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Arretez Le Carrelage 13-2 - Texte Narratif - Descriptif
Arretez Le Carrelage 13-2 - Texte Narratif - Descriptif
Introduction
I) Le texte narratif
1. Définition générale
Le texte narratif représente, par l'intermédiaire d'un narrateur, des actions, des
événements ou des transformations qui se développent dans le temps.
On reconnaît un texte narratif aux temps employés : ce sont les temps du récit
essentiellement (passé simple en particulier), ou bien le présent et le passé composé.
On le reconnaît aux repères temporels souvent nombreux (alors, après, plus tard...) ;
les repères spatiaux peuvent également indiquer des changements temporels ; on le
reconnaît enfin au lexique utilisé : ce sont souvent des verbes et des adverbes qui
insistent sur l'action.
2. Fonction de la narration
- de communiquer un message dont le sens doit être interprété et mis en relation avec
d'autres faits : fonction symbolique ;
3. Organisation de la narration
La narration est rarement isolée ; elle est en général associée à la description ; parfois,
un commentaire vient en interrompre le cours ; enfin, elle comporte souvent des paroles
rapportées (quel que soit le style choisi pour les rapporter : style direct, style indirect ou
style indirect libre).
II) Le texte descriptif
1. Définition générale
Le texte descriptif représente des objets, des lieux, des personnages dans un espace
donné. Lorsqu'il s'agit de personnages, on parle plutôt de portrait.
Selon le texte dans lequel elle se trouve, une description peut avoir pour fonction :
- de jouer un rôle dans le développement d'un récit (pour donner des indices importants
pour l'intrigue) : fonction narrative.
3. Organisation de la description
Un narrateur omniscient peut interrompre son récit pour décrire : c'est alors une
description neutre. Souvent, le romancier (en particulier les romanciers réalistes)
préfère la description subjective, associée à l'action et la perception d'un personnage.
Texte a)
À peine dans la rue, Sénecé, qui avait un pistolet à chaque main, se mit à courir avec
une extrême rapidité. Bientôt il entendit derrière lui des gens qui le poursuivaient. En
arrivant près de son hôtel, il vit la porte fermée et un homme devant. "Voici le moment
de l'assaut", pensa le jeune Français ; il se préparait à tuer l'homme d'un coup de
pistolet, lorsqu'il reconnut son valet de chambre.
Texte b)
L'abat-jour projette au plafond un cercle de lumière. Mais ce cercle n'est pas entier : un
de ses bords se trouve coupé, à la limite du plafond, par la paroi verticale, celle qui est
située derrière la table. Cette paroi, au lieu du papier peint qui recouvre entièrement les
trois autres, est dissimulée du haut en bas, et sur la plus grande partie de sa largeur,
par d'épais rideaux rouges, faits d'un tissu lourd.
Texte c)
Elle était grande, brune, avec de magnifiques cheveux noirs qui lui tombaient en tresses
sur les épaules ; son nez était grec, ses yeux brûlants, ses sourcils hauts et
admirablement arqués, - sa peau était ardente et comme veloutée avec de l'or ; elle
était mince et fine, on voyait des veines d'azur serpenter sur cette gorge brune et
pourprée.
- Jan, où vas-tu ?
À tâtons, de ses vieilles mains qui tremblent, elle cherche le loquet. Une fenêtre qui
s'ouvre, le bruit d'un corps sur les dalles de la cour, et c'est tout… Il s'était dit, le pauvre
enfant : "Je l'aime trop. Je m'en vais…" Ah ! misérables cœurs que nous sommes ! C'est
un peu fort pourtant que le mépris ne puisse pas tuer l'amour !…
Ce matin-là, les gens du village se demandèrent qui pouvait crier ainsi, là-bas, du côté
du mas d'Estève.
C'était, dans la cour, devant la table de pierre couverte de rosée et de sang, la mère
toute nue qui se lamentait, avec son enfant mort sur ses bras.
Et le fiacre n'eut qu'à tourner, la maison se trouvait la seconde, une grande maison de
quatre étages, dont la pierre gardait une pâleur à peine roussie, au milieu du plâtre
rouillé des vieilles façades voisines. Octave, qui était descendu sur le trottoir, la
mesurait, l'étudiait d'un regard machinal, depuis le magasin de soierie du rez-de-
chaussée et de l'entresol, jusqu'aux fenêtres en retrait du quatrième, ouvrant sur une
étroite terrasse. Au premier, des têtes de femme soutenaient un balcon à rampe de
fonte très ouvragée. Les fenêtres avaient des encadrements compliqués, taillés à la
grosse sur des poncifs ; et, en bas, au-dessus de la porte cochère, plus chargée encore
d'ornements, deux amours déroulaient un cartouche, où était le numéro, qu'un bec de
gaz intérieur éclairait la nuit.