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Une mission géotechnique ne peut contenir qu'une partie d'une mission type qu'après
accord explicite entre le client et le géotechnicien.
Cette mission d'exécution exclut toute activité d'étude ou conseil, ainsi que toute forme
d'interprétation.
Missions géotechniques
Ces missions G1 excluent toute approche des quantités, délais et coûts d'exécution des
ouvrages qui entre dans le cadre exclusif d'une mission d'étude de projet géotechnique G2.
- Faire une enquête documentaire sur le cadre géotechnique du site et préciser l'existence
d'avoisinants.
Cette mission G11 doit être suivie d'une mission G12 pour définir les hypothèses
géotechniques nécessaires à l'établissement du projet.
Missions géotechniques
G12 est l’étude de faisabilité des ouvrages géotechniques (après une mission G11)
Phase 1 : Définir une mission G0 détaillée, en assurer le suivi et l'exploitation des résultats.
Cette étude spécifique doit être prévue et intégrée dans le cadre de la mission de maîtrise
d'œuvre.
Phase 1 :
- Définir si nécessaire une mission G 0 spécifique, en assurer le suivi et l'exploitation des
résultats.
- Fournir des notes techniques donnant les méthodes d'exécution retenues pour les
ouvrages géotechniques (terrassements, soutènements, fondations, dispositions
spécifiques vis-à-vis des nappes et avoisinants), avec certaines notes de calcul de
dimensionnement, une approche des quantités, délais et coûts d'exécution de ces
ouvrages géotechniques.
Phase 2 :
- Établir des documents nécessaires à la consultation des entreprises pour l'exécution des
ouvrages géotechniques (plans, notices techniques, cadre de bordereau des prix et
d'estimatif, planning prévisionnel).
- Assister le client pour la sélection des entreprises et l'analyse technique des offres.
Missions géotechniques
- Étudier dans le détail les ouvrages géotechniques : notamment validation des hypothèses
géotechniques, définition et dimensionnement (calculs justificatifs), méthodes et conditions
d'exécution (phasages, suivi, contrôle).
Pour la maîtrise des incertitudes et aléas géotechniques en cours d'exécution, les missions
G2 et G3 doivent être suivies d'une mission de suivi géotechnique d'exécution G4.
Missions géotechniques
L'objet d'une mission G5 est strictement limitatif : il ne porte pas sur la totalité de l'ouvrage :
Composantes du tassement :
St = Si + Sp + Ss
Si : tassement immédiat.
Sp : tassement primaire.
Ss : tassement secondaire.
Tassement et consolidation des sols
- les seules contraintes pouvant exister dans l'eau sont des pressions
pression interstitielle : contrainte normale, sans cisaillement u
= ’.
σ = σ’
dans le domaine élastique linéaire, l'effet produit par l'action simultanée de plusieurs forces
est égal à la somme de ceux produits par chacune des forces agissant séparément :
σz = σv0 + Δσz
σz contrainte à la profondeur z
σv0 contrainte due au poids des terres
Δσz contraintes dues aux surcharges
Tassement et consolidation des sols
Charge répartie : q
• Principe de calcul
Répartition des contraintes sous une charge ponctuelle : distribution suivant des plans
horizontaux.
Tassement et consolidation des sols
- bulbe de contraintes :
Tassement et consolidation des sols
Intégration de d(Δσz)
• formule de Boussinesq
• principe de superposition
• différentes distributions de charges
• milieux semi-infinis et non pesants
Abaque de Steinbrenner
• I en fonction de
L/z et B/z
• L et B interchangeables
Tassement et consolidation des sols
I
Tassement et consolidation des sols
3. Compressibilité du sol :
3.1 Contraintes :
3. Compressibilité du sol :
3.1 Contraintes :
Tassement et consolidation des sols
3. Compressibilité du sol :
3. Compressibilité du sol :
3. Compressibilité du sol :
3.2 L'oedomètre (étude expérimentale de la compressibilité des sols) :
L'essai oedométrique fournit deux types de courbes :
• courbe de consolidation
tassement de l'échantillon
en fonction du temps pour
une contrainte constante
• courbe de compressibilité
tassement en fonction de la
contrainte appliquée
Tassement et consolidation des sols
3. Compressibilité du sol :
3.3 Courbe de compressibilité
ΔHi/H0=Δei/(1+e0) et ei = e - Δei
3. Compressibilité du sol :
Pression de préconsolidation :
- Pression de préconsolidation σ'p
entre A et B :
- faible tassement
- contraintes auxquelles le sol a déjà été soumis
à un moment ou à un autre de son histoire
géologique, le sol a été soumis
à une pression ≤ σ'p (exemple : poids des terres)
entre B et C :
- forte compressibilité : le sol ne peut pas supporter
plus que σ'p sans se déformer de façon importante
- le sol est soumis à des contraintes supérieures à toutes celles qu'il a déjà connues
- courbe vierge de compressibilité
3. Compressibilité du sol :
3.4 Différents états initiaux du sol
Avant de construire un ouvrage, il faut donc connaître l’état initial du sol qui dépend de son
histoire géologique ou plus récemment de son chargement anthropique. C’est au géologue
de décrire l’histoire du sol et c’est au géotechnicien par l’intermédiaire de l’essai
oedométrique de définir l’ état initial.
Si le sol a connu dans son histoire une pression verticale, qu’on a appelé pression de
préconsolidation σ’P, supérieure à sa pression actuelle σ’v0, le sol sera qualifié de sol
surconsolidé . Cette pression de préconsolidation provient, de surcharges aujourd’hui
disparues (glacier, terrains érodés, remblai provisoire ..), mais aussi du fluage, de cycles de
dessication – réhumectation, de compactage, d’actions physico-chimiques ..
3. Compressibilité du sol :
Si le sol n’a pas connu dans son histoire une pression verticale σ’P supérieure à sa pression
actuelle σ’v0, le sol sera qualifié de sol normalement consolidé. C’est le cas de sols récents
(à l’échelle géologique).
Enfin, si le sol est en cours de consolidation (alluvions très récentes sur de grandes
épaisseurs, comme celles du delta du Mississipi, remblais hydrauliques ..), il tasse sous
son propre poids. Le sol a une pression actuelle σ’v0 inférieure à la pression de
préconsolidation σ’P qu’il atteindra seulement quand la consolidation sera terminée. C’est
un état transitoire qui sera qualifié de sous-consolidé.
En résumé, les seuls véritables états initiaux sont les états normalement consolidés et
surconsolidés :
3. Compressibilité du sol :
• l’indice de décompression
• l’indice de compression
3. Compressibilité du sol :
Le module oedométrique tangent, Eoed , pour une contrainte effective σ’v2 est le quotient de
la variation de cette contrainte effective par la variation volumique.
Tassement et consolidation des sols
3. Compressibilité du sol :
3. Compressibilité du sol :
3.6 Calculs du tassement unidimensionnel de consolidation :
Généralement le sol étant composé d’une succession de couches hétérogènes, soit
normalement consolidées, soit surconsolidées, on découpera le terrain en sous couches
auxquelles on affectera les caractéristiques au milieu de chacune d’elles. Ces sous couches
devront être assez minces (1 à 2m) pour qu’on puisse considérer qu’à l’intérieur de chaque
couche les contraintes varient peu et sont indépendantes de z. Pour chaque sous-couche,
on aura donc:
3. Compressibilité du sol :
3.6 Calculs du tassement unidimensionnel de consolidation :
3.6.1 : Cas du sol normalement consolidé :
Si le sol est normalement consolidé σ'v0 = σ'p, toute surcharge entraîne un tassement dans
le domaine élasto - plastique. Avec σ'f contrainte effective qui est la somme de la contrainte
due au poids du sol σ'v0 et de l’ouvrage Δσ'v on obtient le calcul du tassement.
3. Compressibilité du sol :
3.6 Calculs du tassement unidimensionnel de consolidation :
3.6.2 : Cas du sol surconsolidé :
Si le sol est surconsolidé σ'vo < σ'P, tant que la contrainte finale σ'f = σ'vo + Δσ'v ne dépasse
pas σ'P le tassement se développe dans le domaine élastique (Cs). Par contre, si la
contrainte finale σ'f dépasse σ'P, le sol rentre dans le domaine plastique (Cc). Dans le cas
général, on aura donc la somme d’un tassement "élastique" et d’un tassement élasto-
plastique irréversible.
Tassement et consolidation des sols
Sachant que :
plus l'eau s'évacue plus les grains solides reprennent la surcharge Δσ '
plus le tassement progresse
- à la fin de la consolidation Δu = 0 → U = 1
Tassement et consolidation des sols
Description du problème :
Hypothèses :
Résolution d'une équation différentielle du second degré → solution à partir d'une série de
Fourier.
cv : coefficient de consolidation
d : distance de drainage
t : temps
U = f(Tv)
A partir de Tv :
cv : coefficient de consolidation
d : distance de drainage
t : temps
La longueur de drainage d
est dans les deux cas égale à
la distance maximum d que
doit parcourir l’eau pour
atteindre le drain (H/2 ou H).
Tassement et consolidation des sols
Détermination de t50 :
Tassement et consolidation des sols
Principe :
consolidation radiale
Tr = f(Ur)
Tassement et consolidation des sols
Terrain homogène :
EM : module pressiométrique
q' : contrainte effective moyenne appliquée au sol par la fondation
'vo : contrainte verticale effective avant
travaux, au niveau de la future fondation
Bo : largeur de référence (0,60 m)
B : largeur de la fondation
: coefficient rhéologique (nature du sol)
c et d : coefficients de forme, dépendant du rapport L/B
Tassement et consolidation des sols
Terrain hétérogène :
Si les valeurs de E9 à E16 ne sont pas connues, mais considérées supérieures aux valeurs
susjacentes, Ed se calcule comme suit :
De la même façon, si les modules E6 à E8 ne sont pas connues, Ed est donné par :
Tassement et consolidation des sols
Objectifs
Objectifs
5- Remarques qualitatives
• tassements admissibles
• glissement des particules de sol les unes par rapport aux autres
• mouvement relatif des grains sur des surfaces de glissement
≠ rupture des grains
Résistance au cisaillement des sols
Décomposition en :
S’il l’on élève au carré et qu’on les additionne, on obtient l’équation d’un cercle de rayon
(σx - σy)/2 et dont le centre est situé en [(σx + σy)/2;0]
Résistance au cisaillement des sols
Pour l'étude de l'état de contrainte autour d'un point, on peut les représenter dans un
système d’axes (,σ).
Lorsque la facette tourne autour de M, le point figuratif des contraintes décrit un
cercle appelé cercle de Mohr.
• En 3D, apparition de 3 cercles délimités par σ1, σ2 et σ3.
Résistance au cisaillement des sols
- géométrie constante dans une direction : talus, remblai, semelle filante, mur
Propriété importante des cercles de Mohr (convention de signe opposée à celle que nous
allons utiliser!!):
Lorsqu'une facette tourne autour du point M, le point N représentatif des contraintes
sur le cercle de Mohr tourne (dans le même sens) en sens inverse à une vitesse angulaire
double.
Résistance au cisaillement des sols
Ce concept signifie que connaissant l’état de contrainte σ et sur un plan quelconque dans
l’espace, il est possible de tracer une droite parallèle à ce plan et passant par les
coordonnées σ et sur le cercle de Mohr. Le pôle est le point d’intersection de cette droite
et du cercle de Mohr. On peut déterminer les contraintes sur n’importe quel plan, en traçant
tout simplement, à partir du pôle, une droite parallèle à ce plan. Les coordonnées du point
d’intersection de cette droite et du cercle de Mohr nous donne les contraintes exercées sur
ce plan.
Résistance au cisaillement des sols
À partir du cercle de Mohr, on peut exprimer les contraintes dans un sol sur
n'importe quelle facette
Courbe intrinsèque
• Détermination expérimentale
• Cercle tangent à la courbe intrinsèque
Écoulement par glissement suivant la direction qui correspond au point de contact entre le
cercle et la courbe.
Résistance au cisaillement des sols
Avantages
• simple
• rapide
• économique
Inconvénients
• pas de maîtrise des conditions de drainage
sols pulvérulents
- drainage rapide
- contraintes appliquées : contraintes effectives
sols fins
- cisaillement rapide : contraintes totales et comportement à court terme.
- cisaillement lent (μm/min) : contraintes effectives et comportement à long terme.
• concentration de contraintes aux extrémités de la boîte.
• rotation des plans principaux.
Résistance au cisaillement des sols
Conditions de drainage :
Résistance au cisaillement des sols
Drainage des échantillons lié aux deux types de comportement des sols
Cercle de Mohr :
Résistance au cisaillement des sols
En tout temps les contraintes totales sont égales aux contraintes effectives.
Remarques :
Pour les sols cohérents, on applique le Théorème des états correspondants appliquer une
translation c'/tanϕ' sur un cercle de Mohr quelconque revient à appliquer une contrainte
normale supplémentaire d'intensité c'/tan ϕ' sur chaque facette de chaque point :
Si l’enveloppe d’une famille de cercles de Mohr est une droite, le lieu des points
représentatifs de ces états de contraintes est également une droite dans le plan p’, q
Résistance au cisaillement des sols
Dans la représentation de Lambe le cercle de Mohr est complètement défini par son
sommet N. On a donc les coordonnées de Lambe suivantes :
s = (σv + σh)/2
t = (σv - σh)/2
Résistance au cisaillement des sols
contraintes nécessairement
reprises par le squelette solide
Résistance au cisaillement des sols
accroissement de la pression
interstitielle uo + Δσo
Δu
5. Remarques qualitatives :
• Long terme - phase finale : sollicitations avec drainage sols fins et sols grenus : c' et ϕ‘.
Résistance au cisaillement des sols
5. Remarques qualitatives :
La cohésion c‘ :
• résistance au cisaillement sous contrainte normale nulle
résistance propre de la structure (liaisons physico-chimiques)
• sols grenus : c' = 0
• sols fins : NC : c' ≈ 0
L'angle de frottement ϕ‘ :
• glissement grain sur grain
• sols grenus : dépend de l'état de compacité du sol
• sols fins : variable en fonction de la nature minéralogique des grains
Les problèmes délicats de construction de remblais sur sols argileux compressibles ont
amené les géotechniciens depuis une vingtaine d’années à adopter des concepts qui
permettent d’intégrer une approche globale, de générer des déformations plastiques lors
d’une compression isotrope, de tenir compte de l’écrouissage des sols argileux. Les
concepts d’état critique et d’état limite développé à l’université de Cambridge (Roscoe et al.
1958) ont permis de proposer les modèles de CAM-CLAY. Ils ne s’appliquent qu’à des
argiles normalement consolidées ou faiblement surconsolidées, isotropes, mais tous les
principes sont qualitativement applicables aux argiles naturelles, fortement surconsolidées
et anisotropes.
On introduit les points de limite élastique et le concept d’état critique à partir d’essais de
consolidation isotrope et d’essais triaxiaux sur des argiles isotropes reconstituées au
laboratoire.
Résistance au cisaillement des sols
On a ainsi créé un domaine surconsolidé entre les contraintes p’D1 et p’A, à l’intérieur duquel
le sol a un comportement élastique non linéaire. On peut alors définir, pour chaque
contrainte de consolidation un domaine surconsolidé, par exemple pour une contrainte de
consolidation p’B, supérieure à p’A, si on diminue ensuite la contrainte jusqu’à la même
valeur p’D1 on aura augmenté le domaine d’élasticité par rapport au cas précédent. Le sol
aura subi un écrouissage.
Résistance au cisaillement des sols
6.4 Applications du modèle de Cam-Clay modifié à l’interprétation des essais triaxiaux sur
des argiles reconstituées :
6.4.1 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope, drainé CID et non drainé
CIU d’une argile reconstituée saturée normalement consolidée :
Résistance au cisaillement des sols
6.4.2 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope, drainé CID et non drainé
CIU d’une argile reconstituée saturée légèrement surconsolidée :
Résistance au cisaillement des sols
6.4.2 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope drainé CID d’une argile
reconstituée saturée fortement surconsolidée :
Résistance au cisaillement des sols
6.4.2 Essai triaxial de compression, avec consolidation isotrope non drainé, CIU d’une
argile reconstituée saturée fortement surconsolidée :
Essais in situ
Les essais de laboratoire nécessitent un sondage carotté, des prises d'échantillons intacts
et des essais au laboratoire avec un remaniement plus ou moins important des échantillons
de sol entre le chantier de sondage et le laboratoire. Par contre, les essais de laboratoire,
essais à l'appareil triaxial surtout, permettent de contrôler la vitesse de chargement, les
conditions de drainage (court terme et long terme), de simuler des chemins de contraintes
des conditions; alors que les essais sur site sont pratiquement des essais à court terme.
Tous ces essais sont des essais à la rupture, sauf l'essai pressiométrique qui sollicite le sol
des petites aux grandes déformations.
Essais in situ
Généralement des règles plus ou moins empiriques permettent de passer directement des
résultats de ces essais aux calculs de fondations et on ne cherche pas à en déduire ϕ et C
pour se rapprocher de méthodes de calcul plus anciennes et plus "mécaniques" qui étaient
très utilisées quand on réalisait essentiellement des essais en laboratoire.
L'étude de l'ensemble des problèmes de mécanique des sols et de géotechnique fait appel
à la fois aux essais en laboratoire et aux essais sur site, aucun essai n'est universel.
Essais in situ
2.3 Appareillage :
2.3.2 Sondes
Les plus utilisées sont les sondes AX de 44 mm
et BX de 58 mm. Elles comportent trois cellules
fermées par un unique cylindre métallique revêtu dans sa partie centrale d'une membrane
en caoutchouc. Le cylindre étant lui-même recouvert par une gaine en caoutchouc.
Essais in situ
2.3.2 Sondes
La division en trois cellules, deux cellules de garde
entourant la cellule de mesure, permet d'assurer une
déformation cylindrique plane de cette dernière.
On distingue les sondes à gaine souple, des sondes
avec tubes fendus. La sonde avec tube fendu est une
sonde du type décrit précédemment, placée à l'abri
d'un tube fendu longitudinalement selon six
génératrices.
L’usage du tube fendu ne doit pas être systématique
mais réservé aux cas où les autres méthodes s’avèrent
très difficiles à mettre en œuvre.
2.3.2 L’enregistreur
L’enregistreur est obligatoire, il est équipé d’une horloge interne, d’une imprimante et d’un
support d’enregistrement qui peut être relu par un ordinateur.
Essais in situ
☛ Forage pressiométrique
☛ Essai pressiométrique
On fait généralement un essai tous les mètres, mais ce n’est pas évidemment une
obligation.
L'essai consiste à appliquer progressivement par palier, une pression uniforme sur la paroi
du forage et à mesurer l'expansion de la sonde V en fonction de la pression appliquée p. Il
permet d'obtenir le module pressiométrique EM, la pression limite Pl , la pression de fluage
Pf et la pression de contact avec le terrain P1.
Chaque pression est maintenue constante dans les cellules de mesure et de garde pendant
60 secondes. A chaque palier, on visualise et on enregistre la pression appliquée et le
volume injecté dans la sonde à 1, 15, 30 et 60 secondes.
Essais in situ
L'essai peut être considéré comme terminé s’il comporte au moins huit paliers et si une des
conditions est satisfaite :
- la pression pr de 5MPa est atteinte
- le volume de liquide injecté dans la cellule centrale est d’au moins 600cm3 pour les
sondes standards.
Essais in situ
Les valeurs de pression pr lues au manomètre et de volume Vr lues au CPV sont corrigées
et permettent de tracer la courbe pressiométrique corrigée.
Pour les pressions, la pression réelle P appliquée par la cellule centrale au sol est égale à :
p = p r + p h - pe
Pour les volumes, le volume Vr peut être corrigé de la dilatation propre des tubulures pour
les pressions importantes > 2,5 MPa).
Essais in situ
P en MPa
égale à pcor = p + ph – pe
0,1
0
0 100 200 300 400 500 600 700
V60 en cm3
Essais in situ
La plage pseudo-élastique est l’ensemble des segments consécutifs qui ont une pente
inférieure ou égale à β fois la pente mE.
avec (v en cm3) :
Essais in situ
avec
P, ΔV 60/30sec est la variation de volume de liquide injecté dans la cellule centrale entre
t= 30 s et t = 60 s après le début d'un palier de la pression p.
Lorsque la pression appliquée sur les parois du forage par la sonde dépasse la pression de
fluage pf le sol entre en plastification et il se forme un anneau de terrain plastifié confiné par
une zone qui reste dans le domaine élastique.
- Détermination directe :
Par convention, la pression limite est la pression qui entraîne le doublement de la cellule
centrale de mesure après la pression p1. Elle correspond à un volume injecté Vl = Vs + 2 V1
Les pressions nettes p* sont comptées par rapport à la contrainte totale horizontale qui
régnait dans le sol avant introduction de la sonde pressiométrique.
pl∗ = pl −σh
pf∗ = pf −σh
avec σh = K0 (σV – u) + u
u : pression interstitielle
K0 est le coefficient des terres au repos, par rapport aux contraintes effectives horizontale
et verticale.
Le rapport de frottement Rf (friction ratio), à une profondeur donnée, est défini par :
Essais in situ
3.3 Appareillage :
La structure de réaction transmet au train de tiges un effort de fonçage qui, pour les
pénétromètres statiques classiques, est de 100 kN. La pointe a un diamètre égal à celui
des tiges et est enfoncée dans le sol à une vitesse constante généralement de 20 mm/s.
Les systèmes de mesure enregistrent au moins la longueur de pénétration et la résistance
à la pénétration du cône et éventuellement le frottement latéral
local.
4. Pénétromètres dynamiques :
Deux pénétromètres dynamiques, type A et B, ont été normalisés. Ces deux types de
pénétromètres permettent d'apprécier :
Ces essais doivent être exécutés parallèlement avec d'autres essais qui leur serviront
d'étalonnage. Il déconseillé de calculer la capacité portante de fondations avec les seuls
résultats des essais de pénétration dynamique.
L'essai de pénétration dynamique consiste à enfoncer dans le sol, par battage de manière
continue, un train de tiges muni, en partie inférieure, d'une pointe débordante, tout en
injectant une boue de forage entre la paroi de sondage et les tiges (Fig.15) et à noter le
nombre de coups nécessaires pour faire pénétrer dans le sol la pointe d'une hauteur h de
10 cm.
L'injection de la boue de forage permet de supprimer le frottement latéral des tiges dans le
sol.
Les essais de pénétration dynamique type A peuvent être réalisés dans tous les sols fins et
grenus dont la dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 60 mm. L'essai est limité
à une profondeur de 30 m.
Essais in situ
4.1.3 Appareillage :
Le train de tiges est battu d'une manière continue sous la chute du mouton à la cadence de
15 à 30 coups par minute. Le nombre de coups de mouton nécessaire pour enfoncer la
pointe de 10 cm est noté en fonction de la longueur totale des tiges introduites dans le sol.
La masse du mouton doit être adaptée en cours de battage et choisie parmi l'une des
quatre masses 32, 64, 96, 128 kg, afin que le nombre de coups, pour un enfoncement de
10 cm, soit compris entre 2 et 30 inclus.
avec :
m : masse du mouton
g : accélération de la pesanteur
H : hauteur de chute libre du mouton
A : aire de la section droite de la pointe
e : enfoncement par coup
m' : masse cumulée, de l'enclume, des tiges, de la pointe.
Les résultats sont présentés sous forme de graphiques, avec la courbe de la résistance à la
pénétration dynamique en fonction de la profondeur.
Essais in situ
L'essai de pénétration dynamique, type B, consiste à enfoncer dans le sol par battage de
manière continue un train de tiges muni en partie inférieure d'une pointe débordante et à
noter le nombre de coups nécessaires pour faire pénétrer dans le sol la pointe d'une
hauteur h de 20 cm, tout en vérifiant l'importance des efforts de frottement éventuels sur le
train de tiges.
Les essais de pénétration dynamique type B peuvent être réalisés dans tous les sols fins et
grenus dont la dimension moyenne des éléments ne dépasse pas 60 mm. L'essai est limité
à une profondeur de 15 m.
Essais in situ
4.2.3 Appareillage
Le pénétromètre dynamique B se compose d'un dispositif de battage, d'un train de tiges
muni d'une pointe débordante, d'un système de détection des efforts de frottement et d'un
dispositif de mesures.
5. Essai scissométrique :
L'essai scissométrique, réalisé au sein du sol en place, consiste à introduire dans le sol un
moulinet et à lui transmettre un mouvement de rotation pour établir la relation entre la
rotation du moulinet et la résistance au cisaillement opposée par le sol.
L'objectif est de mesurer en fonction de la profondeur, la cohésion apparente des terrains
fins cohérents.
Les essais scissométriques courants sont réalisables dans tous les types de sols fins
cohérents de consistance faible à moyenne.
Essais in situ
5.3 Appareillage
On détermine en écrivant que le couple de torsion externe transmis par la barre de torsion
est équilibré par le couple de torsion interne qui est dû aux contraintes de cisaillement qui
se développent sur les surfaces latérales du volume circonscrit à la partie tournante du
moulinet dans le sol.
6. Essai de plaque :
- Essai de chargement effectué à la surface du sol à l’aide d’une plaque rigide circulaire.
- mesure de l’enfoncement (déflexion) de la plaque sous l’application de charges statiques.
- essai de plaque le plus utilisé : essai Westergaard.
- module de réaction (module de Westergaard), en KN/cm3.
K = dp /ds
Où la charge dp est égale à 60 KPa et ds est le déplacement moyen des comparateurs
entre les deux paliers de chargement.
- Utilisé essentiellement pour la réception des remblais destinés à supporter des dallages.
Essais in situ
6. Essai de plaque :
a.On effectue un préchargement à 0,3 bars, soit 850 Kg pour mettre en place le sol sous
la plaque de 60 cm de diamètre.
b. On exerce ensuite sur la plaque un chargement de 2,5 bars, soit 7 tonnes et on lit sur le
comparateur la déformation du sol W1 en mm.
c. Après remise à zéro, On exerce un dernier chargement de 2 bars, soit 5,6 tonnes et on lit
la déformation du sol W2 en mm.
Les deux modules Ev2 et Ev1 sont calculés à partir de la déflexion correspondante :
Ev = 1,5 x Q x a x (1 - 2 ) et le résultat est exprimé en bars
W
avec Q : pression moyenne sous la plaque en bars
a : rayon de la plaque en mm
W : déflexion en mm
: coefficient de Poisson égal à 0,25.
Le module Ev2 donne la portance du sol et le rapport k = Ev2/Ev1 renseigne sur le taux de
compacité du sol.
Essais in situ
Cet essai permet cependant d’évaluer le module de réaction KW si l’on prévoit un palier de
charge intermédiaire à 0,07 MPa, et que l’on mesure l’enfoncement e correspondant.
Compte tenu de ce que l’essai est fait avec une plaque de 60 cm de diamètre, on peut
admettre :
1. Généralités
Tous les ouvrages de soutènement qui doivent résister à la pression latérale des terres
nécessitent la détermination de la répartition des contraintes auxquelles ils sont soumis ou
qu'ils mobilisent.
Ces ouvrages de soutènement concernent les murs (mur-poids, murs cantilevers, murs
cellulaires..) et les écrans (parois moulées, parois berlinoises et dérivées, rideaux de
palplanches...).
Suivant le problème traité, on fera un calcul à la rupture (sol dans un comportement rigide-
plastique) ou un calcul en déplacement (sol dans un comportement élasto-plastique, ou
autre...).
Action du sol sur un écran
1. Généralités
Les méthodes de calcul des murs de soutènement sont du type calcul à la rupture en
adoptant une loi de comportement rigide-plastique.
Les méthodes de calcul des écrans sont globalement, actuellement, de trois types :
♦ sans interaction avec la structure, le sol est considéré à l'état d'équilibre limite. Ces
méthodes supposent un comportement rigide-plastique, du sol. Ce sont les plus anciennes,
elles s'appliquent assez bien aux calculs des rideaux de palplanches. Elles ont une solution
analytique dans les cas simples.
♦ avec interaction avec la paroi et les tirants ou butons. Le sol est alors modélisé, à
l'interface du sol et de l'écran par des ressorts et des patins (méthodes aux coefficients de
réaction). Cette méthode a été particulièrement développée en France, parallèlement au
pressiomètre. Elle est encore beaucoup utilisée pour le calcul des parois, mais nécessite
l'emploi d'un logiciel et d'un micro-ordinateur.
♦ La méthode des éléments finis permet d'étudier la paroi comme une partie de l'ensemble
constitué par le sol, la paroi et les tirants d'ancrage ou les butons. Si le problème est bien
résolu mathématiquement, l'état des connaissances est moins avancé concernant les lois
de comportement du sol et surtout les éléments d'interface entre les tirants d'ancrage et le
sol. Cette méthode complète est de plus en plus utilisée dans les grands projets.
Action du sol sur un écran
On détermine les actions du sol sur un écran quand le sol est à la rupture. Suivant les
déplacements relatifs entre le sol et l’écran, le sol se trouvera en équilibre de poussée (état
actif) ou de butée (état passif).
La valeur de Κo, délicate à mesurer, peut être obtenue à l'appareil triaxial au laboratoire et
au pressiomètre ou au dilatomètre sur le chantier.
La détermination de cette valeur est très importante puisqu'elle conditionne le calcul des
écrans, des tunnels.
Par rapport aux sols normalement consolidés la valeur de Ko augmente pour les sols
surconsolidés, d’autant plus que le coefficient de surconsolidation Roc = σ’P / σ’vo est
important.
On pourra utiliser la relation suivante :
Action du sol sur un écran
Pour qu'il y ait équilibre de poussée ou de butée, il faut qu'il y ait déplacements,
grossièrement de l'ordre de H/1000 pour mobiliser la poussée et supérieur à H/100 pour
mobiliser la butée.
Action du sol sur un écran
Plusieurs théories permettent de calculer les coefficients de poussée et de butée d’un sol
pesant, c’est à dire du sol lui même. On mentionne les principales par ordre chronologique.
S’agissant de l’action des grains ou particules de terrain les coefficients de poussée et
butée s’appliquent aux contraintes effectives. Il est donc indispensable de déterminer les
contraintes effectives σ’ = σ - u (Terzaghi) avant de calculer les poussées et butées. La
valeur de la pression interstitielle aura été déterminée auparavant, en hydrostatique, en
hydrodynamique, en cours de consolidation, suivant les projets.
RANKINE (1857) avait rajouté l'hypothèse que la présence d'un écran ne modifie pas la
répartition des contraintes dans le massif.
Action du sol sur un écran
OM’ est le vecteur contrainte p* s’exerçant sur la facette verticale à la même profondeur z.
Ces deux contraintes sont conjuguées.
ON est le vecteur contrainte p s’exerçant sur la facette inclinée de à la même profondeur z.
Action du sol sur un écran
On montre que :
Avec :
Action du sol sur un écran
On a :
Ce cas particulier, mais très fréquent, est beaucoup plus simple à traiter et des calculs
rapides permettent de déterminer les coefficients de poussée Ka et de butée KP.
Dans le cas du sol seulement frottant (sable, gravier, argile drainée cisaillée dans le domaine
normalement consolidé) :
En poussée :
En butée :
Action du sol sur un écran
Dans le cas du sol purement cohérent (argile ou limon saturés non drainés) :
Pour une étude de phase « court terme » d’un projet, on travaille en contraintes totales.
Action du sol sur un écran
Cas du sol frottant et cohérent (sols argileux ou limoneux non saturés à court terme, ou sol
argileux ou limoneux saturés cisaillés dans le domaine surconsolidé) .
Action du sol sur un écran
Ka
cos – cos 2 – cos 2 Kaq = cos 2 C cos ()
Ka = cos ’h = ± (1−sin () cos()
cos + cos 2 – cos 2 Kp
Kpq = cos
Kp = 1/ Ka
Action du sol sur un écran
Le système des deux équations différentielles a été intégré par Caquot et Kérisel, les calculs
étant améliorés par ABSI pour donner des tables complètes de poussée et butée fournissant
les coefficients Ka et KP.
Le tracé des lignes de glissement montre que les lignes de glissement diffèrent peu de
lignes droites dans le cas d’équilibre de poussée, par contre elles s’en éloignent fortement
dans le cas d’équilibre de butée.
Action du sol sur un écran
2.4 Calculs des coefficients de poussée et butée d’un sol non pesant :
Equilibre généralisé de Prandtl :
Comme dans le cas du sol pesant, on ne peut pas se contenter des hypothèses de
RANKINE. On fixe la valeur a du frottement sol-écran et en gardant les résultats de
RANKINE concernant la répartition des contraintes sur l'écran :
2.4 Calculs des coefficients de poussée et butée d’un sol non pesant :
Equilibre généralisé de Prandtl :
Dans le cas général, seules les tables de Caquot, Kérisel et Absi donnent une valeur
correcte des coefficients de poussée et de butée.
Les tables donnent les coefficients de poussée et de butée du sol lui même (pesant) et des
surcharges semi infinies qui se transmettent à travers le massif de sol (milieu non pesant)
uniquement pour un sol frottant (sans cohésion) :
Action du sol sur un écran
Equilibre de poussée : la surface libre OA du sol est soumise à une surcharge uniformément
répartie q1 d'inclinaison δ. La poussée uniformément répartie q2, d'inclinaison imposée par
le projeteur, qui en résulte a pour valeur q2 = K'a q1
Equilibre de butée : le coefficient de butée est l'inverse du coefficient de poussée K'ap = K'a
Exemple des tables de poussée et butée de l’Herminier et Absi pour un sol non pesant
(Surcharge q1) :
Action du sol sur un écran
En principe pour le sol frottant on utilisera Ka (sol pesant) et pour la surcharge H, K'a (sol non
pesant).
Action du sol sur un écran
L’angle de frottement entre le sol et l’écran dépend pour sa valeur de la rugosité de l’écran
par rapport aux particules de sol et pour son signe du sens du déplacement relatif entre le
sol et l’écran. En l’absence de déplacement entre le sol et l’écran a = 0.
Par exemple quand on remblaie derrière un mur de soutènement correctement fondé, c’est
le remblai qui tasse par rapport au mur, l’angle a, de poussée, est donc positif, avec le
cisaillement dirigé vers le bas.
Par contre, quand on déblaie une fouille, devant un écran, le sol excavé décomprime le sol
en fond de fouille qui a tendance à se soulever, l’angle de frottement p, de butée, est
négatif, avec le cisaillement dirigé vers le haut . On prendra généralement comme valeur
p = -2/3.
Action du sol sur un écran
→ Surcharge linéaire :
→ Surcharges locales :
Action du sol sur un écran
On considère généralement une répartition uniforme dans les deux directions à 27°
(Arctg 1/2) en plan et comme précédemment en coupe (a).
La contrainte de poussée p’a est répartie uniformément sur le rectangle (d + a)(z3 – z1) (b) :
Krey a proposé une répartition trapézoïdale en plan et triangulaire en coupe. Dans ces
conditions
Action du sol sur un écran
Pour les terrains sous la nappe, après avoir calculé les pressions interstitielles on appliquera
le principe de Terzaghi pour déterminer les contraintes effectives auxquelles on affectera les
coefficients de poussée et butée. On rajoutera les pressions interstitielles, hydrostatiques ou
hydrodynamiques.
Calculs des murs de soutènement
2.1 Principes :
Le mur de soutènement subit des actions volumiques (poids du mur, du terrain sur les
semelles du mur cantilever…) et des actions surfaciques (poussée et butée des terres,
actions directes sur le mur…).
Les éléments de réduction (moment, effort normal, effort tranchant) sont rapportés à la base
du mur et servent à vérifier le glissement sur la base et le poinçonnement du sol de
fondation.
Actions permanentes :
- poids propre du mur W1 et des terres situées sur la
fondation W2
- résultante P de la poussée des terres sur BC‘
P : poussée due au poids volumique
écran fictif : poussée inclinée selon un angle <
Pc : poussée "négative" due à la cohésion c
- résultante B de la butée des terres sur AA'
B et Bc : négligée lorsque la fondation est superficielle
(disparition lors de travaux effectués ultérieurement à
l'aval du mur)
A : surface de la fondation
B : largeur de la fondation
eG : excentricité de la résultante des forces par rapport au centre d’inertie de la semelle =
M/V (rapport entre le moment résultant et l’effort Normal)
La figure suivante donne la répartition des contraintes normales sous la base de la fondation
qui indique un sol entièrement comprimé (résultante dans le tiers central de la base).
Condition à respecter :
• Conditions à respecter :
On la détermine :
→ ou par la méthode de Meyerhof en recentrant la résultante des forces sur une semelle
fictive réduite de largeur B’ = B - 2eG
Calculs des murs de soutènement
Cette vérification n’est pas spécifique aux murs de soutènement. Elle sera effectuée dans le
cadre du calcul de stabilité des pentes.
Généralement, cette justification est importante dans le cadre des travaux en montagne.
Un mur de soutènement n’étant pas conçu comme un barrage, il ne peut pas reprendre de
poussée hydrostatique sans subir de graves désordres qui mèneront généralement jusqu’à
la rupture.
3.1 Poussées exercées par le squelette d’un sol à matrice grossière et l’eau
3.1.1 Poussée hydrostatique
Généralement, la poussée totale grains et eau sera plus du double de la poussée des grains
dans le cas où il n’y a pas de nappe. Ceci explique les sinistres qui surviennent en cas
d’inondations, de fuites d’eau accidentelles de fontes des neiges importantes qui saturent en
eau le massif de sol.
Calculs des murs de soutènement
Pour éviter une action trop déstabilisatrice de l’eau, on draine le terrain pour abaisser la
valeur de la pression interstitielle.
Quelle que soit la méthode de drainage, on se rappellera que la contrainte totale est une
constante.
Le sol est donc soumis à une contrainte verticale effective σ = σ’, qui transmet
une poussée au mur avec le coefficient Ka.
Plutôt que de définir le mouvement du sol proprement dit, les règlements définissent l'effet
de ces mouvements sur des structures élémentaires que sont des oscillateurs simples. Les
mouvements du sol excitant la base d’un ouvrage assimilé à un oscillateur simple sont plus
ou moins amplifiés dans la structure selon que la fréquence propre d'oscillation de celle-ci
est proche ou non des fréquences prédominantes du mouvement sismique. Il s'agit du
phénomène bien connu de résonance d'un oscillateur.
Rappelons également que l'accélération verticale maximale de référence avg au rocher est
définie en m/s2 en fonction des zones sismiques par le tableau suivant :
Calculs des murs de soutènement
ag= * I *agr
Calculs des murs de soutènement
- Classe du sol :
- Classe du sol :
Les spectres de réponse sont multipliés par le paramètre de sol, S, caractérisant
l'amplification des basses fréquences dans les sols de mauvaise qualité.
Calculs des murs de soutènement
le facteur r prend les valeurs indiquées dans le Tableau suivant le type d'ouvrage de
soutènement. Pour les murs ne dépassant pas 10 m, le coefficient sismique doit être pris
constant sur toute la hauteur.
Calculs des murs de soutènement
Si ≤ φ’ d –
Si > φ′d –
Calculs des murs de soutènement
= arctg(kh/1 kv)
Ewd = 0
4.2.2. Sol situé sous nappe imperméable dans des conditions dynamiques :
* = - w
= arctg [(kh/1 kv)*( /( - w))]
Ewd = 0
Calculs des murs de soutènement
4.2.3. Sol situé sous nappe (très) perméable dans des conditions dynamiques :
1. Domaine d’application :
Une fondation superficielle constitue la partie inférieure d'un ouvrage qui transmet les efforts
provenant de la superstructure à une couche de sol peu profonde.
Sous les efforts transmis le sol devra présenter une résistance suffisante et des tassements
acceptables pour l'ouvrage lui-même mais également pour les structures avoisinantes.
Le domaine d'application pour les semelles de bâtiment est défini actuellement par le
document technique unifié DTU 13.12. (référence AFNOR DTU P11-711) de mars 1988.
Pour les semelles des ouvrages de génie civil on se réfère, actuellement, aux règles
techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie civil (fascicule
n°62-titre V du CCTG).
Au sens du DTU 13.12 le domaine d'application des fondations superficielles est défini par
une profondeur relative D/B< 6 et une profondeur absolue de 3m. Au-delà on a des
fondations profondes.
Au sens du fasc.62 titre V on considère qu’une fondation est superficielle lorsque sa hauteur
d’encastrement De (cf. infra) est inférieure à 1.5 fois sa largeur : D/ B < 1,5.
Fondations superficielles
1. Domaine d’application :
Actuellement le dimensionnement des semelles de bâtiment (DTU) peut se faire à partir des
essais de laboratoire, ou d’après les essais en place (pressiomètre, pénétromètres). Par
contre le dimensionnement des semelles des ouvrages de génie civil ne se fait qu’à partir
des essais en place (pressiomètre et pénétromètre statique).
Fondations superficielles
Si on soumet une semelle filante à un chargement croissant jusqu'à la rupture d'un sol
homogène et indéfini on obtient une rupture du sol en surface qu'on qualifie de rupture
globale. Schématiquement, il se forme sous la base de la semelle un poinçon rigide qui
s'enfonce dans le sol en le refoulant de part et d'autre jusqu'à la surface. Le sol des parties
P est complètement plastifié, tandis que les zones externes E ne sont soumises qu'à des
contraintes beaucoup plus faibles qui ne le mettent pas en rupture.
3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.2. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle filante :
Hypothèses :
- semelle filante horizontale, parfaitement lisse
- charge verticale centrée Q (par mètre linéaire)
- action de la cohésion :
entraîne une résistance Qc
Fondations superficielles
3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.2. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle filante :
Et la contrainte de rupture :
qu = q + qp + qc avec q = Q/B
Avec :
2 : poids volumique du sol sous la semelle
N = f () : du sol sous la semelle
1 : poids volumique du sol au-dessus de la semelle
N et Nc = f () : du sol sous la semelle
Fondations superficielles
3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.2. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle filante :
3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.3. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle isolée :
Dans le cas de semelle isolée, pour passer de l’étude théorique en déformation plane 2D au
comportement 3D de la semelle isolée on applique des coefficients empiriques.
sc = 1 + 0,2 B/L
s = 1 - 0,2 B/L
sq = 1
Fondations superficielles
3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.3. Contrainte ultime sous une charge verticale centrée pour une semelle isolée :
• Pour les sables et graviers ' ≠ 0 avec c' = 0 quelle que soit la vitesse de chargement.
Sous chargement très lent ou à la fin de la consolidation pour les sols fins saturés :
long terme → contraintes effectives : ’ - ’ - c’
(très souvent c' ≈ 0).
Fondations superficielles
3. Calcul de la contrainte ultime q’u à partir des essais de laboratoire (méthode c-) :
3.4. Influence de l’inclinaison de la charge :
La contrainte de rupture q’u, pour une charge verticale, est proportionnelle à la pression
limite nette équivalente ple*. Le facteur de proportionnalité kp a été calé sur des essais sur
chantier.
avec :
Si le terrain est homogène sur au moins une profondeur de 1.5B, on établit un profil linéaire
schématique sur la tranche de sol entre D et (D+1,5B). La pression limite équivalente est
prise égale à :
Fondations superficielles
Si le terrain n’est pas homogène et est constitué sous la fondation, jusqu’à une profondeur
d’au moins 1,5B de sols de natures différentes et de résistances mécaniques différentes,
mais de même ordre de grandeur ; on calcule , en procédant à une moyenne géométrique
sur la tranche de sol entre D et (D + 1,5B),
Fondations superficielles
Le calcul de la résistance ultime du sol (rupture) sous la fondation qu est effectué à partir des
essais de laboratoire, ’ et c’, (DTU 13.12) ou d'après des mesures effectuées directement
sur le site par des essais en place : pressiomètre Ménard, pénétromètres (Fasc.62-titreV,
DTU 13.12).
Fondations superficielles
5.1.1. Situations :
La justification de la structure est envisagée pour différentes actions :
- situations en cours de construction;
- situations en cours d’exploitation;
- situations accidentelles.
5.1.2. Actions :
Les actions sont classées en actions permanentes, variables et accidentelles :
G actions permanentes; Q actions variables; FA actions accidentelles.
Les valeurs représentatives des actions sont :
- pour les actions permanentes : Gk ;
- pour les actions variables :
- valeurs caractéristiques Qik de l’action Qi ;
- valeurs de combinaison ψ0i .Qik ;
- valeurs fréquentes ψ1i .Qik
- valeurs quasi-permanentes ψ2i .Qi
Fondations superficielles
5.1.2. Actions :
- directement par la structure (exemple charges de ponts routiers définies par le fasc.61
titreII), en tenant compte éventuellement de l’interaction sol-structure.
- par le sol :
actions d’origine pondérale (actions G)
actions de poussée , avec la même valeur de poids volumique que celle
adoptée pour les - actions d’origine pondérale, (actions G)
actions transmises par le sol : surcharges.
actions dues à l’eau :
• pressions interstitielles en tenant compte des forces d’écoulement si
elles existent (action Gw, avec w = 10 kN/m3)
• effets hydrodynamiques ( poussée de courant, houles, séisme..)
Fondations superficielles
5.2.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes
ELU :
5.2.1.1. Combinaisons fondamentales :
5.2.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes
ELU :
5.2.1.2. Combinaisons accidentelles :
Pour les semelles rectangulaires on peut appliquer la méthode de MEYERHOF qui consiste
à calculer les contraintes uniformes sur un rectangle de surface réduite B’ = B – 2e. La
valeur de la contrainte normale et les dimensions du rectangle sont calculées pour équilibrer
les efforts appliqués .
En général , les charges horizontales sont reprises uniquement par les forces de frottement
à l ‘interface entre le sol et la fondation, sans tenir compte des réactions de butée sur les
faces latérales de la fondation.
Fondations superficielles
Pour une fondation sur sol horizontal soumise à une charge centrée inclinée :
sols cohérents : argile, limon :
Pour une fondation soumise à une charge centrée verticale à proximité d’un talus :
Lorsqu’une fondation superficielle est située près de la crête d’un talus (cas des
fondations de culée de pont, par exemple), sa portance doit également être minorée pour
tenir compte du fait que les lignes potentielles de rupture le long desquelles se développe la
résistance au cisaillement du sol débouchent plus rapidement en surface que du côté où le
sol est horizontal. Pour une fondation sous charge verticale centrée à proximité de la crête
d’un talus, on applique un coefficient i = (β ,d / B)
Fondations superficielles
Pour une fondation soumise à une charge centrée verticale à proximité d’un talus :
Pour une fondation soumise à une charge centrée verticale à proximité d’un talus :
Dans le cas d’un encastrement non nul, on remplace dans un premier temps β par
l’angle β ’ qui donnerait, pour un encastrement nul,
le même coefficient réducteur qu’une charge
inclinée. β ’ est représenté graphiquement sur la
figure ci-contre. Puis on prend, pour la valeur
réelle de l’encastrement De/B, la réduction pour
une charge inclinée de β ’ en sol pulvérulent :
Fondations superficielles
Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites ultimes.
La surface de sol comprimé sous la fondation doit être au moins égale à 10% de la surface
totale de celle-ci.
Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites de service.
Le sol sous la fondation doit rester entièrement comprimé sous combinaisons fréquentes.
La surface de sol comprimé sous la fondation doit être au moins égale à 75% de sa surface
totale sous combinaisons rares.
Fondations superficielles
Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites ultimes.
Pour chaque combinaison d’actions, on vérifie que :
avec :
H et V : composantes de calcul horizontale et verticale de l’effort appliqué à la fondation,
A’ : surface comprimée de la fondation,
g1 = 1,2
g2= 1,5
Fondations superficielles
Cet état concerne le cas des fondations en tête de talus de déblai ou rapporté .
Les sollicitations de calcul à considérer sont celles relatives aux états limites de stabilité
d’ensemble.
On fera un calcul de stabilité (cf. cours de stabilité des pentes) en considérant les
paramètres de calcul φd et cd
Fondations Profondes
Un pieu est une fondation élancée qui reporte les charges de la structure sur des couches
de terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol et limiter
les déplacements à des valeurs très faibles. Le mot pieu désigne aussi bien les pieux, les
puits et les barrettes.
On désigne par pieu, une fondation profonde réalisée mécaniquement et par puits une
fondation profonde creusée à la main sous la protection d’un blindage. Une barrette est un
pieu foré de section allongée ou composite (en T ou en croix par exemple) .
Les 3 parties principales d’un pieu sont la tête, la pointe, et le fût compris entre la tête et la
pointe. La longueur d’ancrage h est la longueur de pénétration du pieu dans les couches de
terrain résistantes.
On considère (Fascicule 62 titre V) qu’un élément de fondation est de type profond lorsque
sa hauteur d’encastrement relatif De/B est supérieure à 5.
Fondations Profondes
On distingue deux grands groupes de pieux : les pieux mis en œuvre avec refoulement du
sol et les pieux réalisés par excavation du sol.
On fera une place à part aux pieux à la tarière creuse qui ont connu un très fort
développement ces dix dernières années et qui sont très utilisées dans les fondations de
bâtiment. Le principe consiste à visser dans le sol une tarière à axe creux sur une longueur
totale au moins égale à la longueur du pieu à réaliser, puis à l’extraire du sol sans dévisser
pendant que, simultanément, le béton est injecté par l’axe creux de la tarière.
2.2. Puits :
Les puits sont des fondations creusées à la main. De section circulaire, ils doivent avoir un
diamètre supérieur à 1,20m ; de section quelconque ils doivent avoir une largeur minimale
de 0,80m et une section minimale de 1,1m².
Les parois du puits sont soutenues par un blindage qui peut-être récupéré ou abandonné.
Après curage du fond du puits, le forage est bétonné à sec.
Fondations Profondes
La charge critique de fluage est déterminée par la construction effectuée sur la courbe de αn
en fonction de la charge au palier Qn. Cette courbe permet de distinguer une première partie
pour laquelle le fluage est faible et peut être supporté par la structure portée par la fondation
profonde et une seconde partie où le fluage du sol entraînerait des déplacements
incompatibles avec le bon fonctionnement de la structure.
Fondations Profondes
Cette courbe donne la charge limite QLE ou Qu qui correspond à la rupture du sol pour un
grand déplacement. Cette charge limite est équilibrée par deux réactions limites : la
résistance de pointe qu qui donne la charge limite de pointe Qpu = qu. A (A : section droite de
la pointe du pieu) et le frottement latéral qs qui s’exerce sur la surface latérale du pieu qui
donne la charge limite de frottement latéral Qsu = qs..B.D.
Pour atteindre cette charge limite QLE, le pieu s’est déplacé en tête de st et en pointe de sp
(st > sp) .
Fondations Profondes
Le pieu se déplaçant plus vers la tête que vers la pointe et le frottement latéral se mobilisant
beaucoup plus vite que la résistance de pointe, le pieu mobilisera d’abord sous les
premières charges Q le frottement latéral. Quand le frottement latéral sera complètement
mobilisé les charges supplémentaires seront transmises à la pointe. Enfin quand la
résistance de pointe sera complètement mobilisée, on atteindra la rupture totale du sol.
En général, compte tenu des coefficients de sécurité appliqués aux résistances limites, le
pieu sous les charges de service travaillera essentiellement au frottement latéral et peu en
pointe.
Toutefois, des pieux courts et/ou des pieux traversant des terrains
très médiocres travailleront principalement en pointe .
Fondations Profondes
Pour simplifier et dans les cas courants on pourra adopter les valeurs de Dc préconisées par
la norme DTU 13-2 / P 11-212 :
- pour un sol multicouche pour lequel la contrainte effective σv’ due au poids des terrains au-
dessus de la couche d’ancrage est au moins égale à 100kPa (environ 7 à 10m de terrain) Dc
= 3B avec un minimum de 1.5m ; c’est la règle classique des 3 diamètres d’ancrage du pieu
dans la couche résistante.
Fondations Profondes
Les valeurs de la résistance de pointe qu ont été établies empiriquement à partir d’essais de
chargement de pieux. La banque de données qui a permis de fournir les valeurs de qu est
basée sur les résultats d’environ 200 essais sur des chantiers de référence concernant
l’ensemble des types de pieux utilisés en France dans la plupart des natures des sols.
avec :
- b = min (a,h)
-a = la moitié de la largeur B de l’élément de
fondation si celle-ci est supérieure à 1m et
à 0,50m dans le cas contraire.
avec :
- b = min (a,h)
-a = la moitié de la largeur B de l’élément de
fondation si celle-ci est supérieure à 1m et
à 0,50m dans le cas contraire.
La valeur de kp, facteur de portance, est fixée par le tableau ci-dessous en fonction de la
nature du sol et du mode de mise en œuvre (type de pieu), quelle que soit la géométrie de la
section droite de l’élément de fondation. Cette valeur n’est applicable qu’au-delà de la
profondeur critique Dc, en deçà on pourra appliquer une interpolation linéaire entre 0 et Dc.
Fondations Profondes
Les valeurs du frottement latéral unitaire qs ont été établies, également, empiriquement à
partir d’essais de chargement pieux. La banque de données qui a permis de fournir les
valeurs de qs est basée environ sur les résultats de 200 essais sur des chantiers de
référence concernant l’ensemble des types de pieux utilisés en France dans la plupart des
natures de sol.
La valeur du frottement latéral qs, à une profondeur z, est donné par les courbes du jeu
d’abaques ci-dessous en fonction de la valeur de la pression limite nette pl*(z). La courbe à
utiliser est fonction de la nature du sol et de l’élément de fondation considéré.
Fondations Profondes
Les principes de justification des fondations profondes sont conformes à la théorie générale
du calcul aux états limites qui consiste, pour un état limite donné, à vérifier que la charge
axiale de calcul reste égale ou inférieure à la charge maximum de l’élément de fondation.
On distingue :
- les états limites ultimes (ELU) qui ont pour objet de s’assurer que la probabilité de ruine de
l’ouvrage est acceptable,
- les états limites de service (ELS) qui ont pour objet des s’assurer qu’un seuil de
déplacement jugé critique est acceptable.
8.2.1. Situations :
La justification de la structure est envisagée pour différentes actions :
- situations en cours de construction;
- situations en cours d’exploitation;
- situations accidentelles.
8.2.2. Actions :
Les actions sont classées en actions permanentes, variables et accidentelles :
G actions permanentes; Q actions variables; FA actions accidentelles.
Les valeurs représentatives des actions sont :
- pour les actions permanentes : Gk ;
- pour les actions variables :
- valeurs caractéristiques Qik de l’action Qi ;
- valeurs de combinaison ψ0i .Qik ;
- valeurs fréquentes ψ1i .Qik
- valeurs quasi-permanentes ψ2i .Qi
Fondations Profondes
Les sollicitations dues au frottement négatif ont été isolées car elles ne se cumulent pas
intégralement avec celles dues aux actions variables. Pour les justifications on prendra le
maximum, soit des actions permanentes et du frottement négatif, soit des actions
permanentes et des surcharges.
Fondations Profondes
8.3.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes :
8.3.1. Combinaisons d’actions et sollicitations de calcul vis à vis des états-limites ultimes :
Elles consistent à vérifier que la sollicitation axiale de calcul, y compris éventuellement les
frottements négatifs, reste inférieure à Qmax déterminée dans les deux états limites (ELU et
ELS).
• Qu = Qpu + Qsu
• Qtu = Qsu
avec
Qpu : effort limite mobilisable sous la pointe de l’élément de fondation
Qsu : effort limite mobilisable par frottement latéral sur la hauteur concernée du fût de celui-ci
par le frottement positif.
Fondations Profondes
Le tassement en tête d´un pieu isolé peut être calculé si l´on connaît les lois de mobilisation
du frottement en fonction du déplacement vertical s du pieu en chaque section de celui-ci,
ainsi que la loi de mobilisation de l´effort de pointe q en fonction du déplacement vertical sp de
celle-ci. MM. Frank et Zhao proposent une méthode de détermination de ces lois à partir du
module pressiométrique EM , des valeurs de frottement latéral limite qs et de la résistance
limite en pointe qu déjà calculées.
Il est à noter que les résultats de cette méthode ne sont représentatifs que pour des charges
inférieures ou égales à 0,7 á Qc , qui représentent le domaine de chargement sur lequel elle a
été calée. Par contre, dans cette gamme de chargement, on peut considérer que la durée
d´application de la charge n´introduit pas de différence de comportement notable
du sol. Cette méthode pourra donc être appliquée aussi bien aux charges de longue que de
courte durée d´application, en tenant compte toutefois de la rhéologie du matériau constitutif
du pieu.
Fondations Profondes
On pourra adopter, aussi bien pour les éléments battus que pour les éléments forés :
1. Généralités :
Les mouvements et glissements de terrain sont très souvent des accidents graves de
grande ampleur qui provoquent des dégâts matériels considérables et peuvent causer des
pertes en vies humaines.
On peut distinguer les problèmes classiques d’instabilité à l’échelle des travaux : barrages,
digues, talus ... qui intéressent des volumes de sol de l’ordre de la dizaine de milliers de m3,
des mouvements de grande ampleur en montagne qui affectent des millions de m3 :
- Mont Granier (Savoie, 1248) : 500 millions de m3
- Friolin (Savoie, 1980-1985...) : 10 millions de m3
- Val Pola (Valteline, Italie, juillet 1987) : 30 millions de m3
- Le Thoronet (Var, 1984-1990...) : 2 millions de m3
- Mount Saint Helens (USA, mai 1980) : 2300 millions de m3
Ces grands mouvements de terrain peuvent être plus ou moins réguliers et assez lents
(glissement de la Frasse, en Suisse, de 40 millions de m3, depuis plusieurs siècles,
glissements du littoral normand, glissement de la Clapière... ou très brutaux comme
l’éboulement rocheux de Randa en avril et mai 1991(20 et 10 millions de m3)
Stabilité des pentes
2. Description du phénomène :
Le moteur des mouvements de terrain est la pesanteur, mais d’autres causes peuvent
déclencher le phénomène ou l’amplifier.
L’eau sera, très souvent, une cause très aggravante par l’action de la pression interstitielle,
des forces hydrodynamiques, de la modification des caractéristiques mécaniques des sols
fins.
L’érosion des sols superficiels non cohérents, mais aussi l’érosion des falaises littorales.
2. Description du phénomène :
Les cavités peuvent être naturelles (vides de dissolution ou karsts) ou provenir d’anciennes
carrières ou de bassins miniers.
On distingue les affaissements si le phénomène est lent et progressif, créant une dépression
topographique continue et les effondrements brutaux qui sont limités en surface par des
bords subverticaux qui délimitent le fontis. Les effondrements profonds peuvent se traduire,
dans un premier temps par des affaissements de surface, puis évoluer vers des fontis.
Stabilité des pentes
2. Description du phénomène :
Ils concernent les massifs rocheux plus ou moins fracturés qui vont se rompre
progressivement par fauchage, tassement, basculement d’un pan de falaise subverticale,
ripage de bancs rocheux à pendage aval, rupture de bancs rocheux ...
Stabilité des pentes
2. Description du phénomène :
- le glissement plan, en milieux rocheux et en terrain meuble, s’effectue le long d’une surface
de rupture sensiblement plane;
2. Description du phénomène :
2. Description du phénomène :
Ces mouvements sont dus à la déformation par viscosité du sol. Ils concernent les sols
argileux et se produisent superficiellement sans surface de glissement précise.
Ce sont des écoulements visqueux ou fluides dans des milieux fins saturés d’eau, mais
pouvant également entraîner des blocs, qui peuvent cheminer sur des pentes très faibles et
sur des distances considérables.
Les laves torrentielles sont des coulées plus ou moins fluides dans le lit des torrents de
montagne. Les matériaux sont transportés sur plusieurs kilomètres à des vitesses qui
peuvent être très importantes.
Stabilité des pentes
Il existe, en principe, deux possibilités pour calculer la stabilité d'une pente. La première est
de considérer que la masse instable forme un bloc rigide, que le sol a un comportement
rigide-plastique et donc qu'à la rupture tous les points de la masse stable atteignent en
même temps leur seuil de rupture ; ce sont les méthodes de calcul à la rupture, les seules
encore employées pratiquement à ce jour. La seconde possibilité est d'appliquer la méthode
des éléments finis en choisissant une loi de comportement réaliste ; en réduisant, par
exemple, les caractéristiques de sol jusqu’à la rupture.
Si l’on vérifie la stabilité de la pente par rapport à une première rupture éventuelle, on
prendra : ’pic et c’pic
Si l’on vérifie la réactivation d’un glissement qui s’est déjà produit, on prendra :
’res et c’res
Stabilité des pentes
Pour les pentes naturelles dont le glissement est amorcé, la surface de rupture est
généralement connue, de même pour les glissements plans pour lesquels la surface de
rupture a été reconnue.
Par contre, dans les autres cas, très nombreux, la surface de rupture est inconnue. Dans les
cas courants, on adoptera une surface de glissement cylindrique à base circulaire et on
recherchera le cercle qui donne le "coefficient de sécurité" F le plus faible.
Stabilité des pentes
Soit un cercle quelconque de centre O et de rayon R pour lequel on vérifie la sécurité vis-à-
vis du risque de glissement. La méthode consiste à découper le volume de sol intéressé
(compris dans l’arc EMF) en un certain nombre de tranches limitées par des plans verticaux
comme suit :
- L’expérience montre qu’il n’est pas nécessaire de découper le massif en un très grand
nombre de tranches pour obtenir une précision satisfaisante.
Stabilité des pentes
Etudions l’équilibre de l’une de ces tranches, par exemple la tranche « ABCD » affectée de
l’indice n. Les forces agissant sur cette tranche sont les suivantes :
- son poids W.
- la réaction Rn du milieu sous-jacent sur l’arc AB.
- les réactions sur les faces verticales BC et AD décomposées
n réactions horizontales Hn et Hn+1 et verticales Vn et Vn+1.
La surface de rupture étant limitée par les ponts E et F, le coefficient de sécurité global Fs
est défini par le quotient :
Stabilité des pentes
Avec
Cette dernière formule est très pratique pour l’élaboration de programme de calcul.
Stabilité des pentes
u = (zN - zM ) W
W = * V1 + sat * V2
Dans la méthode de bishop, les composantes Vn, Vn+1, Hn, Hn+1 des réactions sur les
tranches verticales interviennent dans les efforts appliqués sur AB et influencent la réaction
Rn.
En 1954, Bishop a publié une méthode, appelée méthode détaillée, permettant de calculer le
coefficient de sécurité Fs en tenant compte de ces sollicitations.
- procéder par itérations successives, puisque Fs figure aux deux membres de l’équation.
- définir Vn – Vn+1. pour cela, une hypothèse supplémentaire est nécessaire, par exemple
admettre que le long des plans verticaux les contraintes sont proportionnelles à la distance
verticale de leur point d’application à la surface libre. Compte tenu des équations régissant
l’équilibre général du massif de sol limité par le cercle de glissement, déterminer Vn.
- Vn+1 est alors possible. Toutefois, le calcul est fastidieux et n’est pratiquement plus réalisé
que par ordinateur.
Stabilité des pentes
L’hypothèse supplémentaire est que Vn – Vn+1 = 0, quelle que soit la tranche considérée.
L’équation devient alors :
Tous les termes sont connus et Fs est calculé par itérations successives. La première
itérations est faite en adoptant, comme valeur de Fs0, le coefficient de sécurité obtenu par la
méthode de Fellenius.
Pour déterminer le coefficient de sécurité réel d’un talus, il faut rechercher le cercle donnant
la valeur minimale de Fs puisque c’est le long de cette surface de glissement que la rupture
risque de se produire.
Les valeurs de calcul des forces sismiques d’inertie, Fh et Fv, agissant sur la masse du sol
dans les directions respectivement horizontale et verticale, doivent être prises égales aux
valeurs suivantes dans les analyses pseudo-statiques :
Pour la définition des différents termes, se référer aux chapitre « murs de soutènement ».
Clouage
1. Introduction :
Ce chapitre, vient après celui consacré aux soutènements de remblai, traiter les principaux
types de soutènements de déblai, par renforcement du sol en place. On étudiera les massifs
de sol renforcé par clouage.
Clouage
Un mur en sol cloué est un massif de sol en déblai renforcé par la mise en place de barres
placées au fur et à mesure de son excavation.
Les techniques de clouage présentent des avantages certains sur des techniques
concurrentes. Elles ne nécessitent qu’un matériel réduit pour la construction des ouvrages,
sont rapides d’exécution et d’un coût très compétitif.
Cependant le clouage des sols présente certaines limitations qu’il est nécessaire de prendre
en compte pour juger de l’opportunité de son emploi.
La première provient du mode même d’exécution qui consiste au début de chaque phase à
terrasser un terrain non renforcé. Cette étape nécessite un sol légèrement cohérent et hors
nappe.
4. Conception et dimensionnement :
La conception et le dimensionnement des murs en sol cloué ont été proposées dans les
Recommandations Clouterre 1991. Ils ont été repris et améliorés dans la norme NF P94–
240.
4.1. Prédimensionnement :
4. Conception et dimensionnement :
4.1. Prédimensionnement :
Dans le premier cas, les clous sont relativement courts (longueur de l’ordre de 0,5 à 0,7 fois
la hauteur du soutènement), à maillage serré et généralement constitués d’armatures
battues ou vibro-foncées.
Dans le second cas, les clous sont généralement plus longs (L = 0,8 à 1,2 H pour un terre-
plein horizontal) et constitués de barres scellées dans le terrain.
Clouage
4. Conception et dimensionnement :
4.2. Détermination du frottement latéral le long des clous :
Le frottement latéral le long des clous est prédéterminé à partir des abaques de la norme XP
94–240.
Clouage
4. Conception et dimensionnement :
4.2. Détermination du frottement latéral le long des clous :
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
Dans le cadre des ouvrages en sol cloué, on se limite à un calcul de stabilité aux ELU.
Les méthodes les plus employées, actuellement, sont les méthodes classiques de calcul à la
rupture qui vérifient l’équilibre d’une partie du massif limitée par une surface de rupture
potentielle sous l’effet des actions extérieures et des efforts mobilisés dans le sol et les
clous. Les méthodes habituelles sont les méthodes des tranches (Fellenius, Bishop) ou des
perturbations.
Clouage
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
L’analyse de l’équilibre se présente sous la forme symbolique suivante :
avec
S3 : coefficient de méthode
m : coefficients de sécurité partiels
dans laquelle ( ) représente l’effort sur la surface de rupture potentielle résultant de la
combinaison des actions et où max (sol cloué) représente l’effort résistant mobilisable dans
le sol cloué sur la surface de rupture potentielle.
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
Combinaisons fondamentales :
Combinaisons accidentelles :
Clouage
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
Les valeurs des coefficients de pondération sont données dans le tableau ci-dessous.
Clouage
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
Tn : effort normal
Tc : effort tranchant
M: moment fléchissant
Clouage
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :
La détermination de ces efforts à la rupture dans les clous fait intervenir 4 critères de rupture
portant sur chacun des constituants et sur leurs interactions.
- interaction de frottement latéral sol-clou : τ ≤ qs
- interaction de pression latérale sol-clou : P ≤ Pu
- plastification du clou par effort tranchant en 0
- plastification du clou par moment de flexion en A et A’
Dans les cas de murs en sol-cloué où l’on peut raisonnablement considérer que les clous ne
travaillent qu’à la traction il ne reste que 2 critères : frottement latéral sol-clou et résistance à
la traction de l’armature du clou.
Clouage
4. Conception et dimensionnement :
4.3. Justification des ouvrages :