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Commerce International PDF
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Le guide Moci
Incoterms
2010 EXW DDP
FCA FAS
CPT FOB
CIP CFR
DAT CIF
DAP
En partenariat avec
Numéro spécial - 20 €
INCOTERMS 2010
Les Incoterms
2010
Guide pratique
pour les entreprises
Présentation des règles Incoterms
de la Chambre de commerce internationale (1)
version 2010, par rapport à la version précédente
d’un point de vue pratique d’utilisateur
(1) Règles Incoterms® 2010 est une marque déposée de la Chambre de commerce internationale
INTRODUCTION
Pour joindre votre correspondant par téléphone,
composez le 01 53 80 74 suivi des deux
derniers chiffres du poste. I/ LES CONTRATS, LES ACTEURS ET LES RÈGLES INCOTERMS
Conception graphique 11 A/ Le contrat de vente/achat
amarena
12 B/ Le contrat de transport
Impression 12 C/ Le contrat de commission de transport
RAS
14 D/ Le contrat de paiement
PUBLICITÉ
Directeur commercial 15 E/ Le contrat d’assurance
Pierre Bessière (01 53 80 74 01)
Directeurs de clientèle
Patrick Muzolf (01 53 80 74 05) II/ LES RÈGLES INCOTERMS 2010 EN DÉTAIL
Christian Blin (01 53 80 74 02)
Chef de projet pôle Événement 16 A/ Avantages, inconvénients : dix critères d’appréciation
Benoît de Montmarin (01 49 70 12 73)
Chef de publicité 21 B/ Le schéma d’une opération
Alexandre Morin (01 53 80 74 03) 22 C/ Les règles tous modes de transport
Antenne régionale sud
Karine Rosset (04 96 17 26 47) 1. Règle Incoterms 2010 EXW…
Assistante commerciale
et responsable technique 2. Règle Incoterms 2010 FCA…
Cindy Renaud (01 49 70 12 07) 3. Règle Incoterms 2010 CPT…
Fax de la publicité : 01 49 70 12 69
4. Règle Incoterms 2010 CIP…
GESTION, ADMINISTRATION
Secrétaire général 5. Règle Incoterms 2010 DAT…
François Cormier 6. Règle Incoterms 2010 DAP…
Directrice de la diffusion
Victoria Irizar (01 49 70 12 48) 7. Règle Incoterms 2010 DDP…
Comptabilité, gestion 36 D/ Les règles uniquement maritimes
Évelyne Montecot, Valérie Perrin
8. Règle Incoterms 2010 FAS…
Directeur du développement
Delphine Chêne 9. Règle Incoterms 2010 FOB…
Directeur de la fabrication
10. Règle Incoterms 2010 CFR…
Robin Loison 11. Règle Incoterms 2010 CIF…
Commission paritaire.
Publication n° 0911 K 81051 44 Tableau récapitulatif des coûts et risques concernant les règles
2009
Illustrations : Chantrieux
Avant-propos
Gagnez avec les Incoterms
Il est de tradition que Le Moci publie un guide à la conquête d’un client, mais aussi protéger sa marge
chaque fois que la Chambre de commerce internatio- bénéficiaire. Ensuite parce que les Incoterms, bien uti-
nale réactualise les Incoterms, ces fameux « termes lisés, permettent aux entreprises d’optimiser leur dis-
du commerce international », créés en 1936 par la positif logistique.
Chambre de commerce internationale (CCI/ICC, Inter- Pour cette édition 2010, nous avons choisi de réali-
national Chamber of Commerce). Ces derniers, réa- ser un guide pratique destiné aux utilisateurs, que sont
justés au fil des décennies, suivent plutôt qu’ils n’an- les directeurs logistiques, directeurs export, cadres
ticipent les évolutions de notre histoire économique. opérationnels des entreprises de prestation logistique
La version 2010, qui entre en vigueur le 1er janvier et de commission de transport.
2011, s’adapte à la nouvelle donne du XXIe siècle : elle Pour eux, l’auteur de ce guide, Michel Abgrall-Lévy,
tient compte de la montée en puissance de la Chine, décrypte le texte de la CCI et en tire les conséquences
de l’Amérique du Sud, de l’Inde et de la conteneuri- concrètes, Incoterm par Incoterm, sur les contrats et
sation croissante des trafics. Elle répond aux exi- l’organisation du transport de la marchandise. Sa pré-
gences de sûreté des marchandises exprimées par sentation avec dessins et tableaux veut offrir une com-
les États-Unis pour faire face à la menace terroriste. préhension immédiate, pour une prise de décision plus
Enfin, elle accompagne la forte croissance du com- rapide. Le guide permet aussi de mesurer les coûts
merce en ligne et le mouvement de dématérialisation et donc de choisir le dispositif logistique et douanier le
des documents. C’est à partir du texte de la CCI que plus profitable.
l’auteur, Michel Abgrall-Lévy, a travaillé. Enfin, le cabinet juridique Fidal et la Direction géné-
Rappelons-le, ces règles régissent le partage des rael des douanes livrent leurs avis d’expert sur cer-
coûts, des risques et les responsabilités incombant tains Incoterms. Avis pas toujours concordant avec le
aux différents acteurs d’une opération de vente à l’in- point de vue de l’auteur.
ternational, le vendeur et l’acheteur. L’enjeu est consi- Gilles Naudy,
dérable. D’abord parce que le choix d’un Incoterm rédacteur en chef du pôle logistique
détermine la réussite d’une entreprise à l’international, et transports du Moci
L’auteur
Michel Abgrall-Lévy, 58 ans.
De formation ISLI (Institut supérieur de la logistique Il a fortement réduit le coût logistique global des
industrielle, Bordeaux), il a fait l’essentiel de sa car- quatre filiales nordiques en simplifiant le plan de trans-
rière logistique en tant que responsable des trans- port de leurs approvisionnements en provenance de
ports internationaux de Schneider Electric, période deux centres français.
pendant laquelle il fut président de la commission air
de l’AUTF (Association des utilisateurs de transport Il est aujourd’hui consultant en transport et logistique
de fret) et président du Conseil européen des char- à l’international auprès de PMI, moyennes et grandes
geurs aériens. sociétés françaises et étrangères.
Il a, entre autres, assuré la formation en poste de
Il a activement participé à la mise en place d’une plate- l’équipe import d’une société française de matériel
forme de regroupement et de contrôle qualité de plu- électronique en provenance de Hong Kong.
sieurs fournisseurs italiens pour une usine américaine,
d’un centre de traitement de commandes en zone Il est auteur du « Guide Moci de la logistique & des
franche de Djebel Ali (Dubaï, Émirats Arabes Unis) transports à l’international » (Le Moci, 2010) et inter-
pour les clients de la péninsule, d’un plan de trans- venant en master à Paris I Panthéon-Sorbonne, à l’uni-
port domestique en Chine pour l’approvisionnement versité du Havre, en licence au Conservatoire natio-
et la distribution des sept usines. nal des arts et métiers et dans d’autres établissements.
Préface
Entreprises, soyez vigilantes !
En matière d’Incoterms, la simplicité et la lisibilité term inapproprié peut avoir de redoutables consé-
s’imposent ! C’est avec cette exigence que la Cham- quences en termes d’obligation douanière ;
bre de commerce internationale a travaillé pour éta- Pour rappel, dans la grille des Incoterms existants, le
blir cette version des Incoterms 2010 qui devrait allé- dédouanement à l’exportation incombe en général au
ger considérablement le dispositif existant et clarifier vendeur, sauf si l’Incoterm EXW a été retenu. De
bien des choses. même, à l’importation, le dédouanement est à la
Pour rappel, les Incoterms sont devenus des instru- charge de l’acheteur sauf dans le cas du DDP ;
ments incontournables du commerce international. Ils • deuxième remarque : qui dit dédouanement en
permettent de répartir clairement les coûts et les Europe, dit aussi conséquences en matière de TVA
risques entre l’acheteur et le vendeur lors de la conclu- à l’importation. Si l’Europe des 27 États membres
sion et de la réalisation d’un contrat de vente à l’inter- forme un seul territoire douanier, il n’en va pas de
national. même en matière de TVA où chaque pays continue à
Les « International Commercial Terms » ont été mis en faire vivre ses propres spécificités. En cette matière
œuvre sous l’impulsion de la Chambre de commerce donc, la prudence est de mise.
internationale pour la première fois en 1936 et régu- À noter, dans cette nouvelle mouture 2010, la dispa-
lièrement mis à jour (1980, 1990, 2000), afin de tenir rition de l’Incoterm DDU, bien connu de la commu-
compte de la complexité croissante des probléma- nauté douanière, qui est remplacé dans la nouvelle
tiques du commerce international. version par l’Incoterm DAP (mise à disposition de
La nouvelle version des Incoterms 2010 vise plu- l’acheteur au lieu de destination) ;
sieurs objectifs : d’abord, la clarification et la simpli- • notre troisième observation concerne la fameuse
fication de certains Incoterms ; ensuite, la prise en « valeur en douane », grâce à laquelle sont calculés
compte de la sécurité en matière douanière suite aux les droits à l’importation et la TVA. Là encore, le
attentats du 11 septembre 2001, cette dernière choix de l’Incoterm n’est pas neutre pour la prise en
créant de nouvelles obligations à la charge des compte des coûts de fret et d’assurance dans la valeur
importateurs et des exportateurs ; enfin, le dévelop- à retenir. Gare aux redressements si les choses n’ont
pement de la conteneurisation. pas été faites correctement !
Même s’il subsiste des ambiguïtés relatives à l’existence Il faudra rester vigilant, quant à l’effort pédagogique à
d’autres systèmes de standardisation – nous retien- fournir, pour faire que ces règles soient parfaitement
drons, pour l’exemple, l’existence des six FOB améri- maîtrisées par chacun. Toute négligence risque d’ou-
cains, sources ponctuelles de confusions, ou encore vrir la voie à des redressements douaniers voire fis-
l’utilisation abusive du FOB, Incoterm normalement mari- caux. Il faudra aussi faire le lien avec le développe-
time, parfois utilisé quel que soit le mode de transport – ment des normes sécuritaires, notamment en Europe.
la reconnaissance des Incoterms fait aujourd’hui la Ces normes nouvelles, et singulièrement le dispositif
quasi-unanimité de la communauté internationale. ECS/ICS (Export Control System/import Control Sys-
Nous formulons cependant trois observations : tem), font peser des obligations avant l’exportation et
• la première vise les entreprises, qui ont trop sou- l’importation dont la combinaison avec le partage de
vent tendance à minimiser l’importance des Inco- responsabilités dicté par les incoterms, n’est pas tou-
terms en matière douanière et fiscale. Il est capital jours bien claire.
pour les exportateurs et les importateurs de bien savoir Stéphanie Thomas,
à l’avance à quoi ils s’engagent. Le choix d’un Inco- avocat, directeur associé chez Fidal
Introduction
Les règles Incoterms de la Chambre de commerce Qui en paiera finalement les coûts ?
internationale (CCI) sont des outils mondialement Qui en sera responsable ? Le vendeur ou l’acheteur ?
reconnus, bien que souvent mal connus. Plusieurs mil- Les règles Incoterms, souvent (mal) connues, sont une
liers d’entreprises et près de 130 pays sont membres excellente base pour définir, lors d’une opération inter-
de la Chambre. Les INternational COmmercial TERMS nationale :
sont des règles officielles et à vocation universelle • le partage des coûts ;
pour l’interprétation des termes commerciaux (CCI • le partage des responsabilités ;
dixit). Selon les pays ou les produits, les usages com- • la fourniture des documents.
merciaux peuvent être différents. Si ce n’est pas for- Quoi de plus dangereux pour un acheteur et un ven-
cément très grave lors d’une vente ou d’un achat de deur que d’utiliser des mots dont l’acception peut dif-
proximité d’un faible montant, cela peut devenir catas- férer selon la langue, la culture, le pays, le marché, la
trophique pour une vente ou un achat important effec- génération ?
tués à l’autre bout du monde. Il est indiscutable que les travaux de la CCI ont été et
C’est en 1936 que la CCI a publié les premiers Inco- sont encore indispensables pour l’amélioration de la
terms. Ils ont été régulièrement revus en 1953, 1967, compréhension entre les acteurs du monde de l’achat
1976. À partir de 1980, les révisions ont été, et seront et de la vente à l’international, en Europe et même,
dès lors, décennales, 1980, 1990 et 2000 et main- maintenant, au national.
tenant la version 2010. Encore faut-il que ces travaux soient suffisamment
Ces révisions donnent lieu à un processus de concer- connus et bien exploités par ces mêmes acteurs. Com-
tation large et international. Trois ans avant la date de mençons par comprendre qui sont ces acteurs et quel
mise à jour, la CCI demande à un délégué national de est leur rôle dans les contrats où ils apparaissent.
chacun des pays membres de rédiger une proposi- Dans quelle pièce jouent-ils ?
tion de modification de la précédente version. Puis, Quel est le scénario ?
les différentes propositions sont discutées, modifiées, Et quelle est la règle Incoterms la mieux adaptée dans
amendées, révisées, remaniées pour donner la version ce scénario ?
définitive.
L’objectif de ces règles est de « coller » à la réalité du * En théorie, rien n’empêche d’inclure dans un contrat de
terrain, à ce qui se fait dans la pratique. Il ne s’agit pas vente d’aujourd’hui des Incoterms 1953. Pas pratique, pas
de donner des cours sur ce qu’il faudrait faire. judicieux, pas clair, pas facile, mais « légalement » possible.
Les règles Incoterms 2010 entrent en vigueur le
1er janvier 2011. Mais cette « entrée en vigueur » est
tout à fait théorique puisque la véritable entrée en RÈGLES INCOTERMS 2010 MULTIMODALES
vigueur, c’est l’incorporation de ces règles (voir enca- EXW… = Ex Works / à l’usine
dré « Où et comment…» page suivante) dans un FCA… = Free Carrier/ Franco transporteur
contrat de vente entre un acheteur et un vendeur *. CPT… = Carriage Paid To/ Port payé jusqu’à
Les règles Incoterms interviennent en effet au niveau CIP… = Carriage and Insurance Paid to/
du contrat de vente/achat entre le vendeur et l’ache- Port payé assurance comprise jusqu’à
teur, qui déclenchera toutes les opérations ultérieures
DAT… = Delivered At Terminal (remplace DEQ)/
d’emballage, de transport, d’assurance, de dédouane-
ment, en somme de livraison de la marchandise. Rendu au terminal
Il est impératif, pour éviter tout malentendu, de préciser le DAP… = Delivered At Place (remplace DDU, DES,
ou les points géographiques où s’applique la règle Inco- DAF)/ Rendu au lieu de destination
terms, où s’opèrent les transferts de risques et de frais. DDP… = Delivered Duty Paid/ rendu droits
acquittés
IMPORTANT
La nécessité « d’ancrer » géographiquement RÈGLES INCOTERMS 2010 MARITIMES
l’Incoterm choisi au contrat est matérialisée par FAS… = Free Alongside Ship/ Franco le long
les points de suspension placés après chaque
sigle. Exemple : Règle Incoterms 2010 CPT… du navire
FOB… = Free On Board/ Franco à bord
Le contrat de transport implique des opérations de CFR… = Cost and Freight/ Coût et fret
manutention (chargement, calage, arrimage, empo- CIF… = Cost Insurance and Freight/
tage du container) au départ et les opérations inverses Coût assurance fret
à l’arrivée.
• Les acteurs
C’est la rencontre d’un vendeur et d’un acheteur Ils négocieront de tous les aspects du contrat, sou-
autour d’un produit et d’un prix. L’un et l’autre peuvent vent avec l’aide de techniciens, de juristes et, quel-
être représentés par un courtier. Cela ne change rien, quefois, de logisticiens. Des logisticiens pour régler
le contrat sera conclu en leurs noms. le point de la livraison de la marchandise.
Vendeur
Contrat de vente
Acheteur
B/ Le contrat de transport
• Les acteurs
Le transport de la marchandise peut être effectué par times avec lesquels le vendeur ou l’acheteur passera
les moyens propres de l’acheteur ou du vendeur. À un contrat direct. Dans ce cas, le contrat de trans-
l’international ce cas est rare. port est finalisé entre l’acheteur ou le vendeur (c’est la
Le transport peut également être fait par des trans- règle Incoterms 2010 choisie qui le définira) et le trans-
porteurs, routiers, aériens, fluviaux, ferroviaires ou mari- porteur.
Vendeur
Le cas ci-dessus est relativement rare et les ven- qui, pour son compte et en fonction de ses besoins et
deurs/acheteurs capables de contracter ce type de spécifications, va contracter avec le transporteur dans
contrat ont, en général, une parfaite connaissance le cas de groupage * (graphique ci-dessous).
des règles internationales, régionales, locales et même
des autres. * NDLR : Le groupage est l’action consistant à réunir les
Mais alors, dans ce cas, qui s’occupe du contrat de envois de marchandises provenant de plusieurs expéditeurs
transport ? C’est le commissionnaire de transport et/ou adressées à plusieurs destinataires.
Commissionnaire de transport
Contrat de vente
Transporteur
• Les acteurs
Improprement appelé transitaire, et que nous appel- cet auxiliaire est l’interface entre le vendeur ou l’ache-
lerons commissionnaire de transport (voir encadré teur et le transporteur. Il prend en charge les mar-
«Définitions» page suivante) à partir de maintenant, chandises à un point et organise leur transport
Vendeur
Ce contrat de commission de transport est trop sou- rarement signé en temps que tel. Quelques sociétés,
vent implicitement inclus dans les conditions géné- acheteur ou vendeur, négocient ce type de contrat par
rales de vente du commissionnaire de transport et le biais, fréquemment, de contrats cadres.
• Les acteurs
Pour que l’opération soit sûre pour tout le monde, la • l’acheteur est le donneur d’ordre ;
banque de l’acheteur s’adresse à la banque du ven- • sa banque est la banque émettrice ;
deur, et la banque du vendeur s’adressera au vendeur. • la banque du vendeur est la banque notificatrice,
Tous ces acteurs portent des noms propres au crédit souvent confirmante ;
documentaire (crédoc) : • le vendeur est le bénéficiaire.
Banque émettrice
Acheteur/donneur d’ordre
Crédit
documentaire
Banque notificatrice
• Les acteurs
Lorsque le vendeur passe le contrat d’assurance, il le l’acheteur fournisse les informations nécessaires
fait auprès soit d’un agent, soit d’un courtier, soit du demandées par le vendeur, fournir aux frais de l’ache-
commissionnaire de transport. teur toute couverture additionnelle, s’il est possible de
L’agent agit pour le compte de la compagnie d’assu- l’obtenir, telle la couverture prévue par les clauses (A)
rances. Il ne sera à même de proposer que des pro- ou (B) de l’Institute of Cargo Clauses (LMA/IUA) ou
duits de cette compagnie. A lui de convaincre son toutes clauses similaires, et/ou une couverture
prospect que ce produit est le bon. conforme à l’Institute War Clauses et/ou Institute
Le courtier, qui agit pour le compte de l’assuré, Strikes Clauses (LMA/IUA) ou toutes autres clauses
cherche, et en général trouve le produit convenant au similaires.
besoin de son client et signe le contrat d’assurance L’assurance doit couvrir, au minimum, le prix prévu
avec le vendeur. au contrat majoré de 10 % (soit 110 %) et doit être
Dans le cas du CIP ou du CIF, le produit, le contrat libellée dans la devise du contrat.
d’assurance importe peu, puisque ce dernier est défini La couverture d’assurance doit couvrir les marchan-
très précisément par les règles Incoterms 2010 dans dises à partir de l’endroit de livraison énoncé dans A4
la clause A3 b). et A5 (voir les obligations du vendeur) jusqu’au moins
« Le vendeur doit fournir une assurance sur facultés au lieu de destination convenu.
au moins conforme à la couverture minimale four- Le vendeur doit fournir à l’acheteur la police d’as-
nie par les clauses (C) de l’Institute Cargo Clauses surance ou toute autre preuve qu’une couverture
(LMA/IUA) ou toutes autres clauses similaires. d’assurance a bien été obtenue. En outre, le ven-
De plus, l’assurance doit être souscrite auprès de deur doit fournir à l’acheteur, à la demande de ce der-
courtiers ou de compagnies d’assurances des mar- nier et à ses frais et risques (si c’est le cas) des infor-
chandises de bonne réputation et donner droit à mations dont l’acheteur a besoin afin de se procurer
l’acheteur, ou à toute autre personne ayant un intérêt toute assurance additionnelle. »
assurable sur les marchandises, à présenter sa récla- Le schéma ci-dessous, plus large, aborde les acteurs
mation directement auprès de l’assureur. du contrat d’assurance en fonction de celui, vendeur ou
Si l’acheteur l’exige, le vendeur doit, sous réserve que acheteur, qui supporte le risque sur la marchandise.
Courtier ou agent
À noter que, lorsque le vendeur ou l’acheteur demande commissionnaire de transport agit, pour ce contrat
au commissionnaire de transport d’assurer la mar- d’assurance, comme un courtier.
chandise, la très célèbre assurance ad valorem, le
Si l’on se base sur le formulaire de crédoc Swift, le délai d’obtention de ces documents, voir les dates
crédoc considère l’expédition de cette marchandise des rubriques 31D et 48 du crédoc (modèle Swift).
(rubrique 44C). Les règles Incoterms 2010 considè- Cela suppose que, lors de la définition des documents
rent sa livraison (clauses A4 et B4, A8 et B8). à fournir par le vendeur, l’acheteur et le vendeur ne
Durant la négociation du contrat de vente/achat, doivent définir que des documents utiles que le
l’acheteur et le vendeur doivent être attentifs lors de vendeur pourra se procurer en temps et en heure.
la discussion du chapitre « Paiement par crédit docu-
mentaire ». Ils doivent définir les documents utiles, et C’est lorsque le vendeur produit à sa banque (banque
seulement ceux-ci (à inscrire dans la rubrique 46A notificatrice et confirmante) les documents désignés
du crédoc). dans le crédoc que sa banque lui versera le montant
Le vendeur doit être attentif à la facilité ainsi qu’au mentionné dans le contrat de vente.
Les règles Incoterms 2010 sont dans le contrat de règles Incoterms 2010, mais qui peut s’entendre mar-
vente/achat conclu entre le vendeur et l’acheteur. Les chandise livrée le long du navire, comme à Anvers ou
Liner terms sont des accords conclus entre des com- à Dunkerque. Une petite différence, mais source quasi
pagnies maritimes et des ports, ils interviennent donc certaine d’incompréhensions, de malentendus, voire
dans le contrat de transport maritime. de différends.
Le contrat de transport maritime est conclu entre la Par exemple, lors de la conclusion par le vendeur
compagnie maritime, ou son agent, et, le plus sou- d’une charte-partie avec une compagnie maritime en
vent, un commissionnaire de transport qui agira dans CFR LILO, Liner In Liner Out, le vendeur ne doit pas
le cadre d’un contrat de commission de transport demander le remboursement des frais de décharge-
signé avec le vendeur ou l’acheteur, selon la règle ment à l’acheteur, celui-ci n’étant pas partie au contrat
Incoterms 2010 négociée entre eux. de transport.
Il y a donc un risque fort d’interférence entre les
règles Incoterms 2010 et les Liner terms. Car ils La solution, très simple, consiste à n’utiliser que
apparaissent dans deux contrats signés par des des règles Incoterms 2010 multimodales, EXW,
acteurs totalement différents, contrat d’achat/vente FCA, CPT, CIP, DAT, DAP, DDU et DDP à chaque
avec acheteur/vendeur d’un côté et contrat de trans- fois que c’est possible.
port avec compagnie et commissionnaire de l’autre. Ces règles Incoterms 2010 multimodales sont par-
L’exemple type est le FOB. Cette règle Incoterms faitement adaptées à un grand nombre de transports,
2010 suppose un transfert de risque et de frais entre y compris maritimes et, surtout, conteneurisés, où les
le vendeur et l’acheteur à bord du navire dans les règles Incoterms 2010 maritimes sont inadaptées.