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Manager une
équipe projet
© Éditions d’Organisation
Différenciation
Cohésion
Organisation
Observation
Production
Troisième édition
© Éditions d’Organisation, 2003
ISBN : 2-7081-2837-8
INTRODUCTION
« Pour que le caractère d’un être humain dévoile
des qualités vraiment exceptionnelles,
il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action
pendant de longues années.
Si cette action est dépouillée de tout égoïsme,
si l’idée qui la dirige est d’une générosité sans exemple,
s’il est absolument certain qu’elle n’a cherché de récompense
nulle part et qu’au surplus elle ait laissé
sur le monde des marques visibles,
on est alors, sans risque d’erreur, devant un caractère inoubliable »
Jean Giono
L’Homme qui plantait des arbres, 1957
L’AFNOR donne du mot projet la définition suivante : « Un projet est une démarche
spécifique qui permet de structurer méthodiquement et progressivement une réalité à
venir. Un projet est mis en œuvre pour élaborer une réponse au besoin d’un utilisateur,
d’un client ou d’une clientèle. Il implique un objectif, des actions à entreprendre avec
des ressources définies dans des délais donnés. » (Norme X50-106).
Reprenons chacun des mots de cette définition :
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« Démarche spécifique »
La performance d’un projet s’évalue essentiellement sur trois types d’indicateurs : l’at-
teinte des objectifs et le respect des délais et des budgets. Une démarche de conduite de
projet vise donc à orienter, organiser, évaluer, planifier et piloter le projet pour lui per-
mettre d’atteindre les trois objectifs : qualité du résultat, respect des délais et respect des
budgets.
La démarche de conduite de projet contient trois étapes qui se décomposent en phases,
sous-phases et actions. Tout au long de ces étapes, de nombreuses personnes vont inter-
venir, avec des motivations et des compétences diverses.
La personne centrale du projet qui nous intéresse particulièrement dans cet ouvrage
est le chef de projet.
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Introduction
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Manager une équipe projet
« Un objectif »
La définition de l’objectif est une des grandes difficultés de la conduite de projet.
En effet, non seulement le client ne sait pas toujours définir précisément son besoin
réel, mais, parce qu’un projet se déroule sur une période de temps qui peut être longue,
le client, ou le contexte, ont largement le temps d’évoluer, et l’objectif d’être modifié.
Dans certains cas, le projet peut même être arrêté.
Ceci est normal dans la vie d’un projet, mais quelque peu déroutant pour les acteurs
du projet, lesquels ne disposent pas toujours des informations nécessaires pour com-
prendre ces changements.
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Introduction
« Dans un délai »
Cela constitue une des difficultés de conduite de certains projets, notamment des pro-
jets informatiques actuels. Les délais sont, pour la première fois dans l’histoire de l’in-
formatique, non négociables alors que, il est bien connu que, d’habitude, un projet
informatique commence quand on a le temps... et se termine quand il est terminé !
Non négociables sont en effet la date de l’an 2000 ou celle de l’Euro...
Cette contrainte de date constitue un facteur très important à prendre en compte dans
le management de l’équipe projet, en ce sens qu’elle va entraîner une pression certaine,
sur un longue durée.
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20
MOA FAIT
Étude fonctionnelle
Étude fonctionnelle
et Réalisation
détaillée
organisationnelle
Manager une équipe projet
Approfondissement Tests
du
Site pilote
besoin Élaboration Homologation
d'un besoin
Exploration
Déploiement
Maintenance
Conception détaillée
de scénarios de technique
informatique
développement du S.I.
Note PV Bilan
Note de
d'opportunité de du
faisabilité recette projet
MOA : maître d'ouvrage PARTICIPE FAIT PARTICIPE FAIT FAIT FAIT PARTICIPE PARTICIPE FAIT
MOE : maître d'œuvre FAIT PARTICIPE FAIT FAIT FAIT FAIT FAIT
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Introduction
2. PROJET = STRESS
De par sa nature même, un objectif à atteindre dans un délai imparti avec des res-
sources contingentées, un projet constitue un véritable challenge jamais réussi d’avance,
et donc une source de stress pour les personnes qui y participent. Cela met un peu de
piquant dans leur vie professionnelle pourrait-on penser ? Et bien, non, car le monde du
travail est déjà en lui-même une source de stress pour le plus grand nombre, à cause des
objectifs opérationnels à atteindre toujours plus élevés avec des moyens de plus en plus
limités, le tout dans un climat d’insécurité de l’emploi lié aux restructurations, fusions et
absorptions se traduisant par des licenciements massifs...
Ce haut niveau de stress personnel ainsi que celui de ses coéquipiers est à gérer par le
chef de projet.
Depuis une dizaine d’années, des études très sérieuses sont réalisées par des méde-
cins, des psychologues et des psychiatres sur les conditions de travail des personnels des
entreprises du secteur concurrentiel.
Leurs conclusions sont inquiétantes. En effet, en plus de la précarité de l’emploi qui
s’amplifie, les salariés sont soumis à dure épreuve, dans des entreprises en plan sociaux
permanents (merci les fonds de pension américains !…), tant dans le cadre de leur tra-
vail habituel, que dans le cadre de leur participation à des projets.
Ainsi, un certain nombre de troubles font partie désormais du monde du travail, et ce
dans cinq sphères.
• La sphère psychique : stress, insomnies, états de panique, crises d’angoisse, pho-
bies,
• La sphère digestive : crampes épigastriques, ulcères gastriques, recto-colites ulcéro-
hémorragiques,
• La sphère dermatologique : psoriasis, eczémas, crises d’urticaire,
• La sphère cardio-vasculaire : infarctus du myocarde et syndromes de menace,
• La sphère comportementale : alcoolisme et tabagisme, violences physiques, sui-
cides.
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Le chef de projet doit être sensible à ces indicateurs de stress. S’il n’y prend garde pour
lui-même et ses coéquipiers, il fait courir un risque au projet, celui que l’un de ses piliers
ne soit arrêté pour maladie pour une longue période.
Combien de personnes qui souffrent voyons-nous autour de nous dans le cadre des
projets auxquels nous participons... Et cette pression continue porteuse de stress, peut
aller jusqu’au fameux « burn out » ou overdose de fatigue physique et psychologique,
résultat d’une sollicitation trop intense de la part de l’environnement, un mal au début
japonais, puis américain, et désormais aussi européen. Et à combien d’événements
quelque peu désespérés assistons-nous... Nous voyons des personnes attribuer à d’autres
leurs propres sentiments ou désirs, d’autres détourner sur des tierces personnes des sen-
timents qu’elles ne peuvent sans risque exprimer ou même attribuer à la personne qui
les suscite, d’autres juger et évaluer avec des référentiels empruntés à d’autres et intégrés
dans leur comportement mais sans les avoir pour autant assimilés et enfin d’autres se
faire à elles-mêmes ce qu’elles voudraient (mais ne peuvent pas) faire à quelqu’un
d’autre. Toute la gamme des comportements auxquels s’intéresse la Gestalt Therapy est
représentée : la projection, la déflection, l’introflection et peut être la plus nocive en
termes de santé pour les personnes, la rétroflexion.
Les personnes sollicitées pour participer à un projet stressant, et devant en plus effec-
tuer leur travail opérationnel, sont particulièrement exposées à un excès de stress pou-
vant déboucher sur une maladie grave.
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Introduction
Evénements Valeur
Mort du conjoint 100
Divorce 73
Séparation des époux 65
Mort d’un parent proche 63
Période de prison 63
Blessure corporelle ou maladie 53
Mariage 50
Licenciement 47
Réconciliation entre époux 45
Départ à la retraite 45
Changement dans la santé d’un membre de la famille 44
Grossesse 40
Difficultés sexuelles 39
Arrivée de quelqu’un dans la famille 39
Changement dans l’univers du travail 39
Changement au niveau financier 38
Mort d’un ami proche 37
Changement de fonction professionnelle 36
Modification de la fréquence des scènes de ménage 35
Hypothèque de plus de 30 000 € 31
Saisie sur hypothèque ou sur prêt 30
Changement de responsabilité dans le travail 29
Départ du foyer d’une fille ou d’un fils 29
Difficultés avec les beaux-parents 29
Succès exceptionnel 28
Conjoint commençant ou cessant de travailler 26
Début ou fin des études 26
Changement dans les conditions de vie 25
Changement d’habitudes 24
Difficultés avec son chef 23
Changement d’horaires ou de conditions de travail 20
Changement de résidence 20
Changement de lieu d’étude 20
Changement dans les loisirs 19
Changement dans les activités religieuses 19
Changement dans les activités sociales 18
Hypothèque ou prêt de moins de 30 000 € 17
Changement dans les habitudes de sommeil 16
Changement du nombre de réunions de famille 15
Changement dans les habitudes alimentaires 15
Vacances 13
Noël 12
Contravention 11
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Introduction
Tout le travail du chef de projet va consister à faire en sorte que les personnes se
découvrent suffisamment pour envisager une coopération.
Production
Organisation
Différenciation
Cohésion
Observation
• Le stade de la cohésion
Il constitue le deuxième stade de constitution d’une équipe performante et le second
point de passage obligé.
En effet, après les présentations, le groupe n’existe pas encore car il n’a pas de passé
commun. Il lui faut donc se créer une histoire. Le chef de projet va devoir mettre en
œuvre les conditions nécessaires à la constitution de ces souvenirs communs. Les situa-
tions créées vont permettre à chacune des personnes de voir ce qui chez les autres est
pareil que chez elle. Par exemple, la participation à un séminaire de travail avant le
début du projet permettra aux personnes de dire : « telle ou telle personne est comme
moi, elle a fait le séminaire d’intégration ».
Cependant, ce deuxième étage a aussi ses limites. En effet, une équipe peut en rester
à ce niveau de développement qui consiste à ne voir chez les autres que ce qui les rap-
proche, et pas ce qui les éloigne.
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Manager une équipe projet
Et, un peu comme dans les réunions de famille dans lesquelles les sujets de discorde
sont évités d’un accord tacite, les membres de l’équipe projet feront tout pour éviter les
conflits, les points de vue divergents, afin d’éviter de détruire l’illusion d’équipe nouvel-
lement créée. Et les ressources spécifiques à chaque personne restent généralement
inemployées.
• Le stade de la différenciation
Il constitue le troisième stade de constitution d’une équipe performante et le troisième
point de passage obligé.
Ici commence le travail réellement subtil du chef de projet.
L’équipe commence à exister réellement parce que les personnes se connaissent, ont
des souvenirs en commun, et éprouvent du plaisir à être ensemble. Cependant, il va leur
falloir accepter le fait que, s’il existe des choses que les rapprochent, il existe aussi des
choses qui les différencient et les éloignent.
Ces différences n’empêchent pas de constituer une équipe.
Au contraire, elles constituent des ressources supplémentaires à celles partagées par
l’ensemble de ses membres. Un tel a des facilités pour l’analyse, un autre pour les pré-
sentations orales, un tel sait bien entretenir des relations avec les utilisateurs, un autre a
des compétences reconnues en informatique que ne possède pas un dernier, qui, en
revanche, a de l’expérience en droit du travail.
Beaucoup d’équipes ont du mal à arriver à ce niveau. C’est la raison pour laquelle le
chef de projet, devra faire un travail de repérage et de mise en évidence des talents de
chacun, d’identification des ressources clés indispensables à la réussite de projet et de
prise de conscience auprès de chacun des membres de l’équipe de ses compétences
spécifiques et de la nature des ressources qu’il peut apporter pour la réussite globale du
projet.
• Le stade de l’organisation
Il constitue le quatrième stade de constitution d’une équipe performante et le dernier
point de passage obligé.
Chacun des membres de l’équipe à sa place... cela constitue l’objectif de cette phase.
Car, reconnaître les talents de chacun ne suffit pas en tant que tel. En effet, si l’on pense
à certaines équipes de football qui possèdent les meilleurs joueurs du marché, sans une
parfaite répartition des rôles, sans stratégie, sans tactique, sans combinaisons, pas de
buts marqués...
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Introduction
Ceci veut dire qu’il y a beaucoup de travail d’organisation à faire pour dépasser le
stade de la différenciation. D’autant plus qu’une équipe ne dispose généralement pas de
toutes les ressources humaines nécessaires ou en quantité suffisante. Certaines res-
sources individuelles ou collectives seront donc à pallier d’une façon ou d’une autre.
Certaines équipes peuvent manquer d’imagination, ou de technique dans un domaine
particulier. Le chef de projet aura ici un travail d’organisation et de formation de son
équipe en fonction des ressources à sa disposition, ainsi que de démarche auprès de la
Direction de projet afin de négocier les expertises ponctuelles nécessaires.
• Le stade de la production
Il constitue le cinquième stade de constitution d’une équipe performante et l’aboutis-
sement du processus.
L’équipe projet organisée peut enfin produire avec efficacité, à condition qu’une dyna-
mique soit entretenue par le chef de projet, dynamique de succès, de motivation, de
cohésion...
Cependant, l’organisation mise en place a une durée de vie limitée...
En effet, si un des membres de l’équipe projet quitte le projet (pour un autre projet plus
prioritaire ou pour accéder à une responsabilité opérationnelle « qui ne se refuse pas »),
si les objectifs sont modifiés, si de nouvelles solutions technologiques apparaissent
(intranet...), si de nouveaux acteurs sont intégrés en cours de route... l’organisation sera
à revoir ; ce qui nous ramène au stade de l’observation, de la cohésion, de la différen-
ciation et de l’organisation...
En ce sens, le chef de projet est véritablement responsable de la performance de son
équipe. Il a bien la responsabilité du pilotage d’un processus complexe et passionnant.
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Manager une équipe projet
Cas n° 01
Projet informatique
Équipe ayant suivi le dispositif à 5 étages
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Introduction
Cas n° 02
Projet informatique
Équipe n’ayant pas suivi le dispositif à cinq étages
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4. PROJET = CHANGEMENT
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Introduction
Identité
Croyances
Compétences
Comportements
Contexte
Quand on veut aider une personne à changer, on peut donc intervenir à différents
niveaux, car ils sont en relation les uns avec les autres.
• L’identité
C’est le niveau supérieur de la personne. Il correspond à la mission que celle-ci
cherche à satisfaire, sa raison d’exister. Y intervenir est particulièrement difficile.
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Manager une équipe projet
• Les compétences
Elles correspondent aux savoir-faire acquis par la personne. Ses savoir-faire sont le
résultat de l’apprentissage. Ici, des interventions sont possibles. En effet, il est toujours
possible d’apprendre, quel que soit son âge.
• Le comportement
Il correspond à une action réalisée selon un schéma réflexe de type stimulus – réponse
par la personne. Ce comportement est celui qui semble à la personne le plus approprié
dans le contexte spécifique dans lequel elle se trouve. Ici, des interventions sont pos-
sibles, car on peut « inviter » une personne à modifier son comportement afin d’atteindre
un objectif précis.
• Le contexte
Il est unique, se définit simplement par un « ici » et un « maintenant », et correspond
au contexte spécifique dans lequel se situe la personne. C’est là que les interventions
sont les plus faciles à réaliser, et les plus discrètes. En effet, il suffit de créer un contexte
d’apprentissage obligeant la personne à développer une nouvelle compétence, que l’on
peut lui enseigner au passage, et le tour est joué !…
Pour mettre en mouvement ce modèle, disons que, dans tout contexte, une personne
adopte automatiquement le comportement spécifique qui lui semble être le plus adapté.
Ce comportement (approprié ou non) est possible parce que correspondant à une
compétence acquise précédemment. Ce comportement est ainsi congruent avec ses
croyances (ce qu’elle croit être des vérités absolues, acquises principalement par son
environnement culturel), croyances constituant les bases de son identité.
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Introduction
Cas n° 03
Projet informatique
Chef de projet manquant de flexibilité
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Manager une équipe projet
Par exemple :
• Identité : « le rôle du chef est de faire que les décisions se prennent ».
• Croyance : « les utilisateurs peuvent prendre, sur certains sujets, de bonnes
décisions ».
• Compétences : « je sais prendre les décisions seul, en équipe ou laisser
d’autres décider ».
• Comportement : prise de décision individuelle, en groupe ou demande de prise
de décision par d’autres.
• Contexte : toute décision à prendre dans le cadre du projet.
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Henri-Pierre MADERS
Manager une
équipe projet
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Différenciation
Cohésion
Organisation
Observation
Production
Troisième édition
© Éditions d’Organisation, 2003
ISBN : 2-7081-2837-8
PARTIE 1
L’observation
Alliés et
Équipe performante
opposants L'observation
Culture
d'entreprise
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• Onzième juré (se levant) :
« Je vous demande pardon, mais ne se pourrait-il pas... »
© Éditions d'Organisation
Partie 1 - L’observation
L’observation
=
faire connaissance
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Manager une équipe projet
1. CULTURE D’ENTREPRISE
« La culture est ce qui reste
quand on a tout oublié »
Clemenceau
Tout projet se situe dans un environnement spécifique. Celui-ci est qualifié par une
situation géographique, un moment donné et des éléments de culture caractéris-
tiques.
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Partie 1 - L’observation
Les critères culturels sont très importants à identifier et à intégrer pour le Chef de
projet car ils présentent des contraintes, des invariants. Cela est d’autant vrai qu’ils
sont si durables que faire évoluer une culture d’entreprise nécessite souvent plu-
sieurs générations d’employés.
Le Chef de projet devra ensuite définir des règles d’organisation et de fonctionne-
ment adaptées à la culture des membres de l’équipe. Ces règles seront différentes en
fonction de la culture propre de chaque entreprise. Cependant, parce qu’une culture
d’entreprise est généralement proche de celle de son environnement, des traits
caractéristiques se retrouveront dans la plupart des entreprises françaises par
exemple.
La difficulté pour un Chef de projet consistera à manager des projets dans une
autre culture que la sienne, ou concernant des personnes issues de deux cultures
différentes (cas de fusion entre deux entreprises) ou même d’une multitude de cul-
tures (cas des projets multinationaux).
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Manager une équipe projet
L’imprégnation des programmes mentaux collectifs s’opère durant toute notre vie.
Mais, comme la majeure partie de ceux-ci concerne les comportements fondamen-
taux de la vie, nous avons tendance à les apprendre dès notre enfance ; ils n’en sont
que plus facilement et durablement appris (l’hygiène, l’alimentation, la sexualité, le
rôle de la femme et de l’homme, les notions de bien et de mal…). Notre program-
mation mentale est constituée par un élément clé : nos valeurs collectives (ou sys-
tème de valeurs) qui possèdent une direction (bon ou mauvais) et une intensité
(importance faible ou forte).
La culture est donc ce qui permet de différencier les membres d’un groupe des
membres d’un autre groupe. Elle comprend la famille, les systèmes d’éducation, la
législation et la politique. La culture d’un pays détermine implicitement un modèle
spécifique de management. Cette découverte qui remonte au début des années 70
a remis en cause les théories du management à la mode à l’époque, basées essen-
tiellement sur le modèle américain (« management by objectives ») et un principe
de convergence à terme de toutes les cultures (Vers le modèle économique et cul-
turel américain bien entendu…).
Il existe, dans les sociétés, des mécanismes qui permettent de maintenir la stabilité
de la culture pendant de nombreuses générations. C’est ainsi qu’une culture ne peut
être modifiée que très lentement et de l’extérieur par les forces de la nature (chan-
gement de climat) ou par l’homme (conquête, colonisation, découverte scientifique
et commerce). La façon la plus efficace de modifier la programmation mentale des
individus consiste à changer tout d’abord leur comportement.
Dans les années 60, la compagnie IBM développe des produits de haute techno-
logie dans 7 pays, les produits dans 13 et les vend et les entretient dans plus de 100.
Afin de mieux comprendre son personnel, IBM a réalisé en 1967-1970, puis de nou-
veau en 1971-1973, une série d’enquêtes sur les valeurs du personnel de ses filiales.
La banque de données ainsi créée, qui comprenait 116 000 questionnaires a été uti-
lisée par Geert Hofstede, socio-psychologue néerlandais, pour une étude des diffé-
rences de programmation mentale en fonction de la nationalité des individus. Les
résultats ont été validés par des dizaines d’autres études. Cette étude s’appelait
« Hermès » (Dieu du commerce).
Un des résultats de cette étude, parue en France aux Editions d’Organisation en
1987 sous le titre « Les différences culturelles dans le management, comment
chaque pays gère-t-il ses hommes ? », fut la mise en évidence de 4 critères permet-
tant une comparaison des cultures nationales : la distance hiérarchique, le contrôle
de l’incertitude, l’individualisme et la masculinité.
40 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Ces critères peuvent être utilisés par le Chef de projet afin de décoder la culture
de l’entreprise et ainsi déterminer les règles les plus adaptées au management de
l’équipe projet.
Distance hiérarchique
Si l’inégalité entre les individus est une constante de l’histoire de l’humanité, il
apparaît que, dans certains cultures, celle-ci soit combattue ou plutôt acceptée.
Etienne de La Boétie, « Discours sur la servitude volontaire », 1548 n’énonçait-il pas
déjà « qu’un tyran n’a d’autres pouvoirs que ceux qui lui sont donnés par le
peuple ».
Cette notion correspond à la première distinction à prendre en compte pour le
chef de projet.
Elle correspond à l’existence ou non de classes sociales dans la société. Dans l’en-
treprise, ces classes sociales seront reproduites en nombre, avec leurs privilèges et
leurs droits d’accès, et ceci sera accepté par l’ensemble du corps social.
Une distance hiérarchique élevée se traduit par de nombreux niveaux hiérar-
chiques, une très forte dépendance des collaborateurs envers leurs responsables
(management paternaliste), un respect de la hiérarchie et du pouvoir et un accès très
difficile aux postes ne correspondant pas a sa classe sociale de naissance.
Si la distance hiérarchique est élevée, comme cela est souvent le cas dans les
grandes entreprises françaises, le Chef de projet devra faire attention au fait que le
mode projet, par nature transversal, a une tendance naturelle à bousculer la hiérar-
chie de l’entreprise, ce qui peut générer des opposants rapidement.
Même si cela paraît à court terme être une perte de temps, quand la distance hié-
rarchique est élevée, il est préférable de respecter, autant que faire se peut, la hié-
rarchie en place dans l’entreprise.
© Éditions d’Organisation 41
Manager une équipe projet
Degré d’individualisme
Si l’on observe les différents types de sociétés humaines existant à travers le
monde, on constate de profondes différences dans le domaine de la vie commu-
nautaire. Suivant les pays, les hommes n’ont pas la même manière de vivre
ensemble, et notamment la vie familiale qui façonne l’individu jour après jour, n’est
pas la même partout. Les sociétés humaines diffèrent donc entre elles, dans la rela-
tion que les individus entretiennent avec les autres membres de la collectivité.
D’une manière générale, on peut dire que les sociétés communautaires valorisent le
temps passé pour le groupe (qui peut être l’entreprise), tandis que les sociétés indi-
vidualistes valorisent le temps passé par les individus pour leur vie personnelle.
Cette notion correspond à la troisième distinction à prendre en compte pour le
chef de projet.
Elle correspond à l’organisation même des sociétés. Dans certaines en effet, l’or-
ganisation est centrée sur l’individu alors que dans d’autres, elle est centrée sur le
groupe (comme la famille au sens large en Afrique). Dans certaines sociétés en effet,
appartenir à un groupe est très important, et peut vous sauver la vie, vous porter au
pouvoir, ou même en prison ou au cimetière.
Quand l’intérêt individuel l’emporte sur l’intérêt général, cela se traduit dans les
entreprises par des modes de fonctionnement individualistes, des conflits d’intérêts,
42 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Degré de masculinité
La répartition des rôles entre les hommes et les femmes ne se fait pas de la même
façon dans toutes les sociétés. À la base se trouvent des faits biologiques : les
femmes portent les enfants, puis les nourrissent. Pour cette raison, généralement,
elles continuent à les soigner et les élever, vivre et travailler avec eux. Les hommes,
quant à eux, dans les cultures primitives, s’occupent généralement de la chasse et
de la guerre. De cette structure biologique, découle une structure sociale dans
laquelle la femme assure les travaux domestiques, pendant que l’homme s’affaire à
des travaux économiques, voire politiques.
La répartition des rôles entre les sexes n’est pas la même chez tous les peuples.
Plus les rôles sont différenciés, plus la société montrera des traits qu’on peut nom-
mer de « masculin ». Plus les rôles sont interchangeables, plus la société montrera
des traits que l’on nomme « féminins ».
Cette notion correspond à la quatrième notion à prendre en compte pour le chef
de projet.
Elle correspond au fait que certaines sociétés sont de culture plutôt féminine et ont
tendance à donner aux autres (soumission), et d’autres de culture plutôt masculine
et ont plutôt tendance à prendre aux autres (domination).
Quand une société est plutôt de culture féminine, cela se traduit dans les entre-
prises par des systèmes de management paternalistes basés sur des croyances popu-
laires du type « L’erreur est humaine », « Faute avouée est à demi pardonnée »,
« c’est l’intention qui compte », « Qui aime bien châtie bien », « L’important, c’est
de participer », ... Dans ce type d’entreprise, le niveau d’exigence sur les résultats
est faible. Par contre, les comportements sont jugés et contrôlés. Le personnel ne sait
© Éditions d’Organisation 43
Manager une équipe projet
pas toujours quel est l’objectif à atteindre, mais il sait avec précision comment il doit
travailler.
Si la culture est plutôt féminine, comme cela est souvent le cas dans les grandes
entreprises françaises, le Chef de projet devra mettre en place une véritable révolu-
tion culturelle. En effet, dans le pays des « 35 heures », les personnes ne sont pas
vraiment payées au résultat, mais à l’heure, ce qui est très différent ! Rappelons-nous
ce que disait Coluche : « La seule chose qui n’est pas volée dans une
Administration, c’est la pendule parce que tout le monde la regarde… ». Le chef de
projet doit donc décomposer l’objectif général du projet en objectifs intermédiaires
et préciser à chaque fois que possible le « résultat » à produire.
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Partie 1 - L’observation
Cas n° 04
Seul le résultat compte Le plus important est le Tout est fait pour
comportement, d’être respecter le contrat
« du même monde »
© Éditions d’Organisation 45
Manager une équipe projet
......
Travailler dur Travailler juste le Faire beaucoup
nécessaire d’heures
46 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Objectif du questionnaire
Ce questionnaire, inspiré des travaux de Geert Hofstede, a pour objectif de vous per-
mettre d’identifier les traits dominants d’une culture et ainsi :
❏ Favoriser la cohésion entre les membres d’une équipe pluriculturelle
❏ Favoriser la relation entre l’équipe projet et son environnement (cas de projets inter-
nationaux)
❏ Mettre en œuvre la démarche de conduite de projet la plus acceptable pour la culture
constituant l’environnement direct du projet.
Protocole d’utilisation
❏ Cochez les affirmations qui vous semblent caractéristiques de la culture dans la liste
suivante.
❏ Faites le total par partie et le reportez-le dans le tableau ci-après.
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Manager une équipe projet
48 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Un chef n’a pas besoin d’être un expert dans Un chef doit être un expert du domaine
le domaine dans lequel il a la direction qu’il dirige
Les structures hiérarchiques d’une Les structures hiérarchiques d’une
organisation peuvent ne pas être respectées organisation doivent être claires et respectées
pour des raisons pratiques
On préfère les directives générales On préfère avoir des instructions
claires et précises
On peut violer les règles pour des raisons Les règles d’une entreprise ne doivent
pragmatiques pas être violées
Il est normal qu’il y ait des conflits entre On doit éviter les conflits dans une organisation
générations
La concurrence entre les employés peut La concurrence entre employés est
être loyale désapprouvée au plan émotionnel
On a beaucoup de sympathie pour les On a recours au consensus idéologique,
décisions individuelles et péremptoires et on préfère un commandement consultatif
La délégation à des subordonnée peut être Quand on délègue à des subordonnés,
` complète on doit contrôler leurs initiatives
On tolère l’ambiguïté dans la perception On ne tolère pas l’ambiguïté dans la
des autres (ils peuvent être bons et mauvais perception d’autrui (il doit être entièrement
en même temps) bon ou mauvais)
On est prêt à faire des concessions On ne fait pas de concessions à ses
à ses adversaires adversaires
Des étrangers peuvent être chefs On n’est pas prêt à accepter des étrangers
comme chefs
Beaucoup de gens sont prêts à vivre Peu de gens sont prêts à vivre à l’étranger
à l’étranger
On pense que les individus sont capables On pense que les individus ne sont pas
de prendre des initiatives, d’avoir de capables de prendre des initiatives, d’avoir
l’ambition et de diriger les autres de l’ambition et de diriger les autres
Travailler avec acharnement n’est pas en Le temps, c’est de l’argent
soi une vertu
Les conflits et la concurrence peuvent Les conflits et la concurrence peuvent
être maintenus au niveau du jeu et utilisés dégénérer en agression et, de ce fait,
d’une façon constructive doivent être évités
On accepte ceux qui ont un avis contraire On encourage les opinions qui font l’unanimité
Les jeunes sont encouragés Les jeunes sont suspectés
Il y a une acceptation à prendre des Il y a un grand souci pour maintenir
risques dans la vie la sécurité dans la vie
Il doit y avoir le moins de règles possibles On a besoin de règles écrites et de lois
Croyances dans les généralistes et le bon Croyances dans les experts et leur savoir
sens spécialisé
TOTAL TOTAL
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Manager une équipe projet
50 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
© Éditions d’Organisation 51
Manager une équipe projet
Critères
Courte Distance hiérarchique Longue
Faible Degré maîtrise Fort
de l’incertitude
Sociétés Individualisme Sociétés
communautaires individualistes
Culture féminine Masculinité Culture masculine
EXPÉRIENCE
• Mettez cinq singes dans une pièce.
• Accrochez une banane au plafond et mettez une échelle permettant d’accéder à
la banane.
• Assurez-vous qu’il n’y a pas d’autres moyens d’attraper la banane que d’utiliser
l’échelle.
• Mettez en place un système de douche d’eau glacée dans toute la pièce se
déclenchant dès qu’un singe monte sur l’échelle. Les singes apprennent vite qu’il
ne faut pas monter sur l’échelle.
• Enlevez le système de douche.
• Remplacez un des singes par un nouveau. Ce dernier va essayer de monter sur
l’échelle, et sans savoir pourquoi, se fera « tabasser » par les quatre autres.
• Remplacez un autre des quatre singes de départ par un autre. Ce dernier va
pareillement essayer de monter sur l’échelle, se fera « tabasser » et c’est le singe
qui a été introduit juste avant qui tapera le plus fort.
• Continuez le processus jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun des cinq singes de
départ. Alors, aucun des singes ne cherchera à monter sur l’échelle, et si, pour
une raison quelconque, un des singes ose y penser, il se fera tabasser immédia-
tement par les autres. Le pire, c’est que aucun des singes n’a la moindre idée du
pourquoi de la chose.
C’est ainsi qu’une culture d’entreprise prend naissance...
52 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Objectifs du questionnaire
Ce questionnaire a pour but de vous permettre d’identifier les éléments caractéristiques
de la culture de l’entreprise dans laquelle se déroule le projet.
Protocole d’utilisation
❏ Cochez les rubriques qui vous semblent caractériser parfaitement l’entreprise en ques-
tion.
❏ Concluez.
Questions + +/- -
L’entreprise est dirigée par un patron charismatique
L’entreprise est dirigée par son fondateur ou un membre de sa famille
L’entreprise a été fondée au siècle dernier
L’entreprise est implantée dans une région
L’entreprise est implantée dans différents pays
L’entreprise est exportatrice
L’entreprise est la résultat d’une fusion récente
Un certain nombre de personnes vivantes ou mortes sont citées
régulièrement en exemple par la Direction de l’entreprise
La Direction de l’entreprise compare souvent les résultats
à une autre entreprise qui constitue un modèle ou l’ennemi numéro 1
Il existe des rites et des coutumes dans l’entreprise (conférence annuelle auprès de
l’ensemble du personnel, parcours de formation et plans de carrière types, etc.)
Les postes de travail sont très spécialisés
Il existe une séparation franche entre les fonctions de conception et
les fonctions d’exécution du travail
L’organisation est formalisée par des documents de référence :
organigramme, règles écrites, procédures
L’autorité est très centralisée, le reporting est la règle
Il existe une certaine impersonnalité de l’organisation : les règles d’organisation,
les fonctions, les structures et le système d’information sont indépendants
des personnes en place
L’ordre et la discipline sont recherchés par la hiérarchie
© Éditions d’Organisation 53
Manager une équipe projet
54 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
© Éditions d’Organisation 55
Manager une équipe projet
2. ALLIÉS ET OPPOSANTS
« On n’a rien à gagner à emmerder quelqu’un
qui n’a rien à perdre »
Pierre Dac
La réussite d’un projet repose en grande partie sur son degré d’acceptation par son
environnement. Et la composante la plus importante de l’environnement est la com-
posante humaine. Certaines personnes peuvent ainsi faire réussir ou échouer un
projet. Ces dernières doivent impérativement être convaincues du bien-fondé du
projet, ou neutralisées.
Face à un changement imposé par l’environnement, la réaction première d’une
personne est le plus souvent de résister. Et nous avons toujours une bonne raison
d’être contre...
Exemples de causes expliquant les réticences d’une personne face à un changement :
• Manque de capacité : compétence insuffisante pour s’adapter ou réaliser ce qui
est demandé par le projet.
• Défense personnelle : manque de volonté de se remettre en cause.
• Inquiétude : peur de l’inconnu, des difficultés dont le changement peut être por-
teur.
• Paresse : recul devant l’effort et l’inconfort du changement.
• Inertie des habitudes : poids des habitudes, de la routine, passivité devant toute
idée de changement.
• Crainte des représailles : idée que le changement va entraîner des contrôles, des
jugements ou des sanctions.
• Désintérêt : manque d’information sur les avantages et les possibilités qu’ap-
portent le changement prévu.
• Incompréhension : méconnaissance des enjeux, scepticisme à l’égard des
objectifs poursuivis.
• Intérêt personnel : stratégie personnelle d’opposition.
• Manque de confiance en soi : certitude de ne pas y arriver (battu d’avance).
• Fuite : désir d’échapper à la situation future.
56 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Ceci dit, il nous est parfois facile de changer, et cela pour certaines raisons.
Exemples de causes expliquant la motivation pour le changement :
• Opportunisme : possibilité de se prouver ou de prouver aux autres sa capacité
à réussir le changement escompté.
• Goût du challenge : esprit de compétition renforcé par l’incertitude de l’atteinte
de l’objectif.
• Innovation : besoin de se retrouver dans un cadre nouveau, de « remettre les
compteurs à zéro ».
• Esprit d’équipe : possibilité de pouvoir coopérer avec d’autres personnes sur un
projet satisfaisant le besoin d’appartenance.
• Vision à moyen terme : projection dans le temps permettant de mieux situer
l’utilité du projet et ses finalités.
• Mimétisme : adoption des positions de la hiécharchie, confiance dans les choix
effectués par l’entreprise.
Un projet consiste à changer une situation établie, parfois depuis des années,
situation dans laquelle les acteurs concernés par le changement occupent des posi-
tions et ont des stratégies personnelles.
En effet, une entreprise est un système complexe composé d’éléments en interac-
tion les uns par rapport aux autres. Un petit changement, un simple battement d’aile
de papillon, et le raz-de-marée est possible ! L’entreprise fonctionne donc au quoti-
© Éditions d’Organisation 57
Manager une équipe projet
dien parce qu’un équilibre très subtil est établi. Bien sûr, chaque composant de l’en-
treprise essaye généralement d’étendre son pouvoir, au détriment des autres.
Cependant, les forces s’équilibrent le plus souvent.
Dans un projet visant à changer notablement la situation d’équilibre, les acteurs
vont avoir des comportements qui peuvent faciliter la réussite de celui-ci, ou au
contraire la contrarier. Une communication spécifique, parfois individualisée est
parfois nécessaire, ainsi que des contreparties ou encore des attentions particulières.
Dans un projet, il est donc nécessaire de faire la liste des personnes qui auront une
influence sur le succès du projet et de passer le temps nécessaire pour en faire des
alliés efficaces.
Face à un changement, une même personne peut hésiter entre stabilité et nou-
veauté, recherche du statuquo et goût de l’innovation. L’expérience nous permet
d’affirmer que les positions sont rarement figées et qu’elles peuvent évoluer rapide-
ment dans un sens comme dans l’autre. Le chef de projet joue un rôle clef dans la
représentation que chacun se fait de l’évolution à venir mais aussi dans l’appro-
priation du projet. Pour y parvenir, il doit clairement identifier ce qui va favoriser ou
contrarier l’adhésion au changement proposé.
La conduite d’un changement est un exercice complexe. En effet, si certaines atti-
tudes face à un projet sont prévisibles, elles le sont moins pour d’autres. Un chef de
projet doit décoder les attitudes et signaux d’alerte qui lui sont adressés par l’envi-
ronnement, d’une façon plus ou moins visible. Il ne doit pas perdre de vue que des
rapports d’influence existent au sein d’un groupe et qu’il est donc nécessaire d’avoir
une vision d’ensemble des positions individuelles et collectives.
Il est rare qu’une personne ait une position définitive face à un changement, sauf
quand celui-ci remet en cause une de ses croyances fortes. Certains comportements
peuvent même évoluer très rapidement.
Il convient au chef de projet de repérer les acteurs synergiques au projet (ils ont
généralement quelque chose à gagner avec le projet) ainsi que les acteurs antago-
nistes (ils ont généralement quelque chose à perdre avec le projet).
Il convient aussi de ne pas se focaliser sur les acteurs les plus dérangeants, et de
regarder aussi du côté des ressources que représentent les acteurs synergiques.
À partir de ce constat, le chef de projet définit une stratégie qui peut être « haute »
(jouer la synergie avec les personnes synergiques) ou « basse » (traiter les antago-
nismes).
En règle générale, une personne n’est jamais totalement pour ou contre la mise en
place d’un projet. L’approche objective de son comportement réel ou supposé exige
une mesure du niveau de synergie et d’antagonisme.
58 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
La relation synergique
La relation synergique est fondée sur un minimum de confiance et d’intérêt pour
l’autre, de travail en commun, de communication, de consultation et de concerta-
tion. Un partenaire synergique avec un projet apprécie le travail qui lui est confié,
apprécie les relations aves ses collègues, pratique peu l’absentéisme, propose des
innovations, paie de sa personne afin de réussir le projet. Dans la relation syner-
gique, il y a toujours crédit d’intention.
Le degré de synergie (manifestée ou prévisible) peut avoir quatre niveaux d’inten-
sité :
(+ 1) Passivité
Implication minimale, indifférence, la personne ne donne pas le sentiment d’être
concernée.
(+ 2) Intérêt
Curiosité, volonté de s’investir, mais pas ou peu de prise d’initiative de la part de
la personne.
(+ 3) Coopération
Participation active de la personne mais pas systématique, attitude dépendante du
contexte et de l’intérêt ressenti.
(+ 4) Adhésion
Attitude qui va se traduire pour la personne par un engagement résolu dans l’ac-
tion et la volonté de faire réussir le projet et d’y jouer un rôle actif.
La relation antagoniste
La relation antagoniste se manifeste par la contestation, la méfiance et parfois le
conflit ouvert. Dans la relation antagoniste, il y a toujours procès d’intention.
© Éditions d’Organisation 59
Manager une équipe projet
(– 1) Conciliation
Ralliement passif de la personne, pas de volonté d’exprimer ou de mettre en avant
un éventuel désaccord.
(– 2) Esprit Critique
Souci pour la personne de faire entendre son point de vue et d’exprimer son
désaccord.
(– 3) Opposition
Manifestation d’un rapport de forces, attitude toutefois favorable à la négociation
et à la recherche d’un compromis de la part de la personne.
(– 4) Hostilité
Attitude hostile, absence de concession de la part de la personne, du style « c’est
à prendre ou à laisser ».
Adhésion
Attitude Attitude d'efficacité
Attitude
de
paradoxale
soutien le
Coopération e rcia
co mm
it ude
Intérêt Att
Attitude Attitude
Attitude
de Attitude de
d'opposition
passivité de révolte
Passivité
récrimination
Conciliation Critique Opposition Hostilité
60 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
• Zone de la passivité
Cette zone est constituée du public devant lequel se jouent les drames et les
comédies dont l’entreprise est le théâtre. Pour arriver à impliquer ces personnes
dans le projet, le chef de projet doit créer un électrochoc. Afin d’activer les per-
sonnes passives, le chef de projet peut prendre appui sur d’autres membres plus
actifs. Tout repose aussi sur la confiance que les intéressés peuvent avoir dans leurs
moyens et leurs potentiels. Éviter tout phénomène de déstabilisation consiste dès
lors à élaborer une approche respectant le rythme d’adaptation des intéressés. Le
chef de projet peut mettre les personnes dès que possible en situation d’apprentis-
sage afin de développer leur curiosité, leur envie d’apprendre et leur capacité
d’adaptation.
• Zone du soutien
Cette zone est constituée des personnes inconditionnelles du projet, ou du chef de
projet... Ces personnes sont de véritables « missionnaires » qu’il faut impliquer et
consulter et sur lesquels on pourra s’appuyer. Cependant, leurs excès de zèle peu-
vent provoquer parfois des erreurs et de la suspicion de la part des autres personnes
moins acquises au projet. Le chef de projet doit donc régulièrement les tempérer et
cadrer leurs contributions sur des aspects utiles et reconnus par tous.
• Zone de l’efficacité sociale
Cette zone est celle des personnes synergiques et responsables. Le chef de projet
peut y jouer sans arrière-pensée la carte de la concertation. Cependant, l’adhésion
des personnes dépend de la qualité du projet. Le niveau d’exigence des intéressés
fait qu’ils n’adhèrent pas à n’importe quoi, d’où l’intérêt d’ouvrir avec eux une
réflexion sur la mise en œuvre. Le chef de projet peut confier des responsabilités
aux personnes de cette zone.
• Zone du commercial
Cette zone est constituée des personnes qui peuvent adhérer au projet, moyennant
des contreparties. C’est en cela qu’on nomme cette zone « commerciale ». La
contrepartie n’est pas forcément un « cadeau » à l’issue du projet, mais aussi une
certaine façon d’y participer, de voir ses idées et remarques prises en compte.
Le chef de projet doit donc prendre en compte les observations, remarques, com-
mentaires, réflexions et critiques des personnes de cette zone, afin de les faire pas-
ser dans la zone de l’efficacité sociale.
© Éditions d’Organisation 61
Manager une équipe projet
62 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Cas n° 05
Projet stratégique
Passivité générale face à un projet stratégique ambitieux
Adhésion
Encadrement
supérieur
Coopération
Intérêt
Cas isolés
Personnel
Passivité
© Éditions d’Organisation 63
Manager une équipe projet
Cas n° 06
Projet stratégique
Coopération de l’encadrement supérieur, soumission
du personnel et lâcheté du conseil d’administration
Adhésion
Coopération Encadrement
supérieur
Encadrement
Intérêt intermédiaire
Personnel
Passivité Cas isolés
64 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
Cas n° 07
Projet stratégique
Adhésion à une absence de projet
Adhésion
Encadrement
supérieur
Coopération
Encadrement
Intérêt intermédiaire Cas isolés
Personnel
Passivité
© Éditions d’Organisation 65
Manager une équipe projet
RAPPORT DE FORCES
Une expérience a été effectuée sur 120 rats. Pour étudier leur capacité de natation,
un chercheur les a réuni par groupes de six dans vingt cages différentes. Chaque
cage n’avait qu’une seule sortie débouchant sur une piscine au bout de laquelle se
trouvait une mangeoire qui distribuait des aliments.
Rapidement, il a constaté que, dans chacune des cages, les six rats avaient un com-
portement identique :
• Deux « exploités » allaient chercher la nourriture en nageant sous l’eau. Quand
ils revenaient, les deux exploiteurs les frappaient et leur enfonçaient la tête sous
l’eau jusqu’à ce qu’ils lâchent la nourriture. Ce n’est que quand les deux exploi-
teurs étaient rassasiés que les deux rats exploités pouvaient consommer.
• Deux « exploiteurs » ne nageaient pas. Ils se contentaient de frapper les exploi-
tés pour être nourris.
• Un « autonome » était un nageur assez costaud pour ne pas céder aux exploi-
teurs. Il devait se battre en permanence pour ne pas se faire voler ses croquettes.
• Un « souffre-douleur » était incapable de nager et de terroriser les nageurs. Il se
contentait de ramasser les miettes tombées lors des combats.
Les chercheurs ont alors placé six « exploiteurs » ensemble. Ils se sont battus toute
la nuit ; au matin, la même structure était reproduite ; la même expérience fut faite
avec six « exploités » avec le même résultat.
Mais là où cette expérience donne vraiment à réfléchir, c’est que lorsqu’on a ouvert
le crâne des rats pour étudier leur cerveau, on s’est aperçu que les plus stressés
étaient les « exploiteurs ». Ils avaient sans doute peur de ne pas être obéis par les
« exploités ».
Source - Bernard Werber « Encyclopédie du savoir relatif et absolu »
66 © Éditions d’Organisation
Partie 1 - L’observation
RÉSUMÉ
PRINCIPES À RETENIR
© Éditions d’Organisation 67
Henri-Pierre MADERS
Manager une
équipe projet
© Éditions d’Organisation
Différenciation
Cohésion
Organisation
Observation
Production
Troisième édition
© Éditions d’Organisation, 2003
ISBN : 2-7081-2837-8
SOMMAIRE
Partie 1 : L'observation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
L’observation = faire connaissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1. Culture d'entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
1.1 Qu’est-ce que la culture ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
1.2 La culture dans le management d’une équipe projet . . . . . . . . . . . . 39
1.3 Comment repérer les critères culturels significatifs . . . . . . . . . . . . . 39
Distance hiérarchique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Contrôle de l’incertitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Individualisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Masculinité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2. Alliés et opposants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2.1 Qu’est-ce que la socio-dynamique ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
2.2 La socio-dynamique dans le management
d’une équipe projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
© Éditions d’Organisation 7
Manager une équipe projet
La relation synergique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
La relation antagoniste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Principes à retenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Partie 2 : La cohésion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
La cohésion = constituer une équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
1. Les motivations individuelles et collectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
1.1 Qu’est-ce que la motivation ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
1.2 Les motivations individuelles et collectives
dans le management de l’équipe projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
2. Les facteurs d'hygiène et de motivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
2.1 Qu’est-ce que l’enrichissement du travail ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
2.2 L’enrichissement du travail et le management
de l’équipe projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Principes à retenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Partie 3 : La différenciation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
La différenciation = tirer partie des différences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
1. La caractérologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
1.1 Qu’est-ce que la caractérologie ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
1.2 La caractérologie dans le management de l’équipe projet . . . . . . 101
2. Les méta programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
2.1 Qu’est-ce que la Programmation Neuro Linguistique ? . . . . . . . . . 115
2.2 L’utilisation de la PNL dans le cadre du management
de l’équipe projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
3. La relation à l'autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
3.1 Comment décoder la relation à l’autre d’une personne ? . . . . . . . 125
3.2 La prise en compte de la relation à l’autre dans
le cadre du management de l’équipe projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
4. Les contributions individuelles à l'équipe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
4.1 Comment repérer les contributions individuelles ? . . . . . . . . . . . . . . 132
4.2 La prise en compte des contributions individuelles
dans le management de l’équipe projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
8 © Éditions d’Organisation
Sommaire
© Éditions d’Organisation 9
1.2 Que retenir du modèle de Tannembaum et
Schmidt dans le management d’une équipe projet ? . . . . . . . . . . . . 204
2. Les dimensions du management . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
2.1 Le modèle de Blake et Mouton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
2.2 Que retenir du modèle de Blake et Mouton
dans le management d’une équipe projet ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
3. X contre Y . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
3.1 Les deux conceptions du management de Mac Gregor . . . . . . . . . 213
3.2 Que retenir des travaux de Mac Gregor
dans le management d’une équipe projet ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
4. Le management situationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
4.1 Le modèle de Hersey et Blanchard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
4.2 Que retenir du modèle de Hersey et
Blanchard dans le management d’une équipe projet ? . . . . . . . . . . 222
5. Leadership et management . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
5.1 Qu’est-ce que le leadership ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
5.2 Le leadership appliqué au management
d’une équipe projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
6. Le deuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
6.1 Pourquoi faire un deuil ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
6.2 Le deuil dans le management d’une équipe projet . . . . . . . . . . . . . . 248
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .251
Principes à retenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
Comment utiliser le CD-ROM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
Liste des schémas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
Liste des cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259
Liste des questionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
Bibliographie commentée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273
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