvent
déclencher le phénomène ou l’amplifier.

L’eau sera, très souvent, une cause très aggravante par l’action de la pression interstitielle,
des forces hydrodynamiques, de la modification des caractéristiques mécaniques des sols
fins.

Les séismes pourront être un facteur déclenchant de mouvements de terrain de très


grandes ampleurs, spécialement bien entendu pour les zones fortement sismiques.
Les variations climatiques : pluie, fonte des neiges, sécheresse, gel-dégel.

L’érosion des sols superficiels non cohérents, mais aussi l’érosion des falaises littorales.

On distingue trois grandes catégories de mouvements de terrain :


- les affaissements et effondrements de massifs sous minés;
- les écroulements (roches);
- les glissements (roches et sols).
Stabilité des pentes

2. Description du phénomène :

2.1. Affaissements et effondrements :

Les cavités peuvent être naturelles (vides de dissolution ou karsts) ou provenir d’anciennes
carrières ou de bassins miniers.

On distingue les affaissements si le phénomène est lent et progressif, créant une dépression
topographique continue et les effondrements brutaux qui sont limités en surface par des
bords subverticaux qui délimitent le fontis. Les effondrements profonds peuvent se traduire,
dans un premier temps par des affaissements de surface, puis évoluer vers des fontis.
Stabilité des pentes

2. Description du phénomène :

2.2. Les écroulements :

Ils concernent les massifs rocheux plus ou moins fracturés qui vont se rompre
progressivement par fauchage, tassement, basculement d’un pan de falaise subverticale,
ripage de bancs rocheux à pendage aval, rupture de bancs rocheux ...
Stabilité des pentes

2. Description du phénomène :

2.3. Les glissements :

Selon la géométrie de la surface de glissement on distingue :

- le glissement plan, en milieux rocheux et en terrain meuble, s’effectue le long d’une surface
de rupture sensiblement plane;

- le glissement rotationnel, en terrain meuble et en débris de roches très fragmentées,


s’effectue suivant une surface plus ou moins circulaire, il se caractérise par un escarpement
à l’amont et un bourrelet à l’aval, généralement on rencontrera plusieurs glissements
emboîtés;

- glissement quelconque, est une combinaison des deux cas précédents.


Stabilité des pentes

2. Description du phénomène :

2.3. Les glissements :


Stabilité des pentes

2. Description du phénomène :

2.4. Mouvements de terrain par fluage :

Ces mouvements sont dus à la déformation par viscosité du sol. Ils concernent les sols
argileux et se produisent superficiellement sans surface de glissement précise.

2.5. Les coulées boueuses et les laves torrentielles :

Ce sont des écoulements visqueux ou fluides dans des milieux fins saturés d’eau, mais
pouvant également entraîner des blocs, qui peuvent cheminer sur des pentes très faibles et
sur des distances considérables.

Les laves torrentielles sont des coulées plus ou moins fluides dans le lit des torrents de
montagne. Les matériaux sont transportés sur plusieurs kilomètres à des vitesses qui
peuvent être très importantes.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.1. Hypothèses de calcul :

Il existe, en principe, deux possibilités pour calculer la stabilité d'une pente. La première est
de considérer que la masse instable forme un bloc rigide, que le sol a un comportement
rigide-plastique et donc qu'à la rupture tous les points de la masse stable atteignent en
même temps leur seuil de rupture ; ce sont les méthodes de calcul à la rupture, les seules
encore employées pratiquement à ce jour. La seconde possibilité est d'appliquer la méthode
des éléments finis en choisissant une loi de comportement réaliste ; en réduisant, par
exemple, les caractéristiques de sol jusqu’à la rupture.

3.2. Définition du critère de rupture :


Le critère de rupture utilisé est le critère de COULOMB.

Si l’on vérifie la stabilité de la pente par rapport à une première rupture éventuelle, on
prendra : ’pic et c’pic

Si l’on vérifie la réactivation d’un glissement qui s’est déjà produit, on prendra :
’res et c’res
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.3. Définition du coefficient de sécurité :

Plusieurs définitions du coefficient de sécurité peuvent être adoptées ; actuellement, on


utilise encore la définition suivante du coefficient de sécurité global F.

3.4. Détermination de la géométrie de la rupture :

Pour les pentes naturelles dont le glissement est amorcé, la surface de rupture est
généralement connue, de même pour les glissements plans pour lesquels la surface de
rupture a été reconnue.

Par contre, dans les autres cas, très nombreux, la surface de rupture est inconnue. Dans les
cas courants, on adoptera une surface de glissement cylindrique à base circulaire et on
recherchera le cercle qui donne le "coefficient de sécurité" F le plus faible.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :

Considérons un talus recoupant un certain nombre de couches de sols de caractéristiques


différentes ci, i et i. La stabilité est étudiée en considérant le problème plan, c’est-à-dire en
analysant l’équilibre d’une masse de sol d’épaisseur unité dans le sens perpendiculaire à la
figure.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :

Soit un cercle quelconque de centre O et de rayon R pour lequel on vérifie la sécurité vis-à-
vis du risque de glissement. La méthode consiste à découper le volume de sol intéressé
(compris dans l’arc EMF) en un certain nombre de tranches limitées par des plans verticaux
comme suit :

- Il convient de réaliser le découpage de telle façon que l’intersection du cercle de


glissement et d’une limite de couches (points G et H) corresponde à une limite entre deux
couches.

- L’expérience montre qu’il n’est pas nécessaire de découper le massif en un très grand
nombre de tranches pour obtenir une précision satisfaisante.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :

Etudions l’équilibre de l’une de ces tranches, par exemple la tranche « ABCD » affectée de
l’indice n. Les forces agissant sur cette tranche sont les suivantes :

- son poids W.
- la réaction Rn du milieu sous-jacent sur l’arc AB.
- les réactions sur les faces verticales BC et AD décomposées
n réactions horizontales Hn et Hn+1 et verticales Vn et Vn+1.

Définissons par rapport à O :

- le moment moteur, comme celui du poids des terres


(et des surcharges éventuelles), qui tend à provoquer le glissement.
- les moments résistantes, comme ceux des réactions s’opposant globalement au
glissement de la tranche, à savoir les moments des forces Rn, Hn, Hn+1, Vn et Vn+1.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :

La surface de rupture étant limitée par les ponts E et F, le coefficient de sécurité global Fs
est défini par le quotient :
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :

3.5.1.1. Méthode de Fellenius :


Fellenius a fait une hypothèse qui simplifie considérablement les calculs, à savoir que la
seule force agissant sur l’arc AB est le poids W, à l’exception des forces internes. Dans ce
cas W = - Rn.

Décomposons le poids W de la tranche n e, une force Nn normale


à AB et une force Tn tangentielle à AB.

Dans ces conditions, le moment résistant maximal est


fourni par la valeur maximale que peut prendre la
composante tangentielle de Rn.

D’après la loi de Coulomb, elle s’écrit (Rn)t = ci . AB + Nn . Tan(i)


Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :


3.5.1.1. Méthode de Fellenius :

La somme des moments pour toutes les tranches est :

Avec

m : nombre total de tranches


ci et i : caractéristiques mécaniques de la couche dans laquelle est situé AB.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :


3.5.1.1. Méthode de Fellenius :

La formule peut s’écrire :

Les paramètres géométriques intervenant dans le calcul de Fs sont donc :

- b, la largeur des tranches.


- , l’angle orienté que fait le rayon du cercle passant par le milieu de la base de la tranche
avec la verticale.
- la hauteur de la tranche pour le calcul du poids W.

Cette dernière formule est très pratique pour l’élaboration de programme de calcul.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :


3.5.1.1. Méthode de Fellenius :

Prise en compte de la présence de l’eau :

La méthode est utilisée en appliquant l’équation de Coulomb :

La valeur de la pression interstitielle u en chaque points du massif de sol se détermine à


partir du réseau d’écoulement. Considérant la tranche ABCD, la valeur de u à introduire
dans la formule est celle régnant au point M : elle donnée sur la figure suivante par W et zW.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :


3.5.1.1. Méthode de Fellenius :

Prise en compte de la présence de l’eau :

u = (zN - zM ) W

W =  * V1 + sat * V2

La résistance maximale au cisaillement le


Long de AB est donnée par l’expression :
c’ * AB + (N – u * AB) tan(’).

La formule de Fellenius devient :


Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :


3.5.1.2. Méthode de Bishop :

Dans la méthode de bishop, les composantes Vn, Vn+1, Hn, Hn+1 des réactions sur les
tranches verticales interviennent dans les efforts appliqués sur AB et influencent la réaction
Rn.

En 1954, Bishop a publié une méthode, appelée méthode détaillée, permettant de calculer le
coefficient de sécurité Fs en tenant compte de ces sollicitations.

Le coefficient de sécurité est donné par la formule générale suivante :


Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :


3.5.1.2. Méthode de Bishop :

Pour déterminer Fs, il faut :

- procéder par itérations successives, puisque Fs figure aux deux membres de l’équation.

- définir Vn – Vn+1. pour cela, une hypothèse supplémentaire est nécessaire, par exemple
admettre que le long des plans verticaux les contraintes sont proportionnelles à la distance
verticale de leur point d’application à la surface libre. Compte tenu des équations régissant
l’équilibre général du massif de sol limité par le cercle de glissement, déterminer Vn.

- Vn+1 est alors possible. Toutefois, le calcul est fastidieux et n’est pratiquement plus réalisé
que par ordinateur.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.1. Stabilité selon un cercle donné :


3.5.1.3. Méthode de Bishop simplifiée :

L’hypothèse supplémentaire est que Vn – Vn+1 = 0, quelle que soit la tranche considérée.
L’équation devient alors :

Tous les termes sont connus et Fs est calculé par itérations successives. La première
itérations est faite en adoptant, comme valeur de Fs0, le coefficient de sécurité obtenu par la
méthode de Fellenius.

Le résultat est rapidement convergent. Évidement, ce type de calcul se prête bien au


traitement par ordinateur.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.2. Recherche du coefficient de sécurité minimal :

Pour déterminer le coefficient de sécurité réel d’un talus, il faut rechercher le cercle donnant
la valeur minimale de Fs puisque c’est le long de cette surface de glissement que la rupture
risque de se produire.

Il n’y pas de méthode précise permettant de définir


ce cercle critique. Il faut procéder par tâtonnement
en quadrillant les surfaces de rupture géométriquement
compatibles avec la topographie des lieux.

Les calculs par ordinateur pour ces opérations


fastidieuses sont aujourd’hui d’un emploi courant.
Stabilité des pentes

3. Méthodes de calcul de stabilité de pentes de sol :


3.5. Stabilité en rupture circulaire avec un coefficient de sécurité global :

3.5.3. Action sismique :

La vérification de la stabilité peut être effectuée au moyen de méthodes pseudo-statiques


simplifiées dans le cas où la topographie de surface et la stratigraphie du sol ne présentent
pas des irrégularités très prononcées.

Les valeurs de calcul des forces sismiques d’inertie, Fh et Fv, agissant sur la masse du sol
dans les directions respectivement horizontale et verticale, doivent être prises égales aux
valeurs suivantes dans les analyses pseudo-statiques :

Fh= 0,5SW ( = ag /g)


Fv=  0,5 Fh Si avg /ag est supérieur à 0,6
Fv=  0,33 Fh dans les autres cas.

Pour la définition des différents termes, se référer aux chapitre « murs de soutènement ».
Clouage

1. Introduction :

Ce chapitre, vient après celui consacré aux soutènements de remblai, traiter les principaux
types de soutènements de déblai, par renforcement du sol en place. On étudiera les massifs
de sol renforcé par clouage.
Clouage

2. Définition et exécution des murs en sol cloué :

Un mur en sol cloué est un massif de sol en déblai renforcé par la mise en place de barres
placées au fur et à mesure de son excavation.

La constitution d’un mur en sol cloué se fait par phases descendantes :


1. terrassement de 1 à 2 m,
2. mis en en place de clous subhorizontaux dans le sol en place,
3. réalisation d’un parement : béton projeté sur treillis soudé, béton de fibres, éléments
préfabriqués.
Clouage

2. Définition et exécution des murs en sol cloué :


Clouage

3. Avantages et limitations des murs en sol cloué :

Les techniques de clouage présentent des avantages certains sur des techniques
concurrentes. Elles ne nécessitent qu’un matériel réduit pour la construction des ouvrages,
sont rapides d’exécution et d’un coût très compétitif.

L’ensemble de ces avantages explique le développement spectaculaire du clouage des sols


aussi bien en génie civil qu’en bâtiment pour des parois temporaires ou permanentes.
Clouage

3. Avantages et limitations des murs en sol cloué :

Cependant le clouage des sols présente certaines limitations qu’il est nécessaire de prendre
en compte pour juger de l’opportunité de son emploi.

La première provient du mode même d’exécution qui consiste au début de chaque phase à
terrasser un terrain non renforcé. Cette étape nécessite un sol légèrement cohérent et hors
nappe.

La seconde limitation concerne l’utilisation du


clouage en zone urbaine à proximité d’ouvrages
existants. En effet, les déplacements du sol au
fur et à mesure de l’excavation sont inhérents
au principe même du clouage. Ils peuvent
entraîner des désordres sur des structures
sensibles. On peut limiter ces déplacements
en plaçant un ou plusieurs lits de tirants
d’ancrage précontraints entre les lits de clous.
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
La conception et le dimensionnement des murs en sol cloué ont été proposées dans les
Recommandations Clouterre 1991. Ils ont été repris et améliorés dans la norme NF P94–
240.

4.1. Prédimensionnement :

Pour des conditions de sols données, la conception de l’ouvrage et son


prédimensionnement dépendent principalement :

- de la technologie de clouage employée,


- des déformations acceptables pour l’environnement de l’ouvrage.

Les règles de prédimensionnement reposent sur l’expérience acquise et peuvent s’appuyer


sur des abaques dans les cas simples.

La plupart des murs en sol cloué relèvent de deux procédés distincts :


- procédé du type de la « Hurpinoise » à maillage serré de clous (Sv et Sh ≤ 1m),
- procédé à maillage large de clous (1 m2 < Sv×Sh ≤ 6 m2).
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.1. Prédimensionnement :

Dans le premier cas, les clous sont relativement courts (longueur de l’ordre de 0,5 à 0,7 fois
la hauteur du soutènement), à maillage serré et généralement constitués d’armatures
battues ou vibro-foncées.

Dans le second cas, les clous sont généralement plus longs (L = 0,8 à 1,2 H pour un terre-
plein horizontal) et constitués de barres scellées dans le terrain.
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.2. Détermination du frottement latéral le long des clous :
Le frottement latéral le long des clous est prédéterminé à partir des abaques de la norme XP
94–240.
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.2. Détermination du frottement latéral le long des clous :

Mais l’utilisation de ces abaques ne dispense pas d’essais préalables ou de conformité et


d’essais de contrôle. Les essais d’extraction de clous sont réalisés soit à déplacement
contrôlé (vitesse constante) soit à effort contrôlé (paliers de fluage).
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :

Dans le cadre des ouvrages en sol cloué, on se limite à un calcul de stabilité aux ELU.
Les méthodes les plus employées, actuellement, sont les méthodes classiques de calcul à la
rupture qui vérifient l’équilibre d’une partie du massif limitée par une surface de rupture
potentielle sous l’effet des actions extérieures et des efforts mobilisés dans le sol et les
clous. Les méthodes habituelles sont les méthodes des tranches (Fellenius, Bishop) ou des
perturbations.
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
L’analyse de l’équilibre se présente sous la forme symbolique suivante :

avec
S3 : coefficient de méthode
m : coefficients de sécurité partiels
dans laquelle ( ) représente l’effort sur la surface de rupture potentielle résultant de la
combinaison des actions et où  max (sol cloué) représente l’effort résistant mobilisable dans
le sol cloué sur la surface de rupture potentielle.

Les actions sont notées :


- G : actions permanentes
- Q : actions variables
- Gw : actions de l’eau
- FA : actions accidentelles
- FT : actions des tirants
- FR : actions des clous
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :

4.3.1. Combinaisons d’actions :

Combinaisons fondamentales :

Combinaisons accidentelles :
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :

4.3.1. Combinaisons d’actions :

Les valeurs des coefficients de pondération sont données dans le tableau ci-dessous.
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :

4.3.2. Valeurs de calcul des résistances :


Les valeurs de calcul des résistances des matériaux constitutifs des murs en sol cloué sont
obtenues en divisant la valeur caractéristique par leur coefficient de sécurité partiel M
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :

4.3.3. Méthodes de calcul :

La sollicitation du clou en son point d’intersection O avec la surface de rupture potentielle


peut être représentée par le torseur :

Tn : effort normal

Tc : effort tranchant

M: moment fléchissant
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :

4.3.3. Méthodes de calcul :

La détermination de ces efforts à la rupture dans les clous fait intervenir 4 critères de rupture
portant sur chacun des constituants et sur leurs interactions.
- interaction de frottement latéral sol-clou : τ ≤ qs
- interaction de pression latérale sol-clou : P ≤ Pu
- plastification du clou par effort tranchant en 0
- plastification du clou par moment de flexion en A et A’

Dans les cas de murs en sol-cloué où l’on peut raisonnablement considérer que les clous ne
travaillent qu’à la traction il ne reste que 2 critères : frottement latéral sol-clou et résistance à
la traction de l’armature du clou.
Clouage

4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :

4.3.3. Méthodes de calcul :

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